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 Sujet du message: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Jeu 5 Nov 2009 23:32 
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La porte s’ouvre offrant à vos efforts une ultime récompense et permettant à Arhos un soupir conséquent et bruyant. Le blond semblait inquiet de ne point avancer à sa guise dans ce tournoi dans lequel il a apparemment un « rôle ». C’est alors que l’écuyer apparaît, un lot de tunique pâle dans les bras. Elles semblent robustes et parfaitement adaptées au combat, elles sont splendides et tressées dans une sorte de cuir métallique à toute épreuve. Il en distribue une à chacun de vous, n’omettant pas la taille réduite de Tuia et la forte poitrine de l’elfe. Bien qu’elle fut conséquente…

Mais passons, votre peine n’est pas finie, elle ne fait que commencer. En effet, votre passage s’ouvre sur un embranchement à deux voies tandis que le distributeur d’équipements se retire. La voie de droite donne sur quatre alcôves où une seule et unique personne peut se tenir tandis qu’à gauche, il n’y en a qu’une, identique à toutes les autres.

Dès le départ, il faut vous séparer car chacune des alcôves ne mène nulle part. Une voix titanesque de colosse retentit alors :

« Choisissez qui avancera seul, et le passage s’ouvrira ! »

C’est la stupéfaction parmi vous, cependant Arhos reste imperturbable, réfléchissant dès cet instant à toutes les stratégies qu’il lui faudrait aborder pour réussir dans cette épreuve. Mais le plus surprenant est sans doute la réaction de Mahëlen.

En effet, l’humaine, à l’instar de toute prudence, se loge dans l’alcôve de gauche tâtonnant comme si elle cherchait désormais une sortie. Vous l’entendez dire en toute simplicité :

« Vous pensez réellement qu’il y a un passage ? »

Elle ne pourrait plus rien dire car sous vos yeux, un mur de pierre se referme sur l’humaine, l’obligeant à désormais avancer seule. Il ne vous reste plus que les encoches de la voie de droite à choisir. Et la voix venue des abimes est éteinte désormais…

Il ne reste plus qu’à choisir si vous prenez le risque de poursuivre dans ces murs de pierres. Arhos, lui, n’hésite pas une seconde et s’y glisse illico, faisant confiance à cette affreuse machination.

(( Mahëlen sera sous mon contrôle pour cette partie))

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Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Mar 10 Nov 2009 02:45 
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Nous avions réussi ! La porte était ouverte !
De part nos actions, nos réflexions, nos observations et, il fallait le souligner, une certaine coordination, nous avions ensemble fourni les éléments qui avaient déterminé la continuité de notre… « aventure » ?
Etrangement, j’étais assez content de notre réussite commune… ce n’était pas si désagréable que ça de travailler tous ensemble après tout. C’était de part ce sentiment singulier que j’affichais un sourire affable, montrant à ces compagnons que même moi, le meurtrier, était finalement tout ce qu’il y avait de plus humain.
Chacun avait une façon bien à lui de montrer sa joie. « Celui qui savait tout faire » poussa un soupir sonore tandis que les autres montraient avec plus ou moins d’entrain leurs satisfactions à ce que nous ayons accomplis quelque chose tous ensemble.
Evidemment, même si j’avais eu le rôle de contremaître, celui à qui nous devions le plus était l’étrange gnome… j’étais désormais certain qu’il était bien plus qu’un gamin idiot. Ce petit bout de rien avait pu déchiffrer ces idéogrammes obscurs, montrant par cela une connaissance immense… ou un don magique.
A peine voulus-je le questionner que l’écuyer nous rejoint, apportant avec lui les tuniques blanches que j’avais vues sur son étal. S’arrêtant devant chacun de nous, il nous les distribua sans un mot, puis retourna à ses occupations…
Elles étaient faîtes d’un matériau que je n’avais jamais vu : tressées de fibres métalliques, elles donnaient l’impression d’être de cuir au toucher, et c’était sans doute le plus solide vêtement que j’eus jamais vu. Tiens, ça me donnait enfin l’occasion de m’éloigner un peu…
J’allai donc vers les alcôves dortoirs et, enfin seul, j’en profitais pour voir quel était le fruit de mon larcin. J’avais effectivement réussi à prendre quelque chose, bien que ce ne soit pas une arme comme je le désirais: il s’agissait d’un petit tube noir disposant d’une fente à l’une des extrémités et une sorte de petit crochet sur le coté.
Qu’étais-ce donc ? Je n’avais encore jamais vu d’objet de la sorte.
Observant l’intérieur de la fente, je ne pus rien distinguer. J’essayai alors de pousser le petit crochet qui coulissa facilement le long du tube… laissant une courte lame de poignard sortir de la fente qui manqua de peu mon œil !

(C’était donc ça ! Une lame rétractable ! Eh ben c’est pas trop mal.)
Jouant avec l’arme volée, je compris rapidement qu’il y avait un cran de sureté qui maintenait la lame dehors et qu’il suffisait de repousser le crochet vers l’intérieur pour cacher l’acier. J’imaginais déjà tout ce que je pourrais en faire !… surprendre l’adversaire, menacer une cible avec plus de facilité…
Aussi, j’avais déjà trouvé son nom : Cette arme se nommerait Surprise-du-voleur de par sa provenance et de son utilité.
Je vis alors que la tunique blanche était en fait une sorte de tabard qui ne me recouvrait que le torse, et qui finissait en une sorte de jupette très courte. C’était donc un renfort pour l’habit que je portais déjà. Je me vêtis donc de l’habit laiteux, glissant ensuite mon larcin dans ma manche gauche.
Je rejoins enfin mes compagnons devant la porte. Tous vêtus de cette protection de couleur lunaire désormais, nous devions présenter un aspect bien terrible pour les ennemis à venir… haha.
Nous traversâmes la sortie et, quelques pas plus tard, nous nous retrouvions déjà devant un embranchement. Deux voies qui ne s’enfonçaient guère nous conduisaient à un ensemble d’alcôves, la première voie n’en contenant qu’une et la seconde cinq, soit le nombre de personnes que nous étions…
Tandis même que je tentais de comprendre qu’elle était cette nouvelle aberration, une voix cyclopéenne retentit avec fracas :

« Choisissez qui avancera seul, et le passage s’ouvrira ! »
Comment ? L’un de nous devait avancer seul ? Cela voulait dire que dans « l’épreuve » qui allait suivre, l’un de nous serait sans allié… Mais comment ? Il n’y avait même pas de chemin…
Tout à ma réflexion, je ne remarquai pas que l’unique humaine du groupe se dirigeait vers l’alcôve de gauche, et ce ne fut que lorsqu’elle parla que je me concentrai sur elle. A peine croisai-je son regard qu’elle disparut sous un pan de roche sortit du mur…
Ainsi c’était comme ça que nous avancerions… effrayant.
Je n’étais pas claustrophobe mais cette succession de couloirs et de murs commençait à m’oppresser quelque peu, moi qui avais l’habitude de la vie en pleine air.
Arhos, le grand, le puissant, l’intrépide, le parfait, s’avança sans une once d’hésitation, confirmant mon hypothèse sur sa parenté avec l’elfe…
Restait donc Meredith, Tuia et moi… Tuia… Ah oui, Tuia ! Je voulais le questionner !


« Hum… Avant de m’avancer comme notre imb… compagnon, je voudrais d’abord hâter ma réflexion sur l’un d’entre nous… J’ai la nette impression que le gamin, Tuia, ne joue pas franc-jeu ! » Dis-je d’un ton accusateur…

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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


Dernière édition par Kal le Ven 1 Oct 2010 00:49, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Mer 11 Nov 2009 06:23 
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Vraiment curieux… contrairement aux informations que j’avais reçues, aucune des quatre personnes qui m’accompagnaient n’avaient en quoi que ce fût l’air déçu par la tournure anti-Oaxacaïenne qu’avait prise l’épreuve ; au contraire, tous, y compris Kal qui n’avait pourtant rien d’un joyeux luron, se montraient à tout moins soulagés d’avoir pu franchir ce premier obstacle avec un tel brio. Cela donnait à penser, et effectivement, si d’aventure je recevais à nouveau des informations d’une source aussi peu sûre que celle par laquelle m’étaient parvenues celles que je venais de recevoir, il faudrait que je les prisse avec des pincettes plutôt que de m’y fier comme s’il s’agissait d’une parole divine. C’était que tout de même, étant donné la situation préoccupante dans laquelle nous étions, nous marchions sur des œufs, et chacun de nous devait donc faire preuve de circonspection, tout particulièrement moi qui avais a priori plus de jugeote que ces humains arrogants et que cette taurion étourdie qui paraissait le plus souvent prise dans ses propres divagations que dans le souci de nos actuelles pérégrinations. Lourde responsabilité en vérité que d’avoir à charge tout un petit groupe pour quelqu’un qui n’était qu’un Tuia !
Mais bon, ces soucis n’amoindrissaient en rien le doux goût de la victoire, et j’étais sur un petit nuage dont je ne retombai que lorsque le fil de mes pensées fut coupé par l’irruption dans mon champ de vision d’un lourd monceau de tissu que je rattrapai maladroitement par réflexe. A peine le temps de me rendre compte qu’il s’agissait là d’un présent de ce bienfaiteur décidément bien étrange qu’était l’Ecuyer que voilà que celui-ci était déjà reparti aussi vite qu’il était venu, retournant sans doute se positionner derrière son bureau pour se livrer à je ne savais quels exercices, nous laissant comme deux ronds de flan avec nos nouvelles possessions. Je n’avais même pas eu le loisir de lui dire merci, et pourtant, il le méritait manifestement bien car, bien que je ne fusse absolument pas expert en ce qui concernait l’armurerie, il n’était pas difficile de se rendre compte de la qualité de cette espèce de tabard dont il nous avait été fait don : fait d’un matériau dont je ne pouvais discerner la nature (inconnue ô combien frustrante pour moi), il était d’une légèreté que n’aurait pas laissé supposer son aspect métallique, et avait été fabriqué de manière adaptée au petit gabarit d’un enfant comme moi, ce qui ne laissa pas de faire naître des questions dans mon esprit. Comment, en effet, avait-on pu prévoir que je ferais précisément partie de cette série d’épreuves et que j’aurais donc besoin d’un vêtement sur-mesure ?

