A présent, il faut récupérer les cartes. C'est tout au moins ce que dit Bogast. La situation est périlleuse, les orcs sont nombreux ce qui exclue donc une attaque de face, vous ne savez pas grand chose du camp ennemi, ce qui exclue une attaque de nuit. Bref, si vous y allez, le plus logique semblerait une attaque de jour et discrète. Mais comment découvrir la bonne tente ? Comment y arriver ? Peut être y a-t-il des copies ?

Ce sont ces nombreuses questions qui animeront un débat. Les cartes sont essentielles et la cause première de votre arrivée sur l'île. Alors comment faire ?

Cherchez, et trouvez ! ^^
Vous appliquerez cette stratégie ensuite, dans la partie qui viendra, ou avant si vous faites vite... Le débat commence ! Allez-y.

Malheureusement, la journée de repos n'aura pas lieu. Après mon résumé Bogast déclare qu'il faut récupérer les cartes. Il expose la situation : les garzoks sont nombreux donc impossibilité d'une attaque de face, nous ne connaissons pas la disposition du camp donc l'attaque de nuit est aussi dangereuse et mal-venue. Il pense attaquer discrètement de jour... Mais comment allons-nous faire ?

"Attends Bogast, une attaque de jour ? Mais ils nous verrons arriver de loin, c'est impensable ! Et si par chance l'un d'entre nous rentre dans le camp et se fait attraper, le combat est inégal, ce ne sont pas des garzoks ordinaires, nous les avons combattus plusieurs fois, ceci sont plus fort et adroit que ceux que j'ai rencontré précédemment vers Oranan. Non ! Il nous faut prendre le moins de risque possible ! Mais il nous faut absolument ces cartes et savoir si des copies n'ont pas déjà été faite et transmise ! Si tel est le cas, la colonisation par l'ennemi sera rapide. Il ne faut pas qu'ils aient ces terres, tant d'espaces pour se multiplier et prospérer... Pour envahir le monde par après ! Qu'en pensez-vous ? Y a t'il quelqu'un de discret, capable de se mouvoir la nuit pour repérer l'emplacement des cartes ? Nul doute qu'elles sont dans la tente de leur chef, ce fameux Crimson..."

Bogast nous interdit le repos en se lançant sur le problème des cartes. Bien qu'épuisée par la longue nuit de marche et la régénération de mon bras, je me redresse.

"En effet Lelma, il faudra que l'un ou l'autre d'entre nous puisse se glisser de nuit pour observer le camp et découvrir l'emplacement des cartes et des copies. Le plus adapté étant à coup sûr un elfe, tant par la discretion du pas que par la vision nocturne. Mais un elfe seul ne pourra pas récupérer les cartes.

Il faudra donc bouger un peu les garzok du campement. Je propose ça en trois groupes, un petit pour faire diversion, un second petit pour piquer les cartes, un troisième avec le reste près à couvrir les autres si ça tourne mal."

Je regarde alors chacun avec un sourire mitigé, épuisée par les évenements.

Après l'explication étonnante de Lothindil, qui me laisse bouche bée devant tout ce que mes compagnons ont accompli, devant les révélations enfin dévoilées et l'explication à presque tous nos problèmes, Bogast revient parmi nous. Son fils, maintenant nous le savons tous, le suit de près. Bien vite, trop peut-être, l'aéromancien reprend notre groupe en main en expliquant qu'il faut à tout prix retrouver et récupérer les cartes que nous avons oubliées sur le campement orque...

(Retourner là-bas? C'est de la folie! Risquer nos vies pour des vulgaires bouts de papier?)

(Si les orques de Oaxaca ont les plans, ils peuvent envahir cette île très rapidement et s'y reproduire pour ensuite envahir tout Yuimen...Et alors plus rien ne sera comme avant en ce lieu...)

(Soit, tu as peut-être raison, comme toujours, mais de toute façon, ils les auront ces plans, tôt ou tard, ils les feront eux-mêmes...)

(Tu oublies que peu d'orques ont le savoir faire des cartomanciens qui nous accompagnent, mon chou... Leurs dessins ne valent rien et pourraient, non seulement être très longs à effectuer, mais aussi très dangereux pour eux à utiliser, et ça, Crimson ou Oaxaca le savent...Ils ont besoin de ces plans...)

(Il faut donc les récupérer...Et galère...)

