Killak avait sans doute eu une mauvaise réaction lors de son réveil, il n'y avait personne. Il rangea les affaires du campement dans son sac et éteignit le feu.
Il marcha un peu et se trouvé des à présent dans une clairière, le temps était bon et ensoleillé, l'astre stellaire s'était à peine levé lorsqu'il s'était mis en route.

L'endroit était beau et il l'était tellement que l'elfe ne fit même pas attention à la présence d'une personne qui était de sa patrie, une belle elfe l'agrippa et lui parla.

"Excusez-moi, j'aurais du faire plus attention cette forêt est vraiment majestueuse"

En vérité la forêt l'intrigué beaucoup, il s'y était déjà rendu une fois et il n'avait pas eu le temps de l'explorer de fond en comble ce qui aurait put prendre plusieurs décennies.

"Il y a beaucoup de centaure dans le coin"?

Il parla avec un ton discret et silencieux, il n'avait jamais rencontré de centaure auparavant mais l'elfe au sexe féminin paraissait inquiète ce qui fit descendre l'enthousiasme de Killak. Il regarda les environ tout en étant abaisser et attendit la réponse de l'inconnue.

Entrant dans la forêt, nous suivons le lutin manifestement ravi et certains d'avoir trouvé sa forêt où il peut chasser des chaussettes. C'est à ce moment-là que je réalise que les chaussettes ça ne marche pas, et donc que ça se chasse pas non plus. Ce lutin a décidément un grain et le pire c'est que nous l'avons suivi dans son délire. Serait-ce une de ses malédictions ? Serait-il capable de nous faire voir et croire à des choses ? En tout cas, la forêt est semblable à celle que j'ai vu à Kendra Kâr, ou plutôt que j'ai imaginé.

Nous déambulons, à la recherche de ...

"Nous cherchons quoi d'ailleurs ?"

A peine ai-je posé cette question, que je sais ce qu'on vient de trouver. Ou plutôt ce qui vient de nous trouver... Bien qu'en fait j'ignore complètement ce que ça peut bien être. C'est grand, bien plus que moi et même plus grand qu'Hylenä, ça a quatre pattes et une queue, des bandages puis un torse et un visage qui semble elfique. J'aurais tendance à parler de beaux jeunes elfes, si j'aimais la peau blanche du moins, mais le terme elfe ne semble pas s'appliquer à la première partie de la description auquel j'attribuerais plutôt l'adjectif d'équin.

La bestiole, parce qu'il faut bien nommer ce truc, nous adresse la parole. Je recule d'un pas, surprise sans doute d'entendre autre chose qu'un hennissement sortir de cette bouche. Il nous dit qu'il va faire semblant de ne pas nous avoir vu. Mais pourquoi ? Et en même temps, cette question n'est pas celle qui m'hante l'esprit à ce moment précis, mais toujours la même quand je rencontre une créature intelligente que je ne reconnais pas :

"Euh... C'est peut-être impoli. Mais ... euh... vous êtes quoi ?"

Je suis impressionnée par sa taille et sa prestance, malgré un air étrange sur le visage comme s'il est blasé et qu'il en a déjà vu d'autres comme nous. Comment une équipée comme la nôtre peut lui paraître si conventionnelle ou classique...

L'endroit est incroyable, une magnifique plaine, peuplée de créatures non moins superbes, mi homme, ou elfe si on en croit les oreilles pointues de certain, mi cheval, des centaures. Il n'est pas donné à tout le monde d'en voir, et là, autant d'un coup, c'est tout simplement incroyable, mais croyez vous que Luneoh s'en soucie ? Que nenni, il continue de jouer avec les papillons, les attrapant dans ses petites mains délicatement, en caressant certain, éternuant quand il respire leurs écailles ou qu'un des jolis insectes lui effleure le nez, bref, il est dans son monde. C'est alors qu'arrive un jeune centaure,totalement blasé qui fait comme si les trois compagnons n'avaient aucune importance, comme s'ils étaient insignifiant. Luneoh, qui est maintenant allongé sur le dos, regarde l'immense créature, se relève et s'en approche, en effectuant de grands balancements avec ses bras, les sourcils froncés.

"Hey, mon petit père ! Il faudrait voir à nous considérer autrement, on est pas des chiffons!"

