La Taverne des 7 sabres

Les 7 sabres, repères de mercenaires, voleurs, bons à rien et filles de joies ...

Taverne plutôt glauque où se réunissent les personnes ne voulant pas attirer l'attention. L'établissement n'est d'ailleurs pas facile d'accès et ne porte pas d'enseigne. Ce lieu malfamé sert souvent de point de rencontre pour voleurs et assassins. Le gérant, Fred le Muet n'est pas très bavard. C'est peut être dû au fait qu'on lui ait arraché la langue...



Visiblement, Aeden n'est pas très enthousiasmé par ton choix, mais elle te suit quand même. La taverne est assez remplie, comme à son habitude, et les clients n'ont pas l'air recommandable. Nous sommes en pleine journée, donc les habitués sont encore relativement calmes et correctes. Des regards appréciateurs se posent sur Aeden, mais son armure dissuade de lui chercher des noises. Elle murmure tout de même :

« Je n'aime pas cet endroit, faisons vite... »

Il y a plusieurs musiciens et ménestrels de bas étages, ici. Rien de bien reluisant, cependant...

Mathis : +0.5(post)

Dénuée de toute enseigne extérieure, la taverne des sept sabres attirait les gens qui ne voulaient pas se faire remarquer par l’autorité. On y retrouvait donc les mercenaires, les bons à rien, les assassins et les voleurs. Faisant partie de cette dernière catégorie, je connaissais bien l’endroit et n’y était aucunement intimidé. Ce qui ne fut pas le cas d’Aeden, qui me suivit à la trace.

J’entrai donc dans l’établissement adoptant une attitude confiante tout en jetant un regard circulaire aux clients qui étaient attablés.

Et c’est à ce moment que l’adorable chatte tigrée décida de se montrer. Indépendante, elle me suivait toujours de loin pour se rapprocher lorsque la faim commençait à la tenailler. Elle était une chasseuse hors pair, mais son fin palais capricieux réclamait parfois des repas plus copieux. Capricieuse, elle aimait bien se faire gâter. Afin de me signaler sa présence, elle se frotta contre mes jambes avant de poursuivre nonchalamment son chemin.

Comme à son habitude, la taverne était bondée de gens. Je vis une table libre non loin du foyer, mais je ne désirai pas m’y installer pour le moment, je cherchais du regard des gens qui pourraient avoir l’allure de ménestrel. Aedan, visiblement mal à l’aise, me chuchota à l’oreille qu’elle n’aimait pas cet endroit et qu’elle désirait que nous nous dépêchions. Me voulant rassurant, je lui susurrai pour ma part.

« Ne vous inquiétez pas, je vous protégerai. Et ne laissez pas paraître votre malaise, adoptez une attitude confiante et tout ira bien. »

Et ce disant, je lui pris la main et jetai un regard jaloux envers les clients qui la détaillaient de façon trop insistante.

La tête reposant sur le comptoir, les longs cheveux sales et gras, un homme en piteux état semblait dormir. Un luth posé sur ses genoux, ce ménestrel apparemment inconscient ne nous serait pas de grand secours.

Un peu à notre droite, chantait un homme presqu’aussi beau que moi, mais possédant nettement moins de charisme. Sa voix de ténor n’était pas désagréable et il était bien mis, ce qui détonnait un peu avec le reste de la clientèle de la taverne.

Puis, installée sur une table voisine de la table vide que j’avais repérée à mon entrée, se trouvait une petite lutine à l’air mutin. Une assurance presqu’intimidante se lisait dans ses petits yeux noisette. À sa ceinture, au lieu d’armes quelconques, on put discerner une flûte à bec, un frestel et une flûte double. J’en déduis qu’elle était sans contredit une ménestrel, sinon au moins une musicienne.

Espérant que Aeden serait plus à l’aise en présence de la petite créature, je me dirigeai vers celle-ci. À Kendra Kâr, les lutines se comptaient sur les doigts de la main, j’étais donc ravi d’en rencontrer une et j’espérais qu’elle accepterait de discuter avec nous.

Lorsque j’arrivai à sa hauteur, je m’adressai à la lutine qui était assise sur un gobelet renversé sur la table de la taverne. Elle était accoudée sur un autre gobelet de taille légèrement supérieure à son banc et recouvert d’un mouchoir gris faisant office de nappe à sa table improvisée.

