L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer de messages ou poster d’autres réponses.  [ 28 messages ]  Aller à la page 1, 2  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Mer 11 Nov 2009 22:52 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 30 Oct 2008 16:52
Messages: 5210
Localisation: Entre le voile de la réalité et votre vie, prête à corriger vos erreurs...
A la reproduction du signe si aérien et difforme, la porte commence à s’ébranler, saluant vos efforts d’un succès mérité, s’ouvrant à travers les ombres et les pics rocheux de la caverne où vous étiez enfermés. Epardo finit lui-même d’ouvrir les battants de la porte, trouvant le mécanisme trop lent et impatient d’avancer dans l’aventure.

Lorsque vous entrez dans la pièce suivante, vous découvrez une pièce assez semblable à celle que vous veniez de quitter. En effet, celle-ci est une nouvelle grotte mais elle n’a pas les côtés tribaux de la précédente. De plus, il n’y a qu’ici qu’un niveau et les crocs acérés de roches sont quasiment inexistants. La seule chose que vous voyez de vraiment différent, c’est une table ronde où un brasero est placé. Il y a des chaises pour s’y assoir et toutes font face à la suite de l’épreuve, une nouvelle porte…

Elle est quasiment identique à la précédente à la différence qu’elle est bloquée par deux poutres de bois assez impressionnantes. Cependant, vous pourriez aisément les retirer de leurs cals si vous vouliez libérer la porte.

Il n’y a rien d’autres qui puissent attirer votre attention dans la pièce, du moins une attention qui pourrait servir à l’aventure.

De son côté, Epardo est légèrement surpris à son arrivé dans la pièce et il ne peut que s’exclamez :

« C’est étrange… C’est bien différent de la dernière fois… mais ces poutres sont intrigantes qu’en pensez-vous et que proposez vous ? »

_________________
Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Jeu 12 Nov 2009 00:17 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
Messages: 363
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Le temps de réaction des portes closes ne se fit pas attendre, suite à l’intervention commune de cette nouvelle équipe arbitrairement regroupée dans un endroit inconnu et jusqu’ici assez peu accueillant, ou tout juste de quoi prévenir qu’il ne l’aurait plus du tout été par la suite. Le Visage Pâle dénommé Madladif, selon ses mots récents d’une présentation un peu tardive, devint le résolveur d’énigme en chef de l’équipe verte. À ce moment, suite au déclic sonore de la porte, augurant un déblocage du système de fermeture, je ne doute pas qu’il est parvenu à trouver la solution de l’énigme en un temps record. Mais tout miser sur ses capacités de déduction serait une erreur : c’est avant tout de capacités d’analyse et d’observation dont il s’était armé pour résoudre l’ouverture énigmatique de la première des portes de cette aventure mystérieuse, et sans doute bien sombre.

Alors que mes équipiers se réjouissaient sans doute de tous ces cliquetis provoquant l’ouverture lente et calculée de la porte, je jetai un regard suspicieux à l’être qui avait trouvé la solution : son visage livide avait quelque chose d’inquiétant. Ça n’était pas un homme de confiance : une personne avec une telle capacité d’observation et d’analyse devait certainement en user dans la vie quotidienne. Sans le juger hâtivement, je me promis de faire attention à ses faits et gestes, à ses paroles et à ses actes. Entre lui, Erow faisant frissonner mes fluides lumineux, l’orque sur la voie du repentir et moi-même, sombre possesseur de la Lumière magique, nous faisions une bien étrange fratrie.

La porte s’ouvrait bien lentement, et bien vite, Epardo perdit patience. Il ne fallut pas longtemps avant qu’il ne dévoila son esprit fougueux, impatient, indocile, farouche et impulsif, ce gros monstre vert au regard sage. Son masque de sérénité était vite tombé devant une pulsion beaucoup plus naturelle chez lui, et chez ceux de sa race. Intérieurement, je notai ce geste tout en observant l’endroit où nous menait l’ouverture désormais béante.

Une nouvelle grotte s’étendait là, éclairée d’un unique braséro tout proche d’une table ronde. Des chaises reposent près de la scène, toutes tournées vers une nouvelle porte, fermée par deux lourdes et solides poutres de bois, dont Epardo aurait aisément pu faire de la charpie avec sa hache, s’il n’avait simplement pas pu les déplacer. Mais une voix intérieure me soufflait de me méfier. L’orque avait parlé d’une épreuve. Cette pièce était donc cette épreuve, et une solution aussi simple que d’ôter d’une porte deux poutre était quelque peu risible. Il fallait redoubler de prudence, dans cet environnement inconnu. Aussi, quand la voix sourde et pleine de surprise de notre compagnon imposant résonna dans la pièce, je lui répondis en un souffle :

« Garder votre sang froid ne serait pas abusé, je crois. Nous ne devons certainement pas nous précipiter. Je vais aller inspecter ces poutres de plus près. Epardo, Erow, allez voir pourquoi ces chaises sont tournées de la sorte. Essayer de les déplacer doucement, sans rien forcer. Madladif, venez près de la porte avec moi. Vos… lumière éclaireront peut-être ce nouveau mystère… »

À pas feutrés, et sans attendre la moindre réponse de mes compagnons d’infortune, j’avançai jusqu’à la porte pour en inspecter les poutres, et essayer de détecter un autre moyen de fermeture.

