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 Sujet du message: Le temple de Meno
MessagePosté: Jeu 27 Sep 2012 21:29 
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Le temple de Meno


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Non loin des écuries d'Henehar se trouve le seul temple consacré au dieu Meno sur Nosvéris. De forme cylindrique, un autel sur lequel est gravé un phénix est dressé au centre du temple. Quelques portes donnent sur les appartements des prêtres s'occupant des lieux. Les murs sont tachés de lueurs orangées provenant des flambeaux, seules sources de lumière.

Malgré le nombre de fidèles moins conséquent que sur Nirtim, ce temple est une escale obligatoire pour tous les adorateurs du dieu de la flamme. De plus, la fonction principale de ce temple est de former les soldats de la Lance Ardente. Derrière, un second bâtiment avec une grande cour intérieure permet l'enseignement martial et religieux aux fidèles.

_________________
-Les gens ont tendance à tenir pour vrai ce qu'ils
souhaitent être la vérité ou ce qu'ils redoutent être la vérité.


SOS GM? C'est là
Une question? C'est ici
Une intervention? Par là


Gm nocturne


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 Sujet du message: Re: Le Temple de Meno
MessagePosté: Sam 29 Sep 2012 18:45 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Agenouillé à une dizaine de mètres de l'autel de Meno, Aztai tenait respectueusement la gueule basse et les yeux fermés. Ils avaient déposé devant lui Ascalon, sa lance ainsi que son épée courte. Son sac reposait sur la gauche, remplit de toutes ses pièces d'armure.
Le temple était de forme cylindrique, donnant l'impression de demeurer dans un tube géant. Des flambeaux étaient disposés le long des murs, projetant des ombres dansantes sur le sol. Quelques portes donnaient sans doute sur les appartements des prêtres, peu présents en cette heure. En vérité, seul l'un d'eux avait suivi du regard les deux compagnons pénétrer dans le temple. Markhus était assis en tailleur plus loin, respectant une solitude mutuelle avec Aztai.

C'était une libération pour le woran neige de s'agenouiller ici, dans la demeure de son dieu protecteur et bienfaisant. C'était comme se retrouver dans ses bras, plus près de la gloire et de la fierté qu'inspirait les légendes de la divinité, contées par Markhus lors du trajet. Un sentiment de confession traversait le félin, même s'il n'y avait aucun péchés à avouer. C'était se remettre entièrement à Meno, libérer son esprit un moment, se débarrasser des angoisses de la guerre, du combat et de la mort. C'était rendre hommage aux gens qu'il adorait, aux gens qui l'avaient aidé. C'était aussi rendre hommage à l'être qu'il était, dans une fierté mesurée, au chemin qu'il avait parcouru, à la voie qu'il avait choisie: celle du dieu de la flamme, celle de repousser le mal qui habitait ses terres. Un mélange de haine et de tristesse le submergeait quand il pensait au Monarque, à Raven, au Lieutenant Maverick qu'il avait manqué de tuer. Et bien sûr à Oaxaca. Ces ressentis fusionnaient pour sculpter une colère sans nom. C'était ça. A la manière avec laquelle Meno avait forgé des merveilles inimitables, le fauve se forgeait une colère inégalable en matière de vengeance... Il souhaitait s'attribuer une force étrangère, tirée de sa foi envers le dieu de la flamme pour terrasser ses ennemis, et il comptait bien aller au bout de son objectif.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Meno
MessagePosté: Sam 29 Sep 2012 19:22 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Combien de temps s'était écoulé avant que le fauve ne relève la gueule? Enkylosé de partout, il jeta un coup d'oeil à Markhus, toujours plongé dans sa prière. Il semblait endormi, les paumes posées sur ses genou. Barzûr', à la manière d'Ascalon pour Aztai, était posé devant lui. Son métal reflétait les lueurs des flambeaux et le félin perdit son regard dessus un moment...
C'est une voix d'homme qui le tira de sa rêverie:

-Sois le bienvenu dans la demeure de Meno, fils de la Flamme.

Le fauve tourna vivement la gueule et croisa le regard du prêtre déjà présent à leur arrivée. D'une taille à peu près normale pour un homme, une toge rouge feu lui tombait sur tout le corps. Frôlant la soixantaine, les rides sur son visage et sur son crâne chauve trahissait les outrages du temps. Ses paupières étaient légèrement tombantes.
Aztai se leva et s'inclina solennellement devant le prêtre. Markhus lui avait parlé de la hiérarchie épistolaire et de tous les postes que pouvaient occuper un croyant de Meno. malheureusement il se mélangeait encore les pinceaux et n'osa appeler le prêtre par un titre qui ne lui convenait pas. A la place il se présenta:

-Je me nomme Aztai, je viens de Nirtim. C'est un honneur de faire escale dans votre temple et d'accorder de mon temps à Meno notre père à tous.