Étrange pour un lutin voleur de chaussette de considérer des chiffons comme insignifiant me direz vous, mais pas pour Luneoh, c'est alors que...non il ne va pas....et bien si, il vient de donner un coup de pied rageur sur la patte avant gauche du centaure, avant de s'éloigner plus en profondeur dans la plaine. Il lui arrivera des bricoles un jour.

L'allure du lutin imprudent n'était pas facile à suivre lorsque l'on faisait attention à tout ce qui nous entourait et que l'on essayait d'être discrète. Pour être franche, je ne savais même pas pourquoi j'essayais de faire le moins de bruit possible alors que le petit être faisait bien plus de bruit que moi malgré sa taille. Un bon moment passa avant que l'on atteignît une grande clairière, enfin si ce mot convenait pour la taille du vaste espace dégagé que l'on avait sous nos yeux.

Par Gaïa c'en ai trop!

Rencontrer un lutin passait, une aniathy ça commençait à se corser déjà mais des centaures, non c'en était trop pour ma petite personne d'archère planquée. J'avais beau être curieuse, j'avais découvert beaucoup trop de créatures extraordinaires pour les mois à venir mais mon instinct me disait que ça n'allait pas s'arrêter. Ne sachant pas comment me comporter face à des êtres mi-hommes mi-équins je m'avançais prudemment dans la clairière en gardant mon arme à la main sans pour autant indiquer que je voulais faire du mal.

Mais qu'est ce qu'il fait?

Décidément je commençais à croire que ce lutin allait me poser plus d'ennuis qu'autres choses car alors que tout poussait à la prudence selon mon point de vue, lui gambadait sans se préoccuper de quoi que ce fut. Je tentai de le faire revenir en usant de toute l'autorité dont usé mon père quand un centaure blond de chevelure et d'un genre de beige en pelage se planta devant moi.

Reviens ici je t'en sup... Euuuu, bonjour.

En bonne militaire j'observai notre mur vivant qui, d'après ce que je déduisais de ses paroles, nous cacher de la vue de ces congénère. Alors que je me baissai afin de rendre la tâche plus aisée, je ne pu m'empêcher de remarquer que l'hybride était bien plus grand que moi et que ses muscles, bien que discrets, devaient suffire pour m'assommer en cas de soucis. Hailindra se demanda ce qu'était notre... compagnon ce à quoi je m'empressai de répondre en rougissant, plus pour le centaure qui devait aussi m'entendre que l'aniathy.

C'est un centaure... Et pour l'instant il semble rien vouloir nous faire donc pas de gestes agressifs ou autres. Mais il est dingue?!

Le lutin profita de mon petit discours pour promptement donner un coup à l'être équin qui, s'il n'était surement pas douloureux, était tout de même un signe d'agression. Complétement paniquée par ce geste irréfléchi et stupide, je tentai d'attraper le minuscule bonhomme tout en restant caché.

Excusez le lutin il est un peu... irréfléchi enfin vous savez ce que sait... J'espère.

Complétement prise par la peur, j'attendais bêtement que le centaure me dît ou fît quelque chose. J'espérais de tout cœur que la première solution fût la bonne.

Voila qu'un deuxième centaure approche et que le premier....Vient de transformer Hylena en arbuste! Incroyable, qui aurait cru qu'un centaure, protègerait, en quelques sorte, un humain de cette façon, c'est tout aussi impressionnant que le centaure, Tremblepensée, n'ai pas écrasé Luneoh. C'est qu'il a le don de se mettre dans des situations incroyable celui-là! Comme le jour où il à voulu faire une farce à Bégonia du Lys, en échangeant les étiquettes sur ses fioles( ce qui à provoqué une grosse explosion chez elle!) et qui lui a valu un gros coup de canne sur la tête, lui octroyant une belle cicatrice sur le front, mais revenons en à nos moutons, ou plutôt à notre petit ami lutin et aux deux centaure, je dis ça parce que Luneoh est justement entrain de monter sur celle qui vient d'arriver. Magnifique centaure femelle, à la robe crème et à la longue "crinière" frisée. Il parvient tant bien que mal à se hisser sur l'épaule de la créature, que va-t-il faire, lui dire ?

