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 Sujet du message: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 31 Juil 2017 12:49 
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Messaliah – Alentours – Camp de Zaria. (22h)


    Ainsi, le trio d’Arothiir choisit de se faire mener par le Sans-Visage vers les alentours de la mythique cité enfouie de Messaliah. Il fait presque nuit lorsqu’ils y arrivent, mais ici, le sable semble toujours rayonner d’une sombre lueur rougeâtre. Comme si un feu éternel se consumait loin sous la surface, ce qui leur permet de détourer grossièrement les alentours en les devinant, fussent-ils piètres observateurs dans l’obscurité en tant qu’humain, ce qui ne pose naturellement pas de souci à Thrag, dans son élément. La chaleur, malgré la soirée, est puissante et omniprésente. Étouffante. Lorsqu’ils réapparaissent tous trois, il n’y a plus nulle trace du Sans-Visage. Il les a abandonnés à destination, apparemment.

    Ils se retrouvent donc dans une large plaine de sable aux quelques dunes éparses, et éparpillée d’énormes blocs de roche grands comme des maisons. Au loin, vers le Sud, ils peuvent apercevoir les contours de ce qui semble être une falaise dans laquelle une faille sombre semble creusée. Charis, pour avoir déjà vu Messaliah, ne peut reconnaître cet endroit comme étant la cité antique des Cadi Yangin. À moins que tout le sable du désert ait été drainé pour mettre à jour la cité telle qu’elle l’était à l’époque.

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    Leur vision est imprécise, à cause de l’obscurité, mais ils peuvent tous détecter une terrible aura orangée enfermant les lieux et leurs alentours directs comme dans une bulle magique, un bouclier pyrotechnique. Car Charis y reconnait des traits de la magie du feu. Ils sont à l’extérieur du bouclier, bien sûr. Non loin, ils peuvent apercevoir un petit regroupement de tentes, dissimulés par les rochers de l’endroit.

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    Mais ils n’ont le temps de s’en approcher que des êtres en embuscade les surprennent. Il s’agit de deux hommes-lézards plutôt bien bâtis, que Charis ne connait pas, et qui n’ont pas l’air plus commode que guéridon.

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    Ils restent silencieux, observant les arrivants avec circonspection. Thrag, prudent, serre son puissant marteau entre ses mains, sans oser attaquer cependant. Il avance d’un pas, comme un rempart entre les sauriens et les deux Yuimeniens. Mais une voix interrompt cette bataille de regard. Une voix féminine, qui n’est pas sans rappeler quelques souvenirs à Charis. Et apparemment, elle n’est pas la seule.

    « Ch…Charis ? »

    La jeune femme a un peu changé, mais elle reste fidèle à elle-même, à la fois belle et mystérieuse, typée du désert, mais avec des yeux clairs, orangés. Zaria. Les hommes-lézards se détendent et Zaria approche sans fausse pudeur du petit groupe pour étreindre sans retenue la jeune femme du désert d’Imiftil. La joie sur son visage n’est pas dissimulée, et lorsqu’elle relâche l’étreinte, c’est pour la regarder droit dans les yeux.

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    « Princesse, comme il est bon de te voir. Nul n’attendait plus ton retour, ici, et pourtant il ne peut mieux tomber. »

    Elle se tourne vers le nain et Xël, et les salue.

    « Je me nomme Zaria, et je suis à la tête de cette expédition. Qu’importent vos objectifs ici, vous êtes plus que les bienvenus. »

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 31 Juil 2017 14:22 
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C’est sous un crépuscule rougeoyant que nous arrivons à Messaliah. Mes yeux prennent un instant pour se saisir de la beauté sauvage, indomptable des lieux. La douce chaleur qui émane du sable semble faire chanter les fluides de feu qui entourent mon cœur. Je me sens chez moi ici, fis les Cadi Yangin trop engoncés dans des croyances passées, fis les guerres mesquines entre les dragons et les entités supérieur ; en cet instant je suis de retour sur les terres d’un autre monde qui parlent pourtant à mon sang comme s’il y avait toujours appartenu.

Je ferme les yeux et inspire profondément, sentant les odeurs sableuses du désert, la chaleur chatouiller ma peau. Je rouvre les yeux sur les dunes à perte de vue d’un côté et de l’autre, cette abrupte falaise qui pourtant semble ouvragée de main d’hommes, si j’en crois les vagues formes que je distingue dans l’obscurité grandissante. Je n’ai pas souvenir de l’avoir vue auparavant. Si nous sommes à Messaliah, elle a bien changé entre cinq années.

A y regarder de plus près, il me semble percevoir une iridescence dans l’air, comme une aura orangée qui enchâsserait les lieux dans une gangue protectrice. Pour nous empêcher d’entrer. Je n’ai aucun doute qu’il s’agit là de l’œuvre des Cadi Yangin de Neo-Messaliah. Soudain les lieux me paraissent moins accueillants et mes yeux, jusqu’alors serein, se durcissent.

Mon attention est soudain attirée par les bruits de pas de mes camarades et je tourne la tête pour contempler un petit campement. Soudain, des êtres sauriens sortent des rochers, nous barrant le passage. Je reconnais en eux des membres de la race qui peuplait Messaliah cinq années plus tôt, mais je ne parviens à reconnaître ceux-ci. Ils n’ont pas l’air accueillant, mais pourquoi le seraient-ils envers des étrangers qui, pour eux, sont probablement venus porteur de malheurs ?

Thrag sort déjà son marteau, mais je le vois indécis, n’osant pas attaquer avant que les créatures ne se montrent elles-mêmes agressives. Bien. Je m’avance à mon tour pour poser une main apaisante sur son marteau et l’abaissant. Je ne lui demande pas de le ranger, je sais que ce serait inutile. Je m’apprête à ouvrir la bouche pour le rassurer lorsque soudain une voix hésitante prononce mon nom.

La voix est féminine, mélodieuse, reconnaissable entre toutes. Mes yeux se parent soudain d’un voile humide alors que mes lèvres s’ornent d’elles-mêmes d’un sourire. Je n’ai pas besoin de la voir pour savoir que c’est elle, pourtant je lève les yeux vers la Danseuse de Feu, la Maîtresse des Flammes. Ma chère amie, Zaria. Celle-ci passe au travers des hommes-lézards pour venir m’étreindre avec force. Je lui rends, les yeux toujours embués. Elle desserre l’étreinte pour me regarder droit dans les yeux, une joie semblable à la mienne sur son visage. Le sien n’est plus masqué et les traits que j’ai toujours devinés me sont librement présentés, plus farouches encore que je ne l’imaginais. Mes lèvres s’étirent encore plus, si c’est seulement possible.

Son premier mot m’arrache un léger rire. « Princesse », c’est ainsi que nous nous sommes rencontrés pour la première fois, Zaria, son groupe d’amis et moi-même. Sur un malentendu qui manqua de nous coûter l’amitié franche et sincère qui naquit de ce premier contact. Elle me dit que mon retour était inattendu, mais qu’il ne pouvait mieux tomber avant de se tourner vers mes compagnons pour se présenter.

Je salue de la tête les hommes-lézards avant de prendre à mon tour la parole.

- Zaria, pour moi nous courrions hier à peine dans les sombres dédales des tunnels de Messaliah, poursuivies par une horde de momies, mais je sais que bien plus de temps a passé pour toi, pour vous sur Aliaénon. Dis-moi, mon amie, que sont devenus Marthis, Ezereb et Kerem ? Belliand et nos amis hommes-lézards ? Qu’es-tu devenue, toi ?

Mes yeux se portent alors vers ce que je suppose être une Messaliah découverte et le bouclier qui l’enchâsse et mon humeur retombe légèrement. La ville me semble si proche et pourtant si lointaine, si mystérieuse alors que j’en ai tant entendu parler, que je l’ai parcourue. Même sur Yuimen, je ne rêvais que d’y entrer de nouveau.

- J’aimerai également apprendre tout ce que tu sais de ce qu’est devenu Messaliah et du bouclier qui l’enserre. Nous avons rencontré Vakkâr Ti et nous avons parlé. Si ses paroles ne m’ont pas convaincue sur ce qu’il a fait de Messaliah, il m’a cependant confirmé que c’était là l’agissement des Cadi Yangin de Neo-Messaliah.

Je reporte mon attention sur Zaria, l’air toujours sérieux mais adoucit.

- Le Seigneur Al’Sabbar m’a dit que tu étais ici et m’a brièvement expliqué la situation à Messaliah, aussi ai-je tout de suite accouru ici pour t’aider. Si j’avais su plus tôt ce qui se tramait, je serais venue plus rapidement…

Je farfouille dans mon sac pour sortir la petite sacoche contenant encore quelques pierres confiées par Ibn Al’Sabbar, celles-là mêmes que le Sans-Visage nous avait demandé un exemplaire. Maintenant plus que jamais, je suis contente de ne pas lui avoir cédé cet avantage que nous possédons. Cela n’aurait fait que mettre en danger notre neutralité et notre quête de vérité parmi toutes les personnes que nous rencontrerons. Néanmoins, malgré ces pensées, c’est sans le moindre doute que j’en sors une de la pochette pour la tendre à Zaria.

- Le Seigneur Al’Sabbar m’a expliqué que le pouvoir de la Pierre de Vision qui nous habite encore est vicié, bien que j’ignore de quelle façon exactement. Voici de nouvelles pierres qu’il a insufflées de son pouvoir avant de les confier aux aventuriers qui ont été appelés de Yuimen, parmi lesquels je figure. Elles sont, selon lui, fiables, et nous permettent de communiquer en parlant directement à la pierre, mais quiconque se trouvant à proximité de la pierre recevant le message l’entendra également. Je te confie celle-ci, afin que nous puissions communiquer si le besoin s’en faisait sentir. Nous ne savons pas ce que l’avenir nous promet.


~1000 mots

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Jeu 3 Aoû 2017 10:07 
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La cité d'Arothiir disparaît, effaçant les riches bâtiments aux lumières vacillantes qui s'allument pour se transformer en une étendue de sable rougeoyant. L'impression d'être dans un four à pain se fait vite ressentir. Mes premiers instants dans un désert. La chaleur est étouffante mais elle est largement compensée par la vue de cette plaine sableuse parsemée de blocs rocheux titanesques. Une falaise dans laquelle une faille semble être creusée attire particulièrement mon regard. En plissant les yeux, j'aperçois une bulle aux couleurs orangées qui en entoure les alentours.

Hypnotisé par cette vision, je ne remarque même pas les créatures qui nous approchent. Deux lézards armés qui n'ont pas l'air heureux de nous voir. Thrag attrape son marteau et se poste devant Charis et moi, prêt à nous protéger. Je reste immobile, privé de magie, je ne sais pas quoi faire. Mon bâton ne servirait qu'à se faire trancher. Pourtant je n'ai que ça et je le saisis avec mes mains tremblantes.

Charis, elle, s'avance. Elle pose une main sur le marteau, invitant Thrag à le baisser. L'imitant, j'abaisse mon arme pour prendre une posture moins menaçante, si l'on peut dire.

Une voix féminine, hésitante, l'appelle soudain.

Une femme s'élance alors vers nous pour prendre notre compagne de route dans ses bras, l'étreignant joyeusement et sans retenue, ce que Charis lui rend avant que les deux se séparent pour se fixer dans les yeux pour s'échanger quelques mots. Je devine alors qu'il s'agit de la fameuse Zaria et c'est en effet sous ce nom qu'elle se présente ensuite en nous souhaitant la bienvenue.

Je range mon bâton et lui offre un sourire.

"Je suis Xël et voici Thrag. Nous sommes venu accompagner Charis, lui évitant l'ennui d'un long voyage." Dis-je en souriant avant d'ajouter.

"J'ignore si l'enlacement est une coutume locale alors ne vous sentez pas offensée si je ne vous prends pas dans mes bras. "

Même si l'envie ne me manque pas pensais-je. Je salue ensuite de la main les deux sauriens un peu plus loin.

"Qui sont vos amis ?"

Les retrouvailles font sans aucun doute plaisir à la princesse du désert à en voir ses yeux humides. Mais la nuit tombe, j'ai soif et je sens la fatigue qui me gagne. J'espère que nous ne tarderons pas à nous reposer pour attaquer le vif du sujet le lendemain. J'ai le sentiment que le temps est compté.


((environ 400 mots))

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 5 Aoû 2017 12:22 
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Messalialh – Alentours – Camp de Zaria. (22h10)

    Zaria semble émue des retrouvailles, mais également gênée des propos de Xël. Elle précise aussitôt, avec empressement :

    « Non, non ! Les accolades sont le signe d’une amitié puissante, et sont aussi rares que sincères. Voici Fearaf et Kanthor, de précieux alliés pour mon entreprise ici. »

    Elle se tourne alors vers Charis pour l’écouter et recevoir avec grâce le présent d’Al Sabbar. Son regard se fait alors grave, sévère.

    « Les Cadi Yangin de Neo-Messaliah n’existent plus guère. Nous les nommons désormais simplement Sorciers du Raa’ska. Mais ils sont bien à l’origine de ce retranchement, et de l’altération de la pierre de vision originelle. L’ordre des Cadi Yangin a été reformé à Methbe-El, parmi la population, sous la férule de notre maître à penser, Ayoub El’Haris, conseillé par Ibn Al’Sabbar. Je représente cet ordre dont je fais partie désormais, ici, pour cette expédition visant à se réapproprier les pouvoirs de la Pierre de Vision, ainsi que l’accès à Messaliah. »

    Elle tourne le regard vers Xël et Thrag, une fois encore.

