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 Sujet du message: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Lun 2 Avr 2012 19:10 
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Laboratoire d’alchimie


    H-3


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Suivie de ses deux sbires squelettiques, Silmeria arriva dans une salle aux murs sombres, de la même éternelle pierre noire constituant le bâtiment où ils étaient enfermés. Plusieurs bougies et chandelles éclairaient sommairement les lieux, dans une lueur douce. Le feu d’une cheminée plaquée sur le mur ouest révélait le fond de la pièce, en cul-de-sac. La seule issue, outre la porte qu’elle venait d’emprunter, était donc une porte de bois sur le mur est. Une porte toute simple. Le chemin qui lui avait été indiqué par le balafré.

La décoration de la salle où elle avait atterri était sommaire, et plus pratique qu’esthétique. Une table barrait le chemin, juste avant la cheminée, et plusieurs grimoires et fioles y étaient disposés. Une bibliothèque faisait face à le cheminée, garnie de nombreux livres anciens, à en juger par l’état avancé de leur couverture de cuir. Une seconde étagère, le long du mur ouest, contenait plusieurs dizaines de potions en tous genres, de toutes les couleurs, et dans des fioles de toutes les formes. Le rêve de tout alchimiste qui se respecte.

Cependant, nulle âme qui vive à l’horizon. Aucun mouvement dans cette pièce. Pour l’instant.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Dim 8 Avr 2012 14:07 
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Contrairement à ce qu'elle avait cru, il s'agissait non pas derrière la porte d'un couloir mais bien d'une pièce annexe. La tueuse constatait la différence avec Keresztur, de longs couloirs qui menaient à de vastes pièces. L'élaboration des murs et la conception de cet endroit lui laissait croire à un moment, qu'elle se trouvait sous terre et non pas dans un bâtiment particulièrement visible de l'extérieur. L'obscurité ne la dérangeait pas outre mesure, ses petits yeux affutés étaient même un grand avantage face aux autres prisonniers.

(« Silmeria... Tu sais, je ne pense pas que ça soit une excellente idée que de tuer les autres prisonniers. Tu pourrais en avoir besoin. »)
(« Sois sans crainte, petite chose. J'ai ce que je voulais. Le reste ne m'importe peu, la vie des autres pourrait servir de pièce pour l'échiquier que je mets en place. Mais soyons patientes. Hrist ne répond plus, j'ai donc tout le loisir de faire ce que je veux et mettre ce qui me semble bon en place... ») Termina-t-elle en observant la salle. A première vue il n'y avait personne, cela dit, les endroits étaient douteux, elle préférait s'assurer que rien ne la trouble.

Elle qui avait toujours aimé les poisons, la voici maintenant dans ce qui semblait être le local d'un alchimiste, bien mieux rangé que son propre laboratoire. Mircalla et Lydia lui avaient enseigné de petites bases sur les poisons, mais son intérêt grandissant pour les fioles dépassait ses lacunes.

« Humph...»

Soupira Silmeria, juste avant d'avancer doucement vers l'étagère qui présentait de nombreuses fioles. Elle espérait avoir assez de connaissances pour reconnaitre un produit et accessoirement pouvoir s'en servir. Les poisons changent la donne lors d'un combat.

Il y a avait également des livres, mais elle s'en méfiait, après avoir vu un coffre en colère qui attaqué des mouches, elle estimait que tout en cette pièce pouvait être un danger et que par conséquent, il valait mieux prendre garde. Le bourreau n'était pas loin, mais s'il ne vivait que pour la souffrance, il n'aurait pas grand chose à faire ici.

Elle utilisa la flèche de Maelan pour se coiffer, ses cheveux légèrement peignés par ses doigts, elle en fit un chignon négligé avant d'utiliser la flèche pour le maintenir. Bien loin de la broche qu'elle venait d'acheter avant de terminer ici. Son matériel perdu l'ennuyait et elle s'agaçait toute seule.

