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 Sujet du message: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
MessagePosté: Dim 7 Oct 2012 21:18 
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Bonjour tout le monde, je poste ici ce sujet pour parler de ces sujets d'actualités que sont l'écologie, la mode du bio et autres produits dits naturels ou respectueux de la nature.

Déjà parce que j'aime bien débattre, puis aussi par souci d'information.

J'ai en effet amèrement remarqué que la plupart des défenseurs quasi-fanatiques de ce genre de principe sont attachés à des idées reçus (J'ai presque envie de dire des dogmes) et sont pour la plupart totalement ignorants des mécaniques se cachant derrière ces quelques mots vertueux.



Un peu d'Histoire :
La relation problématique entre l'homme et la nature a de tout temps été source de réflexion. La plupart des mythologies connues place ainsi une grande importance à la déité représentant son concept. Elle se retrouve à l'origine de tout, souvent sous des traits féminins qui en font une déesse-mère d'innombrables enfants divins qui peuvent être aussi bien bienveillants que destructeurs. Dans ce rôle, la célèbre Gaïa s'est fait un nom qui est resté jusqu'à aujourd'hui.

Fondamentalement, la Terre-Mère se justifie d'elle-même de par le fait que, sans son existence, l'homme lui-même n'existerait pas. Mais tout se complexifie lorsque les divinités ultérieures commencent à se quereller entre elles ou commencent à se mêler des affaires des hommes. En effet, si la Terre a une importance incontestable, l'homme se retrouve à devoir se battre contre les prédateurs qui les habitent, souffrent des sécheresses, des inondations, des maladies et de la vermine et cherchent à s'en protéger comme s'il s'agissait d'une guerre.

Les premières cultures civilisatrices, tels les sumériens, commencent à s'interroger. L'Homme pourrait-il gagner sa lutte contre la nature et, si oui, quels en seraient les conséquences ?
L'Épopée de Gilgamesh met en avant cette question. Gilgamesh, tyran d'Uruk représentant l'oeuvre civilisatrice, se retrouve ainsi confronté par les dieux au sauvage et primaire Enkidu. Ce dernier, naturellement puissant, ne pourra pourtant venir à bout du tyran et leur combat titanesque et dévastateur n'aura pour finalité qu'une égalité harassante. De ce rendu, l'amitié naît entre l'homme civilisé et l'homme sauvage qui partageront leurs futures aventures côtes à côtes. Après de nombreuses péripéties, à la fin de sa vie, l'amitié qu'Enkidu porte à Gilgamesh sera la cause de sa chute et l'ancien tyran ne pourra que pleurer sa perte.
La disparition d'une vie naturelle pleurée par la civilisation qui en est la cause ; un paradoxe complexe.

Puis, avec la prolifération des villes et la disparition progressive du paganisme au profit des religions monothéistes, la nature devient une nuisance. On veut la combattre, on en a peur. Le contraste entre la ville rassurante et les forêts, terres des "Grands méchants loups" se fait de plus en plus forte. Les forêts deviennent le refuge des prédateurs d'hommes et de bétails, des loups, des bandits et de superstitions inquiétantes ; elle fait peur et les murailles protégeant les grandes villes des invasions accentuent l'effet rassurant d'être entre les murs défensifs plutôt qu'à l'extérieur menaçant.

Avec l'avancée des techniques agricoles et minières vient aussi doucement la sensation que la nature peut être domptée et la Révolution Industrielle qui la suit le confirme.
Le rationalisme prend la place de la religion et les découvertes s'enchaînent. Des myriades d'explorateurs font disparaître la mention "Terra Incognita" des cartes, on découvre les bienfaits de la chimie et ses diverses applications. Savants et inventeurs rivalisent d'ingéniosité et créent des engrais et des amendements qui multiplient le rendement des fermes et écartent les risques de famines. Des médicaments créés en laboratoire sont victorieux de maladies autrefois dévastatrices, on met au point des rodenticides et des insecticides débarrassant nos foyers et nos champs des nuisibles une bonne fois pour toute. On a la douce sensation que la nature est toujours un peu plus comprise et maîtrisée et personne ne va s'en plaindre.

Parallèlement, l'armement avance aussi. Des armes chimiques voient le jour durant la première guerre mondiale. Une guerre plus tard, ce sont les armes nucléaires qui montrent leurs ravages sur les villes japonaises d'Hiroshima et de Nagasaki aux yeux du monde entier. On commence à s’inquiéter des effets à long termes des produits qu'utilise l'homme sur la nature et la pollution commence à devenir un souci général avec la prolifération des usines et la démocratisation de l'automobile.

Enfin, dans les années 1960 se crée pour la première fois une importante contre-culture aux USA qui se dresse contre les principes jusque là établi et se diffusera largement dans tout le monde occidental. En plus de nombreuses contestations sociales, le mouvement Hippie demande un important retour à la nature. Les termes d'écologie, nourriture biologique, énergie renouvelable et recyclage prennent une importance sans précédent. L'Hypothèse Gaïa naît et la biosphère devient une importante source de préoccupation.