« Je vous prie de m’excuser de vous importuner pendant votre repas. Les instruments de musique à votre ceinture me font deviner votre profession de ménestrel. Je me prénomme Mathis. Moi et ma compagne Aeden aimerions nous entretenir avec vous quelques instants. Je suis prêt, évidemment à vous monnayer les informations pertinentes que vous me fournirez. »

Cela dit, je lui offris un de mes plus beaux sourires.

(((583 mots )))

Aeden te répondit par un regard qui en disait long sur ce qu'elle pensait de ton comportement paternel, mais elle ne releva pas, se contentant de garder la main sur la garde de son épée.

Lorsque tu t'approches, la lutine dirigea vers toi un regard amusé. Elle prit sa flute et lança une trille malicieuse.

"Des informations ? Mirédosi sera ravie de répondre... en échange d'un poème en huit vers sur les chats ! J'en ai vu un qui semblait t'apprécier..."

Elle lança une nouvelle série de notes et tu compris qu'elle jouait les notes qui composaient son nom ! Elle fit tournoyer son instrument dans une main, puis croisa les bras, attendant ta prestation d'un air moqueur.

Le jeune chanteur, à côté, s'arrêta également, curieux d'entendre ce que tu allais déclamer.

Mathis : +0.5(post) +0.5(longueur)

Malgré la crainte qu’elle éprouvait de se retrouver dans ce lieu presque malfamé, la jolie milicienne ne sembla pas apprécier ma protection. Enfin, c’était ce que j’avais pu comprendre par le regard sévère qu’elle m’avait octroyé.

À notre approche, la petite lutine porta rapidement la main droite à sa ceinture et décocha vivement sa flûte de pan. Elle en sortit quelques notes avant de me répondre d’un air amusé qu’elle serait ravie de nous fournir quelques informations moyennant un petit paiement. En peu de mots, elle pensa même à se présenter : Mirédosi

(Bien trouvé comme prénom, ses parents connaissaient apparemment sa future vocation.)

Elle ne désirait pas d'argent ou d'équipement, mais tout simplement un petit poème en huit vers sur les chats, puisqu’elle avait remarqué l’arrivée de Praline à mes côtés.
Une fois son offre lancée, elle reprit sa flûte pour y jouer quatre petites notes : Mi, ré, do et si, fit tournoyer son instrument puis croisa ses bras, tout en me dardant de son regard moqueur.

Je souris d’admiration devant cette belle, mais brève prestation avant de lui répondre sur un ton aimable :

« Ce sera un plaisir pour moi que d’accéder à votre requête. Accordez-moi par contre quelques instants. »

Je ne doutais pas de ma capacité à lui composer ledit poème, mais je devais prendre quelques secondes voire minutes pour mettre mes idées en place.

(Voyons voir.. parler des chats.. pourquoi pas Praline et la lutine.. oui c’est ça !)

Je fermai mes yeux quelques instants afin de me concentrer pour trouver les quelques vers exigés, puis fier de moi, je les ouvris.

« Je suis prêt ! » Annonçai-je au bout de deux minutes à peine.

À ce moment, le jeune chanteur à la voix de ténor s’interrompit curieux sans doute d’écouter ma prose. Fier d’avoir un public, je me raclai la gorge et tout en regardant Mirédosi, je récitai le petit poème que je venais tout juste d’inventer :



Une fois terminé, ayant largment dépassé le nombre de vers demandé, je tirai une chaise et m’assieds à la table de la lutine, enjoignant Aeden de faire de même.

« J’ai rempli ma part du marché. » Dis-je joyeusement.

« J’aimerais savoir si vous avez déjà entendu parler d’une chanson interprétée par les mâles aldrydes seulement ? Une chanson que certains récitent suite à leur décongélation et qui parlerait de : Feux du ciel. »

Et voilà, mon enquête venait de débuter. Je ne lâchai pas la petite créature des yeux, espérant qu’elle saurait m’apporter même une mince information sur laquelle je pourrais me baser pour commencer les recherches.