« Gardes, surveillez les portes ! Il y a quelqu'un ? C'est une chef d'escouade qui vous parle ! Montrez-vous. » Elle venait de terminer sa phrase d'un ton un peu plus doux, après, tout, on savait pas ce qui pouvait bien se cacher ici. Un alchimiste peureux ? Quoiqu'il en était, elle n'avait pas détourné les yeux des potions pendant qu'elle venait de se présenter à la pièce vide.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Lun 9 Avr 2012 22:00 
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Les deux sbires mort-vivants allèrent se poster devant chacune des deux portes de la pièce, lance à la main, dans une attitude rigide de soldat rôdé à passer de longs tours de garde ennuyants. Nul ne répondit à l’appel de la tueuse sindel, en revanche. S’il y avait quelqu’un ici, il passait volontairement outre son grade de chef d’escouade. Mais la solution la plus simple était sans doute de conclure qu’il n’y avait personne… C’est ce qu’elle put constater en lorgnant les divers endroits de la pièce.

Des poisons et élixirs exposés sur l’étagère, elle n’en reconnut aucun. Ils étaient tous dans des fioles de verre fermées de petits bouchons de liège, ou de verre également. Et surtout, ils n’étaient pas étiquetés. Rien ne permettait de dire quels étaient leurs effets. Et le seul indice de leur couleur n’y suffisait pas. D’autant que des couleurs, il y en avait pas mal de différentes. Des rouges, des verts, des bleus, des noirs, bruns, jaunes, translucides, laiteux, violets, grisés. Toutes la gamme des couleurs y passait… Ce qui n’était pas sans un certain esthétisme, surprenant dans un bagne si sombre.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Lun 9 Avr 2012 23:51 
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Sous la démarche mécanique et déglinguée des soldats de fer et d'os, Silmeria scrutait l'étagère. Rien de bien particulier, visiblement, quelqu'un devait s'occuper à part entière du laboratoire d'alchimie du fait qu'il n'y ait aucun étiquetage. Seule une seule personne devait savoir ce que contenaient les fioles, et c'était uniquement celui qui les concevait.

Les livres, les fioles, l'arrangement ne lui en apprendrait pas plus pour l'instant. Aussi, Silmeria décida de ne pas traîner, et encore moins de mettre le feu à la salle. Elle y reviendrait, c'était sûr. En espérant croiser l'alchimiste en chemin.

Faute de quoi, elle scruta encore un peu les environs. Si personne ne répondait à ses appels, tant pis, la personne responsable des lieux avait peut être pris une pause ou peut être était-elle partie à la recherche de quelque chose. Qu'en savait-elle...

« Nous ne restons pas. Nous allons voir le bourreau.» Lança-t-elle à ses gardes, fixant les orbites vidées et le crâne garni que de néant. Elle s'approcha de celui qui maintenait la porte et...

Hésita. Si la personne qui était ici avait entendu le combat entre Guasina et les squelettes ? Et s'il avait piégé la porte ? Les squelettes eux étaient déjà capables d'ouvrir les portes, elle l'avait déjà constaté à trois reprises.

« Vous... Ouvrez la porte et passez devant. » Ordonna la tueuse à un squelette avant de reculer de quelques pas.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Mer 11 Avr 2012 11:22 
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Le squelette ouvrit la porte sans encombre. Enfin, presque. Car si la porte s’ouvrit, le squelette ne fut plus. Plus pareil en tout cas. Car il se transforma en une espèce de créature enflammée. Un gros chat poilu, mais dont le pelage serait constitué de flammes. Une fois la porte ouverte, il regarda Silmeria et miaula plaintivement.

« Meeoooow. »

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La porte menait vers l’extérieur… Vers la Cour des Pendus.

[HJ : Tu peux directement y poster.]