Lelma prend la parole, et résume plus ou moins la conversation mentale que je viens d'avoir avec Lysis. Il émet l'hypothèse que quelqu'un devrait aller de nuit sur le campement pour avoir une idée un peu plus précise d'où sont cachés les plans... Directement, Lothindil confirme les dires de l'humain et précise que c'est un elfe qui doit se charger de ce boulot... Je regarde autour de moi les elfes disponibles... Lothindil? Avec son bras à moitié régénéré, elle n'ira pas loin. De? Il est moins discret que moi, pour sûr... Je me fais à l'idée que c'est alors la tâche qui m'incombe...Enfin mes talents vont servir à quelque chose d'important dans cette aventure, où je me sentais depuis longtemps plus victime des événements qu'autre chose... Je me lève et prends la parole au milieu du campement...

"Vous avez raison, compagnons... Il faut que ce soit un elfe qui aille espionner ces orques...Et il doit y aller seul, pour l'éclairage en tout cas... Je me propose pour y aller...Je me sens ici le plus apte et le plus préparé pour ce genre de mission."

je laisse un instant mes compagnons enregistrer l'information.

"Pour ce qui est de la récupération des documents, qui ne pourra être effectuée que lorsque nous saurons précisément où ils sont, je suis tout à fait pour le plan de Lothindil, trois groupes, chacun son rôle...Mais pour ça il faudra attendre que je revienne..."

(En espérant que je revienne...)

Encore chamboulé par le duel et les révélations de Lothindil, je reste un peu pantois. Mais déjà, les missions reprennent le dessus.

Autour d’un feu de camp crépitant, chacun expose ses idées et un plan d’action se dessine. Une idée me vient alors.

(Je ne sais pas si ce sera d’une grande utilité mais si ça a une chance d’handicaper, ne serait-ce que quelques jours, il faut essayer, surtout que ce ne serait pas un surplus de risque dans l’expédition qui nous attend.)

« Les cartographes peuvent-ils refaire de nouvelles cartes ? »

Ma prise de parole aussi soudaine qu’exceptionnelle ne passe pas inaperçue. Et le coté étrange de la question n’arrange rien. Je jette un regard vers Cheylas, rapidement détourné pour fuir son regard noir et condescendant pour le diriger vers les visages d’Arévoès et Seldell où se peint l’appréhension et l’incompréhension.

« Je veux dire, si on a assez de parchemin, ils pourrait refaire des cartes. Pas des cartes justes, bien au contraire… »

J’essaye de préparer lee terrain à la révélation, pour faire paraître mon idée plus géniale qu’elle ne l’est réellement, mais force est de constater que cela ne fonctionne pas. J’ai néanmoins titillé la curiosité de tous. Je me penche un peu plus vers le groupe, continuant à expliquer mon idée.

« Nous devons reprendre les bonnes cartes pour retarder l’implantation des orcs sur Verloa. L’empêcher est tout bonnement impossible, ils finiront par se procurer d’autres cartes. Mais si,… C’est une idée un peu folle et je ne suis pas sûr qu’elle soit utile… Si ils se retrouvent avec de fausses cartes, ils perdront sûrement du temps dans des implantations stratégiques peu judicieuses. Et avant qu’ils ne s’en rendent compte, ils pourront peut-être faire quelques erreurs douloureuses. »

Je reprends doucement mon souffle, ravis de voir les mines de mes compagnons s’éclairer.

« Nous avons des dessinateurs. Il suffit de remplacer les cartes que l’ont récupère par de fausses cartes. Ce n’apportera pas plus de risques que de simplement les subtiliser. Si ils se rendent compte directement de la supercherie, ce sera un coup dans l’eau. Et si ce n’est pas tout de suite le cas, c’est tout bénéfice pour nous. »

Je m’interromps, ayant tout dit. J’attends l’approbation des autres ou des objections sur un détail que j’ai oublié, espérant dans mon fort intérieur qu’il reste un stock de parchemins suffisants.

Finalement, Arévoès prend la parole, visiblement enthousiaste.

"C'est une bonne idée ! On va les tromper ces bouses de minotaures !"

Seldell acquiesce et Cheylas pousse un grognement que je comprends comme une acceptation douloureuse. Ils sortent tous les trois leur matériel de dessin et commence la contrefaçon.

Le plan semble solide et l'attaque sera très bientôt. Un seul point noir me taraude l'esprit et je cherche dans la fin de soirée un moment pour prendre à part seul Bogast, comme je l'ai fait il y a bien longtemps quand je doutais de lui.

(Finalement, je doute toujours je crois bien...)