-Rares sont les gens à venir prier Meno à Henehar, c'est aussi un honneur de vous accueillir en ce lieu sacré. Je suis Le Diacre Erigius, je m'occupe du temple en l'absence de l'Archiprêtre Héphast Troisième du nom.

Le félin su tout de suite à qui il avait à faire en entendant le nom de diacre, il s'inclina de nouveau.

-Raconte-moi, Aztai de Nirtim, qu'est-ce qui t'amène sur notre continent.

Le grade religieux ainsi que le ton accueillant du Diacre Erigius encouragea le fauve à conter son aventure. Il en profita aussi pour présenter son problème, le fait qu'il n'ai pas de guide pour rencontrer Lictaria.

-Ton aventure ressemble à un pèlerinage, guerrier Aztai. Tu incarnes les griffes de Meno et Lictaria est ton but. C'est ainsi que tu as choisi de rendre hommage à ton dieu, par les armes et le sang, c'est très noble et très courageux.

Aztai se retint de dire qu'il n'avait pas vraiment eu le choix, que c'était pour protéger son peuple qu'il avait quitté les siens. Il sortit ses griffes et les observa, l'expression du diacre sonnait bien à l'oreille.

-Tu connais sans doute la Lance Ardente? Reprit Erigius.

-En effet, je n'ai jamais rencontré un soldat officiel de Meno mais j'honore depuis peu leur mémoire lors de mes prières.

-Souhaiterais-tu rencontrer le capitaine de notre continent? Il fait actuellement une escale avec ses troupes à notre temple pour quelques semaines avant de repartir...

Interloqué, le félin ne su que répondre. Son esprit bouillonnait, il allait rencontrer le capitaine de la Lance Ardente de Nosvéris, le chef suprême de l'armée de Meno sur ces terres.

-C'est... c'est trop d'honneur, articula le fauve tremblant et admiratif.

-Haha, allons Aztai de Nirtim! Après tout ce n'est qu'un combattant hors-pair qui voue sa vie à la guerre et à la mémoire de Meno. Il possède l'expérience et l'esprit pour mener ses hommes au combat. Suis-moi dans le bâtiment arrière.

En ramassant son sac et en rangeant ses armes Le félin lança un regard furtif à Markhus, toujours immobile.

-Laissons ton ami prier notre père en paix. Markhus est un des rares fidèles à venir régulièrement à Henehar pour prier Meno, fit le diacre avec un sourire complice.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Meno
MessagePosté: Dim 30 Sep 2012 00:22 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Ascalon à la main, Aztai suivit le diacre jusqu'à une des portes au fond du temple. Un large couloir, toujours éclairés par des flambeaux, présentait de magnifiques peintures qui évoquaient sans conteste des légendes du dieu Meno. L'une d'elle, et le fauve se rappela d'un des récits de Markhus, représentait la venu sur terre de Meno pour protéger les humains d'envahisseurs, reconnaissant les trois volcans de Naora en éruption. Aztai repéra des écritures, il ralentit l'allure pour avoir le temps de lire:

Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as tué. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as noirci le feu. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as perdu ton cœur. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as accompli le destin. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu es seul et perdu. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as subi mille douleurs. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu es triste et désespéré. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as donné la forge au malin. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as emprunté le crépuscule de ta vie. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as ouvert les enfers. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu es parti de notre monde. Nous en portons la faute.
Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as donné au monde le cœur qui le nourrit, tu as gardé pour toi la part de mal qui en chacun de nous est endormie. Loué soit Meno, père de la flamme, pour son sacrifice aveugle.


-Ce sont Les douze lamentations de la perte de la flamme, murmura Erigius.

Le coeur d'Aztai fit un bond en lisant les deux dernières:

-L'Ancien de mon peuple nous a lu ces deux dernières lamentations avant de partir en guerre... Je ne connaissais pas encore leur existence qu'elle m'inspirait déjà...

-Oui elles ont ce pouvoir, répondit doucement le supérieur religieux.

Ils continuèrent leur chemin, les yeux du fauve capturant chaque image qu'il voyait. Tout le monde ne pouvait accéder à ces lieux sans entrer dans la hiérarchie épistolaire. Le corridor donnait sur une coure intérieure ou de nombreux fidèles se pressaient, allant d'un bâtiment à l'autre de l'enceinte. Certains étaient soldat, d'autre prêtres. Il y avait des enfants, des adolescents et des vieillards. Sur un banc, côté est de la coure, un homme assez âgé était occupé à psalmodier des paroles tirées d'un livre qu'il tenait en main. Son regard croisa celui du fauve et il l'apostropha avec une voix de dément:

-Sois béni Homme-tigre qui vient en ce lieu sacré! Depuis son trône de feu céleste Meno te regarde, il ne faut pas le décevoir!