De nos jours, le mouvement Hippie s'est éteint mais a laissé un héritage important dans nos mentalités. Le recyclage et les énergies renouvelables s'imposent doucement mais surement alors qu'en parallèle, le capitalisme et la société de consommation contre laquelle les hippies luttaient est toujours bien présentes et tire les profits de la loi de l'offre et de la demande en vendant à prix d'or les produits étiquetés écologiques, biologiques et naturels. La pharmacologie et la médecine conventionnelles elles-même sont remises en causes avec l'essor de la phytothérapie, l'homéopathie, la naturopathie et la lithothérapie et de nombreux commerces répondent aux besoins de ces nouvelles tendances.




Voilà ma modeste analyse historique que j'ai essayé de faire en restant de le plus objectif possible...

Maintenant, mon avis personnel du sujet :
Il s'agit encore une fois de l'enfer et de ses pavés chargés de bonnes intentions qui repousse ses frontières en profitant de l'ignorance des gens.

Comprenez-moi bien ; je suis loin de remettre en cause les principes-même de l'écologie, mais sa mise en pratique.

Vouloir vivre en harmonie avec la nature ou, du moins, vouloir réduire la pollution est vertueux et loin de moi l'idée de dire le contraire.

Seulement l'ignorance des gens à ce sujet m'énerve surtout lorsqu'il est des évidences qu'ils refusent d'entendre.

La première concerne le fait que beaucoup se font duper par les étiquettes. La mention "écologique" de nombreux produits est de la poudre aux yeux. Certes, cela veut dire qu'il n'y a pas d'utilisation de produits chimiques qui risqueraient de polluer les sols... Mais ce qu'on oublie plus souvent, c'est que ces champs biologiques demandent beaucoup plus d'espace que les industriels pour moins d'éléments produits. Et qui dit besoin de plus de terrain cultivable dit déforestation. Il est déjà d'actualités que plusieurs entreprises de produits biologiques se sont installés sur des terrains en Amazonie, ne rechignant pas à creuser le poumon vert de notre planète pour faire du profit sur le dos des personnes qui s'y laissent abuser.

De cette manière, revenir au "Tout bio" est une utopie. Les progrès en matière d'agriculture provoqués par les engrais chimiques, la désinsectisation et les OGMs ont permis aux cultures d'avoir un rendement bien supérieur à la normale, de pouvoir cultiver jusque dans des terrains jusque là inexploitables et de rendre les avaries moins dévastatrices. Si le monde entier (Qui a un nombre bien supérieur d'habitant depuis) abandonnait soudainement ce mode de culture, ce serait non seulement un synonyme de déforestation à échelle mondiale mais aussi que les avaries comme les sécheresses, les hivers particulièrement rudes, les invasions d'insectes et les pathologies végétales reprendraient une ampleur oubliée depuis longtemps. Les risques de famine seraient plus présentes et il faudrait un retour massif de la population aux travaux des champs.

De la même façon, on ne peut abandonner l'énergie nucléaire du jour au lendemain. Les besoins énergétiques de nos civilisations modernes en électricité ne cessent de croître et on n'a pas le luxe de pouvoir abaisser notre production. Un transfert vers les énergies renouvelables est obligatoirement un processus extrêmement long puisque ces nouvelles installations coûtent plus chers et, en plus, ne permettent pas de remplacer les générateurs d'énergies déjà existants mais d'augmenter la production d'énergie sans construire de nouveaux générateurs à énergie fossile. Pouvoir véritablement détruire la totalité ne serait-ce que des centrales nucléaires et les remplacer serait d'un coût astronomique... Sans parler de votre facture d'électricité qui, si elle vous fait déjà pleurer en la recevant, se multipliera alors.