A cette pensée, l’expérience douloureuse avec le cryomancien fou me revint à l’esprit, suscitant un frisson de déplaisir le long de mon échine, et je jugeai préférable de ne pas m’appesantir sur ces interrogations de toute façon sans réponse, même pour quelqu’un à l’intellect aussi développé que moi. En fin de compte, alors que Kal s’éloignait pour une obscure raison, je m’habillai de ce nouvel équipement qui m’alla en vérité à ravir, le trou dont il était pourvu laissant sans problème passer ma tête garnie de cheveux hirsutes pour se poser sur mes épaules avec une répartition du poids si élaborée que je le sentis encore moins peser que je ne m'y étais attendu. Voilà que, conformément à ce qu’avait l’air d’être notre statut d’adorateurs de la Lune, mon pectoral arborait à présent une couleur semblable à celle de l’astre nocturne de manière à la fois sobre et élégante, cette vêture d’aspect religieux me laissant une impression étrange mais pas désagréable pour autant.
Mais bref, trêve de palabres, nous devions à présent poursuivre faute d’une meilleure possibilité notre investigation des lieux puisque nous étions tous convenablement pourvus et que le jeune assassin était de retour, ayant délaissé son épaisse tunique au profit de ce costume d’un gris argenté. D’un commun accord, nous nous acheminâmes donc vers la suite de ce que l’on pouvait en réalité fort bien appeler des aventures, et nous ne tardâmes pas à tomber face à une installation d’allure pour le moins déroutante mais dont l’aspect me donna tout de suite un mauvais pressentiment : dans la robuste pierre, quatre saillies à droite, et une seul à gauche, leur taille ainsi que leur nombre permettant de constater sans grand doute possible que ces renfoncements nous étaient directement destinés. Il n’était pas difficile de remarquer que nous allions devoir nous diviser, et que dans cette répartition, un groupe se retrouverait en écrasante minorité, supposition que vint confirmer une voix tonitruante dont le volume me fit sursauter et qui nous expliqua laconiquement le fonctionnement du mécanisme auquel nous étions confrontés.

Cependant, je n’eus même pas le temps d’avertir mes compagnons de fortune de cet état de choses que l’une d’entre nous commit déjà l’étourderie de mettre les pieds dans le plat, et contre toute attente, ce ne fut pas Meredith mais bien Malehën qui, sans autre forme de procès, se fourra dans l’alcôve solitaire. Et hélas, à peine eus-je ouvert la bouche pour lui conseiller de déguerpir vite fait avant de payer les fruits de son inconscience que, brutalement, tout un pan de roche s’abattit devant elle et la dissimula à nos yeux à la manière d’une lourde herse, cela en un clin d’œil sous mes yeux médusés. Bon, il ne fallait pas paniquer, et plutôt que d’envisager le pire, mieux valait rester optimiste : au moins nous n’avions pas entendu le moindre bruit à part celui de la muraille d’abattant contre le sol, signe qu’en toute logique, la jeune fille n’avait pas été blessée dans l’affaire vu qu’elle aurait autrement poussé un cri de douleur ou que l’on aurait entendu un son d’écrasement.
Quoi qu’il en fût, il n’y avait désormais pas à tergiverser, car loin de moi l’idée de déprécier mes talents, mais je n’avais rien d’un géomancien ou d’un architecte, et n’étais donc de toute évidence pas en mesure de trouver un expédient autre à cette situation que d’obtempérer face aux directives qui nous étaient données. C’était là la déduction à laquelle j’étais parvenu en quelques secondes à peine, et il était évident que réfléchir à la question plus longtemps n’aurait pas aidé à résoudre le problème : l’heure était à l’action, non à la réflexion, aussi je m’empressai de donner le signal de renfort, n’hésitant pas à couper la parole à Kal dont les propos commençaient à s’orienter dans une direction fâcheuse pour moi. Évidemment, je n’aurais pas pu faire autrement que de révéler mes considérables connaissances pour pouvoir faire progresser notre équipée, mais le fait était que maintenant, j’avais attiré les soupçons de ce personnage potentiellement dangereux, et qu’il me fallait trouver une réponse valable pour me disculper… cela avec les capacités oratoires digne de celui pour lequel je passais bien sûr !

« Tu dis n’importe quoi ! » Répliquai-je avec toute la verve dont un bambin innocent aurait su faire montre. « T'es pas gentil ! Et d'abord, c’est pas le moment pour ça, il faut l’aider ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait, et, sans prêter davantage attention au discours du filou, je me glissai prestement dans le premier renfoncement dont j’approchai, attendant ensuite non sans une certaine angoisse au ventre, m’en remettant à Sithi pour la suite des évènements faute d’une meilleure garantie de sûreté. Évidemment, il n'y avait aucun moyen de savoir où ces étranges installations allaient pouvoir nous mener, ni même si elles nous permettraient de rejoindre la disparue, mais le fait était qu'à part utiliser cette issue qui était manifestement l'unique existante, nous n'avions pas d'autre solution, raison pour laquelle je l'empruntais sans tergiverser.

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Tuia, sindel mâtiné d'aniathy, né, brisé, refaçonné, puis brisé à nouveau.


Dernière édition par Tuia le Mer 25 Nov 2009 21:16, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Mer 11 Nov 2009 22:32 
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Je saute dans les bras de Malehën qui ne s’attendait pas à autant de joie de ma part.

- On a réussi ! On a gagné ! On peut monter notre groupe et affronter les autres équipes.

- Monter notre groupe ?

- Oui notre groupe de musique, viens allons chercher nos instruments.

- Mais il n’y a rien de tout ça, où es-tu allé chercher t… ? Bref, nous avons juste réussi à ouvrir la porte qui nous permettra de nous échapper d’ici. C’est un genre de prison ici c’est pas la forêt.


Je le savais bien, au fond de moi, mais je refusais de l’entendre. Nous sommes piégés ici et nous n’aurons pas d’autre choix que de combattre pour nous en sortir. Je refuse, s’il existe un moyen de ne pas se battre je le trouverais.
Alors que je me détache du cou de Malehën, l’écuyer vient à notre rencontre, les bras chargés de vêtements blancs. Il en distribue à chacun de nous. C’est un genre de robe courte un peu comme ma tunique mais celle-ci est blanche et affichée d’une lune. Je regarde les autres faire avant d’enfiler le présent de l’écuyer qui est déjà retourné à ses affaires. Le plus étrange, c’est que toutes les tuniques nous vont parfaitement et il n’y a pourtant aucune personne du même gabarit, à croire que tout était déjà écrit.

Nous avançons tous ensemble, sans même nous retourner. Je reprends mon bâton et ma pastèque au passage. Face à nous, deux voies. Soudain, une voix rauque retentit résonnant dans la caverne. Elle nous demande de choisir celui qui pourra faire ouvrir le passage. Je regarde les autres, enfin leur dos car je suis encore derrière mes compagnons. J’attends une réaction qui ne se fait pas attendre. En effet, sans rien demander à personne, Malehën se dirige vers l’alcôve de gauche et commence à tâtonner. Elle regarde en l’air avant de nous parler.

- Vous pensez réellement qu’il y a un passage ?

C’est alors qu’une immense pierre vient boucher l’entrée de l’alcôve. Non ! Malehën, elle est…

- Malehën ! Malehën !

J’accours vers la pierre en criant le nom de mon amie. Je tape avec mon bâton en espérant une réponse, je sens déjà les larmes montées.

- Malehën !

