L’armée s’arrête à notre hauteur, je regarde à nouveau mon compagnon. Il me fixe aussi dans les yeux, cela ne dure que quelques instants, quasiment une fraction de seconde avant qu’il se mette à bouger ses oreilles pour les rabattre vers l’arrière et détaler à une vitesse impressionnante dans la forêt. Mon compagnon d’arme, mon ami serait plus exact, même si nous étions de temps en temps en désaccord, je le considère comme un ami et cette personne vient de s’engouffrer dans la noirceur de la forêt afin de disparaître aux yeux de tous.
(Akino, j’espère que tu es parti prévenir les Hiniöns car leurs vies sont en danger. Peu importe la grandeur de leur courage, de l’habileté de leurs guerriers, si l’on n’est pas près à affronter une telle armée, c’est la mort assurée.)
Un de mes frères de race s’approche de moi, il est monté sur un magnifique et puissant cheval noir qui est équipé d’une armure faite dans le métal le plus noir qu’il existe, de l’Olath. Quand au Shaakt, lui revêt une armure toute aussi noire avec d’énormes piques sur les épaules et les bras. Il pourrait empaler un chat dessus. A sa ceinture, je distingue une hache de taille moyenne forgé finement. Il me demande :
« Qui es-tu ? Et pourquoi l’animal qui était à tes côtés c’est enfui aussi rapidement ?
- Je ne suis personne qui mérite que l’on connaisse son nom, j’ai juste été envoyé en mission d’infiltration chez les rebelles. Et voici depuis peu que ce groupe de soldat a failli détruire ma couverture et me tuer par la même occasion même si je pense que plusieurs d’entre eux seraient tombés. Quand à mon animal, il s’est enfui car il déteste les orques. Il a préféré fuir que d’en égorger quelques uns. Mais toi qui es-tu pour te permettre de me poser des questions ? De plus, je crois qu’il serait mieux que tu poses pied à terre si tu veux me parler.» Je fixe le guerrier dans les yeux, ils sont d’un violet intense, une couleur que l’on pourrait certainement retrouver sur une étoffe, mais elle reste dérangeante dans les yeux de quelqu’un. Ses yeux paraissent froids, sans pitié, ne connaissant pas l’amour.
(Je te plains mon frère, ton regard dégage que la haine et la souffrance. Ton enfance a dut être bien malheureuse et jamais tu n’as pu connaître l’amour comme je l’ai connu. Bientôt mon frère, toute cette souffrance disparaîtra, je te le promets)
On peut sentir l’air devenir pesant entre nous deux. Comme si on avait de l’acier à la place de l’air, mais aucun de nous deux bouge. Pas un seul mouvement est effectué que se soit par moi ou par lui, chacun attendant que l’autre face un mouvement ou prenne la parole. Je ne peux pas dire qui est plus fort, mais le fait qu’il soit à cheval lui donne un petit avantage sur moi. Il décide de poser sa main droite sur le manche de sa hache, je vois dans ce geste un signe de défi et là je crois qu’il est tombé sur le bon elfe. Je pose mes paumes sur la garde de mes deux lames fétiches avec un sourire narquois au coin des lèvres. Mon acte, il me jette un regard noir et me dit ;
« Je suis le lieutenant de cette armée et je ne te permets pas de me parler sur ce ton, chien. De plus n’essaye pas de me défier, je ne descendrais certainement pas de mon cheval pour me battre avec quelqu’un qui ressemble plus à un paysan qu’à autre chose. Ce n’est pas parce que l’on porte une armure et des épées que l’on se retrouve forcément un guerrier. »
Je retire les mains de mes lames et incline la tête, je pense que l’espace d’un instant il a cru qu’il a pris le dessus sur moi. Je saisis le katana de Daulandil qui se trouve dans mon dos et dans un rire, je le dégaine. Un murmure commence à s’élever d’un peu partout autour de nous que se soit son armée ou les soldats se trouvant derrière moi. Je plante la lame dans le sol et prends à mon tour la parole.
