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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Mer 10 Juin 2009 09:47 
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Un coup sec. Se mêla au cri étonné de mon ennemi un râle englouti : il ne pouvait plus respirer. Mais les os résistèrent au choc.
Je sentais presque avec un délice maîtrisé la chair ployer sous les chaînes qui la compressaient, mordant tendrement dans les muscles et dans les fibres du pirate, l'enlaçant d'un bras d'acier. D'un bras insuffisant.

Il tenta un coup de coude pour se dégager, mais la surprise avait été totale : trop déconcerté, encore sous l'impacte de l'étonnement plus que de la douleur, il ne put se défaire de mon étreinte.

Un sourire mauvais se dessina sur ma face sans nez, dévoilant mes dents blanches. Je sentais de mes sens exacerbés l'Échangeur assailli, son équipage ployant sous le nombre. Les flèches fusant, le crépitement d'un feu, puis l'étouffement d'un jet d'eau me parvinrent. La magie commençait son œuvre...


Trop tard pour me rendre compte de la globalité de la situation, pour donner des ordres. j'étais engagé vers un dénouement meurtrier.
Aucun désespoir ne pointait son nez de mes désirs engloutis : j'avais tué l'espoir il y a longtemps. Seule régnait ma Sombre Déesse Haine, dont la quête ne pouvait que s'achever de deux manières - par deux morts : vaincue, elle se noierait dans l'abîme de ma propre fin; Gagnante, elle savourerait la fin de deux races. Mais la libération en serait la même...

J'avais une tâche à terminer. Croisant les chaînes pour maintenir à la force de mes bras la pression sur le cou du marin, j'obligeai se dernier encore désorienté à tomber en avant. J'allais tirer sur les chaînes, le pied sur son dos : ce dernier devait s'arquer. Je voulais entendre le craquement de sa colonne vertébrale.

Sèchement, je tentai de tirer sur les maillons sombres de mon arme tout en frappant ses omoplates de mon pied. Se briserait-il?

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Dernière édition par Anarazel le Jeu 11 Juin 2009 16:17, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Mer 10 Juin 2009 17:23 
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Alors même qu'il se glissait furtivement vers son objectif, il oublia la règle élémentaire en matière de fourberie : Là où on je vois et entends sans être vu, on peut certainement me voir et m'entendre sans être vu. Aussi se retourna-t-il vivement vers l'arrière lorsqu'il entendit un juron, en proie à une surprise qui ne s'affichait en rien sur son visage d'ébène il analysa la situation. La façon dont l'humain en face de lui tiens son poignard semble suspect par rapport aux autres marins qu'il a aperçut sur le bateau, même les pirates n'avaient pas l'air aussi sournois.
(Si c'est vraiment un assassin... Il n'est pas à la hauteur de ceux que j'ai connus, jurer alors qu'on veut être discret c'est une erreur de débutant.)
(Un assassin humain? C'est paradoxal comme conception, seuls les Shaakts arrivent à se fondre suffisamment dans la nuit pour faire cet art.)
Sauf que la nuit n'était pas encore tombé et qu'il avait en face de lui un membre d'équipage qui semblait très bien savoir se servir de son poignard. Par contre Draast remarqua que son adversaire c'était mis en garde et donc avait placé son centre d'équilibre vers l'arrière lorsqu'il avait rétablis son équilibre. C'était logique, l'impulsion initiale de quelqu'un apparemment sans arme aurait été de lui rentrer la tête la première afin de le déséquilibré au vu de son équilibre peu stable sur ce pont qui tangue. En parlant de pont qui tangue, une vague souleva soudainement la terre, ni plus forte, ni plus impressionnante que les autres, mais c'était pile au moment où il vérifiait qu'aucun obstacle ne le gênerait entre lui et son adversaire. Aussi lorsqu'il fit son premier pas, il vacilla vers l'avant sauf que contrairement à celui qui avait essayé de le surprendre il profita de son propre déséquilibre pour se raccrocher à la tunique de celui-ci. De loin on aurait presque pu croire qu'il avait bondit pour attraper son adversaire par ses vêtements, cela lui permis d'ailleurs de retrouver suffisamment son équilibre pour basculer brusquement vers l'arrière et essayer d'entrainer l'humain dans sa chute pour ensuite poser un pied sur son ventre et le propulser derrière lui sur l'homme cornu qui était originellement sa cible.
(Lorsqu'on a que ses mains pour se battre autant utiliser ce que l'adversaire possède, on n'en sera jamais moins bien loti.)
(J'ai encore trouvé ça dans un stupide bouquin...)
(Sanguine m'a forcé à apprendre à lire, autant que ça serve!)
Une image de Sanguine le griffant dans le dos à chaque erreur de lecture lui traversa l'esprit alors qu'il tombait vers l'arrière. Un moyen on ne peut plus efficace pour qu'il se concentre cela va sans dire.


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"Il est mort!"
A ce cri désespéré je ne pus que répondre avec simplicité, de ma voix dont la neutralité tranchais de manière criante avec l'affolement de la jeune femme.
"La Mort c'est la vie..."



Dernière édition par Abeausir le Dim 14 Juin 2009 20:58, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Jeu 11 Juin 2009 06:35 
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Ses poumons la suppliaient de laisser l’air entré en eux afin d’alimenter le corps dont ils avaient la charge, mais Rosie était incapable de respirer. Elle ne voulait pas bouger d’un seul cheveu de peur qu’on là voit ou qu’on l’entende. Elle se considérait déjà chanceuse qu’on ne l’aille toujours pas vu jusque là, mais elle était consciente que le vent pouvait encore tourner et ce à son désavantage. Si cela se produisait, elle se retrouverait seule face au reste de l’équipage pirate, chose à éviter à tout prix. D’ailleurs qu’en était-il d’eux? La hache entre ses mains moites, l’adolescente osa enfin bouger et jeta un coup d’œil en direction les brigands des océans restant question de mieux analyser la situation. C’était bien joli d’avoir traversé, mais il fallait faire quelque chose sinon à quoi aurait bien pu servir tous ces risques.

