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 Sujet du message: Cellule isolée
MessagePosté: Dim 6 Nov 2011 17:36 
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Cellule isolée


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La pièce où Naral Shaam venait d’entrer était une cellule, vraisemblablement. Cependant, contrairement à celles dont les aventuriers étaient sortis, elle était bien plus vaste. Et bien plus fournie en décorations, objets en tous genres, et aliments divers. Une constance dominait, à l’évidence avec le résident des lieux : la couleur mauve. Tout était dans les teintes mauves, violet, lavande, rehaussé de quelques touches de noir. La pièce était organisée pour offrir plusieurs coins, confortables, pour vivre sereinement.

Le premier, celui vers où Naral s’était dirigé pour s’affaler dans un trône d’ébène orné d’un confortable coussin violet bien rembourré de plumes, était une sorte de coin salon. Une table basse, en ébène, elle aussi, était recouverte d’une nappe mauve, elle-même garnie d’une coupe métallique dans laquelle divers fruits secs étaient présentés : noix, noisettes, dattes et figues confites. Mis à part le trône, il y avait un fauteuil long où l’on pouvait aisément asseoir trois personnes, lui aussi dans le même bois que le reste du mobilier, et également orné des mêmes coussins unis. Un autre fauteuil une place finissait de clore ce petit coin de réception.

Un second coin semblait faire office de lieu pour manger. Une table longue entourée de six chaises noires, décorée d’un service d’argent finement ciselé de décorations ossuaires en forme de têtes de morts. Deux chandeliers aux bougies de cire mauve éclairaient l’endroit. Les flammes, curieusement, étaient violettes, elles aussi. Ce qui renforçait encore plus cette omniprésente couleur. Un buffet sombre, sur lequel une carafe de cristal emplie d’un vin à la robe rouge foncé était entourée d’une dizaine de verres à pied en cristal fin. Au-dessus de cette desserte, un monte-plat fermé par une petite porte noire donnait certainement vers l’étage supérieur, et les cuisines (s’il y en avait) de l’établissement.

La dernière partie de la pièce était la partie chambre. Un vaste lit à baldaquins à la tête duquel brillait une améthyste violette trônait, majestueux, aux côtés d’une immense garde-robe. Un miroir ovale sur pieds stagnait à côté. Aux pieds du lit, un sombre coffre était fermé par une serrure d’or, bien que la clé était dessus.

Les murs de la pièce étaient à peine visibles. Lorsqu’ils n’étaient pas décorés de riches tapisseries tissées pendouillant à de grosses poutres de bois, ou de peintures aux thèmes morbides et sombres finement encadrées, ils étaient munis de torches éclairant de cette curieuse flamme violette. Comme si tout ici avait été fait pour correspondre aux couleurs de l’occupant… qui se fondait dès lors sans peine dans ce décor si peu commun.

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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Mar 8 Nov 2011 09:23 
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Je marchais le pas pressé, encore légèrement irrité par l'effronterie du dénommé Erfandir. Mais je laissais mon coeur bien loin de tout la colère qui m'animait, pour un temps. Utiliser ses mauvaises passions à mauvais escient n'était pas la solution. Ce n'était pas le moment de créer la discorde. Surtout pas quand on ne connaissais aucunement les forces en présence. Avant de se faire des alliés, il était de rigueur de savoir qui était l'ennemi et pour cela, j'espérais que Naral Shaam serait une bonne source d'information. C'etait donc de cette éternelle démarche princière que je suivis Naral Shaam, le regard fixé sur son dos et sa cape virevoltant tel les ailes d'un oiseau de mauvais augure.

Je me demandais toujours qu'elle était la raison de sa présence ici. Il semblait en savoir beaucoup plus que ce qu'il voulait bien révéler sous son masque. J'avais une carte dans ma manche, briser le masque d'un homme n'était pas si difficile quand on connaissait sa faiblesse. Oui, car j'avais vu Naral pleurer, offrant pour la seule fois du temps ou j'avais eu la chance de le côtoyer une image affaiblit de lui. Je ne le blesserait pas, je me contenterais juste de le rendre plus humain à ma manière. De toute façon, j'aurais été le dernier des sots si je tentais de m'attaquer à cet homme. Premièrement parce que je l'appréciais quelque peu et que la mort affrontée avait tracé une sorte de lien que je considérais comme indélébile entre nous. La deuxième raison était que je connaissais sa puissance. Bien qu'inférieur à Vlash, il restait tout de même un homme avec bien plus d’atouts que moi.

Arrivé à destination, au bout du couloir, Naral s'empressa d'ouvrir une porte qui menait visiblement à une cellule. Mais quelle cellule ! Car quand je mis le pied dans cette pièce, c'est une vision divine qui m'assaillit. Ce n'était pas le genre de lieu ou nous étions retenus contre notre gré. C'était en d’autres mots la représentation parfaite de la prison dorée. Bien plus vaste que ce lieu puant la mort ou j’avais été jeté, bien plus équipé également. Mes yeux émerveillés parcoururent la pièce de long en large, faisant un tour d’horizon, s’attardant sur chaque détails. C'était tout simplement astucieux et au delà de toute esthétique, j'apercevais bien des symboles, bien des manières de concevoir cet espace. Existant ou non, je pouvais voir ces chose très clairement. Tout était organisé pour la vie quotidienne mais pas seulement. Il y avait la de quoi faire passer des messages à quiconque étant un peu attentif !

La première partie de la cellule était composée d'un trône sombre, imposant de part son symbole. Siège suprême de tous les monarques. A proximité, se trouvait une petite table nappée sur laquelle trainait quelques apéritifs composés de fruits secs. Quelques fauteuils étaient disposées tout autour, faisant de cet espace un lieu de réception parfait pour le maitre des lieux.

" Faire impression et montrer d'entrer qui a le pouvoir…"

Le second espace était tout aussi fournit. Une table capable d'accueillir plusieurs convives était dressée avec toute son argenterie et ses chandeliers. De quoi recevoir en tout hôte qui se respecte ses invités. Il y avait également un buffet sombre, socle d'une carafe de cristal et de son contenu bordeaux. Du vin, très probablement. Il n'y avait pas moyen de tromper l'oeil d'un connaisseur tel que moi. Egalement visible, un monte plat qui ne manqua pas me laisser dubitatif. Ce Naral Shaam se faisait également servir ses repas ?

"Savoir être un hôte irréprochable en toutes circonstances. Autant avec ses amis qu'avec ses ennemis…"

Dans un troisième espace, plusieurs éléments attirèrent mon attention. Un lit majestueux au-dessus duquel trônait une améthyste. Mon regard s'y attarda alors que d'innombrables flash me revinrent en mémoire. Des bribes d'un passé troublant et remplit de mauvais passages. La source du pouvoir du dragon mauve. Etait-ce cette même pierre ? Quelle importance ? Au final, ce symbole m'inspirait bien plus que le trône d'ébène car pour moi, cela était bien plus qu’un signe. Au pied de ce lit, un coffre se tenait fermé. Aussi étrange que cela pouvait paraître, la clé se trouvait dessus, comme si son détenteur ne craignait pas que quelqu'un puisse y voir ce qui s'y trouvait.

"Toujours garder un dernier atout dans sa manche… De quoi garder le pouvoir en toutes circonstances."

Au final cette pièce m'émerveillait. J'y aurais bien vécu un temps. Etait-ce tout ce luxe affiché avec démesure ? Ces symboles qui faisaient de notre hôte un homme à respecté ? Ou bien encore, plus simplement, ces tons de mauves de la nappe aux flammes qui ne manquaient pas de me ravir la vue ? Je n'avais moi même pas les réponses. Le plus important dans tout ça était que ma flamme se réveilla encore une fois. Ce désir brulant qui ne faisait que me détruire de jour en jour: Avoir le pouvoir et maitriser mon destin. Ces priorités qui régissaient ma vie avec une intolérance de fer. Offrir à nouveau à ma famille ce que mon père avait perdu de part sa cupidité.

