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 Sujet du message: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Mer 14 Sep 2011 12:18 
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Cellule n°5


    H – 0


Une pièce carrée, faite de sombres pierres, suffisamment grande pour s’y tenir à plusieurs, mais trop étroite pour réellement prétendre y vivre. Une cellule de prison close par une unique robuste porte de chêne bardée de fer. Sur le mur du fond, une meurtrière étroite donne sur un puits de lumière venant de tellement loin au-dessus qu’il est impossible de déterminer si c’est la nuit ou le jour. Une lueur blafarde, pâle, morbide en sort, et éclaire faiblement la cellule.

Un aldryde mâle est allongé au centre de la pièce, inconscient. Silmeï est de nouveau prisonnier, après tant de combat pour atteindre sa liberté. Dans un coin de la pièce, une créature est assise dans l’ombre, le scrutant de ses yeux acérés et rougis par les larmes, l’obscurité, la douleur. Sa chevelure noire est attachée d’un nœud à l’arrière de sa tête, mais de nombreuses mèches s’en échappent. Elle a le visage à moitié couvert d’un voile noir, et ne porte que des habits simples, et noirs. Élimés.

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Au centre du mur du fond, un coffre scellé est posé sur le sol. Un squelette y est affalé, immobile, comme s’il avait passé ses dernières heures à garder son trésor…

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Ven 16 Sep 2011 01:12 
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Un sol froid sous mon corps allongé. De la pierre, dure, crasseuse, nue. Pas un bruit alentour, un silence étouffé. Une puanteur tenace, de celles qui vous retournent l'estomac au premier contact olfactif et auxquelles on ne s'habitue pas. Violent mal de crâne.

J'ouvre les yeux. Je cligne plusieurs fois, désorienté par la pénombre ambiante. M'appuyant sur les mains, je me relève doucement et jette un coup d'oeil autour de moi. De tous les côtés, un imposant, grossier mur de pierre arrête mon regard. Dans toutes les directions, de grosses dalles mal équarries. Pour tout éclairage, un puits de lumière miséreux fait parvenir dans la pièce ses rayons nécessiteux. Pour toute issue, une massive porte de bois. Fermée.

Je suis enfermé. Mes narines palpitent de frayeur et je me mets brusquement debout, me tournant et retournant sur moi-même, quêtant l'atroce confirmation: on m'a remis en cage. Jugulant la panique qui risque de me submerger, je précipite mes pensées à la rencontre de celles d'Aurore:
(Aurore, Aurore, où sommes-nous? Pitié, dis-moi que je ne suis pas en cage. Pas encore.)
(Sil'... J'ignore où nous sommes. Une magie étrange m'a rendu aveugle pendant toute la durée de ton inconscience. Je suis... aussi perdue que toi.)
(Ce ne sont pas les Aldrydes qui m'ont enfermé, hein?)
(J'ai bien peur que non...)
Silence de mort. Nos esprits, apeurés, cherchent le réconfort dans leur proximité et nous entremêlons nos pensées pour tromper l'angoisse qui monte. Ne pas être seul face à l'adversité.

Je suis globalement dans un piètre état, physiquement et mentalement. Je le découvre avec stupeur, je n'ai plus rien sur moi, si ce n'est une longue tunique sale et rapiécée qui tombe disgracieusement sur mon corps frêle. De plus en plus paniqué, je tâte l'habit à la recherche de mes possessions, mais ne trouve rien. Rien, à part mes fluides, trois petites bouteilles placées dans une poche arrière. Rien d'autre. Quant à mon esprit, il y couve une violente tempête de folie. Au-delà des paroles réconfortantes d'Aurore, j'entends presque les échos de la folie qui me guette, attend son heure. Echos moqueurs et annonciateurs de jours sombres. Zewen merci, pour l'instant, je suis encore trop paralysé par la terreur pour que ma raison rende les armes.

Le regard vide fixé sur la porte, je me demande amèrement ce que j'ai pu faire au Destin pour qu'il me traite d'une manière si particulièrement atroce. Si un jour, je le croise en vrai, je lui fais sa peau. J'opère une lente rotation pour scruter le restant de la pièce. Elle semble être vide, si ce n'est un squelette humain affalé dans une position grotesque et macabre sur un coffre en bois. Je retiens soudain un hoquet de frayeur: quelque chose a bougé dans le coin de la cellule!

