Yuimenien, yuimeniennes (le meilleur pour la fin), bonjour.

Dans la mise à l'écrit du RP, qui le rapproche d'un exercice plus littéraire que je RP en jeu de rôle papier ou à fortiori le Rp en GN , le style d'écriture revêt vite un grande importance pour narrer la vie de notre personnage. Ce sujets à déjà été abordé abordé, notamment sur le blabla en ce moment même. Cela semble un sujet riche et vaste, ou chaque joueur peut se positionner de manière différente, voir même changer son approche de la question à chaque nouveau personnage.

Il me semble donc intéressant de créer un sujets dédié à cette question du style d'écriture Dans le RP. Ce sujets semble selon moi renvoyer à différents positionnements:

- Le point de vu utilisé
- La conjugaison/le choix des temps
- la personnes de conjugaison (première, troisième...)
- L'utilisation de la description
- le niveau de langue
- Autre? ......

Et vous, quel est votre style d'écriture? Quels choix effectuez vous sur ces différents points? Pourquoi? Quels impacts cela à t'il sur le RP, et sur la manière dont cela présente le personnage/ l'univers au lecteur?

De même, quels peuvent étre vos inspiration sur ce sujet? Y'a t'il des auteur dont vous tenter d'imiter le style? Et pourquoi eux? En quoi leur style peut contribuer au RP?


Alors, quel est votre style, et en quoi sert t'il votre RP ?

3ème personne.

Imparfait, passé simple.

Et c'est tout.

Na.

Sinon, langage variable : distingué avec des personnages distingués, plus relâché avec les autres. En fait, ça dépend ce qu'on veut pour le ressentit du récit.

Pour mes 3 PJs, c'est troisième personne aux temps du passé avec un point de vue interne.
Le niveau de langue dépend.
Pour Mercurio, beaucoup de grossièretés dans les paroles car ça va avec le personnage. Pour le reste, un langage courant avec quelques fois des pointes de vulgarité. Un peu comme si les pensées du personnage transpirait dans les descriptions.
Pour Agadesh qui est un prince du désert, c'est déjà plus ampoulé. Beaucoup de formules de politesses, beaucoup de descriptions des sentiments et des réflexions du personnage pour souligner sa tendance à intellectualiser un peu tout.
Pour Goetius, il a beau être descendant de fermier, un vocabulaire un peu soutenu est moins logique mais plus pratique pour l'idée assez sombre que j'avais du personnage. J'intègre pas mal de champs lexicaux comme celui de la mort, de l'absurdité et du bruit dans les descriptions car ce sont trois notions qui l'obsèdent.

Sinon, j'ai aussi tendance à utiliser des termes très spécifiques car j'aime faire dans l'exactitude dans mes descriptions. Ce n'est pas forcément apprécié, car beaucoup de mots sont méconnus. Moi-même pour en trouver certains, je dois faire des recherches... Mais je préfère faire ça plutôt que de devoir décrire en dix mots un élément qui existe en un seul.

Sinon, comme source d'inspiration, le style d'Edgar Poe et de Barjavel sont mes préférés.

Les temps du récit font toujours mieux, pour raconter, je trouve. Sans doute parce que j'ai beaucoup lu. Je n'envisage pas d'écrire autrement !

J'ai tout essayé... P1 présent, P1 passé, P3 présent, P3 passé... Et, même si je craignais beaucoup la P3 présent, par exemple, je me rends compte que je n'ai aucune véritable préférence.
Je trouve cependant que, pour du jeu de rôle, la P1 est bien plus abordable.

Concernant les descriptions... Mmmh.. pour les lieux, je ne me contente que d'en dire assez pour qu'on visualise la scène, mais pas trop. J'ai tendance à trouver ça lourd.
Enfin, je dis ça mais ça dépend.

