Vous repartez vers le Nord. Alors que vous avancez, vous apercevez une forme au loin, bleue, immobile. Vous vous approchez. Peu à peu, vous reconnaissez la silouhette, bien que tout soit différent : Lilith !

Son corps est couvert d’un grand nombre de cicatrices, de brûlures principalement. Son visage n’est pas en reste, avec des entailles dont la symétrie et la régularité laisse imaginer le pire.
Les personnes versées dans la médecine se rendront compte que la plupart datent d’une dizaine de jours.

Il porte une armure étrange faite de cristaux bleutés, donnant un aspect menaçant par les pics la recouvrant. Il tient un bâton du même matériau, dont l’extrémité est ornée d’un amas cristallin.

Une hermine entoure son cou, se lovant docilement. Elle regarde dans votre direction avec ses yeux d’un noir profond.

Le visage de Lilith est dur et sévère. Il ne laisse passer aucune émotion, tel un masque glacial et sombre. Le tour de ses yeux est rouge et ses yeux sont complètement blancs, presque brillants.

Lorsque le groupe arrive, il avance lentement vers eux, les fixant longuement. Son visage reste dénué d’expression et il garde le silence.

=> Partie libre. Vous faites ce que vous devez, interractions, etc. <=

Vous repartez ensuite au Nord. Les cartographes commencent le travail. A l'Ouest, la forêt avec une petite plaine au milieu et ... Quelques vieux abris de fortunes en bois ! Au loin, encore, les elfes discernent une caracasse ! L'aynore ! Bogast semble anxieux. Un sentiment mêlé de joie et de peine se lit sur son visage...

Les cartes sont faites. Vous "campez" près du bord Ouest.

Pour les cartes : Cheylas (E), Arevoès (O), Seldell (N)

Après le travail de Cheylas, nous rejoignons rapidement le campement, maintenant uniquement distingué parles cinq feux que Fizold dispose depuis le départ de l’aventure de la même façon. Nous dormons paisiblement la nuit, à la lueur des flammes et à l’abri d’éventuels prédateurs hostiles. Tout se passe bien, et j’ignore même si Bogast a pensé à disposer quelqu’un pour garder le campement…Peut-être est-ce lui qui s’est occupé de cette fatigante besogne. Il n’y a en tout cas rien qui se passe durant cette nuit, et au petit matin, nous reprenons tranquillement notre chemin vers le Nord, toujours sur la montagne.

Pendant la nuit, nous n’avons remarqué aucune trace du dragon translucide qui nous avait survolé la veille. Il semble avoir mystérieusement disparu. Pendant notre marche, j’essaie de distinguer des éventuelles traces de son passage, mais ne remarque rien de bien particulier…

(Combien donc y a-t-il de dragon sur cet archipel ? Je n’en avais jamais vu auparavant et voilà qu’on ne cesse d’en apercevoir…Heureusement certains sont plus pacifiques que d’autres…)

Nous continuons encore et encore notre marche, inlassablement. Je doute que nous arrivions un jour au terme de nos recherches, et les mines un peu déconfites de mes camarades me prouvent que je ne suis certainement pas le seul à le penser. La motivation des premiers jours ne marque plus la troupe que nous formons et notre moral, accablé par les pertes récentes est au plus bas… je repense nostalgiquement à nos aventures sur la première île, à mes ébats avec Cheylas, à nos cris, à nos caresses. Mon regard se perd sur ses formes alors qu’elle marche devant moi. Comme si elle sentait mes yeux vers elle, elle se retourne un instant vers moi, esquisse un sourire, et poursuit son chemin, derrière Bogast. Je souris moi aussi, bien qu’elle ne le remarque pas. Je me perds à nouveau dans mes pensées, songeant à l’innocence dont j’étais affublé lors de mon arrivée à Tulorim…Cela me semble si lointain déjà, il s’est passé tant de choses depuis…

Au loin, une silhouette apparaît, provoquant la surprise chez les membres de l’expédition. Perturbé dans mes pensées, je relève la tête et aperçois un homme vêtu d’une armure bleutée, comme de glace. Je ne fais pas tout de suite le rapprochement, et ne reconnais pas directement cette personne qui nous fait face, immobile, le visage austère et le regard sévère.

(Qui est-ce ? Un survivant qu l’on recherche ? Un ennemi, encore ?)