_________________
- Selen Adhenor -


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Sam 14 Nov 2009 15:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 28 Aoû 2009 22:13
Messages: 190
Localisation: J't'en pose des questions?
Ainsi les déductions de Madladif s’étaient révélées exactes, et la porte s’ébranla lentement, soulevant un léger nuage de poussières volatiles, tandis que la tension de l’aventure s’accrut encore davantage, l’épreuve était lancée. Cette perspective me rendit soudainement mon attention, comme si la proximité du danger avait totalement effacé l’étrange léthargie provoquée par la découverte de cette force obscure que j’abritais en mon sein. Méfiance était de mise, autant envers ce qui nous attendait que mes « compagnons », si je pouvais utiliser ce terme si peu approprié à la situation, dont les motivations m’étaient encore inconnue. Les battants ouvragés finirent de s’ouvrir, aidés par la force brute d’Epardo qui décidemment, était impatient de se jeter au-devant de la tempête. Précautionneusement, nous pénétrâmes dans cet antre, découvrant une pièce assez semblable à celle que nous venions de quitter.

De même dimension que notre lieu d’arrivée, cette caverne était pourtant dépourvue de l’aspect déchiqueté des parois de la première, et mon regard suivit les courbes pures et quasiment lisses des murs qui montaient de façon quasiment harmonieuse jusqu’au plafond. Si la dernière grotte pouvait passer pour être d’origine naturelle, celle-ci était évidemment d’une nature artificielle, et je m’interrogeai sur quel peuple ou colonie de créatures pensantes avaient pu réaliser cet ouvrage. Au centre de l’espace presque aéré, une table ronde faîte d’un bois sombre, où était juché un brasero dont les flammes étendaient au plafond les ombres, trônait, unique mobilier, placée en face d’une nouvelle porte identique à la première. D’épaisse poutres en bloquaient l’accès, mais les cals pouvaient aisément être détruits par les énormes bras d’Epardo. Quelques chaises lui faisaient face, comme pour nous inviter à observer cette porte dont les protections parfaitement inutiles étaient particulièrement louches.


« C’est étrange… C’est bien différent de la dernière fois… mais ces poutres sont intrigantes qu’en pensez-vous et que proposez vous ? » ne put s’empêcher de s’exclamer l’énorme orque dont, décidément, la force physique se révélait jusqu’ici inutile dans cette étrange épreuve.


La voix froide et calculatrice de Selen ne tarda pas à s’élever, pleine de cette espèce d’arrogance habilement camouflée qui le caractérisait.


« Garder votre sang froid ne serait pas abusé, je crois. Nous ne devons certainement pas nous précipiter. Je vais aller inspecter ces poutres de plus près. Epardo, Erow, allez voir pourquoi ces chaises sont tournées de la sorte. Essayez de les déplacer doucement, sans rien forcer. Madladif, venez près de la porte avec moi. Vos… lumières éclaireront peut-être ce nouveau mystère… »


La façon dont Selen s’intéressait apparemment à Madladif ne présageait rien de bon pour moi, et je répugnais à les laisser seuls tout les deux, par instinct de conservation. Il fallait que je trouve un moyen d’empêcher ces épreuves et de larguer les amarres à la première occasion, bien que cela parût un espoir dérisoire. Avec un air totalement neutre et effacé, j’opinai vaguement de la tête pour me diriger vers cette table et ces chaises : mieux valait pour l’instant me faire oublier et observer.

Avec un réel intérêt, ayant navigué quelques années sur un navire en tant que charpentier, j’examinais minutieusement -tout en me gardant d’un mouvement brusque qui eut pu déclencher un mécanisme- les chaises, la table et le brasero, vérifiant s’il étaient fixés et ainsi impossibles à déplacer, traquant la moindre petite encoche suspecte, le moindre symbole caché, surveillant le moindre frémissement de mes fluides en réaction d'une quelconque magie .

_________________
Erow.


Dernière édition par Erow le Dim 15 Nov 2009 14:16, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 07:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 9 Aoû 2009 11:49
Messages: 53
A peine avions nous fini de recopier le symbole tous les quatre que les mécanismes se mirent en action, ouvrant petit à petit la porte. Je me reculai pour admirer ce chef d’œuvre de génie –et peut être de magie- se dévoiler. J’essayai d’imaginer tous les rouages produisant ces doux cliquetis et je mordais d’envie de découvrir comment tout ceci avait pu être monté. Je savais pertinemment que ce n’était ni le lieu, ni le moment, mais ma curiosité en était toute éveillée. Mais il semblerait qu’Epardo ne partageait pas ma soif de découverte. Trouvant sans doute le mécanisme trop long, il força l’ouverture poussant de toute sa rage les grandes portes de bois. Je fus surpris. Non pas parce qu’il avait perdu patience, mais parce qu’il avait conservé son sang froid jusqu’ici. Il semblerait bien que sa soif de combat soit attisée par l’arrivée imminente de l’épreuve. (J’ai bien fait de choisir une arme à distance. Je n’aimerai pas être trop près de lui s’il libère toute sa rage en plein combat…). Alors que j’étais perdu dans mes réflexions, mes trois compagnons avaient déjà franchi le seuil qui menait à l’épreuve suivante. Je leur emboitais le pas.

Cette porte nous menait dans une nouvelle grotte. (Tant mieux, moins j’aurais à voir le soleil, mieux je me porterai). Face à nous, une nouvelle porte fermée avec deux poutres solides en bois. Au centre de la pièce se trouvait une table ronde sur laquelle était posé un brasero. Enfin, des chaises étaient disposées pour faire face à cette porte qui nous faisait de nouveau obstacle.

« C’est étrange… C’est bien différent de la dernière fois… mais ces poutres sont intrigantes qu’en pensez-vous et que proposez vous ? » annonça Epardo. A mon avis, la dernière fois qu’il avait participé à ces épreuves, il avait beaucoup plus combattu. Le fait de se retrouver à devoir résoudre des énigmes avait l’air de le décontenancer.