Le dernier point que je soulèverais concerne cette anxiété des germes et des maladies qui ne cessent de croître allant de pair avec la remise en question des médicaments conventionnels.
Première chose : Depuis que la vie existe, il y a toujours eu des bactéries et des maladies. La panacée, c'est un fantasme. Il y a depuis toujours une véritable guerre entre les maladies et le système immunitaire humain où chaque camp n'a cessé de s'adapter. Et cela avant même qu'on puisse penser au concept de médecine et d'hygiène qui ont permis d'épargner bien des souffrances et des morts.
La médecine est une arme défensive contre les méfaits de la nature.
Les médicaments, les vaccins et autres traitements en sont les armes et il est par conséquent totalement logique qu'ils n'aient rien de naturels. Ils le doivent. Comme l'être humain constitue un équilibre, il est aussi tout à fait logique qu'ils puissent avoir des effets secondaires.
En quoi le fait qu'un médicament soit naturel devrait être une information rassurante ? La nature n'est pas notre alliée contre les maladies, elle en est la mère et elle regorge de poison et de produits toxiques en tout genre... Et en quoi le même médicament, produit artificiellement en laboratoire, contenant exactement les mêmes molécules, seraient moins digne de confiance ? Au final, il s'agit exactement de la même chose !
Après, vous me parlerez certainement des scandales du type médiator. En effet, il y en a. Des fois c'est par la cupidité de la société pharmacologique qui cache certains défauts en espérant que ça va passer comme une lettre à la poste, des fois par l'incompétence des services de vérification ou d'un médecin peu consciencieux qui vous prescrira une dose trop forte ou un remède inadapté à votre mal voire parce vous vous êtes fait prescrire un remède expérimental qui n'a pas marché comme prévu.
Personnellement, ma consommation médicamenteuse est réduite au strict minimum. Il faut vraiment que je sois bien malade pour en consommer et ça ne m'est jamais arrivé de prendre une aspirine pour de simple maux de tête ou un laxatif pour une constipation. Et oui, malgré ce que je dis, je suis particulièrement parano à ce niveau là et je suis un fervent détracteur de l'auto-médication, fut-elle conventionnelle ou pas. Le cheval de bataille de la phytothérapie étant l'auto-médication, je ne peux qu'être contre.



Voilà mon pavé. [:Dforme:]

Si vous l'avez lu, bravo et n'hésitez pas à partager votre avis.

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Playlist de Mercurio

A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

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Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi


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 Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
MessagePosté: Lun 8 Oct 2012 21:12 
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Ouf ! J'ai réussi à lire !

Dans l'ensemble je suis d'accord avec toi. Tout ce qui existe est par conséquent naturel. Il n'y a pas à se dire "C'est artificiel = c'est dangereux, c'est naturel = c'est bon". Tout substance, qu'elle soit issue d'une plante où d'une synthèse chimique, doit être testé pour vérifier son innocuité (c'est souvent là que le bas blesse, car ces tests sont couteux et leur fiabilité n'est pas à toute épreuve.).

A noter que les produits de synthèses chimiques sont souvent des copies de molécules déjà existantes et ont donc les même effets.

A noter aussi qu'il n'y a pas de substance bonne ou mauvaise. C'est toujours la dose qui fait l'effet. Prenez un médicament en trop forte quantité et il se changera subitement en poison.


Au passage, je vais raconter une petite expérience à moi (vous remarquerez cette transition pourrie qui prouve bien que je ne suis pas un champion de l'argumentation) :D

Des "faucheurs volontaires" sont une fois passé à un laboratoire de l'INRA dans lequel j'ai été. Leur visite se résume ainsi : Ils ont vaguement écouté les explications qui leur étaient donné sur les OGM, ils hurlaient à l'OGM dès qu'il voyaient un logo "toxique" sur un flacon (sans doute croyait-il qu'il contenait de l'eau OGM) et à la fin, ils ont donné ordre d'arrêter les expérimentations sur des poiriers.
Comment peut-on faire avancer un débat avec d'une part des fanatiques qui n'écoutent rien et de l'autre des entreprises qui ont beaucoup d'argent à gagner ?

Car les OGM, c'est avant tout ça. Mais pour l'expliquer, je vais préciser quelque chose que tu n'as pas dit, Mercurio :

En effet, nous ne pouvons pas (ou difficilement) subvenir à nos besoin avec l'agriculture biologique et sans le nucléaire. Mais même sans eux, ce n'est que temporaire. Le vrai problème, c'est la population mondiale. Il a été estimé qu'au dessus de 2 milliards, il était inutile d'espérer alimenter durablement la population. Mais, sans doute motivé par de vieilles habitudes, les politiques (et les médiats) continuent à crier de panique quand la population se met à stagner, alors qu'il serait plus que temps de la faire diminuer.
Après tout, mieux vaut 50 millions de gens heureux, alimentés à l'éolien, au solaire, et à l'agriculture biologique, que 10 milliards de gens dont la moities meure de faim.

Les OGM se placent dans ce cadre : Ils valent mieux que les pesticides utilisés jusque là (qui empoisonnent littéralement les agriculteurs), mais qu'apporteront-ils ? Rien. La productivité augmentera, la population aussi. Jusqu'à quand pourra-t-on augmenter la production ?
Il y a 50 ans, les sportifs qui entraient dans le livre des records battaient les records précédents de plusieurs mètres, aujourd'hui, il ne les battent que de quelques centimètres, et encore, le plus souvent seulement grâce à de nouvelles combinaisons aérodynamiques ou je ne sais quoi. Le corps humain approche de ses limites physiologiques. Un moment, il sera devenu impossible, même en s'entrainant toute sa vie, de faire mieux.
Il en va de même avec les plantes. La limite physiologique est bien plus lointaines (grâce aux méthodes de sélections) mais on ne pourra pas éternellement augmenter les rendements. Les OGM ne font que poser des questions sans résoudre le problème, tout simplement parce que le problème est insoluble.