Heureusement, il ne me semble pas avoir entendu de cris ou de bruit d'écrasement, elle est sûrement encore en vie, j'espère... Pourquoi elle ? Et les autres qui ne semblent même pas se soucier de ce qui vient de se passer. Hormis Tuia, le petit être qui hésite et demande aux deux autres d'aider mon amie.

- Malehën ! Non ! On peut casser la pierre !

Malheureusement, la pierre est bien trop grosse mais le plus affreux c'est que je n'entends rien qui provienne de l'autre côté. Un silence horrible qui fait penser tout de suite au pire mais je me refuse à le croire. Je me retourne mais Tuia qui voulait offrir son aide préfère pourtant rejoindre Kal et Arhos dans le chemin de droite, seule et unique passage désormais. Ils se glissent dans des alcôves comme si rien ne c'était passé et apparemment personne ne semble affecté par la disparition de mon amie, et après la tristesse c’est maintenant de la colère envers mes compagnons qui prend place. C'est insensé, comment peut-on être aussi insensible. J'espère qu'elle a pu trouver un passage. Je sais au fond de moi que nous nous reverrons, nous ne pourrons jamais nous quittés sans se dire adieu.

Je m’approche de mes compagnons, convaincue que tout va très bien se terminer pour Malehën, et puis nous n'avons pas le choix, nous devons avancer mais je garde le visage grave, je suis choquée par l'attitude des deux gaillards.


- Comment pouvez-vous ne pas…

Je coupe court, je préfère ruminer en silence puis je prends la dernière place sans réellement comprendre pourquoi, pensant trop à Malehën. Je préfère donc me taire et continuer mon repas sans même regarder les autres qui se chamaillent.

(pff… Malehën, s’il t’arrive quelque chose, non je sais que l'on va se retrouver)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Ven 13 Nov 2009 13:05 
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Le gnome nia mon accusation avec tout la véhémence qui sciait à son rôle, refusant donc de révéler son imposture, puis détourna le sujet en prétextant devoir sauver notre idiote compagne qui avait d’elle-même sceller son sort… Sa défense finie, il suivit nôtre pseudo leader pour s’enfoncer dans le premier des renfoncements, ne me laissant pas le temps de répondre…
(Lâche ! Ce n’est pas fini, je ferai tout ce qui est nécessaire pour que tu nous dises la vérité !)
N’ayant plus personne à invectiver, je plantai là Meredith et suivais l’élan en m’avançant moi-même dans l’une des alcôves, jetant au passage un regard assassin au menteur. Rageur, je lâchai:
« Petit être, nous sommes tous embarqués dans la même mésaventure et je suis près à coopérer pour sortir d’ici, mais saches que je déteste qu’on se moque de moi ! »
La blonde nous rejoint alors, sa pastèque à la main, remplissant la dernière alcôve. Je présumais que comme pour Malehen, la rocaille allait se refermer derrière nous, et je préférai donc m’approcher du mur pour éviter quelques chocs…

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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
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Dernière édition par Kal le Ven 1 Oct 2010 00:53, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Sam 14 Nov 2009 01:53 
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Localisation: Entre le voile de la réalité et votre vie, prête à corriger vos erreurs...
Alors que Kal crache son poison sur Tuia, c’est le grand guerrier blond qui finit par s’impatienter. Tandis que le voleur aux cheveux albinos entre dans son alcôve, il lance avec une pointe de colère :

« Cessez donc vos jérémiades ! Nous n’avons que faire de vos interrogations. Il y a une règle en ces lieux, qui dit que la solidarité est une vertu. La seule chose en quoi nous pouvons croire est la présence de compagnons valeureux à nos côtés. Alors arrêtez donc de remettre en question la seule vraie valeur ! »

Et sur ces mots d’union, chacun de vous fut engloutis. La pierre se referma sur vous et créa un cercueil de pierre où vous gisiez désormais. Mais l’attente ne fut pas longue avant qu’une rotation et un mouvement du mur fissent apparaître une ouverture. Ces murs n’étaient donc qu’uniquement destinés au transport… ? Ils ne laissaient en tout cas aucun moyen de retour.

Comme prévu, vous aviez débouché tous ensemble dans un haut couloir plutôt large et vous pouviez aisément vous tenir tous de front au coude à coude. Il était fait en pierre de tout côtés et son éclairage était étonnant car de couleur violine. Cette étonnante lumière semblait provenir du lieu où débouchait le couloir que vous ne pouviez voir car celui-ci entamait un virage, vous coupant de la vue d’une quelconque suite.

Lorsque vous avancez, vous débouchez sur une salle ronde où vous trouvez face à vous pas moins de sept portes. La centrale est gigantesque tandis que les trois qui l’entourent de chaque côté ne peuvent laisser passer qu’une personne à la fois. Au plafond, vous découvrez des quartzs violets qui diffusent cette étrange couleur. Le sol est toujours rocailleux.

Mais le plus surprenant est évidemment ce que vous découvrez devant vous. Devant chacun des petites portes, il y a une Mahëlen. Vous ne rêvez pas, vous la voyez bien six fois et elles sont toutes attachées à leur porte. Aucune ne pipe mot et elles semblent toutes vous implorer de la libérer. Il y a donc un choix à faire… Mais à quoi donc rimait ce jeu… L’ambiance ne pouvait qu’être à la perplexité et Arhos décida de résumer la pensée de chacun en lâchant simplement :

« C’est quoi… ca ? »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 05:37 
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Le moins que l’on pouvait dire, c’était que l’humeur du groupe n’était pas au beau fixe, la preuve en était de Meredith qui paraissait véritablement affligée de la disparition de son amie, se positionnant à nos côtés avec un regard qui en dit long sur la part de responsabilité qu’elle nous assignait en la matière bien que nous n’eussions rien pu faire pour empêcher l’humaine de se mettre dans de beaux draps de même que nous ne pouvions désormais rien faire d’autre qu’emprunter l’unique issue possible en espérant qu’elle serait la voie vers une solution. La preuve de la tension ambiante en fut aussi de manière assez frappante de la hargne que mit Kal à m’invectiver après m’avoir transpercé de ses yeux sanguinolents, le bougre n’étant décidément pas prêt à lâcher le morceau quant à ma propension à la menterie, signe qu’il était soit suffisamment intelligent pour se fier aux signes qu’il aurait pu avoir perçus, soit suffisamment bête pour s’entêter dans une erreur qui ne pourrait à la longue que lui porter préjudice.
En tout cas, de mon côté, je ne me rebiffai pas, au contraire, je gardai un air tout intimidé, plaqué contre la paroi, les mains ramenées contre mon corps avec embarras, la tête baissé, comme si la présence empreinte d’agressivité de cet assassin m’avait complètement dépossédé de mes moyens, subterfuge le plus sûr pour avoir l’air d’un gamin innocent aussi parfaitement que possible. D’ailleurs, cette mimique rencontra un franc succès puisque, si je ne pus savoir ce que le Phalange de Fenris en pensa, le blondinet s’y montra de son côté particulièrement réactif, le sabreur en armure profitant de ce court moment de latence induit par l’attente dans les alcôves pour rabrouer carrément mon calomniateur en rappelant en un petit discours qui alla de pair avec sa caricature de tempérament chevaleresque que nous devions être unis et non divisés. Voilà en tout cas quelque chose en quoi j’étais parfaitement d’accord avec lui, n’aurait-ce été que d’un point de vue purement pratique, mais je n’eus pas le loisir d’en placer une qu’avec un déclic métallique à peine perceptible, le mécanisme de nos minuscules chambres se mit en marche, nous plongeant dans une obscurité de coffre fort en moins de temps qu’il ne fallut pour le dire.

Dans cette posture assez inconfortable, j’eus quelques secondes pour méditer sur notre position fort problématique en cet instant même : toute issue étant désormais hermétiquement close par les parois de roches qui m’entouraient, il aurait suffi de déclencher un piège à pointes, d’envoyer une capsule de poison ou même de laisser les murs se refermer (bonne vieille méthode connue entre toutes) pour nous faire tous passer de vie à trépas sans le moindre espoir de survie. D’ailleurs, il n’était même pas besoin d’avoir recours à des engins aussi sophistiqués étant donné qu’avec aussi peu d’air à disposition, nous ne prendrions pas plus d’une dizaine de minutes pour mourir d’une lente et cruelle d’asphyxie de la plus angoissante et stupide des façons. Bien entendu, étant d’un plus petit gabarit, et ayant moins besoin d’air du fait de ma nature aniathyque, je pourrais tenir plus longtemps, peut-être une heure, voire plus, mais en fin de compte, cela ne ferait que prolonger l’agonie jusqu’au moment où je perdrais conscience et où les capacités vitales de mon organisme s’arrêteraient par manque d’oxygène.
Décidément, en combinant mes connaissances en matière d’anatomie à mon imagination, je pouvais parvenir à des résultats assez impressionnants de réalisme niveau scénarios possibles, et qui avaient très certainement de quoi faire pâlir même les plus hardis de par leur caractère logiquement inexorable. Enfin bon, en l’occurrence, une telle éventualité n’était guère à craindre puisque le responsable de nos mésaventures ne désirait pas nous voir mourir mais bel et bien résoudre les épreuves qu’il nous imposerait au fur et à mesure que nous arpenterions cet étrange repaire souterrain. Ainsi, je ne m’alarmai nullement, et laissai se faire un effet qui ne tarda guère à se mettre en branle car, comme je m’en étais douté, le pan de pierre duquel j’étais prisonnier pivota pour me relâcher ensuite en même temps que mes camarades, votre serviteur marquant toutefois un instant d’étonnement en découvrant que ce qui se profila devant nous fut un large et long corridor faiblement éclairé par une lumière pourprée, coloris pour le moins original !

