(((pour des raisons techniques, la sortie de la prison se fera ici et sera comptabilisée pour la correction du chapitre trois.)))

Vous descendez donc les escaliers avant de vous retrouver dans un immense hall d'entrée dont les murs sont faits de marbre blanc...

Vous vous retrouvez donc tous dans ce hall, qui est entièrement vide. Apparemment, la recherche de Naral a vraiment mobilisé presque tous les gardes de la prison...Ou en tout cas ceux qui sont encore vivants...

Vous vous approchez de la porte, quand le capitaine Robasc vous appelle, étant le dernier à avoir descendu les escaliers.

"Hey les gars! Attendez, la ville est trop surveillée! Il va y avoir des gardes partout, c'est clair!! Je sais que les gardes de cette tour utilisent un passage secret pour se rendre au port au cas où il y aurait une alerte là-bas! Elle se trouve dans le sous-sol! Suivez-moi, ça nous mènera plus vite à destination!!!"

Il se dirige vers les escaliers qui descendent qui se trouvent à l'opposé de la porte de sortie.

Il s'arrête tout près de ceux-ci, vous attendant, visiblement peu rassuré de descendre tout seul...

Rotob, lui, n'hésite pas et se lance dans les escaliers.

Soudain, un bruit de combat monte des marches qu'il vient de descendre. Des lames s'entrechoquant, des cris, et puis soudain, plus rien...Le silence revient...

Raesha se lance alors à son tour dans les escaliers.

"Il faut aller voir ce qu'il s'est passé!"

Si vous descendez, vous verrez une sombre salle avec votre puissant nouvel allié, avec à ses pieds les cadavres horriblement mutilés de deux gardes à l'habit blanc maculé de rouge vif.

Rotob n'a même pas une égratignure sur son armure, mais son épée est pleine de sang.

Le capitaine contourne soigneusement la macabre découverte et dévoile un passage derrière une grosse dalle en pierre.

Un sombre boyau semble partir en pente douce.

(Vous pouvez rp librement votre voyage à partir du couloir, jusqu'à la sortie du tunel sombre. Il fait très noir là dedans, et ça pourrait poser problème à certains d'entre vous. Vous ne faites aucune rencontre (mis à part des rats et autres petites bestioles comme des petites chauve-souris et autres insectes des profondeurs.) La sortie du tunnel donne sur une trappe par laquelle vous accédez à un endroit qui semble être sous une haute maison sur pilotit. Vous pouvez entendre le bruit de la mer et des mouettes non loin de vous, mais vous êtes presque cernés de caisses en bois. N'allez pas plus loin que ça...je trouve que c'est déjà pas mal... Je ferai intervenir les PNJ pendant le voyage sous terre )

j'étais toujours aux basques de Selena, un peu entre deux mondes, ne me focalisant presque que sur les odeurs en tous genres pour m'orienter.
Mais soudain, c'en était une tout autre qui attira mon attention; l'odeur du sang, sans réfléchir plus que ça, je me dirigeât donc vers elle, m'engageant par la même dans les souterrains, à la suite du guerrier que j'avais cru condamné à mourir dans sa cellule, mais qu'on avait libéré sans compter aux risques. Mais dans mon état, décuplé par la faim, je n'en avait strictement rien à faire, je me rapprochais plus de l'odeur du sang, et l'obscurité vint alors attenuer la douleur qui me lancinait les yeux depuis le début de ma crise.

L'air était frais, le silence épais, ça sentait la terre et la fraicheur, c'était une véritable libération, et dans cet élan de bien être, je m'éveillais pleinement.

Prenant enfin conscience de ce qui m'était arrivé, mon premier réflexe fut de chercher Selena des yeux; elle n'était pas encore descendue, mais je l'appercevait.
Je cherchais alors Raesha, mais ne la voyait pas. j'avais fait un pacte, veuiler à sa sauvegarde aurait du faire partie de mes priorités. Mais bon, l'autre type bizarre était sans doute avec elle.

C'est revigoré que je poursuivait notre chemin, non sans me méfier du malabar en armure devant moi.