Un petit point sur la médecine, enfin. Les antibiotiques ont été inventé et ont repoussé violemment les maladies bactériennes. Aujourd'hui, on ne peut même pas imaginer ce qu'était la vie avant. Au moyen âge, les gens ne mourraient pas de vieillesse, ni même de cancer et rarement de virus : ils mourraient de bactéries.
Les antibiotiques ont été découverts et ont mis fin à cela. Mais ils rapportent très peu car il en suffit de très peu pour guérir. Les entreprise pharmaceutiques les ont peu à peu délaisser. Aujourd'hui, les bactéries les plus courantes ont fini par muter et résister (c'est d'ailleurs plus la faute aux élevages intensifs qu'au gens qui se soignent quoiqu'en dise les campagnes à la télé, même si la mauvaise prise d'antibiotique à en effet eu un rôle important), le monde regorge d'antibiotique mais aucune entreprise ne veut en chercher de nouveau car ils rapporte trop peu.
Mais alors, allons-nous revenir au moyen âge ?

Je serais tenté de dire non. Nous avons encore mieux : les vaccins. Pas besoin de se défendre avec des substances extérieur, le corps peut le faire tout seul ! Mais ce sont des recherches longues, compliqués et couteuses. Et là encore, une prise rapide et c'est fait. Pas très rentable...
Coup de bol, il y a encore des imbéciles pour inventer que les vaccins sont toxiques. Il n'ont pas tort de se méfier, le problème c'est leurs arguments. En gros ils se basent sur une légende du type théorie du complot qui dit que les États Unis auraient massacré des dizaines de leurs soldats pour tester un vaccin, qu'un autre vaccin aurait déclencher une épidémie de maladies cérébrales (ce qui n'a jamais été prouvé), et autres discours dans ce genre.
Il y a des maladies graves dans le monde qui n'ont pas disparue à cause du fait que des pays entiers refusaient de se faire vacciner. Ça a été le cas en Afrique centrale pour une maladie dont je ne me souvient plus le nom. Les gens croyaient que le vaccin était en fait un complot des européens pour les stériliser. Du coup, la maladie est disparue partout, sauf dans un pays, d'où depuis, elle a commencé à se redisséminer.



Tout ça pour dire qu'il y a un monde entre la vigilance et les croyances absurdes. Ces croyances font d'ailleurs le jeux des politiques.
Est-il nécessaire que le concept de "Gaïa" a récemment été repris pour expliquer que l'effet de serre n'était pas grave ?

Bon, je suis assez occupé en ce moment dont je vais m'arrêter là. Merci à ceux qui auront eu le courage de me lire ! :pouceup:

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 Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
MessagePosté: Ven 12 Oct 2012 20:17 
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Hé bien, on dirait que nos pavés ont effrayé tout le monde. :lol:

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 Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
MessagePosté: Ven 12 Oct 2012 20:24 
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Oui, j'avais déjà lu ton post mais, n'ayant pas grand-chose à rajouter, j'attendais voir s'il y en aurait d'autres qui voudraient rajouter leur grain de sel mais... non. [:Dforme:]

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 Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
MessagePosté: Ven 12 Oct 2012 20:27 
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Bon ben sinon, voici un lien vers un livre sympa que je suis en train de lire et qui aide justement à ne pas se faire avoir par les imbéciles qui sont parfois aussi de bons manipulateurs :

http://www.amazon.fr/Petit-dautod%C3%A9 ... 2895960445

Si tu le trouves, je te le conseil. [:bonnard:]

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 Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
MessagePosté: Ven 2 Nov 2012 13:43 
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Salut.

Je suis un consommateur de produit "AB". J'ai lus vos argumentaires et bien sûr vous avez surement pour une part raison. Toutefois, je continuerais à consommer des produits Bio comme un bête mouton car:

- Je les préfères, tout simplement, à d'autre produit pas forcément OGM mais bien
dégueulasse et sans goûts. (Extrait de levure (glutamate monosodique) pour faire
passer le suppositoire et on en parle plus)

- Je sais que les produits étiqueté Bio ne sont pas exempt de pesticide puisque la terre
et les nappes phréatiques sont contaminées. Mais entre bouffer 60% de poison et
seulement 10 ou 5% dans un produit plus contrôlé. Hé bien je fais un choix.

- Je savais pour la déforestation et l'appropriation de la "mode" bio par des firmes bien
peu scrupuleuse. Nous Assommant à coup de "GreenWashing" publicitaire. Mais ce
n'est pas parce qu'une pomme est gâtée, que c’est le cas de tout le panier. D'ailleurs
Si vous vous renseigner sur le produit bio acheté, vous trouverez des marques
affirmant qu'il n'exploitent pas la foret amazonienne (notamment pour la production
de canne à sucre bio ou d'huile de palme non hydrogénée). A vous la libre enquête.