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Sam 5 Mai 2012 16:56 
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Petit coup d’œil du côté gauche, un autre à droite, rien de suspect. Pas de rats, pas de squelettes décharnés qui ne penseraient qu’à m’empaler sur leur lance à la lame émoussée. Légèrement rassurée, je regardai une fois encore cette pièce mille fois mieux rangée que celle du geôlier, avant de m’exclamer d’une voix suffisamment forte pour me faire entendre, mais un peu incertaine, trahissant mon insécurité :

« Hé oh ! Il y a quelqu’un ? »

Ayant prévenue ma présence, j’osai enfin poser un pied sur ce froid plancher de pierre sombre. J’aurais aimé que Maelan puisse m’accompagner dans cette exploration. Bien que ce dernier semblait craintif de nature, sa présence m’aurait tout de même réconfortée. Malheureusement, seul un individu de ma taille pouvait franchir cet étroit passage. Je jetai un bref regard vers cette ouverture, espérant que le petit être ailé ait décidé d’emboiter le pas derrière moi.

Éclairée par des chandelles posées sur de longs candélabres et aussi par le feu de foyer dont la principale fonction était plutôt de réchauffer, cette salle, si j’en jugeais par les nombreux livres et les fioles déposées sur une table, semblait être un lieu de travail. L’occupant de cet endroit, s’il pouvait être un brin sympathique, consentirait peut-être à répondre à mes nombreuses questions et, au prix de quelques yus, me dénicherait peut-être quelque chose pour chausser mes pieds.

C’est avec cet espoir naïf en tête que je poursuivis mon avancée dans cette endroit pour le moins mystérieux, passant sous la table pour me rendre au foyer. J’y restai quelques instants, réchauffant mes petites menottes. Puis un doux souvenir m’envahit. Celui du logis de Monsieur Porsal, ce vieux lutin à la longue barbe blanche qui m’avait offert le gîte. Je me revoyais devant son âtre, y jetant mes dernières baies du sureau, qui tout en brûlant avait rempli ainsi la pièce d'une douce fragrance fruitée.
Malheureusement, ni cette odeur, ni ce vieux lutin ne m’accompagnaient dans ce bagne que je commençais à croire maudit. Mais je n’étais pas seule pour autant, isolée pour le moment certes, mais d’autres prisonniers, dépossédés comme moi, feraient tout leur possible pour que l’on retrouve notre liberté.

C’est ainsi que je m’approchai prudemment du rideau violet qui tout au fond de la pièce semblait dissimuler quelque chose.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Dim 20 Mai 2012 11:14 
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Derrière le rideau violet du fond de la pièce se trouvait une nouvelle étagère, creusée dans un renfoncement du mur de pierre. De nombreux bocaux contenant moult ingrédients trônaient là. Yeux de tritons, végétaux divers, substances gluantes, liquides ou sèches. Poudres et cristaux fins. Nulle étiquette hélas pour identifier tout ça. L’utilisateur de ce laboratoire d’alchimie devait soit être chaotique dans le rangement, soit très bien s’y connaître dans son domaine.

À propos de celui-ci, justement, la porte sur le mur est s’ouvrit sans un bruit et une créature étrange et inattendue entra. Mi-homme, mi-serpent, mi-végétal, il portait à la main des fleurs jaunes, et une ceinture d’argent rehaussée d’une émeraude lui ornait la taille.

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Le plus surprenant, néanmoins, fut l’être qui le suivait, et qui n’était pas inconnu à la lutine : Eiko. Selon les dires de Maelan, il avait été tué par Silmeria, et la lutine avait seulement pu l’attester via une flaque de sang et l’équipement de l’humain. Mais là, il était bien vivant. Nu, sauf son intimité recouverte de quelques feuilles attachées grâce à une liane, il suivait l’être étrange. Ni l’un ni l’autre ne sembla avoie remarqué la lutine qui s’était mise dans un repli du rideau violet.