Le fauve le salua en abaissant la gueule, interloqué par ce discours un peu pompeux. Erigius se tourna vers lui et chuchota:

-C'est un ancien fanatique qui a subit quelques dégâts mentaux. Il a été capturé par des sbires d'Oaxaca qui cherchaient des informations sur les troupes de la Lance Ardente, il y a des années. Après lui avoir torturé l'esprit pendant des mois, ils l'ont finalement relâché en voyant qu'il ne dirait rien...

-Quel fidélité! Concéda le fauve, admiratif. Mais pourquoi ne l'ont-il pas exécuté, ce n'est pas dans leurs habitudes de laisser des prisonniers partir.

-Crois-moi la mort est douce comparée à ce qu'il lui ont infligé... La magie mentale existe, ce sont des fluides neutres. Toutes personnes capables de contrôler un fluide peut se familiariser aux fluides neutres.

-Je l'ignorais. A quel élément sont-ils rattachés? Demanda le fauve, perplexe.

-L'esprit... le contrôle des pensée, la torture mentale... les possesseurs de fluides neutres gagnent en puissance depuis peu. Des rumeurs courent sur les continents, une déesse aurait fait son apparition, imposant une "purification" d'après les dires...

Ces paroles faisaient froid dans le dos. L'arrivée du nouvelle déesse, qui plus est maléfique... Il tourna son regard vers le pauvre fanatique, toujours occupé à parler tout seul d'un air convaincu, l'index levé très haut.

-Ah... trêve de récits malheureux, tu vas rencontrer le capitaine Méphistos.

Une vague de bonheur emplit le coeur du woran neige, il se redressa instinctivement de toute sa hauteur.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Meno
MessagePosté: Dim 30 Sep 2012 01:32 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
C'est un garçon envoyé par Erigius qui revint accompagné du capitaine en question. Le fauve fut impressionné, le physique de l'homme accompagnait son grade. Il était presque aussi grand qu'Aztai et au moins aussi massif. Il arborait fièrement une armure d'argent dans laquelle étaient incrustées plusieurs pierres précieuse qui rayonnaient. Une cape en peau d'ours tombait depuis ses épaules jusqu'aux genoux, une épée bâtarde pendait à son côté gauche. Une chevelure lisse et brune tombait sur ses épaules, son visage et ses bras étaient bardés d'impressionnante cicatrices. Son regard était dur, fier, il croisa celui du félin et celui-ci se sentit perdre ses moyens.
Le capitaine Méphistos s'arrêta devant eux et salua en s'inclinant légèrement:

-Diacre Erigius.

-Capitaine Méphistos, heureux de vous revoir.

-Vous m'avez fait demandé.

-En effet je souhaiterai vous présenter un lointain voyageur, fils de la Flamme lui aussi. Son nom est Aztai, il vient de Nirtim et accomplit actuellement (il se tourna vers le fauve perplexe), un pèlerinage?

Le woran était intimidé par la prestance du soldat qui se présentait devant lui.

-On peut appeler cela comme ça, articula-t-il difficilement. Je suis venu à la recherche de Lictaria, expliqua-t-il à Méphistos.

-Lictaria! Une fidèle aussi en quelque sorte. C'est un honneur de te rencontrer, Aztai de Nirtim, fit-il en tendant une main imposante.

Avec une joie sans nom, le félin tendit sa patte et sentit par ce simple contact une puissance, une aura inexplicable le submerger. Son regard se tourna aussitôt vers l'amure flamboyante du capitaine et s'exclama:

-Pardonnez-moi, ces pierres précieuses qui ornent votre plastron ont-elles une fonction magique?

Erigius et Méphistos lâchèrent un rire. Le Diacre expliqua:

-Les combattants de la lance Ardente se voient attribuer des gemmes de puissance selon leur grade. Ces pierres renferment une magie qui grandissent les pouvoirs, la force, parfois le ki de leur possesseur.

A cet instant le fauve mesura les compétences du capitaine. En plus de son expérience au combat, ces gemmes devaient décupler ses capacités à un niveau inimaginable.

-Hum... notre jeune voyageur, commença le diacre, recherche actuellement un guide pour rejoindre Lictaria. Hors il n'en a pas trouvé dans Henehar. Je vous ai fait venir pour savoir si vous connaitriez quelqu'un, capitaine Méphistos, qui pourrait lui venir en aider à lui et son ami.

Le gradé prit un moment de réflexion, Aztai n'aurait osé demander un tel service au capitaine de la Lance Ardente, il se sentit gêné. Mais maintenant que le diacre lui avait demandé, il attendait avidement la réponse.

-J'ai quelqu'un dans ma garnison qui pourrait emplir aisément ce rôle.

Le coeur du woran fit un bon, il peina à cacher sa joie.

-Gédéon. Il est sergent, expliqua-t-il. Je pense pouvoir me passer de ses services, j'avais en vue de faire monter en grade quelques soldats.

-Merci, souffla le fauve en s'inclinant. Je vous suis redevable!

-Comme je le disais, coupa le diacre, les fidèles ne se pressent pas aux portes du temple. Nous sommes ici pour les aider.