- Oui, Les cultures bio ou l'élevage bio consomme plus de terres car on cherche à
garder une quantitée de production équivalent au prorata des champs à pesticide qui
verront 99% de leurs produits consommables contre 70% des produits cultivées sans
poison car gâtées lors de transport ou détruit par des insectes ou une maladie
(chiffres approximatifs). Mais Dans l’élevage non seulement les grosses productions
font un travail à la chaine horrible mais en plus ils usent PLUS d'eau car PLUS de
bêtes (principes des élevages en batteries). Donc au niveau de la consommation d'eau
le bio est meilleurs et plus respectueux de l'animal (certains labels).

- Je sais que beaucoup me traiterons de Bobo, car je m'offre des produits plus saint et
de ce fait luxueux puisque à la mode. Pour anecdote, un jour un homme un peu ivre
me demande une clope. Je sortait des courses et je lui répond que je ne fume pas. Il
me regarde, regarde mon cadis et s'en va en marmonnant..."c'est ça..bois de l'eau et
mange Bio...bobo". Ça ne m'as pas plus, mais au final je m'en fou. Avant de parler de
c’est bien ou pas de manger Bio... je pense que chacun voit midi à sa porte et que la
liberté de choisir ce que l'on consomme nous revient. Je crois en pas mal de vertus
de l'agriculture plus saine.

Je ne suis pas un écologiste puriste, mais c'est sans honte que j'essaye de m'intéresser aux produit dit meilleurs pour la planètes, Vote vert, ne consomme pas trop d'eau, ni trop d’électricité... il y a juste pour la voiture (diesel) que je ne peux rien faire...faut bien que je bosse... Plus tard je privilégierais les transport en commun et le vélo.. (haa le vilain bobo!)

Voilà mon avis [:crie:] .

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    ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27
    ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
    ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
    ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
    ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


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     Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
    MessagePosté: Ven 2 Nov 2012 13:48 
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    Inscription: Mer 23 Déc 2009 16:05
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    Localisation: quête 30
    Tient d'ailleurs pour vous montrer que je ne suis pas non plus un bouffeur de bio avec le cerveau en Flamby...

    Le 12 juin 2007, la France à accepté de faire rentrer 0,9% d’OGM dans les produits bio de norme AB, sans étiquetage particulier, histoire de tromper le consommateur.
    Proposé par Mme Christine Lagarde qui ne restera au poste que du 18 mai 2007 au 18 juin 2007 ; juste le temps de corrompre les cultures BIO.

    Mme Lagarde était auparavant avocate d’affaire dans le cabinet international « Baker & Mc Kenzie » qui a comme client américain… la firme MONSANTO !

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       Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
      MessagePosté: Ven 2 Nov 2012 15:12 
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      Serpent : Je crois que tu n'as pas bien compris ce que nous avons voulu dire : Moi aussi, je mange bio, et je suis totalement pour. Moi aussi je suis écœuré par les actions de certaines entreprises débiles (et franchement, qui ne le serait pas ?).

      Le problème, c'est plutôt les ultra-écolo qui, au final, ne valent guère mieux. Ce gens qui inventent des théories pseudo-scientifiques pour justifier tout et n'importe quoi. C'est peut-être pour la bonne cause, mais ça ne me paraît pas sain pour autant.
      Exemple : Mercurio parlait de Gaïa, une grande idée très sympa et très écolo... que bon nombres d'industriels reprennent pour dire que l'effet de serre n'existe pas. Comment est-ce possible ? Parce que ces théories sont fausses et qu'on ne combat pas le mensonge par le mensonge.
      Bref, le bio ça peut être mieux que ce qu'on fait actuellement (s'il est bien fait) mais il ne faut pas croire que ça va tout sauver. En fait, la seul vrai solution au problème de nutrition (et à bien d'autres) c'est... de réduire la population mondiale !
      Ensuite on pourra nourrir tout le monde en bio, entre autres avantages.

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       Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
      MessagePosté: Ven 2 Nov 2012 15:43 
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      Inscription: Mer 23 Déc 2009 16:05
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      Ha oui! j'avais mal interprété vos propos. j’avoue que je soutient l'effort même si le résultat n'est pas l'idéal.

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         Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
        MessagePosté: Ven 2 Nov 2012 17:22 
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        Hum, effectivement mon propos de base était plus à l'ampleur planétaire qu'un questionnement sur la consommation personnelle de tout un chacun... Mais maintenant qu'on y est, autant continuer dans ce sens.

        Pour parler bio, la psychose médiatique que tu as exprimé très bien ici en utilisant le terme de "poison" pour parler de quelques produits pesticides illustre parfaitement la cause d'un certain énervement que je ressens.
        Ceux qui sont vraiment concernés par ces problèmes sont les agriculteurs et ouvriers qui y sont exposés à longueur de temps à des quantités affolantes et les nappes phréatiques qu'ils contaminent, faits regrettables qui justifierait à eux seuls l'arrêt de leurs utilisations. Je suis certes d'accord avec ça ; mais ce genre de fait ne concernera certainement pas le pauvre quidam qui va aller acheter sa popote quotidienne au supermarché où, par rapport, la quantité sera négligeable et totalement détruite par un système digestif en bonne santé.
        Le fait de vouloir diaboliser les pesticides jusqu'à nos rayons de supermarché, c'est déplacer un problème qui n'a pas lieu d'être dans ce contexte.