Tout près d’elle, un nain était installé à un engin qui faisait penser vaguement à une arbalète géante. Rosie frissonna juste en imaginant la taille du projectile que ce monstre de bois et de fer pouvait bien tirer. Une chose était sûre, cette arme n’était destinée qu’à une chose, causer des dégâts et dans le cas présent, plus particulièrement aux marins de Tulorim. La jeune fille sentait le massacre à plein nez. Ce petit bonhomme trapu allait expédier tous ces vaillants membres d’équipage auprès de Phaïtos. Il fallait réagir, faire quelque chose, mais quoi?

( Si je tente quoi que ce soit avec ce nain, les autres vont remarquer ma présence… )

Justement, il y avait non loin non plus, quelques autres pirates moins bien armés que ceux qui menaient un combat sanglant sur l’Échangeur. Mais il ne fallait pas se fier là-dessus, nul ne sait ce dont sont capable des inconnus, même les plus banals et les plus chétif d’entre tous. Heureusement, pour l’instant, ils étaient absorbés par la bataille qui se déroulait de l’autre côté, ce qui donnait une chance supplémentaire à Rosie. Il y avait aussi le capitaine qui vociférait à qui veut l’entendre toutes sortes de provocation à l’égard de l’équipage Tulorim. Mais qui dans toute cette tumulte avait vraiment le temps d’écouter toutes ces âneries beuglés avec amour? Et puis, même s’ils y prêtaient oreille, ils n’auraient de toute façon pas là tête à se sentir vexés, se concentrant plutôt sur les ennemis les plus proches et les plus dangereux c'est-à-dire ceux qui attaquent avec des armes et non avec des mots. Pour l’instant, le seul danger potentiel sur le navire pirate s’avérait toujours être ce nain. Il était de dos, où du moins pratiquement de dos. Pour éviter les ennuies, elle se devait de donner un coup suffisant fort pour le mettre hors d’état de nuire rapidement pour ne pas alerté les autres toujours absorbé par le spectacle sanglant qui s’offrait à leurs petits yeux narquois de pilleur. Mais elle détestait faire du mal, elle aurait préféré venir saboter de l’équipement important pour justement éviter de tuer. La dernière fois qu’elle avait enlevé la vie, même s’il ne s’agissait que d’horribles gobelins malicieux et traites, elle avait ressentit un vide étrange dans le creux de son ventre. Ce vide qui vous tenaille des jours et des nuits durant.

Malgré tout, elle se devait d’arrêter ce petit homme. Plusieurs vies étaient en jeu. Bien sûr, elle aurait put décider de ne massacrer que l’engin destructeur, mais le nain se serait-il seulement contenté de la regarder faire ? Non, il aurait engagé le combat et aurait alerté les autres. Toute seule contre plusieurs, Rosie n’aurait aucune chance. Elle décida plutôt d’assommé le nain du manche de sa hache pour l’expulsé de la partie sans à avoir à abattre la lame de son arme contre la nuque du malheureux. Si cela s’avérait fructueux, elle n’aurait qu’à retenir du mieux qu’elle le pourra le corps inerte de la victime afin de lui éviter une brusque chute qui produirait un son suspect qui attire parfois trop l’attention. Décidée, elle s’approcha donc à pas de souris de sa victimes et abattit violent le manche de sa hache contre son crane. Elle n’aimait pas ce qu’elle faisait, mais avait-elle vraiment le choix ?

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Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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Lvl 12


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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Jeu 11 Juin 2009 14:43 
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Jets :
Mathis : Jet maîtrise mains nues (tête nue XD) : Réussite.
Madoka : Jet de maîtrise mains nues : Echec critique !
Anarazel : jet de maîtrise mains nues : Réussite.
Draast : Jet de maîtrise mains nues : Réussite.
Rosie : Jet de maîtrise arme : Echec.


Situations particulières :

Mathis :

Le borgne semble bel et bien impressionné par le jet de tête de l’orque, et ne te voit même pas venir lui coller ton crâne dans l’estomac. Le souffle coupé, éructant et sifflant par la gorge, l’homme s’effondre en arrière, les mains crispées sur son ventre, geignant. Il a l’œil plissé de douleur, mais parvient tout de même à se relever, difficilement. Hélas pour lui, cela lui met pas mal de temps… Assez pour que tu puisses tenter une nouvelle chose sur lui…

Madoka :

Ton arme passe à côté de ta cible, qui s’est décalée sur le côté, ayant visiblement prévu ton coup. Il donne un coup sec du tranchant de sa main contre ton poignet, et tu perds ton arme sur le sol du navire. L’homme remonte alors son genou vers ton visage, et l’écrase contre ton menton encore abaissé. Une douleur cinglante se répand dans ta mâchoire inférieure, alors que le coup te fait te relever d’une traite, laissant devant toi l’homme qui a repris sa garde, épée en main, prêt à te frapper à nouveau…
(N’oublie pas que ramasser une arme coute 1 point d’agi.)