J'avais déjà vécu telle situation...
Les sombres tunnels dont aucun recoin ne m'échappait grâce à ma nictalopie, mais que ne pouvaient voir les Hommes; les rats qui grouillaient de part et d'autre, se faufilant entre nos jambes en émettant un léger couinement; l'avancée à l'aveuglette, sans savoir vraiment si elle nous mènerait à la lumière.

(Qui va mourir aujourd'hui?)

Et pourtant nous ne fîmes pas de mauvaise rencontre.
Je profitais de ma capacité à voir dans l'obscurité pour rejoindre les côtés de Sandro, sa présence me rassurait.
A la fin du tunnel, j'aperçus une trappe et y guidai mes camarades, incapables d'y voir quoi que ce soit.

« Il y a une trappe. »

M'avançant vers celle-ci, je l'ouvris.
L'ouverture laissa passer la lumière, et le noeud à l'intérieur de mon ventre, noué de souvenirs douloureux se relachait. Bientôt, un bruit de vagues frappant contre les cotes me parvint...

Les escaliers nous menèrent à un large vestibule.

(Enfin !)

Mais alors que nous nous apprêtions à sortir ainsi dans Kers, celui qui se nommait Capitaine Robasc intervint. Il nous fit remarquer que nous n'avions guère de chances de nous enfuir par la ville, et nous apprit l'existence d'un passage souterrain dans la prison.

(Il connait bien la prison .. C'est étrange .. Pouvons-nous continuer à nous fier à lui?)

A l'opposé de la grande porte se trouvaient des escaliers. L'architecte du bâtiment n'aurait donc pu souffrir une maison sans ! Il s'avança vers eux, hésitant à s'y lancer. Je suivai le groupe et Rotob, la brute libérée, s'y engagea sans réfléchir.
Des bruits de lames nous parvinrent, aussitôt suivis d'un lourd silence.
D'un mouvement commun nous descendîmes les marches.
Le macabre spectacle de deux corps déchiquetés aux pieds du guerrier s'offrit à nous. J'eus un sursaut, je reculai de quelques pas.

(Est-ce que tout notre voyage sera ainsi bercé de sang?)

Je commençai à appréhender la suite de notre quête. Etais-je prête à cela ?
Je pris un élan et franchis la scène. Robasc avait fait pivoter une énorme dalle, et un sombre couloir s'enfonçait dans le sol.
Derrière nous l'odeur du sang et du combat, devant celle de la terre, fraiche et humide, un peu salée .. Mon élément.
Je n'hésitai pas et m'élançai dans la fraîcheur du souterrain.

Le monde changea brusquement. Bientôt la lumière venant d'en haut disparu, et nous nous trouvâmes dans l'obscurité la plus profonde.
La vue disparaissant, mon ouïe s'accrut. Dans le silence de notre progression, je distinguai chaque coup de griffe des rats contre le sol, chaque battement d'aile de chauve-souris, chaque bourdonnement d'insecte nocture. J'avançais à tâtons.
Le sol descendait en pente douce, et tandis que mes pieds cherchaient à ne pas glisser, une lourde sérénité m'envahit.
Je sentais en moi renaître la magie, la magie qui coulait dans mes veines.

(Un jour .. Un jour je saurai l'utiliser !)

Cette immersion au plus profond de mon élément réveillait la magie ancestrale que j'abritais. La terre me lavait des souillures, du sang, de la mort .. Elle rinçait mon esprit et le laissait léger comme un plume, elle recousait mes tissus et laissait ma peau comme neuve, elle pansait mon coeur et me le rendait palpitant.
Le plus long des sommeils ne m'eût pas ainsi guérie.

Soudain j'entendis le bruit de l'eau. Le vif clapotis qui frappe contre les falaises, et le lourd grondement des océans.
Et la terre se retira, laissant place à sa consoeur.

Gilraen ouvrit une trappe, et une sombre lumière pénétra dans le tunnel, éclairant les parois irrégulières. Sortant de ma transe, je m'approchai. Je m'attendais à voir le ciel, mais au-dessus de nous tout était noir. La lumière semblait arriver par les côtés, par l'horizon.