Dans ce genre de décor d'horreur, on a toujours peur de se retrouver seul. Pourtant, seul, on ne risque rien. Là, à cet instant, je suis terrifié de découvrir que je ne suis pas seul. Un reste d'instinct de préservation me délivre en partie de ma tétanie, et j'accomplis cette plongée désormais familière au fond de mon être pour saisir mes fluides de glace. Juste au cas où...

D'une petite voix tremblotante (joker, j'ai le droit d'avoir peur cette fois-ci, hein!), je m'adresse à la silhouette dissimulée dans le coin et l'ombre, à quelques pas de moi:
« Vous... vous êtes qui? Et puis on est où, ici? »

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Ven 16 Sep 2011 01:31 
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Sans bouger, la silhouette féminine répond d’une voix faible, un murmure dans l’ombre.

« Je ne le sais, aldryde. Je me nomme Ethel et comme vous, je suis prisonnière. »

Elle semble incliner la tête pour mieux te voir. Le changement de lueur permet de lui révéler un œil au beurre noir, un cocard… Et ses yeux clairs rougis se fixent sur la porte, dans l’attente d’une ouverture… vaine attente.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Ven 16 Sep 2011 02:04 
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De la pénombre surgit une voix faible, un murmure las qui semble rendre audible le désespoir contenu dans les murs de cette prison. J'apprends ainsi que ma compagnonne d'infortune, car c'est bien une femme, humaine, au vu de sa taille, qui me répond. Ethel. Un brin rassuré par la normalité de cette voix, par le fait que je n'y ai détecté aucune animosité, et surtout, étrangement, par sa diction soignée, je m'approche de quelques pas. Juste assez pour pouvoir détailler son visage. Bien entendu, je ne relâche pas un instant l'emprise sur mon pouvoir. Je suis peut-être un peu rassuré, mais je reste terrifié quand même. Et je ne suis ni inconscient, ni fou. Du moins, pas encore.

Je retiens un gémissement compatissant lorsque j'aperçois enfin le visage d'Ethel: pour le qualifer en un mot, « meurtri ». Je ne puis guère voir plus que le pourtour de ses yeux, petite partie de son visage qui est pourtant recouverte en grande partie par un coquard bleuâtre qui a l'air douloureux, très douloureux. Nos regards s'évitent; le mien se porte sur ses vêtements, voiles noirs tandis que le sien se vrille sur la porte.

D'une voix que j'espère un peu plus ferme, je lui réponds:
« Je m'appelle Silmeï. Vous êtes ici depuis... longtemps? »

J'ai vaguement hésité sur le dernier mot. Si je suis bien conscient d'être complètement dans le brouillard quant à ma situation actuelle, je sais déjà, mes tripes savent déjà, que je suis dans un sacré pétrin. Il suffit de voir la blessure de mon interlocutrice. Il suffit de voir notre troisième compagnon de cellule... Je lui jette un rapide coup d'oeil, et bat des ailes quelques instants, mal à l'aise. Son rictus figé et décharné ne me plaît pas. Il me rappelle ces saletés de serviteurs de la Cornue. Et ce n'était déjà pas une partie de plaisir à l'époque. Alors maintenant...

N'y tenant plus, je m'envole dans l'intention de faire le tour de la cellule de long, en large, et en travers. Autant profiter de ma petite taille et de mes ailes pour observer les recoins qui auraient pu échapper aux autres. Autant profiter des dernières manifestations vacillantes de ma lucidité. Je m'envole donc et m'emploie à quadriller la cellule, à toutes les hauteurs, tâtant sol et murs à la recherche d'une quelconque faiblesse, d'un quelconque objet pouvant aider à notre évasion, d'un quelconque indice sur l'endroit où nous sommes.