Cet homme nous avait mené si bas, si loin de tout ce que nous avions étés pour Kendra-Kâr. De noble, nous n'en avions plus que le nom. Car seule la richesse nous appartenait encore. Plus de titres, plus de pouvoir. Au point d'avoir été obliger de fuir le joyaux de Nirtim pour Oranan car la vie et le nom des D’Arkasse ne signifiait plus grand chose.

Tout cet amas de pouvoir ne faisait que faire monter en moi une sorte d'euphorie contrôlée. Comment j'avais pu viser si bas pendant tant d’années? Succéder à mon père, à ses affaires et à tous ce qu'il avait perdu. Des décennies d'héritages partis en fumée. Et moi, tel un imbécile je n’avais voulus régner que sur un tas de ruines autrefois majestueux ? Je venais de comprendre une chose qui allait chambouler une fois pour toute le reste de ma vie:

Vandrak D'Arkasse n'était plus digne d'être le patriarche de la famille. Il avait perdu tout le sens de ce que nous étions à l'origine en faisant passer le profit avant le pouvoir. Je serais le prochain guide suprême de nos vies, et je le deviendrais de gré ou de force. Mais il était hors de question que notre influence ne s'étende que sur notre cité oublié. Je voyais bien plus loin, bien plus grand encore. Toutes les cités des hommes étaient un empire bien plus à ma mesure.

Devant ces pensées, je ne pus m'empêcher de sourire légèrement, tendrement, comme on le ferait avec une femme aimée. J’étais encore bien trop émerveillé par ma nouvelle détermination inspiré par Naral Shaam. Plus j’y repensais et plus cela me transportait. Au final, je ne pus m'empêcher de rire légèrement, secouant la tête lentement avant de tourné un regard animé de mon désir ultime de pouvoir vers l'ex-disciple de Vlash. Tous ce que Naral affichait était complètement fou.

"Naral… Tout cela est absolument merveilleux. Vous avez su obtenir le pouvoir dans un lieu aussi hostile ? Votre âme doit être complètement sombre pour avoir eu cette idée si saugrenue de vous y installer comme un roi. Et la mienne complètement avide et encore plus corrompue pour apprécier la vue de votre domaine. Mais vous êtes comme moi, vous acceptez ce que vous êtes, quitte à déranger. N'est-ce pas ?"

Alors que je parlais, j'entrepris de m'approcher de lui. Me glissant à sa droite, effleurant d'un doigt les formes de son trône, presque amoureusement. J'étais complètement transporté au point d'en oublier certaines priorités, certaines méfiances. Ici, je me sentais complètement en confiance, à la hauteur de ce que je devais être de par ma naissance, de par la nature de mon moi. Les mots de Tathar me revinrent alors. Descendre d'un étage… Quel ineptie, j'étais tout simplement pas encore assez haut.

"Le pouvoir… Comment vous l'avez obtenu, prisonnier que vous êtes, comme le montre votre cellule ? Et de qui ? Pourquoi ?"

Continuant de plus belle, mon regard se porta vers le coffre et je m'y dirigeai semblant de ne pas le voir. Mon âme me brulait, s'agitait. Quelque chose changeait, du moins, quelque chose revenait à son état initial. Je le sentais, je l'éprouvais si fort mais j’étais incapable de l'expliquer. J'avais une tache à accomplir, une promesse secrète, mais quelqu'un m'en empêchait. Et cette personne n'était autre que celui qui m'avait enfermé ici.

"Cette personne qui vous a accordé tant de privilèges me retient ici contre mon gré, m'empêchant d'agir comme je le dois. Pourtant, il nous laisse libre de nous aventurer comme nous le voulons et cherche à ce que j’accomplisse quelque chose. Il me faut sortir d’ici, mais comment ? Qu'attend t'il de moi ? Ou dois-je aller et que dois-je faire ?"


A proximité du coffre, dos à Naral je tombais sur ma propre image reflétée par le miroir ovale. Je plissais légèrement les yeux m'approchant de mon reflet. Quelque chose m’y attirait, un détail que je je me devais de vérifier. Sans savoir pourquoi, quelque chose me dérangeait dans mon regard. Ce gris, cette froideur et ce regard assassin hérité de ma mère semblait jurer avec tout le reste. C'était comme si ils avaient été ajoutés, comme si ils n'étaient pas à leurs place. Ce sentiment était étrange.
Mais pourquoi toutes ces pensées m'affluaient ? J’avais l’impression de me redécouvrir. Cette chose en moi ne cessait de grandir, de crier en bouleversant mes entrailles. Elle voulait sortir, mais une nouvelle barrière semblait se dresser à nouveau entre la liberté et elle. Plongée dans mon propre regard, je me laissai aspirer alors que me voix montait à nouveau. J’étais, comme ailleurs, obnubilé par ce que je pouvais lire dans mon regard.

"Vous me trouvez changé Naral ? Depuis l'ile interdite, c'est comme si l'obscurité ne cesse de vouloir me happer. Mongoor Vlash n'était rien comparé à ce que je suis en train de devenir. Je le sais… Infiniment plus mauvais et pourtant infiniment plus bon. C'est…magnifique."

Oubliant un instant mon reflet je m'en retournais vers Naral. Toutes ces paroles étaient sortis comme si je m'adressais à lui et pourtant, j'avais l'impression qu'ils étaient seulement le résultat de mes pensées les plus profondes. D'un coup, j'en oubliai cet état de transport dans lequel je venais de me trouver, retrouvant cet allure si fière que j'affichais en permanence.

"Je suis prêt à tout Naral ! Quitte à laisser des traces de cadavres partout ou je passerais. Quitte à me corrompre encore plus. Rien ne peut arrêter quelqu'un comme moi. Mais d’abord, il me faut savoir qui sont mes ennemis avant de déchainer ma colère. Auriez vous de quoi m'aider à sortir d'ici ? Que je fasse enfin ce pourquoi je vie. Des armes, des conseils ou quoi que ce soit d’autres. Pour le reste, je saurais me débrouiller."

Puis mon regard tomba sur le coffre encore une fois. Ma curiosité me brulait et je voulais savoir ce qu’il y avait à l'intérieur ou au moins essayer. Si cette clé était la, c'était surement que le contenu ne devait pas être si secret..

«Je peux ?»

Hors jeu : Si Naral accepte, Ezak ouvrira le coffre.

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Jeu 10 Nov 2011 16:53 
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L’elfe noir évanoui pesait lourdement sur mes épaules. Mes capacités physiques n’avaient jamais été mon fort et j’en faisais les frais durant le court chemin. Cependant, tout étonnant que cela ce fut, cet effort prononcé me fit accéder à état de lucidité absolue. Les idées traversèrent mon âme, mon corps, mon esprit pour germer comme des flocons de neiges et fondre au fur et à mesure que je les écartais. J’eus l’impression d’être au cœur d’une tempête tourbillonnante de spiritualité. Ma déesse m’avait frappé d’un sort dont seule elle avait le secret. Tel un fidèle, j’appréciais et m’inclinait.

Dès lors que la tête noire de mon fardeau toucha mon épaule, je me remémorais une journée les plus marquantes de mon apprentissage au temple de Gaïa. La veille, il avait plu à en perdre la raison et de l’eau s’était accumulé au niveau des écuries, menaçant les chevaux et l’hôpital tout proche. Déclarant un semblant d’état d’urgence, le grand prêtre s’était adressé à mon groupe pour la première fois et nous avait attribué la lourde tâche de nous fournir en sable dans toute la ville pour absorber toute cette eau tandis que les moines, prêtres et consort veillaient à la protection des vies.