        De même, je n'ai jamais exprimé être forcément contre les OGMs. Ils ne sont pas l’œuvre du diable et les scientifiques qui bossent sur leurs conceptions ne sont pas non plus des savants fous sans conscience... Le but, avec le rendement, est aussi de réduire au maximum leurs impacts sur la santé, voire même à leur donner des meilleures propriétés qu'à l'origine.
        A ce sujet, je vous conseille de lire cet article très intéressant.

        En plus, ai-je vraiment envie de subir toutes les contraintes que représente actuellement le fait de suivre un régime bio ?
        Payer un prix exorbitant quotidiennement, devoir me renseigner avec un œil d'orfèvre sur tout ce que j'achète, aller envoyer chier mes potes quant ils me proposeront un MacDo ou un kébab et m'interdire un tas d'aliments qui me plaisent sur l'autel de la paranoïa tout cela pour le nano-risque que ça puisse influer sur ma santé ?
        Je trouve la vie bien trop courte et déjà assez chiante comme ça pour en plus devoir la passer à psychoter sur tout ce que j'achète.

        Évidemment, si le prix était le même pour autant de choix, que l'on pouvait se fier à la moindre étiquette et que le contenu d'un kébab lambda était bio, personne n'irait s'en plaindre. Mais pour l'heure, c'est loin d'être le cas donc on fait avec.

        Bref, je ressens surtout un grand relent d'absurdité et d'inutilité à se cantonner à ne manger exclusivement que du bio parce que c'est bio, de nos jours. Et si les personnes qui le font sont parfois mal vu, c'est surtout parce qu'il y a, à tort ou non, toujours une insupportable sensation de snobisme et de moralisme qui semblent les accompagner.

        Comprenez que si quelqu'un qui s'en fout de ces histoires vous invite à aller manger un hamburger au fast-food du coin et que vous répondez un truc du style "Non, je ne mange jamais là-bas, c'est mauvais pour la santé/leur viande vient d'élevage en batterie", il y a un énorme pourcentage de la population, dont moi, qui risque de mal le prendre. Déjà parce que le fait de refuser une invitation sans raison paraissant valable (Oui, les deux raisons plus hauts ne seront pas valables pour un tas de gens), c'est une impolitesse. Ensuite, à cause d'une certaine incompréhension au fait de dire ça à des personnes qui y vont de temps en temps et se portent comme un charme. Et enfin, à l'impression de volontairement ne pas vouloir faire "comme tout le monde" par suffisance, avec la petite touche moraliste mal placée qui donnera une impression de snobisme et de mépris total...
        Bref, vous répondez un truc comme ça à quelqu'un qui n'est pas dans votre trip et vous êtes certains de passer pour des chieurs sans nom. Le problème n'est pas tant ce que vous mangez quotidiennement -Chacun bouffe ce qu'il veut chez lui, tout le monde s'en moque- mais le fait de refuser totalement de faire une entorse à son habitude pour faire plaisir à un pote ; le genre de détail qui suffit à foutre une relation qui pourrait être amicale en l'air et qui marginalise automatiquement.
        C'est pour ça que beaucoup s'énervent contre les fanas du bio et autres végétariens/végétaliens de convictions, faut pas se leurrer. Ils semblent souvent totalement obtus...

        _________________

        Playlist de Mercurio

        A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
        celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
        C'est la morale des temps nouveaux.
        Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
        et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
        Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

        --------------------
        Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi


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         Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
        MessagePosté: Ven 2 Nov 2012 18:04 
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        Petite précision de la part d'un biologiste : les pesticides ne sont pas dégradés dans les intestins, Mercurio.
        Après, quand à savoir s'ils sont assimilés et s'ils sont dangereux, c'est une autre histoire...

        Quand aux OGM, au final, ils ne seront pas pire en soit (ce qui ne veut pas dire qu'il en ressortira quelque chose de bon).
        Un détail important quand même (parce que ça m'énerve) : Les OGM, c'est pleins de choses différentes ! Une plante OGM reste une plante. La question c'est de savoir si l'expression du gène inséré produira une molécule dangereuse (donc finalement la même question qu'avec les pesticides).
        Dire non aux OGM dans leur ensemble, c'est dire non à l'insuline pour les diabétiques (les bactéries produisant l'insuline sont le premier OGM commercial créé) et non au traitement contre la mucoviscidose (lipase de chien exprimé par des plants de tabac, c'est plus sympa que de la récupérer en trucidant des chiens :D ). Donc on ne peut pas condamner indifféremment tous les OGM en disant "c'est dangereux et puis c'est tout".