(Mais regarde mieux voyons !)

Nous approchons encore. Je distingue maintenant le regard noir de l’animal qu’il porte autour du coup comme une écharpe vivante. Il est armé d’un bâton semblant fait du même matériau que son armure, hérissée de piques. L’embout de l’arme semble luire des éclats de pierres précieuses, bien que je doute que ce soit le cas. C’est alors que je reconnais notre ami disparu. D’un coup, c’est comme si on me donnait un coup de poing dans l’estomac, j’ai le souffle coupé. C’est Lillith qui se dresse ainsi sur notre chemin. Mes yeux, emplis de stupeur, ne sont plus que deux billes rondes et noires observant le revenant. Je m’arrête là où je suis, complètement perturbé par ma vision.

(Je deviens fou, c’est clair !)

(Mais non, c’est bien lui !)

Le groupe continue à marcher, et je reprends moi aussi le chemin qui nous sépare de lui. En effet, cet homme ressemble fortement à Lillith, mais il semble plus âgé, plus mûr…De nombreuses cicatrices marquent douloureusement les parcelles de peau qui s’offrent à notre vue. Ces blessures sont anciennes, et j’en suis d’autant plus étonné puisque notre compagnon nous a quitté plutôt récemment… Nous arrivons enfin à sa hauteur. Son visage est cerné, et ses yeux, au pourtour rouge, sont d’un blanc laiteux et inquiétant… Il paraît totalement indifférent de nous voir, et garde un silence pesant, qui semble également gagner mes compagnons.

C’est poussé par ma curiosité insatiable que je m’avance vers lui pour lui parler le premier.

« Lillith ? Est-ce bien toi ? Mais que s’est-il passé ? Où étais-tu ? »

Je le regarde droit dans les yeux, bien que ceux si ne soient pas de la plus belle apparence. Son regard est inquiétant, perturbant…Je maintiens pourtant le mien, attendant sa réponse…

Son ton est froid et peu cohérent avec la surprise qui se dépeint dans ses paroles.

"Cromax ?! C'est toi ? C'est vous !"

Il reste silencieux quelques temps. L'hermine gigote un peu, allant se cacher dans le dos de Lillith

"Je... j'étais... autre part. Dans un endroit terrible. C'est une longue histoire."



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Je suis surpris d’une présence ici et préfère rester sur mes gardes… On ne sait pas vraiment si ce monde est hostile ou non. Les silhouettes humanoïdes s’approchent lentement et l’une d’elle prend la parole, connaissant mon nom.

(Cette voix, c’est Cromax !)

Heureux et étonné, je lance joyeuse ma réponse. Enfin, j’essaye, mais mon ton est froid et peu cohérent avec la surprise qui m’habite. Sûrement une séquelle de mes traitements en prison.

"Cromax ?! C'est toi ? C'est vous !"

(Ca peut être un piège ?)
(Non, c’est bien tes compagnons.)
(… Comment en es-tu aussi sûr ?)

Le silence de Kristal est lourd de sens et je commence à m’énerver intérieurement.

(Tu le savais ! Tu m’as emmené volontairement sur Verloa !)
(Rhoooooo et puis oui c’est vrai ! Mais il le fallait !)
(Je voulais juste un lieu tranquille et sûr ! Une montagne magnifique pour me faire oublier !)
(Mais fuir ton passé ne peut que te nuire ! Tu sais très bien que tu dois y faire face pour te reconstruire… à commencer par ton équipée sur Verloa.)
(Mouais…)

Sa raison me semble un peu légère et elle ne me dit pas tout, mais je commence à savoir qu’on ne peut faire autrement avec une faera. Kristal boude à cause de mon manque de confiance et gigote un peu, allant se cacher dans mon dos, sa fourrure me chatouillant un peu sur le moment.Je me rend compte alors être resté longtemps silencieux et que Cromax attendait toujours des réponses à ses questions. Sur ce point, j’allais un peu le décevoir.

(C’est encore trop douloureux pour en parler.)

"Je... j'étais... autre part. Dans un endroit terrible. C'est une longue histoire."

Il a l'air d'avoir des difficultés à nous reconnaitre, mais finit par le faire. Il se tait alors et un nouveau silence refroidit l'athmosphère...Il reprend alors, après que on nouvel animal de compagnie se soit caché dans son dos...