Le coeur serré à en étouffer, je me jure de m'échapper une nouvelle fois de ma geôle. Et d'envoyer en enfer les ordures qui ont osé m'ôter ma liberté. Oui, je m'évaderai. Je supporterai la souffrance, la terreur, la mort, la folie. Mais je m'enfuirai pour contempler l'horizon.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Ven 16 Sep 2011 02:26 
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L’elfe rapporte son regard sur le petit aldryde tourbillonnant, et elle lui répond de la même voix murmurée, basse, posée.

« Je l’ignore. Tout comme vous. »

Les recherches de l’aldryde ne lui permettent de voir aucun détail particulier, si ce n’est, par chance, l’éclat d’une petite clé brillante, à l’intérieur de la mâchoire du squelette. C’est en le survolant que le reflet doré de la petite clé s’est révélé. Ethel, elle, n’en a rien vu.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 21:08 
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Et alors que Silmeï découvre la clé, un curieux déclic sec provient de la porte. De sa serrure plus précisément. Comme si tout d’un coup, elle vient de se déverrouiller. Ehel tourne le regard vivement vers celle-ci, attend un court instant puis, telle une ombre, légère et silencieuse, se glisse jusqu’à la porte pour poser sa main sur la lourde poignée de fer. Elle abaisse celle-ci et… la porte s’ouvre. Pas entièrement, pour l’instant, car l’elfe blanche la retient presque close, laissant seulement filtrer à l’intérieur de la cellule la lueur brulante d’une torche…

Elle se tourne vers l’aldryde, silencieuse, comme pour le jauger…

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Lun 19 Sep 2011 13:39 
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A nouveau, le ton velouté d'Ethel se glisse parmi les ombres pour me confirmer sa totale ignorance quant à notre situation. Malgré mon angoisse, malgré ma peur, la prudence me chuchote de faire attention : qui sait si je peux lui faire confiance? Sur le Vaisseau-Lune, j'ai trouvé des compagnons de valeur, Léonid, Aëlwinn, Gleol, feu Ergoth; mais j'ai aussi pu constater que la perfidie peut loger son nid funeste au plus profond de n'importe quel coeur.

Dans ce genre de relation à risque, tout l'enjeu est de ne pas trop s'impliquer, s'exposer. Car celui qui fait le premier pas est celui qui marche au front, tandis que les coups en traître arrivent par derrière. Je décide cependant de lui faire confiance, du moins lorsqu'elle affirme qu'elle ne sait rien de plus que moi. L'avenir nous dira si j'ai eu raison.

Cette délibération apeurée se déroule tandis que je parcours la cellule dans tous les sens à la recherche de quelque chose susceptible de nous aider. Ma quête se révèle être plutôt infructueuse: de la crasse, de la poussière, des pierres, mais pas grand chose de plus. Mon oeil se pose alors sur le coffre qui semble être jalousement gardé par le squelette, et je m'approche doucement pour y regarder de plus près. Presque immédiatement, un éclat doré attire mon attention et je découvre dans la mâchoire du squelette une petite clé. Clé qui doit, je le suppose, ouvrir le coffre juste à côté.

Un déclic sonore retentit alors et je ne peux contenir un violent sursaut (vous avouerez que j'ai une bonne excuse, j'étais en train de regarder les dents d'un tas d'os dans une cellule sombre et puante dans un endroit inconnu. Alors chut.). Je me retourne en direction de la porte et comprends soudain qu'elle vient d'être déverrouillée. Ethel, silencieuse comme un spectre, s'est glissée jusqu'à la porte, et me fixe, attendant ma réaction.

(Je ne sais pas pourquoi, mais je n'aime pas ça. Si on nous a enfermé, pourquoi ouvrir les portes maintenant? Quelqu'un va entrer?)
(Je ne sais pas non plus, Sil'. Et je n'aime pas ça non plus. Je crois qu'on est tombé dans quelque chose de trop grand pour nous, une fois de plus.)