(((536 mots)))

Mirédosi laissa échapper un petit rire devant tes vers :

« Le nombre de pied n'est pas respecté,
et certaines rimes laissent à désirer.
Mais tu as fait plus long que demandé,
ta réponse, tu as donc gagné ! »

Le jeune ménestrel à la voix de ténor avait fini sa prestation. Tout en récoltant quelques pièces (fort peu par rapport à la qualité offerte), il s'approcha pour écouter, curieux. La lutine, entendant ta question, s'assombrit :

« Je connais cette chanson... mais seulement dans sa version courante. Je sais qu'une légende dit que quand ils se réveillent, les mâles chantent une version plus ancienne, mais personne d'autre ne l'a jamais entendu. La version que je connais parle du feu du ciel qui salue la fin du calendrier des aldrydes. La fin d'un cycle et le début d'un autre... tous les cinq cents ans, qu'elles disent... mais c'est juste du folklore. Une occasion de plus de faire une grande fête nocturne et de chanter. »

Le ténor s'étonna :

« Alors pourquoi une si triste mine ? Vous semblez parler de la fin du monde ! »

La lutine secoua la tête :

« Il y en a qui ne rigolent pas avec ça. Si j'étais vous, je me désintéresserais de cette affaire. Cela ne concerne que les aldrydes et elles n'aiment pas qu'on s'en mêle. »

(((Mathis : +0,5(post) +0,5(informations) +0,5(longueur), acte de prestige : Découverte du cycle)))

Avant de répondre à ma question, la jolie petite lutine se permit de se moquer quelque peu de ma prestation. Elle nota que le nombre de pieds n’avait pas été respecté et ajouta que certaines rimes laissaient à désirer. Je fus quelque peu surpris de ce commentaire, mais je n’en laissai rien paraître. Cette charmante Mirédosi devait faire partie des ménestrels un peu plus conservateurs, pour qui les poèmes doivent toujours rimer. Je n’en pris par contre pas ombrage et je lui souris de bon cœur puisqu’elle consentit tout de même à répondre à mon interrogation.

Au-delà de mes espérances, elle connaissait bien cette petite chanson dans la version courante. Elle connaissait une légende qui racontait qu’à leur réveil, les mâles aldrydes chantent une version plus ancienne. La version dont elle faisait référence saluait la fin du calendrier des aldrydes, la fin d’un cycle et le début d’un autre, ce qui signifie tous les cinq cents ans. La lutine termina ses explications en disant qu’il s’agissait là que du folklore et un prétexte pour faire la fête toute la nuit.

Le ménestrel qui venait de terminer son tour de chant et qui s’était approché pour écouter notre conversation fit un commentaire pertinent. Il demanda à Mirédosi pourquoi elle affichait une mine si triste, et pourquoi parlait-elle de la fin du monde. Pour toute réponse, la lutine nous conseilla de nous désintéresser de l’affaire. Elle précisa que cela ne concernait que les aldrydes et qu’elles ne voudraient pas que l’on s’en mêle.
Je tirai une chaise à l’intention du ménestrel, le priant de nous rejoindre :

« Je suis du même avis que vous, veuillez prendre place à notre table afin de prendre part à notre discussion. »

Cela dit, je levai ma main gauche en l’air et j’hélai poliment une charmante serveuse à la longue chevelure rousse.

« Apportez à boire une pinte de bière et à boire la consommation de leur choix à mes amis de table. C’est moi qui paierai la note. »

Puis, me tournant vers la lutine, je commentai ses dernières paroles.
« En fait, je ne suis pas homme à mettre mon nez là où ça ne me regarde pas. Mais il se passe des choses étranges et tous les yuimeniens y sont concernés. Vous avez vu ces aurores boréales ? Elles ne sont pas courantes ce temps-ci de l’année. Et à leur apparition, les aldrydes femelles sont devenues démentes, prises de folies, elles attaquent les gens comme vous et moi. Nous sommes une petite troupe d’aventuriers à enquêter sur le sujet. »

Je m’arrêtai quelques instants pour payer les consommations que la jeune serveuse nous apporta, je pris une première gorgée dans ma chope, puis je poursuivis :

« Si vous connaissez d’autres faits
Ne vous perdez pas en délais,
Et J’aimerais que sans hésiter,
Vous vous hâtiez à nous les confier. »

Cette fois, j’avais pris plus de soins à faire des rimes, et quant aux nombres de pieds, cela devait aller. J’espérais que lui faire ma requête sous forme de poème pouvait la persuader de tout dévoiler.