« Jeeeee neeeee l’aiiiiii paaas trouuuuuvééééééée siiii reeeeptiiiiile queeee çaaaaa, moiiiiii. »

Et il alla poser ses fleurs sur la petite table munie de fioles, alambics et autres instruments officiant dans son boulot.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Lun 21 Mai 2012 17:53 
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Le rideau mauve que je venais de soulever avec précaution ne cachait rien de plus que des flacons et des bocaux remplis de substances diverses. Je poussai un long soupir, coincée entre deux sentiments opposés : la déception et le soulagement. Déçue, puisqu’avec l’habituel optimisme qui me caractérisait, j’avais espéré y trouver mon équipement ainsi que celui de mes compagnons. Soulagée que cette cachette n’ait pas camouflé le cadavre de l’un des autres prisonniers ou une autre atrocité de la sorte.
J’étais sur le point de retourner vers le foyer lorsque l’entrée inattendue de nouveaux arrivants me fit sursauter, repliant par le fait même le pan de l’étoffe violacée et me recouvrant partiellement malgré moi.

J’étouffai un hoquet de surprise lorsque j’aperçus cette chose mi-homme, mi-serpent, qui arrivait les bras chargés de délicates fleurs jaunes. D’une voix trainante et sifflante, il s’adressait à quelqu’un que son long corps recouvert d’écailles et d’algues vertes m’empêchait de distinguer. Tout en ondoyant sur le sol de pierre le reptile expliquait à son interlocuteur qu’il n’avait pas trouvé quelqu’un de si reptile que ça. Ayant manqué le début de la conversation, qui avait vraisemblablement débuté dans la pièce d’à côté, je n’en compris absolument pas la teneur. Intriguée de voir l’allure du présumé apprenti qui discutait avec le mi-reptile, je penchai un peu la tête en avant et je le vis.

(Lui ?)

Éberluée par l’apparition de l’homme que j’avais cru mort, je fermai les yeux un bref instant afin de m’assurer que ce n’était pas ceux-ci qui me jouaient des tours. Lorsque je les ouvris, je fis un pas vers l’avant, plissai mes yeux, pour constater qu’il s’agissait bel et bien du prisonnier aux cheveux d’ébène prénommé Eiko.

(Mais la marre de sang ? Son équipement sur le sol ? Les dires de Silmeria confirmés en partie par Maelan ? )

Une fois de plus mes sentiments me submergeaient. J’étais certes soulagée de constater que mon compagnon de fortune, privé de tout vêtement, était bien vivant, mais des doutes m’habitaient à présent sur l’honnêteté de Maelan, cet elfe aux yeux émeraude avec lequel je m’étais liée d’amitié. La gorge serrée et douloureuse par les larmes refoulées, j’attendis quelques secondes tentant de me remettre de mes émotions avant de dévoiler ma présence. Puis, tout doucement, puisque je ne voulais ni le brusquer, ni le faire sursauter, je m’extirpai du tissu mauve qui me dissimulait et je marchai vers l’homme reptile dans le but de justifier ma présence dans ses appartements. Tout en lui faisant une modeste révérence, je lui dis d’une petite voix intimidée :

« Je me nomme Guasina, je suis arrivée par cet étroit passage. » Dis-je tout en pointant ladite ouverture.

« Veuillez m’excuser d’avoir ainsi pénétré dans votre… laboratoire. Je n’avais aucune idée où le tunnel allait me conduire. »

Puis je posai mon regard sur Eiko, mes larmes que j’avais tant voulu retenir s’écoulèrent sur mes joues.

« Je vous croyais mort. Maelan m’avait raconté que Silmeria vous avait froidement tué. Dites-moi, je vous en prie, ce qui s’est réellement passé. »

J’essuyai ensuite mes joues de mes petites mains, mais ne dis plus un mot, attendant patiemment que l’un de mes deux vis-à-vis prenne la parole.

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Dernière édition par Guasina le Ven 27 Juil 2012 19:54, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Ven 25 Mai 2012 02:18 
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Suivant de près l’alchimiste Eiko entra dans le laboratoire tout en prenant soin de ne pas marcher sur la partie trainante de l’anatomie étrange de celui-ci. Son cœur encore palpitant d’avoir fait face à son assassine commençait lentement à s’apaiser. L’humain n’en restait pas moins nerveux, car de nouvelles craintes l’assaillaient concernant l’alchimiste et ses intentions. Il ne faisait pas confiance aux serpents, souvent associés à la malveillance et à la ruse, il ne pouvait donc pas, à cause de l’apparence de la créature, lui accorder sa confiance. D’ailleurs pouvait-il vraiment faire confiance à qui que ce soit dans ce bagne? On l’avait déjà tué une fois et il ne souhaitait pas revivre l’expérience.