-Revenez demain. Gédéon sera prêt à l'aube, à moins que vous ne souhaitiez restez en ville plus longtemps.

-Demain! Ma quête requiert un temps que je ne peux m'offrir.

C'est avec une joie renouvelée que le fauve allait enfin annoncer leur départ à Markhus, s'il n'était pas endormi près de l'autel...

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Meno
MessagePosté: Mar 2 Oct 2012 04:07 
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Un Isolement



Une Flamme




Après le départ du sergent, le groupe se trouva un peu bête. Jerko les rencarda sur ce qu'il y avait à savoir sur la ville et tint sa promesse. La gentillesse de ces gens ne limitait pas la frustration d'être bloqué aussi longtemps dans cette ville et c'était à peine si Elias ne devenait pas fou en clamant qu'après tant d'année en mer, il trouvait absolument indigne de se retrouver en petit marin d'eau douce, en vulgaire pêcheur de truite.

Le lendemain, ils partirent pourtant comme prévu à l'aube en direction du port et Mercurio et Iguru se retrouvaient à attendre le sergent dans l'auberge. A dix heures tapantes, comme prévu, le sergent fit son apparition et leur fit signe de le suivre. Durant leur marche, il leur énonça cependant quelques recommandations :
"Avant de vous laisser là-bas, il faut que je vous mette en garde. Ces fidèles de Meno nous sont bien utiles, mais ce sont de véritables fanatiques. Ils passent pratiquement toute leur vie entre eux, ne sortent jamais seuls et ne connaissant pratiquement rien d'autre que leur propre religion, ça leur met le cerveau en compote. Ils tenteront certainement de vous convertir. Le mieux à faire dans ce cas est de hocher de la tête et de dire oui-oui. Ce serait que de moi, je les ficherait tous à la porte de la ville. Chaque année leurs tournois et leurs entrainements stupidement dangereux cause la perte d'un d'entre eux. Quand c'est un adulte je dis pas, mais quand c'est des gosses ça me fout hors de moi. Mais bon, le vicaire, les archiprêtres et le capitaine de la Lance Ardente font parti de l'assemblée des sages alors on peut trop rien leur dire. Et puis il y a pas mal de mes collègues qui viennent de chez eux. Les plus abrutis, si vous voulez mon avis. Un ramassis de brute qui n'a d'autres sujets de conversation que Meno et qui n'est pas fichu de régler la moindre petite altercation sans frapper tout le monde. Même la Légion des Fenris est plus douce qu'eux, c'est pour dire !"

Il les amena devant une grande bâtisse aux allures de monastère. Le sergent toqua à la porte, un homme ouvrit le juda et, reconnaissant le sergent, lui ouvrit. Le milicien demanda à parler au vicaire en lui montrant un parchemin signé par le tampon du général de la milice de la ville. Le soldat en armure pourpre lui ouvrit la porte et lui fit signe de le suivre.

A l'intérieur régnait une ambiance étrange. Tout d'abord, alors que l'extérieur était gelé, il régnait ici une chaleur presque étouffante. Des flambeaux étaient alignés sans discontinuer sur les murs et donnaient au granit une étrange teinte orangée. Ce qui devait être des prêtres passaient et repassaient, seuls ou en groupe, silencieux ou pas, un peu partout. Au centre de l'édifice, une cour intérieur donnait place à un haut autel sur lequel était reconnaissable l'image d'un phénix, au-dessous duquel était enflammé un grand brasier. Du feu, il y avait du feu partout.

Mercurio ne savait pas comment il réussissait à contenir sa phobie intérieurement. Toutes ces flammes... Si dangereuses...

Toujours était-il qu'ils arrivèrent, en prenant un escalier, au bureau du vicaire.
Le sergent brandit fièrement son parchemin et le colla sous le nez du religieux, qui le prit et le lit à voix haute :
"A l'attention de Votre Flamboyance, le Vicaire Vanapagan,

L'Autarcie pointe et l'hiver qui arrive est présagé rude mais, vous savez comme moi que ceci est une bonne nouvelle. Les bandits du Nord ne s'en feront que plus calmes et la Reine Noire ne se risquera certainement pas à perdre son armée dans le froid mordant. Cette trêve de quelques mois me semble toute indiquée pour resserrer les liens et mettre au point une meilleure organisation entre les trois structures défensives de notre territoire que sont La Milice Magique de Henehar, La Lance Ardente et La Légion des Fenris. Aussi ai-je discuté avec le Varg Kalevipoeg et nous avons eu les mêmes conclusions : Il faut plus de coopération et de transparence entre nos établissements.
Nous savons avoir déjà tout deux avoir dans nos rangs certains de vos anciens élèves qui vous rendent régulièrement comptes de leurs nouvelles situations, aussi nous demanderons-vous donc, à votre tour, d’accueillir certains de nos gens. Le Varg Kalevipoeg a émis le souhait de pouvoir intégrer Orglaf, un de ces forgerons, auprès des vôtres. Il espère que, dans votre grande sagesse et pour l'amélioration de la défense de Henehar, vous lui permettiez d'apprendre l'enchantement de magma qui est effectué sur toutes la majorité de vos armes. En ce qui me concerne, il s'agirait simplement d'intégrer dans votre structure de deux civils sous ma protection, qui devront me faire un rapport toutes les semaines et dont j'exige un bon traitement. Un cuisinier, comme vous disiez en manquer, et aussi un guérisseur que je souhaiterais aussi présent lors des tournois.