Avec Itsvara, les descriptions étaient denses et assez précises... mais parce que le personnage analyse tout.
Avec Negliits, seuls ses sentiments et ses pensées l'étaient.
Avec Kahlyndra, seules les apparences des personnes étaient décrites... et les lieux, quand ils étaient luxueux.
Avec Inès, le point de vue est un peu spécial... Seul ce qui touche au coffre, à son histoire, aux armes et au combat est décrit.

Pour les descriptions de sentiments, mis à part pour Negliits donc, je préfère transmettre dans le style d'écriture : Plus ou moins saccadé, des phrases plus ou moins élaborées en fonction de si le personnage est posé ou non. Le vocabulaire et les métaphores filées jouent beaucoup. (Surtout le cas chez Itsvara et Kahlyndra.)

Bref, mon point de vue est assez basique : Mon style d'écriture est entièrement conditionné par le type de personnage. Je considère qu'il permet d'en apprendre autant que les mots employés... Et permet aussi une forme d'immersion.
Bon, après, tout le monde ne le capte pas forcément...

De mon côté, je ne vais pas bouleverser mon petit monde, 3ème personne au passé, point de vue omniscient, comme un conteur quoi.

Je pense beaucoup par images, je "visualise", les scènes, et donc parfois je m'étends sur de grosses descriptions. Je rajoute beaucoup de superflu parce que j'aime donner du "relief" au récit et faire quelques apartés comiques de temps en temps. Je n'ai pas un vocabulaire très varié et je me répète assez souvent, mais il y a aussi d'autres moments où j'use et abuse de métaphores, et de figures de styles. En gros, j'alterne souvent entre action et contemplation. Ce qui fait que le rythme de l'histoire est assez lent et parfois fouillis.

Oh et j'aime bien rajouter de la musique pour aller avec certaines scènes, souvent celles d'action.

En ce qui concerne Hong Baek, c'est un peu différent, vu que j'essaie de révéler le minimum syndical sur son état d'esprit, car c'est un personnage très peu émotif et dont il est difficile de déchiffrer les pensées.

Au niveau du récit, j'utilise un langage allant du courant au soutenu, les pensées d'Heartless sont racontées au discours indirect, mais quand ça touche au dialogue, j'essaie de retranscrire ce qui pourrait vraiment sortir de la bouche du personnage, donc le ton devient bien plus vulgaire suivant la personne.

Concernant mes inspirations, je lis très peu, j'ai une faible culture littéraire, donc je n'ai pas "d'exemple" à proprement parler, mais j'essaie de retranscrire le style des épopées à la Homère, tout en essayant de ne pas tomber dans le vieillot et l'indigeste. Depuis plus d'un an, je lis la version française d'un roman chinois de cape et d'épée ("Au bord de l'eau"), et je m'inspire aussi de ce style qui ressemble plus à celui du harangueur de foules, du conteur plus familier.

bon, plus j'essaye d'écrire, plus je me dit qu'il faudrait que je relise un peu mes rp pour me faire une idée plus précise.


aprés, je pense que je peut déjà aborder quelques points:

Le rp de Maltar c'est assez vite positionné dans le mode du conte, donc le présent à la troisième personne. C'est je trouve ce qui refléte le mieux le personnage, à savoir un personnage d'action, très pratique et pragmatique, profondément ancré dans l'instant présent et le court terme.
Le mode du cont m'autorise aussi des digression dont j'use avec plaisir.

Un bonne partie des description et de la narration vont aussi tenter de rentrer dans ce carcant.
Beaucoup de chose sont négligées, car elles n'ont que peu d'importance pour maltar. Par contre, ce qui à une visée pratique peut étre assez détaillé. Ainsi, les décors sont décrit assez succintement, souvent de manière plutôt minimaliste, pour mieux faire ressortir les quelques éléments importants pour maltar de ceci.
De plus, les rp de maltar sont des rp plongés dans l'action, donc je suis attentifs lorsque j'écrit à ne pas trop en mettre pour ne pas nuire au rythme. Je reste donc beaucoup dans un mode d'écriture ou je montre une situation par les observations de Matar, puis l'analyse qu'il en fait, pour clore, puis l'acte qu'il pose.