Je me souviens que nous avions pris cette tâche avec la plus grande responsabilité et qu’en deux heures, nous avions ramené de quoi faire pâlir d’envie tout les guerriers du désert de Kendra-Kar. Lorsqu’il nous vit revenir, le prêtre fut soulagé et nous félicita chaleureusement. Puis, il nous rassembla tout autour de lui, comme un confident, et nous murmura, comme l’un des plus beaux secrets de la déesse : « Vous voyez les enfants, Sainte Gaïa nous apprend avec tendresse que face aux problèmes, il suffit de garder la tête froide, de réfléchir sereinement et d’être solidaire les uns les autres… Ayez beaucoup d’amis ! Ils ne seront jamais de trop… »

De manière étonnante, j’appliquais cette méthode et je repensais aux compagnons de l’Aigle. Raek était fidèle à lui-même et il était certain que je l’aurais revu si j’avais pu me rendre à la Sororité. Aelys, elle était sans doute en train de chasser à l’air libre, enfin libre et sereine. C’était elle qui avait le plus souffert de notre aventure sous-marine. Et soudain, j’en vins à regretter la présence de Logan. Ici, de tous, même en comptant Jena, c’est celui que j’aurais été le plus heureux d’avoir à mes côtés. Il m’avait toujours semblé être impassible et fier face aux problèmes, toujours prêt à en découdre, toujours prêt à les résoudre.

Qu’aurait t-il fait en ces lieux ? Surement pas confiance à cet elfe… ce Naral! Rapidement, je fis un résumé de ce qu’il s’était passé depuis notre arrivée en ces lieux sombres. Un réveil en cellule, des discussions insensés, un geôlier bizarre, des squelettes, une voix, et pourtant l’instant, pas de sens à aucune de ces apparitions. Nous étions enfermés et nous semblions tous être des combattants et des aventuriers plus ou moins aguerris. Nous avions une mission secrète. Et puis quoi ? Celui qui nous tenait prisonnier espérait t-il nous mener longtemps par le bout du nez ? Ce qui m’échappait était surtout le motif de notre enfermement…


(Le pouvoir… Ne soyons pas naïfs, si nous sommes ici c’est pour nos forces respectives. Sinon les paroles de ce Naral seraient insensées. Il semble donc que tu aies quelque chose qui puisse les intéressés…)

Je doutais de la conclusion de Camille, mais elle avait plutôt bien mis en évidence le premier point. Je pensais d’abord à Vildofern et sa malédiction, mais je me ravisai car jamais un plan aurait pu me mener d’aussi loin. A l’époque de l’achat, je n’étais rien. Qu’un misérable avorton n’ayant jamais vu plus loin que le port de Kendra Kar.

Enfin, je parvins au seuil de ce qui semblait être la porte d’une nouvelle cellule, celle de l’elfe. Mais je me ravisai bien vite en poussant la porte.


(Nom d’une frite de Tulorim…)

(Tout ce violet… C’est d’un mauvais goût …)

(Parlons mode, c’est tout à fais le moment …)

Camille se tut. Ma remarque moqueuse n’était peut-être pas judicieuse mais avait le malheur d’être terriblement vrai tandis que j’avançais dans cet enfer monochrome. Toute la pièce respirait de cet air malsain qui se dégageait de Naral. De la table au lit en passant par l’éminent trône, j’eus l’impression de rentrer dans un univers infernal de démon et de sang. J’aperçus le lit, où je traînai mon fardeau pour enfin m’en débarrasser. Cet animal était sacrément pesant. S’il se réveillait, je lui parlerais de régime (Et après, c’est moi qu’y ait des propos inadaptés… C’est l’Hopité qui se fout de la Charital…). Je l’observais un instant, vérifiant ses points vitaux puis fixant sa magnifique épée d’un œil intéressé. Je glissai mes doigts un instant sur cette beauté avant de percuter.

(Camille… Y-avait pas un bug dans ta phrase)

(Bref…)

Le ton était catégorique, mais cet échange était la preuve d’une ambiance bonne enfant avec cette faera que je découvrais peu à peu. Je fus sorti de mes pensées par le guerrier qui semblait monologuer depuis quelques minutes déjà. Ses paroles m’estomaquèrent par leur crudité, mais je commençais à connaître ce genre d’individu prêt à tout pour le pouvoir. Je l’étais moi-même. Mais pas au travers des mêmes valeurs… J’aurais voulu leur cracher mon dédain tant qu’il déblatérait, mais cela n’était pas utile, j’avais appris depuis un temps qu’il ne servait à rien de parler dans le vide.

(Tu vois une sortie ?)

(La porte ? Regarde du côté du monte-charge sinon)

Tandis que le guerrier lançait ses questions à tout va et se rapprochait avidement du coffre à côté duquel j’avais laissé l’elfe noir, je me glissais le plus discrètement du monde, cherchant à faire oublier ma présence du côté du gouffre que m’avait notifié la boule de fluide. La folie régnait en ce lieu, et il fallait que j’en échappe. Mon univers n’était que bonté et solidarité, rester une minute de plus en cet endroit aurait fait de moi un fanatique assoiffé de sang.

Tandis que le guerrier attirait l’attention de l’elfe sur le coffre, j’ouvris la porte du monte-charge, pour voir à quoi il ressemblait. Si la place était suffisante, ce serait peut-être une sortie…


[[[ Je cherche à connaître la réaction de l'épée de Léandre, et l'ouverture du monte-charge, et évidemment, j'écoute les réponses de Naral... C'est mon Birthday, également :sifflote: ]]]

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Ven 11 Nov 2011 00:17 
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Mauve ! Tout n'était que mauve du sol au plafond, sur les quatre murs, sur les meubles, les tapisseries, sur la literie... Partout!!! Il ne faisait aucun doute que Naral vivait ici depuis un moment et je ne préférais pas savoir où il avait pu trouver tout ce mobilier à la couleur criarde... J'avais presque l'impression que ma vision devenait monochromatique...

Notre hôte alla se caler dans un fauteuil de son "coin salon" tandis qu'Ezak, poussé par je ne sais quelle pulsion, se mit à déblatérer tout un tas d'ânerie sur le pouvoir et tout ce que cela impliquait, demandant même à Naral s'il le trouvait changé... C'était on ne peut plus évident...Plus cela venait et plus j'avais l'impression d'être en compagnie d'un parfait inconnu... Que ce n'était plus Ezak mais une autre personne avec le même visage... De son coté, le jeune humain déposa l'elfe noir sur le lit avant de se mettre à inspecter les lieux, allant même jusqu'à ouvrir une trappe dans le mur pour voir ce qui pouvait bien se cacher derrière...

Pour ma part, je préférais reste à proximité de la sortie, attendant la suite des événement, réfrénant mon insupportable envie de décamper et d'essayer de m'en sortir seul. Cette idée était de plus en plus présente dans mon esprit et j'étais à un cheveux de la mettre à exécution. Seulement, je voulais les réponses à mes questions et je devais attendre que Naral soit disposé à me les donner. Je fis donc mine de m'intéresser à la tapisserie la plus proche de moi pour ne pas attirer l'attention, la tête me tournant déjà avec ce surplus de couleur que j'avais aimé mais ne pouvais plus supporter...

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Gamemaster9 a écrit:
Cohérence actions/personnage : 3/3
Là, rien à redire en revanche. Mettre ses boules sur la table et y aller à l’aveugle en prenant des risques, en jouant le tout pour le tout, ça colle bien à ton perso, rien à redire.