        Pour info, par contre : le riz doré dont on parle dans ton article, Mercurio, est interdit. Son inventeur voulait le distribuer gratuitement aux pays qui en avaient besoins, les grands semenciers n'ont donc pas été d'accord (d'autres problèmes s'y sont ajoutés, d'ordre juridiques).
        Comme toujours le problème ce n'est pas tant les OGM que la malhonnêteté de certaines entreprises...

        Cela dit, ça ne me viendrait pas à l'idée de me vanter de mon régime alimentaire... De toute façon, j'aime rarement ce que je mange, que ce soit bio ou non ! :lol:

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         Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
        MessagePosté: Ven 2 Nov 2012 19:49 
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        Ok tu m'apprends des trucs là Azra. C'est pour ça que j'aime bien débattre. :pouceup:

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        A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
        celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
        C'est la morale des temps nouveaux.
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         Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
        MessagePosté: Ven 2 Nov 2012 21:01 
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        Au risque de me faire lyncher : En fait, mes études portaient (entre autre) sur les OGM. Donc j'ai quelques connaissances sur le sujet. J'ai même fait un stage où il fallait en créer (rassurez-vous, vous ne les aurez pas dans vos assiettes, ceux-là, comme 99% des OGM créés en laboratoire).

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         Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
        MessagePosté: Ven 2 Nov 2012 21:12 
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        Mercurio a écrit:
        Hum, effectivement mon propos de base était plus à l'ampleur planétaire qu'un questionnement sur la consommation personnelle de tout un chacun... Mais maintenant qu'on y est, autant continuer dans ce sens.

        Pour parler bio, la psychose médiatique que tu as exprimé très bien ici en utilisant le terme de "poison" pour parler de quelques produits pesticides illustre parfaitement la cause d'un certain énervement que je ressens.
        Ceux qui sont vraiment concernés par ces problèmes sont les agriculteurs et ouvriers qui y sont exposés à longueur de temps à des quantités affolantes et les nappes phréatiques qu'ils contaminent, faits regrettables qui justifierait à eux seuls l'arrêt de leurs utilisations. Je suis certes d'accord avec ça ; mais ce genre de fait ne concernera certainement pas le pauvre quidam qui va aller acheter sa popote quotidienne au supermarché où, par rapport, la quantité sera négligeable et totalement détruite par un système digestif en bonne santé.
        Le fait de vouloir diaboliser les pesticides jusqu'à nos rayons de supermarché, c'est déplacer un problème qui n'a pas lieu d'être dans ce contexte.

        De même, je n'ai jamais exprimé être forcément contre les OGMs. Ils ne sont pas l’œuvre du diable et les scientifiques qui bossent sur leurs conceptions ne sont pas non plus des savants fous sans conscience... Le but, avec le rendement, est aussi de réduire au maximum leurs impacts sur la santé, voire même à leur donner des meilleures propriétés qu'à l'origine.
        A ce sujet, je vous conseille de lire cet article très intéressant.

        En plus, ai-je vraiment envie de subir toutes les contraintes que représente actuellement le fait de suivre un régime bio ?
        Payer un prix exorbitant quotidiennement, devoir me renseigner avec un œil d'orfèvre sur tout ce que j'achète, aller envoyer chier mes potes quant ils me proposeront un MacDo ou un kébab et m'interdire un tas d'aliments qui me plaisent sur l'autel de la paranoïa tout cela pour le nano-risque que ça puisse influer sur ma santé ?
        Je trouve la vie bien trop courte et déjà assez chiante comme ça pour en plus devoir la passer à psychoter sur tout ce que j'achète.

        Évidemment, si le prix était le même pour autant de choix, que l'on pouvait se fier à la moindre étiquette et que le contenu d'un kébab lambda était bio, personne n'irait s'en plaindre. Mais pour l'heure, c'est loin d'être le cas donc on fait avec.

        Bref, je ressens surtout un grand relent d'absurdité et d'inutilité à se cantonner à ne manger exclusivement que du bio parce que c'est bio, de nos jours. Et si les personnes qui le font sont parfois mal vu, c'est surtout parce qu'il y a, à tort ou non, toujours une insupportable sensation de snobisme et de moralisme qui semblent les accompagner.