Anarazel :

Ton coup de pied accable encore plus l’homme, qui a désormais des marques sanguinolentes sur la gorge, répandant son sang sur son buste. Bien que sa colonne n’ait pas craqué sous ton coup, l’étreinte de ta chaîne sur sa gorge est trop forte, et il perd connaissance, impuissant, incapable de te donner un coup de plus. Il s’effondre, et tu ressens tout son poids dans tes chaînes. Il n’est pas mort, mais… n’est plus vraiment vivant non plus… à l’agonie…
À côté de toi, le capitaine se bat toujours férocement contre les deux pirates. Il a visiblement blessé le plus jeune des deux, mais celui-ci n’abandonne pas le combat, et poursuit ses coups inlassables.

Draast :

L’homme, à ton coup de pied, s’effondre comme prévu en arrière, vers le mât de l’Echangeur, et se cogne durement contre celui-ci, assommé. Tu n’es tout de même pas parvenu à l’envoyer sur le guerrier casqué, à deux mètres minimum au dessus de toi, sur le premier étage du grand mât, qui n’a toujours pas perçu ta présence, tant les combats alentours font rage. D’ailleurs, le mât se retrouve vite cerné de marins de l’Echangeur, qui te bousculent en s’adossant au mât alors que tes confrères pirates les encerclent. Tu te fais vite projeter à distance du mât, rejoignant les troupes du Rubis-Sanglant accablant l’équipage de Tulorim. C’est alors que Ruméus, le guerrier casqué, hurle puissamment et range son arc tout en dégainant son épée. Il saute de son mât pour tomber à pieds joints sur un forban à à peine un mètre de toi, l’écrasant sous son poids. Dans le même temps, il transperce sa gorge de sa lame, se redressant pour faire face aux autres pirates, dont toi… Ce retournement de situation fait réagir les marins d’Imiftil, et ils reprennent de la vigueur, se faisant plus menaçants…

Rosie :

Cette fois, ton ennemi te voit avant que tu ais le temps de le frapper. Se retournant pour t’apercevoir de son œil unique, Glenor se plie sur le côté pour éviter ton coup, qui frappe sa protection d’épaule en cuir, étouffant le coup. Le Torkin se redresse alors, te faisant désormais face, abandonnant la baliste, et ramasse son marteau impressionnant. Il t’adresse la parole d’un ton rocailleux…

« Tu vas apprendre ce que coute d’attaquer un nain par derrière ! »

Il effectue alors un mouvement rotatif de son arme contondante, mais te rate lamentablement. Il n’en reste pas moins sévère et prêt à en découdre avec toi…


Situation générale (+pnjs) :

L’équipage de Tulorim, bien que moins nombreux que ses adersaire, semble avoir repris du poil de la bête, une nouvelle vigueur parcourant les rangs, alors qu’ils se font menaçants, prêts à lancer un assaut meurtrier, bien que suicidaire, contre les pirates. Ceux-ci les attendent de pied ferme, un sourire mauvais aux lèvres. Le capitaine pirate est lui aussi immobile, soudainement calme, et affublé d’un air sadique.
Leena, de son côté, porte secours aux pirates brûlés par le feu de la demoiselle toujours juchée sur son nid de pie. Et c’est elle qui semble faire la cible du liykor roux. La tenant en joue depuis un bon bout de temps, attentdant sans doute le bon moment, il appuie sur la détente de son arme, et une détonation se fait entendre. Dans un éclat, son arme semble cracher le feu, et en haut de son mât, la demoiselle disparait dans le pourtour du nid de pie, arrachant à son aigle un cri strident, alors qu’il se précipite vers elle…
Étrangement, au cœur de la tempête, un moment de silence intervient, une attente latente, le calme avant le déferlement final de la tempête de coups… La violence va redoubler, d’ici peu, c’est presque perceptible dans l’air…

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Jeu 11 Juin 2009 16:11 
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Je ne le sentais plus se débattre. Le métal des chaînes semblait s'être nourrit de sa chaleur, de cette sève rouge des corps et de la chair. Son sang, sa vie, s'écoulaient doucement sur sa poitrine.
Quelques instants débordant d'intensité figée.

Puis ce fut fait : son poids vint reposer dans mes bras, le fil élingué le reliant à ce monde ci-bas prêt à être tranché.
Mon sourire s'accentua : quelques échos sombres du passé, réminiscences de premières expériences, me revenaient en mémoire, fusionnant avec la réalité. Je me voyais dans les catacombes d'un temple, une jeune fille plaquée par mon corps contre les ossements des morts. Et son souffle si chaud sur mon visage...

Je sentais le même choix, le choix de vie et de mort, ce paroxysme de la domination qu'Émeline m'avait offert au prix de sa vie. Je pouvais tuer.

Un hurlement - Ruméus sautait sur le pont, tuant un marin. Puis les équipages se figèrent, comme pris dans la glace d'un moment figé. Le moment le plus meurtrier...

Rapidement, j'ôtai mes chaines du cou ensanglanté du marin, sentant les maillons sombres coulisser dans sa chair déchirée. Mon attention évalua la situation, enflammant de son regard aux éclats condensés pirates et marins, brûlant mon cœur en tristesse joueuse.

Bienvenue, pensai-je pour moi-même. Bienvenue, cher tourmenté, dans l'enfer hurlant des corps mutilés. Puis, je murmurai la maxime d'Ellhar, dans les champs enflammés de mon esprit :
Un froid de glace suivi d'un feu nouvellement excité - la haine poignante d'un rebellé.

J'y étais. J'étais là où les destins se croisaient, où la soupe universelle prenait forme... Cette soupe de laquelle surgissaient les maîtres et les esclaves de la puissance...