(((513 mots )))

La lutine fait la grimace. Malgré tes vers, elle semble mal à l'aise avec ces deux hommes qui l'entourent et lui posent toutes ces questions. À ta remarque sur les aldrydes, elle grimace :

"Pourquoi croyez-vous que je sois ici ? Des aldrydes m'ont abordé à Bouh-chêne en disant qu'elles savaient que je connaissais la chanson. Elles m'ont forcé à la réciter ! Après ça, elles ont eu l'air rassuré mais ont dit qu'elles continueraient à me surveiller. Je ne sais pas ce qu'elles ont, mais je suis partie le temps que tout cela se tasse..."

Le ténor, lui, semble fasciné par ce que tu dis et s'exclame :

"Des aventuriers ? J'ai toujours rêvé de partir à l'aventure avec des vrais aventuriers ! Laissez-moi vous accompagner, et je pourrais chanter vos exploits pour vous faire connaître !"

(((Mathis : +0,5(post) +0,5(longueur) )))

La lutine qui auparavant s’avérait mutine fit une légère grimace, apparemment mal à l’aise, mais sans que j’en devine la raison. Eaden pour sa part demeurait silencieuse.
Après que j’eus parlé des aldrydes, elle fit une autre grimace et me rétorqua que ces petits bouts de femmes l’avaient abordée à Bouh-chênes. Elles savaient que la lutine connaissait la chanson et l’avaient forcé à la réciter. Et puis, curieusement, elles semblaient rassurées. Elles avaient tout de même rajouté qu’elles auraient Mirédosi à l’œil.

Cette pauvre petite chose semblait inquiète et avec raison, se faire menacer ainsi par des créatures malicieuses n’était pas des plus agréable. Délicatement, je rapprochai de Mirédosi la chope version miniature de sa boisson commandée et lui dit de ma plus douce voix.

« Buvez une petite gorgée pour vous réconforter. »

Puis de la même voix qui se voulait rassurante, je rajoutai.

« Loin de moi l’idée de vous forcer à la réciter. Mais cela serait très utile à mon enquête. Certains de mes collègues sont sur le chemin de Bouh-chène et ont comme mandat de les intercepter et de faire régner la paix là-bas. De mon côté, je m’engage à vous protéger si cela peut vous rassurer. »

J’avais un tout petit peu manipulé la vérité. Mais à peine, puisque j’imaginais mal l’aldryde mâle et les deux nains sans manière, se contenter de parlementer sans brusquer les petits êtres ailés. Il était à peu près certain qu’ils tenteraient de contrôler physiquement les créatures démentes et qu’un combat aurait lieu. Et quant à l’issu, il n’avait qu’à espérer que les deux gros barbus soient plus habiles au combat qu’à réfléchir. Heureusement, ils n’étaient pas seuls.

Je ne voulais pas brusquer la petite lutine. Je laissai donc quelques minutes de silence pendant lesquelles je bus de bonnes gorgées de cette succulente bière brune.
Puis d’une voix calme et douce, sans me presser, je lui fis ma demande.

« Je ne veux pas vous harceler, mais je voudrais bien connaître la teneur de cette chanson. Si vous n’osez plus la réciter à haute voix, peut-être accepteriez-vous de la chuchoter à mon oreille ou à celle de ma collègue. »

Dis-je tout en pointant Eaden.

« À moins que vous préfériez griffonner les paroles sur un parchemin ? »

Je lui laissai le temps de réfléchir à ma requête, et me tournai vers le jeune chanteur qui voulait nous accompagner, nous offrant de chanter nos exploits. Je lui souris tout en répondant :

« C’est très flatteur ce que vous m’offrez, mais il est un peu tôt pour chanter nos exploits. J’aurais une meilleure idée. Vous pourriez enquêter avec nous. En fait, vous pourriez enquêter auprès de ménestrels afin de trouver si l’un d’eux connaît l’ancienne version de la chanson. À ce moment, il sera important de nous le présenter afin que nous lui offrions protection. »

Et voilà, j’avais mis les cartes sur table, j’attendais la réponse du ménestrel, mais surtout celle de le petite lutine. Je la regardai en silence, d’un regard normal, non insistant, lui présentant mon sourire rassurant.