Il avait couché son fils et examiné les multiples blessures qu'il avait subit durant les interrogatoires de Crimson. Je grimace en repensant à mes propres tortures passées et lui fait part de mon soutien et de ma compréhension si certaines informations capitales lui ont échappé. Un geste d'amitié franc, même si il me permet d'atteindre la question que je me pose.

"Ce monstre n'aura pas tout ce qu'il veut une fois qu'on aura repris les cartes. Certes il connaîtra quelques petites informations, mais il n'aura plus l'essentiel... D'ailleurs, il y avait autre chose qu'il voulait. Vous vous rappelez, lors de sa première apparition, il avait sous-entendu que votre fils pouvait lui être utile. Qu'avait-il dit déjà ? Ah oui, "il peut toujours être utile n'est ce pas... ". Bizarre. Croit-il que Thalian est un enfant spécial, un enfant de la prophétie ?"

Je tourne mon visage vers lui en le fixant dans les yeux, attendant une réponse claire et m'apprêtant pour contrer toute tentative d'éluder la question.

Bogast te regarde et te souris. Il te rassure :

" Je n'ai rien dit... J'ai tenu. "

Après ta question, il t'observe quelques secondes, indifférent. Puis il te répond :

" Utile pour me faire parler... Si je ne faisais pas ce qu'il voulait... "

Il reprend alors son activité.

Quand Bogast m'annocne qu'il a tenu, j'écarquille les yeux et n'étouffe pas le respect que je ressens pour cet homme. Certes j'avais subit des méthodes de tortures plus prolongées et insidieuses, mais sa volonté pour tenir est louable.

Par contre, sa réponse suivante me tiraille. Le simple fait d'imaginer l'enfant torturé ou tué à petit feu pour faire parler son père est tout bonnement abominable. Cette réponse évidente ne me serait pas venu à l'esprit, n'ayant jamais compris comment Bogast et Daulandi avait un lien si fort avec Thalian, sûrement à cause de mon expérience personnelle.

Réprimant un hoquet de dégoût, je ne peux rien répondre à cela. Pourtant, le trouble est toujours là. Pourquoi Thalian fut-il mené à Pohelis malgré la guerre et comment s'est-il retrouvé sur Verloa ?

Piteux, je me contente de pâlir un peu plus.

"Quel horreur ! Heureusement qu'il n'a pas eu le temps d'arriver à cela..."

Je erre un moment sur le camp, avant de me rapprocher de Cromax. Il va partir en éclaireur, dans une mission dangereuse et presque suicidaire. Je m'inqiuiète pour lui et compte bien lui montrer mon attachement avant qu'il ne soit trop tard...

Ayant intégré mon rôle dangereux dans notre plan pour récupérer les cartes, je laisse les autres débattre un peu des dernières finalités. Lillith propose de faire des faux plans pour les mettre à la place de ceux que nous volerions... Ce n'est pas une mauvaise idée, mais puisque le vol ne sera certainement pas discret, ça ne servirait pas vraiment à grand chose. Mais je ne suis pas d'humeur à répondre à ça. Je dois me préparer à affronter seul ce campement, à me faire le plus discret possible... Je m'assieds un peu à l'écart des autres alors qu'ils continuent à parler.

Au bout d'un moment, le cryomancien s'approche de moi. Sa présence me rassure, me tranquillise. Il s'assied à mes côtés, et je pose ma tête sur ses cuisses. J'ai besoin de réconfort, de force. J'ai besoin d'affection. Sans un mot, je regarde ses genoux et ses jambes bouger doucement sous ma tête. Je suis bien contre lui. Sa chaleur me redonne courage et envie de vaincre notre ennemi. je resterai vivant, pour moi, mais aussi pour eux...Pour lui...

L'elfe gris se love contre moi, tendrement. Lascivement, je caresse ses longs cheveux. Je ne sais pas trop ce que je cherche ainsi, mais je suis sûr d'une chose : je ne veux pas qu'il s'en aille.

Je croise alors son regard, plein de force et de courage.

(Comment puis-je être égoiste à ce point ? Il va donner tout ce qu'il peut pour sauvegarder ce groupe et même essayer de ralentir la progression des forces obscures sur notre monde, et tout ce à quoi je pense c'est de le garder près de moi parce qu'il me fait du bien !)
J'ai besoin de lui, mais pas autant qu'il n'a besoin de moi en ce moment, ni autant que Yuimen a besoin de lui. Je m'allonge contre lui et le serre fort dans mes bras, comme pour l'étreindre une dernière fois. Puis je lui souffle à l'oreille, de toute la conviction dont je peux fire preuve.