Suite à l’avis de la décision prise par la majorité du groupe, nous descendons ces fameux escaliers pour déboucher sur un vaste hall de marbre blanc. Il n’y a pas âmes qui vivent à part nous.
Pas un garde, personne…nous profitons donc de ce manque de sentinelles pour nous approcher de la porte mais le capitaine nous interpelle avant que nous ne l’ayons ouvert. D’après lui, et il n’a sûrement pas tord, la ville serait bourrée de soldats recherchant Naral et ce ne serait donc pas une bonne idée que de sortir pour se faire rattraper aussitôt.

Apparemment, il y aurait un passage qui mènerait directement au port en passant sous la tour et ce passage, tout le monde l’a vu, ce sont les autres escaliers qui descendent au bout de la salle. Il s’y dirige mais n’ose pas y aller. C’est Rotob qui y va et, après quelques bruits d’échauffourée, l’elfe grise s’élance à sa suite, moi sur ses talons.
Depuis que je l’ai rencontrée dans la cellule du haut de la tour, j’ai comme l’impression qu’il faut que je reste auprès d’elle, sans raison apparente. Elle a perdu son frère et je réagis comme s’il fallait que je le remplace…
On est pas si différents en fait, elle a perdu quelqu’un qu’elle aimait, et il m’était arrivé la même chose… Au sous-sol, le guerrier nous attend, deux cadavres gisant à ses pieds. Je savais bien qu’on avait bien fait de le libérer. Un large sourire s’affiche sur mon visage.

« Bien joué, mon gars »

Nous attendons que tout le monde soit descendu et c’est Gilraen qui ouvre la marche à travers le tunnel obscur qui non sans me rappeler la grotte de Bouhen, où nous avons fait quelques misères à un démon ou plutôt où un démon nous a fait quelques misères…
Le tunnel, lui, est en pente douce, et plus nous descendons, plus il fait sombre. Une étrange sensation s’empare de moi. Je tourne la tête vers Selena et la regarde de haut en bas… Quelque chose émane d’elle et m’est familier… Plus loin l’elfe blanche ouvre une trappe, laissant de nouveau de la lumière éclairer le couloir, et cette chose disparaît aussi vite qu’elle était apparue.
Il va falloir que je discute un peu avec cette jeune demoiselle lorsque nous aurons un peu de temps...

Nous arrivons dans le hall de la tour, désert. Aucun garde ne nous attendait contrairement a ce que je pensais.
Avant que nous ne traversons le hall vers la porte de la liberté, le capitaine Robasc nous interpelle. D’après lui, il y avait un passage secret menant directement au port. Je lance un regard interrogateur vers le capitaine qui s’en allait déjà vers le sous sol.

(Comment il sait ça, lui ?)

Rotob, l’armure ambulante s’engage le premier dans l’escalier. Aussitôt disparu un bruit de bataille violent nous parviens à l’oreille. Je dévale les marches à l’ encontre de l’homme en armure, mais il est déjà trop tard. Deux gardes gisent sur le sol, tué par Rotob lui-même.

(Cet homme a fait en moins de cinq seconde ce que je n’ai pu accomplir.)

L’incident passé, le passage secret est découvert par le capitaine, qui avait l’air d’en connaître long sur cette prison. Nous, nous engageons dans un couloir sombre, ou je ne distingue même pas le bout de mon nez. Ce couloire possède décidemment tous ce que je déteste. Une odeur de renfermé, un espace restreint et une obscurité à rendre fou n’importe quel homme.

(Je déteste ne pas voir, ou je mets les pieds.)

Je suit le reste du groupe à pas prudent suffoquant quelques peu dans ce couloir qui n’en finit pas. C’est comme si je marchait aveugle ne sachant ou je suis ni ou je vais. Peut être vers la mort. Qui sait…

Le couloire se termine enfin. Une trappe est ouverte par Gilraen laissant filtré une lumière que je n’avais jamais été aussi heureux de revoir. Je me hâte vers cette ouverture respirant la liberté. Nous ne sommes pas à l’extérieur, mais encercler de quelques caisse de bois.