La décoration de la pièce était sommaire, mais l’humain appréciait tous ces petits bocaux colorés qui trainaient un peu partout. Il suivit distraitement l’alchimiste jusqu’à la table placé au centre de la pièce, observant la pièce dans ses moindres recoins, quelque peu fasciné par le désordre qui y régnait. Il regarda la créature posé les pétales jaunes sur la table encombrée de plusieurs objets utiles pour un alchimiste. Il s’appétait à lui répondre lorsqu’un petit mouvement attira son attention. Le rideau violet au fond de la pièce avait bougé. Un courant mince d’air aurait pu faire mouvoir ce morceau de tissu, mais il n’y avait aucune fenêtre dans ce lieu. Il fût surprit d’en voir sortir la lutine, il ne savait pas ce qu’il lui était arrivée depuis que l’elfe à la personnalité dérangée l’avait enfermé de l’autre côté de la porte, lui faisant croire que c’était lui qui l’avait ainsi piégé.

Eiko fixait la lutine s’avancer sans trop savoir que faire, on aurait dit qu’elle venait de voir un fantôme. Il se réjouissait qu’elle soit toujours vivante, car à bien y réfléchir, s’était la seule qui lui semblait digne de confiance. Était-ce sa petite taille et son adorable visage qui le poussait à cette réflexion ? Il l’ignorait, mais une chose était certaine, elle semblait troublé de le voir là. Sans dire un mot il la regarda tirer une révérence à l’alchimiste et lui expliquer la raison de sa présence en ce lieu dont il était le maitre. Elle se retourna ensuite vers l’humain, son regard vert était trempé et elle ne put contenir ces larmes plus longtemps. Eiko l’écouta lui demander la vérité, il savait que Maelan, un elfe, l’avait vu se faire transpercer le cœur par la femme sans réagir… D’après la lutine il serait encore vivant, Silmeria l’aurait épargné? Il se posait alors plusieurs questions, que s’était-il passer après sa mort?

Voir la lutine dans cet état lui pressait le cœur, quelqu’un s’inquiétait vraiment de son sort… Ses yeux pâles clignèrent plusieurs fois avant qu’il ne se mette à genou, à une hauteur se rapprochant de celle de la lutine. Baissant la tête dans un soupir il répondit à la lutine.

« Hélas Maelan ne vous a pas menti Guasina… Après que vous ayez traversé dans l’autre salle, Silmeria a refermé la porte et n’a pas hésiter me liquider, je n’ai rien pu faire » Il releva la tête vers elle, son regard illuminé d’une lueur nouvelle. « Je suis heureux que vous soyez sauve, me diriez-vous à votre tour ce qui s’est passé par la suite? Je viens de voir Silmeria dans la cour, personne ne l’a arrêté? » Il leva la tête vers l’alchimiste, le regard assombri par le simple fait de penser à cette femme. « Voyez, elle est dangereuse et sournoise, ne lui faite pas confiance. »

Il attendit ensuite que la lutine lui réponde.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Lun 28 Mai 2012 15:11 
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L’alchimiste laissa les deux connaissances reprendre contact, se penchant avec curiosité vers le petit trou dans le mur que Guasina avait indiqué. Visiblement, il n’en connaissait pas l’existence. Aux dires de la lutine, il avait levé une main pour lui signifier que sa présence ne le troublait visiblement pas plus que ça. Aux paroles des deux, il commenta néanmoins de sa lente voix.