    « Mais ce n'est pas le lieu pour discuter. Suivez-moi, je vous prie. »

    Elle emmena le trio et son escorte vers la tente, dans laquelle ils pénétrèrent tous ensemble. Une fois les pans de tissus rabattus, Zaria sembla se concentrer, et ce qui était aux yeux de tous une tente simple désertée de toute présence se mua en entrée de grotte souterraine, où ils s’engouffrèrent. Elle ne commenta pas, pour l’instant, l’illusion, mais lorsqu’ils arrivèrent sous terre, dans une grotte immense et aménagée de tentes, habitations sommaires ou troglodytes, éclairée de feux nombreux, elle commenta :

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    « Nous sommes ici en présence d’une troupe de guerriers Hommes-Lézards, qui vivent désormais à Methbe-El ou dans certaines régions du désert, ainsi que de quelques Chevaliers du Conseil d’Or. Je suis la seule Cadi Yangin sur place. »

    Elle les mena jusque dans une bâtisse, où plusieurs personnes devisaient autour d’une table, sérieusement. Parmi celles-ci, Charis put directement reconnaître un visage familier : celui de Marthis, son compagnon d’autrefois.

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    Il lui jeta un regard aussi surpris que circonspect, ne sachant comment réagir devant les autres face à l’incongruité et la surprise de ces retrouvailles. Il y avait également là deux guerriers dont on ne voyait le visage, sans doute des chevaliers d’or.

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    Ils restèrent silencieux, et Zaria put inviter tout le monde à s’asseoir, afin de répondre aux questions des aventuriers.

    « Ainsi, Charis, tu sais ce qu’est devenu Marthis, toujours fidèle à cette amitié qui nous liait déjà autrefois. Ezereb, lui, est resté à Methbe-El, où il partage les décisions politiques avec Ayoub El’Haris. Kerem, quant à lui… »

    Elle eut l’air instantanément plus sombre, triste.

    « Il n’a pu supporter le manque de Thiir à cause des fermetures des mines d’Arothiir. Il a quitté le Désert pour se rendre dans cette cité des Hommes-Pâles, et nous n’avons plus eu de nouvelles depuis lors. »

    Elle balaya la pensée d’une main et se reconcentra sur les questions qui lui avaient été posées.

    « Belliand s’en est retourné parmi les siens, en Royaume D’Ouessie, suite à la reconstruction d’Ouesseort. Je n’en sais guère plus depuis. Quant à ce qui se trame ici… Les sorciers fanatisés par Vakkâr Ti ont clamé la possession de Messaliah et s’y sont retranché, viciant la pierre de vision originelle plutôt que de la voir utilisée par d’autres. Elle est cependant la source de la magie de vision des Cadi Yangin, et nous devons en reprendre le contrôle, ainsi que de cette cité qui est celle du peuple du désert, et pas seulement de ces fanatiques. L’aide précieuse que nous apportent les Chevaliers du Conseil n’est pas désintéressées : ils pensent qu’en cette cité antique se cacherait une arme qui permettrait de vaincre le Sans-Visage, comme ils l’appellent. Vous avez perçu ce bouclier enserrant la cité, à l’extérieur. Il s’agit d’un puissant enchantement proféré par les Sorciers dans Messaliah. Quiconque traverse ses parois est instantanément carbonisé. Nous ne lui connaissons aucune faiblesse. Aussi, avec l’aide des Hommes-Lézards, nous avons décidé de tromper les Sorciers en passant sous leur bouclier. Des nombreuses galeries souterraines enserrent Messaliah, et nous creusons un passage vers ses profondeurs. Voici deux jours qu’une entrée a été révélée, mais aucune expédition n’a pour l’instant été envoyée. Nous préparions celle-ci lorsque… vous êtes arrivés. »

    Elle marqua une pause, puis lorgna les trois intensément.

    « Je ne suis pas sans connaître les artifices des aventuriers en provenance de votre monde, mais nul n’est censé pouvoir approcher ce campement sans se faire repérer de très loin. Vous étiez presque dans notre entrée lorsque mes alliés sauriens vous ont détectés. Comment avez-vous passé nos défenses ? Comment avez-vous traversé le Désert ? »




[Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (questions) + 0,5 (don d’une pierre d’Al Sabbar) + 1 (bonus longueur).
Xël : 0,5 (question)]

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Mer 9 Aoû 2017 11:58 
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Les propos de Xël, ignorant la portée de l’affection que portent les gens du désert aux inconnus, me fait sourire, et la réponse de Zaria d’autant plus, soulignant qu’il ne s’agit là que d’une amitié puissante et rare. Elle nous présente ses compagnons lézards comme étant Fearaf et Kanthor, de précieux alliés. Je n’en doute pas et leur adresse un nouveau signe de tête.

- Parlent-ils notre langue ? lui demandé-je, ne sachant pas de quelle façon elle communique avec eux.

Elle nous explique que les Cadi Yangin de Neo-Messaliah n’existent plus et portent le nom de Sorciers du Raa’ska. Je hoche la tête, approuvant ce fait. Ne ternissons pas un nom si illustre par de viles hommes et redorons son blason. Je retiens un sourire, « nous », je n’ai rien d’une Cadi Yangin si ce n’est ce feu qui coule dans mes veines, moi qui provient d’un autre monde, pourtant je ne peux m’empêcher de me sentir liée à eux, à leur sort. Sans doute est-ce fort présomptueux de ma part. Zaria confirme qu’ils sont à l’origine de la souillure de la pierre de vision et que l’ordre des Cadi Yangin s’est rapproché du peuple et répond à présent à Ayoub El’Haris, conseillé par Al’Sabbar. Je hoche une nouvelle fois la tête, c’est une bonne chose. Je me souviens de cet homme comme étant le premier à se lever contre ses frères, à nous rejoindre lorsque je le leur demandai, acceptant ainsi d’embrasser l’avenir au lieu de rester emmuré dans le passé.

Zaria annonce faire officiellement partie de l’ordre des Cadi Yangin et ces propos amènent chez moi un soudain élan d’affection et je serre discrètement sa main, lui faisant ainsi comprendre combien je sais qu’il s’agit de quelque chose d’important pour elle, un achèvement pour elle qui fut autrefois rejetée.

Elle nous demande alors de la suivre vers la tente où nous la suivons. Une fois les tissus rabattus, nous masquant de l’extérieur, je la vois se concentrer et soudain l’environnement change du tout au tout autour de nous. Je sursaute, c’est comme si nous avions voyagé dans l’espace, nous retrouvant soudainement ailleurs. La tente a disparu pour laisser place à une grande grotte souterraine, creusée d’habitations troglodytes vers lesquelles nous nous dirigeons. Je regarde autour de moi, impressionnée, avant de me tourner avec incompréhension vers la jeune femme. Les Cadi Yangin ont parfois le don de Vision, l’Illusion en ferait-elle partie ?

Sans expliquer le phénomène, cependant, elle nous emmène plus avant dans la grotte en expliquant qu’ils sont en présence d’hommes-lézards qui peuplent à présent Methbe-El et le désert adjacent et qu’ils ont également la compagnie de Chevaliers du Conseil d’Or mais qu’elle est la seule Cadi Yangin ici. La mention des Chevaliers me provoque un petit frisson d’appréhension, me rappelant du sort de l’ami de Xël et le fanatisme dont ils peuvent faire preuve. J’espère qu’ils ne seront pas une gêne, ici.

Zaria nous mène jusqu’à une bâtisse à l’intérieur de laquelle j’avise tout de suite de l’imposante présence de Marthis. Mon cœur fait également un bon en le voyant et j’aimerais me précipiter vers lui et le saluer comme il se doit, mais la présence des autres me retient, aussi je me contente d’un grand sourire, mes yeux reflétant toute la joie que j’ai à le revoir. Je n’oublie pas que si je possède cette armure, c’est entièrement grâce à son dévouement. Les retrouvailles en bonne et due forme attendront.

Il y a là deux hommes masqués, sans doute des Chevaliers d’Or bien que leurs armures soient un peu différentes de celles que j’ai pu voir jusqu’à présent. Ils ne prennent pas la parole, mais je leur adresse un signe de tête.

Zaria nous présente à Marthis auquel je dédie un nouveau sourire et m’annonce qu’Ezereb est resté à Methbe-El où il tient un rôle politique aux côtés d’Ayoub El Haris. Bien, c’est une bonne chose. Cependant les nouvelles de Kerem ne sont pas bonnes, il n’aurait pas supporté le manque de thiir et se serait rendu dans la cité des Hommes Pâles pour ne plus être revu. Je mords légèrement ma lèvres, aurai-je pu lui être utile, là-bas ? Si seulement je l’avais vu… Qui sait ce qu’il est devenu. Belliand, quant à lui, est retourné à Ouesseort pour la reconstruction de la cité et n’en sait pas beaucoup plus. Je hoche la tête, j’espère qu’il se porte bien. Il m’a toujours paru étrange, mais il nous a été d’une grande aide, veillant durant des siècles sur la Pierre de Vision aux côtés des Hommes-Lézards.

Elle m’explique que les sorciers fanatisés par Vakkâr Ti se sont retranchés dans Messaliah en corrompant la pierre de vision, mais qu’elle revêt toujours une grande importance car elle reste la source de la vision des Cadi Yangin et que nous devons la récupérer. Les Chevaliers d’Or, eux, souhaitent prendre le contrôle d’une arme qui se trouverait à l’intérieur et qui permettrait de vaincre le Sans-Visage. Je fronce les sourcils, doutant que quelque chose de bon puisse ressortir de tout ceci. Zaria explique que le bouclier carbonise quiconque tente de le traverser et qu’ils ne lui ont trouvé aucune faiblesse et propose de passer sous le bouclier. C’était aussi l’idée qui m’est venu à l’esprit à sa description, mais il ne faut pas, pour ça, qu’il enserre également le sol ou l’entreprise sera périlleuse. Une entrée a manifestement récemment été révélée, mais aucune expédition n’a été tentée. Bien, au moins nous avons un but. Oui, « nous », et cette fois je n’ai pas le moindre doute sur ce mot.

Elle nous pose ensuite la question concernant le comment de notre présence en ces lieux, sans avoir été découverts avant. Je lance un coup d’œil aux Chevaliers d’Or. Ma réponse ne va pas leur plaire, mais je ne compte pas leur mentir. Je me redresse et observe chacun des membres de cette assistance dans les yeux, ou dans le masque, avant de prendre la parole.

- Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Charis Kel Asheara, Cheikha du Clan des Asheara de Yuimen et liée à Metbhe-El depuis cinq ans. Voici mes compagnons, Xël et Thrag. Nous sommes venus sous la demande du Conseil d’Or et avons voyagé jusqu’ici en passant par la cité d’Arothiir. Nous avons appris que celle-ci était partisante du Sans-Visage et avons rencontré ses dirigeantes aux mœurs… inhabituelles. Devant notre soif de compréhension de la situation, elles ont consenti à appeler Vakkâr Ti, avec lequel nous avons discuté. Il semble au courant de ce qu’il se passe dans ce désert, mais ne clame aucune implication dans la situation présente et le fanatisme des Sorciers du Raa’ska, qu’il dit être uniquement leur fait. Je ne crois bien qu’à moitié ses mots, car il semble se dédouaner de beaucoup de situations et de choses faites en son nom, y compris beaucoup de choses mauvaises.

Je prends une légère inspiration en me tournant vers Zaria et Marthis, à même de comprendre la portée de ce que j’ai à leur dire. Mes poings se serrent tandis qu’une rougeur liée à toute la colère que j’ai retenue jusqu’à présent point sur mes joues.

- Je l’ai questionné sur Messaliah et sa destruction. Il a refusé de reconnaître que c’était son fait, ne se présentant que comme l’outil qui a servi à la destruction, reportant la faute sur le Seigneur Al’Sabbar. Il a précisé que s’il n’avait pas agi ainsi, détruisant la cité alors que telle n’était pas la volonté de son demandeur, le Seigneur serait devenu un fanatique tyrannique assoiffé de pouvoir. J’ignore à quel point il y a de la vérité en ces mots, et nous ne le saurons sans doute jamais, mais je ne pense pas qu’il lui ait été nécessaire d’en arriver à de telles extrémités. La destruction d’une cité entière avec ses habitants est et reste impardonnable.

Je laisse retomber mon souffle et une partie de ma colère. J’espère que les Chevaliers d’Or seront assez intelligent pour comprendre que ce n’est pas parce que l’on discute avec notre ennemi que l’on approuve ses actions. Je poursuis.

- A la suite de cette discussion, il a proposé de nous mener directement à destination, c’est-à-dire ici. C’était une proposition que nous ne pouvions refusé et nous avons manifestement bien fait, car quelques jours de plus nous auraient empêché de prendre part à votre expédition en vous donnant ces informations. Nous nous sommes donc retrouvés instantanément devant votre tente. Le fait que Vakkâr Ti nous ait ainsi emmené ici nous donne des informations que nous serions imbéciles d’ignorer : le Sans-Visage a une connaissance de ce qu’il se trame ici et de vos buts, a les moyen de passer outre vos défenses et sait l’emplacement exact de votre base. J’ignore cependant s’il en connaît l’étendue, dis-je en embrassant la grotte d’un geste de bras. Par conséquent, il connaît vos motivations, alors, s’il a dit vrai et n’a pas de contact avec les Sorciers du Raa’ska et ne tentera pas d’intervenir, et ils ne sont pas au courant de l’imminence de notre infiltration. Si, cependant, il a mentit et intervient directement, il est à considérer que les Sorciers du Raa’ska sont également au courant de votre (et notre) présence et de vos avancées. Je propose de garder cette dernière option en tête en tout temps, afin de ne pas tomber sur de mauvaises surprises.

Je termine :

- Nous lui avons refusé l’accès aux nouvelles pierres de vision faites par le Seigneur Al’Sabbar. Quant à vous, quels sont les plans que vous avez monté afin de pénétrer à l’intérieur de la cité ? Qui doit faire partie de l’expédition et quels sont les moyens à notre disposition ? Encore une chose, Zaria, que sais-tu de l’état de nos pouvoirs, ils ne semblent plus fiables, y a-t-il un moyen de compter de nouveau dessus ?