"Oui, c'est bien nous...Une longue histoire que nous rêverions tous d'entendre...Comment es-tu arrivé là?"

Je fais une grimace en me remémorant sa disparition, les mains posées sur le coeur, la lumière brunâtre, Seyra en pleur... Je ne dis plus rien, retrouvant la mélancolie du début de journée...

"Moi aussi je me demande bien comment je suis arrivé là... Sacré hasard..."

Il se retourne en parlant, regardant derrière son dos, laissant apparaitre une pointe de colère mélée à du sarcasme dans sa voix. Puis il se retourne vers toi.

"Tout le monde est là ?"

Il regarde les autres un peu bizarrement, les fixant tour à tour.



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"Moi aussi je me demande bien comment je suis arrivé là... Sacré hasard..."

Je laisse apparaître une pointe de colère mêlée à du sarcasme dans ma voix alors que je me retourne, jetant un regard à la tache sombre qui boude dans mon dos. Kristal ne fait aucune commentaire, bien décidé à m’ignorer, et je ne compte pas lui faire des excuses pour régler tout ça.

(Elle m’a mit dans un sacré pétrin.)

Je me retourne vers Cromax pour m’ôter d’un doute.

"Tout le monde est là ?"

Si ils sont encore si nombreux au bout de tant de temps, c’est qu’elle m’a mentit. Il y a donc une chance que Lothindil soit encore en vie. Mais je n’arrive pas à les distinguer, les silhouettes sombres sont troubles. J’eesaye de discerner leurs traits en les fixant, mais ce n’est pas facile…

Le matin comme prévu est froid, pas glacial, mais suffisamment froid pour nous empresser de raviver le feu. Rien n'a été signalé de la nuit, ni araignée, ni garzoks. Nous nous réchauffons tous ensemble à coté du feu qui crépite, repartit de plus belle, se nourrissant des belles branches mortes que j'ai ramassé hier. Le médecin vient me voir. Ma blessure au visage ne se voit plus, mais celle à la jambe n’est encore pas belle à voir.

"Il y a quand même une nette amélioration, ne vous inquiétez pas !" Il me passe de cette fameuse sève sur la blessure. Cette fois-ci cela ne me brûle pas comme hier. Les douleurs dans l'ensemble se sont atténuées, même le dos ne fait plus aussi mal. Ayant fini il rejoint les autres autour du feu pour prendre la collation matinale. Le repas est frugal mais nous sommes habitués. De jour en jour nous nous endurcissons sur cette terre sauvage. Nous sommes plus résistants physiquement, plus forts, plus affûtés. Mais moralement par contre rien ne va... Chacun a la mine basse, pensant à nos compagnons trépassés ou disparus, pensant à cette aventures sans fin, ne comprenant pas les mystères du lieux, ni ce que sont les dragons, ni ce que font les garzoks, ni qui est l'enfant.

Bogast indique que nous repartons au nord pour compléter les cartes déjà dessinées. Seyra semble contente et vient me voir pour me serrer dans ses bras.

"Et bien, tu es câline de bon matin !"

"Oh oui alors ! J'ai bien dormi et j'ai fait de beaux rêves !"

"Tant mieux alors, tu seras en forme."

"Mieux que toi !" Elle sourit puis rit franchement.

"Tu te fait vieux papa !"

"Ah non, j'ai pas tout à fait 26 ans, c'est rien ça, je suis jeune !"

Elle rigole encore. "Oui je le sais, je te taquine !"

Un vent de fraîcheur qu'est Seyra. Cela ne suffit pas toutefois à dérider les autres, trop plongés dans leurs pensées, leurs soucis divers. Seyra elle-même avait bien récupérée des siens, elle était la première concernée par la disparition du cryomancien. Hier encore elle portait sur son visage, comme un fardeau, cette disparition. Elle qui m'a demandé d'aller le chercher au delà du monde, celui qui a voulu attenter à sa vie. Etrange revirement durant la nuit, ses rêves ont dû la rassurer.

(D'après Fuxi elle a effectivement vu le cryomancien... Mais elle ne veut pas m'en dire plus !)

(Enfin tant mieux, je préfère la voir sourire !)

Nous poursuivons le chemin, soudain les elfes nous font remarquer une silhouette au loin, mes yeux n'arrivent pas à la voir.