« Je suis peut être un paysan à tes yeux ou à certains de tes hommes. Mais sache une chose, je n’ai pas parcouru les terres d’Imiftil ou de Nirtim pour apprendre ou voir des techniques agricoles. Mon corps ne s’est certainement pas recouvert de blessures, il n’a pas été meurtri ou traumatisé par la terre. J’ai affronté multitudes de créatures, d’humains et d’elfes. J’en suis quasiment toujours sorti vainqueur et les fois où j’aurais du mourir, j’ai survécu, cela me rendant encore plus fort et encore plus combattif. Alors je ne vais certainement pas me laisser insulter par un petit merdeux de ton espèce. Tu ressemble plus à un jeune coq qu’à un renard aguerrit par des années de chasse. Mes paroles sont peut être prétentieuse mais je suis le loup et toi tu es le mouton qui me servira de proie.»
Le murmure se transforme petit à petit en broua, comme si une mer calme venait de se déchainer d’un seul coup. Cela est semblable au fracas des vagues contre les roches des rivages. L’elfe me foudroie du regard, je crois que je viens de toucher la corde sensible, tout ce que j’espère, c’est de ne pas avoir trop tiré dessus et de retrouver ma tête au bout d’une pique. Le lieutenant donne l’ordre à deux de ses soldats de venir me tuer. Quand je les regarde, je comprends qu’il s’agit de simples fantassins humains, venant sûrement de Tulorim à en juger leurs armes. C’est quand soudainement, trois cavaliers sortir du lot pour s’approcher du lieutenant. L’un d’eux hurla aux soldats de revenir dans les rangs, ceux-ci ne sourcillèrent pas et ils reprirent leurs places. Puis un deuxième s’adressa à moi :
« Je suis Nifit Batwarper le général de cette armée. Je trouve que tu parles beaucoup et que tu es bien sûr de toi. Comparer Akelixa Flameseeker a un jeune coq, je trouve ceci assez osé, il n’en est pas moins le lieutenant de cette armée victorieuse et un fin combattant à la hache. Alors que toi, je ne suis même pas sûr de ce que tu me dis. Rien ne m’indique vraiment que tu es un loup et un fin guerrier. »
J’ai envie de rire mais je me retiens, je ne voudrais prouver ma puissance à ce genre d’être. Car ils convoiteraient mes techniques et ma force. De ce que je peux ressentir autour de moi, il est vrai que celui qui se nomme Akelixa est loin d’être un débutant, mais je pense avoir de grande chance de le vaincre sans avoir à trop subir de dégâts. Mais les trois qui sont arrivés à l’instant sont loin d’être des enfants, je ne suis même pas sûr d’en vaincre un en déployant tout mon pouvoir. Je me retiens de montrer ma peur, mais j’entends mon esprit hurler de partir, de m’enfuir que je risque la mort à chaque instant. Je prends la parole en posant mes mains sur le katana :
« Seule ma parole te le dit. Mais si tu veux le vérifier renvois tes deux soldats, je me ferais un plaisir de te montrer une partie de mon style de combat. Choisi ton soldat et je l’affronterais sans aucune pitié. »
Je vois l’un des cavaliers murmurer quelque chose à Nifit. Celui-ci dit à Akelixa que c’est à lui de combattre car ainsi il obtiendra réparation par rapport à mes paroles injurieuses envers lui. Le lieutenant accepte sans prendre le temps de réfléchir, il s’avance vers moi et c’est alors que son supérieur lui dit qu’il doit descendre de cheval afin que nous soyons à égalité. Ce qu’il fait sans perdre une seule seconde, une fois à terre, il retire sa cape et se saisit de sa hache. Je dégaine à mon tour mes deux autres lames.
(La lame de Daulandil restera ici comme ça si j’ai besoin d’utiliser ma technique, je ne perdrais pas de temps à planter ma lame dans le sol.)
« Laisse moi te dire une chose Akelixa, j’ai voyagé à travers le monde et ceci m’a permis d’apprendre quelques techniques que je n’hésiterais pas à utiliser sur toi.
- Moi de même »
Un cercle de soldat se forme autour de nous, je peux entendre les troupes scander le nom du lieutenant. Cela me rappelle étrangement les combats dans l’arène à la différence que nous ne sommes pas sur du sable, mais sur de la terre. Je me positionne en posture de défense, ma jambe gauche légèrement en avant et en parallèle ma lame gauche. Et ma lame droite se retrouve au dessus de ma tête, je peux sentir l’agressivité de mon adversaire, je vois son envie de tuer dans la lueur de ses yeux.