Sur ces sombres pensées, je passe la bride à ma peur et chuchote:
« Ethel, je vous propose une alliance. Je peux vous être utile. Nous contre ce qui nous attend dehors. Et si par la suite, nos chemins doivent se séparer pour nos libertés, ils le feront. »

Pour lui prouver de manière un peu plus concrète mon utilité potentielle, je glisse la main à l'intérieur de la mâchoire du squelette et tire d'un coup sec pour attraper la clé. Y ayant mis plus de hargne que nécessaire, je bouscule le crâne qui s'écroule sur le reste des os, et j'assiste, interdit, le ventre retourné, à la dégringolade macabre. Au moins, le coffre sera dégagé. Je volète ensuite jusqu'à la serrure du coffre et tente de l'ouvrir, priant pour que rien ne m'explose à la figure.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Mar 20 Sep 2011 09:56 
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L’elfe blanche, le regard toujours dardé sur le petit aldryde, semble écouter ce qui se passe dans le couloir. Tout ce qui s’y dit, ce qui s’y déroule. Aux propos de Silmeï, elle répond d’une voix basse, un simple mot qui veux tout dire et se suffit à soi-même.

« D’accord. »

Puis, elle place son index sur ses lèvres pour intimer le silence au petit être ailé. Comme si elle voulait ne pas se faire repérer, et rester dans son rôle d’espionne… pour l’instant, du moins.

Puis, alors que l’aldryde y insère sa clé, le coffre s’ouvre lentement… Mais ce qu’il dévoile n’est guère particulièrement réconfortant : une rangée de dents aussi tranchantes et acérées qu’un rasoir, enchâssées dans des gencives rouges et molles… Puis, d’un coup, le coffre ouvre la bouche – car oui, il s’agit bien d’une bouche – dans une gerbe de pièces d’or. Il clape dans le vide, heureusement, mais il s’en est fallu de peu pour que Silmeï soit complètement englouti dedans. Il est désormais muni de tentacules brunâtre lui permettant d’avancer… Une horreur imprévisible, qui a cloué de stupeur Ethel…

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Et la chose se prépare à attaquer à nouveau… Voilà comment dont ce squelette en est arrivé à son état de tas d’os…

[Combat dirigé contre le coffre de la cellule. Mouhahaha [:devil:] ]

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Mar 20 Sep 2011 22:33 
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Elle déposa un à un ses doigts poussiéreux sur la poignée rouillée, exerçant une légère pression, se décalant de l'embouchure de la serrure, un esprit malin y aurait déposé un dard empoisonné qu'elle risquait de ne pas se trouver en pleine forme. Aucune résistance, aucun fil, aucun mécanisme ? Elle poussa doucement la porte et quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'en entrant, elle se trouva face à un coffre hargneux dégobillant maintes pièces d'or dans un râle. La chose aboyait férocement face à une petite créature appartenant à une race qu'elle n'avait jusqu'à présent jamais eu l'occasion de rencontrer. La seconde personne appartenait à une ethnie plus courante : celle des Elfes blancs. Visiblement violentée, la femme portait une tenue qui lui plaisait assez, sans brodures ni doreries, quelque chose de fin et de plus ou moins distingué. Mais les compliments sur le côté vestimentaire de la femme se feront plus tard car à cet instant précis, elle craignait de déranger dans la bonne humeur générale face au molosse de bois dont la gueule n'avait rien à envier aux requins.

« J'espère que je ne dérange pas... Cette charmante bête est à vous ? »

Elle analysa encore un peu la chose, tout en retenant la porte qui se fermait d'elle même, sans quitter la scène des yeux. Laissait l'entrebâillement légèrement décollé du cadre du mur. Le coffre était animé d'une force inconnue, car jusqu'à preuve du contraire, elle n'avait jamais vu ni entendu parler de mobilier se déplaçant tout seul... Surtout avec une gueule pareille.

A défaut de pattes, il mouvait sa carcasse grâce à de gros tentacules qui lui donnaient une allure honteusement ridicule, cette stupidité à l'encontre de toute loi de la nature la fascinait mais la série de dents pointues ne la rassurait pas tellement. Pour ainsi dire, elle ne l'adopterait pas si l'occasion se présentait, mais si à l'origine c'était un coffre, celui qui l'enchanta pour le rendre aussi nocif devait avoir une raison, il y avait bien quelque chose à cacher dans ses entrailles... - Mis à part les restes du squelette qui gisait non loin de lui sur le sol sale.