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Sur le gaillard arrière, un être aux cheveux charbons se tenait seul. Près de lui, un capitaine de Tulorim, Khamsin, se battant farouchement contre deux assaillants. Et devant lui : deux équipages prêts à s'entrechoquer, les poumons pleins d'air marin vicié du gout du sang, de peur et de folie...

Et, tout près, sur le navire venu embrassé le premier de ses émissaires d'aciers et de muscles, un autre capitaine, qui étrangement taisait les railleries qu'il avait jusqu'alors eues coutume de brailler.

Tout allait reprendre. Continuer. L'être sans nez, la peau blafarde comme ravivée d'un ton plus prononcé, comme éveillée d'une force nouvelle, sentit alors la mer et le ciel, les immensités conjuguées de bleu et d'azur d'une manière poignante. L'attente...

On se jaugeait, sur les navires. Mais les jugements ne valaient rien : ils seraient très vite emportés dans la tempête mille fois répétée des violences de guerre.

Anarazel fit alors la seule chose sensée qu'il put accomplir du gaillard arrière. La seule chose sensée dans un tourbillon de folie - l'accélérer.
Les chaînes enroulées autour d'un bras, il se précipita en avant. Près de lui étaient les vestiges d'une construction tâtonnante - celle de Mathis...

Il prit la lanterne qui traînait là, laissée par l'humain. Et de sa force renforcée, il fracassa son verre contre le bord d'une chaudière emplie de suif, ouverte tel un chaudron vers le ciel embrasé du couchant.
La bougie y tomba - tout s'enflamma. Tout : le ciel d'un soleil noyé, le regard enflammé d'un être sans nez, le suif d'un navire assiégé.

Anarazel s'empara de la chaudière à deux main, la soulevant à la force de ses bras. Il franchit d'un pas la courte distance le séparant de la rambarde du gaillard arrière.

"- Tulorains, apprenons à ces pirates comment faire couler le sang!" Cria-t-il d'une voix rocailleuse et portante, sèche et cassante... Brûlante...

Et, un bras sur le bord de la chaudière enflammée, l'autre dessous, il accomplit un large mouvement rotatif, lançant le suif en feu vers les pirates près du bastingage collé au Rubis-Sanglant, voulant les toucher sur les ponts des navires liés.

La jeune manchot voulait avoir du travail? Il allait lui en donner...

Et le démon en était sur : les voiles noires et blanches ferlées de l'Échangeur ne risquaient pas de s'enflammer - il visait le pont.
Même si son jet vers la masse grouillante des pirates ratait - masse qui emplissait le navire tel un amas dégoulinant de bras et de muscles - un pont ne brûlait pas si facilement. Encore moins lorsqu'il était foulé par une horde de pirates en rut. Dans tout les cas, les marins de Tulorim pourraient profiter de la situation.

En réalité, Anarazel ne pouvait se l'admettre... Mais il espérait réussir...

((( Yoho... Correction sous peu )))

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Ven 12 Juin 2009 21:50 
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Il bougea très vite, un reflexe au bon moment de sa part et au lieu d’entrer en contact avec un corps spongieux, mon arme finissait plantée dans le bois à son tour, et à la place de son hurlement ce qu’on entendit c’est moi qui vociférait.
Distraite par la succession des évènements, je ne pus éviter sa main. Mon erreur fut d’être trop concentrée sur moi, je venais de retirer d’un coup sec la pointe de mon arme et ne le vis pas enchainer ses coups. La surprise plus que la douleur me fit lâcher prise, ma lame s’envola littéralement au dessus de mon bras et avant que je puisse réagir, une ombre masqua une seconde mon champ de vision. Par reflexe je ramenais ma main devant moi mais trop tard … je serrais les dents et me crispais en attendant le choc inévitable de son genou.

Ce fut d’abord la chaleur que je ressentis, une sorte de vague qui nous enveloppe, souvenir de douceur qui pourrait à elle seule nous faire croire que le coup n’a pas été si brutal, mais très vite, la chaleur se transforme en brûlure là où son genou a touché. J’avais l’impression que mes dents du bas avaient pris la place de celles du haut et en ouvrant la bouche je sentis le sang s’écouler de l’intérieur de ma joue.
Et comme si me retrouver les mains vides n’était pas assez débilitant j’étais maintenant encore plus loin de leur excroissance ; la violence de son coup m’avait projetée et je dus me raccrocher à un tonneau tout proche pour ne pas me tomber en arrière. La nouvelle scène qui se formait n’était pas à mon avantage, le marin était face à moi, arme en main, prêt à bondir pour en finir et entre nous le seul objet réellement utile à ma défense.

Je passais mes doigts sur ma lèvre inférieure pour essuyer le trop plein de sang et les léchais en toisant mon adversaire. Une vieille tradition chez nos guerriers disait que boire le sang son ennemi permettait de ne plus le craindre … en l’occurrence, ce n’était pas le sien mais le gout du sang avait toujours eu un coté attirant tant au niveau sa saveur délicieusement ferreuse, que de la vie et la force qu’il symbolisait. Malgré la douleur, j’affichais un sourire sadique face à la situation, essayant de convaincre autant mon adversaire que moi que rien ne m’échappait et encore moins que la peur pourrait prendre le pas sur le plaisir.

Il fallait pourtant que je récupère mon arme, car l’assurance dont je me parais n’avait aucune chance s’il attaquait. C’est à ce moment qu’un bruit retentit quelques mètres au dessus de nous, je fus attiré par la source et remarquai que Fino venait de se servir de son arme. Aussi tentante fut-elle, je mettais de coté ma curiosité pour revenir à ma situation, mais un autre cri déchira le ciel à nouveau, qui déconcentra cette fois le marin. J’en profitais, oubliant toute prudence, pour me jeter vers mon arme et l’attraper avant qu’il ne redevienne trop conscient de mes gestes.