(Qui va faire le premier pas ?)
Akelixa commence à faire tourner sa hache et à se diriger vers moi. Je souris car ce genre de charge est facilement parable et surtout la contre attaque est toujours terrible. Je change donc de posture pour parer au mieux cette attaque. Je croise mes lames devant moi et je visualise déjà ce qu’il va se produire. Sa hache va se bloquer contre mes lames et je vais la dégager avec la droite puis l’épée gauche va le taillader de bas en haut. Ma victoire est assuré, j’avais raison, il est jeune et trop sûr de lui.
Quand il arrive à trois pas de moi, il saute dans les airs. Mes yeux s’écarquillent, je n’avais certainement pas prévu un coup pareil. Je lève la tête et le vois fondre sur moi en allant donner un coup de hache sur mon crâne. J’ai juste le temps de faire une roulade, la lame frôle mon armure et glisse dessus sans me faire de réelle blessure, je m’en sors avec une égratignure. Je me relève et marmonne :
« C’est moi qui ai joué au coq là. Je ne ferais pas deux fois la même erreur »
Je m’élance à mon tour vers mon adversaire, mais au lieu de m’attaquer directement à lui, je frappe avec force le sol. Un nuage de poussière se soulève me dissimulant, ceci me permettra de faire une attaque surprise et peut être dévastatrice. Je donne toute ma force dans mes jambes pour me propulser sur mon adversaire, mes deux lames en avant. Je sors du nuage comme un démon sortant des vapeurs de souffre d’un volcan. Mon adversaire si attendait, une de mes lames fut bloqué par un bouclier qui porte à son avant bras alors que la deuxième est contré par la hache. Heureusement pour moi, la forme du bouclier fait glisser la lame, qui passe entre les piques, vers le haut pour venir saigner la peau au niveau d’un interstice de l’épaule. Sa blessure reste légère et nullement handicapante pour lui. Je me dégage et fait un bon en arrière pour être hors de portée de mon ennemi.
Il me regarde avec ses yeux emplis de haine, sa main se resserre de plus en plus autour de sa hache. Il pourrait presque faire entrer ses doigts dans le bois du manche si celui-ci n’était pas solide. Il avance vers moi et se lance dans un mouvement circulaire qui me tranchera en deux si je ne le pare pas ou ne l’évite pas. Je place une de mes lames tête vers le bas et pose mon pied dessus. Le choque est tellement important que j’ai l’impression que ma lame va céder. Je suis expulsé sur le sol, mon corps tombant lourdement. Mon ennemi ne perd pas une seule seconde et abat son arme sur moi, je contre à nouveau en croisant mes lames. L’acier s’entrechoque, des étincelles s’envolent, je peux voir les flammes de la rage dans ses yeux. Il me dit :
« Tu vas mourir, tu n’es bon que pour me lécher le cul. Et ta femme est certainement une crétine pour t’avoir choisi. »
C’est alors que je sens ma colère, ma rage et ma haine s’enflammer en moi. Il vient de prononcer quelque chose que je ne tolère pas, personne n’a jamais parler de Flora en mal et repartir indemne. Je lui dis :
« Tu te crois méchant, je suis le mal. Tu te prends pour un monstre, je suis un démon. Tu crois faire vivre les gens en enfer, je suis l’ENFER. »
Je le frappe d’un coup de pied de le dégager de sur moi, il retombe sur ses pieds. Je suis déjà debout mais à la différence de tout à l’heure, je me tiens en position d’attaque tout en restant immobile. Je me concentre intensément, pour que chacun de mes coups deviennent mortels. Je vois que mon adversaire commence à émettre une lueur noire, elle l’entoure, une brise glaciale se lève.