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Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Mer 21 Sep 2011 01:07 
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J'aurais dû me douter qu'une tuile allait me tomber sur le coin du nez. C'est toujours comme ça. Je devrais vraiment arrêter d'espérer. Grossière perte de temps. Au moment où je tourne la clé dans la serrure du coffre, un déclic pourtant satisfaisant et prometteur se fait entendre. Quelles ne sont pas ma surprise et ma terreur lorsque j'ai vu soudain le coffre s'animer et faire béer sa large gueule toute pleine de crocs! Laissant échapper un glapissement de frayeur, j'actionne mes ailes pour me mettre hors de portée de l'objet-bête tout droit sorti des cauchemars d'un tordu. L'air satisfait, le coffre fait claquer sa gueule à mon adresse et vomit au passage une rasade de pièces qui rebondissent sur le sol de la cellule.

(Qu'est-ce qu'il est moche.)
(Et en plus, il n'est même pas propre.)

A la fois apeuré, dégoûté mais vaguement curieux vis-à-vis de l'étrange objet, je me mets prudemment hors de portée du coffre, heureusement cloué au sol, malgré ses tentacules brunâtres lui permettant de ramper vers sa proie. Je me retourne en direction de la porte et m'adresse à Ethel, restée figée de stupeur:
« Je suis désolé, je vais... »

C'est à ce moment précis que la poignée de notre cellule est actionnée, me clouant net le bec. Quelqu'un arrive. Geôlier, prisonnier, ennemi, ami... Comment savoir? Je lance un regard d'avertissement à Ethel, ma nouvelle alliée. Le lourd panneau de bois pivote et une elfe pâle pénètre dans la pièce exigüe, comme si de rien n'était. Les haillons qu'elle arbore semblent la désigner comme une prisonnière, elle aussi, tout comme les traces de pleurs sur ses joues. Le regard d'un violet hypnotique qu'elle vrille sur nous et le coffre-bête a cependant quelque chose d'inquiétant, tout comme le ton badin qu'elle adopte pour s'adresser à nous.

Je reste muet quelques secondes, tentant d'apaiser les battements de mon coeur qui ne ralentissent plus depuis mon réveil. J'échange quelques pensées avec Aurore pour déterminer quoi décider à propos de la nouvelle venue, et nous tombons d'accord sur un point: accorder sa confiance à plusieurs personnes, c'est s'exposer aux trahisons de tous les côtés.

Un claquement goulu du coffre me ramène soudain à l'urgence de la situation: dégommer cette saloperie rampante. Raffermissant mon emprise sur mes fluides de glace, que j'avais tenus préparés au cas où (qu'on ne me traite plus jamais de parano!), je m'adresse vivement à mes deux compagnes elfes:

« Reculez, je vais m'occuper de la bestiole. » Je lance un dernier regard éloquent à Ethel, puis rajoute: « Il serait peut-être judicieux de bloquer la porte le temps du combat. On ne voudrait pas que quelqu'un arrive et soit blessé par ce coffre. »

Mensonge éhonté, mais je ne souhaite pas voir débarquer une nouvelle personne dans la cellule. Une alliée me suffit. Je n'ai pas besoin d'autres personnes, ennemis potentiels. Je sais à quel point les individus en cage peuvent être dangereux pour reconquérir leur liberté. Je ne voudrais pas avoir affaire à moi dans cette situation cauchemardesque.

Je fixe mon regard sur le coffre pour guetter l'instant où il ouvre largement la gueule. Croyant tenir l'occasion, j'expulse vivement un fluide de ma main droite tendue, l'entortille sur lui-même pour soudain matérialiser une longue et meurtrière flèche de glace que je propulse de toute ma force mentale.

Avale ça, mon gros.


HRP: Lancer du sort « froid perforant » au lvl 4 (1 PM consommé, donc)

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Mer 21 Sep 2011 12:48 
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Silmeï : Attaque magique : échec.