Selen s’empressa d’ajouter calmement :
« Garder votre sang froid ne serait pas abusé, je crois. Nous ne devons certainement pas nous précipiter. Je vais aller inspecter ces poutres de plus près. Epardo, Erow, allez voir pourquoi ces chaises sont tournées de la sorte. Essayer de les déplacer doucement, sans rien forcer. Madladif, venez près de la porte avec moi. Vos… lumière éclaireront peut-être ce nouveau mystère… »

Il avait raison de demander à l’orque de garder son sang froid. Réfléchir n’était probablement pas ce qu’il savait faire de mieux et il ne valait pas mieux qu’il se mette en furie. Je suivi donc l’homme ténébreux près de la porte. Alors qu’il commençait à examiner les contours, je me mis à réfléchir. Le mécanisme de la porte ouverte précédemment était extrêmement complexe. Celui qui l’avait monté devait être d’une intelligence exceptionnelle : il avait réussi à coupler de la magie avec de la mécanique. Mais cela, il l’avait fait pour une simple épreuve. (Quel gâchis, il y’a tant d’autres utilisations bien plus serviables d’un tel talent…). Si c’était bien la même personne qui avait ficelé les énigmes des deux grottes, je supposais que, comme pour l'épreuve précédente, tout devait servir dans cette pièce. Enlever les poutres serait tout bonnement trop simple. Et je pouvais également supposer qu’il n’y avait pas que de la mécanique en jeu, mais aussi de la magie. Malheureusement, je n’y connaissais rien dans ce domaine, mais mes compagnons pourraient en savoir plus. (Plutôt Selen et Erow. Je doute qu’Epardo pratique une quelconque magie)

J'interpellai les deux hommes :
« Erow, Selen. Si vous savez détecter de la magie dans cette pièce, n’hésitez pas à me le dire. Celui qui a monté ces énigmes utilise astucieusement des mécanismes et de la magie comme la serrure que nous venons d’ouvrir. Essayez d’être attentifs à ces détails. »

_________________

L'expérience, c'est cette merveilleuse chose qui vous permet de reconnaître une erreur lorsque vous la commettez à nouveau


Dernière édition par Madladif le Ven 27 Nov 2009 11:04, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 22:43 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 30 Oct 2008 16:52
Messages: 5210
Localisation: Entre le voile de la réalité et votre vie, prête à corriger vos erreurs...
Conformément aux ordres de Selen, chacun se met en branle vers son point d’action. L’orque et le marin vers les chaises, l’albinos et le guérisseur au niveau de la porte suivante.

Rien ne bougeait, tout semblant immuable. Cependant, lorsque vous arrivez près de la porte, vous ne remarquez aucune gravure sur la porte ni autre trace distincte autre que les poutres qui barraient votre passage. Au niveau des calles, vous ne voyez rien qui n’ait pas sa place dans un barrage habituel. En fait rien ne semble clocher à l’exception d’une sorte de début de gravure qui semble se continuer derrière la poutre. Le mur est entaillé et il semble qu’elle continue au-delà de votre champ de vision…

De leur côté, Epardo et Erow font pour l’instant un plouf monumental. Au niveau du brasero, il n’y a rien de suspect selon vous. Au niveau des chaises, il n’y a aucune trace d’un quelconque mouvement, comme si elle était immobile depuis bien longtemps. Aucun mécanisme ne semble apparent cependant, comme si simplement elle était laissée à l’abandon ici depuis bien longtemps. Cependant, Epardo finit par faire un geste étrange, collant son oreille sur le dossier de la chaise. L’instant d’après, il vous surprit complètement en arrachant le dossier en entier de la chaise. Puis, dans un mouvement similaire, il tranche d’un coup net le dossier en deux à l’aide de sa hache.

Malgré votre surprise, il commence à farfouiller dans les débris et au bout d’un instant, vous entendez une exclamation de contentement :

« J’avais raison »

Il se relève alors et vous montre avec un grand sourire, deux plumes magnifiques. Ce sont des engins de mort pour un écrivain, elles sont tirées d’un oiseau magnifique mais dont vous ne connaissez pas le nom. Surprenante découverte, et ô combien inattendue.

_________________
Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Mer 18 Nov 2009 00:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
Messages: 363
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Silencieusement, mes compagnons forcés d’infortune obtempérèrent à mes ordres sans broncher. Moi qui avais l’habitude de me faire traiter par le purulent Ivan comme de la bouse, un peu comme s’il s’adressait à un miroir, cette attitude me convenait parfaitement… Finalement, cet homme mystérieux nappé d’ombres n’avait peut-être pas eu tort de m’envoyer ici-bas, dans les nimbes inconnus d’une grotte mystérieuse et peuplée d’énigmes biscornues et complexes. Peut-être avait-il vu dans son registre de destinée que j’aurais encore davantage de pouvoir que ce que pouvait m’offrir le temple de Phaïtos et Thimoros à Tulorim… Enfin, encore fallait-il croire à ces inepties déistes, ce qui bien sûr n’était pas mon cas. Ainsi, c’est avec la plus grande froideur que je constatai cet état de fait : je venais de prendre en main la destinée de notre groupe, et nul ne s’y était opposé…

Erow et ses allures de marin déchu se précipita à son poste, bon matelot qu’il était, rapidement rejoint par l’encombrant Epardo. De mon côté, Madladif ne mit pas longtemps non plus à m’aider pour inspecter d’un air pensif cette porte close par ces deux poutres gênantes… Comme résultat de son observation, d’ailleurs, il ne tarda pas à suspecter la magie, chose qui lui était visiblement totalement inconnue. Je ne pus empêcher un sourire en coin : cela signifierait-il que notre génie en herbe se trouvait une excuse pour ne pas avoir à avouer qu’il ne comprenait rien de rien à cette nouvelle énigme ?