« Rieeeeen d’éééétooooonnaaaaaaant. Nuuuuul ne peuuuuut trouuuuveeeeer laaaaa moooooort dééééfiiiiiniiiiimeeeeent iciiiii. Eeeelle n’eeeeest niiiii un repooooos, niiiii une liiiibéraaaatiooooon. »

Puis, il s’était dirigé vers son plan de travail pour y déposer ses fleurs, et commencer à faire chauffer à l’aide d’une petite flamme un flacon recueillant un liquide de couleur bleutée. Sans doute pour y introduire ses fleurs.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Jeu 31 Mai 2012 05:06 
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« Il ne faut pas se fier aux apparences ma petite Guasina ! » me répétait souvent ma grand-mère. J’aimais tellement cette aïeule que j’étais prête à croire toutes ses paroles. Or, c’était plus fort que moi. Cet être étrange dont les longs bras ressemblaient à des troncs d’arbres, dont les cheveux avaient l’allure d’algues et qui pour compléter le tout arborait le corps d’un féroce prédateur de lutins, me faisait peur.

Et pourtant, lorsqu’il me répondit, cette frayeur s’estompa. À partir de ce moment, naïve comme toujours, je le perçus autrement. Alors qu’il aurait pu s’insulter de ma présence dans son antre privé, il ne s’en offusqua guère. Aucune violence ne semblait émaner de cette particulière créature. Je lui fis donc un grand sourire reconnaissant avant de me tourner vers Eiko qui, plein de délicatesse, s’était agenouillé devant moi afin d’être à ma hauteur.

Les yeux tout humides, l’homme presque nu me confirma les dires de Maelan. C’était bien la dame complètement folle qui l’avait tué et qui avait fermé la porte derrière moi m’isolant du reste de la troupe et m’exposant à un éventuel danger. J’étais soulagée d’entendre la version d’Eiko qui correspondait en tout point à celle de Maelan. Je m’étais attachée à ce dernier et j’aurais été peinée d’apprendre qu’il n’était pas celui que je croyais.

Après avoir répondu à mes interrogations, Eiko se tut, attendant patiemment que je réponde aux siennes. Je le regardai donc intensément avant de lui débiter mon petit discours d’une voix douce qui m’était coutumière :

« Vos recommandations sont inutiles, cette femme, par ses agissements pour le moins insolites, m’effraie depuis un bon petit moment. Pour ma part, cachée sous le casque de métal, je ne compris pas tout de suite que la porte s’était refermée derrière moi. Sortant de ma cachette, je fus aussitôt attaquée par une petite armée de squelettes à moitié décharnés. Par chance et sûrement grâce à la clémence des dieux, je m’en sortis indemne. Je discutai alors brièvement avec un homme balafré qui voulait m’avoir à ses côtés afin de surveiller les prisonniers. Craignant un peu qu’il s’offusque de mon refus, je mis des gants blancs pour lui expliquer que je n’étais pas intéressée. C’est à ce moment précis que Silmeria fit une entrée théâtrale dans la pièce clamant haut et fort que l’elfe aux cheveux teintés de vert vous avait froidement tué d’une flèche en plein cœur. Me sentant alors coupable de votre mort puisque c’était moi qui lui avais fait cadeau de cette arme, je courus vers la salle contenant les grandes armoires, afin de tenter de le raisonner. C’est alors que je compris que la dame m’avait menti. Et puis, deux autres prisonniers sont venus nous rejoindre, un elfe à la peau noire et un petit lutin muni d’ailes. »

Sans prendre une seule fois mon souffle, je lui avais tout débité d’une traite, comme si chaque mot prononcé me rendait plus légère.

Puis la voix sifflante se fit une fois de plus entendre nous rapportant que la mort dans ce bagne n’apportait pas le repos souhaité.

(Nul ne peut trouver la mort définitive ici… Qu’est-ce que cela peut bien signifier ?)

Cet étrange commentaire m’intriguait et la meilleure façon d’étancher ma curiosité était de le questionner, ce que je fis sans tarder.