Ethel darda un regard méfiant vers la personne qui dans la cellule entrait, s’enquérant de l’appartenance de la créature carnivore instable à sa sombre personne. Avant même la moindre remarque de Silmeï, elle barrait déjà le chemin de l’elfe grise. Elle ne semblait pas avoir ainsi été surprise en pleine écoute attentive de ce qui se passait dans le couloir. Elle maintint un regard fixe et sévère dans les yeux de Silmeria. Et quand l’aldryde se décida à parler, elle n’eut qu’un mot pour l’elfe grise qui avait pénétré dans son territoire récent, seul endroit où, apparemment, elle pouvait concevoir de se sentir à l’abri, sa cellule.

« Sortez. »

Un ton sans violence ni amabilité. Froid, mais neutre. Pas impoli, mais pas non plus exagérément courtois. Silmeria n’était pas la bienvenue, mais elle avait un statut suffisamment important pour ne pas être mise dehors par le simple recours à la violence. Voilà ce qu’en un mot, Ethel avait fait passer. Elle tenait la porte d’une main, s’apprêtant à la rabattre, à la refermer.

De son côté, Silmeï rata son sort. La flèche de glace partit bien de ses petites mains, mais manqua de précision, et éclata sur le sol, juste devant le coffre vivant et hargneux, qui, pas très intelligent, tentait vainement de sautiller sur ses tentacules pour claper l’air de ses mâchoires impressionnantes en vue d’attraper le moucheron volant. Sans prêter la moindre attention au duo de l’entrée.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Mer 21 Sep 2011 18:52 
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Visiblement, l'hospitalité était un concept très répandu dans les geôles. La seule femme qui était déjà dans la cellule vint à son encontre, et se posta sur son chemin. Elle n'avait presque pas encore dépassé le cadre de la porte, que Hrist était déjà bloquée. Elle observait pendant quelques secondes, les yeux de la jeune femme qui rougis de larmes, tenaient une circonstance douteuse, sévère, franche, cette Elfe blanche était peut être marquée du mal de la solitude, qui pouvait le savoir.

La petite chose qui se battait derrière elle déchanta bien rapidement. Les deux âmes n'avaient encore jamais vu la magie de glace. Le spectacle qui lui était offert valait mieux que tous les chantres d'Erzébeth et une armée de troubadours. L'insecte bleuté jeta de ses petites mains une flèche luisante et glacée sur le coffre affamé. Mais celle-ci s'écrasa lamentablement sur le sol, perdant fonte et gel.

Hrist esquissa un sourire en coin. Bien que léger, l'Elfe blanche n'avait sans doute en rien manqué l'amusement dont il était question.
(Heum. Hristounetty ? Tu veux une bonne nouvelle ?)
(Dis toujours.)
(Toujouuuurs ! Blague à part. Il y a une de mes soeurs ici !)
(Encore ?!)
(Et encore... J'ai cru en sentir une autre en passant dans le couloir !)
(Elle appartient à qui ? L'Elfe ou l'insecte ridicule qui joue avec des glaçons ?)
(La libellule givrée comme tu dis, c'est un aldryde.)
(Un lutin avec des ailes... On aura tout vu.)
(Oui, bin fallait sortir un peu de ton donjon, voir du pays ça te fait pas de mal.)

Pour ce qui était de voir du pays, cet endroit valait effectivement le détour, à supposer que l'on modifie un temps soit peu les circonstances, la décoration et l'habillement, même un guide n'aurait pas été de refus. Silmeria s'empara de nouveau du contrôle, arrachant un subtil frisson dans la nuque de Hrist. Les yeux verts réapparurent. Silmeria ne souhait pas le conflit, elle voulait des solutions, et dans un sens, sortir, elle ne demandait que ça, mais par où ?

Elle recula d'un pas, marquant une légère distance entre l'Elfe blanche et elle, sans plus de cérémonie, elle fit une petite moue des yeux, et dit non sans un sourire sincère - du moins, qui faisait sincère après des années à travailler l'art de la malice - elle dit à la femme, ignorant la bestiole qui jouait avec un coffre bruyant :
« Vous avez raison, je suis de trop ici, acceptez mes excuses... Si.. Vous veniez à être en difficulté, il y a du monde dans le couloir, des hommes armés qui se prêteront non sans succès à cet office, je pense l'augurer avec succès. »

Elle tourna les talons et se retrouva de nouveau face au couloir lorsque la porte fut ouverte...