Je me tourne vers Xël afin de voir s’il a quelque chose à ajouter, notamment s’il souhaite annoncer la mort de son ami à ces Chevaliers ou en dire plus sur ses capacités ou son identité. Dans mon regard, une interrogation, lui demandant s’il approuve le fait que je n’ai rien cherché à cacher aux Chevaliers.


~ 1600 mots

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Mer 9 Aoû 2017 18:49 
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Zaria semble gênée par ma proposition d'accolade. D'un sourire, j'essaie de lui faire comprendre que ce n'était qu'une plaisanterie quand elle m'explique les raisons d'un tel geste avant de présenter ses amis, Fearaf et Kanthor.

Elle se tourne ensuite vers Charis pour recevoir la pierre de vision qu'elle lui tend puis elle lui donne de brèves informations. Les sorciers à l'origine du retranchement de Messaliah se nomment sorcier du Raa'ska. Ancien Cadi-Yangin de Néo-Messaliah qui sont responsables de l'altération de la pierre qui nous permettait de communiquer il y a cinq ans. Cinq ans ou quelques jours. Je me suis, étonnamment, assez vite fait au changement temporel. Probablement parce qu'ici tout a changé. Ou alors est-ce qu’Aliaénon m’aurait manqué au point que des jours paraissent être des années. Après tout, j’ai l’impression que cela fait une vie que je n’ai pas revu Kendra Kar et mes proches.

Zaria nous invite finalement à la suivre. Nous rejoignons une tente dans laquelle je m'installe pour m'apprêter à en apprendre plus mais notre hôte semble se concentrer. La tente se transforme alors en un souterrain dans lequel j’ai le cul par terre. Je me relève, l’air de rien, en me raclant la gorge, pour observer la grotte.

J'ouvre alors la bouche en une grimace béate, laissant échapper un son d'admiration. La grotte donnait sur une caverne immense, éblouissante de feux partout présents. Elle était aménagée de tentes ou d'habitations creusées à même la terre. Un spectacle que je n'avais jamais vu auparavant.

Combien de temps cela avait pu prendre d'autant creuser ? Est-ce qu'ils s'étaient servis de la magie. Zaria, venait de le faire pour ouvrir un passage dans la tente. Ma curiosité prend le pas sur l'éblouissement. Mais notre guide poursuit sa route avant que je n’ai le temps de lui parler. Elle nous amène à une bâtisse où s’y trouve plusieurs personnes, réunis autour d'une table. Parmi eux, je pense reconnaître deux Chevaliers d'Or, armurés de la tête aux pieds, me rappelant fatalement mon ami perdu. Un troisième, portant un casque et une barbe grise observe Charis avec surprise. Zaria nous invite à nous asseoir et je m'installe pour écouter avec attention après avoir salué chacun d'un geste de la main.

Elle prend alors la parole, donnant à Charis des nouvelles de certains proches ou amis, j'imagine. Elle rentre ensuite dans le vif du sujet, Messaliah. La cité est sous le contrôle des sorciers qui préfèrent vicier la pierre de vision plutôt que de la voir utilisé par quelqu'un d'autre. Si Zaria souhaite tant la reprendre c'est parce que cette pierre est la source de la magie des Cadi Yangin. Elle veut également reprendre la cité pour la rendre aux habitants du désert. Une intention que j’apprécie.

Elle précise ensuite que si les Chevaliers du Conseil sont ici, c'est parce qu'ils pensent trouver dans la cité une arme capable de vaincre le Sans Visage. Je fronce un sourcil, peu rassuré à l'idée de savoir qu'une arme antique pourrait se trouver dans les mains des soldats de Naral Shaam.

Elle explique que l'aura orange que j'ai aperçue est un puissant sort qui carbonise ceux qui essaient de le traverser. L'information me fait déglutir. La seule façon que Zaria et ses hommes ont trouvée est de passer en dessous et il semble que nous tombons à pic pour emprunter le premier passage qui a été ouvert. J’ignore de qui sera composé la première expédition mais il est certain que j’en ferais parti. Je jette un œil vers Charis qui n’en pense sans doute pas moins.

Elle marque une pause avant de nous regarder fixement. Elle s'étonne que nous ayons passé leur système de défense et nous demande de nous expliquer.

J'observe encore Charis, j'ignore ce qu'elle préférerait répondre précisément mais de ce que j'ai pu voir d'elle, c'est une fille honnête qui ne mentirait pas à une amie qui semble proche. Même si la vérité peut causer des conflits. Surtout avec des Chevaliers d'Or à proximité. Pensais-je en lorgnant sur eux. Je m’apprête à me lever pour prendre la parole, le sorcier de feu à la Tour d'Or m'avait mis en garde contre ces chevaliers. Mis en pièce si je cherchais à communiquer, que feraient-ils s'ils découvraient que non seulement nous avions discutés avec lui mais qu'en plus nous avions accepté son aide. Valait mieux être debout pour éviter une charge fanatique. Peut-être comprendraient-ils que le Sans Visage n'est pas uniquement un Dieu qui souhaite l'asservissement des peuples. Je me redresse, avec surprise, en même temps que Charis qui ne manque pas de me plaire, encore une fois.

Elle commence par se présenter avant de nous présenter, Thrag et moi. Puis elle dit la vérité, toute la vérité. La même que j’aurais énoncé mais avec cette assurance et ce vocabulaire que je ne posséderais jamais. Mais bon, c’est une princesse après tout et air d’admiration s’empare de mon visage alors que je l’observe s’exprimer. Même quand sa colère s’affiche en parlant de la destruction de Messaliah. Colère que je ne partage pas, mais comment le pourrais-je, je n’ai pas vécu ce qu’elle a vécu avec ceux qu’elle a rencontrée il y a quelques années. Si c’était d’Esseroth qu’il s’agissait, je serais dans le même état. D’ailleurs le fait d’y penser fait réapparaître cette sensation de frustration dans mon ventre envers Vallel.

Néanmoins, elle jette un pavé dans la mare en annonçant que c’est le Sans Visage qui nous a déposé ici. Je le sais. J’aurais dit la même chose. Je devais maintenant être attentif aux réactions, surtout celles qui pourraient lui être hostiles.

Elle précise pour conclure qu’elle a refusé de prêter une pierre de vision au Sans Visage avant de demander des précisions sur la prochaine expédition. Elle pose même une question que je voulais demander à Zaria au sujet de la magie. L’impression que nos cerveaux sont reliés me laisse échapper un sourire. Sourire qui s’accentue quand j’aperçois le regard interrogatif de Charis. Nonchalamment, je sors une main de ma poche pour lui montrer un pouce levé puis m’exprime enfin, précisant la question sur les pouvoirs de Zaria.

" C’était bien de la magie dans la tente tout à l’heure ? Vous arrivez à la contrôler ? "

Je dirige ensuite mon regard vers les Chevaliers d’Or pour leur annoncer la nouvelle de la mort de Fin’, enfin de Thersien. J’ignore si ils se connaissaient ou s’ils s’en préoccupent mais ça me semble être la moindre des choses.

"Nous sommes parti de la Tour d’Or avec un de vos semblables. Thersien d’Esseroth. Il a malheureusement perdu la vie dans les plaines d’Arothiir après un accident. Nous l’y avons enterré selon vos rites. J’ignore comment vous gérez ce genre événements mais ça me paraissait important de vous le signaler. "

Enfin, je regarde Zaria et lui offre un sourire malgré l’air triste que le souvenir de Fin’ a fait remonter puis je lui déclare.

"Je suis évidemment volontaire pour faire partie de la première expédition. Nous sommes tous les trois venu ici pour vous aider."

Je baisse les yeux vers le nain pour lui adresser la parole.

"T’en penses quoi Thrag ? "

Il était terriblement silencieux et je ne voulais pas le voir frôler la dépression. Je ne voulais pas non plus qu’il se sente encore trop responsable de la mort de mon ami. Je lui souris pour le rassurer, je lui avais pardonné.

((environ 1200 mots))

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 12 Aoû 2017 11:41 
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Messaliah – Camp de Zaria. (22h20)

    Aux nombreuses révélations proférées par les aventuriers venus de Yuimen, la tension monta encore d’un cran dans la salle de réunion troglodyte, creusée à même la roche du désert. Exposer ainsi si ouvertement une association libre avec le Sans-Visage était un risque inconsidéré, selon certains, face à des Chevaliers sans Bannière. Et ces deux derniers semblèrent subitement tendus, ne sachant exactement comment réagir. Comprenant la situation, et semblant elle aussi un peu tendue, Zaria prit l’initiative de la première réponse.

    « Les Chevaliers ci présents savent que Vakkâr-Tï compte énormément pour les gens du désert, quels qu’ils soient. Plus pour sa dimension spirituelle que pour l’être qu’il incarne, chez beaucoup, dont nous, ici dans ce campement. Loin de l’adoration fanatique et du lien indéfectible avec cet être retors que lui prêtent les Sorciers de Messaliah. »

    Le chevalier à l’armure de bronze rehaussée d’une cape et capuche sombre prit la parole d’un ton rude, en réponse à cette assertion.

    « Nous le savons, oui. Il ne s’agit pas là, dans les mots de celle-ci, d’une croyance spirituelle, mais bien d’une association directe avec le Sans-Visage. Nos règles sont claires à ce propos, et la sentence inévitable. »

    Zaria leva la main pour l’apaiser, pendant que Thrag, lui, sentant venir le coup fourré, posait la main sur le manche de son énorme marteau, soupçonneux.

    « Avez-vous bien entendu ? Ils se sont servis de lui plus que s’y être associé : ils lui ont refusé l’accès aux Pierre de Vision d’Al’Sabbar, et se sont juste servi de lui pour soutirer des informations et venir ici au plus vite. Et malgré cela, il est évident qu’ils sont toujours dans notre camp, sers. Voyez, ils proposent leur aide pour l’expédition dans Messaliah, et il n’y a pas plus pertinent que Charis pour cette mission, la découvreuse de Messaliah, voici cinq ans. Celle qui m’a aidé à éveiller la pierre de vision originelle. »

    Le chevalier renchérit :

    « Comment être sûrs que ce n’est pas pour mieux nous trahir ? Le Sans-Visage est fourbe et manipulateur, et tels sont également ses suivants. »

    Puis, après une pause :

    « Bien. Nous suspendons temporairement nos jugements les concernant. Qu’ils nous épaulent, et ils gagneront notre confiance. Qu’ils nous trahissent, et la mort sera au bout du chemin. »

    Implacable dans son statut, il se tourna vers Xël, évoquant la mort d’un des leurs.

    « Tous les hommes doivent mourir. Espérons que celui-ci ait porté l’honneur des nôtres haut avant de périr. »

    Et le second chevalier présent, de répéter comme une litanie :

    « Tous les hommes doivent mourir. »

    L’homme-lézard présenté comme Fearaf, l’orangé, prit la parole, prouvant ainsi qu’ils parlaient la même langue qu’eux. Qu’ils la baragouinaient et la comprenait, en tout cas.

    « Revenons à œufs. Que faire pour expédition ? »

    Le chevalier reprit la parole, sans état d’âme.

    « Nous ne pouvons la retarder davantage : si ce qu’elle dit est vrai, nous ne pouvons accorder aucune confiance au Sans-Visage, et devons nous hâter avant que les Sorciers puissent se préparer et nous tendent des pièges mortels. Frappons, fort, frappons vite, et envoyons toutes nos troupes disponibles sur l’heure. »

    Zaria secoua la tête, et rétorqua :

    « Non, non. Il reste une chance qu’ils ne soient pas au courant, et précipiter les choses ne ferait que nous mettre en danger. Les Sorciers sont loin d’être les seuls dangers de Messaliah. De nombreux pièges et monstres sommeillent dans ses profondeurs, n’attendant qu’à être éveillés. Y foncer tête baissée ne fera que taillader nos troupes. Je suis partisane d’une expédition de reconnaissance, discrète, rapide et efficace, de moindre nombre. Et une expédition au mieux de ses capacités : il se fait déjà tard, et nous ignorons si ils auront l’occasion de se reposer, une fois entrer. »

    Ils avaient beau avoir fait une immense traversée en un clin d’œil, Xël et Charis avaient une journée bien remplie derrière eux : un jour complet de voyage, et une soirée passée à deviser avec des personnes d’importance capitale. La fatigue se faisait sentir pour eux.

    Marthis, à son tour, prit la parole.

    « En tant qu’élément neutre, aussi proches des Hommes-Lézards que de la cause des Chevaliers, et de ces nouveaux venus de lointaines contrées, je prendrai comme convenu la tête de l’expédition, si nous en faisons une expédition plus discrète. Je suis pour l’effectuer à tête reposée, mais j’ignore si n’envoyer qu’un petit nombre ne ferait que leur faire prendre encore plus de risques. Et faire prendre à tous des risques de voir notre plan dévoilé, s’ils se font capturer. "

    Et Fearaf de renchérie :

    « Pas fatigue pour nous. Cité Enfouie ouverte, nous pouvoir y aller, petit ou grand nombre. »

    Les membres de ce conseil hétéroclite n’étaient pas d’accord entre eux. Peut-être la voix de nouvelles têtes pensantes décideraient du fin mot de tout ceci.


[Charis : 1 (introspection) + 0,5 (questions) + 0,5 (révélations) + 1,5 (bonus longueur).
Xël : 0,5 (introspection) + 0,5 (questions) + 0,5 (révélation) + 1 (bonus longueur).]

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 12 Aoû 2017 14:33 
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Mon discours terminé, mon regard se pose rapidement sur les deux Chevaliers. Leur tension est évidente et Zaria ne tarde pas à percer le silence pour préciser la profonde implication de Vakkâr-Ti pour le peuple du désert. L’un des Chevaliers rétorque qu’il voit dans mes mots une association directe avec le Sans-Visage et que les règles chez eux sont tout aussi claires que l’inévitable sentence qui en résulte.