"Horcruxe" officiel du dragon mauve


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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Dim 13 Nov 2011 19:22 
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Sitôt entré dans la pièce, après Ezak, Tathar et Erfandir, Ashaar s’exclama d’une voix rauque, mais vive :

« Craignez la toute-puissance du Dragon Mauve, si proche, si intense. Craignez qu’elle ne soit à nouveau le cauchemar des âmes vivantes, de la chair. Craignez pour vos vies, craignez pour votre mort… »

Naral se contenta de lui envoyer un regard en biais, sourcil relevé, perplexe, ponctué de l’un de ses petits rires nerveux incontrôlable. Il garda la même expression tout en écoutant Ezak déblatérer ses paroles peut-être lourdes de sens. Il le laissa poser toutes ses questions, et fit un signe négatif de son doigt lorsque le maître d’armes voulut ouvrir le coffre au pied du lit.

« Huhuhu, non non, vous ne pouvez pas. Seriez-vous content, en invitant des personnes chez vous, qu’elles pillent vos trésors ? »

Il haussa les épaules, un sourire mystérieux sur le visage, et poursuivit.

« Si je savais comment sortir, homme, croyez-vous que je serais toujours là ? Croyez-vous que je resterais cloitré dans cette maudite prison ? Quant aux privilèges que vous observez, je les dois à ma seule débrouillardise. Huhuhu. J’ai su me montrer prudent, mais intrépide, afin de ne trouver ni la mort du simplet, ni la souffrance du téméraire. Tout s’obtient au mérite, ici. Tout. Le moindre objet, la moindre faveur. Par le courage, la rapidité, la ruse, l’endurance, la force… mais aussi le discernement et la prudence. Où aller, quoi faire… Je ne suis pas Lui, je ne saurais le dire. Peut-être le savez-vous déjà. Peut-être l’apprendrez-vous en arpentant cette prison. Nombre d’occupants connaissent les secrets de ce lieu. Et ils peuvent les révéler, pour qui sait comment les prendre… Huhuhu. »

Et il conclut par répondre à une dernière question d’Ezak.

« Quant à vos changements, je ne suis ni votre chaperon, ni votre conscience. Pesez vos actes et jugez-les vous-même. J’ai assez des miens pour m’intéresser à ceux des autres… Huhuhu. »

Voile-de-Mort n’était pas rentré dans la pièce, lui. Il s’était assis devant l’entrée, continuant de lécher goulument son fémur ensanglanté.

Tathar, de son côté, put admirer une superbe tapisserie ornée d’une forme draconique précise et filée de cent nuances de mauve et de noir, mis à part au niveau des yeux. Car le dragon avait les yeux cousus de fils d’or.

Erfandir, lui, à part s’être légèrement coupé sur le fil tranchant de l’épée de l’elfe noir, réussit à ouvrir la petite porte du monte-plat. Une cheminée montait dans l’obscurité, mais était trop exigüe pour qu’il réussisse à s’y glisser. Un lutin ou u aldryde le pourrait aisément, mais pas quelqu’un de plus grand. En plus, le plateau n’était pas à ce niveau, visiblement. Dernière chose notable, une petite clochette était fixée à l’un des murs de la cheminée du monte-plat.

Ethel, silencieuse dans un coin, était immobile, comme si elle se fondait dans les ombres de la pièce.

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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Lun 14 Nov 2011 03:07 
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Le chemin se révèle être relativement court pour atteindre l'endroit tranquille de Naral. Nous nous sommes contentés de suivre le couloir tournant à angle droit pour aboutir devant une massive porte de bois, similaire à nos portes de cellules. Sans attendre, Naral l'ouvre et pénètre une pièce qui se révèle être sa flamboyante tanière. Une bien curieuse équipée pénètre la cellule à la suite de Naral: tout d'abord le guerrier à l'aura mauve, puis Ethel, l'homme-loup (j'ai toujours des frissons rien qu'à l'évoquer), mon jeune ami traînant l'elfe noir évanoui, Tathar à la chevelure mauve... L'immonde créature aveugle a apparemment décidé de rester dans le couloir, aussi m'empressé-je discrètement de rentrer dans la cellule à la suite des autres.

(Courageux, le bouloum.)
(La ferme. Tu as vu comme il lèche son os? C'est répugnant. Et puis d'abord, le courage ne sert à rien.)
(Tu as raison. Ce sont toujours les courageux qui crèvent en premier dans les films.)
(Dans les quoi?)
Seul un silence espiègle répond à mon interrogation.

La pièce en elle-même pourrait être décrite en un mot: « mauve ». Richement ameublée, décorée, elle témoigne d'un faste et d'un pouvoir qu'on ne s'attend pas à retrouver au fond d'une prison. Notre cher Naral a décidément su trouver sur quelles ficelles tirer pour que les choses tournent à son avantage. Dangereux et efficace, c'est véritablement un personnage à surveiller.

Veillant à rester à proximité de l'entrée, je promène mon regard dans la pièce à la recherche d'une autre issue ou de tout autre élément avec marqué « la sortie, c'est par là! ». Malheureusement pour moi, cette pièce n'est qu'un cul-de-sac. Outrageusement fastueux, certes, mais un cul-de-sac tout de même. Je recentre mon attention sur les occupants de la pièce et en particulier sur le guerrier qui s'est lancé dans un discours illuminé sur le pouvoir et encore ce Mongoor. Il faut croire que l'aura mauve monte à la tête de certains. Interdit, je fixe mon regard sur Naral, guettant sa réponse.

Et je ne suis pas déçu. Naral se décide enfin à fournir quelques réponses, et elles ne sont pas très plaisantes. Tout d'abord, nous apprenons que malgré la puissance qu'il semble posséder, il est bel et bien prisonnier comme nous de cet endroit. Il nous révèle ensuite que tout se monnaye ici, sa survie et son confort y compris; une vraie incitation au bon sens. Je jette un rapide coup d'oeil au jeune humain.
(Retiens bien ça, le jeunot.)

A la fin du discours de notre hôte, le silence plane quelques instants, tandis que chacun médite ses paroles. Je jette un regard significatif à Ethel, voulant dire quelque chose comme « je me fais à nouveau remarquer pour deux, soyez attentive » avant de prendre la parole:

« Sire elfe, j'aurais une question. Pourquoi êtes-vous venu nous chercher pour nous dire tout ceci? Vous m'excuserez si je ne crois pas en votre altruisme ou si je suis convaincu que vous avez forcément un intérêt quelconque à ce que nous ne nous soyons pas livrés à nous-mêmes dans les couloirs... »

Peut-être est-il sur le point de me répondre « pour vous tuer et donner vos cadavres en échange d'une récompense au maître des lieux. ». C'est pourquoi je réprime un léger frisson et plonge soudain au plus profond de moi-même pour tenir fermement mes fluides prêts à l'emploi.

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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Lun 14 Nov 2011 15:11 
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Avant que Naral ai l’occasion de me répondre, la voix d’Ashaar s’éleva une énième fois, traduisant sa vision inspirée. Des mots qui ne m’inspirèrent pas grand chose à moi pourtant. Je fronçais les sourcils, dardant sur mon oracle un regard plein d’interrogations, une nouvelle fois. M'étais-je trompé dans le recrutement de ces personnes dignes de m'accompagner ? Je les voulait utiles. Pas de vulgaires individus profitant des efforts des autres tels de vulgaires parasites et pas des idiots menaçant ma vie à chacune de leurs actions. Mais la, à cet instant, je commençais à émettre de sérieux doutes sur le cas d’Ashaar. Il devait être mes yeux, ma lumière dans l’obscurité, la ou ma créature se devait d’être mon bras armé et Karz une épaule sûr et un ami sur lequel je pouvais m’appuyer. Sauf que jusqu'à cet instant, les visions du lykior ne m’aidaient guère, et je doutais même de leurs justesses. Tous ce qu’il semblait émettre à propos du dragon mauve me semblait extrêmement faux et dénués de sens. Naral venait de le dire lui même : Mongoor Vlash était mort, il ne restait plus que trois individus, fragments du dragon mauve. Peut-être qu’Ashaar n'était qu’un fou qui se disait prophète après tout. Je comptais lui remonter les bretelles quand nous aurions quittés cette pièce. Rien de bien méchant, juste quelques recommandations quand au fait de raconter des paroles sans fond pour se rendre intéressant. A cet instant, je préférais juste me désintéresser de lui et écouter les paroles de Naral.