Cordialement, Général Ukko."


Il soupira en achevant la lettre, visiblement contrarié, avant de répondre au sergent :
"Votre général est bien gonflé de m'envoyer une demande pareille ! Et ce fichu Kalevipoeg qui passe par lui pour me faire ses demandes... Pathétique. Ma milice et les phalanges ont donc réglés leurs vieilles histoires et maintenant se liguent contre mes fidèles ! C'est inacceptable ! On en entendra parler à la prochaine réunion de l'assemblée des sages, croyez-moi !"

Le sergent ne broncha pas et, alors que le vicaire faisait silence, il finit par lancer, beaucoup plus calmement :
"Vous pouvez dire à Ukko que j'accepte d'intégrer vos civils. Pour ce qui est de ces maudits Fenris, j'irais parlé avec Kalevipoeg en face-à-face. S'il croit qu'on va lui céder le secret de nos enchantements comme ça, il se fourre le doigt dans l’œil jusqu'au coude !"

Le sergent s'éclipsa aussitôt sans dire un au revoir et le vicaire fit appeler deux de ses hommes et leur exposa la situation.

Iguru fut envoyé au cuisine et Mercurio envoyé vers une petite salle qui devait être abandonné depuis bien longtemps dans lequel on le laissa sans la moindre instruction. Il se débrouilla alors pour organiser la pièce comme il le pouvait. Celle-ci devait aussi être sa chambre, où il ne pouvait dormir que sur un lit grinçant qui menaçait de s'effondrait à tout moment.

L'Humoran, victime des évènements depuis son arrivée sur Henehar peinait à comprendre ce qui lui arrivait et devait maintenant s'habituer à ce mode de vie, toujours près des flammes. La première semaine, il se sentait plus comme un prisonnier qu'autre chose. Une des lances était posté à sa porte, l'empêchait constamment de sortir de son cabinet et ne lui permettait que pour aller se restaurer ou vider son pot de chambre. Alors qu'il n'avait pas vu l'ombre d'un patient, ni même été convié à assister au moindre entrainement, durant les repas, lui et Iguru étaient volontairement isolés dans un coin de la salle. D'après ce qu'il lui racontait, son sort n'était pas plus enviable. Son rôle de cuisinier de limitait à l'épluchure des aliments et, quant il n'avaient plus besoin de lui, il l'enfermait dans une salle du même acabit jusqu'au lendemain.

Ce fut seulement à la fin de la semaine, à l'aube, qu'ils furent réveillé, presque expulsés de l'établissement pour faire leurs rapports au général Ukko. Ils en profitèrent pour trouver leurs camarades qui n'avaient eux non plus pas un sort très enviable selon leur dire. La baraque des pêcheurs serait un véritable taudis qui ne gardent en rien la chaleur où ils étaient les seuls à être hébergés, les autres ayant leurs propres maisons dans la ville. Le rez-de-chaussé servirait d’entrepôt pour les poissons dont ils auraient sans cesse les effluves. De plus, être pêcheur en plein hiver à Henehar n'avait rien à voir avec ailleurs. Le fleuve ayant gelé, c'était à pied sur la glace qu'ils se retrouvaient, armés de pioches et de pelles, à devoir creuser de grands trous dans la glace pour y placer des pièges. Le plus gros de la journée de consistait qu'à ça, le reste étant la récupération, le tri et le salage des poissons récoltés.

Pendant toutes les semaines suivantes, les conditions de vie d'Iguru et Mercurio s'améliorait à force de rapport. Au bout de deux semaines, l'Humoran commença à être sollicité pour de petites blessures et Iguru commençait peu à peu à pouvoir prendre de plus importantes responsabilités au niveau des cuisines. Au bout d'un mois, ils pouvaient se déplacer librement dans une partie de l'édifice et, au bout de deux, pouvaient se rejoindre durant la journée. Les personnages importants du temple ne leur accordaient aucune importance, mais certains s'étaient mis en tête de les mettre dans leurs poches en les convertissant à leur tour. Il va sans dire que Mercurio et Iguru n'ont pas franchement été réceptifs. Un grand entrainement sauvage eût lieu et il lui fut permis d'y assister. Le spectacle avait quelque chose d'effarant. Des jeunes entre quinze et vingt ans étaient séparés en cinq groupes de dix, tous menés par le plus vieux d'entre eux. En usant de pièges, de magie de feu et d'armes en métal émoussé, ils devaient soumettre les équipes adverses. Le résultat était d'une violence... Il leur était possible de faire quitter le combat à tout moment, mais leur apprentissage leur disait de ne jamais abandonner quoi qu'il arrive. En effet, ce genre d'évènement, privé d'un guérisseur, pouvait être une véritable hécatombe. A la fin de l'entrainement, seul moment où il fut autorisé à aller prodiguer ses soins, la moitié de ces apprentis-soldats étaient inconscients sur le sol, couverts d'hématomes et de brûlures en tout genre qui ne faisait qu'accroitre son angoisse du feu. Le feu d'ailleurs, il avait emporté avec lui la moitié de la forêt avoisinante. Pas étonnant que les civils de Henehar aient une si mauvaise image de l'académie...