Cependant, nous ne devions pas perdre le nord, ou plutôt Malehën de vue, et c’est donc d’un commun accord que nous nous mîmes tous les quatre en marche, non sans que j’eusse au préalable saisi la main de Meredith dans la mienne en un geste supposément chercheur de réconfort histoire de faire passer à cette étourdie l’envie de courir ventre à terre droit vers un possible danger. Dans cette atmosphère empesée d’une bien étrange ambiance violacée, les tous premiers instants se passèrent dans un silence uniquement rompu par le bruit de froufrou bringuebalant que formaient nos équipements respectifs alors que nous marchions, mais je ne me fis pas un cas de conscience de le rompre bien rapidement d’une manière certes timide mais bien perceptible pour m’adresser à Arhos que j’aurais été bien impoli de ne pas gratifier de remerciements pour avoir pris ma défense alors que j’avais été sous le coup des accusations assassines de l’assassin :

« Au fait, heu… » Je m’interrompis un petit moment, comme si j’avais été en train de chercher mes mots, puis je lâchai avec un sourire gêné « …merci d’avoir dit que je suis un compagnon valeureux. »

Voilà qui était dignement fait, et, prétendant être intimidé par la prestance de notre preux nigaud, je détournai le visage pour reporter mon champ de vision vers Kal qui ne devait certainement pas avoir digéré la rebuffade du blondinet si facilement et qui n’aurait bien évidemment pas l’intention de me laisser filer doux maintenant qu’il m’avait dans le collimateur de sa hargne inquisitrice. Avec lui aussi, il fallait que je misse les points sur les i, et pour ce faire, je devais d’abord engager la conversation, chose peu aisée étant donné notre relation plutôt houleuse. Pour cela, j’eus recours à un expédient qui promettait d’être plutôt efficace : faisant mine de fixer le couloir droit devant moi alors que nous cheminions, sens aux aguets, je ne manquai toutefois pas de jeter de temps à autre un regard à la dérobée à l’humain aux blancs cheveux, insinuation visuelle qui ne manquerait certainement pas de porter ses fruits de par son caractère agaçant. Et effectivement, au bout d’un moment, excédé, il finit par prendre franchement les devants, m’enjoignant à me montrer plus clair d’une manière emplie d’une irritation aisément perceptible qui ne manqua pas de faire sursauter celui dont j’assumais le rôle et qui se mit à bredouiller nerveusement :

« Ben… c’est que… alors… voilà… » Bégayai-je sous le regard furibond de l’être aux yeux rouges qui avait l’air d’avoir une envie croissante de me planter l’arme dont il venait de faire l’acquisition dans la chair, raison pour laquelle je ne fis pas s’éterniser trop longtemps ce petit jeu avant de me montrer plus clair. « Bon, d’accord, c’est vrai que parfois je fais des trucs bizarres… » Avouai-je tout en ricanant presque intérieurement à l’idée qu’il pouvait être étrange d’être intelligent pour ce jeune homme « …mais je le fais pas exprès, je te jure ! Ça arrive parfois, et je sais pas comment ça marche. » Je marquai une dernière pause, tête baissée sous cet aveu compromettant, et terminai d’une petite voix à l’adresse de tout le monde cette fois-ci. « Je voulais pas vous le dire parce que je me disais que vous alliez trouver que je suis bizarre. »

Et voilà ma plaidoirie conclue, et je retombai dans un mutisme embarrassé, comme honteux d’avoir révélé des capacités soi-disant extraordinaires alors que ce que j’avais fait précédemment dans la salle à l’épée n'était que les productions d’un intellect supérieur convenablement irrigué de savoirs. Bon, j’admets qu’il y avait tout de même dans mon comportement quelque chose de surnaturel et de mystique sur lequel je venais justement de rebondir à l’instant, et cela ne laissait d’ailleurs pas de m’étonner, mais dans l’ensemble, j’avais surtout dû ma loquacité passée à mes connaissances. D’ailleurs, ma version des faits n’était pas si éloignée de la vérité que ça vu qu’il m’était à plus d’une reprise réellement arrivé de susciter des regards curieux au sein de la population de Lúinwë lorsque je n’avais pas fait attention à cacher suffisamment bien mes potentialités intellectuelles pour le moins précoces pour un enfant d’une quarantaine d’années !
Mais assez de réminiscences, car déjà, nous débouchions sur l’endroit même d’où provenait l’éclairage à la couleur si peu commune, la source de la lumière s’avérant aussi étonnante que sa teinte, celle-ci provenant d’un amoncellement de cristaux que fixer me faisait presque mal aux yeux. Cependant, ceux-ci ne furent pas attirés longtemps par la vue des minéraux luminescents puisque je ne tardai pas à remarquer qu’au niveau de nos recherches pour Malehën, nous n’avions pas à être déçus : pour une de perdue, six de retrouvées ! Assurément, il y avait de la tromperie là-dessous, mais à première vue, aucun moyen de différencier l’une d’entre elles des autres pour parvenir à découvrir laquelle était celle qui avait marché à nos côtés il y avait quelques minutes à peine et lesquelles n’étaient que des illusions. Vraiment pas évident (mais d’un autre côté, des épreuves évidentes, ça n’aurait pas été drôle), d’autant plus que les mimiques déchirantes dont se paraient les six humaines n’aidaient pas beaucoup à l’objectivité que je m’efforçai toutefois d’aborder en avertissant pour commencer à la cantonade :

« Faites gaffe, ça peut être un traquard…un tranequard… un traquan… un piège ! »

Hum, là, sur le coup, j’aimerais pouvoir vous dire que ce n’était là qu’une autre manifestation de mon jeu d’acteur, mais pour dire la vérité, j’avais véritablement eu la langue qui avait fourché au moment de prononcer ce satané mot de traquenard qui n’était pourtant pas si compliqué ! Enfin bref, pour en revenir à mes réflexions, il fallait admettre que cette fois-ci, nous n’avions guère de sujets d’investigation à disposition, aussi commençai-je par lâcher la main de Meredith pour la laisser inspecter de plus près les images de son amie, la taurion étant en toute logique celle qui avait le plus de chances de détecter chez un ou plusieurs de ces clones des signes confondants qui pourraient permettre d’en sortir du lot… en partant du principe qu’il s’agissait bel et bien d’un cas où l’original est à distinguer des copies, d’autres possibilités n’étant évidemment pas à exclure.
Quoi qu’il en fût, faute d’un élément plus probant auquel consacrer mes examens, j’avais bien envie de me pencher de plus près sur ces espèces de quartz fluorescents et d’en tâter éventuellement l’enveloppe pour en discerner la nature de même que les effets, mais le fait était que leur hauteur par rapport au sol ne me permettait guère un tel test. Heureusement, j’avais à mes côtés de plus grands que moi qui pourraient m’amener facilement au niveau désiré en soulevant ma peu pesante enveloppe charnelle, et justement, puisque Arhos était si chevaleresque, il ne pourrait être que ravi de me servir de destrier pour l’occasion ! De toute façon, étant donné la tronche qu’il tirait, il était évident qu’une fois de plus, la situation le dépassait, ce grand benêt, alors réquisitionner ses capacités pour mon compte (qui était aussi celui du groupe, naturellement) ne pourrait pas être une bien grande perte :