"Tu y arriveras. Je le sais."

Loin de croire à mes propres paroles, je m'accroche au fait que lui va y croire, et qu'il reste encore une longue nuit avant que nous partions.

Lillith caresse mes cheveux, et la sensation que cela me procure apaise mon âme pendant quelques instants. Je ne veux plus penser à ce qu'elle pourrait endurer le lendemain, sur le camp orque. Je ne veux plus y penser, et je m'abandonne donc complètement à l'humain, à ses caresses si douces sur ma peau grise. Je relève alors la tête vers son visage, qui me regarde tendrement. Mais je peux apercevoir une ombre dans ses yeux. Il s'inquiète... Qui ne le ferait pas... Mais je crois en notre réussite, je crois en la vie qui vaincra la mort et les ténèbres.

Lillith s'allonge alors près de moi, et je m'étends à ses côtés. Il me serre contre lui, m'enlace fort et fougueusement. Je peux sentir de léger tremblements dans ses membres... Il me souffle des mots sensés me rassurer à l'oreille, mais le ton qu'il emploie ne fait que confirmer mes propres doutes... Je n'ai que de très minces chances de réussite...Mais je dois croire en elle. Désirant le rassurer, lui prouver que j'y arriverai, je serre encore plus notre étreinte, avant de m'écarter un peu de lui pour poser mes lèvres contre les siennes, avec conviction, tendresse et sincérité. Je l'embrasse doucement au début, puis les assauts de ma langues dans sa bouche se font plus langoureux, plus passionnés, plus vifs. Je n'ai pas envie de le laisser...

Mon guerrier répond à mon calin, visiblement sûr de lui et serein.

(A moins qu'il veuille juste profiter de ces derniers instants...)

J'écarte vite cette douloureuse pensée pour ne plus voir que Cromax. Il m'embrasse alors avec tant de tendresse que mon coeur essaye de bondir hors de ma poitrine. Et même si elle me manque toujours, je sens un peu du vide que m'a laissé Kristal se combler. Je m'enflamme et prend pa à son baiser qui devient plus intense et amoureux. J'ai le sentiment que le moindre parcelle de mon corps réagis à cette union, comme si la moitié d'un tout frissonait à l'idée d'enfin ne faire qu'un.

Je ferme les yeux un instant et imagine comment je verrais Cromax à la manière que m'a permis Kristal. Je songe aux courbes nuancées de gris formant un tableau magnifique, aux pulsions d'ombre qui parcourt son corps et s'accumule dans certaines parties de son corps. Je vois alors Ses gris prendre une teinte rosée, comme les joues de ma mère quand elle se balladait sous la neige, une rose discret mais élégant et si joyeux. Sa chaleur a pris devant mes yeux la couleur de l'amour et elle me semble pour la première fois acceptable et digne de mon amour.

J'ai trouvé mon opposé qui m'attire et ne me rebutte, la seule chaleur que je pourrais aimer à jamais, celle de Cromax.

Alors je me serre contre lui encore plus, cherchant le contact avec cette chaleur, frôlant de ma main son bas-ventre, foyer de son feu intérieur qui brûle pour moi.


Plus d'autre ne compte, ni la nuit étoilée à la brise légère, ni l'équipée au regard sévère, ni le poids du monde que l'on écarte pour cet instant fugace d'amour.

Je sens ses lèvres contre les miennes, sa langue tortiller passionnément contre la mienne. Ses mains qui étreignent mon dos et ma nuque me font frissonner comme jamais... Elles allument en moi un feu de désir qui consume tout mon être en envies interdites... Le cryomancien me prouve que le plus glacial des givres peut brûler la peau.

Dans mon esprit, je sens Lysis m'encourager à partager ces envies, mais tout ceci est tellement nouveau pour moi, je ne sais que faire, je n'ose pas...Et je finis par y céder, acceptant de vivre comme je l'ai toujours voulu, vivant du moment présent et profitant de chaque occasion que la vie me propose. Je perçois à cet instant comme celle-ci peut être courte, mais si courte qu'elle soit, elle se doit d'être bien remplie, et je vis un de ces moments qu'on ne peut oublier, un instant qui reste à jamais dans le coeur, dans le corps. Un instant dont l'image de vie revient un temps avant la mort...

Sa peau...Je veux sa peau contre la mienne...Je sens sa chaleur poindre à travers ses habits, sur ses mains, son visage. Il m'étreint de ses bras puissants, me serrant contre son corps si désirable...Je le revois comme dans mon rêve, mais cette fois, je suis prêt à m'abandonner totalement à lui, à satisfaire le moindre de ses désirs...