« Pardonnez mon ignorance, mais je ne comprends pas tout à fait vos propos. Si la mort ne peut nous libérer de cette prison, c’est que celle-ci possède un pouvoir étrange, non ? Que devons-nous faire pour rendre cette prison à l’image des autres dites normales ? »

Tout en parlant, j’examinais les fleurs jaunes que mon interlocuteur venait de déposer sur sa table de travail. D’autres questions se bousculaient alors dans ma tête à propos de la présence de ces plantes. Interrogations qui ne demandaient qu’à être exprimées, je devais cependant les retenir et attendre patiemment, sans rien bousculer.

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Dernière édition par Guasina le Ven 27 Juil 2012 20:00, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Sam 2 Juin 2012 06:50 
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Eiko fut rassuré que l’alchimiste ne s’offusque pas de la présence de Guasina outre mesure. Il écouta la lutine lui raconter ce qui lui était arrivée de l’autre côté de la porte en silence. Le fait que Silmeria lui ait menti ne l’étonna pas du tout, elle avait même essayée de faire croire à la lutine que c’était lui qui avait refermé la porte, la mettant ainsi en danger. Il ne put s’empêcher de de se remémorer ce qu’elle lui avait dit avant qu’il ne perde toute contenance, laissant son visage adopter une moue dégouté. La lutine avait débité toute son histoire dans un seul souffle, si bien que l’humain se demanda si elle n’allait pas maquer d’air entre deux phrases et mourir elle aussi pour une raison idiote. Lorsqu’elle parla des machines distributrices de matériel, Eiko se remémora ses bottes fraichement acquises, mais en regardant ses orteils il se rendit compte que ses pieds étaient de nouveau sans chausses. Il soupira doucement, pensant qu’il avait déboursé pour rien…enfin… si les autres prisonniers qu’avaient mentionnés Guasina étaient venus, peut-être les avaient-ils prises… s’ils pouvaient les chausser… Ses yeux se posèrent sur la lutine qui finalement pouvait respirer après avoir terminée de parler. Elle semblait soulagée de lui raconter tout ça, de plus elle le touchait en lui disant qu’elle se sentait responsable de sa mort. Cela lui tira un mince sourire.

« Moi qui pensais que c’est vous qui m’en voudriez à cause de cette femme, lorsqu’elle a refermé la porte elle ne s’est pas gêner pour me blâmer, mais sous votre casque vous ne l’avez pas entendu. »

Il soupira avant de se relever, ses genoux sur le sol en pierre commençaient à être inconfortables. Guasina questionnait l’alchimiste qui avait commenté sa mort et résurrection, sur le comment du pourquoi cela était possible. Eiko repensait à cette voix qu’il avait entendu plusieurs fois, tout en observant l’alchimiste déposer les pétales jaunes sur sa table et s’emparer d’un flacon contenant un liquide bleu.

« Et cette voix que j’ai entendu dans ma tête, vous savez d’où elle vient ? À qui appartient-elle? » Peut-être ces questions allaient aider à trouver les réponses aux questions de la lutine. Il s’approchait ensuite de la table pour mieux regarder ce que faisait l’homme serpent, s’intéressant toujours à cette idée de poison. Le voyant faire chauffer le flacon, il demanda, « Qu’est-ce que c’est ? »

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Dim 3 Juin 2012 10:37 
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Tout en préparant sa décoction florale, l’alchimiste avait observé et écouté les interventions des deux prisonniers. Il broyait maintenant les fleurs jaunes à l’aide d’un pilon et d’un mortier. Il se tourna d’abord vers la lutine.

« Auuuutaaaaant prooooooopooooooseeeeeer à Thiiiiiiimooooorooooos de veeeeniiiir preeeendreeee uuuun thééééé, vouuuuuus auuuuriiiieeeez pluuuus deeeee chaaaaance. C’eeeeeest auuuuu fooooondemeeeeent mêêêêême deeee ceeees lieuuuuuux queeeee vouuuuus touuuuucheeeeez làààà. »

Puis vers Eiko.

