Après avoir poliment remercié l’elfe gris, je pénètre dans une petite salle allongée, ressemblant plus à un couloir de part et d’autre duquel sont installés des sièges confortables. Au fond, une porte nous barre l’accès à ce qui, je suppose, est la cabine de pilotage. À l’opposé de celle-ci, un escalier aux marches hautes et étroites nous permet de monter.
Curieuse, j’emprunte cet escalier, qui rapidement me mène sur ce qui pourrait ressembler à un pont de bateau. De ce perchoir, j’ai une jolie vue sur Eniod et ses remparts blanchâtres.
Peu à peu, les gens s’accumulent autour de moi. Nous sommes une petite vingtaine, lorsque je sens l’engin s’ébranler. Lentement, nous avançons de quelques mètres sur le sol. Puis, peu à peu, le cynore prend de la vitesse et… quitte le sol.
- « Waouw !! »
Le cri m’a échappé, faisant se retourner vers moi les autres passagers, silencieux et semblant habitués à un tel phénomène.
(Par tous les dieux ! Si on m’avait dit un jour, que je volerais comme les oiseaux ! )
Je n’en reviens pas ! Je m’envole ! Je ferme doucement les yeux, profitant de cette agréable sensation de liberté, mon visage fouetté par le vent, mes cheveux s’entrechoquant autour de moi.
J’hésite ensuite à redescendre l’étroit escalier pour me reposer sur l’un des sièges mis à disposition à l’étage du dessous. Mais lorsque j’ouvre les yeux, je suis subjuguée par le paysage. Le continent d’Imiftil s’offre à moi et me paralyse, admirative.
_________________
|