(Il va utiliser le Rana Slash)
Je ferme les yeux et me concentre rapidement. Je peux voir et ressentir tout ce qui m’entoure. Je prie Rana pour qu’elle me prête sa force afin que je lutte et vive pour libérer mon peuple. Une aura rougeâtre m’entoure maintenant, je ressens une brise chaude qui m’entoure et qui me protège de ce froid glacial. Une caresse se fait ressentir sur mon visage, je rouvre les yeux et laisse éclater ma fureur. Je lève ma lame bien au dessus de ma tête et la rabat violemment en hurlant :
« RANA SLASH »
Mon adversaire quand à lui donne un coup circulaire et une onde noire part dans ma direction. Les deux ondes se rencontrent à mi-chemin entre lui et moi. Un bruit déchirant se fait retentir et un souffle balayant les environs souleva un gigantesque nuage de poussière. Je ne vois rien, j’halète un peu fatigué par ce coup magistralement puissant. La poussière retombe doucement, tout commence à redevenir clair. Un cratère s’est formé dans le sol, je vois que mon ennemi et dans le même état de fatigue que moi. Autour de nous, plusieurs soldats sont tombés, ils n’ont pas résistés à la puissance du souffle. Je souris de voir que je suis encore en vie, je ne pouvais pas espérer mieux pour le moment surtout que je ne suis pas blessé.
Akelixa jette sa hache au sol et hurle que l’on lui apporte uoi'nota Har'dro.
(Terre d’enfer ?)
J’entends Nifit dire qu’il passait enfin aux choses sérieuses. Que ce passe-t-il ? Je vois la foule s’écarter pour laisser passer un soldat tenant une hache à deux lames. Le manche semble être fait dans en ébène de par sa couleur, les lames sont ouvragées car dessus on peut voir la déesse Loth de représentée et aussi les symboles représentant Thimoros. Akelixa la saisit à deux mains et une sorte de pouvoir émane de lui maintenant. Il dégage une telle puissance que je ne reviens pas moi-même, mais je sais que je peux le vaincre, je dois le vaincre.
(Je peux le vaincre, il me reste encore de la ressource. Je n’ai pas encore dévoilé tout mon potentiel. Je n’ai pas encore assemblé mes lames et je n’ai toujours pas sauvé mon peuple.
-Daio, il te reste toujours deux atouts dans la manche. Ta nouvelle technique est dévastatrice et il reste quelque chose de pire encore ; MOI)
Jack a raison, il me reste encore l’atout de ma nouvelle technique et quand à lui, je ne sais pas s’il s’agit réellement d’un atout. Je le considère plus comme le démon qui m’habite et qui représente tout ce que je déteste. Je ne veux pas qu’il contrôle mon corps à nouveau, je veux vaincre par moi-même et rien d’autre, je veux prouver à Flora que je suis capable de me débrouiller seul.
« Tu vas mourir paysan, en effet tu as une technique puissante mais tu ne pourras rien faire face à uoi'nota Har'dro. Je t’offrirais une mort lente et douloureuse. »
Je ne réponds rien à ses paroles, j’assemble mes deux lames pour qu’elles forment à nouveau cette arme dévastatrice qui m’a permis de survivre à de nombreux ennemis. Je ne verrais pas pourquoi je ne lui survivrais pas. Il s’élance vers moi en laissant trainer sa hache sur le sol, je décide de le charger à mon tour de la même façon. Une fois à la hauteur l’un de l’autre, je vois Akelixa remonter sa hache vers mon corps donc je la bloque en posant le pied sur le manche. Je relève mon arme pour le trancher dans la longueur, mais au dernier moment il me donne un coup d’épaule me faisant basculer en arrière et m’empêchant de le blesser voir de le tuer.
Le temps que je retrouve mon équilibre, il soulève sa hache et frappe dans ma direction. La lame atterrit sur mon armure et la pénètre, je peux sentir l’acier froid déchirer ma chair. Il la retire en tirant un grand coup dessus, je pousse un hurlement de douleur, mais je riposte très rapidement en plantant à mon tour ma lame en lui. Je lui traverse l’épaule de part en part, il se met à grogner puis s’éloigne de moi. Nous nous regardons tout le deux à une distance de dix pas. Nous avons nos mains respectives sur notre blessure respective, je m’en sors pas trop mal car au moins je n’ai pas le bras en difficulté. Je me relance sur lui et une fois à sa hauteur, je fais tournoyer mes lames autour de moi et je frappe d’un coup descendant. Il pare immédiatement en relevant sa hache et la tenant à deux mains.