(Tu ne vas pas me croire...)

(Comment ?)

(C'est lui... Enfin je crois c'est différent !)

Nous poursuivons notre route à sa rencontre, petit à petit je le remarque. Il semble nous attendre. C'est lui. Enfin c'est peut-être lui. Tout a changé sur lui : il a une armures composées de cristaux bleutés, chargées de piques. Son bâton fait du même matériau est surmonté d'un amas de cristal, probablement de la glace. Une bestiole toute blanche a trouvée sa place autour de son cou. C'est un choc. Je reste sans voix, Seyra se cache derrière-moi comme si elle avait vu un fantôme. Son visage est traversé de cicatrices régulières, il a des traces de brûlures.

(Ca n'est pas normal, regarde ses blessures elles sont anciennes. Fait extrêmement attention !)

(Je me doute bien... Comment se fait-il qu'il soit là... est-ce vraiment lui ? Rien n'est moins sûr !)

(Pire... Si c'est lui alors comment se fait-il qu'il soit là, libre et aussi bien équipé ?)

(De plus il n'a disparu que peu de jours... Les blessures... ?)

(Sont trop anciennes, mais ça encore ça peut s'expliquer par la non-temporalité des mondes annexes.)

(Hein ?)

(En gros que le temps peut être différent ailleurs, ce qui peut expliquer qu'il a passé plus de temps là-bas que nous ici.)

(Donc on ne peut pas juger rien que sur ce fait. On va voir maintenant sur ce qu'il sait.)

(Oui il faut s'assurer de qui il est et de ce qu'il fait ici.)

(Ca serait bien de le retrouver...)

(Mais j'ai peur qu'il soit un agent oaxien, elle ne l'aurait jamais libérée sinon, et encore moins ramené ici... Avec cet équipement bizarre sortie de je ne sais où.)

Il n'a plus bougé depuis qu'il c'est avancé vers nous. Ses yeux sont totalement blancs, entourés de rouge, son visage ne présente aucune émotion. Seyra se cache encore plus derrière moi, me serrant fort. Il ne parle pas, le silence est terrible, personne n'osant s'exprimer. Finalement Cromax brise la glace lui posant des questions. Lilith répond et le reconnaît mais ne semble pas se décider à raconter ce qu'il a vécu. Il se retourne en répondant, regardant dans son dos. Son ton est étrangement mêlé de colères et de dérisions glaciales. Sa réponse ne me plait pas.

(Il se moque de nous ?)

(A toi de jouer, sa question emmène une autre question !)

A mon tour de parler.

"Probablement que tout le monde est là mon ami, tu dois te rappeler de nous tous non ?"

Hélas non, nous n'étions pas tous, seul le vrai Lilith se rappellera du barbare.

(Ca n'est pas aussi simple ! S'il se rappelle nous pouvons tendre à penser qu'il est celui qu'on croit, s'il ne répond pas bien nous ne pouvons de même pas écarter que c'est bien lui !)

Il compte tout le monde.

"Vous êtes 9.... euh, 10... Qui a... succombé ? Lothindil ?"

Une tristesse dans sa voix montre comme une certitude malheureuse. Puis il se tourne vers Lelma.

"Lelma ! Il faudra que je te parle... en privé"


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Lelma me répond alors, mais d’une bien étrange manière, presque suspicieuse.

(Je m’attendais à quoi après avoir essayer de tuer sa fille ? En tout cas, les autres ne doivent pas être au courant, je n’ai pas ressenti la même animosité de la part de Cromax.)
(A moins que cela cache quelque chose de plus douteux chez Cromax.)
(Quoi ?)
(Rien)

Elle repart faire la tête, contente de m’avoir troublé. Je cherche donc à répondre à Lelma, mais ma vision actuelle gêne pour donner une réponse qui pourtant est simple. Je commence déjà par les compter.

« Vous êtes 9 »
(Non, 10 ! Tu as raté la tache très claire.)
( ?)
(Je te rappelle que je te boude, je ne vais pas te proposer une discussion autour d’une tasse de thé.)
« euh, 10... Qui a... succombé ? Lothindil ? »

Il manque bien quelqu’un et j’ai peur qu’elle m’ait dit vrai. La perte de Lothindil serait terrible. En repensant à mes tortionnaires, je me rappelle de l’enfant démoniaque et du danger pesant sur Seyra. Je dois prévenir son père au plus vite.