« Hé, monsieur ! » Vins-je donc le voir en lui tirant la manche et en lui offrant mon sourire le plus enjôleur, le plus désarmant, le plus convainquant, ouvrant de grands yeux à la fois sérieux et innocents. « Je voudrais regarder ces cristals de plus près mais je suis pas assez haut pour ça. Tu peux me porter s’il te plaît ? »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 20:27 
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Alors même que je m’étais rapproché du mur en prévoyance du mécanisme à venir, j’entendis sans le voir Arhos qui gronda :
« Cessez donc vos jérémiades ! Nous n’avons que faire de vos interrogations. Il y a une règle en ces lieux, qui dit que la solidarité est une vertu. La seule chose en quoi nous pouvons croire est la présence de compagnons valeureux à nos côtés. Alors arrêtez donc de remettre en question la seule vraie valeur ! »
(Alors toi… on va pas du tout s’entendre)
Déjà plutôt coléreux de par le dénie de Tuia, ce nouveau discours flamboyant d’optimisme et de vertu ne fit qu’enfler ce sentiment rougeâtre. De quel droit usait-il pour définir les règles du lieu ? Nous étions embarqué dans une mésaventure où sûrement aucun d’entre nous n’avait envi d’être et lui commençait à proclamer que la solidarité était vertu et que nous étions tous valeureux… Tous c’était relatif… J’étais, en ce qui me concernait, empli de valeurs mais ce n’était, à coup sûr, pas les mêmes que celles de ces soi-disant compagnons… Tuer. Tuer… La Voie… Voilà qu’elles étaient les seules valeurs qui comptaient pour moi…
Rempli de cette colère acide, je ne pus m’empêcher de susurrer en réponse, si bas que j’en étais inaudible, ce que je pensais
:
« Que crois-tu… la seule vraie valeur ici… c’est celle de la survie… »
Et alors que je prononçais amèrement ces quelques mots, la roche m’engloutit. Je me retrouvai donc dans une cellule de pierre complètement close, où aucune lumière ne passait.
Revint donc le sujet de ma claustrophobie… je n’arrivais pas à définir si je l’étais ou non. Je ne trouvais pas l’enfermement particulièrement désagréable mais je sentais tout de même une légère tension au bord de mon esprit que je devinais prête à grossir si je ne me sortais pas vite de cette situation. Enfin cette fois encore, je ne passai que très peu de temps dans l’espace clos car ma prison fut prise d’une rotation puis le mur qui s’était refermé sur moi s’ouvrit à nouveau, nous relâchant moi et mes interrogations.
Je me retrouvai avec étonnement dans un large couloir éclairé d’une lumière fascinante dont la couleur oscillait entre mauve et sang. Mais à peine étais-je sorti que la cible de mes foudres avait fait de même, avec mes compagnons…
Bridant ma colère, je me mis au pas des autres qui s’étaient mis à avancer. Je me forçais à ne pas accorder un seul regard au gnome, ce qui ne l’empêcha pas d’envahir mes pensées ! Je m’imaginais le tuant de diverses manières, toutes plus sanguinaires que les précédentes… Ah oui, ma décision était prise : J’aurais sa tête à partir du moment où je recouvrerai ma liberté.
Et ainsi nous avancions ensemble tranquillement, moi souriant de temps à autre en imaginant un moyen particulièrement cruel de tuer le gnome, mais ce dernier semblait décidé à me mettre en colère… en effet, je remarquais depuis quelques instants déjà qu’il me jetait de manière délibéré des coups d’œil successifs ce qui eu pour don de me faire sortir de mes gonds. Je ne pus m’empêcher, malgré mes essais de contrôle sur mon tempérament, de m’exclamer, à la limite du cri:

« Quoi ?! Qu’est-ce que tu me veux ? T’as quelque chose à dire ? »
Le gnome sursauta, comme surpris par le fait que je l’interpelle à un tel moment, puis se mit à baragouiner par balbutiement une forme de réponse incertaine quand à ce que je soupçonnais : Comme quoi ce genre d’illumination lui arrivait de temps en temps sans qu’il ne puisse rien y faire. Plausible, mais mes soupçons ne disparaissait pas. La manière dont il réagissait était bien trop parfaitement ajustée la situation pour que ce ne fût que le fait du hasard…
Quoi qu’il en soit, je l’oubliai dès l’instant où nous pénétrâmes dans la prochaine salle : c’était une immense cavité sphérique dont les plafonds et murs étaient couverts d’une multitude cristaux violacées aux teintes étonnantes ; c’était ça qui diffusait l’étrange lumière de l’endroit. Ainsi les cristaux étaient le premier élément à accrocher le regard, mais ils étaient loin d’être le plus étonnant. En effet, j’eu droit en second à la présence de six Mahëlen, chacune d’entre elles étant pieds et poings liés à une porte, chacune d’entre elles, également, implorant qu’on la sauve. Il y avait également une autre porte, une septième, qui trônait au milieu des six autres… probablement la voie vers la suite des épreuves…
Il y avait une dangereuse magie qui se cachait là-dessous, une sombre et folle magie… une magie dont j’avais peur de par mon manque de connaissance…
Malgré mon appréhension, je savais qu’il fallait approcher les humaines pour trouver la solution de cette nouvelle épreuve, aussi, sans faire fis d’attention aux remarques de mes « compagnons », je m’avançai avec précaution, les sens aux aguets, jusqu’au groupe de prisonnières et leur dit simplement :

« Expliquez vous. »
Attendant calmement leurs réponses, je balayais du regard la pièce, cherchant quelques indices quand à comment réussir cette épreuve…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Sam 21 Nov 2009 12:02 
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Rien ne bouge à votre arrivé, à l’exception des Mahëlen, qui vous voyant, commence à vous demander de les libérer. Chacune vous implore avec toutes les forfanteries qu’elles sont capables d’inventer pour quémander votre pitié. Cependant, il y avait quelque chose d’étrange et de faux dans toutes ces supplications, comme si certaines espéraient une libération uniquement pour vous trancher la gorge dans votre sommeil…

Malgré les suppliques, Kal parvient jusqu’à la gigantesque porte centrale, probable chemin pour continuer l’aventure, et y découvre pour unique mécanisme d’ouverture, un système où il faut appliquer deux paumes de main sur la porte. Ce ne sont ni des mains d’hommes, ni d’enfants et elle ne ressemble pas à la finesse des mains elfiques. L’évidence était donc là, il fallait utiliser l’une des humaines.

Mais, elles ne semblaient pas enclines à vous éclairer car leurs seules réponses quand à la question vague du jeune voleur, fut un unanime :

« Mais expliquez quoi ? Je suis la seule et unique Mahëlen, aidez moi ! »

De son côté, Arhos répondit positivement à la demande du jeune enfant qu’il fit grimper avec souplesse sur ses épaules musclés. Assis là, Tuia goûtait à la jouissance d’une confortable monture. Cependant, il parvenait presque à effleurer les cristaux et découvrit alors des nuances dans la coloration. Il y en avait de deux sortes, répartis à peu près équitablement dans toute la salle. Les premiers étaient plus foncés et dessus, tu pouvais voir graver avec finesse et discrétion le mot : « Mensonge ». Sur les autres, les plus clairs, il y avait le mot : « Vérité »

Après un instant, ton porteur qui ne voyait pas ce que tu déchiffrais finit par élever la voix pour dire :

« Ne faites pas d’imprudence ! Nous ne sommes même pas sûre que l’une d’entres elles soient la vraie… Ici, la ruse est de mise. »

Meredith, elle, reste silencieuse devant un spectacle aussi bouleversant pour elle et sa compagne décuplée.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Mer 25 Nov 2009 17:16 
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A l’instant même où je me tus, sans flottements ni préavis, jaillit une réponse unique de la part des six humaines :
« Mais expliquez quoi ? Je suis la seule et unique Mahëlen, aidez moi ! »
J’avais déjà envisagé la possibilité qu’elles me répondent de cette manière. Il y avait de la magie là-dessous… une magie qui les manipulait pour qu’elles soient totalement synchronisées, tant par leurs paroles que leurs physiques. Que faire ? Je ne pouvais même pas être sûr que l’une d’entre elles soient l’originale, et puis je m’en fichai. Mon seul but était d’en finir avec cette satanée épreuve qui présentait le même intérêt que le cerveau de l’elfe.
M’approchant plutôt de la porte centrale, je me mis à examiner le mécanisme d’ouverture : il s’agissait d’un ensemble de légères combes qui dessinaient les paumes d’une main. Trop petites pour y appliquer mes mains, plus grande cependant que celle d’un enfant, il devait s’agir des mains d’une femme… et rapidement, mon esprit fit la relation avec les deux trios de femelles qui m’entouraient… il fallait que l’une d’entre elles viennent y appliquer ses mains pour que nous puissions avancer.