Le langage va servir à renforcer l'impression que l'on voit le monde au travers des yeux du gobelin, de même que les détails soulevés et la manière de les décrire. Maltar deteste les gens et parle trés mal. Il est trés brute de décoffrage. Les description sont donc.... grossières et imagés, marqué par son manque d'empathie, sa haine pour les normes en vigueure, son mépris et sa quéte de survie et de sécurité dans ce monde dangereux. Le choix des adjectifs sera en conséquence, et les RP de maltar sont donc chargé d'adjectifs péjoratifs.
Les descriptions corespondent aussi à une temporalité de l'action. Lors d'un temps de pause, maltar peut observer et penser. les description permettent alors, je pense de renforcer cette impression. Le textes est donc plus riche dans ces moment.
Au contraire, lors les phases d'action , les observation se limitent au stricte minimum de ce qui sera nécessaire pour maltar, ajouté à une description trés factuelle de l'action, trés chargé en verbe. Je souligne donc des choses que maltar peu observer en une fraction de seconde sans réflexion poussée. Les seules pauses sont alors les coup porté, qui dés qu'ils sont sérieux, sont normalement décrit dans un mode réaliste, cru et sale. La violence n'a rien d'honorable ou de belle, elle et n'est donc pas esthétisé.

Au final, je pense qu'on peut résumer en disant que ce que je priorise est le fait de voir le monde au travers des yeux de Maltar et de plonger dans sa psyché et sa logique comportementale, tout en restant dans un rp rythmé. Pour renforcer cette impression, le texte fourmille donc de détail décrit "à la Maltar", intégré dans sa réflexion et sa pensée par petite touche, pour éviter d'avoir trop de phase purement descriptive.
Le lecteur peut donc facilement comprendre pourquoi mlatar agis comme il agis. Mais ce choix à ses limites, et mes rp sont donc trés loin d’être des cartes postale. Le lecteur, sur beaucoup de point, devra laisser aller son imagination et s'en contenter.

Le fait de voir le monde depuis les yeux de maltar va aussi, avec le choix de langage, étre le principale ressort comique. En effet, maltar est un personnage qui n'a aucun humour, et n'est absolument pas drôle en soit. Cependant, le décalage entre sa manière de vivre ou de voir le monde et la notre va souvent préter à sourire.

Enfin, maltar c'est aussi une manière de parler trés particulière, trés avar en syllabe, et ou chaque liaison abusive est faite, et ou chaque syllabe qui n'est pas absolument nécessaire à la compréhension d'une phrase est oubliée.


dans les sources d'inspiration.... Surement un peu de barjavel, du David Gemmel, du hemmingway (je suis un inconditionnel de l'hstoire du vieil homme et la mer) et du pratchett principalement. Et des poulpes pour tout ce qui à attrait à la boisson.

Est-ce que je suis ridicule si je dis que je me contente d'écrire au feeling ?

Je m'inspire de la fantasy classique (David Eddings, notamment), même si, avec Azra, il y a de vagues tentatives de mettre du Elric (Yuimen ne s'y prête pas trop, cependant).
Pour les reste, j'ai une idée assez claire de la psychologie de mes personnages, donc je ne me casse pas trop la tête : ils font ce qu'ils doivent faire.
Il ne reste plus qu'à écrire en accord avec ce caractère et le tour est joué !

Cela dis, j'aimerais réussir à faire plus poétique avec Faëlis et Leyna...

Non, tu n'est jamais ridicule.