(J’espérais tant…)

J'étais en train de réflechir, quand une lumière apparut au bout du couloir, ce qui n'était pas fait pour me plaire, mais accompagnée d'elle, je pouvait sentir les effluves de la mer et entendre les bruits caracteristiques de ce qui l'accompagne. Je m'élançait sur le champ, à quatre pattes, pour parcourir la distance qui me séparait de Selena Bousculant au passage Ezak.
Elle m'adressa un regard furtif, puis je me tournais vers Raesha, lui montrant d'un air déterminé ma paume gauche, sans dire un seul mot.

Bientôt nous serions dehors, et il faudrait régler des comptes avec Naral, La tension montait à nouveau, mais je devais rester moi même pour avoir les idées claires, pas question de se laisser bercer par ce sentiment de puissance animale.

Nous étions tous la, en face de la trappe, dans ce mélange d'obscurité et de rayons lumineux, rafraichis par la terre et envoutés par l'odeur de la mer, ma faim n'en était que plus grande, quand je epnsait aux poissons que je pourrais bientôt pécher.

Je passai la trappe la première.
Autour de nous se trouvaient une multitude de caisses en bois. Nous n'étions pas encore au bout de nos peines, le monde extérieur n'était pas encore ici. Je déambulais dans la pièce en bousculant les caissons, à la recherche d'indice qui me permettrait de déterminer où nous nous trouvions.
Le bruit de la mer s'était intensifié, et maintenant l'odeur salée embaumait l'endroit. Je ne pouvais supporter cette odeur, et prise d'un haut le coeur, je repris mon souffle tant bien que mal.

(Je hais la mer!)

Le capitaine Roseback, qui avait fait preuve utilité inexistante jusqu'à présent, nous informe de la présence d'un passage secret dans l'encainte du bâtiment. Il est malin, je le verrais bien dans ma guilde, idée à creuser. Rotob s'occupe de faire le ménage dans la pièce précedant le passage secret, une vraie boucherie. J'évite les flaque de sang avec soin pour ne pas salir mes bottes. Les autres pénètrent un par un dans le tunnel, pendant ce temps, je fouille les restes de garde.

A mon tour, j'entre dans l'obscure dédale qui, comme son nom l'indique, est onscure, et vraiment peu lumineux, super sombre quoi ! Bref, ne voyant pas grand chose, je suis la masse tatônnante, à tâtons. Je sifflote un petit air gai, heureux de m'approcher du trésor. Quelqu'un se rapproche de moi, je cesse de siffler et tend l'oreille, je reconnais un pas léger, des mouvements d'un tissu léger, une femme sans armure, cela ne fait aucun doute. C'est son parfum qui m'informe qu'il s'agit de Gilraen, je souris, heureux de la savoir près de moi. Je la sens un peu tendue, peut-être n'est-ce qu'une impression, ou peut-être est-ce moi qui le suis. J'éprouve le besoin de lui caresser l'avant-bras, pour la rassurer ou plutôt pour me rassurer...

Des odeurs marines viennent me chatouiller les narines, on se croirait sur le port de Tulorim, le remous des vagues se fait bruyant et les mouettes criardes. Des rayons de soleil passent à travers de petites ouverture, dessinant une trappe. Trappe qui est vite ouverte par l'elfe blanche et nous, vite dehors. La chevelure rousse de la jeune elfe reflette les rayons lumineux, c'est un spectacle magnifique...

Nous nous retrouvons au milieux de ce que j'appellerais, une cargaison.

Tandis qu'on s'approche des caisses, je suis pris de curiosité, je sors ma faux et en donne un grand coup sur une des caisses, sans trop regarder au boucan que je faisait.
L'idée de bientôt sortir m'avait réjouit, et je me laissait porter par une allégrèsse difficilement controlable, toujours sans doute à cause des "4 lunes". J'avais l'impression de tout voir bouger presque au ralenti, et j'avais en permanence l'impression que le moindre de mes désirs grondait en moi comme le tonerre, me forçant presque à les assouvirs sans même y réfléchir. Il faut dire que c'est plutot agréable d'être porté par ses instincts, le corps est en osmose avec l'esprit, et tout s'enchaine comme une mécanique bien huilée; on s'émerveille de tout et de rien, au rythme éfreinné de notre conscience furtive, de nos émotions et de nos envies.