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Madoka


Dernière édition par Madoka le Sam 13 Juin 2009 10:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Ven 12 Juin 2009 23:34 
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Tel un bélier fonçant sur son rival, j’ai utilisé ma tête. Le pirate surpris par mon attaque n’a pas vu le coup venir. Mon crâne a écrasé ses organes mous et a expulsé l’air de ses poumons. D’abord plié en deux, ses mains empoignant la région meurtrie, il s’est ensuite mis à vaciller pour finalement perdre pied. Étendu au sol, le visage crispé de douleur, il gémit.

En temps ordinaire, je serais parti le laissant ainsi. Cependant, nous ne sommes pas sur la terre ferme, mais sur un bateau; je ne peux aller très loin. Si je ne le blesse pas davantage, il me rattrapera rapidement et ne m’épargnera sûrement pas.

Hésitant à lui donner le coup fatal, je jette un coup d’œil sur le pont. Des yeux, je recherche mes compagnons de voyage, Anarazel est encore sur le gaillard arrière, il tripote la lampe à l’huile et la chaudière de suif, Rosie n’est plus à ses côtés.

(Où est-elle ?)

Sans me déplacer, je cherche en vain une cape rouge. Je sens alors un serrement dans ma poitrine, son cadavre gît peut-être sur le sol ou bien il est peut-être passé par-dessus bord. Ce n’était qu’une jeune adolescente après-tout, trop douce et trop bonne pour résister à ce genre d’assaut.
Je ne peux prendre le temps de partir à sa recherche, sur le pont se déroule une vraie guerre; et puis si elle est morte, je ne peux rien faire d’autre que la pleurer, ce qui devra attendre la fin du massacre.
Les marins de Tulorim maintenant regroupés autour du grand mat sont encerclés par les pirates hostiles. Le sourire cruel affiché sur les faces de ces derniers laisse présager le dénouement de cette bataille, ils sentent l’odeur de la victoire.

(Où sont donc ces assassins qui devaient nous prêter main forte et nous mener à la victoire?)

Une plainte sourde reporte mon attention sur ma victime et m’empêche de pousser plus loin ma dernière réflexion. Reprenant son souffle, le pirate que j’ai amoché quelques instants plus tôt, titube et tente de se relever; je ne lui laisse pas cette opportunité. Je recule de deux pas pour me donner un élan, puis je lui balance mon pied en plein visage.
J’y ai mis toute ma force et ma haine, espérant lui fracasser la mâchoire, ou pire encore lui casser le cou. Ce faisant, j’ai crié :

« Tiens, prend ça vomissure!»

Ces mots, je les ai crachés avec dégoût et amertume. L’énergie mauvaise qui m’envahit m’effraie. Le beau Mathis - fier voleur sachant plaire aux femmes et répugnant la violence- a déserté mon corps, il a fait place à un être désemparé qui luttant désespérément pour sauver sa peau semble…prêt à tuer.

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Dernière édition par Mathis le Dim 5 Juil 2009 14:37, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Dim 14 Juin 2009 20:57 
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Alors que Draast se relevais prestement afin de continuer le combat et de constater l'état des adversaires il se fit littéralement projeté loin du mat au milieu des pirates. Un instinct Shaakt faillit le pousser à attaquer ces loups de mer au sourire sauvage mais il réussit à se retenir à temps en se rappelant qu'ils étaient "de son côté" si cela avait un quelconque sens. Si il faisait face à ses alliés, il devait forcément tourné le dos à ses ennemis... Aussi fit-il de nouveau volte-face et cela au moment exacte ou le guerrier casqué s'abattait sur un forban, lui transperçant la gorge puis trônant sur le cadavre en se mettant en garde. Un tel étalage laissait Draast un peu froid, par contre les marins adverse semblèrent y puiser des forces...
(Ah ils ont besoin d'une figure de proue? Et si celle-ci se trouvait mal?)
(Les pauvres, pauvres humains...)
Passant avec habileté une main dans son pourpoint il en sortit son orbe avec un sourire mauvais, fixant de ses yeux d'émeraude celui qui avait redonné le courage à ses adversaires. Puis il prit une grande inspiration dans laquelle il concentra le chaos de son esprit et expira ensuite un souffle qui venait du plus profond de lui-même, un souffle qui prenait sa source dans le chaos et la violence qui étaient aussi inhérents à sa nature qu'à ce qui l'entourait. Le souffle de Timoros s'exhala d'entre ses lèvres et tel une ombre malsaine, distordue, fondit sur l'homme au casque à corne.


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"Il est mort!"
A ce cri désespéré je ne pus que répondre avec simplicité, de ma voix dont la neutralité tranchais de manière criante avec l'affolement de la jeune femme.
"La Mort c'est la vie..."



Dernière édition par Abeausir le Mar 23 Juin 2009 18:09, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Dim 14 Juin 2009 21:46 
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Toutes les meilleures intentions du monde avaient été placées dans ce coup destiné à étourdir le nain, mais cela ne suffit pas pour que cela porte fruit. Rosie ne voulait pas le tuer. Elle avait espéré n’avoir qu’à l’assommer pour qu’il tombe dans le profond sommeil qu’est l’inconscience et que cela ce termine ainsi avec lui. Mais il a fallu que ce petit homme la voit bien avant qu’elle ne puisse abattre le manche de sa hache contre lui, l’encourageant à se plier sur le côté afin d’éviter le coup qui percuta plutôt sa protection à l’épaule. Tout en serrant les dents, l’adolescente agrippa plus solidement son arme prête à encaisser une riposte. Elle regrettait soudainement son geste. Elle avait réussi à se faufiler sur le bateau adverse sans même se faire voir. Elle aurait pu alors en profiter pour détruire leur réserve de vivres ou tout autre chose qui aurait gravement nuit au navire, mais elle a gâché cette opportunité en voulant lamentablement s’attaquer au nain et de dos en plus. Il était trop tard maintenant pour endommager le bateau pirate en douce.