Quand ce dernier me refusa l’accès à son coffre, m’accusant limite de vouloir le voler, je levais les yeux au ciel, agacé devant pareil sottise.

«Oui, bien sur... Le vol fait parti des pêchés d’un noble Kendran. Tss...»

Puis me désintéressant de lui, je m’approchai du vin, près duquel se trouvait Erfandir, le gamin si prompt à vouloir se faire des ennemis. Attrapant le récipient, détenteurs du liquide, nectar sacré parmi tous, je me servis un verre généreux. Tous cela n'était que mise en scène, comme à l’habitude. Car à cet instant, toute mon attention était accaparée par Naral Shaam. J’entendis tout, et à chacun de ses mots, une impression désagréable, de plus en plus forte montait en moi. C'était comme si quelque chose clochait, comme si une nouvelle fois, un élément du décor dérangeait. Sauf que cette fois, ce n'était pas ma vue qui exprimait mes imperfections mais mon ouïe qui percevait telle une musique de rustre de village les mots de Shaam.

Premièrement, depuis quand Naral Shaam se permettait-il de m’appeler «homme»? Même si il avait toujours été quelqu’un de foncièrement désagréable, il avait tout de même eu toujours du respect pour nous. Jamais ! Ô grand jamais il ne s'était permit de tels affronts. Jamais, il ne s'était mis à parler de nous comme si nous étions des êtres inférieurs. Mais je laissais cette information de côté, ne m'intéressant plus aux mots que Shaam avait prononcés.

Ainsi donc, il avait obtenu tous ça par divers moyen. Il utilisait des mots bien doux et bien poétique pour les designer. Etait-il si difficile de dire : Corruption, assassinat, menaces et autres joyeusetés ? Ces hommes qui n’assumaient rien jusqu’au bout... En tous cas, ses réponses me firent sourire, surtout le passage ou il disait ne pas avoir le temps de s'intéresser aux tréfonds de mon âme. Car avec cet simple phrase Naral venait de me prouver qu’il était assurément trop confiant et par définition : faible. Qui sait ce que j’aurais pu faire à cet instant ? Glisser un peu de poison dans son récipient de vin ? Lui planter la lame dans le dos. N'étais-ce pas la trop grande confiance de Vlash qui nous avait permis de vaincre Vlash dans un combat ou Naral était complètement inutile ? Decidemment, le diciple adoptait les defauts de son maitre. Avec ce léger sourire suspendu aux lèvres je levais le verre vers mes lèvres avant de me crisper sur place.

Dans un flash violent les mots d’Ashaar me revinrent avec clairvoyance, allant percer mon coeur avec une violence terrible. Ces mots à propos du dragon mauve... Jamais il n’avait parler de lui en tant que Mongoor Vlash. A chaque fois qu’il avait ouvert sa mâchoire, c'était pour pour parler de son pouvoir encore en vie. Il était présent chez cette troisième personne, mis à part moi et Tathar, si puissant, si terrible et il était la. C'était Naral Shaam... Le pouvoir du dragon mauve, c'était lui...

Je fus pris aux tripes, violemment secoués. D’un coup, mon masque de décontraction se brisa. Mes muscles s'étaient tendus irrémédiablement, figeant mon expression dans un masque d’incrédulité. Les yeux exorbités, les sourcils légèrement froncés et la bouche légèrement entrouverte. Mon regard perdu et troublé alla se poser sur Naral, le fixant longuement de ce regard empli d'incompréhension. Il avait son sourire mystérieux affiché, agaçant et limite méprisant. Non ! Je ne pouvais le croire... Cet homme que j’avais jadis secrètement admiré pour sa puissance était corrompu ? Je ne pouvais le croire, je refusais de le croire et bientôt j’eus l’impression la tête me tournait, que ma vision se troublait légèrement alors qu’une multitude d’hypothèses naissaient en moi. Bientôt, je pus presque apercevoir le sourire décharnée de Vlash se superposant avec celui de mon ancien guide. A cet instant, je commençai à voir rouge, une nouvelle fois victime de ma violence naturelle que je ne pouvais contrôler.

J’étais transporté à nouveau, mais cette fois c’est ma haine qui parlait. Naral Shaam nous avait donc trahis ? Nous avait t’il fait combattre Vlash dans le but de s’emparer de ses pouvoirs? Mon coeur se mit à battre, de plus en plus fort, à un point ou j’eus l’impression qu’il allait déchirer ma poitrine. J’avais l’impression d’avoir été un pantin, manipulé par cet ordure. C'était un peu par sa faute que l’âme de Maxasnith était perdue. Egalement Kafziel, Selena, Robasc. Tout ceux la et tous les autres ! Il avait eu le toupet de pleurer sur le corps de Tiniis qui jusqu'à la fin lui avait été d’une fidélité irréprochable. Ils nous avaient tous eus. Cet espèce d’enflure. J’allais le crever de ma lame, l'éviscérer, faire de lui un eunuque. Je lui couperais la langue et lui dessinerait un sourire encore plus grand de ma lame.

Ma compagne la plus fidèle, la haine, était la de nouveau. Mes membres commencèrent à trembler, ma main se serra sur mon verre avec tant de force qu’il explosa littéralement. Les bouts de verres pénétrèrent ma chaire profondément m’arrachant une grimace douloureuse. Mes mains appuyèrent encore plus ces morceaux de verres, m’arrachant une douleur que je sentais à peine sous l’effet de l'adrénaline. Je m’imaginais, écrasant la tête de ce monstre dans cette même main. Celle qui punit, celle qui rend ce monde un peu plus meilleur en éliminant les indignes et surtout celle qui venge. Mon regard ne quitta pas une seule seconde celui de Naral Shaam. Il était passé de l’incrédulité à la haine la plus féroce. Jusqu'à ce jour, seules deux personnes avaient eus le loisir de voir ce regard. Mon frère, et Tihanna Garow. J’avais tenter de tuer l’un et l’autre devait pourrir actuellement la tête séparé du corps. Il ne faisait aucun doute de ce que j’allais faire de Naral Shaam. Je venais de décider qu’il n'était plus digne de respirer l’air de ce monde. Si un monstre du même acabit que Vlash devait voir le jour nous serions tous mort.

Mais je savais au plus profond de moi que je n’avais pas la force de le tuer seul. Naral Shaam était un monstre de puissance. Il me fallait plus de personnes, plus de pouvoir, plus d’armes et d’atouts. J’allais appliquer les conseils de ce chien et revenir prêt. Sa cellule ne bougerait pas entre temps alors je savais ou le trouver. Pour l’instant, je ne pouvais pas rester une seule secondes de plus dans ce lieu qui était devenu irrespirable. Je n’allais pas écouter encore plus longtemps ses mensonges. Car je me rendais compte à présent que Naral Shaam était un habile menteur. Il ne ferait que me faire perdre mon temps. Sans un mot, jetant un dernier regard meurtrier au disciple, j’entrepris de sortir de la cellule attrapant au passage Ashaar. J’avais besoin de lui, pour trouver les faiblesses du dragon mauve. D’ailleurs, je me rendais compte peut-être que j’allais avoir besoin de tous les autres. C'était tout simplement rageant !