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Mer 21 Sep 2011 19:50 
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(Petit et puissant, hein? Dommage qu'il n'y ait pas « précis » dans ton credo.)
(Toujours le mot pour rire, cette boule de fluide.)

Qu'on marque ce jour d'une pierre blanche. Non pas parce que je me retrouve une fois de plus emprisonné par un probable psychopathe et que la mort est presque la seule issue de ce traquenard. Qu'on se remémore à jamais cet instant comme celui où je suis parvenu à rater une cible immobile presque trois fois plus grosse que moi se trouvant à un mètre. Performance historique, à consigner dans les annales.

Comment diable ai-je pu manquer mon coup, moi qui étais presque passé maître dans l'art du lancer de flèche de glace (et l'art de la modestie, tu connais?)? Un grognement de dépit et d'irritation m'échappe, je me replonge illico dans le maelström rugissant de mes fluides pour préparer une nouvelle attaque. Tout absorbé que je suis par ma tâche, je ne prête plus guère attention aux deux elfes se toisant derrière moi (qui, j'en suis sûr, n'ont pas manqué cet échec retentissant). Le corps parcouru du pouvoir à l'état glacé, je bats vivement des ailes pour prendre de la hauteur, de façon à me placer le plus haut possible au dessus du coffre. Ce dernier semble de toute façon incapable de faire autre chose que se dandiner ridiculement et claquer du couvercle. A croire que ce combat a des ambitions comiques.

J'opte pour l'artillerie lourde cette fois-ci, expulsant de mes deux mains tendues devant moi une quantité non négligeable de fluide que, d'un effort de volonté désormais familier, je modèle en forme d'un pic de glace massif et, je l'espère cette fois-ci, potentiellement létal. Un court instant passe, durant lequel je prends soin d'entortiller mes fluides pour parachever la création du pic. Puis avec toute la hargne et la colère que m'inspirent cette saloperie de situation merdique, j'envoie de toute ma force et avec toute la précision dont je suis capable mon projectile droit sur le coffre qui bée toujours comme un dégénéré.

Sitôt mon attaque lancée, je jette un rapide coup d'oeil vers la porte et constate avec surprise et une pointe notable de soulagement que la nouvelle venue tourne les talons. J'ignore ce qu'Ethel a pu lui dire pour la chasser, mais de toute évidence, ç'a été efficace. Plus les minutes passent et plus je me trouve enclin à apprécier cette elfe qui, malgré son laconisme, ou peut-être grâce à celui-ci, me rappelle la droiture et l'efficacité un ami humain cher à mon coeur. Repenser à Léonid dans ma situation déjà désespérée n'est pas pour me réconforter, car je ressens toujours une vive déception et inquiétude du fait de sa disparition soudaine, aussi m'empressé-je d'étouffer mes états d'âme pour me concentrer et tâcher de sortir vivant de ce bagne.

Subodorant que les longs discours ne serviront guère à quelque chose, je choisis de me taire mais lance à l'adresse d'Ethel un regard qui en dit long: peur, honte, gratitude, excuse, et probablement toujours quelque part au fond de mes prunelles, une vague étincelle d'insanité. Puis-je vraiment lui accorder ma confiance?


HRP: Lancer du sort "pic de glace" lvl 4 (1PM consommé as well)

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Mer 21 Sep 2011 20:22 
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Silmeï : Attaque magique : réussite.

Cette fois, alors qu'Ethel ferme calmement, mais fermement la porte après le départ de Silmeria, la magie de glace de l'aldryde touche au bout. Un pic de glace vient traverser la paroi supérieure du couvercle du coffre pour le clouer littéralement au sol. La bête - si tant est que l'on puisse l'appeler comme ça - s'immobilise, ressemblant à nouveau à un simple coffre fermé (mais plus à clé, cette fois.).