Les mois passèrent dans la longueur et le malaise incessant de leurs conditions... A chacune des soirées où ils pouvaient se réunir ensemble, ils commencèrent à comploter, pensant à quitter le village. Des phrases commençaient à se répéter, comme quoi un pirate est libre et n'a pas à être traité comme un esclave. Mais des phrases dans le vent. Un pirate sans navire n'est que l'ombre d'un pirate.

Finalement, au bout du compte, six mois passèrent et, avec eux, s'accumulèrent des salaires qui commençaient à devenir un beau pactole. La garantie de pouvoir sortir de la ville, l'espoir qui les avaient fait tenir...



Une Fin

_________________

Playlist de Mercurio

A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

--------------------
Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi


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 Sujet du message: Re: Le Temple de Meno
MessagePosté: Mar 19 Mar 2013 12:45 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Suite des rues d'Henehar


Lorsqu'il franchit les portes du temple, Aztai sentit une vague de chaleur et d'apaisement l'envelopper. En ce lieu saint, il était sous la protection de Meno. En ce lieu saint, rien ne pouvait lui arriver... après ses aventures sur le continent de Nosvéris, se présenter ici était comme une récompense pour le tigré, il était fier d'être un fil de la Flamme et d'être un peu de la volonté du dieu de la flamme.

(Meno soit béni)

Le fauve gardait respectueusement le silence, impatient et toujours impressionné de pénétrer dans un temple. Il tenait, serré contre sa poitrine, l'objet de son désir, la récompense de son combat contre les troupes de Brytha. Le regard du félin fit le tour de la large pièce cylindrique, avec cette impression irrépressible d'être au fond d'une gigantesque cheminée.
Quelques fidèles étaient présents, priant ici et là de la manière qui convenait à chacun. Cette vision inspira un élan d'affection pour ces frères inconnus qui louaient le même seigneur qu'Aztai. Et puis, non loin d'une des portes qui donnaient sur les appartements privés, le woran neige reconnu un regard complice... il s'approcha lentement de l'homme en toge orangée qui se tenait droit comme un "i" et le salua, baissant généreusement la tête, sacoche toujours en main:

-Diacre Erigius, un honneur de vous revoir.

-Il en va de même Aztai de Nirtim, je vois que tu n'as toujours pas quitté nos terres pour retrouver les tiennes.

-Non en effet, j'ai découvert à Nosvéris... plus que je n'aurais imaginé. Mais mon départ est pour aujourd'hui, annonça-t-il avec une voix tremblante d'impatience.

(Tu comptes lui parler de l'armure?)
(Non)

-Tu viens prier Meno pour ton départ, j'imagine, répondit le diacre. Moi-même je prierai pour toi.

-Je vous en remercie, mais je viens faire plus que cela aujourd'hui...


Sans ajouter un mot, Aztai fit volte-face et se dirigea vers l'autel qui trônait au entre du temple. Le diacre prit un air perplexe mais préféra observer le fidèle velu plutôt que lui poser des questions.
Dans une marche solennelle et pleine de fierté, le félin vint se poster devant l'autel. Dans son dos, il sentit qu'il avait éveillé la curiosité de certain fidèles, les interrompant carrément dans leurs prières.

(Je crois en toi!) Encouragea la faera.
(Je crois en nous)

Détachant délicatement les lanières qui renfermaient la relique perdue, le fauve laissa tomber la sacoche à ses pieds pour ne tenir que dans ses pattes l'armure, toujours aussi vide de pouvoir...
Cette acte provoqua la curiosité de tous dans le temple. Aztai entendit même le diacre Erigius marmonner d'un air incrédule:

-Par Meno...

Ignorant les "Oh" de surprise dans son dos, le félin se permit carrément de poser l'armure ternie au centre de l'autel. Cet acte ne fit même pas réagir le diacre, les yeux grands ouverts, et le félin continua son entreprise. Il fourra une patte dans sa poche et en sortit trois pierres précieuses qu'il fit rouler dans sa paume, les reflets des flambeaux les faisaient resplendir de reflets orangés.