« Malgré la douleur, je continuerais de combattre jusqu’à ce que tu n’ais plus un souffle de vie. »
Soudain Akelixa se met à rayonner d’un halo noir, il va à nouveau me lancer un Rana Slash. Je ne peux pas utiliser le mien si je veux réussir à utiliser mon expulsion d’énergie au cas où. L’onde de choc par dans ma direction, je donne un coup descendant pour essayer de me protéger. Ma lame entre en contact avec l’onde d’énergie, je peux sentir la pression s’exercer sur mon arme. Mes biceps tremblent sous cette force, jusqu’à ce que je me retrouve propulsé dans les airs et que je m’écrase violement sur le sol. Je souffre énormément c’est comme si mon corps venait d’être passé en dessous d’un mammouth. Je vois que le katana est à porté de bras, je devrais pouvoir bien l’utiliser. Il se jette sur moi et veux me donner un coup de hache dans le crâne. Je fais une roulade sur le côté et plante mon arme dans son flanc, il est atteint de convulsion et pousse un grognement. Je tends ma main et attrape le katana.
Je ferme les yeux et concentre mon énergie. Je la sens me traverser de part en part, je peux ressentir l’énergie de toutes les personnes présentes. Je ressens que mon énergie n’est pas stable, tout se déplace de façon chaotique, je commence à la concentré dans mon bras et j’essaye de la stabiliser. Je ressens ensuite la terre, les arbres, les êtres vivants présents ici et l’air autour de moi. Je commence à puiser l’énergie des éléments et des vivants. Je peux voir à nouveau une ombre devant moi, il s’agit de Flora, elle m’enlace et pose ses lèvres sur moi. A cet instant précis, je sens une explosion en moi. J’ouvre les yeux et le Ki que j’ai concentré part directement dans le katana puis je lance ma deuxième vague d’énergie dans mon arme.
Une aura rougeâtre se répartit autour de moi et de mon adversaire. Puis le sol s’affaisse avant d’exploser, je vois des morceaux de pierre s’envoler dans les airs. Ces morceaux ressemblent à des couteaux tranchants comme des lames de rasoirs. Je vois le corps d’Akelixa se soulever avant de retomber lourdement sur le sol. Je regarde mon corps, il est couvert de sang, je tousse et je crache du sang qui commence déjà à coaguler. Mon corps n’est que souffrance et contusions. Je m’appui sur le katana pour me relever. Rien que le fait de tenir debout demande des efforts intenses et incroyables. Je retire ma double lame du corps de mon ennemi. Il nage déjà dans son sang, il émit quand même un gémissement. IL est encore vivant, je suis surpris, je ne sais pas quoi faire, je ne veux pas le tuer. Nifit s’approche de moi et me dit :
« Tu dois le tuer maintenant, il a perdu, il n’est pas digne d’être dans cette armée. - Je ne le tuerais pas, il s’est battu avec courage et il mérite de rester en vie. Renvoyez-le chez lui. - Tue le sinon c’est le déshonneur pour lui. - Je ne pourrais pas le tuer, je n’en ai plus la force. Renvoyez-le chez lui. »
Nifit n’a rien dit et il lève la main. C’est alors que l’un de ses subordonnés s’approche du corps et plonge une lame dans la gorge du corps. Je le regarde terrorisé, je n’arrive pas à y croire, ils ont tués un bon soldat de sang froid. Je range mes lames dans leurs fourreaux et m’agenouille au près du corps d’Akelixa et je lui retire son heaume pour lui fermer les yeux. Puis je ramasse la hache de mon adversaire pour la poser à la selle de son cheval. Nifit me dit de prendre le cheval du cadavre, j’essaye de grimper dessus et je n’y arrive pas à cause de mes douleurs. Des soldats m’aident pour monter dessus. C’est alors que Nifit m’impose de les accompagnés. Je ne suis pas d’humeur, ni en état de refuser.
Nous avançons le restant de la journée, à la nuit tombante, nous nous arrêtons enfin. Le campement est rapidement installé. Je me dirige vers la tente qui m’a été désigné et je m’endors profondément dans l’espoir de récupérer des forces.
_________________
Trois êtres distincts pour une seule âme et une destinée
|