((( 513 mots)))

Le chanteur, très flatté, se présenta sous le nom de Valian, mais t'avoua ne pas savoir où trouver cette fameuse chanson. Il semblait déçu de ne pas pouvoir t'aider, mais promis que, s'il te suivait, il t'aiderait dans l'enquête du mieux qu'il pouvait. Il ne savait pas se battre, mais, comme tu avais pu le constater, il savait chanter et avait généralement un bon contact avec les gens.

La lutine, de son côté, secoua la tête :

"Vous pourrez chercher tant que vous voulez : je suis l'une des rares lutines à connaître cette chanson, et notre peuple à bien plus de contact avec les aldrydes que les humains. Je ne la connais que parce qu'une aldryde que j'avais aidée voulait me récompenser mais n'avait rien sur elle. Elle m'a proposé d'apprendre cette chanson, transmise oralement mais presque jamais chantée en vrai. Juste à l'occasion de la fin du calendrier aldrydes, tous les 500 ans..."

Elle hésita, te regarda, puis lança avec une pointe de désespoir :

"Si nous sortons pour que je vous chante dans un coin tranquille, vous promettez de partir et de me laisser tranquille ? Je n'aime vraiment pas en parler, j'ai l'impression qu'il pourrait y avoir de ces folles partout !"

Vous n'avez pas vu le temps passer et vous réalisez que le soir est tombé dehors...

(((Mathis : +0.5(post) +0.5(recrutement d'un PNJ) +0.5(informations) +0.5(longueur) Valian est prêt à te suivre si tu le désire et tu peux le rp comme bon te semble. Si tu as besoin d'informations sur lui, il faudra lui demander !)))

Le chanteur se nommait Valian et il souhaitait plus que tout nous rejoindre. Si seulement, il s’était s’agit d’une jolie fille, cela m’aurait intéressé davantage, mais dans ce cas, je craignais un peu de traîner un boulet. De plus, il m’avoua ne pas savoir se battre. Il chantait certes bien, mais je me débrouillais aussi pas mal. J’hésitai vraiment à lui permettre de nous suivre, mais je ne voulais surtout pas mettre les ménestrels à dos, surtout au cas qu’il pourrait nous être utile après tout.

Pour ce qui était de la mission que je voulais lui confier, c’est-à-dire trouver auprès des autres ménestrels l’ancienne version de la chanson, la lutine nous rétorqua qu’elle s’avérait presque impossible. Elle déclara être l’une des rares lutines à connaître cette chanson et ce, en partie dû à ses contacts avec les aldrydes. Ce fut en fait une aldryde qui lui avait appris cette chanson en guise de récompense pour service rendu. Elle nous apprit que bien que cette chanson soit transmise d’aldrydes en aldrydes par voie orale, elle n’était chantée que tous les cinq cents ans.

Je la regardais sans dire un mot, je savais qu’il ne fallait pas trop insister, je devais attendre patiemment. Et puis, le désespoir dans la voix, elle me fit une proposition. Il nous suffisait de sortir de cette taverne et de trouver un coin tranquille et elle nous chanterait la chansonnette à la condition que nous promettions de partir et de la laisser tranquille. Elle craignait d’être attaquée par les aldrydes prises de folie. C’est à ce moment que je trouvai l’utilité de Valian. Comme ménestrel, il devait posséder une bonne mémoire, il nous serait alors utile pour nous la réciter de nouveau au besoin.

Je souris aimablement à la petite lutine et d’une voix douce et la main droite sur mon cœur, avec tout mon sérieux et avec sincérité je lui fis la promesse demandée.

« Je vous promets de partir sans discuter dès que vous aurez accepté de faire ce petit tour de chant. Et je tiens aussi à vous remercier sincèrement. »

Je déposai ensuite ma main paume ouverte et dos contre la table.

« Vous me permettez de vous déposer sur mon épaule afin de faciliter votre déplacement ? À moins que vous préfériez l’épaule de ma collègue Eaden ?»