(Si Xaï To à échoué, c'est peut-être parce qu'il n'avait pas la bonne pierre. Je tente ma chance!)

Se délestant de son sac de voyage et de sa lance qu'il posa en retrait, il porta toute son attention sur l'armure, s'agenouillant devant l'autel, prosterné devant la relique.
Dans le temple, les fidèles présents semblaient tous retenir leur souffle. Inébranlable, Aztai posa alors une à une les pierres, juste devant l'armure. Les mettant chacune en contact avec la pièce de Meno, il recula légèrement et posa ses pattes sur ses cuisses, relevant haut la gueule et fermant les yeux.

(Meno j'en viens à appeler ton pouvoir!) Pria intensément le fauve. (Ce qui t'appartient ne peut répondre qu'à toi, ainsi je me présente aujourd'hui en tes lieux. Que dans la voie que j'ai choisie, puisse-tu m'apporter ton aide et redonner vie à cette armure, puisse-tu me permettre de retourner sur Nirtim sauf et qu'enfin je puisse me dresser devant mes ennemis en ton nom!)

C'était comme s'il avait hurlé chaque paroles, bien sûr aucun son n'était sortit de sa gueule, mais intérieurement, il bouillonnait de fierté et de reconnaissance. Pour l'avoir conduit sur le chemin de Zénith, son ancienne faera, et pour l'avoir protégé jusque là.
Alors c'est ensemble que la faera et son maître s'exclamèrent:

(Meno, que ta volonté soit exaucée!)

Sous cette profonde tirade pourtant muette, les fidèles présents manifestèrent subitement leur surprise, ce qui poussa le félin à ouvrir curieusement un oeil...

-Zénith... murmura-t-il, fasciné.

Devant lui, quelque chose s'était éveillé, quelque chose... d'exceptionnel. L'autel resplendissait de magie, gagnant en intensité. Comme une nouvelle source de lumière et de chaleur, il éclairait le temple entier, projetant des ombres sur les murs. Aztai aperçut le diacre Erigius interloqué, ce dernier se dirigeait d'un pas pressé en direction de la porte. Peu importait, l'autel éblouissait le fauve à présent qui dû fermer les yeux de nouveaux et supporter une chaleur intense. Dans l'assemblée, les priants exprimaient pleinement leurs sentiments: fascinés, impressionnés et en même temps apeurés.

(Allez!) Encouragea la faera.

Sa voix semblait lointaine dans l'esprit du fauve, pourtant il se sentait soudé plus que jamais à Zénith. Leurs esprits se mêlaient et dans une danse spirituelle, adressaient encore leur dévouement pour le dieu de la flamme. Immobile, le fauve captivait toute l'attention, il entendit des bruits de pas se précipiter dans le sanctuaire de Meno depuis les appartements. Mais son esprit était tourné entièrement vers Meno, comme s'il offrait une nouvelle part de lui même à son dieu...

Alors que l'intensité de l'autel se stagnait, véritable petit soleil au centre du temple, un nouveau phénomène interpela le félin qui ouvrit encore un oeil. L'une des pierres présentées à l'armure réagit, celle de droite précisément. Le woran tigré ne pouvait relever le regard, trop impressionné et impatient de voir la suite.

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Dernière édition par Aztai le Jeu 21 Mar 2013 17:36, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Meno
MessagePosté: Jeu 21 Mar 2013 16:17 
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La pierre précieuse, comme élue par les fluides de feu qui émanaient de l'autel, n'était à présent qu'un point de lumière intense, éblouissant le fauve qui leva un bras devant ses yeux.

(Elle réagit!)

La magie était tellement intense que le fauve ne savait quoi faire à présent, à son tour il était devenu spectateur de la scène. L'armure prenait peu à peu plus de couleur, allant du rouge sang à l'orange feu, sur le métal ouvragé. Au niveau du torse, un point aussi lumineux que la pierre elle-même se forma, et le fauve su de suite ce qu'il fallait faire. Lentement, sans peur, il approcha un bras du caillou étincelant, à droite, la vague magique lui hérissant les poils. Puis, ses griffes se refermèrent dessus; le poing enserrant la gemme, des rayons de lumières se frayaient un chemin entre ses phalanges, donnant l'impression qu'il détenait là un pouvoir immense. Aztai fixa le point lumineux sur l'armure de l'Ordre Flamboyant et y approcha la pierre précieuse. Arrivée à quelques centimètres, elle réagit d'elle-même et telle un aimant, s'encra sur la relique, lui offrant alors un nouveau cœur plein de pouvoir.
Dans cette osmose magique, une véritable onde de fluides se libéra et de suite, l'autel cessa decrescendo son activité, redevenant peu à peu l'ouvrage de pierre dédié à Meno. En son centre trônait l'armure, resplendissante des couleurs du Père de la Flamme. Devant, il ne restait que deux pierres, la troisième étant éternellement liées à la relique, incrustée au centre du torse.
Le félin lâcha un soupir de gratitude et de fierté, riant presque de son exploit:

-Hé hé! Plus rien ne me retient à présent!
(Ce jour restera gravé dans nos mémoires, dans celles des témoins présents aussi!)