Mais je n’eus pas le temps de savourer le plaisir de cette pensée qu’un violent coup sec et bruyant retentit juste derrière moi : notre bourrin national venait encore de faire preuve d’une finesse exemplaire, en explosant sans préavis l’une des chaises disposées là, brandissant avec une fierté victorieuse et ridicule une paire de plumes certes bien jolies, mais complètement inutiles…

« Allons bon… Au moins, si nous sortons d’ici, on ne pourra pas dire que l’on s’est fait plumer… »

Sur ce sarcasme, je me tournai vers la porte et les fameuses poutres : que le géant vert continue à faire mumuse avec sa grosse hache, je n’en avais cure… Au pire cela nous ferait-il du petit bois pour le braséro si le feu venait à manquer, et si nous restions désespérément bloqués devant cette porte… Moi, je n’allais pas rester là les bras croisés, ni même m’acharner bêtement sur le mobilier. Moi, j’agissais avec finesse et intelligence, pas suivant un instinct bestial et primaire. Mais avant, je répondais au blanc-bec.

« S’il y a de la magie ici, je n’en sens rien… Mais ces gravures peuvent être utiles à trouver la solution… »

La porte, en effet, semblait gravée, pile à l’endroit où les poutres avaient été placées… un message caché ? J’allais vite le savoir : sans prendre peur, je passai mes doigts derrière les poutres pour tenter de décrypter au toucher le symbole de ces gravures masquées, sans avoir à bouger la poutre… Ce faisant, j’interpellai Madladif :

« Jetez un œil à ces entailles sur le mur en même temps, on ne sait jamais… »

_________________
- Selen Adhenor -


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Mer 18 Nov 2009 16:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 9 Aoû 2009 11:49
Messages: 53
Le bruit sec du fracas du bois dans mon dos me surprit alors que j’étais en train d’observer la porte à la recherche d’indices. Je me retournai d'un mouvement vif pour savoir ce qui provoquait tout ce chahut et vis Epardo en train de littéralement massacrer deux chaises. (Aurait t’il déjà perdu patience ?). Je le vis alors fouiller les débris à la recherche de quelque chose. Le grand orque avait visiblement fait une trouvaille parce qu’ il brandit fièrement deux plumes qu'il venait de ramasser :
« J’avais raison » , s’exclama t’il avec une espèce de sourire qui lui donnait un air assez malsain.

(Comment ce gros balourd a-t-il bien pu savoir que ces plumes se cachaient dans les chaises ?). Je haussai des épaules. Il y avait tant de choses que je ne comprenais pas jusqu’ici, une de plus, une de moins …

« Allons bon… Au moins, si nous sortons d’ici, on ne pourra pas dire que l’on s’est fait plumer… », ajouta Selen visiblement enthousiasmé par cette découverte… Alors que l’orque avait peut être déterré un nouvel indice pour nous faire sortir de cette maudite pièce. Mais bon, je pouvais bien comprendre cette note d’humour noir, vue la situation dans laquelle nous nous trouvions. De loin, je regardai la plume sans pouvoir identifier de quel oiseau elle avait bien pu appartenir. Je laissai à Erow et Epardo le soin de vérifier l’utilité de cette découverte et reportai mon attention sur la porte.

« Jetez un œil à ces entailles sur le mur en même temps, on ne sait jamais… », me lança alors Selen en me désignant des gravures qui paraissaient sur chacune des poutres de soutien. J’examinai de plus près la forme de ces rainures. De notre côté, on ne pouvait voir qu’une partie de ces gravures, mais on pouvait deviner qu’elles se prolongeaient de l’autre côté de la porte, une entaille dans le mur les laissant passer.

« Le mécanisme est probablement caché de l’autre côté de la porte et ces gravures doivent nous permettre de l’atteindre je pense. », dis-je au guérisseur. (A moins que ce ne soit un piège destiné à nous empêcher de forcer la porte). Je gardai cette hypothèse en tête même si je la trouvais moins probable. Mais comme rien ne tournait rond dans cette aventure, je restais prudent.

Une question restait : comment nous y prendre ? Il nous restait à disposition deux plumes et un brasero. La flamme pourrait peut être nous permettre de faire passer le feu de l’autre côté. Je me concentrai sur la gravure pour essayer de détecter toute présence de poudre ou autre matière inflammable qui nous permettrait de faire passer le feu de l’autre côté.

_________________

L'expérience, c'est cette merveilleuse chose qui vous permet de reconnaître une erreur lorsque vous la commettez à nouveau


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Mer 18 Nov 2009 20:05 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 28 Aoû 2009 22:13
Messages: 190
Localisation: J't'en pose des questions?
Deux magnifiques plumes gisaient, délicates, dans la paume titanesque et rugueuse d’Epardo. Le contraste entre les ravines brutes de la main de l’orque et la fragilité des deux objets si agréables produisait une étrange antithèse qui semblait nier l’utilité même de la vigueur de l’humanoïde.


« J’avais raison » marmonna l’orque avec un grand sourire qui lui donnait un air carnassier qui, malgré son intellect apparemment plus développé que ceux de son espèce, semblait rappeler sa nature véritable. Décidément, cette étrange aventure se moquait de l’idée que nous nous pouvions nous faire d’elle. Les solides tuniques émeraude, le forgeron taciturne, tout annonçait un terrible combat, qui se révélait être une énigme où la force physique était décidément inutile. Un volonté malsaine planait au-dessus de nos têtes.