Tout en attendant sa réponse, je tournai la tête vers la fenêtre, et je remarquai que le soir venait de tomber.

« Puisque nous sommes déjà, le soir, serait-il plus prudent de monter tous les quatre dans une chambre plutôt que de se rendre à l’extérieur ? Qu’en dites-vous ? Je ferai comme bon vous semble et je respecterai vos conditions. »

Il était important de ne pas la brusquer, ainsi, je lui laissais le loisir de choisir le lieu qui lui semblerait le plus propice. J’espérais par contre qu’elle suive mon conseil et que nous trouvions un lieu tranquille dans la taverne plutôt que de s’aventurer à l’extérieur dans les rues sombres à la merci de la canaille qui rôdait dans les alentours.

(((509 mots )))

Mirédosi se décide, malgré un manque évident de conviction. Elle accepte ta proposition et monte sur ton épaule pendant qu'Aeden avance l'argent pour obtenir le droit d'aller dans une chambre.

Il fait nuit et, par la fenêtre, vous voyez la lueur des aurores qui dansent dans le ciel, projetant des éclats multicolores sur le sol. Aeden allume une petite chandelle, insuffisante pour masquer le phénomène. C'est sans importance. Au contraire, l'ambiance est particulièrement poétique. Tu as un petit poids sur ton épaule, qui te chatouille presque, tandis que tu t’assoies dans une chaise, tourné vers les lueurs du feu du ciel.

Pendant un instant, un silence religieux plane et même le brouhaha de la taverne n'est plus qu'une lointaine rumeur. La lutine semble se recueillir, comme si elle sentait l'importance de ce qu'elle allait chanter, et c'est certainement le cas, en effet. Alors, finalement, sa voix fluette s'élève, pure et teinté d'un mélange de joie et de tristesse

"La vie est née du vent et de la lumière,
Quel spectacle merveilleux que celui d'aldrydes heureux !
Par-delà des nuits de lumière, en haut des aires,
Nous sommes nés d'une étincelle de flamme et de feu,
Née pour la vie, dansant parmi eux,
Seuls, éternels artistes fougueux,
Qui chantent du monde les merveilles !
C'est par nous que le monde s'éveille !

Quels mots pourraient être assez biens,
Pour ce don qui nous éclaire ?
Nous chantons notre liberté et notre calvaire,
Et du monde, nous chassons le malin.

Le malin qui de nous veut la fin,
Le passé et le mensonge, qui sont masculins,
Le malin qui cherche à nous égarer,
Mais nous continuons à chanter !"

Elle marque une pause avec un petit halètement, puis reprend :

Tous les cinq cents ans nous chantons,
Le feu du ciel nous célébrons, jamais n'oublions,
La ruche ancienne oubliée, signe de prospérité
Par son souvenir, le malin se tient éloigné !"

Sa voix s'éteint et tu sens son poids quitter ton épaule. Tu sens aussi quelque chose de chaud et un petit cri monte de Valian. Un choc et, lorsque tes yeux se baissent, c'est pour voir Mirédosi à tes pieds, comme endormit sous les douces lueurs changeantes des aurores... n'était-ce le trait rougit à travers sa poitrine.

Du sang coule sur ton épaule, l'épaule sur laquelle elle a hâté sa chanson pour pouvoir la terminer. Aeden se précipite pour faire rempart de son corps tandis que Valian s'agenouille et examine la blessure. La femme chevalier pointe un doigt accusateur derrière toi et tu te retournes pour voir une forme qui, malgré sa petite taille, semble issue d'un cauchemar : une aldryde aux ailes teintes en noir, debout sur la poignée de la porte, vient d'encocher une deuxième flèche. L'étrange lueur verdâtre qui l'entoure, et qui n'est pas sans rappeler les aurores, semble comme dessiner un double de lumière qui éclaire son visage froid et mortel.

"La sororité de l'oubli salvateur avait prévenue." lâche-t-elle laconiquement tandis que sa deuxième attaque se tourne vers toi.

