Le Spectre est l'apparence immatérielle de l'esprit d'un défunt, le plus souvent victime d’une mort violente, qui cherche inlassablement à se venger des êtres humains. Cette créature éthérée est coincée entre deux plans, mais est incapable d’agir sur le monde physique. Elle ne s’éloigne jamais loin du lieu de sa mort et est par nature particulièrement mal intentionné vis-à-vis des êtres qui croisent sa route. Ce fantôme est entouré d'une étrange aura de malheur et il n'est visible que de quelques rares personnes, en général liés à sa mort. Elles sont alors les seules à pouvoir libérer cette âme égarée de son tourment. Les Nécromanciens sont quant à eux en mesure de communiquer avec cette créature et de tenter de la libérer grâce à un rituel spécifique et risqué. Ce rituel n'est ni simple, ni rapide à faire et peut être mortel si la haine du spectre est trop puissante pour le Nécromancien.

Le but d'un tel rituel est de ramener la créature sur le plan physique, celui que nous arpentons, pour qu'il puisse reprendre le chemin classique de sa mort. Le problème vient du fait qu'entre le moment où il sera ramené dans le plan et celui où il disparaîtra, il sera présent près du ritualiste et très sûrement mécontent d'être dérangé.

Le rituel nécessite les ténèbres absolus, voilés par la lueur de quelques bougies ainsi qu'un silence des plus important pour que le ritualiste puisse être parfaitement concentré. Il nécessite du temps, de l'énergie et une certaine dose de témérité, car le ritualiste devra extirper le spectre de l'entre plan en servant lui même de passerelle. Il faut donc qu'il soit parfaitement préparé lorsque que le spectre passera au risque de perdre le contrôle et de voir son esprit vaincu par l'entité fantomatique. Un tel échec permettra au spectre de retrouver une nouvelle vie parmi les vivants, le tout en conservant sa haine. Dans le cas contraire, le spectre sera rejeté du corps du ritualiste et Phaïtos s'en occupera comme de n'importe quelle âme errante désireuse de trouver le repos.

L'Azurion est sans aucun doute le plus bel oiseau de Yuimen. Cependant, pour une infinité de gens, il n'est qu'une légende rapportée par des voyageurs et des aventuriers désireux de faire parler d'eux dans les contes et les balades. malgré tout, des plumes brillantes et irisées de cet animal ont déjà été ramenées aux yeux de tous et ce en provenance de la forêt des Faëras, non loin d'Oranan. Sublime atour et ingrédient miracle, certaines ont des propriétés magiques particulières que l'on retrouve chez nul autre oiseau de ce monde. C'est notamment grâce à ces plumes que les plus illustres magiciens ont réussi à faire carrière dans la fabrication de potions de charme.

Cet oiseau majestueux ne veut de mal à personne, se contentant juste d'être et de se faire admirer par les plus intrépides des aventuriers osant se rendre dans cette forêt mystérieuse. Jamais ils ne sont tués et jamais ils ne sont chassés, pour la bonne et simple raison que sur leur passage, une fine poussière diamantée glisse des ailes pour venir ensorceler les êtres vivants alentours, annihilant ainsi toute volonté de lui faire du mal et charmant les esprits les plus indomptables. Ainsi, la seule façon de se procurer l'une de ses plumes est d'attendre, encore et encore, que la créature cesse de vivre de la mort la plus naturelle qu'il soit, abandonnant ainsi ses plumes au premier venu. Il est à prendre en compte que ces oiseaux disposent d'une durée de vie éminemment longue, pouvant atteindre plus de mille ans. De plus, on en compte qu'une petite trentaine. De quoi décourager l'avidité la plus patiente. Les Azurions ne se reproduisent pas, mais peu avant leur mort, ils laissent derrière eux un minuscule petit œuf dans leur nid situé sur la plus haute branche de la plus haute cime de la forêt, perpétuant ainsi le cycle d'une nouvelle vie.

Légende parmi les légendes, le Gentâme est une énigme en soi et la réponse à toutes celles qu'un être humain pourrait se poser dans sa vie.

Créature immatérielle, le Gentâme n'est à l'origine qu'une aura, un voile de fumée qui voyage à travers tout et tout le monde. Libre des contraintes du temps et de la mort, il assimile tout ce qu'il voit au cours de ses excursions et le conserve dans une mémoire commune à tous ses confrères, accumulant ainsi un immense trésor de vérités et de secrets. De part son lien avec Phaïtos, cette créature est tout à fait disposé à fouiller dans la mémoire des âmes errantes des Enfers. Le Gentâme est parfaitement conscient que son savoir est aussi précieux qu'une charrette d'or et de diamants, aussi se propose t-il à le partager à ceux qui savent où venir les chercher.

Appeler un Gentâme n'est pas chose aisée. Ces êtres n'acceptent de se dévoiler que dans les plus noires ténèbres, là où les sens humains sont mis à rude épreuve. C'est dans cette obscurité que le Gentâme se matérialisera, être de fumée enveloppé dans une bure aux couleurs de l'ombre. Ne laissant que ses yeux rouges juger de sa présence, il parlera peu et bien, répondant clairement à la question qu'on lui posera. Cependant, oser toucher la vérité à un prix bien conséquent et la curieux ne le payera qu'avec une partie de sa vie, vouée à être raccourcie par le Gentâme. L'accès au savoir est risqué et certains en font les frais physiquement, marqué physiquement par leur avidité devant une telle possibilité de secrets. Lorsque la curiosité sera repue, l'être de Phaïtos repartira voguer en quête de pouvoir, là où d'autres sont prêt à vendre une part d'eux même contre les grands secrets de ce monde.

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La marque du Gentâme

Rares sont ceux à avoir rencontrés un Gentâme et très peu ont survécus. On raconte que la marque de cette créature ne s'efface jamais.