Avec un soupir, je m’assis sur une des chaises restantes, observant quelques instants mes étranges compagnons. Machinalement, je tirai ma pipe de ma poche, me servant d’un brandon enflammé pour allumer le tabac qui, remarquai-je avec contrariété, allait bientôt manquer. Une légère satisfaction m’envahit quand la fumée investit mes poumons, mais ne vint pas totalement effacer cette étrange impression de décalage que je ressentais. Mes compagnons étaient apparemment extrêmement impliqués dans cette aventure, peut-être trop… leurs motivations me paraissaient obscures, et accentuaient le climat du suspicion qui paraissait régner entre nous. Sans vraiment y penser, je plongeai mon regard dans les braises aux couleurs si changeantes, pensif, remuant à l’aide du brandon les profondeurs rougeoyantes, tournant et retournant l’amas des pépites incandescentes du foyer. Reprenant mes esprits, je lâchai le tison qui devenait chaud, et observai plus attentivement le brasero, surtout l’intérieur de ses parois calcinées, plus pour coller à l’ambiance d’intense réflexion que par réel acquis de conscience. Reportant mon attention sur Epardo, je lui demandai d’un ton légèrement enroué :


« Ces plumes vous évoquent quelques chose en particulier, Epardo ? Votre satisfaction semble indiquer que vous aviez déjà des soupçons… »

_________________
Erow.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Mer 18 Nov 2009 23:27 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 30 Oct 2008 16:52
Messages: 5210
Localisation: Entre le voile de la réalité et votre vie, prête à corriger vos erreurs...
A tes paroles outrageuses et d’une ironie non masquée, Epardo te fusille du regard et jette avec dédain sa trouvaille sur la table. Tandis qu’il saisi alors le dossier encore plutôt intact de la chaise brisée, il déclare avec la colère du méprisé :

« Ne me prenez pas pour un imbécile, chaque élément ici à sa place… Vous êtes bien noir, Selen, gardez vos sarcasmes. Vous êtes un aigle, mais vous manquez de pragmatisme… Moi, je trouve des éléments, certes incompréhensibles, mais je trouve… Vous n’avez même pas pensé à regarder si les soutiens des poutres étaient piégés pour que nous puissions les dégager… Pour ouvrir une porte, la première chose est d’en dégager les obstacles, non ? »

Le monstre vert s’assoit alors, toujours aussi rageur. Il sort de sa ceinture une courte lame et commence à découper, furibond, le dossier de la chaise. Après quelques minutes, il parvient avec une délicatesse extrême à en extirper deux morceaux d’un papier fin qu’il place aux côtés des plumes sans jeter un regard à vous autres.

De son côté, Selen glisse ses doigts dans l’interstice et parvient au bout de quelques minutes à déchiffrer quatre lettres en aveugle. Il déchiffre :

UX QU


Il y a un espace marqué entre les quatre lettres, au centre. Cela ressemble fort à une incantation, ou encore une énigme… Encore une bizarrerie parmi toutes les choses qui vous arrivaient.

Epardo finit par sortir de son mutisme pour reprendre d’une voix calme et douce , répondant uniquement à Erow :

« Ni ces plumes, ni ces parchemins ne m’évoquent quelque chose. Seulement, je sais que l’être derrière tout ça est plus rusé que n’importe quel chacal. Tous les détails sont importants ! Ce sont mes seules suspicions. »

Et sur ces mots, il parvient à décrocher d’un pied de chaise brisé, un nouvel objet insolite : un encrier.

_________________
Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Jeu 19 Nov 2009 12:37 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 9 Aoû 2009 11:49
Messages: 53
Au sarcasme de Selen, Epardo répondit en s'énervant :
« Ne me prenez pas pour un imbécile, chaque élément ici à sa place… Vous êtes bien noir, Selen, gardez vos sarcasmes. Vous êtes un aigle, mais vous manquez de pragmatisme… Moi, je trouve des éléments, certes incompréhensibles, mais je trouve… Vous n’avez même pas pensé à regarder si les soutiens des poutres étaient piégés pour que nous puissions les dégager… Pour ouvrir une porte, la première chose est d’en dégager les obstacles, non ? »

Il avait l’air de partager mon point de vue sur le fait que tout devait servir dans cette pièce, et le fait d’avoir la confirmation de quelqu’un qui avait déjà été confronté à ce genre d’épreuves me rassurait dans mon jugement. De même quand il évoqua la possibilité que la porte soit piégée, j’esquissai un demi-sourire. (C'est certain, nous n’allons pas ouvrir la porte en retirant les poutres, ce serait tout bonnement trop simple.) J'avais déjà instinctivement écarté cette possibilité.

Pendant ce temps, notre compagnon verdâtre s’assit et entreprit de déchiqueter le dossier de la chaise avec une dague pour en extirper deux parchemins. Il posa alors les plumes et les parchemins au sol et croisa les bras comme s’il nous ignorait dans sa rage. Je fus de nouveau surpris par la facilité avec laquelle il avait réussi à découvrir ces nouveaux éléments, mais je me gardais de tout commentaire. Le moment était à l'apaisement.

« Calmez-vous Epardo. », lui dis-je d’un ton compatissant, « Ce n’est pas le moment de nous disputer. Même si nous sommes tous à bout de nerf, nous devons sortir de cette épreuve ensemble. Pour ce qui est d’ouvrir la porte, je pense également qu’il puisse y avoir un piège. Vu le mécanisme utilisé pour la première pièce, l’instigateur de tout ceci n’aurait certainement pas mis une banale poutre pour nous barrer la route. Ce serait trop simple. »
Il ne fallait pas que notre équipe se dissolve. L'épreuve précédente nous avait prouvé qu'il fallait tous les membres du groupe pour pouvoir progresser. (Si je veux survivre, NOUS devons survivre.)

Epardo repris sur un ton plus calme :
« Ni ces plumes, ni ces parchemins ne m’évoquent quelque chose. Seulement, je sais que l’être derrière tout ça est plus rusé que n’importe quel chacal. Tous les détails sont importants ! Ce sont mes seules suspicions. »

Rien de nouveau que je ne suspectais déjà, mais Epardo avait l’air d’en savoir plus que nous sur celui qui nous avait emmené ici. Etais-ce en rapport avec ce qui lui était arrivé la dernière fois qu’il avait participé à ces épreuves ou avait t’il rencontré ce mystérieux commanditaire ? Mais mes questions sur ce sujet allaient devoir attendre. La priorité était de sortir de cette pièce et ces parchemins que l’orque venait de découvrir m’intriguaient. Je n’avais même pas encore élaboré d’hypothèses à l’utilisation de ces indices qu’Epardo vint ajouter une nouvelle pièce à ce puzzle déjà complexe : il extirpa du pied d’une chaise un encrier. (Deux plumes, deux parchemins, un encrier, des gravures sur des poutres.)