( Qu’est ce que j’ai fait ? )

Bon, peut-être n’avait-elle pas réussi à l’assommer mais au moins, il n’était pas en train de transpercer l’Échangeur et son équipage de lances acérés. Un si petit homme aurait causé des dommages dont l’étendu aurait pu s’avéré être catastrophique pour les marins de Tulorim. Pour l’instant par contre, c’est pour elle-même que la semi-elfe devait le plus s’inquiéter, surtout à la vu du marteau qui faisait office d’arme au nain. Malgré la peur atroce qui la submergeait, l’adolescente resta là, luttant contre l’envie de prendre ses jambes à son cou.

« Tu vas apprendre ce que coute d’attaquer un nain par derrière ! »

Elle aurait voulut lui crier qu’elle ne voulait pas vraiment lui faire du mal, qu’elle avait voulu épargner sa vie. Pourtant elle savait que cela aurait été vain. Il était un pirate en plus d’être un ennemi. Il lui aurait ri au nez et cela n’aurait fait qu’empirer le statut de lâche qu’elle affichait déjà en l’ayant attaqué de dos. Mais est ce vraiment de la lâcheté lorsque l’acte fut commis contre des gens tout aussi lâche de les avoirs attaqué alors qu’ils étaient affaiblit. On ne frappe pas dans le dos, mais on ne frappe pas non plus celui qui est à terre.

Le nain n’hésitât pas à balancer son marteau vers elle, mais rata sa cible qui n’attendit pas de recevoir le coup fatal pour reculer de quelques pas, de justesse. Maintenant Il n’y avait plu de place pour les regrets, le temps était au combat et sa vie était jouée. Elle devait répondre à son attaque le plus rapidement possible pour ne pas lui laisser la chance de se réessayer.

« La fin… »

Rosie leva sa propre arme d’un geste gracieux et rapide au dessus de sa tête feignant vouloir fendre le crâne de son adversaire en deux.

« … justifie les moyens. »

Au même moment où elle prononça ces mots, elle fit un mouvement circulaire avec comme unique but d’enfoncer profondément sa hache dans les côtes du nain. Plus rien de tout ce qui l’entourait n’avait d’importance. Elle ne voyait et n’entendait plus que sa hache fendant l’air. Tout semblait se dérouler au ralentit soudainement comme si ce geste durait à lui seul une éternité.

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Mar 16 Juin 2009 11:42 
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Jets :
Anarazel : Jet de manipulation de chaudière flamboyante : réussite.
Jet de lancer de chaudière flamboyante : réussite.
Mathis : Jet de maîtrise mains nues : réussite.
Draast : Jet de maîtrise magique : réussite.
Rosie : Jet de maîtrise arme : réussite.
(Bande de cocus ! Que des réussites XD)



Situations particulières (qui va vite devenir la situation générale…)

Anarazel :

Le suif s’enflamme comme prévu, incontrôlable source de chaleur vive et dangereuse dont tu t’empares à mains nues. Bien vite, les flammes lèchent tes doigts, tes mains, et chauffent subitement le manche que tu tiens, brûlant tes paumes serrées contre l’objet. Fort heureusement, par une maîtrise impressionnante de ton esprit face à la douleur, tu arrives à supporter celle-ci et à transporter la chaudière jusqu’à la rambarde, malgré la sensation désagréable de peau fondue et collant au manche de la chaudière.
Lorsque tu lances enfin ta chaudière vers les ponts des navires, ces paumes se font arracher, et encore une fois, tu ne dois qu’à ta résistance interne à la douleur le fait de réussir brillamment ton entreprise… (Voir conséquences dans la situation générale.)
(-9PV en tout pour ton entreprise… enjoy !)

Madoka :

Tu parviens sans mal à récupérer ton arme, et tes précautions sur le moment choisi pour la reprendre te permettent d’éviter une attaque un peu hâtive qu’il tente de te faire en t’apercevant baissée devant lui. Vous vous faites désormais à nouveau face, et il te reluque d’un air hargneux, participant soudainement à l’étrange comportement des marins de Tulorim, semblant attendre un évènement pour attaquer à nouveau, cette fameuse vague de violence pressentie… (suite dans la situation générale)

Mathis :

Alors qu’il tente de se relever, toujours courbé de douleur, le borgne reçoit ton coup de pied sur la tempe, et le sang gicle soudainement de la plaie faite par tes bottes. Il s’effondre sur le côté dans un râle de douleur vive, et se tortille sur le sol, sans plus tenter quoi que ce soit pour t’occire, à moitié sonné, gravement blessé… (suite dans la situation générale)

Draast :

La magie afflue en tes mains, tu la sens se presser, ténébreuse et violente, à l’intérieur de tes doigts, pour finalement en jaillir avec force puissance, courant rapidement vers l’homme au casque de bélier. La déferlante magique de Thimoros est prête à le toucher, quand soudain… (suite dans la situation générale)

Rosie :

Le nain se laisse méprendre par ta ruse, et positionne son marteau pour parer le premier coup que tu aurais donné… Mais le revirement de situation se fait si précipitamment que tu vois seulement son œil unique se teinter de peur, alors que ta hache le blesse aux côtes, s’enfonçant dans ses chairs. Il recule en titubant, le regard perdu, plaquant une main sur sa plaie, et soudain… un sourire étrange apparait sur ses lèvres. Une source de lumière jaillit de sa paume et referme instantanément la plaie nouvellement ouverte. Cependant, loin de t’attaquer en retour, il t’adresse la parole.

