Au cours de la journée, nous arrivons dans une plaine avec devant nous, une énorme troupe de guerriers. Je peux voir qu’il y a des elfes blancs, des verts, des oudios et des shaakts rebelles.
(Akino a réussi à les prévenir, mais dans quelle galère je me retrouve encore.)
Les troupes d’Oaxaca commencent à s’organiser, des lignes de chaque race se forment. Je regarde Nifit, il hurle ses ordres et chaque soldat se place exactement à son poste. Les premières lignes sont constituées de garzok équipés d’armures lourdes et d’haches aux lames démesurées. Les autres lignes sont des mélanges de races et de spécialités, hormis la troisième et quatrième ligne qui sont faites uniquement d’archers et de lanciers.
J’essaye de voir mon compagnon dans les rangs en face, mais je n’arrive pas à le distinguer. Puis l’ordre que je redoutais le plus se fit retentir dans la plaine. L’attaque fut lancée, les garzok s’élancèrent vers l’armée opposante. Celle-ci ne bouge pas, elle semble attendre, se préparant à l’impact des haches sur les boucliers. Je dois tenter quelque chose pour sauver mes frères qu’il y a à l’intérieur des deux cas.
Je m’élance vers un roc et monte dessus pour hurler un grand coup. Les quelques soldats qui se sont déjà en train de courir s’arrêtèrent pour se tourner vers moi. Je dis avec passion :
« Mes frères, arrêtons avant même de commencer ce massacre. Depuis quand nous devons accepter de vivre en compagnie de ces créatures immondes et indignes de vivre à nos côtés. Face à vous, il y a vos frères, des elfes d’autres contrées, mais qui ont l’honneur dans le sang, des elfes qui ne courberont pas l’échine face à Oaxaca. Nos prêtresses ont courbés, l’échine, où est donc l’honneur Shaakt qui nous caractérise tant en plus de nos forces de destructions. Je n’hésiterais pas à vous combattre si vous vous levez contre l’armée qui est levé face à vous. Mais je ne tuerais aucun de mes frères, mais je serais sans pitié pour tous les autres. Alors choisissez votre destin, suivez-moi ou partez ou enfin acceptez mon châtiment »
J’entends des rires monter dans les troupes et la seconde d’ensuite, les soldats se relance dans le combat. Je n’ai pas le choix, je ferais ce que j’ai dis. J’aperçois Nifit me regarder avec une lueur de rage brulant dans ses yeux. Je descends du roc et cours derrière les troupes. Je peux déjà entendre le bruit des haches, des lames et des flèches rebondir sur l’acier et le bois des boucliers. Deux guerriers Shaakt m’attendent pour certainement me tuer, mais j’ai promis que je n’en tuerais aucun alors je saisis mes lames sans les retirer des fourreaux. Je saute pour assemer un coup sur la nuque de chacun des combattants.
Je réussis sur l’un des deux, mais le deuxième évite le coup en faisant une roulade sur le côté. Je le regarde se relever, il dégaine sa lame, il est prêt au combat. Il me semble trop jeune pour se retrouver sur un champ de bataille. Il se jette sur moi, je contre avec une de mes lames puis frappe avec le pommeau de l’autre. Il dévie le coup en effectuant une rotation du bassin. Mon oup ne fait que glisser sur son armure. Nous nous éloignons l’un de l’autre, je sais que si je retirais le fourreau d’une de mes lames, je pourrais aisément l’empêcher de combattre. Il me reste q’une solution pour réussir, c’est le corps à corps.
Le soldat se jette à nouveau sur moi avec sa lame droite en direction de mon cœur. Je me lance moi aussi sur lui, je dévie sa lame avec ma main et celle-ci traverse mon armure pour venir effleurer mon flanc droit. Je peux enfin lui donner un grand coup de poing en plein visage, il s’écroule assommer. Je reprends ma course vers le plus gros des combats.
J’aperçois mon compagnon Akino entouré par une dizaine de garzok. J’assemble mon épée et hurle
« Akino, baisse-toi »
Je ferme les yeux un instant le temps de concentrer mon énergie et quand je les réouvre, je donne un coup circulaire. Une onde de choc part de mon épée, les garzoks se retournent vers moi et ils restèrent un instant immobile. Il ne se passe rien, je referme les yeux et prie Rana de m’aider. Je sens une brise m’entourer, elle est tiède, j’ai l’impression de ressentir des mains se poser sur les miennes et une voix murmurer à mes oreilles. « Prends la puissance où tu la trouve. » J’ouvre les yeux à nouveau, mais il y a quelque chose de différent par rapport à tout à l’heure. Je ressens la puissance de chaque combattant, cette guerre est une véritable source d’énergie. Je place ma double lame dans mon dos et tends une main devant moi malgré les garzoks se précipitant vers moi. Je peux voir des vagues se diriger vers ma main. Les mêmes vagues que lorsqu’il fait beaucoup trop chaud. Bientôt un air chaud m’entoure, une chaleur suffocante m’envahi, je ressens l’énergie que Rana me donne me parcourir. Cette même énergie se dirige peu à peu vers ma lame jusqu’à ce que celle-ci dégage de la chaleur. La garde commence à me brûler la main, mais je suis incapable de relâcher l’emprise que j’ai dessus. Je refais le même manège qu’au par avant avec ma lame et à cette instant une explosion se fait ressentir. Les garzoks sont pétrifiés, mais pas de peur. Ils sont déjà morts en réalité. Je reprends ma respiration, Akino s’approche de moi et me dit :
« Content de te revoir. J’espère que sa n’a pas été trop dur pour toi avec ses monstres et comme tu peux le voir j’ai réussi à convaincre les blancs même si cela n’a été qu’en parti.
