Tout en pressant le pas au travers de la plaine traversée, constatant avec inquiétude que le volcan était en train de se réveiller, Depheline ouvrit de grands yeux stupéfaits en sentant la clé vibrer sous ses doigts et permettre au coffre de s’ouvrir dans un cliqueti distinctif. Cette magie était hors du commun. Un sourire malicieux se posa alors sur le visage de la magicienne, qui rendit la clé en hâte à Serpent, avant d’ouvrir avec empressement son trésor.

Elle s’était bien entendue à trouver dans cette mal des affaires de survie, mais fut étonnée de trouver à l’intérieur une belle petite gemme ronde couleur sang. Cette dernière attirait étrangement la magicienne. Prestement, elle plongea cette dernière dans son sac, avant de commencer la distribution.

« La corde ? Tu peux la prendre, ça fait lourd sinon… », dit-elle en la tendant à son ami, jettant frénétiquement des coups d’œil inquiet à la fumée qui s’élevait de la terre. Ensuite, elle poursuivit :

« Les fourrures neuves, ça se vend bien, on garde, si on retourne un jour dans le monde civilisé. Les flèches, ça peut servir si un jour tu te dégotes un arc. Je te verrais bien avec tiens ! », s’exclama-t-elle en haletant. Elle commençait à fatiguer de cette marche alors qu’elle avait le nez plongé dans la découverte du coffre.

« Quel festin on va se faire plaisir en tous les cas avec cette nourriture ! Il ne faudra pas tarder sinon tout va se gâter. Et puis, ça serait dommage de mourir sans avoir pu profiter des derniers instants de dégustations que nous offre ce larcin… ». Ce cynisme n'était pas monnaie courante chez l'humaine et il était le fruit de l'angoisse qu'elle nourrissait en elle.

Elle tendit, enfin, le petit filet à fines mailles à son ami, avant de jeter le reste du coffre par-dessus son épaule, satisfaite d’être ainsi libérée. Ce filet lui permettrait de pêcher en bord de mer, ou même en bord de fleuve, puisqu’après quelques temps de marche, ils tombèrent nez-à-nez avec un cours d’eau.

« Si jamais la lave finissait par se répandre, peut-être que nous aurions une chance de survivre, si nous traversions le fleuve. Il retiendrait un peu les coulées… On tente ? », proposa-t-elle en commençant d’ores et déjà à observer la rive et les eaux en amont et en aval, pour tenter de trouver, le long du fleuve, de quoi le traverser.

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(((HRP :
Don à Serpent de la corde de 15m, du filet à maille fine.
Dans mon sac : Les fourrures, la nourriture, la petite gemme rouge.
Recherche pour un passage vers la zone 48)))

Je réceptionne la corde et ensuite le filet de maille avec circonspection, toutefois je remercie la mage de partager son butin. Je soupèse rapidement le gain et fais la moue. C'est effectivement lourd mais depuis nos aventures dans les mines de Lehber je n'ai plus mon matériel d'escalade. J'ai bien évidement mes gants magiques, mais si je veux que Depheline me suive dans mes acrobaties, une corde ne serait pas de trop. Je fini par empaqueter les deux objets hâtivement, pressé que je suis par la perspective de retrouver vivant les deux jumeaux.

Notre marche au travers de la plaine herbeuse bordée d'arbres, dure quelques minutes et nous mène bientôt face à un nouvel obstacle, naturel cette fois, sous la forme d'une rivière. L'eau est vive et je remarque au clapotis vigoureux que le courant est assez fort. Je m'arêtes au bord de la berge et regarde les options, me curant l'oreille de l'auriculaire.

à ma droite, vers le nord-est la rivière serpente entre les arbre pour disparaitre dans l'obscurité poisseuse de la mangrove tandis qu'à ma gauche, l'aval de la rivière semblait mené vers l'ouest et vers la sinistre silhouette du volcan à présent bien éveillé. Par Rana ! un foutu volcans en éruption gronde à plusieurs lieux de notre position. S'il explose il ne restera rien de nous et de mon ambitions. Je grimace et me reconcentre sur les choix possible. On peut toujours franchir la rivière et rejoindre la colline ou nos deux compagnons ont disparus. Je regarde Depheline pour chercher une quelconque approbation. Elle semble, à ses dires, tentée de traverser l'eau. Sur l'instant cela me parait le plus pertinent et précautionneusement j'enlève bottes et bas, avant de rehausser mon pantalon sur mes genoux.

"On traverse donc? je vérifie la profondeur et on poursuit la route..." J'hésite un moment, m'imaginant le contact glacial de l'eau sur mes nobles pied.
"...C'est dans ces moments là qu'on se demande pourquoi aucun de nous n'a de pouvoir aquatique... Marcher sur l'eau ou... quelque chose de ce genre." sourié-je à la rouquine avant de mettre un pied dans l'eau pour en vérifier la profondeur.


[ Je teste la profondeur et si c'est ok, je tente de traverser]

L'eau est peu profonde, jusqu'à mi-genou au maximum, mais en revanche le courant, lui, est rapide et puissant. Chose surprenante, l'eau est tiède, limite chaude en fait.

(((Serpent : Pour l'examen du fond +0,5xp)))

Je suis surpris de la température de l'eau et quelques part rassuré. En effet, l'un des gros danger lorsque l'on traverse des cours d'eaux rapides, c'est l'hypothermie des membres inférieur qui dérèglent les sensations, et altèrent l'équilibre. Ce qui facilite en général la chute.

Je sort donc de mon sac la corde précédemment récupérée et l'enroule autour de mon abdomen, avant d'envoyer le reste à Depheline pour qu'elle fasse de même.

Puis j'empoigne ma nouvelle épée et m'en sert pour affirmer ma stabilité dans l'eau, en la plantant dans le fond à chaque pas. Une fois la technique bien appliquée je traverse l'eau pour rejoindre mon but.

Inquiète de voir Serpent rentrer dans l’eau, la sorcière pousse un soupir de soulagement sonore en voyant que l’eau n’allait pas plus haut qu’aux cuisses et qu’elle allait donc pouvoir tenter, à la suite de son ami, la traversée de eaux. Elle était néanmoins craintive en voyant le courant qui semblait vouloir emporter Serpent. Elle n’eut pas le temps de mettre le ménestrel en garde, qu’il entourait déjà sa taille du cordage dérobé à Argassia, avant de lui transmettre l’autre extrémité.

« Quelle prévoyant tu fais… », lui lança-t-elle d’un ton reconnaissant en lui adressant un beau sourire sincère, bien qu’elle fût crispée par le danger encouru du fait du volcan. Elle appréciait ce geste qui visait à assurer sa sûreté. Elle aimait paraître une femme sûre d’elle, mais surtout, elle aimait qu’on cherche à prendre soin d’elle.

« Merci, cher ami. », conclut-elle alors en descendant dans les eaux après avoir ôté ses chausses. La tiédeur du fleuve fit néanmoins faire la grimace à Depheline.

« Mh. Rien ne va plus. Ce n’est pas naturel, l’eau est beaucoup trop chaude, je crains que l’éruption ne soit imminente. Pressons-nous ! », commanda la magicienne en invitant son ami à avancer. Il se cramponnait à son épée nouvellement acquise mais n’avançait pas assez vite au goût de la sorcière de feu. Bientôt, la lave tomberait en rigole dans ces eaux. Elle en était persuadée.

Passage de la rivière OK, rendez-vous en zone 48