« Rendez-vous. Vous faites pas le poids contre nous… »

Et c’est à ton tour de te faire prendre par surprise. Deux pirates armés de dagues arrivent par derrière, et l’un d’eux te ceinture alors que l’autre est là en soutien. Le nain hausse les épaules, et soudain… (suite sur la situation générale.)


Situation générale :

Soudain, un bruit curieux fait taire tout le monde, et ce bruit de métal fracassé sur le pont de l’Echangeur est suivi d’une gerbe de flammes et de suif enflammé. Celui-ci éructe dans tous les sens comme une mini éruption volcanique, projetant le suif brûlant sur tous les marins aux alentours. Les pirates sont fortement touchés par l’entreprise suicidaire du second de l’Echangeur. Quatre hommes ploient directement sous les flammes alors qu’une dizaine d’autres est grièvement blessée. Hélas, les pirates ne sont pas les seuls touchés par le suif : Mathis reçoit une goutte de suif enflammée sur sa cheville, alors que le pirate contre lequel il se battait est achevé par la déferlante de feu. Heureusement pour le voleur blond, ses habits ne s’enflamment pas, et seule sa peau est marquée d’une brûlure.
Madoka, elle, reçoit une giclure de ce suif brûlant. Elle non plus ne s’enflamme pas comme une torche, bien que le feu lui ronge la chair de l’épaule gauche.

Le souffle de Thimoros touche au même moment le brave guerrier casqué, en plein torse, et il recule contre le mât sous le choc magique, jetant un regard courroucé vers le semi-shaakt.
Et c’est à ce moment précis que la violence prévue éclate littéralement sur les deux bords. Profitant de la pagaille créée par Anarazel, les Tulorains, retrouvant un impressionnant regain d’énergie, se lancent à l’assaut des pirates leur faisant face. La fureur jaillit alors que les yeux sont éclairés de la lueur des flammes qui brûlent sur le pont de l’Echangeur sans en ronger pour autant la coque. Le suif se consume lentement, et l’incendie, sauf si on l’éteint, durera toute la bataille…

Sur le pont du Rubis Sanglant, le capitaine pirate hurle à nouveau un tas d’insanités et lance à l’assaut ses derniers pirates, avant de lui-même se lancer dans le combat, avec une seule destination le concernant : le gaillard arrière, pour arrêter le capitaine et son insolant second à la face marquée… Accompagné de deux hommes munis d’une masse en bois et d’un sabre d’abordage, il rejoint Khamsin qui a profité de tout le foutoir pour occire le jeunot qui l’attaquait, puis blesser l’autre forban avant l’arrivée du Capitaine pirate. Le combat s’engage entre les deux capitaines, alors que les deux autres pirates arrivent pour supprimer Anarazel.

Sur le pont du Rubis sanglant, il ne reste donc plus que le nain, Glenor, Rosie, et les deux pirates qui la maintiennent. Le Torkin guérisseur a visiblement oublié l’idée d’utiliser la baliste, et s’approche de l’adolescente demi-elfe.

« Rends-toi, maintenant. »

Les deux forbans qui la maintiennent sont moins musclés que les autres, des mousses, tout au plus, et Rosie sent qu’elle peut se libérer de leur étreinte facilement si elle le désire, et si elle prend garde aux lames de leurs dagues.

Le guerrier à cornes, Ruméus, se lance alors vers le fanatique semi-shaakt en criant sa haine d’avoir été touché par de la magie sombre. Mais alors qu’il allait toucher le demi-elfe, un puissant jet d’eau vient le frapper de biais, le faisant chuter sur le pont, trois mètres plus loin. Il est vite cerné par des pirates qui l’attaquent, et est forcé de se défendre en abandonnant l’idée d’exécuter Draast pour son acte… C’est bien entendu Leena qui est à l’origine de ce sauvetage, et elle approche Draast avec son regard pétillant, faisant tournoyer ses fluides d’eau en une spirale entre ses mains.

« N’est-ce pas terriblement excitant, cette bataille ? »

Madoka et Mathis se retrouvent vite dans la mêlée, ensevelis par des hommes dont ils ne distinguent que trop peu leur appartenance à un camp ou un autre… Les coups pleuvent, les cadavres aussi, et le sang gicle sur eux impitoyablement.