(Eh bien, s’il s’agit de copies conformes aux vrais, n’importe laquelle devrait pouvoir s’occuper d’ouvrir cette porte.)
Choisissant celle qui se trouvait à ma droite, je m’avançai souplement vers elle, Flambée-lunaire en main, puis, arrivée si près que nous sentions nos souffles mutuelles, je pressai ma lame sur sa gorge, lui expliquant donc avec une admirable délicatesse que je n’étais pas un « gentil », et, me penchant à son oreille, susurrai de ma voix la plus sombre :
« Toi… Dis-moi… Comment puis-je te libérer… Tut Tut… ne réponds pas tout de suite, je n’ai pas fini… Si je puis t’enlever ces liens, tu devras m’ouvrir la porte centrale. Je me contrefiche que tu sois la vraie ou la fausse… » Et continuant à voix haute « Je ne m’adresse qu’à elle. Si l’une d’entre vous répond avec elle, je lui trancherai la gorge sans la moindre hésitation… »
(Comme ça, nous verrons bien si elles sont forcées de répondre toute en même temps.)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Mer 25 Nov 2009 21:11 
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Bigre ! Ça ne m’arrivait pas souvent, pour ne pas dire très rarement, de souhaiter être constitué différemment, mais sur le coup, lorsque le grand blond (sans chaussure noire) me souleva aussi aisément que si je n’avais rien pesé pour me jucher sur ses épaules carrées conformément à ma demande, je ne pus m’empêcher de me dire qu’il n’aurait pas été désagréable d’être doué d’une plus grande force physique de même que d’une stature plus imposante. Certes, pour ne pas cracher dans la soupe, il fallait avouer que comparée à celle de la plupart des êtres de mon gabarit, ma puissance musculaire ne laissait en rien à désirer, mais ça n’empêchait que je ne pouvais que me sentir un brin désabusé devant ces gens qui avaient toujours plus ou moins l’air de géants en comparaison du Tuia que j’étais. Enfin bon, il ne fallait pas non plus dramatiser et me croire un rejeton sans importance : j’appartenais tout de même à l’une des plus grandes races de tout Yuimen, mes capacités magiques étaient en bonne voie de développement tout dernièrement, et j’étais donné de capacités intellectuelle et cognitives qui auraient fait devenir plus d’un érudit vert de jalousie.
Mais bref, pour en revenir à nos moutons puisqu’il s’agit d’Arhos (je sais, c’est mesquin), celui-ci me transporta sans broncher et sans brusquerie bien qu’un peu abruptement vers les si curieux cristaux que je me mis à inspecter avec attention, les deux mains posées sur la crinière dorée de mon porteur afin de me hisser et de me mettre plus commodément à portée de vue de mon objet d’étude. L’étude en question ne s’avéra d’ailleurs pas très aisées au milieu des protestations bruyantes et incessantes des humaines démultipliées qui ne faisaient que jacasser, protester et minauder à qui mieux mieux, chacune tentant de nous rallier à sa cause par des suppliques telles que « Meredith, tu sais que c’est moi ! » ou « Ne m’abandonnez pas, je vous en supplie ! », celles-ci allant jusqu’à apparaître suspectes, voire malsaines, l’exemple saisi au vol pouvant en être d’un « Libérez moi et je ferai tout ce que vous voudrez ! ».

Mais bon, puisque telles n’étaient pas mes préoccupations du moment, je n’avais pas à m’en soucier, et c’est ce que je m’efforçai de faire bien que je souhaitasse avoir eu à disposition quelque moyen d’avoir un peu de silence, détaillant la formation de ces amas transparents qui n’avaient en eux-mêmes rien de particulier : à vue d’œil en tout cas, il s’agissait d’agglomérats de quartz dénué de toute propriété spéciale tels que l’on pouvait en trouver à dans à peu près n’importe quel milieu dont les conditions se prêtent à la formation de pareils corps lithiques. Ces données mises à part, mes investigations ne furent toutefois pas dépourvues de résultats probants car je remarquai très rapidement que certaines de ces choses fluorescentes se différenciaient facilement d’autres de par leur coloris légèrement bien que perceptiblement plus opaque à y regarder plus attentivement. Ce ne fut pas là la seule découverte puisque, second indice et pas des moindres, je pris bonne note que les premiers cristaux arboraient en une calligraphie digne d’accessoires de poupée le mot « Mensonge », par opposition au mot « Vérité » qui figurait sur ceux du deuxième type.
Un coude sur la table improvisée que me fournissait le crâne du guerrier, une main à frôler pensivement la surface lisse d’un de ces étranges luminaires, je réfléchissais aux implications que pouvaient bien avoir de semblables notices quand un rappel à l’ordre de ma chaise ambulante rompit le fil de mes pensées. Contrarié, je m’apprêtai à rétorquer que j’avais suffisamment de jugeote pour juger par moi-même de ce qu’il était bon ou non de faire, mais je m’aperçus bientôt que cela n’aurait pas été pertinent puisque les paroles du sabreur mastoc s’adressaient non à moi mais à Kal, lequel s’occupait présentement à palabrer avec une des Malehën d’une manière fort peu convenable, laissant davantage son arme parler que ses mots (les humains, je vous jure…), manière pour laquelle Meredith ne manquerait probablement pas de lui taper sur les doigts.

Cependant, il ne s’agissait pas de railler mais de raisonner, et c’est ce que je fis, réfléchissant activement, renfermé momentanément dans mon propre monde de pensées, celle-ci se dessinant quasi-muettement sur mes lèvres, ne s’exprimant qu’en un imperceptible murmure au fur et à mesure que je les formulais dans mon esprit. Pour débuter, il pouvait être raisonnablement admis comme un fait indubitable que parmi toutes ces incarnations de la jeune femme aux cheveux roses que nous avions sous les yeux, il y en avaient au moins cinq qui n’étaient que des leurres. S’il s’agissait d’illusions, de créatures métamorphiques ou de séides, nous n’avions pas vraiment de moyen de le savoir, mais il était en tout cas à peu près certains qu’elles étaient aussi réelles et tangibles que n’importe quoi ou n’importe qui dans cette pièce, la preuve en étant de l’assassin dont la lame, loin de passer à travers la demoiselle, s’appuyait sur elle.

Partant de cette indubitable matérialité, notre affaire était d’autant plus délicate, et il nous fallait donc faire preuve d’intelligence, d’astuce et de sang-froid pour parvenir à discerner en réponse à cette énigme un moyen de la résoudre qui devait bien exister puisqu’il s’agissait d’une épreuve et que toute épreuve apporte logiquement avec elle une façon de la réussir. J’avais deux idées en tête, et pour les mettre en application, je commençai par faire signe à mon dada que je voulais me rendre un peu plus loin de notre position actuelle, plus précisément devant l’une des Malehën qui serait en quelque sorte mon cobaye pour mes expérimentations.
La première solution pouvait être que les cristaux étaient directement liés au caractère fallacieux situation, et qu’il suffisait donc de briser tous ceux estampillés « Mensonge » pour laisser la vérité se faire d’une manière ou d’une autre en ne laissant justement que ceux marqués « Vérité ». C’était bête comme chou, et je ne pouvais pas deviner ce qui allait se passer si je suivais cette voie, mais il ne fallait négliger aucune piste, raison pour laquelle j’allais tenter de briser un des gros quartz à coups de mes poings plus solides qu’ils ne pouvaient en avoir l’air, gardant en recours la possibilité de faire appel à la force de frappe d’Arhos si la mienne s’avérait insuffisante.
La deuxième solution pouvait être que d’une certaine manière, les cristaux fonctionnaient comme des réactifs au comportement de ces humaines, et subissaient par conséquent quelque modification, quelque effet sous l’influence des propos de ces dernières selon si ce qu’elles disaient était un Mensonge ou la Vérité. Ainsi, second procédé de mon processus d’examen, je vérifiai tout d’abord si à chaque prisonnière était associée une paire d’amas cristallins (un « Vérité » et un « Mensonge ») de par une certaine idée de proximité afin de confirmer ou infirmer ma théorie. Je devais également soumettre une des donzelles à une expérimentation de facto en lui posant une question que n’importe quelle logique identifierait immanquablement soit à la Vérité soit à un Mensonge par un procédé sans doute étonnant mais qui ne m’étonnerait pas étant donné la magie qui imprégnait les lieux.

« Je vais essayer quelque chose. » Marmonnai-je donc à l’adresse de mon blond assistant de manière à le prévenir que mes actions allaient être issues d’une réflexion sensée et aboutie et non de quelque instinct étourdi et irréfléchi comme il le craignait. « Est-ce que tu étais avec nous dix minutes plus tôt ? » Interrogeai-je ensuite la Malehën que j’avais sous les yeux, suffisamment fort pour dépasser le brouhaha plaintif ambiant, mais pas trop pour ne pas me faire remarquer par Kal qui n’aurait certainement pas manqué de me chercher noise encore une fois.

La teneur de la question avait peut-être de quoi surprendre, mais je l’avais posée de par la simplicité élémentaire qui lui était inhérente : « Oui » ou « Non », voilà qu’elles étaient les seules options de réponse, et il n’y avait pas moyen de la biaiser par quelque artifice rhétorique. Attendant posément ce que mon sujet allait bien pouvoir me répliquer, je la fixai impassiblement, gardant dans un coin de mon champ de vision les cristaux les plus proches pour la vérification susmentionnée, laissant pour le moment la première solution possible en suspens, n’ayant l’intention de la mettre à exécution que si la deuxième idée s’avérait inapplicable. Évidemment, il restait l’éventualité que toutes ces copies ne fussent, par quelque moyen magique inconnu de moi –mais théoriquement faisable-, que des sortes de composantes d’une seule et même entité en quelque sorte, mais cette possibilité engendrait des complications si empreintes de difficultés que je préférais la laisser de côté pour le moment : d’abord envisager le concept des révélateurs, puis, s’il se montrait erroné, passer à celui de l’élimination du « Mensonge », puis, si les deux moyens se concluaient par un échec, reprendre les donnée du problème et chercher à nouveau. Une démarche scientifique dans toute sa logique et sa simplicité en somme.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Lun 30 Nov 2009 19:56 
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Chacun de votre côté, le petit interrogatoire fait effet sur toutes les Mahelen qui arrêtent de geindre et se concentre pour tenter d’écouter les propos de chacun. Le silence est désormais troublant. La première, menacée par une dague, est la première à rompre le silence pour dire avec un courage retrouvé :

« Coupez les liens qui me retiennent, je vous aiderais. »

Tu t’aperçois alors qu’elle est attachée avec de simple corde qui sont certes solide mais ne résisteraient pas à un bon coup de lame. Au même instant, les cristaux marqués du symbole vérité s’irrisent un peu plus intensément.

