Aux paroles d'Aliéron, la voix de renfrogna.
«
Pfeuh, tu n'es pas aussi joueur que tu le laisses penser de prime abord. J'attendais comme réponse qu'il le coupe en deux pour en faire des épouvantails, mais... hum... Je suppose que l'énoncée était assez vague pour que toutes les autres réponses soient possibles... »
De son côté, Hina laissa échapper un petit ricanement moqueur avant de prendre d'assaut sa deuxième créature, la transperçant de par en par sans difficulté. Le loup d'Aliéron choisit le même moment pour sauter à la gorge de celui-ci, mais ayant attendu en garde, l'aventurier n'eut aucun mal à s'en défendre, plongeant le katana profondément dans la gorge du canidé. Somme toute, ces monstres étaient moins dangereux qu'ils n'avaient pu le laisser paraître.
«
Ca va, tu te débrouilles, » constata Hina. «
Avec un peu de chance tu devrais pouvoir partir d'ici sur tes deux jambes. »
«
Oui, oui, je suis d'accord, » renchérit la voix. «
Si tu avais un tout petit peu plus d'humour, tu serais à croquer. »
La fille de Shizune leva de nouveau les yeux au ciel avant de mener Aliéron vers la prochain salle.
Etrangement, la prochaine pièce ne révéla aucun piège, ni aucune créature. Ni même la suivante, qu'ils empruntèrent à sa suite. Hina restait sur ses gardes, sortant son katana au moindre bruit, et le gardant en main la plupart du temps, mais bientôt ils eurent traversé quatre pièces sans le moindre signe de piège, de monstre ou même de la voix narquoise de Zarha'Eïla.
«
Ca sent mauvais, » confia la jeune femme. «
Ca n'a jamais été aussi calme, ça cache quelque chose. »
Pour autant, malgré cette mise en garde, ils arrivèrent sans encombre à ce qui semblait être la dernière salle de ce long couloir.
Ils arrivèrent sur un tapis central qui ne semblait pas avoir subi l'épreuve du temps, et bordé de six grosses statues, trois de chaque côté. Au fond, un escalier menait à un dôme dans lequel semblait être enfermé un golem, ou une statue le représentant. Sur les côtés, de longues et hautes fresques murales représentaient des hommes et des femmes. Il y en avait tout le long de la pièce, et sur chacun des deux murs. A droite, les dessins semblaient... Presque pornographiques... Et à gauche, ils représentaient des scènes de guerre.
«
On a jamais réussi à ouvrir ou péter ce truc, » fit Hina en désignant le dôme au bout du couloir.