- Oui, bravo mon ami. Maintenant le combat nous attend.
- En effet, par contre tu m’as fait peur, j’ai cru l’espace d’un instant que ta technique favorite ne fonctionnait plus. »
Je ne répondis rien à cette remarque. Je me lance d’un combat acharné avec de nombreux soldats, mais le prix que nous allons payer aujourd’hui sera lourd. Nous tiendrons certainement, mais combien de mes frères vont mourir, combien de mes frères vont souffrir et combien de nos fils vont devenir orphelin.
(J’ai réussi à tué dix garzoks d’un seul coup, mais il doit y en avoir de bien plus puissant.)
Les combats font rage jusqu’à la tombé de la nuit. Les deux camps n’ont pas d’énormes pertes à déplorer. Nous ramassons nos corps et les autres en firent de même. Je m’assois à côté d’Akino pour converser avec lui.
« Comment vas-tu après cette rude journée ?
- Pas trop mal, j’ai apaisé ma soif même si cela ne me plais pas. - Nous n’avons pas subit de lourdes pertes grâce aux magiciens qui ont utilisés leur sorts d’eau. Mais je ne sais pas combien de temps nous allons pouvoir tenir en étant moitié moins. - Oui, au fait merci pour tout à l’heure. Je ne les avais pas vus avant qu’ils ne soient sur moi. - De rien. Je vais te laisser, je dois dormir et réfléchir un peu. »
Akino me fait un signe de la tête et je me lève pour me diriger dans les noirceurs de la nuit et la froideur du champ de bataille. Des dizaines voir des centaines d’âmes se sont élevés vers les cieux aujourd’hui, j’en ai ma claque de voir ces combats interminables. Je n’en peux plus de voir des êtres mourir comme ceci juste à cause de la volonté d’un ou d’une. Des larmes se forment dans mes yeux, mais je les empêche de couler car je reste un combattant et que je dois me montrer fort.
Je vois une forme noire comme une ombre se former à côté de moi, elle prend la forme d’un elfe. Je me recule rapidement de plusieurs pas en posant une main sur le pommeau d’une de mes lames. Je n’arrive pas à deviner les contours, je ne vois pas de visage, tout reste à l’état d’une ombre. Elle s’agenouille pour toucher le sang sur le sol puis elle porte ses doigts à sa langue qui est tiré. Une voix familière se fait entendre :
« Je trouve ce sang infecte, on dirait celui d’un garzok. Quand penses-tu Daio ? »
Je suis pris de stupeur en entendant mon nom, qu’est ce que c’est ? Je dégaine mes deux lames au final et me prépare au combat.
« Daio, Daio, rengaine moi ces lames, regarde, j’ai exactement les même. »
Il dégaine deux lames et les observe attentivement, elles sont noires comme la nuit, mais un détail me frappe malgré qu’elles ressemblent plus à une ombre qu’autre chose, c’est les gardes. Elles sont identiques aux miennes, pour des épées uniques ce n’est pas réellement normal.
« Daio, tu ne comprends pas. Je suis triste que tu ne me reconnaisses pas. Je vais peut être te faire revenir la mémoire avec ceci. »
Il s’élance sur moi, j’ai juste le temps de croiser mes lames pour contrer l’attaque. Il a frappé uniquement avec une seule lame et j’ai reculé d’au moins deux pas. Je me suis fait surprendre, je ne dois pas commettre ce genre d’erreur.
« Alors Daio, te rappelles tu de moi ? »
Je regarde le visage sans aspect et réponds que non. C’est alors qu’il dit quelque chose qui me frappa de plein fouet :
« Pourtant tu m’as créé, tu es moi et je suis toi. »
Je balbutie le nom de Jack.
« Oui c’est moi. Mais je n’ai pas l’impression d’avoir de réelle existence ici.
- Avec un coup pareil crois-moi, tu es bien réel.
- Avec toi oui, mais regarde bien cette arbre ou ce que tu veux. »
Il frappe une pierre puis un arbre et que se soit la lame ou son poing, tous les deux sont passés à travers.
« Je ne sais pas ce qui se passe, mais je suis à côté de toi Daio. Je sens que notre existence va devenir de plus en plus intéressante. N’oublie pas une chose mon ami, nous ne pouvons pas nous entretuer sinon l’autre mourra et jamais je ne te laisserais mourir sans rien faire. »
L’ombre disparut aussi vite qu’elle avait apparu. Je marmonne que je ne suis pas son ami, mais que je voudrais comprendre ce qui c’est passé. Je retourne au campement et vais dans ma tente m’allonger et dormir. En fermant les yeux, je repense à l’apparition de Jack, il doit y avoir une signification à ceci, mais laquelle.
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Trois êtres distincts pour une seule âme et une destinée
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