((( Mathis : +0.5(post) +0.5(informations) +0.5(longueur) acte de prestige : Chanson du feu du ciel (moderne) et La sororité de l'oubli salvateur )))

La petite lutine, visiblement apeurée par la menace de l’aldryde prise de folie, finit par accepter mon offre. Elle se leva de sa petite chaise improvisée, bondit dans la paume de ma main, puis escalada aisément mon bras tout en s’agrippant à manche. Je ressentis quelques petits chatouillements, mais rien de désagréable. Cependant, je me retins pour ne pas rire afin de ne pas la déséquilibrer, demeurant immobile jusqu’à ce qu’elle prit place sur mon épaule. Pendant ce temps Aeden avait fait preuve d’initiative en réservant une chambre à la femme aubergiste, une femme d’un certain âge, plutôt ronde et qui avait l’habitude des fier-à-bras.

Aeden revint avec la clé d’une chambre et moi et Valian la suivîmes dans les escaliers qui menaient à la chambre. Tout en demeurant discret, je jetai un coup d’œil aux clients de la taverne m’assurant que personne ne s’intéressait à nous ou ne nous suivait.

Dès que nous fûmes tous les quatre à l’intérieur de la petite pièce modeste, je fermai la porte vérifiant soigneusement à la verrouiller. La nuit était tombée, mais l’obscurité n’envahit pas totalement la pièce puisque la fenêtre nous dévoilait les lueurs des aurores dansant dans le ciel. Aeden alluma tout de même une petite chandelle. Je déposai mon sac par terre et m’assieds sur une petite chaise, invitant Valian et Aeden à faire de même.
Il y eu un petit moment de silence où Mirédosi se recueillit consciente de l’importance d’une telle chanson. C’est alors que tout près de mon oreille gauche, une petite voix aiguë qui s’intensifia peu à peu, se fit entendre. Je fermai les yeux afin de me concentrer seulement sur sa voix et tenter de bien retenir ces vers.

Tout en écoutant attentivement, je tentai de comprendre la signification des différents vers. Cette chanson racontait les moments heureux où la vie avait débuté. Elle parlait aussi d’un malin qu’il fallait chasser, elle condamnait le passé et le genre masculin. Le dernier couplet résumait que la chanson se récitait à tous les cinq cents ans afin de ne pas oublier l’ancienne ruche prospère dont son souvenir éloignait le malin.

Contrairement à ce que j’avais souhaité, cette chanson ne m’avançait guère dans notre investigation. J’allais alors questionner la petite lutine à ce sujet, lorsque je sentis un léger courant d’air près de mon oreille presque simultanément avec une légèreté sur mon épaule qui abritait Mirédosi.

Ensuite, tout se passa très vite, une petite sensation de chaleur sur mon épaule, puis un petit cri du côté de Valian et un bruit de chocs. Inquiet, j’ouvris brusquement les yeux pour apercevoir la petite lutine au sol. Le ménestrel s'était précipité à son chevet alors éque Aeden en bon officier de la milice s'était place devant pour servir de rempart tout en pointant de son index une petite créature qui se tenait debout sur la poignée de la porte.

Ne voulant point de victimes supplémentaires, je sommai Aeden, mais surtout Valian d’être prudent :

« Ne vous levez surtout pas Valian et fouillez dans mon sac près de vous, vous y trouverez une baume de soin. »

Ce disant, à la vitesse de l’éclair, ou plutôt celle que me permettait mes jambières de Grunfit, je me précipitai vers la petite aldryde aux ailes sombres pendant que celle-ci encochant une nouvelle flèche dans ma direction s’écria à mon intention qu’elle-même, la sororité de l’oubli salvateur, avait prévenue.

Une fois à sa hauteur, je lui flanquai une violente gifle. J’aurais pu la tuer avec un poignard, mais tel n’était pas mon but, j’avais plutôt dessein de l’assommer, quitte à lui faire perdre connaissance et en faire ma prisonnière, personne d’autre qu’elle était mieux placée pour nous renseigner.

(((617 mots
-Mathis demande à Valian de prendre son baume de soin et de s’en servir sur Mirédosi
-Mathis coure vers l’aldryde (ses jambières l’aidant)
Mathis flanque une violente gifle à l’aldryde, son tatouage lui permettant de récidiver si échec.
La capacité Souplesse reptilienne permet à Mathis d’esquiver l’attaque de l’aldryde, s’il y a lieu )))

Mathis : double réussite
Aldryde : réussite critique

Alors que tu arrives sur l'aldryde, celle-ci lâche un trait d'une précision imparable qui transperce ton plastron, cassant une attache et s'enfonçant profondément dans ton armure. Le but était manifestement de t'en débarrasser, mais le coup dépasse largement l'effet souhaité et tu es durement blessé.