Puis, celle qui fait face au duo monté répond aussi à la question qui lui est posée :

« Oui »

Cette fois, ce sont les cristaux marqué « Mensonge » qui éclaire légèrement plus fort.
De son côté, Arhos ne bronche pas face au poids du gamin mais cependant, il semble inquiet et dis à son compagnon voleur :

« Faites attention, il y a du louche là-dessous. Les cristaux ont un rapport avec leur caractère, sans doute, mais qui est la vraie Mahëlen ?»


[ Les Mahëlen sont numérotées de 1 à 6 en partant de la droite. Kal parle à la n°4, et Tuia à la n°1]

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Merci à Itsvara
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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Jeu 3 Déc 2009 04:48 
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Localisation: Si loin et en même temps si proche !
Toujours juché sur les épaules de mon transporteur bien dressé et aimablement diligent, j’attendis patiemment ma réponse avec une attention impassible digne d’un greffier en plein procès, surveillant la réaction de la Malehën aussi bien que celle des cristaux avec une minutie de scientifique. Cependant, alors qu’elle n’avait même pas ouvert la bouche, je pus remarquer que ceux contre lesquels était inscrit le mot « Vérité » se mirent à lui, provoquant un froncement de sourcils déconcertés provenant de ma surprise à constater cette réaction alors que mon sujet n’avait pas encore ouvert la bouche. Mais alors que je cherchais à savoir d’où venait cet effet qui se serait manifesté avant la cause, repassant dans ma mémoire les données actuelles, il me revint à l’esprit ce que la cobaye de Kal lui avait répondu, sa réplique apportant l’explication de cette manifestation de pair avec de fort intéressantes informations.
Ainsi, quand elle avait mentionné qu’elle était prête à nous apporter son concours, elle n’avait pas menti si l’on en jugeait par la réaction de nos luminaires violacés indicateurs de véracité, ce qui signifiait en toute logique que nous pouvions nous fier à elle pour nous aider à poursuivre. Or, cela ne voulait en rien forcément dire qu’il s’agissait de l’originale et non d’un sosie, bien au contraire, car à en juger par ce que je savais du caractère de l’humaine, elle aurait en temps normal craché au visage du venimeux assassin plutôt que de faire mine de se plier à ses désirs. Il était plus probable que nous eussions affaire à un double, de surcroît en prenant en compte ces renseignements-ci : notre prisonnière, l’originale, voulait non seulement s’affranchir de ses chaînes, mais aussi faire la lumière sur cette supercherie afin d’être dûment reconnue pour celle qu’elle était, tandis que la seule volonté des clones était de se tailler la part du lion par tous les moyens nécessaires, y compris les plus avilissants et les plus fallacieux. En l’occurrence, d’après les quartz, elle n’avait pas choisi la voie su subterfuge, mais ça ne voulait en rien dire que nous pouvions lui faire confiance, et encore moins qu’elle était LA Malehën, un traître retors pouvant très bien se dissimuler derrière ce masque de jeunesse en détresse. Pour exemple, elle aurait pu très bien n’avoir divulgué qu’une demi-vérité, l’entièreté de sa phrase et donc de ses intentions pouvant très bien consister en un « Coupez les liens qui me retiennent, je vous aiderai, mais me réserverai en même temps le droit, voire le devoir, de me retourner contre vous au moment opportun. ».

Mais bref, revenons-en à l’interrogatoire que j’ai entrecoupé de cette large parenthèse, l’interrogée ne se faisant pas davantage prier pour répondre par une laconique affirmative comme je l’attendais d’elle, la bougresse déclenchant aussitôt un éclaircissement de la part des cristaux les plus sombres, cette réaction la confondant de toute évidence sans grand doute possible bien qu’elle ne semblât même pas s’en apercevoir, continuant de nous fixer avec de grands yeux apitoyants. Dommage pour elle, je m’y connaissais en matière de manipulation, et je n’allais pas me laisser embobiner par une mimique de supplique aussi grossière, la preuve en étant du détachement dont je fis montre, englobant pensivement l’entièreté de la salle du regard, remuant calmement mais vivement mes réflexions de la même manière qu’un alchimiste peut laisser une solution macérer afin qu’elle arrive à maturation.
Et au bout d’un court moment, je parvins à un plan d’une remarquable simplicité qui présentait les avantages de ne demander littéralement aucun effort, de ne prendre qu’un moment et de n’induire qu’une prise de risque tout bonnement négligeable…jusqu’à preuve du contraire en tout cas, car si intelligent que je fusse, je n’avais pas la science infuse, et ne savais donc pas ce que je pouvais déclencher par l’une ou l’autre de mes actions. Décidé, je m’apprêtai à donner du talon sur Arhos lorsqu’il me vint à l’esprit que cet homme avait probablement été assez mis au rang de monture comme cela : certes, c’était un humain, mais ce n’était pas une raison pour faire montre de condescendance ou de désobligeance envers lui. N’ayant de toute façon plus besoin d’être à cheval sur lui puisque n’ayant a priori plus besoin de voir les formations minérales de près, je descendis donc de cette montagne humaine, souplement, sinon vivement, prenant garde au passage de ne pas me cisailler sur le gigantesque sabre qu’il portait, agrémentant mon retour sur terre d’un « Merci monsieur ! » accompagné d’un sourire reconnaissant pas aussi feint que l’on aurait pu le croire.

Avant que je misse en application mes idées, il ne pouvait qu’être de bon ton que je l’exposasse tout d’abord, chose faisable en quelques lignes à peine tant il était enfantin : tout bonnement, j’allais faire le tour de la salle dans le sens inverse des aiguilles d’une horloge, glanant sur mon passage les réponses des différentes Malehën auxquelles j’aurais préalablement soumis une question similaire à celle précédemment posée à celle que nous nommerons N°1 par souci de commodité étant donné qu’elle aura été la première interrogée. Toutefois, je ne pouvais pas être partout à la fois, et s’il n’était pas difficile de mener les opérations susmentionnées à moi seul, rien n’assurait que les zigotos dont j’avais la compagnie ne feraient pas capoter toute l’affaire d’une façon potentiellement des plus désastreuse. Du côté de Meredith, apparemment, peu de risques, vu qu’elle paraissait trop choquée pour réagir, mais je me méfiais bien davantage de Kal, aussi sournois qu’impulsif, danger à cause duquel je juge plus prudent de requérir encore une fois les services d’Arhos le bien nommé ; docile, serviable et diligent guerrier dans la cuisse duquel je donnai un petit coup de coude pour attirer son attention avant de m’adresser à lui :

« Je vais essayer quelque chose. » Lui dis-je comme précédemment sur le ton de la confidence, mes intonations de flûtiau contrastant avec le sérieux de ma voix, utilisant à dessein la même formule qu’avant pour lui montrer que ce que je faisais se situait dans la continuité logique de mes actions raisonnées. « De ton côté, empêche-les d’en libérer une pour le moment. Ce serait la cata ! »

Voilà qui était fait, et maintenant, il ne restait plus qu’à semer les graines de mon interrogation pour récolter les informations que je souhaitais posséder, aussi pris-je une bonne inspiration avant de déclarer à la cantonade pour être bien sûr d’être entendu par toutes les jeunes humaines sans exception :

« Je vais vous poser une question ! » Déclarai-je, ma voix aiguë emplissant la pièce comme le chant d’un fifre solidement timbré par la détermination, montrant que j’avais plus de coffre que je ne pouvais en avoir l’air étant donné ma frêle stature. « Répondez-y chacune à votre tour quand je passerai devant vous : pas avant, et pas après ! Sinon, personne ne bougera ! » Je marquai un temps d’arrêt histoire de vérifier que j’étais bien compris de l’assemblée de jumelles, puis, ne percevant rien qui pût s’assimiler à de l’incompréhension ou à une objection, je conclus : « Tu étais avec nous dans la salle avec l’énorme épée ?! »