« Qu’y a-t-il d’inscrit sur ces parchemins ? », demandai-je à l’orque. Il n’eut pas le temps de me répondre que Selen nous fit part de sa découverte : en glissant ses doigts derrière l’interstice, il avait réussi à déchiffrer les quatre lettres séparées par un espace :

UX QU

Deux groupes de deux lettres, pour deux parchemins et deux plumes. Quatre lettres pour quatre participants. J’avais une idée en tête, mais pour qu’elle fonctionne, il fallait que je cherche un endroit où pourvoir placer les parchemins. Je me mis donc à la recherche d’une ouverture ou d’un emplacement destiné à ces feuilles de papiers et orientai mes fouilles du côté de la porte.

_________________

L'expérience, c'est cette merveilleuse chose qui vous permet de reconnaître une erreur lorsque vous la commettez à nouveau


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Jeu 19 Nov 2009 23:33 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
Messages: 363
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
[Madladif, Selen n’a pas encore parlé de sa découverte des 4 lettres (et ne comptait peut-être pas le faire) donc ce serait gentil de ta part de ne pas présager de ses actions avant qu’il ne les commette. (Message HJ sans animosité aucune hein, je te le dis pour éviter de se retrouver dans des situations embarrassantes plus tard dans la quête.)]

Alors que le blanc-bec faisait une hypothèse intéressante sur l’existence des entailles dans le mur, Epardo tonnait et vociférait sa colère à mon égard, comme si mes paroles bien anodines l’avaient blessé ou outré, pauvre petit oisillon qui n’a jamais vu la vie… Malgré ces expériences autoproclamées, cet orque restait apparemment farouche et susceptible. C’était une chance pour lui qu’il fût encore en vie avec un tel caractère impulsif et immodéré. J’allaais répondre à son invective virulente lorsque Madladif, le génie déchu, répliqua des paroles pleines de bon sens et de bons sentiments vaseux. Non, ça ne servait à rien de s’énerver, vraiment, même s’il était plaisant de titiller la fibre sensible de la grosse masse de muscles… Il énonça tout haut, un peu inutilement, ce que tout le monde pensait tout bas : il était vain d’essayer d’ouvrir la porte de manière normale, à moins de ne plus vouloir poursuivre le reste de l’aventure : énigme il y avait, tous ces objets étranges en étaient la preuve irréfutable, et le moyen d’ouvrir cette porte devrait venir de notre cervelle et non de notre force brute – ce qui excluait presque ce cher Epardo de la situation. Une fois la discussion close, je rétorquai tout de même, un peu provocateur :

« Et vous, Epardo, aviez-vous détecté des pièges sur ces chaises avant de les détruire ? Et vous trouvez surtout par hasard, par tâtonnement, plus que par déduction logique… Regardez ce que moi j’ai trouvé : des lettres gravées sous ces poutres : UX QU… Une inscription au verso de ces poutres, une énigme écrite, sans doute… »

Et que pouvait-elle donc signifier, je n’en savais pas plus que mes compagnons : nous ne disposions pas de suffisamment d’éléments. ‘Ceux qui, ceux que’ était sans doute une partie de ce message caché qu’il faudrait décrypter…

Alors que Madladif, abandonnant son hypothèse et ses recherches sur les failles du mur fouinait autour de la porte, il me vint une idée : je tentai de faire coulisse les poutres sur le côté afin de voir si je ne pouvais pas percevoir d’autres parties de l’inscription sur leur verso, toujours à l’aide de mes fidèles doigts… Même si bien des femmes les auraient qualifiés de volages…

_________________
- Selen Adhenor -


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Sam 21 Nov 2009 12:56 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 30 Oct 2008 16:52
Messages: 5210
Localisation: Entre le voile de la réalité et votre vie, prête à corriger vos erreurs...
Le géant vert après avoir extrait les trois groupes d’objets insolites, commence doucement à ramasser les morceaux pour reconstruire la chaise détruite. Tandis qu’il se calme perceptiblement, l’albinos vient poser sa question au sujet des parchemins. Epardo, tout en restant à son ouvrage, déclare d’une voix sobre et monotone :

« Il n’y a rien sur ces feuilles… J’avoue ne pas comprendre, mais cela doit avoir un rapport direct avec la porte. »

De plus, il ajoute se tournant vers Erow :

« Ne touchez pas aux autres chaises, il n’y a rien. Ni pièges, ni objets. »

Puis, vient la tirade nouvelle de l’orgueilleux Selen, laissant une nouvelle fois Epardo dans un état infini de colère. La haine que tous portait à sa race était palpable et lui n’avait que faire des préjugés stupides d’humains insolent. Pour répondre, il se leva simplement et se dirigea vers les archéologues de la porte. Sans mot, ni regard, il alla poser sa main sur le mur de pierre à côté de la porte. Un instant après, il posa sa main sur la poutre supérieure, celle où Selen avait découvert d’étranges lettres.