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Mer 16 Nov 2011 22:46 
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Hélas, les quelques nuances de noir et de doré qui se trouvaient sur la toile ne pouvaient rien faire contre l'implacable mauve et même si le dessin que cet ensemble de fils représentait était somptueux, un dragon non sans rappeler Naral sous sa forme ailée de par son œil scintillant, cette persistance de violet était affreuse...

Et dire qu'il fut un temps où je ne voyais que par cette couleur, cette attirance m'étant venu d'un coup peu après notre départ vers l'ile interdite... c'était le bon temps comparé à ici. Cela ne faisait que quelques heures tout au plus que nous étions prisonniers et j'avais déjà l'impression d'être là depuis une éternité... Je fis plus ou moins le tour de la pièce, examinant chacune des tentures, mais prêtant l'oreille à chaque fois qu'une parole était prononcée, si bien que le Lupin me fit presque frissonner quand il mentionna de nouveau Mongoor ou du moins ce que je pensais encore correspondre à Mongoor et bien que les images de sa mort bien présente dans mon esprit, ce dernier finit par me faire douter... Pourtant, l'améthyste dans la stelle au centre de la pièce, les statuettes de dragons se détruisant une à une... c'était bien les conditions requises pour réduire à néant le Dragon Mauve... Alors pourquoi ne cessait-il de parler de lui?

Alors que Naral répondait à Ezak puis s'intéressait à l'aldryde qui venait de lui poser une question, je me retournai pour faire face à notre hôte et tenter de déceler un changement notoire au niveau de son comportement ou de son aura, quelque chose qui pourrait indiquer... indiquer quoi? C'était bien la question, puisque je ne savais pas exactement ce que je cherchais...

Ce fut alors que mon ancien compagnon d'infortune se figea, brisa le verre qu'il tenait dans la main et sortis d'un pas décidé de la cellule, agrippant l'homme-loup au passage. Même si je le trouvais grandement changé, un changement si fulgurant de comportement devait bien signifier quelque chose et j'allais découvrir de quoi il s'agissait. Il était temps pour Ezak de s'expliquer même s'il fallait lui tirer les vers du nez. C'est pourquoi, après un dernier regard sur l'elfe doré et sans un mot de plus, je me mis en marche sur les traces du Maître d'arme et de ses drôles de compagnons

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Gamemaster9 a écrit:
Cohérence actions/personnage : 3/3
Là, rien à redire en revanche. Mettre ses boules sur la table et y aller à l’aveugle en prenant des risques, en jouant le tout pour le tout, ça colle bien à ton perso, rien à redire.

"Horcruxe" officiel du dragon mauve


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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Jeu 17 Nov 2011 16:19 
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Tandis que je m’évertuais à ouvrir le monte-charge, les réponses de Naral fusaient à mes oreilles. L’humain posait de judicieuses questions mais les résultats obtenus n’étaient que futilités et banalités. Cet elfe doré était passé maître dans l’art d’enfoncer des portes ouvertes. Cependant, il marqua un point intéressant à cet instant de la conversation, alors que le lupin venait de nouveau d’évoquer ses visions grotesques et dénuées de sens. Le Dragon Mauve ? Qu’était ce que cela ? Je me le demandais bien, mais vu la peur que cela semblait inspiré au guerrier et au druide, il y avait fort à parier que le mieux pour moi était de ne jamais croiser sa route.

Bref, Je passais du coq à l’âne, enfin du dragon, en oubliant le principal. Naral souligna en effet dans son commentaire qu’ici tout s’obtenait et par n’importe quels moyens. Il avait dû vendre son âme au diable pour obtenir toute cette opulence et je vomissais le genre d’être qu’il représentait. Cependant, il avait fait germer en moi une idée, une stratégie, une tactique.

Alors que chemin faisant, j’évaluais les possibilités de cette opération, le guerrier s’énerva à la suite de la question de l’aldryde. Je me figeais, prêt à réagir à toute intervention violente. Non, il venait simplement briser un verre de sa main, puis de sortir telle une vague, entraînant avec lui l’écume du lupin et du druide me laissant avec Naral, l’aldryde de la Citadelle et l’elfe muette. Cela convenait encore mieux à mes plans.


(Tu ne comptes pas vraiment faire ça ?)

(Si, fais-moi confiance, Gaïa est là ! Il ne pourra rien m’arriver)

Le ton de Camille était catégorique, mon idée l’effrayait. Du moins, elle sentait que le risque pris pouvait nous mener dans des abysses infernaux et mettre nos vies sur la sellette. Mais perdu au fin fond d’une prison inconnue entouré par des gens tous plus puissants et imprévisibles les uns que les autres, je n’avais d’autres choix pour sauver ma vie. J’étais prêt !

Une dernière chose me dérangeait, c’était Naral. Je ne connaissais pas sa puissance, et j’avais besoin de faire diversion. Je la trouvais devant moi, sous la forme d’une clochette. Si elle faisait assez de bruit, cela les divertirait un instant. Je serais sûr de ne pas être entendu. Soudain, je la fis sonner à la volée tout en lançant mon message mental :


(Maître des Lieux, Nous savons que vous êtes là et que vous pouvez communiquer avec nous. Je suis prêt à tout pour survivre ici. Eclairez-moi et je serais votre homme, prêt à tout… Tuer cet arrogant elfe en premier lieu)

J’incrustais dans mes pensées le souvenir de cette voix qui avait retentit deux fois dans ma tête. J’espérais que mon message serait reçu et que Naral ne pourrait le capter. D’un air décontracté, alors que le son de cloche s’atténuait, je dis avec un sourire mensonger :

« Que diriez vous de mangez un peu et discuter maintenant qu’ils sont partis ? Je n’ai pas vraiment confiance en ce loup et ce guerrier. Vous pourriez aussi nous en dire plus sur ces … trésors. »

Mes paroles étaient profondément malsaines et je n’en pensais pas un mot, mais je m’évertuais à jouer une comédie salvatrice, donnant l’air d’avoir toujours été là, aux aguets d’une quelconque opportunité. Je pris une chaise et en profita pour me servir un verre. Je faisais tout pour me donner l’air d’un « dur », alors qu’intérieurement, j’étais aussi déconfit qu’une gelée de cerises. Ce caractère ne m’allait vraiment pas, mais j’espérais pouvoir le jouer à merveille, il fallait donner le change.

(J’ai été comment ?)

(Tu as et tu es toujours un grand malade …)

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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Ven 18 Nov 2011 18:52 
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Les yeux dorés de Naral Shaam suivirent la trajectoire d’Ezak, qui emporta dans son sillage Ashaar le lupin, qui se laissa tirer sans broncher et Tathar. Il les reporta ensuite sur l’aldryde, s’apprêtant à lui répondre, lorsque la clochette sonna, sous le coup d’Erfandir. Il releva un sourcil, perplexe devant cette attitude pour le moins curieuse. Il le laissa néanmoins s’installer à table pour boire et manger… Bien qu’aucun petit plat n’y trônait actuellement. Négligemment, le maître des lieux fit voleter sa main devant son visage et annonça :

« J’espère que vous avez faim, car avec ce coup de sonnette, vous serez prochainement servi ! Hihihi. »

Il reporta son attention sur Silmeï pour, cette fois, bien lui répondre.