Le coffre a craché la bagatelle de 88yus sur le sol de la cellule... Et très vite, Silmeï peut se rendre compte qu'il en reste 60 autres à l'intérieur de la "bouche" du coffre. Curieuse trouvaille, également, si l'on considère que ce sont des entrailles de monstre (bien moi si on voit ce coffre comme... un coffre) : un petit cristal translucide, taillé en gemme.

Ethel, toujours à proximité de la porte, regarde le petit mage de glace. L'expression qu'elle arbore, bien qu'à moitié cachée sous son voile sombre, ressemble à de l'approbation, mêlée d'une certaine retenue, bien sûr. Aucun mot ne filtre ses lèvres...

[HJ : j'attends de voir ce que tu prends avant de le valider]

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 Sujet du message: Re: Cellule n°5 (Silmeï)
MessagePosté: Jeu 22 Sep 2011 00:20 
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Quel doux son que le craquement sonore du bois qui se rompt sous l'assaut radical d'un pic de glace bien ajusté! Une seconde a suffi pour mettre un terme aux gigotements affamés du coffre étrange et pour rétablir un tant soit peu ma crédibilité. Parce que jusqu'ici, je l'avoue, je n'étais passé que pour un gaffeur irrécupérable. Ce qui peut s'avérer dangereux quand vous vous retrouvez enfermés dans une prison inconnue en compagnie d'autres inconnus avec pour seul but avoué de survivre par tous les moyens.

Fier du retournement de situation, je redescends peu à peu vers le sol sous un regard d'Ethel qui semble plutôt satisfait. Nous revoici donc seuls, dans notre cellule, avec un squelette et une carcasse de coffre ensorcelé.

(Ce coffre, s'il a été animé magiquement, c'est qu'il devait bien cacher quelque chose, non?)
(Certainement, Sil'. Tu devrais fouiller les débris.)

Je m'exécute aussitôt, viens me poser par terre et bascule en arrière le couvercle défoncé du coffre. Je suis plutôt content de mon travail: mon attaque l'a transpercé de part en part, probablement à l'endroit d'où des fluides alimentaient le coffre. Vaguement dégouté et prêtant attention à ne pas m'empaler sur une des dents aiguisées de mon feu adversaire, je jette un coup d'oeil à l'intérieur. Je n'y trouve malheureusement pas grand chose: des yus, complètement inutiles dans ma situation (d'autant plus qu'il me reste ma bourse sur moi, et qu'elle est déjà bien remplie), et une petite gemme étrange. Avec l'impression d'arracher la perle à une huître, je m'en empare pour l'observer de plus près. Il s'agit un cristal à peu près grand comme ma main, qui ne présente pas d'autres particularités que l'endroit incongru où il était stocké. Dans le doute, je l'enfonce dans mon sac.

(Sil', tu ne pourrais pas essayer d'embarquer une dent du coffre, comme arme de fortune? Tes fluides ne sont pas éternels...)
(Tu n'as pas tort. Mais comment lui arracher une dent?)
(Je ne sais pas, le bouloum. Sois inventif!)

Elle est marrante, cette Faera. Je tâche de repérer une dent qui a l'air plus ou moins déchaussée et qui a la taille adaptée pour me servir de poignard. Je trouve immédiatement un croc qui correspond à cette description et tente de l'arracher en tirant dessus, sans autre forme de procès. Il est malheureusement trop enfoncé et je ne parviens à rien sinon à m'essouffler. Je décide alors de faire appel une nouvelle fois à mes fluides, que je concentre doucement dans mes mains. Escomptant faire la gencive se rétracter et affaiblir la chair grâce au froid, j'applique mes mains à la base de la dent quelques secondes, avec l'idée de tirer un coup sec par la suite.

Je profite de l'opération pour m'adresser à Ethel:
« Il y a du monde dans le couloir... Croyez-vous qu'il faille les rejoindre? Très franchement, je serais plutôt d'avis d'attendre leur départ et de sortir ensuite. »

HRP: Je te laisse juger si tu considères que la concentration des fluides dans mes mains est purement RP, ou s'il s'agit d'un toucher glacé à 1PM.

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Dernière édition par Silmeï le Sam 24 Sep 2011 21:51, édité 1 fois.

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