Vous pouviez alors voir, une concentration palpable et les fluides de Selen vinrent lui chatouiller les oreilles. L’instant d’après, Epardo ouvrit les yeux, serein. Il prit la poutre à une main et la déloge de sa position sans effort. Aucun piège ne se déclenche, aucune supercherie n’a lieu. Tout en posant la poutre sur le côté avec délicatesse, il transperce Selen du regard avant de lui déclarer d’une voix calme mais ferme :

« Ne jugez pas trop vite, jeune homme ! »

Du côté de la poutre libérée, cependant, vous pouviez désormais voir toute l’inscription qui suscitait votre intérêt. Il était gravé :

Ces dieux valsent mieux pour ceux qui sont cois, rire …

_________________
Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Jeu 26 Nov 2009 00:16 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
Messages: 363
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Suite à la question du génie déchu, Epardo ne trouva rien de mieux que d’affirmer que sa grande trouvaille, ces feuilles planquées dans des dossiers de sièges, était totalement inutile, puisqu’elle ne comportait aucune inscription… Je fronçai un instant les sourcils à cette nouvelle. Je savais que ça cachait quelque chose, même si je ne savais pas vraiment quoi… ou en tout cas, pas encore… Mais bon l’heure n’était pas à la réflexion, mais plutôt aux réactions hâtives : la Brute verte affirma de par une intuition venue d’on ne savait où qu’il ne restait rien dans les chaises, ni piège ni message, ni objets cachés.

Tout ça sous le coup de la colère provoquée par mes dires, une ire farouche et trop vite atteinte par le malabar de service, le bourrin musclé aux airs de sage. Fulminant tel un volcan, il s’approcha avec fureur de la porte où je m’esquintais à traduire patiemment un message dissimulé, avec prudence et discernement, quand ce mastodonte irréfléchi décida de gâcher mon travail avisé pour faire appel à des forces occultes, ou en tout cas arcaniques, pour déplacer avec une déconcertante facilité la poutre qui barrait la porte, sans même prêter attention au moindre piège, dispositif ou autres mauvais tour du propriétaire des lieux.

L’orque avait l’air calmé, mais le regard qu’il me jeta à cet instant ne me dit rien qui vaille : Il avait la rancune tenace, à n’en pas douter, et me proposa d’un ton sec et froid, bien que posé, que je ne devais pas méjuger… Ce à quoi je répondis par un mot bien placé :

« Oh non, si je vous avais jugé avec hâte, j’aurais vu en vous un sage calme et posé… Il est certain que je me serais trompé, Epardo. Mais merci de votre conseil, je vous le retourne de même : la sincérité n’est-elle pas meilleure alliée que le mensonge ? »

Oui, j’étais cru dans mes mots, mais au moins, je disais ce que je pensais, et bien peu ici pouvaient s’en gausser, à commencer par le silencieux Erow… à croire qu’il cachait son jeu parmi nous…

Mais une fois encore, l’heure n’était pas à de telles considérations : La poutre qu’Epardo venait de déplacer comportait, comme je l’avais deviné, un message. Je le lus avec analyse, et n’en compris pas grand-chose… D’une voix sourde, je répétai les mots gravés dans le bois…

« Ces dieux valsent mieux pour ceux qui sont cois, rire… Mais ça ne veut rien dire. »

Je fermai un instant les paupières pour me concentrer, et un afflux d’idées me vint :

« C’est un anagramme ! Il nous faut replacer ces lettres dans le bon ordre… Seulement sans plan pour y parvenir, ça peut prendre un temps fou… »

Un plan, il nous fallait donc un plan… Et quoi de mieux pour un plan qu’un morceau de parchemin. Rien n’y était visible, certes, mais ça ne voulait pas dire qu’il n’y avait réellement rien dessus : D’un pas alerte, je me dirigeai vers les trouvailles de l’orque, et m’emparai d’un des deux parchemins. Dans le même temps, j’expliquai avec flegme à mes compagnons mes déductions…

« Certains encres sont invisibles à l’œil nu… mais peuvent être révélées par la chaleur… Et pour quelle autre raison que cette chaleur un brasero aurait-il été mis ici ? »

J’espérais avoir vu juste, et approchai du braséro avec le morceau de parchemin, que je glissai par-dessus en prenant garde qu’il ne brule pas. Un plan pour décoder l’anagramme, voilà ce que j’espérais trouver… Au mieux, la réponse apparaitrait clairement sur la feuille… Rien n’était à perdre, et tout à gagner…

_________________
- Selen Adhenor -


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Jeu 26 Nov 2009 21:56 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 28 Aoû 2009 22:13
Messages: 190
Localisation: J't'en pose des questions?
Toujours assis sur ma cathèdre austère, au comble de la non productivité, j’assistais avec un demi-sourire amusé aux échanges verbaux de plus en plus acerbes entre le colosse Epardo et le mystérieux Selen. L’atmosphère légèrement électrique, les deux personnages rivalisant de fierté, je me sentis presque transporté dans les docks de Tulorim un soir où les marins descendent à terre, l’esprit enflammé et les yeux allumés de cette folie si particulière que l’on ne rencontre dans le regard de ceux qui ont connu pendant de longs et rudes mois, les aléas de la mer. Certes, l’analogie était un peu tirée par les cheveux, mais j’avais plus que jamais envie de sortir de ces cavernes qui semblaient s’annoncer interminables, de fausser compagnie à ces gens avec qui ma méfiance ne pouvait pas se reposer ne serait-ce qu’un instant.


« Oh non, si je vous avais jugé avec hâte, j’aurais vu en vous un sage calme et posé… Il est certain que je me serais trompé, Epardo. Mais merci de votre conseil, je vous le retourne de même : la sincérité n’est-elle pas meilleure alliée que le mensonge ? »


Mon sourire amusé s’étira de nouveau, dévoilant presque ma dentition. A voix basse mais, j’en étais sûr, suffisamment audible pour que le jeune homme puisse me comprendre, je répondis à sa question.