Encore une fois, il s’agissait de quelque chose auquel il était parfaitement simple de répondre ; qui ne pouvait laisser aucune place à l’ambiguïté, et selon mes espérances qui n’avaient aucune raison d’être vouées à l’échec, j’aurais dû bientôt pouvoir désigner l’innocente au milieu de toutes les menteuses. Alors que je me mettais à arpenter le sol rocailleux de la pièce plongée dans le silence, les bras croisés derrière mon dos à la façon d’un péripatéticien, je réalisai que j’étais envahi d’une sorte d’agitation qui venait non pas de la crainte d’avoir affaire à des choses qui me dépassaient, mais de l’excitation de vérifier ma théorie, pareil à un savant soumettant à l’expérimentation ses théories. Certes on aurait pu dire que je n’avais pas grand-chose d’un éminent scientifique, mais tout de même, j’étais en tout cas un sindel qui n’avait pas peur de s’exposer au nom de la vérité, car il ne fallait pas l’oublier, ce barbare de Kal était toujours dans les parages, et à tous les coups, le filou ne manquerait pas de me tomber dessus pour m’asséner ses soupçons à la mords-moi-le-nœud. Non seulement il avait déjà démontré qu’il était prêt à recourir sans sourciller à la violence pour obtenir ce qu’il voulait, et pouvait ainsi de s’en prendre à mon intégrité physique de la plus déplaisante, voire handicapante des façons, mais en plus, il risquait d’interrompre le bon déroulement de mon expérience !
Enfin bon, advînt que pourrait, l’important pour le moment était de se concentrer sur les prisonnières devant lesquelles je passais au fur et à mesure de mon avancée, mais aussi sur mes cristaux qui me surplombaient de façon à guetter les différentes réactions précédemment détaillées. Si ce vindicatif humain aux cheveux blancs allait venir à me chercher une fois encore des crosses, ainsi fût-il, mais tant que l’éventualité ne se produisait pas, le plus sage était de ne pas y songer et de rester ferme, attentif et rigoureux.

_________________
Tuia, sindel mâtiné d'aniathy, né, brisé, refaçonné, puis brisé à nouveau.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Ven 4 Déc 2009 20:18 
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Inscription: Sam 29 Nov 2008 22:29
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Localisation: Derrière vous. Prêt à vous caressez la jugulaire et extraire la vie pour donner la mort...
Alors même que je finissais d’annoncer ma proposition menace à la Mahëlen qui me faisait face, j’aperçus, à l’orée de mon regard, deux de mes comparses se glisser jusqu’à l’humaine la plus éloignée de moi. Il s’agissait du fielleux Tuia qui, pour une étrange raison, se tenait sur le dos d’Arhos. Le gnome aux étranges oreilles glissa alors quelques mots à l’humaine, parlant trop bas pour que je l’entende par-dessus les gémissements sonores.
Que lui disait-il donc ? Les deux étaient-ils de mèches avec les responsables de ma mésaventure ? Si oui, ils paieraient…
Enfin voilà que mon regard revint vers l’humaine que je menaçais, mes yeux s’axant sur la courbure laiteuse de son cou, sur ma lame d’acier qui en était si proche. Mon imaginaire travaillant vite et bien, je me projetais déjà dans une gerbe écarlate qui nous teinteraient, moi et ma lame. Je ressentais déjà le plaisir du meurtre… comme pour Denin… oui… comme pour Denin. Cette vie qui s’échapperait de par ma volonté, cette vie que j’enverrai en offrande à mon dieu… Non.

(Non ! Calme-toi ! Je… Et si... ? Pourquoi pas au final ? Non, Oui... ou… Contrôles toi ! Suis-je une bête ? Non ? Oui ? Un assassin ? Mais qu’est-ce au final ? Pas une bête ? Mais tué… le sang… Non ! )
Cette gorge avait l´air si tendre, si pleine de sang, sa jugulaire battait le rythme de mes pulsions meurtrières, les faisant croître, grandir… Il fallait que je me reprenne ; je ne pouvais vivre au rythme de ces sombres envies qui, bien quelles me procuraient un plaisir intense, me conduirait à n´être rien d´autre qu´un fou, une brute avide de sang… ce n´était pas ce au quoi j´aspirais. Je voulais être un disciple de la Voie, le meurtrier parfait qui se dévouait corps et âme au dieu de la mort.
Le silence qui faisait désormais place me tira de mes réflexions internes et mon regard se délocalisa du cou de la jeune humaine pour se fixer sur son visage, attendant sa réponse au milieu de tous ces clones devenus muets. Soudain, celle à qui je m´étais adressé rompit le silence de l´endroit :

« Coupez les liens qui me retiennent, je vous aiderais. »
(Mmm… Bonne réponse)
Mais alors même qu’elle répondait sous la menace de mon arme, j´aperçus de coin de l´œil que des cristaux s´étaient mis à luire d´une lumière plus intense. Coïncidence ou corrélation ? Alors même que j’y réfléchissais, mes pulsions meurtrières désormais passées à l’arrière plan de mes pensées, l’exemplaire auquel s’adressait le gnome répondit d’un simple oui affirmatif, et la précédente coïncidence se répéta bien que les cristaux qui s’étaient illuminé cette fois furent d’un mauve bien plus sombre. Le doute n’était plus permis, il y avait relation entre les copies de l’humaine et ces étranges pierres luminescentes.
Etrangement, je suspectai Tuia d’avoir pu inspecter les pierres ; sinon pourquoi serait-il monter sur le dos d’Arhos ? Du fait de sa petite taille, il ne pouvait contemplait les quartz que de très loin et au vu de l’intelligence que je lui accordais, il devait avoir voulu les inspecter de plus près.
Ce fut alors au tour du guerrier blond de s’adresser à moi :

« Faites attention, il y a du louche là-dessous. Les cristaux ont un rapport avec leur caractère, sans doute, mais qui est la vraie Mahëlen ?»
(Du louche là-dessous, vraiment ? Encore une remarque forte en renseignements… Enfin, lui aussi a compris qu’il y avait relation entre cristaux et clones, c’est déjà pas mal venant de sa part)
Bien, il était temps de libérer celle qui me faisait face… Non. Attendons. Le petit être venait de descendre prestement de sa monture, la remerciant au passage, puis, s’arrêtant un instant et me lançant un regard suspicieux, il se retourna vers l’humain pour lui susurrer quelques messes basses. Alors c’était comme ça que ces deux là voulaient jouer hein ? Très bien, qu’ils tentent ce qu’ils veulent, j’avais mon plan et je comptais m’y tenir.
D’un geste preste et fluide, j’abattis ma lame, entamant le premier des liens qui la retenait. Un second coup acheva de libérer son bras droit. Je continuai mon ouvrage, tranchant les unes après les autres les cordes qui entravaient l’humaine. Mais pendant ce temps, Tuia commença à déclamer d’une voix fluette –mais qui portait néanmoins - qu’il allait questionner les humaines, demandant ensuite qu’elles répondent l’une après l’autre au signal de son passage. Il acheva en posant sa question :

« Tu étais avec nous dans la salle avec l’énorme épée ?! »
(Tu es fait mon mignon !)
En effet, le gnome venait de se trahir. Il ne pourrait plus invoquer quelques fariboles magiques ou autres gamineries, ses tirades étant fort biens structurées et dotées de logique. J’avais vus juste, il avait dû percer le secret des cristaux, et en partant du principe que ce qu’avait dit Arhos était vrai et qu’ils réagissaient bien selon le caractère ou la véracité de ce que répondraient les humaines, le stratagème de Tuia identifierait notre compagne originale.

Continuant de libérer la prisonnière, je lui dis d'un air menaçant:

« Dans quelques instants, tu seras libre, respecte alors ta promesse et ouvre moi la voie vers la sortie sinon tu en pâtiras. »
Il est vrai que c’était plus par hargne et orgueil que je continuai, mais le gnome m’exacerbait depuis le début de ma mésaventure…

_________________
Image

-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


Dernière édition par Kal le Ven 1 Oct 2010 00:59, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2 : Le mensonge pour la Lune
MessagePosté: Sam 5 Déc 2009 17:19 
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Inscription: Jeu 30 Oct 2008 16:52
Messages: 5210
Localisation: Entre le voile de la réalité et votre vie, prête à corriger vos erreurs...
La réponse à la question de Tuia se fait dans une ambiance de mort. Les Mahëlen semblent désespérés de ne pas être choisies uniquement pour leur joli minois. De plus, Arhos s’approche de Kal, conciliant mais ferme. Tentant de stopper son acte libérateur, il s’interpose et dit :

« Ne vous précipitez pas, je crois que notre ami Tuia a trouvé une bonne tactique »

De son côté, l’enfant passe devant 2 qui répond d’un franc oui, tandis que les cristaux mensongers s’allument. Pour 3, c’est la même réponse mais la lumière vient cette fois des autres cristaux, ceux là même qui s’allument quand 4 dit un clair et franc non. Puis 5 et 6 finissent par dire oui, alors que les premiers cristaux s’embrasent de nouveau.

De son côté, Meredith est toujours inerte, subjuguée par ces anomalies. Il ne faudrait pas qu’elle y reste trop, qui sait ce que ces lieux pourraient réserver à l’immobilisme…

_________________
Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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