Suivant les autres, je passe par la trappe, laissant passer Raesha avant moi comme la galanterie l’exige. Nous nous retrouvons à l’extérieur, le cri des mouettes et le bruit des vagues nous parvenant clairement.
Le sol légèrement humide nous indique que nous sommes vraiment dehors malgré notre champ de vision complètement obstrué par un mur de caisse qui nous encercle.
De part et d’autre de notre position, de longs mâts montent pour soutenir un plafond de planches blanchies par le sel.

« Je crois que nous sommes sous un dock, mes amis, où quelque chose du genre… »

Certains semble assez déçu de ne pas être encore réellement libre, à l’instar d’Ezak qui à l’air dépité. Pour ma part, je suis plutôt assez content d’être dehors même si on ne peut pas encore rejoindre le bateau.
D’un coup, le Chat frappe dans une caisse avec sa faux, faisant un sacré bruit. Qu’est-ce qu’il peut bien lui prendre… si il veut voir ce qu’il y a dedans, il n’y a pas besoin frapper aussi fort… Je lève les yeux au plafond et reporte ensuite mon regard sur l’elfe grise.

« Dis-moi, Raesha… bon, je sais que ce n’est pas très polis mais… quel age as-tu ? Et …euh… tu serais capable d’identifier cette potion et cette chaînette ? »

Je lui sors les deux objets de ma besace et lui montre.

Nous nous hissâmes par la trappe.
Nous nous retrouvâmes au beau milieu de grandes caisses empilées, sous un bas plafond portés par de lourds piliers.
Au fond, là où finissait le « toit », on voyait l'horizon, d'un bleu indéfinissable, si bien que l'on n'eût su dire s'il s'agissait de la mer ou du ciel. Je devinait à son sifflement que le vent froid entrait par bourrasques, mais les hautes caisses nous abritaient.
Kafziel donna un grand coup dans l'une d'elles. Il semblait étrange et nébuleux.

(Pouvons-nous escalader ces caisses ?)

« Qui se sent capable d'escalader ceci ? A moins que nous ne les dégagions ... »

Alors que je venais d'ouvrir ma caisse, je sens un regard dédaingneux dans mon dos, je me retourne et mon regard croise celui de Tathar, le bruit a l'air de l'avoir dérangé; il semble pris d'une prudence étrange et subite, pour quelqu'un qui voulait faire toute la prison à la brosse à dents. Je lance un sourire provocateur à ce véritable diffuseur de phéromones qui m'empèste depuis un moment déja; il ne doit qu'a mon respect envers Raesha de n'avoir pas encore dit avec une subtilité de charcutier à tout le monde pourquoi je détournais la tête à chaque fois que nous nous croisions. C'est véritablement insoutenable, je ne comprendrais jamais la gente féminine.

Puis Selena nous demande s'il est possible d'escalader les caisses, je lui réponds d'un geste, en faisant danser mes griffes devant mes yeux, puis entame l'ascencion de la montagne de caisses, avec une certaine légèreté et beaucoup d'aisance, ne manquant pas une occasion de faire le mariole en sifflotant.

Vous êtes donc tous rassemblés autours de la trappe qui vous a emmené dans cet endroit. Les caisses qui vous entourent laissent passer les derniers rayons du soleil de la journée. Le soir tombe et l'obscurité commence à se faire présente, étendant les ombres sur le port.

Vous êtes donc presque totalement cernés par ces caisses, contenant des grandes plaques de marbre blanc, ce que vous savez depuis que Kafziel a cassé l'une d'entre elle, comettant un bouquan diable dans le calme du début de soirée.

Raesha sort de la trappe avec l'aide de Tathar et répond à ses questions en rougissant et en souriant un peu...

"Heu...J'ai 125 ans...Pourquoi cette question?"

Elle reprend un air sérieux pour regarder les deux objets que tu lui tend...