Cependant, tu atteins l'aldryde et lui envoie deux gifles magistrales qui l'envoient au bas de la porte, légèrement sonnée, mais sans plus. Cependant, son double lumineux te contourne et disparaît dans ton dos...

L'aldryde se relève et volète pour s'éloigner un peu, préparant un nouveau tire tandis que derrière toi, Valian s'occupe de la lutine, couvert par Aeden.

((( Mathis : +0.5(post) +0.5(combat) +0.5(longueur), je retire le baume de ton sac et je note que ton plastron est endommagé, il faudra le faire réparer pour récupérer son effet )))

Malgré la vitesse de mes jambières et ma remarquable souplesse, je ne réussis point à atteindre l’adryde avant qu’elle ne me lance son trait. Et comble de malchance, son projectile, aussi petit soit-il, réussit non seulement à casser l’attache de mon plastron de cuir, mais il s’enfonça profondément dans mon armure. Je ressentis la douleur cuisante dans mon épaule droite, mais je n’avais point le temps de m’apitoyer sur mon sort, j’avais un combat à mener et je comptais le remporter. Et puis, ma belle apparence était trompeuse, malgré mes traits délicats, je n’étais rien de moins que le sauveur d’Aliéanon, et je possédais une tolérance à la douleur hors du commun.

Cette petite vermine pouvait se compter chanceuse que je la veuille vivante, sinon, je l’aurais dépecé sans aucun remord. Au lieu de cela, je lui assénai deux violentes gifles qui la propulsa brutalement sur le plancher de bois. Légèrement sonnée, elle se dématérialisa. Enfin, c’est ce que j’en déduisis lorsque je vis un double lumineux, tel un fantôme, me contourner et disparaître dans mon dos.

Ne sachant si mes acolytes avaient vu cette apparition, je les prévins prestement :

« Une copie lumineuse de l’aldryde se dirige vers vous, soyez aux aguets. »

Pour ma part, je ne quittai des yeux la version sombre de l’aldryde et je la suivis lorsqu’elle s’éloigna en voletant. Une fois de plus, je pensais la gifler ayant comme but premier de l’assommer totalement. Par contre, lorsque je levai ma main gauche, je sentis mes ongles s’allonger et durcir. Tel un chat en colère, je ne me contentai point cette fois d’une claque, et tel un prédateur sans pitié pour sa proie, je la griffai sans ménagement.





((( 284 mots,
-capacité rp : tolérance à la douleur.
-Souplesse reptilienne (afin d’éviter son futur tir)
-Action : Griffer l’aldryde en utilisant la capacité tertiaire : chastagne
-tatouage du marionnettiste)))

Mathis : échec automatique
Aldryde : réussite critique (je te jure que je fais pas exprès )

Tes griffes jaillissent et tu te précipites pour ce qui devrait être une attaque imparable... L'aldryde est à ta merci tandis que tu vas l'atteindre... et à ce moment-là, un petit sourire cruel s'applique sur son visage.

TVIOUUUuuu !

Tes mains frappent dans le vide. Puis, tu entends un bruit derrière toi... et une douleur cuisante. Une nouvelle flèche a frappé et, sans doute autant par hasard que par la visée, elle a frappé juste à l'endroit où ton armure est endommagée ! La douleur te jette à genoux et tu as des étoiles qui dansent devant tes yeux, mais ta tolérance à la douleur te permet de t'en remettre assez vite. Derrière toi, l'aldryde se découpe en plein ciel, entouré de sa forme fantomatique... elle a disparu devant toi pour reparaître à l'emplacement de cette sinistre effigie ! Mais maintenant, elle est vulnérable l'espace d'un instant, le temps que la forme lumineuse s'éloigne à nouveau...

En attendant, cette créature maléfique, entourée de ses ailes noires, te domine fièrement. Le combat est très mal engagé et elle est visiblement décidée à te tuer...

((( Mathis +0.5(post) +0.5(combat) )))