"Lelma ! Il faudra que je te parle... en privé"

Au matin, nous repartons vers le Nord. Cette montagne est bien plus aisée que l'autre, me rappellant mon escapade dans les duchés, à la recherche de ce Longinus que je ne verrais peut-être jamais.

Une lueur bleue au loin, je me mets en position de défense, songeant à une créature autant qu'à un effet du soleil.
(Qu'est-ce que c'est?)

Immobile, l'être nous attends, immobile. Sa silhouette me rappelle quelqu'un, mais ça ne peut être lui.
(Je t'avais dit qu'il était vivant.)
(Ce n'est pas possible, regarde-le...)

Son visage est couturé de cicatrices datant de plusieurs longs jours, plus que le temps passé sans lui. Un climat de tension s'installe rapidement dans le groupe, nous hésitons tous visiblement, attendant de se fixer. Son équipement a changé, et il porte une hermine autour du cou.
Cromax semble convaincu que c'est bien le cryomancien, Lelma en doute, les autres semblent mitigés.
(Si c'est lui il a changé... Terriblement changé...)
(Autant que toi après ton coma... Ne te fie pas aux apparences.)
(Tu es certaine que c'est lui?)
(Non...)

Lillith évite de répondre aux questions du maître et semble désorienté, surpris en fait d'être là où il est. Son ton est plus glacial que la neige que nous foulons et ses yeux blancs me mettent mal à l'aise.

Quand le cryomancien me croit morte, je ris, simplement je ris.

"Non, je suis là, Lillith... J'ai changé, autant que toi, mais je suis toujours vivante..."

(Laisse faire Lelma... Il semble avoir une idée en tête.)
(Il doit vouloir protéger sa fille du choc, regarde-la.)

Je souris, attendant la suite, ma main non loin de mon arme, mes yeux verts fixés dans le nacre des siens.

Pour une fois, son visage laisse paraître une émotion. En l'occurrence une grande surprise.

"Heureux de te savoir réveillée... Mais alors qui manque-t-il ?"


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(Lothindil ! Elle est vivante ! L’autre m’a mentit, c’était évident. Mais je ne pouvais m’empêcher de craindre le pire.)

Pour une fois, mon visage laisse paraître une émotion. En l'occurrence une grande surprise.

"Heureux de te savoir réveillée... Mais alors qui manque-t-il ?"

Ils ne veulent pas me dire la personne qui a quitté le groupe. Cette méfiance devient assez lourde, mais je ne vois pas vraiment comment leur montrer qu’elle est inutile. Les apparences sont contre moi.

Je laisse réagir la druide puis interviens à nouveau.

"Nous parlerons en privé plus tard, j'ai encore des questions publiques à te poser. Ainsi tu ne..."

(Attends, passe sur autre chose, demande lui combien de temps est passé depuis qu'il est parti !)

"Non... Depuis combien de temps penses-tu être parti ?"

Seyra ne se décide pas de se montrer à lui, sans doute a t'elle peur. Je cache tous sentiments, étant neutre dans le ton que j'emploie. Je cherche à savoir qui il est vraiment.

"Mais qui n'est plus... Euh, ça doit faire une quinzaine de jours. Je ne peux pas être précis, j'ai eu une période où je ne pouvais différencier le jour de la nuit et donc les jours entre eux..."

Plutôt que de balayer du regard le groupe, il se met à regarder longuement chacun, à commencer par son interlocuteur.


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Je tente néanmoins une nouvelle fois ma demande, mais je suis vite coupé par Lelma qui me pose une si étrange question que j’y répond machinalement, sans comprendre le but de celle-ci.

"Mais qui n'est plus... Euh, ça doit faire une quinzaine de jours. Je ne peux pas être précis, j'ai eu une période où je ne pouvais différencier le jour de la nuit et donc les jours entre eux..."

Je décide de regarder longuement Lelma pour réussir à déchiffrer dans la silhouette obscure des détails qui me donnerait un moyen de le reconnaître.

(Si je fais de même avec chacun, j’arriverais sûrement à trouver la personne manquante.)

La réponse ne me choque pas, Aakia m'ayant prévenu de la différence d'écoulement de temps entre les mondes. Ce qui me gène est qu'il ne sache pas qui manque parmi nous.