Ses doigts glissent alors doucement dans la région la plus brûlante de mon corps. Je ne peux retenir un soupir inspiré quand sa main frôle le pôle de mes plaisirs charnels. Je me serre contre lui, agrippant sa nuque d'une main, et le bas de son dos de l'autre. Mes lèvres glissent le long de son coup, et mes dents se posent sur la peau rosée de son cou aux artères gonflées. Je laisse mes crocs légèrement appuyer sur sa gorge, dans une morsure légère...

Cromax se fait plus pressant et plus sauvage. Véritable bête, il me mord le cou. Ourdi par le désir, je gémis de plaisir sous cette initiative.

Nos vêtements ne sont plus que des voiles que l'ont traverse pour découvrir la peau de l'autre, caressant toujours plus assidument nos corps.

J'ai envie de ne faire qu'un avec lui.... J'ai besoin de ne faire qu'un avec lui...
Il faut que nous fusionnons sous la chaleur de notre amour, car je ne veux plus le quitter.

Je laisse alors sa bouche pour atteindre une autre parti de mon homme. Et dans la danse charnelle, nos coeurs pulsent de désir, ravivant chaque muscle pour un rassemblement frénétique et endiablé.

Lillith gémit doucement sous ma morsure, le corps parcouru de doux frémissements. Je me sens bien contre lui, et à chaque seconde, j'ai envie de plus, envie que nos corps s'étreignent toute la nuit durant, envie que ça soit brute, envie que ça soit sauvage, mais tendre en même temps. La chaleur qui s'installe entre nous s'amplifie à chaque seconde, libérant en nos corps les hormones indéniables du désir le plus parfait. Ses mains passent sous mes habits, et je les sens s'épanouir sur ma peau en douces caresses qui se font quelques fois plus rudes, plus masculines. Je sens son désir traverser le moindre de ses mouvements, et l'excitation du moment me grise de mille sensations de plaisir.

Mes mains partent elles aussi à la découverte des secrets de son corps. Mes doigts touchent ses muscles luisant d'une légère couche de transpiration moite, et les caressent assidûment. Quelques fois, je force un peu sur mes ongles, qui lui lacèrent le dos pendant qu'il gémit d'une douleur agréable. Mes yeux croisent les siens, et y restent attachés. Ses lèvres rencontrent les miennes et ma langue les titille mutinement. Puis, le cryomancien descend son visage le long de mon torse, le long de mon ventre, effleurant ma peau de ses fines dents. Arrivé au niveau du bas-ventre, je sens une chaleur nouvelle me traverser les sens. Pendant quelques secondes, je maintiens sa tête contre mon corps. Puis, une nouvelle envie apparaît. Sans changer la position de sa bouche sur mon corps, je me tourne pour moi aussi plaquer mes lèvres contre l'intimité de son bas ventre. Le contact est doux, chaud, plaisant. Tel le bâton de glace qu'un enfant lécherait, je le sens fondre en moi, et nos gestes se font tendres.

Je sens mon corps envahi par des pulsions étranges qui y répandent à chaque seconde des vagues de plaisir qui me traversent de part en part. Je m'abandonne complètement à mon amant de la nuit, profitant de ce moment que m'offre la vie...

La discussion s'achève vite, tout le monde vaque à ses occupations. Pour ma part, je m'étends, cherchant désespérant le sommeil. La douleur de mon bras n'a cessé et le moignon toujours aussi moche ne cesse de grandir.

Je finis par m'assoupir et plonger dans un sommeil agité. Je me réveille en sueur deux heures plus tard, reposée, mais nerveuse. Un intense pressentiment me presse de toute part. Nous allons droit à la mort.

Je rejoins le feu de camp que j'attise, plus pour me passer le temps qu'autre chose. Je sors alors mon épée et la lave tant bien que mal, sentant qu'elle sera utile ce soir. L'épée ronronne sous ma caresse délicate.

Affamée, je finis par me faire une pièce de viande et en profite pour la mettre à fumer pour pouvoir la conserver.

(Ca ne suffira pas comme diversion. Il faudrait de quoi effrayer une centaine d'orque, il est là notre point faible.)

Je retourne paisiblement la viande, me demandant si cette mission n'est pas trop risquée pour un elfe, même de la trempe de Cromax. Dans un soupir, j'entame un déjeuner riche en viande.