Je me redresse et prend un air des plus sévère alors que je toise le chevalier. A côté, je sens Thrag poser sa main sur son marteau et, cette fois, je ne l’en empêche pas. Pour ma part, je ne bouge pas, me contenant de le regarder avec confiance, non en lui, mais en moi et ce que je représente. « Celle-ci » a un nom, et il serait bon que cet homme calme ses ardeurs fanatiques, pour notre bien à tous. Ma main ne bouge pas vers mon épée, bien que cela me démange fortement et que les flammes dans mon cœur s’agitent. Qu’il vienne, je serai prête à le recevoir.

Zaria lève la main pour apaiser la tension, soulignant que nos mots étaient clairement opposés au Sans-Visage, tout autant que nos actions. Au contraire, nous en avons même profité pour obtenir des informations et sortons plus vainqueurs que lui de cette confrontation. Elle achève en disant qu’il n’y a pas plus pertinent que moi pour mener à bien cette mission, soulignant que j’ai contribué, avec elle, à la découverte de Messaliah et que j’ai éveillé la pierre de vision originelle. J’adresse à la femme du désert un signe de tête pour la remercier.

Mon regard ne perd pas de sa sévérité lorsque le chevalier s’enfonce dans des considérations aberrantes où il nous soupçonne de chercher à les trahir car le Sans-Visage est fourbe et manipulateur et ses suivants le sont tout autant. Je me retiens à grand peine de lever les yeux au ciel. Cet homme est un imbécile.

Il marque cependant un temps de pause en indiquant qu’il suspend cependant son jugement nous concernant et que si nous l’épaulons, nous gagnerons sa confiance. Si nous le trahissons, il se fera sans nul doute un plaisir de nous tuer.

J’avance d’un pas, le port altier, la moindre once de la fille de mon père, mieux, la femme assurée que je suis devenue et pose mon regard au milieu du visage de ce Chevalier, là où devraient se situer ses yeux. Dans mes iris, il n’y a pas le moindre amusement et rien ne transparaît du mépris qu’il me procure.

- Si nous avons à gagner votre confiance, vous avez tout autant à gagner la nôtre, homme masqué. Epaulez-nous, et peut-être la gagnerez-vous. Trahissez-nous et je laisserai sans scrupule le feu de Messaliah vous immoler.

Je sais tout autant proférer des menaces que lui et si je ne souhaite pas envenimer la situation, je veux qu’il soit extrêmement clair dans son esprit que nous ne sommes pas ici sous ses ordres et qu’il a tout à perdre avec le comportement qu’il a.

A Xël, il finit par répondre que tous les hommes doivent mourir et qu’il espère que ce Chevalier ait porté les honneurs des siens avant de partir. Nous ne pouvons pas vraiment dire ça, mais je me garde bien de le souligner. Moins j’aurai affaire à eux, mieux je me porterai. Son compagnon fait écho à son sévère « tous les hommes doivent mourir ». Grands Dieux, qu’ils sont imbéciles à se singer les uns les autres !

L’un des hommes-lézards, Fearaf, prend la parole avec un lourd accent et des mots tout relatifs, véhiculant cependant sans mal sa pensée : revenons-en à nos oignons : l’expédition. Voilà enfin quelqu’un de censé.

Le Chevalier le plus irritant – c’est-à-dire celui qui prend le plus la parole – ne souhaite pas retarder davantage la mission car on ne peut accorder aucune confiance au Sans-Visage. Il préfère frapper pendant que personne n’est au courant de ce qu’il se trame.

Zaria n’est pas de cet avis et souligne qu’il subsiste une chance qu’ils ne soient pas au courant, précipiter les choses serait donc suicidaire et nous ferait courir un danger certain. Elle connaît comme moi les pièges qui parsèment la cité et y aller comme des bœufs serait parfaitement idiot. Elle souhaite une première expédition discrète, rapide et efficace. Reposée.

J’acquiesce, en accord avec sa vision des choses. Xël, Thrag et moi ne pouvons en aucun cas nous lancer dans cette expédition sans un minimum de repos.

Marthis se présente comme l’élément neutre de cette expédition, ayant les mêmes liens de proximité avec tout le monde et je me demande un bref instant ce qu’il lui est arrivé durant ces cinq années. S’est-il rapproché de ces fanatiques qui nous tiennent compagnie ? Il craint qu’envoyer un petit nombre ne fasse que leur faire courir plus de risques et risquer que le plan ne soit dévoilé s’ils se font capturer.

Fearaf, quant à lui, souhaite partir le plus vite possible, car il ne ressent aucune fatigue, que ce soit avec un petit ou un grand nombre.

Je ne réfléchis qu’un bref instant avant de prendre la parole :

- Xël, Thrag et moi-même ne pouvons en aucun cas nous lancer à l’assaut de Messaliah dans l’état dans lequel nous sommes, nous devons ne reposer au préalable. Quand à vos deux solutions, celle de la force ou celle de la discrétion, nous pouvons allier les deux. Un petit groupe pourrait partir en premier en éclaireurs, il serait suivi du gros des troupes. Les éclaireurs ne devront en aucun cas engager le combat ou être vus, mais trouver le chemin le plus praticable, aviser de la situation là-bas et, éventuellement, estimer les forces des Cadi-Yangin. Le gros des forces attendra les informations des éclaireurs et ira se porter à leur secours si cela est nécessaire. Qu’en pensez-vous ?

Mon regard se porte sur chacun ici présent. Que l’on soit Chevalier, Cadi Yangin, Peuple du Désert, Homme-Lézard ou originaires de Yuimen, nous serons tous égaux face au danger et nous devons décider en commun de notre sort.

- Quelles sont nos forces, exactement ? demandé-je également avant de porter mon regard sur les Chevaliers. Et quelle est cette arme que vous espérez récupérer ? Pourra-t-elle nous être utile dans la prise de la cité et de la Pierre de Vision ?

Je ne précise cependant pas que, pour moi, rien de ce qui est à l’intérieur de Messaliah n’appartient aux Chevaliers Sans Bannière et Sans Empathie. Par conséquent, l’arme ne leur revient en aucun cas de droit.

~ 1000 mots.

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 13 Aoû 2017 15:36 
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La tension monte d'un cran. Malgré les efforts de Zaria qui tente de calmer le jeu. Un chevalier ne se gêne pas pour nous menacer. Nous condamnant à une sentence inévitable. Je crois rêver. Je vois là le fanatisme dont ils font preuve. Même si ce n’est pas le cas de tous, je le sais maintenant après avoir pu en rencontrer d'autres que Fin'. Dans sa grande clémence il nous laisse le bénéfice du doute, annonçant clairement qu'en cas de trahison, la mort nous attend. Cette blague. Je sers les poings alors que Charis réagit. Montrant clairement son mépris pour notre interlocuteur. Elle lui fait comprendre que si eux ne nous font pas confiance, c'est tout à fait réciproque. Elle conclue par une menace tout à fait légitime selon moi. Nous n'avons pas à nous laisser faire. Je m'exprime à mon tour après leurs réactions à la mort de Fin' qui suffit à me faire perdre mon air sympathique. Annonçant simplement que tous les hommes devaient mourir. Ça ne voulait pas dire qu'ils devaient mourir si jeune et de cette façon. Qu'il ne s'inquiète pas cependant, il s'est montré bien plus honorable que ces deux trous du cul.

"Le Sans-Visage n'est pas plus manipulateur que votre pote le dragon rose. Soyons clair, nous ne servons aucun des deux. Je ne suis pas là pour vous, ni pour le Sans Visage. Je suis là pour apporter mon aide à Charis et donc à Zaria."

Je dirige mon regard vers Zaria, un regard amical, rien de méprisant.

"Nous n'avons soutiré aucune information. Nous lui avons posé des questions et il a accepté d'y répondre. Il a proposé de prendre une pierre pour communiquer avec nous et Charis a refusé pour une question de neutralité."

A nouveau, je dirige mon regard vers le chevalier qui nous a menacés.

"Car c'est bien ça que nous sommes. Neutres. Pour ma part je suis revenu pour aider le peuple de ce monde pas pour choisir un camp dans une guerre entre entité surpuissante qui ferait bien plus de victimes que la guerre d'il y a cinq ans. Dans ce sens je ne m'opposerais pas à ce que vous cherchiez une arme antique dans Messaliah. Mais ne comptez pas sur moi pour vous aider à la transporter ou à risquer ma vie pour s'en emparer et encore moins pour la diriger vers votre cible tant que je ne serais pas certain que sa disparition arrangerait les choses. "

Je me redresse ensuite plus que je ne le suis, une posture fier, vaillante, fidèle à la représentation de ma statue à la tour d'or.

"Maintenant écoutez-moi bien. Vous n'avez pas à faire à des civils sans défenses forcés de vous obéir par crainte. Nous sommes des sauveurs d'Aliaénon."

J'énonce ce titre avec fierté à nouveau. Me souvenant que je n'étais pas sans défense. Je poursuis avec un air de défiance, illustrant toutes les prouesses que j'avais accompli lors de ma précédente venu. J'avais combattu à Esseroth, englouti une flotte, fait exploser un golem de Vallel, combattu à Fan-Ming, mis un dragon à terre et j'avais participé à un assaut contre un titan. Je n'étais pas juste un clodo à qui on avait offert une tenue d'aventurier. J’étais un clodo magique. Loin de moi l'idée de me faire mousser mais nous avions le droit au respect.

"Nous ne nous laisserons pas menacer ni intimider par une bande de fanatiques en armure et je n'ai pas attendu d'être sur Aliaénon pour botter le cul de gamins en manque d'éducation qui se croient tout permis."

J’inspire profondément avant d’expirer, reprenant une posture moins hostile, un visage plus serein et un ton plus amical. Je ne voulais pas spécialement me mettre un ordre de chevalier à dos mais ils devaient bien comprendre que nous n’étions pas à leurs bottes ni soumis à leurs règles. Je savais aussi que s’ils s’en prenaient à d’autres que nous pour ces mêmes raisons, je ne manquerais pas d’agir.

"Nous n'avons eu aucun problème avec votre semblable alors qu'il connaissait notre position. Travailler avec vous me va très bien si ça permet d'aider les gens qui sont ici et faire évoluer la situation sur Aliaénon en faveur de ses habitants. Alors maintenant que les courtoisies de base sont échangés. Peut-être pouvons-nous nous concentrer sur cette expédition."

L'homme lézard le rappelle d'ailleurs. Il y a des œufs dont nous devons nous occuper. Le chevalier encourage une intervention violente avant que les sorciers ne puissent se préparer. Zaria désapprouve. Elle explique que les sorciers ne sont pas les seuls dangers dans la cité. Pièges et monstres nous y attendent. Elle favorise une expédition de reconnaissance après avoir pris du repos. J'acquiesce, la fatigue commence à me peser. Pour preuve, ma colère qui a pris le dessus à l’instant. Légitime c’est sûr mais est-ce que je me serais autant emporté avec moins de fatigue et une bonne bière ?
L'homme à la barbe nous annonce que comme convenu, il prendra la tête de l'expédition mais craint qu'un petit nombre représente un plus grand risque de se faire capturer et ainsi, perdre l'effet de surprise. Faeraf, lui, annonce simplement qu'il est prêt à pénétrer la cité, peu importe quand et peu importe le nombre qui viendrait avec lui, ce qui ne manque pas de me faire sourire.

Charis donne son avis et comme toujours, je l'écoute avec attention. Elle reconnait d'abord que nous avons besoin de nous reposer. Elle propose ensuite de lier l'expédition de reconnaissance et les forces présentes ici. Un groupe d'éclaireur pourrait ouvrir un passage sûr pour le gros des troupes. Je hoche la tête à son attention avant d'ajouter.

"Les pierres nous permettraient de communiquer facilement."

Elle demande ensuite de quoi sont constitués nos forces et aux chevaliers de quel nature est l'arme qu'ils cherchent et si elle pourrait nous servir.
L’idée de leur être redevable me dérangeait mais après tout étions aussi redevable au Sans Visage qui nous avait mené ici en un instant. Cela rétablirait un certain équilibre en quelque sorte et si cette arme peut vraiment être utile pour reprendre Messaliah alors autant s’en servir.

((environ 1020 mots))

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 19 Aoû 2017 13:21 
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Messaliah – Camp de Zaria. (22h30)

    Aux paroles successives de Charis et Xël envers les chevaliers, Zaria tire la grimace. Elle parait nerveuse de la situation et de l’ambiance en train de s’installer. Elle ne semble pas savoir comment gérer tout ça. D’autant qu’en réponse aux propos des deux, le chevalier à l’armure de bronze s’emballe, se levant de son siège pour répondre avec vindicte.

    « Gagner votre confiance. Quel culot ! Alors que vous débarquez sans prévenir au milieu d’un projet pensé et acté de longue date avec vos gros sabots, tentant d’imposer votre point de vue alors que vous n’avez pris part à aucune étape préalable. Sauveurs d’Aliaénon, oui. Vous avez joués les héros voici cinq ans, et nous vous en sommes tous gré. Mais depuis, chacun de vous nous a laissé tomber, a laissé Aliaénon se nécroser. Nous, Chevaliers sans Bannière, sommes les nouveaux héros d’Aliaénon, les Gardiens d’Aliaénon. Et c’est nous qui devrions gagner votre confiance ? »

    Il se tourna vers Xël, toujours aussi énervé.