        Comprenez que si quelqu'un qui s'en fout de ces histoires vous invite à aller manger un hamburger au fast-food du coin et que vous répondez un truc du style "Non, je ne mange jamais là-bas, c'est mauvais pour la santé/leur viande vient d'élevage en batterie", il y a un énorme pourcentage de la population, dont moi, qui risque de mal le prendre. Déjà parce que le fait de refuser une invitation sans raison paraissant valable (Oui, les deux raisons plus hauts ne seront pas valables pour un tas de gens), c'est une impolitesse. Ensuite, à cause d'une certaine incompréhension au fait de dire ça à des personnes qui y vont de temps en temps et se portent comme un charme. Et enfin, à l'impression de volontairement ne pas vouloir faire "comme tout le monde" par suffisance, avec la petite touche moraliste mal placée qui donnera une impression de snobisme et de mépris total...
        Bref, vous répondez un truc comme ça à quelqu'un qui n'est pas dans votre trip et vous êtes certains de passer pour des chieurs sans nom. Le problème n'est pas tant ce que vous mangez quotidiennement -Chacun bouffe ce qu'il veut chez lui, tout le monde s'en moque- mais le fait de refuser totalement de faire une entorse à son habitude pour faire plaisir à un pote ; le genre de détail qui suffit à foutre une relation qui pourrait être amicale en l'air et qui marginalise automatiquement.
        C'est pour ça que beaucoup s'énervent contre les fanas du bio et autres végétariens/végétaliens de convictions, faut pas se leurrer. Ils semblent souvent totalement obtus...


        Je peux manger occasionnellement Mac do ou Kebab..d'ailleurs j'en ai manger deux la semaine dernière... Mais je comprend cette vision qu'on les gens des mangeur de bio, avant je faisait dans la moralisation mais au final je suis qui pour faire chier le monde? Le Pape? non.

        Du coup chacun mange ce qu'il veut, je m'en contrefout et je peux même manger un peu de pas bio. Quand on m'invite a manger c'est JAMAIS bio.. j'en fais pa sune salade..je boulottes comme un crève la faim.

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        Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
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          ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27
          ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
          ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
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          ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


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           Sujet du message: Re: Ecologie, culture biologiques et amour de la nature.
          MessagePosté: Mar 6 Nov 2012 10:43 
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          Localisation: En déperdition dans les mains de GM14
          Je tiens à apporter ma part sûr certains sujets et surtout le bio. Je n'ai pas tout lu, mais j'espère ne pas répéter quoique se soit. ( je suis agronome)

          En effet le Bio demande des cultures plus vaste pour la même productivité, parce que on mise plus sur les techniques prophylactiques que dans l'agriculture conventionnelle. C'est à dire un meilleur travail du sol pour limiter l'apparition des adventices ( mauvaises herbes) et aussi sur les rotations pour réduire l'apport d'engrais. (même si le conventionnel fait pareil) Par exemple, nous voyons régulièrement des rotations du type maïs blé orge. En fait le maïs va permettre d'améliorer la structure du sol, le blé quand à lui va consommer l'azote disponible dans le sol et enfin l'orge est moins exigent et permettra de rapporter de la matière organique dans le sol si et seulement si on enfuit les fanes. Par contre, on peut intégrer de la luzerne dans nos cultures ( pendant un minimum de 2 ou 3 ans) qui est une plante qui va enrichir le sol à l'aide de petites bactéries.

          Par contre en agriculture biologique, nous augmentons les travails de sol ainsi que les traitements dit "bio" ( j'expliquerais pourquoi je mets des parenthèses) donc nous augmentons l'utilisation du tracteur et donc les pollutions atmosphériques. ( est-ce bien? je vous laisse jjuger)

          Maintenant je vais parler des traitements dit "bio", il faut savoir que les produits phytosanitaires ( cela englobe le bio et le non bio) sont classé sur jusqu'à un échelle de 7 ( 7 étant le plus dangereux). En agriculture conventionnel, on interdit de dépasser le 3 alors que dans le bio nous avons le droit jusqu'au 7 ( exemple parfait est la nicotine qui est un neurottoxique puissant). En agri convent on utilise les produits dans des notions de 1/4, 1/8 voir 1/16 de dose normal avec efficacité identique. (PS: déjà vu un agri bio avoir pollué son sol avec du cuivre)

          (Tout le monde va me dire oui mais le round-up c'est dangereux tout le temps. En effet, il y a un risque lié non pas à la molécule initiale, mais au sous produit de celle-ci. )

          Ensuite de nombreux traitements sont liés à l'aspect extérieur d'un fruit ou un légume, ce que je veux dire

          Image

          Voici une pomme atteinte par la tavelure ( un champignon), cela ne présente aucun risque pour nous, mais dans l'idée collectif c'est que le fruit est pas bon donc on traite contre ce champi ce qui est stupide, je le concède.

          Par contre quand vous choissisez du bio, il vient d'où de France, d'Espagne,... S'il vient hors de France méfié vous grandement car généralement le bio cotoye étroitement les champs conventionnels qui sont dans ce genre de pays non soumis à une réglementation aussi dur que chez nous. ( techniquement pour un champ bio on considère qu'il pourrait être bio s'il n'y a pas d'autres cultures dans les 5kms effectifs)

          Enfin je parlerais des OGMs, je dirais que je suis pour et contre à la foiis. Dans les cas d'une plante, je suis complètement contre quand on intègre le gène d'un animal par exemple. Ensuite quand on voit le nouvel OGM que Monsanto veut créer pour que le Maïs ne consomme plus autant d'eau soite, mais essayons déjà de rationnalisé nos cultures de les implantés où l'on peut les faire pousser

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