"Non, je ne sais pas...La chaînette est un très joli bijou, mais je ne sais pas si elle a des pouvoirs...Je ne suis pas magicienne, il faudrait l'essayer pour voir... Quant à Cette potion blanche, j'en ai déjà vu auparavant. Chaque garde de Kers doit en avoir sur lui...Mais je ne sais hélas pas à quoi elle sert...C'est un secret bien gardé."

Le capitaine sort à son tour de la trappe et inspire un grand coup. Soudain, il s'écrie:

"Haaaaa...ça fait du bien de sentir l'air de la mer!"

Si il y avait quelqu'un sur le port qui n'avait pas entendu le vacarme de Kafziel, vous pouvez maintenant être sûrs qu'il est prévenu de votre présence.

Alors que Kafziel escalade la pile de caisses, de l'autre côté, une sombre silhouette l'imitte et monte aussi discrètement que possible vers le haut de la pile. Au moment où Kafziel est presque au sommet, une tête apparaît juste au dessus de lui dans l'ombre de la maison sur pilotis.

Une voix retentit.
elle est teintée d'un mélange de colère et de soulagement, avec une sincère pointe de sympathie...Ce qui aurait du être un reproche sévère se transforme en remarque pleine de compassion.

"C'est là que vous êtes vous! ça fait plus d'une heure qu'on vous cherche!! Hâtez-vous d'escalader ces caisses! Nous devons être partis avant le coucher du soleil!"

Il ne vous reste donc pas beaucoup de temps car celui-ci décline rapidement dans le ciel qui se teind de couleurs orangées et roses.

Vous reconnaissez finalement sans peine Tiniis, votre pilote elfe gris masqué, qui est venu à votre rencontre sur le port.

"Il faut retrouver Naral, il vous cherche de son côté sur le port. Nous avons du en découdre avec les gardes du port, la relève arrivera lorsque le soleil aura disparu à l'horizon, dépéchez-vous!"

Lorsque vous aurez escaladé les caisses en bois, vous vous retrouverez sur le port proprement dit: Au pied d'une falaise blanche, des passerelles en bois qui paraissent posées sur l'eau entourent une grosse dizaine de bateau de toutes les tailles et de toutes les sortes, allant du plus petit bateau de pêche au grand gallion de guerre aux couleurs de la ville.

Tiniis redescend de l'autre côté et vous y attend. La lame qu'il porte à ses côtés est tachée de sang et il a une blessure sur le flanc droit, confirmant ainsi son combat contre les gardes.

Je passe donc de l'autre coté des caisses, puis jette un bref regard à l'elfe gris.

"Hmmmm"

C'est tout ce que je trouve en guise de salut.

Puis je me tourne vers la falaise, c'est grand, c'est blanc, c'est cool. Pour peu j'aurais envie de tenter l'ascension.
Le soleil réchauffe ma fourure, puis j'ai l'impression de flotter à nouveau, je me laisse bercer par le courant chaud, et je prends du recul par rapport à la réalité. Mon regard est attiré par tout ce qui bouge, un insecte qui vole, l'elfe qui regarde les autre grimper, les mouettes au dessus des bateaux. Le bruit des vagues m'envahit totalement, je me sens bien, la bête qui est en moi est paisible, elle se délècte de ce qui l'entoure, l'écume, l'eau salée, le sang de l'elfe, tout l'interesse et elle se laisse glisser d'une chose à l'autre avec une langueur paresseuse.

Un bruit me ramène quelques instants, et je cherche l'odeur de Selena, elle est la, de l'autre coté des caisses, avec les autres et Raesha. Raesha...
La bête en moi fait un sursaut.

Je regarde ma paume, la colère me gagne progressivement, je serre les dents, et tourne la tête vers l'elfe gris, l'odeur du sang ne m'aide pas à me calmer, et je m'approche de lui, les traits crispés.

"Naral a tué le frère de Raesha n'est-ce pas!!?"

Mon visage n'est plus qu'a quelques centimetres du sien, et je cherche au fond de ses pupilles dilatées par l'anémie un quelconque indice.

Sans lui laisser le temps de répondre, j'enchaine:

"POURQUOI!?"