    « C’est uniquement parce que vous avez la confiance de Zaria, que vous êtes ici sans être mis aux fers pour nous avoir découverts. Alors ne tirez pas sur la corde de notre patience. Vous n’êtes en rien légitimes à vous mêler de la sorte à cette expédition, et devriez plutôt voir votre intégration comme une fleur que nous vous faisons tous. »

    Puis, vers Charis :

    « Même vous n’avez cette légitimité. Vous vous croyez défenseuse de Messaliah, des Cadi Yangin, alors que vous n’avez passé sur ce monde que deux semaines de votre vie ? Alors que chacune des personnes présentes dans cette grotte a passé sa vie, ou au moins les cinq dernières années à tout sacrifier pour Aliaénon et Messaliah. »

    Et encore, vers Xël.

    « Et vous osez nous traiter de fanatiques. Je n’ai aucun ordre ou conseil à recevoir de votre engeance qui croit que tout lui est acquis. »

    Il allait poursuivre, sans doute, lorsque Thrag frappa un grand coup du plat de la main sur la table, qui fit sursauter la plupart des personnes présentes, et attira l’attention sur lui.

    « Stop ! C’est pas bientôt fini ces enfantillages ? Moi, j’ai aucune légitimité à rien ici. Je suis juste là car j’ai promis d’aider ce monde et les miens qui y sont reclus. Mais je sais que se prendre le chou de la sorte alors que nous partageons tous ici le même objectif, c’est complètement stupide. Alors revenons-en au fait : on verra dans ceux qui resteront à la fin qui aura fait quoi et qui aura trahi qui, si ça doit se faire. »

    Ça jeta, évidemment, un grand blanc, que Marthis choisit de saisir comme opportunité pour recentrer le débat, plus posé que le nain, ceci dit.

    « Il n’a pas tort : cessons ces querelles et ces abus de fierté mal placée. Nous ne sommes pas ici pour des choses légères, et n’avons que trop peu le luxe de perdre du temps à cela. »

    Le chevalier casqué parut reprendre ses esprits, et après quelques secondes, reprit la parole.

    « Hm. Bon. Nous verrons bien, oui. En ce qui concerne les forces en présence, nous avons un bataillon d’une vingtaine de chevaliers. Cinquante hommes-lézards, et une grosse vingtaine de volontaires de Methbe-El. Plus Zaria. Quant à l’arme, ce n’est qu’une hypothèse, et nous ne pouvons savoir ce que renferment ces ruines précisément. C’est pour confirmer ou infirmer l’hypothèse de la présence d’une arme contre le Sans-Visage que nous sommes là. Nous n’en savons guère plus. »

    Zaria entreprit de concentrer le reste des informations en attente.

    « Je gage que la présence de trois Yuimeniens est une bénédiction pour nous. Nous attendrons donc l’aube pour agir. Je crains, en revanche, qu’il ne faille choisir entre un petit groupe et une offensive plus lourde : nous atterrirons dans les tréfonds de la cité, sous l’endroit où se trouvent sans doute les Sorciers. Si nous envoyons un groupe nombreux, ils percevront notre présence. Ici, je peux la masquer, mais dans la ville… Ce sont des sorciers de vision, il ne faut pas oublier. C’est aussi pour cette raison que l’utilisation de pierres de communication, même celles du Seigneur Al’Sabbar, me semble compromise. Ou doit, en tout cas, rester mesure d’exception, en cas d’urgence. C’est bien donc un choix qu’il nous faut faire : une petite escouade d’éclaireurs qui, après exploration, viendrait faire son rapport ici. Ou une grande offensive. Chaque option a ses avantages et inconvénients. »

    Et Marthis de conclure :

    « La nuit porte conseil : que chacun se tienne prêt pour toute éventualité d’ici l’aube. »

    Et ce fut le mot de la fin. Tous se levèrent et regagnèrent sans un mot leurs camps, dans les habitations troglodytes de la grotte. Seuls restèrent dans la salle Zaria, Marthis et les trois aventuriers, jusqu’à ce qu’ils décident de bouger. Pour aller dormir, ou autre… Il allait peut-être y avoir quelques combats d’influence pour la décision du lendemain, cette nuit…



[Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (questions) + 0,5 (plan) + 1 (bonus longueur).
Xël : 0,5 (introspection) + 0,5 (clarification) + 0,5 (proposition) + 1 (bonus longueur).]

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 22 Aoû 2017 19:31 
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Mes paroles à l’égard du Chevalier ne sont pas suffisantes pour Xël qui prend soin d’ajouter quelques précisions de son cru. Je suis, évidemment, entièrement d’accord avec ce qu’il dit, mais je me doute que la réaction du Chevalier ne saurait tarder. Et c’est le cas.

Si son compagnon reste muet durant tout l’échange, le Chevalier le plus vindicatif s’emporte, remettant en cause notre propre présence comme n’ayant rien de légitime. En vérité, bien que j’écoute ses paroles d’une oreille, je décide de les laisser couler sur moi sans prendre de prise. Je sais qu’elles sont motivées par la haine, car je ne pense pas qu’un être comme lui puisse être motivé par autre chose que la haine. La haine pour le Sans-Visage, la haine pour lui-même et sa propre impuissance, la haine contre un monde changeant sur lequel il n’a plus prise et dans lequel il ne se retrouve pas.

Je sais que tout argumentaire est inutile, son avis est tranché, tout autant que le mien à son égard. Aucune discussion saine ne saurait ressortir de tout ceci, j’en ai conscience. Seuls les actes prouveront ce que nous sommes à présent. Pour ma part, je me tiens droite, les mains derrière le dos et le visage serein malgré les paroles proférées sans aucune intention manifeste de lui renvoyer la pareille. Aussi, quand Thrag intervient pour faire cesser ces enfantillages, je lui adresse un léger signe de tête, approbateur. Nous sommes partis du mauvais pied, lui et nous, j’espère que l’avenir nous prouvera que quelque chose de bon peut sortir de tout ceci. Marthis prend à son tour la parole, plus mesuré et propose de passer à la suite. C’était aussi ce que j’espérai lors de mon intervention précédente. Il était nécessaire de placer des limites à ce que je suis prête à tolérer comme insultes et comme paroles. Celles-ci sont placées, au Chevalier de composer avec à présent. Pour ma part, il ne revêtira plus le moindre intérêt tant qu’il n’aura pas tempéré le ridicule de son caractère.

C’est, fort heureusement, ce qu’il fait, passant – enfin – dans le vif du sujet et cessant ses invectives. Il explique que nous possédons un bataillon d’une vingtaine de chevaliers et je réfrène avec peine une grimace. Vingt chevaliers comme lui ? Diantre ! J’espère qu’ils ne sont pas tous aussi… bornés, ou rien de bon ne pourra sortir de ça. Une cinquantaine d’hommes-lézards et une vingtaine de volontaires de Methbe-el, en plus de Zaria. L’arme, quant à elle, ne serait qu’une hypothèse et car ils ne peuvent savoir exactement ce que renferment les ruines. C’est justement pour confirmer ou infirmer l’hypothèse de la présence de l’arme que les chevaliers sont là.

Zaria souligne l’importance de notre présence ici et accepte d’attendre l’aube pour agir, mais pour elle, il est nécessaire de choisir entre un petit et un grand groupe. Pour elle, il ne sera pas possible de maintenir discret une armée nous suivant, ce sont, après tout, des sorciers de vision. Elle ne saurait masquer un si grand nombre de ses pouvoirs. Je retiens un grognement irrité, c’est embêtant. Il lui semble aussi évident que les pierres de Vision, même celle d’Al’Sabbar, sont à proscrire car elles pourraient être compromises. Je hoche la tête, pensive, je suis d’accord avec le fait qu’elles ne doivent être utilisées qu’en dernier recours.

Au-delà de la simple réflexion de ce qui nous donnera le plus de chance – entre une attaque frontale et une attaque discrète, d’autres paramètres entrent en compte dans ma réflexion : à commencer que je veux le moins possible de chevaliers à côté de l’arme si nous la trouvons. Je crains qu’ils n’estiment qu’elle leur revienne de droit et décident de la prendre de force. Une certaine présence de leur part est évidemment nécessaire, ne serait-ce qu’en garantie de notre part. Trois chevaliers pour trois yuiméniens me paraît être un bon compromis.

Trois Chevaliers, trois Yuiméniens, Zaria, Marthis et trois hommes-lézards. J’aurais aimé que Belliand soit également des nôtres. Une force de frappe non négligeable, j’espère, mais qui parviendra tout de même à demeurer discrète, je l’espère.

Marthis propose de laisser la nuit nous porter conseil et je hoche la tête, disant néanmoins :

- Au vu des informations que nous possédons, je propose de partir avec une petite escouade composée de trois Chevaliers, nous trois yuiméniens, Zaria, Marthis et de trois hommes-lézards. Je ne vous demande pas de prendre votre décision maintenant, mais de réfléchir à ma proposition au cours de la nuit. Peut-être aurons-nous d’autres idées durant notre sommeil, comme le suggère fort justement Marthis. Je vous la souhaite bonne et reposante.

Mes paroles sont sincères, j’espère réellement que les tensions vont s’amenuiser avec les Chevaliers, pour le bien de la mission à venir. Nous ne pouvons continuer ainsi et un semblant de confiance devra bien se former.

J’espère que l’unité face à l’adversité saura forger ce que les mots n’auront pu lier.

Finalement, les chevaliers s’en vont, ainsi que les Hommes-Lézards, ne laissant plus que les yuiméniens, Zaria, Marthis et moi. J’attends qu’ils soient hors d’ouïe et m’approche de Marthis pour le prendre sans honte dans mes bras et le serrant contre mon cœur avant de me reculer. Au diable les conventions et la retenue ! Cela me fait plaisir de le revoir, réellement plaisir, malgré les altercations avec le Chevaliers et je veux qu’il le sache. Je n’ai pas non plus oublié sa bonté et que c’est grâce à elle que je porte à présent la plus belle des armures.

- Comme tu m’as manqué, toi aussi, Marthis.

Je me recule et le regarde avec affection, mon regard se portant autant vers Zaria. Malgré les circonstances, malgré tout, je suis véritablement heureuse de les revoir. Mon regard s’assombrit cependant légèrement :

- Mes excuses pour la scène de tout à l’heure, j’ai eu beaucoup de mal avec ses propos et je me devais de nous imposer à notre tour, car il aurait pu être fâcheux pour la suite que nous abdiquions ainsi face à lui. Je ne peux cautionner de tels propos extrémistes, me justifiai-je. Nous sommes ici, comme autrefois, pour avoir un œil nouveau et neutre et je tiens à ce qu’il reste de la sorte. Je sais cependant que nous restons ici des étrangers et je me plierai à vos volontés, Zaria et Marthis, quoi qu’il advienne, vous garderez le dernier mot.

Je les regarde avec assurance dans mes mots et toute la confiance que j’éprouve pour eux. Je pense chaque mot que j’ai dit.

~ 1000 mots.

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Mer 23 Aoû 2017 10:22 
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Le chevalier s’emporte. Étrangement, cela m’amuse plus que ça ne m’effraie. Je sais pourtant quels entraînements ils ont pratiqués. De quoi ils sont capable théoriquement. Mais le voir ainsi se lever et nous répondre me fait penser à un petit gamin grassouillet en armure de carton qui s’égosille parce qu’il a fait tomber son pain dans la boue. L’image manque de me faire rire. Je m’efforce de me contenir pour ne pas rajouter plus d’huile sur le feu. Je l’ai mis en garde, les conséquences seront en fonction de ses agissements. Qu’il prenne mal le fait que Charis et moi l’ayons remis à sa place ne m’offusque pas. Je me contente donc de l’ignorer, me concentrant pour sortir cette image hilarante de ma tête.

C’est Thrag qui parvient à la faire disparaître quand sa main vient heurter la table pour donner son point de vue si attendu. Nous demandant d’arrêter nos gamineries pour se concentrer sur notre objectif commun.

Je lui donne une tape amicale et apaisante dans l’épaule pendant le blanc qu’il provoque, rassuré et content de voir qu’il reprend du poil de la bête malgré ses multiples accidents.
Le fameux Marthis reprend sur un ton plus calme pour appuyer les propos de nain. Je me rassois alors pour écouter la suite. Le chevalier, qui parait plus calme lui aussi, annonce les forces présentes. Une vingtaine de chevaliers, une cinquantaine d’hommes-lézards et encore une vingtaine de volontaires. Des chiffres qui me paraissent petit comparé aux centaines de troupes qu’il y avait à Fan-Ming. Des nombres tellement grands que je ne les connaissais pas. Quant à l’arme, ils n’en savent pas plus. Ils sont justement là pour voir si son existence est réelle. Mais qui leur à parler de cette arme ?

Zaria poursuit, confirmant que nous attendrons l’aube pour agir, décision qui me soulage. Elle craint, par contre, que nous ne pouvons cumuler expédition et grande offensive, il faut choisir. Marthis conclue finalement que nous devrons prendre une décision demain matin et sur ces mots les chevaliers et les hommes lézards quittent la pièce nous laissant avec Zaria et Marthis après que Charis propose de partir avec une petite escouade composé de trois chevaliers, trois lézards, Zaria, Marthis et nous, les trois Yuiméniens. J’incline la tête vers elle. Peu importe ce qu’elle propose, je lui ferais toujours confiance.

Après un court moment, elle s’approche de Marthis pour le prendre dans ses bras. Je porte alors un regard amusé vers Zaria et déclare sur un ton de plaisanterie.

"Je vais finir par mal le prendre."

Je reprends ensuite de façon plus sérieuse.

"Navré pour mon comportement. Mais il fallait clarifier les choses."

Charis s’excuse également et précise qu’ici nous restons des étrangers et que quoi qu’il advienne, Zaria et Marthis auront le dernier mot. J’acquiesce ses propos et y ajoute :

" Nous ne sommes pas là pour nous battre contre les chevaliers mais bien pour vous venir en aide. Par le monde, il y a beaucoup plus de couillons que d’hommes. Vivre avec eux et coopérer avec eux ne m'a jamais posé beaucoup de problèmes. "

Je demande ensuite à Zaria.