"Dis moi jolie jument avec le papillon dans les cheveux, où est-ce qu'elles sont les chaussettes sauvages et le vieux village lutin, Orange-d'âne, il est loin?"

Il continue de croire que ce qu'il a vu dans son rêve est vrai, qu'il va pouvoir capturer des chaussettes sauvages....non mais franchement! Par contre je suis un peu étonné qu'il cherche le vieux village lutin déserté d'Orange-d'âne. Il est vrai que son grand père vivait là-bas fut un temps, mais il n'avais jamais exprimer l'envie d'y aller.

Difficile de crier lorsque l'on ne possédait plus de bouches et encore plus compliqué de fuir alors que l'on était enracinée. Avant de ne plus rien y voir, j'avais tout de même eu le temps de remarquer une... centaure, enfin le pendant féminin de notre grand équidé. Mais, malheureusement pour moi, quelques infimes secondes passèrent avant la panique totale. J'étais aveugle, immobile et avais l'impression d'avoir multiplié mes bras par vingt sans toutefois avoir le contrôle dessus.

Par tout ce qui est bon sur ces terres qu'est ce qu'il m'arrive?!

Quoi que ce fut qui m'était arrivé, j'étais encore consciente et possédais au moins le toucher et mon esprit. Encore paniquée par tout cela, je m'efforçais tant bien que mal de me calmer, ce qu'une militaire digne de ce nom devait savoir faire. Hors, je n'étais pas encore une militaire digne de la reconnaissance de mon père et un bon soldat n'aurait normalement même pas paniqué. Un temps passa avant que je pusse me calmer, enfin consciente que la panique n'arrangerait surement rien.

(Mais quelle est donc cette agréable sensation?)

En dehors du fait que j'avais comme l'impression que mes bras, faute de meilleur terme, se balançait légèrement, je ressentais comme une drôle d'attirance pour quelque chose non loin de moi. Faisant travailler mes méninge à toute allure, je n'avais pas grand chose d'autres à faire de toute manière, je réfléchissais sur ce qui pouvait être immobile, aveugle et se balançant au rythme d'une intervention extérieure.

(Un pendule? Peu probable. Un métronome? Pas mieux. Une plante? Plus vraisemblable mais toujours loufoque).

N'ayant pas trouvée de réponse à mon interrogation, je n'avais plus qu'à attendre que cela passât ou à m'habituer à la chose au cas où. Cette dernière option me fit frissonner de tout mon corps immobile.

Le centaure ne réagit ni au coup de pied du lutin, pas plus qu'à ma question. Ce n'est en revanche, pas le cas pour l'intervention d'Hylenä. Elle se métamorphose en ... arbuste. A peine plus grand que moi, avec un tronc, des feuilles,... bref, un véritable arbuste. Je pousse un petit cri en voyant le changement, la chose est pour le moins originale et inattendue il faut dire. Mais guère le temps de réfléchir plus en avant sur cette question car la cause de la transformation de notre compagnonne n'est autre qu'une autre créature à 6 pattes. Elle a quelques traits de ressemblances avec le premier, entre autre le fait d'avoir la moitié du corps équin, l'autre elfique ou peu s'en faut. Elle a une crinière avec de grandes boucles d'un brun digne des cheveux des Hafiz et la langue plus développée que son compagnon.

Nous apprenons ainsi rapidement que le blondinet se nomme Tremblepensée et qu'il est le fils du chef de la tribu, qu'elle-même se nomme Sèmeparole, qu'il s'est passé un truc y a deux jours et que la brunette n'apprécie manifestement pas les humains. Je réalise alors à cet instant précis qu'en changeant Hylenä en arbre, Tremblepensée lui a sans doute sauvé la vie, mais à quel prix.

Je murmure alors à Hylenä qui faut qu'elle reste calme et qu'elle ne s'inquiète pas, qu'on trouvera bien une solution pour lui rendre une apparence plus traditionnelle.

Quand on parle de nous, je m'avance timidement, cherchant Luneoh du regard. Celui-ci est déjà sur l'épaule de la demoiselle et lui parle des chaussettes sauvages. Essaye-t-il d'entraîner les centaures dans le délire dans lequel il nous a plongé, Hylenä et moi ? Ou croit-il réellement que les chaussettes sauvages existent ?