« Ceeeeelle duuuuu maaarioooooneeeettiiiiiste. Ou vouuuuus êêêêtes fouuuuus. Il n’y aaaaa queeeee luiiiiii quiiii paaaaarle daaaaans les espriiiiiits. »

Puis, se rapportant vers la fiole de liquide bleue pour y ajouter la mixture florale écrabouilllée.

« Uuuuun nouuuuveaaaaaau poiiiisooooon, faiiit suuuur la baaaase de saaaang de boulouuuuum et de ceeeeees fleuuuuuurs. »

Il trifouilla dans un petit pot à couvercle de liège pour en tirer une poudre blanchâtre ressemblant à du sel.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Mer 6 Juin 2012 08:06 
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Au même instant, ou presque, la porte menant à la salle des gardes (la porte au sud) s’ouvrit pour laisser apparaître la silhouette d’un être que certains avaient déjà vu : le geôlier. L’alchimiste parut surpris de cette apparition, mais n’en continua pas moins sa préparation. Et Herbert, lui, se gratta mollement le crâne en voyant Guasina et Eiko.

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 Sujet du message: Re: Le laboratoire d’alchimie
MessagePosté: Ven 8 Juin 2012 01:41 
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Eiko avait observé avec grand intérêt l’alchimiste réduire en les pétales jaunes en espèce de pâte, il se demandait quels effets pouvait bien avoir cette petite fleur. La présence de la lutine avait calmé ses craintes sur les intentions présumé de l’alchimiste, mais il en restait pas moins méfiant. Il l’écoutait répondre aux questions de Guasina, l’entente du nom de son dieu lui fit penser qu’il ne lui avait pas accordé beaucoup d’attention depuis le début de cette histoire de bagne. La proposition de l’alchimiste sur le fait d’invité le dieu sombre en personne à boire un thé lui tira un léger sourire en coin. Ce qu’il ajouta ensuite le lui fit perdre. Un fondement même de ces lieux… il l’avait vécu et ne voulait pas spécialement que cela se reproduise. Il ne supporterait pas de se réveiller à nouveau sur l’autel de pierre noire et froide après un passage douloureux dans cet espace étrange. Quoi que ça valait mieux que de mourir définitivement… L’alchimiste répondit ensuite à ses propre question l’éclairant sur la provenance de la voix.

« Le marionnettiste… » Il soufflait son nom à sa suite, puis tourna la tête d’un geste rapide en fronçant les sourcils vers l’homme serpent qui venait tout juste de l’insulter, ou de plaisanter… il ne savait pas trop avec cette voix lente et exaspérante. De plus il avait bel et bien une autre voix qui faisait surface dans son esprit, celle de sa faera. Petite créature magique qui se faisait bien silencieuse en ce moment, comme si elle ne pouvait rien dire qui soit utile pour le truand. Elle était pourtant bien présente, peut-être un peu engourdie, mais Eiko sentait toujours sa présence. L’alchimiste affirmait qu’il n’y avait que le marionnettiste qui communiquait par les esprits, d’un point de vue il se trompait, mais le jeune humain n’en dit mot. Il ne connaissait pas de près comme de loin cette personne que l’on surnommait avec le nom qu’on donnait à des jouets pour enfants.

Vint ensuite la réponse concernant le poison qu’il confectionnait. Prenant en note que le sang de bouloum était utile à la préparation de poison, il se dit qu’il aurait aimé en connaitre un peu plus sur les fleurs jaunes et le reste de la composition de la mixture que donnait le mélange du liquide bleu et des pétales écrasées. Mais il n’eut pas le temps d’en demander d’avantage que la porte qu’il n’avait pas emprunté pour entrer dans la pièce s’ouvrait pour laisser place à nul autre que le geôlier. L’homme-animal sembla embêté d’y trouver en plus de l’alchimiste l’humain qu’il avait invité à entrer dans ses quartiers, ainsi que la lutine qui s’y était d’elle-même invitée un peu plus tôt.

« Vous cherchez quelque chose? » Demanda-t-il à l’intention du geôlier. Il semblait perturbé par la présence des deux prisonniers en ces lieux.

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Eiko - Ynorien - Truand


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