"Vous n’avez pas répondu pour le contrôle de votre magie. Elle ne vous fait pas faux bond ? "

Malgré l’inquiétude d’entrer dans une cité enfouie sous le sable, truffé de pièges, infesté de sorciers et de monstres, je ne peux cacher mon impatience. Mais je ne suis pas stupide, je sais que là-dedans, j’aurais besoin de mes pouvoirs. Mes autres dons étant très limités en termes d’utilité dans un endroit si hostile.

Je conclue en posant une autre question.

" Y a-t-il un endroit où nous pouvons nous rafraîchir et nous reposer ? "

(( 595 mots. Citation de François.))

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 26 Aoû 2017 10:54 
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Messaliah – Camp de Zaria. (22h35)

    Alors que Charis étreint Marthis, Zaria rend à la remarque de Xël un sourire sincère et amusé. Il n’y a plus qu’eux cinq dans la pièce, désormais. Les autres sont partis, sans donner leur avis définitif malgré l’intervention de Charis, comme indiqué par Zaria. Marthis, en retour aux propos de Charis le concernant, lui décoche un paisible sourire, comme rassuré de la savoir enfin à ses côtés. Il se permit néanmoins un commentaire.

    « Cette alliance avec les Chevaliers et les Hommes-Lézards ne s’est pas faite sans prendre de pincette. Je crois qu’il va falloir mettre de l’eau dans son vin pour éviter de nous les mettre à dos. Nous marchons sur des œufs, ici, et si nos buts sont similaires, ils diffèrent néanmoins dans l’intention. Nous sommes… mutuellement utiles à l’autre. »

    Il ne savait pas comment le dire plus précisément. Zaria opina du chef, et répondit à la question de Xël.

    « Je vais vous mener à un endroit où vous pourrez passer la nuit confortablement. »

    Elle les pressa de se rendre à l’étage de la petite habitation troglodyte où ils avaient mené la discussion. Plusieurs lits étaient disposés là. Plus confortable qu’un campement, mais ça restait spartiate, même si tout était fait pour améliorer le confort. Marthis, lui, était resté au rez-de-chaussée, et les avait salués d’un signe de tête avant de s’asseoir à la table, la tête entre les mains. Zaria, en haut, précisa une chose.

    « Concernant ma magie, si, bien sûr, sa maîtrise m’est complexe. On ne peut se fier à elle, désormais. C’est entre autre pour cette raison que je ne pourrai moi-même pas faire partie de cette expédition, si elle se passe en petit comité. Comme pour les pierres, les Sorciers percevraient trop aisément ma présence. Marthis viendra avec vous, irrémédiablement, mais je ne le pourrai, cette fois. Et… Vous ne couperez pas à la présence de ce chevalier qui vous a paru si vindicatif. Il est le plus impliqué des siens dans ce projet, il ne voudra pas laisser sa place à un autre. »

    Elle avisa les trois aventuriers, et conclut.

    « Je suis heureuse de votre présence. L’intervention des vôtres a été plus qu’utile, par le passé, pour l’avenir d’Aliaénon et du Désert. J’espère qu’il en sera de même, cette fois. »

    Et, sans un mot, elle redescendit à l’étage du bas.

[RP jusqu’à votre endormissement. Des apartés sont bien entendu possibles, que ce soit entre vous trois, ou avec n’importe quel pnj déjà rencontré du camp (Marthis, Zaria, les deux hommes lézards ou les deux chevaliers)]


[Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation) + 1 (bonus longueur).
Xël : 0,5 (introspection) + 0,5 (question) + 0,5 (bonus longueur).]

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Mer 30 Aoû 2017 17:58 
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A ma remarque, Zaria me rend un sourire. Je peux enfin prendre le temps de l’observer, éclairée par la lumière des torches et pas par un soleil couchant. Le teint bronzé, les cheveux foncés. Un feu semble danser derrière ses yeux, leurs donnant une couleur orangés. Elle est ravissante et son sourire l’est tout autant. Je peine à détourner mon regard du sien pour observer l’autre ami de Charis. Celui-ci nous indique qu’une alliance entre eux et les chevaliers ne s’est pas faites sans mal et nous demande de faire des efforts pour la conserver. Pour l’instant, ils sont mutuellement utiles l’un à l’autre. J’incline la tête. Je ne compte pas les provoquer de toute manière, mon but est de réussir ce pour quoi nous sommes venus.

Zaria nous invite ensuite à nous rendre à l’étage pour rejoindre un dortoir où sont disposés plusieurs lits. Elle me précise ensuite que pour elle aussi la maitrise de la magie est complexe et qu’elle ne peut pas s’y fier. Pour cette raison, elle ne ferait pas partie de l’expédition si elle se tenait en petit groupe. Voilà qui ne me rassure pas. Je ne peux pas me fier à ma magie, je ne sais pas vraiment me battre, pourtant je me suis porté volontaire pour cette mission. Je sais pourquoi elle laisse sa place à un autre. Parce qu’elle est intelligente alors que moi je suis un imbécile. Ce n’est pas l’unique raison évidemment. Si je comprends bien, les Cadi-Yangin percevraient sa présence. De même que pour les pierres. Une fois dedans nous n’aurons aucun moyen de contacter l’extérieur sans se faire repérer. Elle conclut en me disant que je ne pourrais pas empêcher le Chevalier au masque troué. Il est le plus impliqué des siens dans ce projet et refuserait de laisser sa place.

Je souris à Zaria et pose une main rassurante sur son épaule.

" Ce n’est pas mon intention. Merci pour tes réponses. "

J’incline ensuite la tête et remet la main dans ma poche. Elle nous avise tous les trois et redescend au rez de chaussée après quelques mots. Je détourne mon regard d’elle pour rejoindre un lit sur lequel je m’assois. Je pose mon bâton près de moi et retire mon bonnet. J’ouvre ensuite mon sac, vérifiant ce qu’il me reste comme vivres. J’avais beau avoir dîné à Arothiir, j’avais un petit creux. Avant de manger, je prends un peu d’eau pour me nettoyer. Un lavage rudimentaire pour éviter de sentir trop mauvais. Les mains, les pieds, les aisselles. J’avais beau être un clodo, je connaissais l’importance de l’hygiène. Je me pose étrangement la question de savoir qui parmi les autres aventuriers avaient pris un bain. Cette question se fait suivre rapidement d’une autre. Qui en a pris en aussi bonne compagnie ? Je ris seul en y pensant, me disant que quand même, je suis bien chanceux. Je change de sous vêtement et enfile mes haillons qui bien que usés ont le mérite d’être propre et agréable à porter, parfait pour passer la nuit. J’attrape ensuite quelques gâteaux et fruits secs, une gourde d’eau et m’approche de Charis pour lui proposer de partager un repas.

Elle accepte, je m’installe à côté d’elle pour lui proposer le peu que j’ai sorti de mon sac. J’en profite pour lui demander ce qu’elle sait sur Messaliah. Je ne veux pas m’aventurer là-bas sans rien savoir. Elle me raconte un résumé de l’histoire. Ibn Al’sabbar, quand il était jeune, était prometteur et ambitieux. Un jour, il rencontra le Sans Visage dans le désert et lui proposa d’exaucer un vœu. J’ignorais qu’il réalisait ce genre de choses. Peut-être qu’il évite de proposer ce genre de services à présent, au vu de ce qu’il s’est passé cette fois-là. Fasciné par le Désert de Feu, le jeune sorcier demanda à le voir de plus près. Hélas, Ibn n’alla pas au désert, ce fut le désert qui vint à lui, à Messaliah. Engloutissant la cité, tuant des milliers de personnes dont la femme qu’il aimait. Je comprends maintenant les mots que ce sont échangés Charis et Vakkar Tî au sujet de cette ville. Elle me rappelle d’ailleurs que je l’ai entendu énoncer clairement qu’il ne se sentait pas responsable de ça. J’hoche la tête. J’avoue ne pas comprendre pourquoi le Sans Visage a choisi d’exaucer ce vœu de cette façon même si je pense au fond de moi qu’il y a forcément une raison. Je reste silencieux, n’osant pas partager cette pensée ni couper la princesse dans son récit. Je la dévore des yeux et boit ses paroles, j’en ai conscience mais je ne peux m’en empêcher. Est-ce que c’est elle et sa passion pour ce désert qui me fascine tant ou cette légende triste et incroyable. Elle poursuit, m’expliquant que les rares survivants bâtirent Neo-Messaliah qui se peupla avec le temps de Cadi-Yangin qui se coupèrent du reste du monde. Al’Sabbar fut emprisonné et elle fut celle qui le libera il y a cinq ans. Elle me raconte ensuite ce qu’elle a vécu avec Zaria. Toutes les deux ont pénétrés Messaliah et se sont retrouvés dans un labyrinthe ou quelque chose y ressemblant d’après elle. Elles durent combattre des momies. Des momies. Je connais ce mot, j’en ai déjà entendu dans des histoires. Des créatures mortes vivantes qui veulent nous dévorer. Je déglutis, si j’avais su que je serais si proche d’en rencontrer un jour, je n’aurais pas fait autant le malin quand Méli nous racontait ses histoires. Repenser à Méli me redonne du courage, ce ne sont pas quelques momies qui vont m’empêcher de la revoir un jour.

"J'avais cru comprendre ce qu'il s'était passé ici quand tu en as discuté avec le Sans-Visage. Mais cela reste ..."

Je ne trouve pas de mots à mettre sur ce qu’il s’est passé ici. Impossible pour moi d’imaginer toute une ville disparaitre dans un nuage de sable pour ne jamais réapparaître. Je garde le silence quelques instants avant de poser une autre question.

"Et pour les pièges ? Zaria nous a parlé de pièges."

Elle me répond que le sol et les murs seront traîtres et qu’il faudra être attentif à la plus infime marque. Je déglutis encore, cherchant à imaginer de quel genre de pièges est truffé ce genre de cité. Je me renseigne encore, je n’ai pas l’intention de me dégonfler.

"Et les Cadi Yangin ?"

Des fanatiques très dangereux selon elle. Elle me précise que les plus ouverts ont déjà rejoint Methbe-El. Il ne reste que ceux que rien ne ferait revenir en arrière. Des sorciers prêt à tout lui demandais-je et elle répond qu’elle pense que oui.

"Espérons qu'ils auront aussi des problèmes de magie."

Elle l’espère aussi mais me fait remarquer que ce sont des grands maîtres. Nous dévions sur le sujet de la magie. Sujet qui me préoccupe grandement.

"Tu penses que la maîtrise de la magie ici pourrait changer quelque chose ? Ca me parait complètement aléatoire."

Elle secoue la tête et me confie qu’elle n’a plus la moindre confiance en la magie et qu’elle craint même de l’utiliser, la gardant uniquement en dernier recours. J’acquiesce.

"Je vais devoir faire de même. Un échec a déjà causé la mort d'une personne. Je me servirai de mes autres talents. J'ai déjà eu à faire à des momies à Kendrâ Kar. Peut-être mieux habillées c'est tout."


Elle esquisse un sourire incertain. Je doute qu’elle ait compris que je fais référence aux vieilles peaux bourgeoises et aigries de Kendrâ Kâr. Je lui rends un sourire sans en dire plus. Après un court silence elle me demande mon avis sur la situation. Le Sans-Visage, Naral, les Chevaliers.

J’inspire profondément, rassemblant et tentant de mettre de l’ordre dans mes pensées avant de pousser un soupir.

"Difficile de s'exprimer sur les Chevaliers, même si on pourrait croire que ce sont des trous du cul. Fin'... Je veux dire, Thersien, connaissait mon intention de contacter le Sans Visage. Pour autant, il n'a pas mal réagi. Peut-être à cause de son passé ou peut-être qu'il est moins fanatique qu'un autre. Les deux que nous avons rencontrés ici nous ont mis en garde et d'autres auraient pu se jeter sur nous sans attendre. Ils ont une foi aveugle en Naral, c'est sûr. Mais pas tous au même degré."

Il est dangereux de juger tout un groupe en ne croisant qu’un seul membre pensais-je. Je marque une courte pause avant de continuer sur Naral les sourcils froncés. Un homme que je pouvais juger sans problème en ayant été témoin de ses actes.

"Je n'ai aucune confiance en Naral. Je me souviens de ce qu'il a fait. Je me souviens de ceux qu'il a déchirés à Nagorin et de ceux qui se sont fait réduire en poussières par son souffle à Fan-Ming. Malgré ce que le Sans-Visage a fait ici, je ne dirais pas qu'il semble plus honnête. Mais sa version me semble plus sincère."

Elle secoue la tête, pensive avant de me répondre qu’elle n’a aucune confiance ni en l’un ni en l’autre. Peu de bon et beaucoup de mauvais, voilà comment elle les décrit et je ne peux qu’être d’accord. J’incline d’ailleurs la tête pour appuyer ses propos. Elle m’annonce après une courte pause qu’elle n’est pour aucun des deux, elle est pour les peuples.
L’idée me plait. Je souris, me rendant compte d’une vérité que je lui partage.

"Nous n'avons même pas demandé aux peuples ce qu'ils en pensent. A qui avons-nous adressé la parole depuis que nous sommes sur Aliaénon ? A un conseil d'Or, aux dirigeantes d'une cité, quelques Chevaliers et d'autres Yuiméniens. "

Elle sourit à son tour, avouant que nous ne faisons pas de bons investigateurs. Son regard devient sérieux quand elle m’annonce qu’elle est désolée pour Fin’ et qu’elle aurait apprécié le connaître. La tristesse m’envahit, je passe une main sur ma nuque et lui sourit, touché par son attention.

"C'était un gars simple. Pas vraiment du genre chevalier. Je ne vois pas comment on ne pourrait pas l'apprécier. Il était la personne de qui j'étais la plus proche ici et celui que je souhaitais absolument revoir."