"Bonjour, je m'appelle Hailindra et je suis en effet une aniathy. Et voici Luneoh, le lutin chasseur de chaussettes."

Les deux elfes furent témoins de la scène, le lutin donna un coup de pied au centaure qui paraissait étrangement calme comme ci une mouche l'eut effleuré mais, les réactions de ce petit être pourrait mettre la vie du groupe à terme. Le rôdeur devait réagir coûte que coûte et laissait son charme naturel prendre le dessus afin que le lutin fassent encore une bêtise. C'était après un étrange signe de tête compréhensif que Killak quitta l'endroit aussi vite que possible tout en restant accroupit. Ils se coucha et se faufila dans les hautes herbes afin de ne pas être vu par les autres centaures.

*Ho non en voila un autre*

Un autre centaure fit son apparition ou plutôt une autre centaure, elle avait l'air un peu plus agitée que le mâle mais, il devait quand même risqué de s'approcher. Cela avait augmenté considérablement la tension et donc la façon de l'elfe qui dut s'arrêter pour se calmer, il respira silencieusement, après tout, c'était comme la chasse, le silence était de mise lorsqu'il fallait effectuer cette action et il trouva des similitudes entre les deux actes bien que celui ci devait être normalement pacifique.

Une fois prêt de ses cibles, le rôdeur se cacha derrière un arbuste qui était vraiment très beau pour un petit arbre, lui qui préféré les grand chêne, cela changeait.

*Mais quel imbécile celui là*.

L'elfe remarqua le lutin entrain de jouer au cow boy sur la femelle centaure, il voulait vraiment se faire tuer? Ou était-ce un ahurit? Killak resta silencieux et attendit de voir la réaction des centaures avant la possible tentative de récupération.

La discutions prit une tournure à laquelle Killak ne s'attendait pas ou aurait put s'attendre, mais ivre après avoir but tous les tonneaux de bière d'une ville. Il supportait plutôt bien l'alcool désormais mais à ce point, c'était le point de non retour et sa dernière vision aurait put être celle-la: la centaure était amusée par le lutin.

Elle parla lui parla un peu d'un village peuplé des gens de la même espèce que le petit être et lui avoua que le lieu n'existait plus malheureusement. Il avait un peu de pitié pour ce petit gars qu'il trouvait assez marrant avec ses chaussettes en guise d'arme.

L'elfe était plutôt bien caché mais cela ne dura qu'une trop courte durée car le centaure avait levé sa magie et une humaine, vraiment belle était apparue devant le nez de Killak qui ne remarqua que ses fesses qui s'était plantées prêt du nez du rôdeur qui s'éloigna un peu.

*Hé bien, hé bien me voila à découvert, plus moyen de me cacher,...*

L'elfe se montra, au deux centaures et aux trois individus qu'il pensait en danger, l'air un peu gêné.

Ainsi le village d'Orange-d'âne a été complètement déserté, je pensais qu'il resterait quelques irréductibles lutins résistant encore et toujours à l'envahisseur. Bref, voilà que le lutin est transporté sur l'épaule du centaure blasé, l'air à la fois déçu, probablement parce qu'il ne pourra pas chasser de chaussettes sauvages, mais joyeux aussi, car il aime être sur les épaules des gens, il se fait même très bavard dans ce genre de situation. Je plains le pauvre centaure qui va devoir supporter un flot incessant de paroles.

"Hey le centaure blasé, y'a plein de papillons dans la clairière aux papillons? Est-ce que tu aimes les papillons? Tu aimes quoi sinon ? Moi j'aime les crêpes à la framboise de Bobine et les tartes aux pommes de ma maman, c'est bon les pommes. Et puis j'aime aussi les chaussettes, ah sa oui c'est beau les chaussettes. J'aime la musique aussi, tu veux que je te joue quelque chose? Par contre, j'aime pas les nains, ils sont laids et ils puent. Tu es déjà aller à Bouh-Chêne ? C'est trop bien, la lapinserelle est trop géniale et puis y'a mon ami le petit Eucalyptus là-bas et puis....."

Et voila, qu'est-ce que je vous avais dis! Pauvre Tremblepensée.