"Je ne pose pas ces questions pour te nuire." J'essaye de gagne sa confiance.

"Mais je me dois de te les poser pour m'assurer de qui tu es. Ainsi donc une quinzaine de jours ce sont écoulés dans ce monde... Pour information il y a juste quatre jours que tu as disparu pour nous. Ca n'est pas une surprise, il est dit que les mondes annexes peuvent avoir le temps qui s'écoule différemment par rapport au temps d'ici. Car oui, c'est bien dans un monde annexe que tu as été... Comment c'était ? Décris-nous le s'il te plait."

Une question à priori innocente, mais je place déjà mes pions pour démontrer qui il est. Pourvu que ça soit lui !

Il reste silencieux un instant quand tu parles des différences temporelles.

"Comment c'était... Eh bien, c'était magnifique... Euh, l'endroit est très étonnant. Enfin, une fois échappé de la prison."

Il s'asseoit dans la couche de neige.

"J'aurais bien des histoires à vous raconter au coin du feu. Il semblerait bien que je réintègre l'équipe..."

Il continu son petit manège à regarder chacun à tour de rôle, s'arrêtant cette fois sur Fizold.


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(Que quatre jours ?!! C’est impossible ! Kristal, qu’est-ce que ça veut dire ?)
(Tiens, mon avis importe maintenant ?)
(Rhoo… )

Elle ne va rien me laisser passer.

(Tu aurais du me prévenir ! Mais… c’est vrai, c’est peut-être le mieux. Je suis désolé de ne pas t’avoir fait confiance.)
(Ks ks ks… Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour que tu daigne d’excuser. Bref, dans Fl’benk, le monde où on était, le temps ne se déroule pas à la même vitesse. Il est aussi vrai que tu as vécu quinze jours que eux en ont vécu quatre.)

Ce phénomène me laisse perplexe, aussi je m’attarde plutôt sur la suite des questions de Lelma. J’aurais du mal à décrire l’émerveillement qu’on peut avoir face à un paysage aussi étrange et éclectique.

"Comment c'était... Eh bien, c'était magnifique... Euh, l'endroit est très étonnant. Enfin, une fois échappé de la prison."

Je m’assois dans la neige, un peu étourdit par les souvenirs de ce monde aux lois physiques bouleversées.

"J'aurais bien des histoires à vous raconter au coin du feu. Il semblerait bien que je réintègre l'équipe..."

Je regarde désormais une autre silhouette. Le point remarquable sur elle est l’intensité du noir qui semble se balader dans sa silhouette. C’est comme un sang coulant dans les veines, mais beaucoup plus chaud, brûlant même. Je devine rapidement que c’est Fizold, notre pyromancien, et que j’arrive à percevoir la chaleur de ses fluides de feu.

(Il peut venir !)

(Tu en es sûre ?)

(Oui, en cas de doute on pourra l'arrêter... Mais continue tes questions.)

"Il semble en effet que tu nous rejoint à nouveau, soit le bienvenu ami ! Ainsi tu étais dans une prison... Au vu de tes cicatrices, tu as eu des problèmes... Qui t'as fait ça, comment tu t'en es sorti et d'où sort ton équipement ?"

"J'ai eu de l'aide, mais ça n'était pas facile de trouver un moyen de partir. Pour l'équipement, j'avoue avoir pillé mes adversaires, vu ma position désespérée."

il continu son petit tour d'observation, ayant déjà fixé la moitié. Il revient sur Lelma, ou plutot, ses jambes.


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Je ne peux pas tout raconter comme ça, certains secrets sont trop lourds pour être annoncé maintenant. Et l’identité de ma faera doit rester secrète.

(Beaucoup de tes compagnons ont des faeras.)
(Ah bon ? Ah oui, je crois que Lothindil en a une, elle a fait quelque chose d’étrange avec son oiseau une fois.)
(Je leur parlerai plus tard, mais je ne suis toujours pas d’humeur par ta faute.)
(Encore ma faute…)

"J'ai eu de l'aide, mais ça n'était pas facile de trouver un moyen de partir. Pour l'équipement, j'avoue avoir pillé mes adversaires, vu ma position désespérée."

En parlant à Lelma, je remarque une chaleur anormale dans ses jambes. En fait, c’est une personne cachée derrière lui. Une petite personne, qui ne peut être personne d’autre que Seyra.