Je l’avais revu. Caché sous un casque qu’il n’a retiré que pour me montrer un visage douloureux. Ce souvenir m’arrache une larme que j’essuie d’un doigt avant de la regarder avec un sourire sincère. Elle avait retrouvé ses amis et j’espérais de tous mon cœur qu’ils n’aient pas le droit à une fin semblable.

"Je suis content que tu ais retrouvé tes amis."

Elle saisit alors doucement mon bras et le serre dans un geste de compassion en me disant qu’elle n’ose pas imaginer ce qu’elle aurait ressenti si Zaria avait été à la place de Fin’. Un frisson me traverse le dos en y pensant. Je pose ma main sur la sienne pour l’apaiser.

"Faisons tout pour que ça n'arrive pas."

Elle hoche fermement la tête.

"Réparons le cristal et ensuite il sera temps de demander aux peuples comment les aider. Pas au conseil d'Or, pas au dragon rose, ni aux chevaliers ni au Sans Visage."

Elle admet craindre que ce ne sera pas une tâche facile. Je lui réponds en souriant que ça, nous le savions dès le début. Elle acquiesce avec un léger sourire. Avoir des projets c’était bien beau. Mais une fois dans Messaliah, j’allais sûrement devoir me battre et avec mes compétences, j’avais peu de chance de m’en sortir. Je me gratte la joue, un peu gêné. Je me souviens qu’elle m’avait proposé de m’enseigner quelques techniques pour le combat au bâton.

"Tu connaissais quelqu'un qui se battait avec un bâton ?"

Elle me parle d’un Belliand d’Ouesseort. Je me souviens de son nom, elle l’a évoqué quand elle a parlé de Messaliah. Elle me demande si je souhaite me parfaire dans le maniement de cette arme.

" Il faudrait oui si la magie devient trop risqué."

Elle hoche la tête, déclarant qu’elle peut m’aider ou que les hommes lézards pourraient peut-être me montrer quelques passes. Je n’y avais pas pensé.

"Une nuit c'est court pour s'exercer. Mais je serais attentif si les hommes lézards se servent d'un bâton comme arme."

Il me suffisait de faire attention à leurs positions et leurs mouvements pour apprendre les bases. Charis me confie un conseil. Je devais me souvenir que j’avais deux bouts à mon bâton et que c’était mon avantage par rapport à une épée. Elle me conseille de commencer par garder mon ennemi loin de moi grâce à l’allonge que me confie ce genre d’arme, que je devais en profiter et ne taper que quand j’étais certain de ne pas prendre un coup en échange. J’écoute avec attention et le récite dans ma tête pour ne pas l’oublier avant de la remercier.

"Je devrais essayer de me reposer un peu."

Je la remercie encore une fois après quelques mots en posant une main sur son bras avant de me relever pour rejoindre mon lit dans lequel je m’allonge pour m’endormir d’un sommeil de plomb.


((2100 mots. Petit nettoyage. Partage d'une ration de repas avec Charis.))

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Ven 1 Sep 2017 10:02 
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Marthis esquisse un petit sourire à mon adresse, comme s’il était heureux de ma présence, et cela amène un sourire équivalent sur mes lèvres. Il souligne cependant que l’alliance avec les Chevalier et les Hommes-Lézards ne s’est pas fait sans heurts et il souhaite que nous mettions de l’eau dans notre vin pour ne pas nous les mettre à dos, précisant que si leurs buts sont similaires au nôtres, leurs intentions sont cependant différentes.

- Je sais, Marthis, cependant il n’aurait pas non plus été bénéfique que l’on s’écrase devant eux. Nous ne sommes nullement leurs inférieurs ou leurs ennemis et les efforts doivent être faits de toutes part, il était nécessaire de souligner ce point.

Je salue le grand homme et suit Zaria qui nous emmène où passer la nuit. Elle nous emmène à l’étage de la petite maison de pierre où plusieurs lits sont disposés. L’ensemble est spartiate, mais cela me conviendra très bien. Mon amie en profite pour préciser que la maîtrise de la magie reste complexe et instable et qu’elle ne fera pas part elle-même de l’expédition. Cette affirmation m’alerte soudain. J’aurais aimé l’avoir parmi nous, je m’en serai sentie que mieux. Elle explique cependant que les sorciers percevraient trop facilement sa présence, mais que Marthis viendra avec nous. Elle souligne aussi que nous ne pourrons pas échapper à la présence du chevalier irritant. Je le sais bien et je n’en doutais pas un seul instant, c’était le pourquoi de ma proposition tripartite.

Elle redescend ensuite, après nous avoir salué et s’estimer heureuse de notre présence.

Je profite de cet instant d’accalmie pour me débarbouiller, puisqu’après tout je ne me suis lavée il n’y a qu’une heure ou deux. Grands Dieux ! Si peu de temps a passé et pourtant tant de choses ont eues lieues. Si j’avais deviné que nous dormirions à Messaliah ce soir… Peu après, je rejoins Xël pour dîner. Au cours de ce repas, il me demande ce que je peux lui dire sur Messaliah. Je réfléchis quelques instants avant de répondre :

- Il y a très, très longtemps, Ibn Al'Sabbar était un jeune sorcier de feu, très prometteur mais aussi très ambitieux qui, un jour, vit Vakkar Tî dans le désert. L'esprit lui proposa de faire un voeu et, le jeune Al'Sabbar, alors fasciné par le Désert de Feu demanda de le voir au plus près. Son voeu fut perverti par Vakkar Tî qui fit venir directement le Désert de Feu à l'intérieur de Messaliah, tuant des milliers de personnes, y compris la femme qu'aimait Al'Sabbar. La ville fut engloutie sous les sables. Tu as entendu de la bouche même du Sans-Visage qu'il ne se sent pas responsable pour ce qui est arrivé et qu'il remet tout ça sur la faute du Seigneur Al'Sabbar. Les rares survivants battirent Neo-Messaliah qui fut, petit à petit, peuplée par des Cadi Yangin qui se radicalisèrent jusqu'à se couper du reste du monde. Al'Sabbar fut emprisonné et survécu jusqu'à présent. Je fus celle qui le libéra cinq ans plus tôt.

« Voici pour l'histoire de Messaliah telle que je peux la résumer. Quant à ce que nous avons vécu avec Zaria... Je pense que les choses ont grandement changé depuis. Nous avons pénétré à l'intérieur de la cité par une porte située au-dessus et sommes tombées à l'intérieur pour nous retrouver dans quelque chose ressemblant beaucoup à un labyrinthe, du moins à nos yeux. Nous fumes attaquées par des momies qui nous poursuivirent jusqu'à la Pierre de Vision où nous rencontrâmes les hommes-lézards et Belliand qui nous expliqua comment activer la Pierre. Un processus lent durant lequel nous combattîmes avec acharnement les momies.

Xël m’écoute et m’observe avec une grande attention sans me quitter des yeux. Il semble boire mes paroles et s’attriste du sort de la cité du désert. Il me répond qu’il avait plus ou moins assemblé les morceaux de cette histoire lors de ma discussion avec le Sans-Visage, mais ne parvient pas à trouver les mots pour expliquer son ressenti. Je hoche la tête avec un léger sourire, compréhensive. Il enchaîne ensuite rapidement sur les pièges.

- Les pièges, je n'en ai pas connu beaucoup, mais il faut savoir que le sol sera traitre, tout autant que les murs. La moindre différence par rapport à la normale peut être signe de danger, la plus infime marque.

Mes paroles l’inquiètent, je le vois sur son visage, et il poursuit avec une question sur les Cadi Yangin.

- Très dangereux et persuadés de leurs croyances. Rien ne les ferait revenir en arrière, je pense. Ceux qui étaient plus ouverts ont déjà rejoint Methbe-el.

Il me demande s’ils seront prêts à tout et je hoche la tête fermement. Oui, je le pense. Je pense qu’ils auront plaisir à se débarrasser de nous s’ils le peuvent. Il me dit alors espérer qu’ils auront les mêmes problèmes que nous avec la magie, chose que je pense aussi et lui précise qu’ils sont de grands maîtres, à l’image de Zaria. Une chose en amenant une autre, Xël me questionne sur la magie, se demandant si la maîtrise de la magie pourrait changer, car ça lui paraît complètement aléatoire.

- Je n'ai plus la moindre confiance en la magie et, à vrai dire, je crains de l'utiliser. Je ne la garderai qu'en dernier recours.

Il acquiesce, pensif, expliquant qu’il va sans doute faire de même car un échec a déjà causé la mort d’une personne. Il se servira de ses autres talents. Il ajoute une phrase que je ne comprends pas tout à fait, sur le fait qu’il ait eu affaire aux momies de Kendra Kâr, même si elles ont peut être été mieux habillées. J’esquisse un sourire incertain sans saisir la portée de ses mots, même si je suppose qu’il s’agit là d’une petite blague.

Je lui pose alors une question qui me brûle les lèvres. Nous avons semblé d’accord durant tous nos échanges avec nos interlocuteurs, qu’ils soient d’Arothiir, le Sans-Visage ou les Chevaliers, néanmoins, je n’ai jamais eu le fond de sa pensée concernant cette situation dans laquelle nous sommes.

Il avoue qu’il est difficile de donner un avis sur les Chevaliers, même s’ils semblent imbéciles car, après tout, l’un de ses meilleurs amis en était membre. Thersien n’avait pas si mal réagi que notre cher Chevalier lorsqu’il avait annoncé ouvertement son intention de contacter le Sans-Visage. Sans doute leur amitié y était pour quelque chose, me dis-je, car je doute qu’ils parviennent réellement à faire une croix que leur passé, et je ne le leur espère pas. Il souligne ensuite que les deux Chevaliers que nous avons rencontrés auraient pu tout bonnement se jeter sur nous. C’est vrai aussi. Il marque une légère pause avant de poursuivre, me disant n’avoir aucune confiance en Naral et qu’il se souvient des morts qu’il a causé à Nagorin et ceux qui ont péri sous son souffle à Fan-Ming. Il lui semble que le Sans-Visage est plus honnête, malgré ce qu’il a fait ici car sa version lui semble plus sincère.

Je secoue légèrement la tête. Je ne parviens pas à donner le même crédit au Sans-Visage.

- Je n'ai véritablement aucune confiance en l'un comme pour l'autre. J'aimerai n'avoir à choisir aucun d'entre eux pour laisser les peuples se gouverner eux-mêmes. Les deux ont un peu de bon et beaucoup de mauvais. Le Sans-Visage paraissait peut être plus sincère, mais je ne peux oublier la destruction d'une cité. Et je ne pense pas qu'il fasse du bien aux peuples, il suffit de voir les sorciers de Messaliah ou les conditions de vie à Arothiir. Qu'est-ce qu'il aurait à apporter ?

Je marque un petit temps de pause avant de poursuivre.

- Non, je ne suis pour aucun des deux, je suis pour les peuples.

Xël me sourit en disant que nous n’avons même pas pensé demander aux peuples ce qu’ils en pensaient et que, jusqu’à présent, nous n’avons jamais discuté qu’avec les dirigeants et les Chevaliers. J’esquisse un sourire, qu’il dit vrai ! Nous aurions dû nous enquérir de leurs pensées, les sonder avant de faire quoi que ce soit.

- Nous ne faisons pas de très bons investigateurs, n'est-ce pas ?

Mon regard devient plus sérieux alors que j’ajoute :

- Je ne sais pas si je t'en ai fait part, mais je suis désolée pour Finarfin, j'aurai apprécié le connaître.

Il sourit tristement en passant sa main sur sa nuque, signe de gêne ou d’inconfort. J’imagine que la pensée de son ami devenu Chevalier est une chose difficile pour lui. Il m’explique que c’était une personne simple qu’il n’aurait pas imaginé devenir Chevalier et qu’il était aimé de tous. Il écrase une larme avant de me regarder avec un sourire sincère en se disant heureux que j’ai retrouvé mes amis.

Je tends la main, saisissant son bras pour le serrer légèrement, lui transmettant ainsi ma compassion.

- Je n'ose imaginer ce que j'aurais ressenti s'il s'était agi de Zaria.

Il pose à son tour sa main sur la mienne, signe de remerciement et d’apaisement en disant que nous ferons tout pour que ça n’arrive pas. Je hoche fermement la tête. Il poursuit en disant que nous réparerons le cristal et que nous verrons avec les peuples comment les aider. Non au Conseil d’Or, au Dragon, Chevalier ou Sans-Visage.

Je me radosse sur mon siège en disant :

- Oui. Ce ne sera pas tâche facile, je le crains.

Xël sourit en précisant que, depuis le début, nous savions que cela n’allait pas être tâche facile. J’esquisse un sourire en hochant la tête, puis je le vois se gratter la joue, gêné, en me demandant si je connais quelqu’un maniant le bâton. Je réfléchi quelques instants.

- Il y a bien Belliand d'Ouesseort, oui, pourquoi ? Souhaites-tu te parfaire dans le maniement ?

Il acquiesce en raison des risques encouru par l’usage de la magie.

- Je peux un peu t'aider, sinon je pense que les hommes-lézards pourraient te montrer quelques passes.

Il précise que la nuit est courte pour s’exercer mais qu’il sera attentif si les hommes-lézards savent se servir d’une telle arme. Je hoche la tête avant d’ajouter :

- Tu devrais essayer de garder toujours en tête les deux bouts du bâton, c'est là ton avantage par rapport à ton épée. Pour le moment, tu ne sais pas bien le manier alors pars du principe que tu dois garder ton ennemi loin de toi. Tu auras la plupart du temps plus d'allonge que lui, alors profite de ça, et ne tape que quand tu es certain qu'il ne pourra pas te taper en échange.