Le fauve fit un tour de tête, observant les lieux. Tous tenaient un regard émerveillé, impressionné, certains psalmodiaient déjà des prières, les yeux levés sur le woran neige.
Erigius n'était plus seul à sa place, le Capitaine Méphistos et d'autre personnalités du temple très importantes échangeaient des paroles profondes, les yeux fixés sur Aztai. Ce dernier se releva lentement et reporta son attention sur l'armure. Le diacre Erigius s'approcha alors:

-J'ai du mal à croire ça... mais je me tromperai en disant qu'il ne s'agissait pas d'une intervention divine...

-Le terme est-il vraiment approprié?

-A en voir la réaction des fidèles et de nos frères, cela ne fait aucun doute. Nous avons tous été touché par la magie divine qui émanait de l'armure, que je crois avoir reconnue... n'était-elle pas perdue?

-Pas vraiment, répondit le félin. Disons qu'elle n'étaient pas entre les bonnes mains.

-Je n'ai aucun doute en disant qu'à présent elle l'est! Allons, équipe-toi en, cette ouvrage doit reposer sur tes épaules!

Le félin obéit, et c'est avec des pinces qu'il saisit le travail de Meno. L'enfilant délicatement, dans un silence religieux, il ressortit fièrement la tête, ajustant correctement la pièce. Elle resplendissait, et le fauve se sentit habité d'une chaleur et d'une confiance plus intense que jamais. Il aperçut le Capitaine de la Lance Ardente s'approcher de lui, le reste des fidèles demeurant en retrait.

-Quelle spectacle! Fit fièrement le gradé en tendant son bras.

Aztai se courba légèrement avant de serrer la main de Méphistos.

-Allons, rétorqua ce dernier, aujourd'hui c'est à moi de me prosterner pour avoir été témoin d'une intervention divine!

Et il s'exécuta, pliant solennellement le corps en signe de gratitude et de respect. Le diacre Erigius lança un regard complice au woran neige.
Enfin, le reste des fidèles s'approcha, trois religieux, saluant à leur tour le félin. Le plus grand d'entre eux s'exclama:

-Héphast Troisième du nom, Archiprêtre de ce temple, un honneur de t'accueillir en notre temple Aztai de Nirtim. Erigius m'avait fait part de ton passage sur notre continent et de la foi qui t'habite! Tu as fais preuve d'un grand dévouement aujourd'hui, car l'intérêt de Meno semble tout tourné en ta direction. Tu es touché par sa grâce, c'est certain.

Tellement touché par ces paroles, le félin ne pu dire mot. Il préféra exprimer sa gratitude dans une simple révérence:

-Merci, articula-t-il.
(L'Archiprêtre est un homme qui à confié toute sa vie à Meno, recevoir un tel discours de sa part est honorable, et tu le mérites!)
(Merci) Pensa sincèrement le tigré.

-Hum, interrompit Erigius, notre cher aventurier à encore beaucoup à faire dans son voyage et il m'a manifesté son désir de retrouver ses terres, je pense inutile de le retarder plus longtemps.

Le félin fut reconnaissant envers le diacre de couper ainsi court aux festivités. Il lui fallait partir, depuis trop longtemps il s'était éloigné de chez lui. Il appuya les arguments d'Erigius et rassembla ses affaires.

-La voie de soldat de Meno n'est pas de tout repos, glissa Méphistos. Mais celle d'un champion est véritablement incroyable! Nous ne te retarderons pas Aztai.

Se délestant de l'armure de l'Ordre Flamboyant, il la posa délicatement dans sa sacoche et scella soigneusement les sangles. Pensant déjà au voyage de retour, il s'empara du reste de ses affaires, ainsi que des deux pierres restantes, et prit la sortie, le regard de tous encore fixé sur lui.
Sur son chemin, certains fidèles lui soufflèrent des remerciements et des encouragements, des bénédictions et des prières très sincères... chaque paroles prononcées gonflait à chaque fois le coeur du fauve d'une joie plus intense, et c'est en pleine confiance qu'il franchit le seuil du temple.

-Que Meno bénissent ces gens pour leur bonté! chuchota-t-il.
(Aujourd'hui c'est toi qui est béni! Allons, le chemin du retour s'étend sous nos pieds!)

---

Hrp:
Sertissage sur l'armure de l'Ordre FLamboyant:
A retirer de ma fiche "1 gemmes d'endurance à sertir sur les armures de votre choix (end+50% de l'endurance de l'armure, ne rentre pas en compte pour les malus) *valeur à la revente : 400 yus; coût du sertissage : 100 yus* [E=0]"
-ainsi donc que 100 yus pour le "sertissage" que j'ai transformé en intervention divine pour le côté rp
:)

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