« C’est la vérité même. Mais dans de telles circonstances, est-ce que nous pouvons réellement vous prendre pour mot, et croire réellement à votre sincérité comme à celle de n’importe qui dans cette pièce, mon cher Selen? »


Je me levai, me rapprochant d’Epardo toujours debout près de la mystérieuse porte qui me semblait tour à tour, extrêmement protectrice et en même temps singulièrement rassurante : n’étions-nous pas pour l’instant, momentanément à l’abri du danger, si évidemment on pouvait considérer qu’il existait dans ces boyaux étouffants un endroit réellement sûr ? D’aussi près, l’orque paraissait proprement monstrueux, ses muscles saillant à la façon d’une cuirasse admirablement forgée semblaient taillés dans une matière aussi résistante que le roc et aussi souple que le bois de frêne. Je notai, curieux de pouvoir observer librement un membre de cette espèce dont le caractère sanguinaire habitait la plupart des légendes, l’angle épais de sa mâchoire et sa dentition que l’on pouvait aisément apparenter à celle des bêtes féroces. J’avais cependant une certaine... sympathie pour cet être, où du moins j’envisageais la fureur qui devait l’habiter à chaque fois qu’il était confronté aux préjugés au sujet de son espèce, mais là s’arrêtait toute "sympathie". Méfiance avant tout.

Alors que je m’apprêtais à l’interroger plus précisément sur son expérience passée de cette mystérieuse lutte dans laquelle nous étions –malgré nous, ou du moins malgré moi- engagés, quand j’entendis Selen envisager l’idée de l’encre sympathique qui expliquerait la présence du brasero. Une très légère contrariété se peignit fugitivement sur mon visage, que je fis rapidement disparaître pour adopter une physionomie le plus proche possible de l’enthousiasme. Décidément, cet homme -si telle était sa nature- qui titillait inexplicablement mes sombres énergies intérieures, semblait bien pressé de réussir l’épreuve…


« Epardo, étant donné que vous avez la carrure nécessaire et apparemment la délicatesse qui va avec pour se prémunir d’éventuels pièges, vous pourriez peut-être dégager cette deuxième poutre, il faudra bien la détacher tôt ou tard… »

_________________
Erow.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Réflexion mortelle de l'esprit
MessagePosté: Ven 27 Nov 2009 12:11 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 9 Aoû 2009 11:49
Messages: 53
L’orque répondit à ma question au sujet des parchemins en ces mots :
« Il n’y a rien sur ces feuilles… J’avoue ne pas comprendre, mais cela doit avoir un rapport direct avec la porte. »
(Je m'en doutais un peu). Il nous faudrait peut être inscrire quelque chose sur ces parchemins. Nous avions avec nous de l’encre, des plumes et deux parchemins vierges; mon idée était que, comme pour l’épreuve précédente, nous aurions tous à participer à l’inscription sur les parchemins et les placer à un endroit prévu à cet effet. C’était pour cela que j’étais à la recherche d’un emplacement qui conviendrait ces fameux papiers. Je réfléchirai à ce qu’il faudrait inscrire sur les parchemins plus tard.


Alors que je continuai à chercher sur le mur d’éventuels indices nous permettant de sortir de cette pièce, je vis l’orque, réagissant à une tirade provocante de Selen, se diriger vers la porte et retirer la poutre sans aucune hésitation. Il regarda le guérisseur d’un air défiant en ajoutant :
« Ne jugez pas trop vite, jeune homme ! ». Sa voix était calme, mais son regard était froid comme de la glace.
« Oh non, si je vous avais jugé avec hâte, j’aurais vu en vous un sage calme et posé… Il est certain que je me serais trompé, Epardo. Mais merci de votre conseil, je vous le retourne de même : la sincérité n’est-elle pas meilleure alliée que le mensonge ? », s’empressa de répondre l’intéressé.
(Mauvaise idée, très mauvaise idée). Ce n’était pas le moment pour une querelle aussi futile. Nous étions bloqués dans cette pièce et pour le moment, nous n’avions aucun indice sur comment sortir.

Ce fut au tour d’Erow de prendre la parole, réagissant aux propos de Selen :
« C’est la vérité même. Mais dans de telles circonstances, est-ce que nous pouvons réellement vous prendre pour mot, et croire réellement à votre sincérité comme à celle de n’importe qui dans cette pièce, mon cher Selen? »

(Laissons les avec leur bataille d'égos)
. Je secouai la tête d’un air las, mais sans dire un mot. Je préférais ne pas me mêler de leurs affaires, ni rajouter de l’huile sur le feu. Si chacun s’y mettait, on aurait peu de chance de pouvoir sortir d’ici un jour.

Selen poursuivit en prononçant les mots qu’il avait lus, gravés dans le bois de la poutre :
« Ces dieux valsent mieux pour ceux qui sont cois, rire… Mais ça ne veut rien dire. ». Il prit une pause avant d’ajouter : « C’est un anagramme ! Il nous faut replacer ces lettres dans le bon ordre… Seulement sans plan pour y parvenir, ça peut prendre un temps fou… »

(Encore une pièce de puzzle). Plus nous progressions, plus nous avions d’éléments à notre disposition. Mais nous n’avions toujours pas avancé d’un centimètre. J’avais beau retourner le problème dans tous les sens, je ne voyais pas comment le résoudre. Je décidai de rester sur ma première hypothèse et continuai d’inspecter les murs aux abords de la porte pour chercher une quelconque faille ou un mécanisme proche de la porte.

Erow s’adressa alors à Epardo :
« Epardo, étant donné que vous avez la carrure nécessaire et apparemment la délicatesse qui va avec pour se prémunir d’éventuels pièges, vous pourriez peut-être dégager cette deuxième poutre, il faudra bien la détacher tôt ou tard… »
Une idée valable vu le comportement de l’orque et son impatience d’en découdre. Restait à espérer que le guerrier ne se vexe pas de jouer les chairs à canon…

_________________

L'expérience, c'est cette merveilleuse chose qui vous permet de reconnaître une erreur lorsque vous la commettez à nouveau


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer de messages ou poster d’autres réponses.  [ 28 messages ]  Aller à la page 1, 2  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016