« Et quel intérêt trouverais-je, dites-moi, à répondre à votre question ? Hihihi. À cheval donné, on n’en regarde pas les dents. Gardez donc ces informations sans vous soucier de leur raison. Vous ne voudriez pas que je vous les fasse payer, n’est-ce pas ? Hihihi. »

Puis, de nouveau vers Erfandir :

« De quels trésors parlez-vous ? Mes possessions ? Prétendriez-vous être plus à-même d’y jeter un œil que le sire d’Arkasse qui vous accompagnait ? »

Ethel, comme à l’accoutumée, ne prononça mot. Elle s’était cependant approchée discrètement du lit où était toujours allongé Léandre, dans cette inconscience finalement plutôt longue…

[HJ : Ezak et Tathar, vous pouvez poster dans le couloir.]

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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Sam 26 Nov 2011 20:47 
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Nul n’eut le temps de rien faire que tout à coup, la sonnette du monte plat retentit à nouveau, et l’explication en fut claire : la petite plateforme du monte-plat était descendue au niveau de la cellule isolée. Et dans celle-ci, une créature ignoble, qui jacta terriblement. Elle était mi gallinacé, mi-lézard ailé, bien que se rapprochant plus de la taille de la poule que de celle d’un dragon.

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La sale bestiole ne laissa pas de répit aux aventuriers présents, puisque sitôt arrivée à destination, elle bondit de son réceptacle pour voleter frénétiquement jusqu’à Erfandir, dont elle mordit le nez avec rudesse. Celui-ci se mit à saigner abondamment, lorsque Naral tendit une main vers l’animal furieux, qui s’écroula aussitôt, raide mort. La vie l’avait abandonné. Le nez d’Erfandir était bien amoché, mais ce n’était pas le pire : un poison s’était insinué en lui, bien que ses effets soient encore invisibles, et la présence du poison pour l’instant indétectable par le théurgiste. Silmeï, de son côté, avait tellement sursauté à l’arrivée de la furie volante qu’il avait volé en arrière, et que l’une de ses ailes avait frôlé la flamme violette de l’une des torches. Étonnamment, il n’avait ressenti aucune douleur, aucune brulure. Mais c’était comme si la vie habitant son aile s’était éteinte, aspirée par le feu sombre. Il avait eu une sensation de froid, puis avait chu sur le sol, incapable d’utiliser son aile ainsi meurtrie, désormais totalement insensible…

Comme pour expliquer la situation, Naral prit la parole, non sans se départir de son éternel et si malsain rire.

« Hihihi. C’est le seul moyen qui m’est donné pour manger chaud, ici : tuer moi-même ma nourriture. »

Il s’approcha du cadavre et en déchiqueta les membres, avant de les présenter, sanglants, aux prisonniers :

« L’aile, ou la cuisse ? Hihihi. »

Tout cet événement avait rendu invisible l’acte d’Ethel, bien campée dans les ombres, près du lit. Furtivement, elle avait donné un coup sec et rapide de la tranche de la main sur la pomme d’Adam de Léandre, lui coupant la respiration, et l’amenant tout aussitôt à un état critique où la vie et la mort se disputaient son corps.

[HJ : Erfandir : Poison de la Cocatrix dans les veines. Tu te transformeras momentanément en cocatrix, selon les consignes que je te donnerai lorsque le poison fera effet. Cela peut t’arriver jusqu’à ce que tu trouves un remède. -5PV. Silmeï : ton aile droite est inutilisable pendant minimum la période H-2. Peut-être plus si tu ne reçois aucun soin magique d’ici là. -5PV. Léandre : Tes PV descente à 1. Tu es entre la vie et la mort… Tu peux RP ton réveil, très affaibli et à moitié étouffé.]

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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Dim 27 Nov 2011 02:36 
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Aussi rapidement qu'impétueusement, le guerrier humain à l'aura mauve sort en trombe de la cellule de Naral. J'avoue que sa réaction m'échappe complètement : ce ne sont quand même pas mes paroles qui l'ont mis en colère ? Si j'ai pu me montrer un brin persifleur et sarcastique, ce n'était dirigé que contre notre hôte rigolard, dans l'espoir de lui tirer une réponse autre que « hihihi, je n'ai pas envie de vous donner mes informations, les petits prisonniers ignorants ! ». S'il a pris la mouche à cause de ma réplique, c'est pour une raison qui m'échappe. Son esprit est probablement à l'image du cirque hideux qu'il traîne derrière lui : effrayant et imprévisible.

Et le suivant comme son ombre, l'autre membre du club des amateurs du mauve, j'ai nommé Tathar, passe à son tour le pas de la porte. Nous voici donc seuls, Ethel, le jeune humain et moi, avec Naral et l'elfe inconscient. L'elfe d'ailleurs consent finalement à répondre à ma question. Ou plutôt, -ô surprise!- à ne pas vouloir répondre à ma question. Pris d'une subite bouffée d'irritation, je m'adresse à Aurore :
(Mais c'est pas vrai, qu'est-ce qu'il nous veut à la fin ?! Il nous traîne ici et persiste à ne rien lâcher. Et par pitié, s'il veut simplement nous dézinguer, qu'il le fasse maintenant au lieu de me ricaner une nouvelle fois à la trogne, sinon, je jure de lui balancer une flèche de glace ! )
(Il joue avec nous. Pour quelle raison par contre... Cela reste un mystère.)

Grommelant en pensée, je maudis ma chance pour m'avoir collé une nouvelle fois dans les emmerdes jusqu'au cou, je maudis mon destin pour prendre un malin plaisir à me faire douiller, je maudis cette saleté d'elfe mauve pour ricaner au lieu de cracher les réponses aux questions qu'on lui pose. Non mais c'est vrai, quoi, c'est toujours pareil avec les méchants. Ils ne peuvent pas se contenter de vous tuer tout de suite ; il faut d'abord qu'ils vous pompent l'air pendant trois siècles.

Comment diable l'obliger à parler ? Employer la force est exclu ; il a suffi de le voir envoyer au tapis l'elfe noir d'un revers de la main pour me faire comprendre que nous ne jouions pas dans la même catégorie. Le piquer au vif ne semble pas la bonne option non plus ; tout comme s'énerver. Alors quoi, lui proposer un marché ? Mais qu'ai-je à offrir en échange ? Les foutus psychopathes qui m'ont enlevé m'ont volé toutes mes possessions ou presque. Et l'argent ne sert à rien ici. Alors quoi ?
(Tuer le jeune humain et lui offrir ses entrailles fumantes en gage d'amitié ?)
(Clouer au mur Ethel et jouer aux fléchettes avec l'argenterie?)
(Teindre en mauve les cheveux de l'elfe dans les vapes?)

Notre échange de suppositions à peine désespérées est soudain interrompu par un cri strident venant d'un coin de la pièce. D'un casier encastré dans le mur surgit soudain une bestiole qui ne semble pas vraiment savoir à quelle espèce elle est censée appartenir. Un gabarit de volaille, une queue de lézard et des ailes de chauve-souris, elle est d'une mocheté à faire pâlir les pires moineaux-garous. D'ailleurs, son criaillement perçant n'est pas sans rappeler les cris de guerre des susmentionnés oiseaux. Ni une ni deux, la cocatrix (merci Aurore pour l'information) se jette sur le jeune humain pour lui becqueter hargneusement le nez. Pendant ce temps, votre serviteur sursaute violemment d'effroi et dans son accès de panique, volette malencontreusement un peu trop près d'une flamme violette.