Je ne suis pas un grand littéraire, et mon style d'écriture pour Maltar s'est à la base construit de manière plutôt inconsciente. Cela dit, ce n'est pas parce que je fait quelques chose de manière inconsciente que je le fait sans raison. Cela veut juste dire que j'ai intériorisé des expérience.
Dans mon post précédent j'ai donc sur pas mal de point essayé de décrypter certaines habitudes d'écriture que j'ai depuis toujours pour voir ce qu'elle apportait au rp et en quoi elles s'accordaient à Maltar (ainsi, au début, je me suis juste mit à écrire au présent parce ue je trouvais que ça allait mieux).

J ne connais pas Elric? De quoi t'inspire tu chez lui?

Je vois que la plupart des remarques disent que leur style d'écriture compense une partie des descriptions... bah vous savez quoi ? Ça me fait chaud au cœur ; j'me pensais anormale depuis peu.

Maltar m'a dit un phrase gentille.

J'aime bien le chaos à la mode Elric, en mode monde bizarroïde et déformé, aventures oniriques aux frontières du réel... J'ai essayé de refaire un peu ça dans les rêves avec Chandakar.



Que le style compense quoi dans la description ?

Qui se porte volontaire pour expliquer à Azra le concept d'ironie ?


Plus sérieusement, idem pour moi. L'écriture se fait naturellement, je pense que les écrivains qui se prennent la tête pendant dix ans avant d'écrire une phrase sont minoritaires de toute façon. Mais en se lisant on remarque forcément des automatismes et des tendances, c'est l'essence d'un style personnel.

De mon côté j'écris vite puis je repasse quinze fois sur une phrase... Je dois faire partie des minoritaires

Que ce soit à la première ou troisième personne (Océma troisième, Grunnr première) j'attache beaucoup d'importance au vocabulaire, ils donnera des infos sur la façon de penser du personnage. J'adore les décalages, les fausses impressions ou les points de vus très subjectifs.
Pour les descriptions je suis d'accord avec ce qui a été dit au dessus, je ne décris que ce qui importe à l'observateur et j'aime me focaliser sur un détail aux abords insignifiants pour digresser: ça donne un côté décalé au personnage.

Le flirt avec l'absurde et l'onirique j'adore aussi.

Et surtout, surtout: ne jamais décrire à fond et sous tous les angles une scène, toujours laisser de la place au lecteur pour qu'il se fasse une opinion de la situation.

Ocema a bien répondu à ta question. o/

Je n'accorde d'importance qu'aux descriptions importantes pour l'histoire, l'intrigue, le personnage... ou le narrateur.
Ce qui ne veut pas dire que je ne fais aucune description pour le reste, juste qu'elles sont moins fournies, elles ne permettent qu'au lecteur de comprendre qui fait quoi et où.

Première personne du singulier. Passé simple.

J'écris comme si c'était mon personnage qui racontait l'histoire. Comme Robin Hobb dans l'Assassin Royal. C'est descriptif, c'est très introspectif, il est plus facile de faire comprendre les réactions de mon personnage ainsi, je peux plus facilement faire part au lecteur de ce qu'évoquent les événements à mon perso.

J'écris comme si mes rps se suffisaient à eux-même. Il est possible de ne lire que ça sans perdre une miette (ou presque) de ce qui se passe, je ne me contente pas de "répondre" aux rps des autres. Dans l'idée d'ailleurs, assembler les rps de ce perso correspondraient presque à un roman.

Ça demande un peu plus d'investissement sur le coup ; impossible de rper à l'arrache sans me mettre dans le bon état d'esprit, avec de la musique notamment. Mais d'une certaine façon, c'est beaucoup plus intuitif comme écriture. Quand j'écris, je me mets dans la peau de ma PJ (ce qui n'est pas si dur puisque dans le fond elle a une part de moi) et je me contente de suivre le fil de ses pensées. Je laisse les pensées couler et je les écris et ses actes suivent naturellement, je ne peux pas dire à l'avance ce qu'elle fera, c'est au fil de ses réflexions qu'une décision prend forme et se transforme finalement en acte.

Je prends parfois un peu plus les choses en main, c'est moins qui la joue, qui la dirige après tout, mais globalement ça se passe comme ça.