Il me remercie et je le remercie à son tour d’être ici, puis il s’en va se reposer. Pour ma part, je pars à la recherche de Zaria et, ensemble, nous sortons de ce campement si étrange pour nous retrouver sous la nuit étoilée du désert. Je prends un instant pour observer, admirative, les étoiles parsemer le ciel. C’est si beau. Ce spectacle paisible m’avait véritablement manqué. Je fini par me tourner vers mon amie avec un petit sourire.

- Zaria, dis-moi, que t'est-il arrivé durant toutes ces années ? J'ai l'impression d'avoir tant à rattraper.

Elle me répond qu’après la bataille de Fan-Ming, tout le monde est rentré pour faire le deuil et reconstruire. Petit à petit, les choses se sont organisées et Ayoub est venu la contacter pour faire d’elle officiellement une Cadi Yangin et laisser le peuple de Methbe-el se gérer de lui-même. Il a proposé Ezereb à cette tâche, mais il a voulu partager le pouvoir avec Ayoub. Zaria est restée longtemps à leurs côté pour les aider et suivre l’enseignement d’Ayoub. Petit à petit, le monde a commencé à changer et la Pierre de Vision s’est retrouvée viciée, devenant son fardeau. Elle a monté ensuite avec l’aide de Marthis une alliance avec les hommes-lézards et les Chevaliers pour arriver à son but. Elle me demande ce que moi je suis devenue durant tout ce temps.

- Un temps bien plus court est passé pour moi. Guère plus d'un mois en vérité. J'ai erré à Oranan, la cité qui devait être ravagée par l'armée d'Oaxaca, sans vraiment de but. Lorsque j'ai vu que l'on demandait de nouveau aux Yuimeniens de venir ici... je n'ai pas hésité. Comme l'a souligné le Chevalier, je ne suis pas d'ici et je n'ai pas la prétention d'être des votres, mais je ne me suis jamais sentie aussi bien qu'ici, parmi vous.

Je marque une pause avant de poursuivre.

- Mes compagnons de routes... et bien Thrag est ce qui que je connais le moins bien. Sous l'emprise du thiir, il a fait de très mauvaises actions et je ne peux m'empêcher de les voir à chaque fois que je pose les yeux sur lui, mais... je ne pense pas que ce soit une mauvaise personne. Sans doute trop fier, mais bon guerrier. Quant à Xël, il était des nôtres à la bataille de Fan-Ming. Je trouve ce jeune homme atypique par rapport à ce dont je suis habituée, plus ouvert, sans filtre et je dois avouer que si j'ai parfois craint les réactions qui en ont découlé, je trouve cela rafraîchissant. C'est un bon compagnon de route, quelqu'un de bien et j'ai confiance en lui.

Elle me demande comme il est possible que seulement un mois se soit écoulé avant de me demander si je saurai représenter les Cadi Yangin dans Messaliah. Je secoue la tête à ses deux questions.

- J'ignore comment c'est possible, comme j'ignore comment tu es parvenue à tisser ces illusions. Quant à représenter les Cadi Yangin... je n'en suis pas une, Zaria, je n'ai pas tes capacités et je ne viens pas d'Aliaénon. Tu as entendu le Chevalier, je n'ai aucune légitimité à vous représenter.

Elle sourit en soulignant que dans son cœur, je suis des leurs depuis que nous avons combattu les momies de Messaliah et que j’ai tenu tête à l’ancien conseil. Je souris à ces souvenirs, ils semblent appartenir à des temps si lointains. Elle me demande de ne pas les représenter officiellement, mais de défendre les intérêts du peuple et de l’histoire, comme je l’ai toujours fait. Ses paroles font écho à ma discussion avec Xël. Je pose ma main sur la sienne et la serre légèrement.

- Evidemment. Je ferai toujours ce que je pense être le meilleur pour vous. Dis-moi, si ta présence risque d'être repérée par eux, la mienne et celle de Xël ne risquent pas de nous trahir ?

Elle me répond que nous n’avons pas la même présence sur ce monde qu’eux et que nous ne risquons rien tant que nous restons discrets.

- Dis-moi, que penses-tu de cette situation, du Sans-Visage, de Naraal ? Qu'en pense le peuple de Metbhe-el ?

Elle ne connaît rien de Naral, et ne lui accorde aucune importance. Elle, comme le peuple de Methbe-el se sent proche de Vakkar Tî, du fait de leur histoire, mais ne lui vouent aucun culte d’aucune sorte. Je hoche la tête, pensive :

- Que penses-tu des Chevaliers et de leur "arme" ?

Elle n’en sait pas plus qu’eux, m’expliquant qu’ils fouillent le monde à sa recherche. Elle ignore cependant d’où leur vient cette certitude. Quoi qu’il en soit, elle ne les considère pas comme ses ennemis. Mon regard se durcit.

- Il serait bon qu'ils cessent de se comporter comme des rustres, s'ils ne sont pas nos ennemis. Penses-tu qu'il puisse être bénéfique que j'aille discuter avec le Chevalier le plus véhément ?

Elle hausse les épaules en me rappelant qu’ils ne me connaissent pas et de leur prouver mon envie de venir en aide au peuple car ils sont surtout soupçonneux de ce qu’ils ne connaissent pas, comme j’ai pu l’être à mon arrivée dans leur cité. Je souris légèrement au souvenir de cette situation, qui aurait pu tourner au fiasco. Elle me dit qu’aller le voir pourrait être aussi bénéfique que néfaste.

- Ce pourrait difficilement être pire sans guerre ouverte, n'est-ce pas ? J'irai cependant les voir, je pense que c'est nécessaire pour la journée qui s'annonce.

Je marque un temps de pause avant d’ajouter avec un sourire taquin :

- Pas de beau prétendant pendant ces cinq années ?

Ses joues rougissent en me disant qu’elle était bien trop occupée par son rôle de Cadi Yangin avant de détourner la conversation en disant qu’il n’y a plus de guerre ouverte et que ce serait peut être plus simple que cette tension omniprésente. Ses paroles m’alertent soudain et mon visage s’assombrit.

- Peut être. Arothiir est vouée à la cause de Vakkar Tî, mais il dit ne pas intervenir dans leurs actions. Je ne sais pas à quoi pourrait ressembler une telle guerre, quelles factions s'affronteraient.

Elle l’ignore aussi et pense que les jours à venir nous le montreront sans doute.

Charis va hocher la tête.

- Nous verrons.

Nous restons encore quelques minutes à profiter du désert, avant que je ne rentre pour débusquer le Chevalier. Je toque à sa porte et le Chevalier Vindicatif en sort.

- Accepteriez-vous de discuter un peu ?

Il se tourne pour fermer la porte et rester avec moi sur le seuil sans prononcer un mot. Bien. Bien, bien, bien.

- Je souhaitais que vous sachiez que je n'éprouve pas la moindre compassion ou le moindre intérêt pour le Sans-Visage. Comme je l'ai dit, je refuse d'accepter ce qu'il a commis à Messaliah et les ruines dans lesquelles il a réduit la cité et son peuple. Je porte en souvenir l'armure d'une des personnes qui ont péri ce jour-là.

Je marque un temps de pause.

- Quoi qu'il arrive, mon seul et unique intérêt sera celui du peuple, ce qui pourra lui permettre de prospérer en paix.

Il répond d’une nouvelle menace en disant s’il avait la moindre preuve que nous étions liés au Sans-Visage, il n’aurait pas accepté notre présence. C’est la plus grande preuve qu’il peut nous accorder. Je hoche la tête en disant :

- Je ne vous en demande pas plus, simplement un respect mutuel dans l'attente que vos convictions soient faites, je pense que nous en aurons besoin pour la journée qui s'annonce.

Petite pause, puis :

- Puis-je vous demander à vous quels sont vos buts, outre la fin du Sans-Visage ? Qu'espérez-vous ?

Il incline son casque avant de répondre que son ordre a pour vocation d’ôter tout but personnel aux membres dans le but de protéger Aliaénon et ses peuples. Le Sans-Visage n’est qu’un aspect de leur combat et que certains voient le Conseil comme un guide et un moyen vers la paix. D’autres, comme lui, refusent toute hiérarchie et n’obéissent qu’à leur crédo secret et ne laissant influencer par personne. Je hoche pensivement la tête.

- Nos buts ne sont peut-être pas si différents, même si nos moyens le sont.

Je poursuis :

- Nous n'avons pas obtenu beaucoup d'informations du Conseil, comment, exactement, le Sans Visage menace-t-il cette paix ? Que fait-il ?

Il me demande en quoi nos moyens diffèrent et précise que les Chevaliers remplacent les sauveurs ayant abandonné le monde à son sort. Je me sens obligée d’intervenir, mais attends qu’il termine. Il souligne aussi que nous sommes également ici à cause du Dragon Mauve. Il nous croit cependant lorsque je dis ne pas lui être affilié. Il précise ensuite que nous somme peut être pas si différents.

Après un instant, il ajoute que le Sans-Visage ne fait rien activement pour le moment mais que ce sont ses fidèles qui nécrosent la paix. Il souligne que nous ne pouvons rien à la présence des Titans et que tout ce mélange créé de petits conflits.

- Je garde mon visage apparent et des attaches aux gens et aux lieux. Je ne fais pas non plus partie d'un ordre avec un credo secret, j'agis selon ma seule conscience, je pense qu'en ceci nous différons.
Pour ma part, je ne réclame aucune affiliation au Dragon Mauve, il y a cinq ans, je n'ai pas eu vent de ses actions et de ses manigances, je suis restée principalement dans le désert. Je ne les ai découvert qu'une fois éveillée un an plus tard. Quant au temps qui est passé pour vous, ces cinq années. Pour moi, sur mon monde, elles n'ont pas été plus longues que deux mois et a aucun moment durant ce temps je n'ai eu vent des problèmes ici. J'ai accouru dès que j'en ai entendu parler.


Il soupire, soulignant qu’il nous reproche rien, malgré le ton qu’il m’a semblé entendre, mais qu’ils ont dû faire sans nous pour reconstruire ce monde et que ce casque signifie simplement l’effacement complet de sa personnalité au profit du service pour Aliaénon. Il ajoute qu’il est sans envie, sans intérêts personnels et sans ambition propre et que je ne comprends peut être pas ça. Je secoue la tête, légèrement piquée.

- Je comprends que l'on puisse être sans ambition, je n'en ai aucune et j'ai été élevée à n'en avoir aucune pour faire toujours passer mon peuple avant mes propres besoins. Je donnerai ma vie sans ciller pour le peuple de Methbe-el. Mais je suppose qu'en effet, je peine à comprendre que l'on puisse prétendre laisser derrière soit toute attache, car ce sont justement ces attaches à Zaria, à Marthis et au peuple qui font que je suis ici et prête à mourir sur un monde qui n'est pas le mien pour eux. Peut-être ai-je tort, mais je n'arrive pas à croire que l'on puisse devenir comme vous sans avoir un amour profond pour quelqu'un, quelque chose. J'ai vu l'un des vôtres mourir et, dans son dernier souffle, il y avait une pensée pour des êtres aimés.

Il soupir encore, mais j’ai le sentiment que, quelque part sous ce casque, il sourit. Il avoue que certains, au moment de leur mort, retrouvent leur personnalité d’orgine et que ce n’est pas un mal car cela signifie que leur action en ces terres est accomplie. Il est d’accord pour le reste de mes paroles, disant que leur attache à eux, c’est Aliaénon.

Je hoche la tête, me permettant à mon tour un sourire.

- Je vous remercie de m'avoir accordé un peu de votre temps et je ne vous retiendrai pas plus longtemps. Merci pour cette discussion qui m'aura donné quelques pistes auxquelles je me dois de réfléchir. Bonne nuit, puissiez-vous être en forme pour ce que nous avons à faire demain.

Il me salue sobrement de la tête avant de retourner dans son antre. Quant à moi, je retourne me coucher. Sur le chemin, je songe à tout ceci, à cette situation. J'espère que la discussion avec le Chevalier aura porté ses fruits, qu'il ait pu avoir une autre vision de ce que représentent les Yuiméniens et notre silence durant toutes ces années. Que nous cherchons à déterminer le faux du vrai, le bon du mauvais pour essayer de recomposer la situation au mieux, pour Aliaénon entière. Je considère de mon côté qu'elle n'était pas vaine et j'en ressors somme toute avec une meilleure opinion de lui et une autre vision des choses, loin des affrontements ouverts.

Cependant... et bien, je pensais réellement ce que j'ai dis à Zaria, à Xël et encore répété au Chevalier. Pour moi, les peuples resteront la raison pour laquelle je me bats, je veux qu'ils puisse croître en paix sans avoir le couperet d'une entité supérieure accroché au-dessus de la tête. Peut-être aiderai-je les Chevaliers à venir à bout du Sans-Visage ou peut-être pas, ma décision n'est pas encore tranchée. Après cette discussion avec l'homme en armure, je me rends compte d'une chose qu'il ait dite, une chose qui, à présent que j'y pense, fait écho en moi. Il dit ne vouloir suivre aucune hiérarchie, ne répondre à personne de ses actions, si ce n'est à sa morale. N'est-ce pas devenu ma façon de vivre à moi, fille de Cheikh ? Mes actions ne répondent de personne et j'en suis la seule maîtresse. J'ignore si je pourrai un jour supporter de devoir obéir à quiconque.

Je pense cependant que les peuples ont besoin d'être dirigés, mais dirigés par des gens qui sont des leurs et non des entités supérieurs comme le Sans-Visage ou Naral Shaam et le Conseil, des gens qui ne siègent pas en haut d'une tour doré ou dans un palais luxueux. Il faut des gens comme Ezereb, des gens qui ne voient pas le pouvoir, mais le bien du peuple. Ceux-là, combien sont-ils ?

Mes discussions n’ont pas duré tant de temps que ça, je pense, mais Xël est déjà profondément endormi, aussi je me couche dans le plus grand silence et m'endors bien vite.

~ 4000 mots

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