Sans que je ressente une quelconque douleur, mon aile droite s'engourdit brusquement. Le temps se fige un infime instant, le temps que je réalise ce qui est en train de m'arriver. Puis je commence à chuter. Battant frénétiquement de l'aile gauche, je tente d'orienter ma chute vers la table à quelques mètres devant moi afin d'y atterrir en catastrophe. Malheureusement pour moi, je rate à demi mon coup et m'écrase douloureusement contre la tranche de la table. J'en ai le souffle coupé et reste sonné un instant. Le temps que je reprenne mes esprits et que je me hisse sur la table, l'intrus est maîtrisé. Ou plutôt, Naral a une nouvelle fois agité le petit doigt et la bestiole a calanché. Il faudra que j'apprenne le truc.

Inquiet, je ramène devant moi mon aile droite et la tâte avec précaution. Rien. Je ne ressens plus rien. Je déglutis avec difficulté, tâchant de juguler la peur qui me tord le ventre. Sans ma faculté de voler, je ne donne pas cher de ma peau...
(Aurore, mais c'est quoi cette saleté de flamme violette?)
(Je ne sais pas Sil'. Je ne crois pas que ton aile soit vraiment abîmée. Peut-être que ça passera bientôt?)
(C'est sûr, ça passera bientôt puisque je vais crever!)

Avec moult précautions, je replie mon aile droite dans mon dos. Pitié, faites que je puisse voler à nouveau. Ailleurs qu'au Paradis des Aldrydes. Je reporte alors mon attention sur Naral qui est en train de joyeusement dépiauter la cocatrix dans l'intention limpide de la manger. Cet elfe est décidément complètement barge. C'est officiel.

Ignorant son invitation à choisir un morceau sur le cadavre encore palpitant de la bestiole, je chemine à travers les couverts glauques en argent et les bougies mauves (auxquelles je ne manque pas d'adresser des regards hargneux) pour me placer devant le jeune humain blessé. Plantant mon regard dans le sien, je lui dis doucement ;
« Je peux essayer de vous soigner si vous le souhaitez. »

Puis me retournant en direction de Naral, je lui lance :
« Résumons la situation : vous savez des choses que vous ne voulez pas nous révéler gratuitement. Alors qu'est-ce que vous voulez en échange ? »

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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Dim 27 Nov 2011 18:24 
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Alors que j’écoutais les paroles toujours plus énigmatiques de Naral, la sonnette sonna de nouveau. Avant même que cet être mauve de malheur ne puisse nous expliquer ce qu’il se passait, je fus agressé par un piaillement strident.

Je me retournai vivement, pour découvrir avec horreur qu’une volaille dragonne se ruait sur moi. Ni un, ni deux, j’étais prêt au combat, mais sans succès. Le volant se précipita sur mon nez et en arracha un morceau, m’extirpant un cri de douleur au passage. Le sang coulait de mon nez et je perçus pour la première fois ma faiblesse. J’étais là, avec une bestiole pas plus grosse qu’une poule, à peine capable de survivre tandis que d’autres aurait pu l’abattre en une fois…

A mon grand désespoir, ce fut ce que fit Naral lorsque le poulet, non repu de mon nez, décida de s’attaquer à l’elfe, qui sans broncher l’abattit en un coup unique. Une force maléfique… Encore.


(Tu viens de te faire mordre par un Cocatrix… Mais ton nez, même s’il est amoché, n’a rien. Tu t’en sors bien)

Alors que j’étais occupé à faire stopper l’effusion nasal, Naral commença à découper sa volaille sauvagement, proposant à la volée une part de ce met sanglant… Sans façon pour moi.

En tout cas, nous venions de découvrir l’une des premières étrangetés de ce lieu, si nous voulions manger, il faudrait combattre. Et à mon humble avis, il faudrait passer par la nourriture pour obtenir d’autres choses. Pour l’instant, je n’avais pas vraiment l’occasion d’y réfléchir car mon nez avait visiblement décidé de laisser mes cinq litres de sang recouvrir le sol.

L’aldryde s’approcha alors de moi, me proposant très courageusement de me soigner. C’était une proposition très étonnante.


(Je serais sans doute plus apte à me soigner, mais j’ai l’impression que c’est la formation d’une alliance si j’accepte qu’il m’aide. Qu’est ce t’en penses ?)

(Peut-être veut –il offrir ton cadavre fumant à notre hôte sinon…)

La blague de Camille me fit frissonner, car malgré ma confiance apparente, je me pissais littéralement dessus depuis que nous avions rencontré cet elfe complètement barge. Il n’y avait qu’une réponse valable, même si elle était risquée, car ici, l’opposition était à éviter avec quiconque. J’en avais fait les frais face au guerrier mauve désormais dans le couloir.

« Volontiers, je serais ravi que vous mettiez vos talents en œuvre pour m’aider… »

Et par ailleurs, j’attendais avec impatience la réponse que Naral allait donner à la question pertinente de l’aldryde dont je ne connaissais toujours pas le nom.

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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Lun 28 Nov 2011 12:23 
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Voyant que personne ne daignait prendre un morceau sanguinolent de ce monstre infect qui avait atterri dans la cellule, Naral Shaam haussa les épaules dédaigneusement, et s’installa à table pour déchirer d’un coup de dent une parcelle de viande crue et encore chaude. Et alors que les deux prisonniers s’adonnaient à une séance de soin, il consentit à répondre à Silmeï.

« Je suis bien plus proche de la liberté que vous ne l’êtes. Hihihi. Le maître des lieux ne me retient que par la possession par ses servants de trois objets de puissance sans lesquels je ne pourrai partir. En échange des informations que je détiens, je vous demande de me les quérir. »

Il marqua une courte pause avant de poursuivre.

« Il s’agit d’une écaille de Dragon Mauve, d’un cœur de dragon, et d’un sachet de poudre de cristaux colorés. Ramenez les moi, et vous saurez ce que je sais. Hihihi. »

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 Sujet du message: Re: Cellule isolée
MessagePosté: Jeu 1 Déc 2011 19:05 
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Localisation: Couloir de prison, Quête 26
Alors que l’aldryde semblait rester dans l’expectative quand à mon nez, Naral me fit disjoncter. Ses paroles d’une crasse sans nom sifflaient à mes oreilles comme le poison infect d’une meurtrissure du diable. Ni une, ni deux, je bondis sur l’occasion. Foi d’Erfandir, je n’allais plus me laisser guider par le bout du nez de la sorte, cet homme allait cesser de jouer avec nous.

« Par la sainte Gaïa et tous ses saints, où vous croyez vous ? Dans l’idyllique rêve de vote narcissisme ? Nous ne sommes pas vos jouets, ne croyez pas jouer avec nous aussi aisément qu’avec cet animal... Je ne sais quel maléfice m’a fait tomber dans ce trou et je ne sais comment en sortir, mais ma dignité m’empêche d’être à la merci d’un imbécile arrogant. Ne voyez vous pas votre situation ? Vous vivez dans le luxe ? Certes, mais ô combien est triste la prison dorée. Vous n’êtes pas non plus libre ce qui vous met à égalité avec nous…

Cessez toute arrogance avec nous, nous ne sommes point vos servants. Nous ne connaissons certes pas cet endroit, mais rien ne nous soumet à vous. Et même si vous étiez bien plus fort que je ne le suis, mon obéissance ne vous est pas acquise car je sais pertinemment qu’en cherchant à m’utiliser à vos fins, vous avez besoin de mon aide, si petite soit elle.

Croyiez vous que j’allais aller vous chercher docilement trois objets qui vous aurait permis de quitter ces lieux sans me demander si j’aurais éventuellement pu les utiliser pour moi-même avant toute chose ? Si vous voulez une quelconque assistance, j’attends d’abord des explications sur cet endroit et sur l’utilité de ces objets. Ensuite, je vous aiderais et croyez moi la parole d’un homme de Gaïa est unique et ferme »


(T’as bouffé du lion ou quoi?)

(Je monte enfin dans l’arène…)

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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