(Déroulement de la suite du combat : La suite de la bataille se fera en demi-libre. Je vais vous donner ici les indications à suivre pour le reste, et ce sera à vous de mettre tout ça par écrit. Comme il va y avoir pas mal d’absence ces temps prochains, c’est la manière la plus simple et rapide de mettre un terme à cette bataille. Vous avez une semaine à compter de ce jour pour RP cette fin de bataille.
Eléments à prendre en compte : la bataille est gagnée par les pirates, après une longue et acharnée résistance des marins de Tulorim. Le capitaine pirate finit, après un échange violent de passes d’arme, à décapiter le capitaine Khamsin. Voyant ça, l’équipage de Tulorim perd confiance et se rend petit à petit.
Éléments des PNJ si vous les faites agir dans la bataille, en allié ou en ennemi :
Glenor le nain ne se bat pas, et ne meurt pas. Il soigne éventuellement les pirates les plus amochés, mais reste sur le pont du Rubis Sanglant, et charge les pirates de se battre à sa place.
Fino mourra pendant cette bataille, de cette façon : toujours sur ses cordes surélevées, il se fera surprendre par l’aigle de la demoiselle tatouée qu’il a blessée en haut du nid de pie, et, l’œil crevé, chutera sur le pont du Rubis Sanglant, provoquant sa mort instantanée.
La demoiselle du nid de pie ne reparait plus, inconsciente sur son poste d’observation. Elle est toujours accompagnée de son aigle qui la défend coute que coute.
Leena restera désormais avec Draast, l’aidant dans le combat. Elle sera blessée par un tulorain, mais ne mourra pas pour autant.
Burgh Erh, l’orque, se battra farouchement, comme un barbare orque, faisant de nombreuses victimes. Il sera parsemé de blessures qui ne sembleront pas l’affaiblir, mais ne mourra pas non plus.
L’assassin du bord tulorain, cet homme étrange habillé de noir, ne paraitra plus non plus du combat…
Ruméus se bat fièrement, lui aussi, mais finit par abandonner la bataille à la mort de Khamsin, se rendant. Il n’est presque pas blessé.
Le Drow punk, lui, se bat comme un diable, toujours plus violent. Il n’abandonne pas le combat, et ce même lorsque l’équipage de Tulorim se rend. Il faut cinq pirates et l’aide de l’orque pour enfin le maintenir au sol et l’enchainer, puis le bâillonner pour qu’il cesse de brailler.
En ce qui concerne les personnages joueurs (vous) :
Voici l’inventaire de vos blessures à la fin du combat. À vous de les scénariser dans le combat :
Anarazel : -14 pv en tout (y compris les 9PV de la chaudière)
Mathis : -4pv en tout (y compris 1PV pour le suif brulant sur la cheville.)
Rosie : -9pv en tout. (soit dans la bataille, soit battue par les pirates qui la maintiennent)
Draast : -7pv en tout.
Madoka : -8pv en tout
.)

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Jeu 18 Juin 2009 09:47 
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LA FIN D'UNE BATAILLE, PARTIE 1 SUR 2


Rien qu'un mouvement lent dans l'air : une masse de fer rougeoyant et de suif enflammé qui chute dans le silence le plus total vers le pont... Un silence à l'attention figée, emportée comme dans le chaudron bouillant que le sang-mêlé venait de lancer. Sa silhouette sombre se dressait toujours sur le gaillard arrière, sa toge au noir délavé battant dans le vent du couchant.

Puis, un brut. Un seul bruit, dont l'écho tonitruant déchira l'étrange suspension de l'air en un râle de crépitements et d'explosions : la chaudière venait de toucher le pont, crachant son immonde contenu torrentiel sur les pirates pris de cours; un ballet de flammes dansait sur le pont pour ouvrir le bal d'un combat renouvelé.

La gigue de la mort pouvait continuer....

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Vous, qui n'avez jamais connu la véritable souffrance, reconnu son inestimable et répugnante valeur; vous pour qui l'espoir est la meilleure arme, pour qui le bien-être s'érige en souverain bien et tue toute ambition, brûlant dans l'œuf votre seule volonté au nom de votre passivité; oui, vous : donnez la valeur que vous voulez à la vie, mais soyez assurés que celle de la souffrance est inaliénable.

Les grimoires d'Ellhar étaient remplis de formules et de maximes, de vérités et de mensonges utiles. Cette dernière phrase était d'une flagrante réalité... Sur le pont d'un navire assailli, j'en ressentais toute la gravité de mes paumes déchirées.

Laissez-moi vous conter la souffrance d'une âme damnée...
Imaginez, mettez-vous à ma place, incarnez mon corps - il es tout entier à vous - vous, démons de la paix intérieure...

D'abord, il n'y eut que cette odeur carbonisée, le goût de la chair grillée. Pendant un instant qui me sembla être une éternité, la chaudière accomplit sa longue chute vers les pirates, certaine vengeance de ma Sombre Déesse Haine, qui en moi brillait de milles feux émerveillés.

Puis, doucement, sous les explosions battantes de mon entreprise tonitruante, je levai mes mains vers mes yeux surpris où dansaient les reflets de l'embrasement, dans le silence de ma concentration.
Je n'entendais rien, plus rien. Et une seule sensation parvenait à mes sens étouffés au moment de l'explosion: une goutte, froide et glissante, coulait sur mon crâne blafard avec une intensité incroyable; elle gelait ma tempe, symbole d'une stupeur dont je ne me rendais compte.

Et mes yeux virent. Ils virent mes mains, où la peau livide avait disparue, mes doigts éclatés par la chair brûlée, par les cloques immondes et fumantes. Même sans nez, je captais l'odeur nauséabonde qui fut le déclic de mon horreur.

La réalité m'apparut en entier d'un seul coup, de l'eau frappant les coques aux lames entrechoquées sous le joug des flammes. Elle était déchargée, vidée - dominée par la souffrance sans nom de mes mains détruites.

Avec le dégoût de ma Haine, je remarquai mes chaînes, enroulées autour de mon bras gauche. Elles étaient collées à ma paume, encastrées jusque dans les fibres tièdes de mes muscles, et serpentaient en cercles brûlants le long de mon avant-bras, le marquant à jamais. Par bonheur, c'était cette main - ma bonne main - qui avait tenu la hanse. Elle avait moins souffert, mais le sombre acier de mon arme avait chauffé et pénétré les chairs.
Les trois doigts épargnés de ma mains droite vinrent tremblant l'arracher. Les chaînes se détachèrent doucement, collées par le sang visqueux à demi évaporé. Un coup sec, suivi d'un râle étouffé - je les avait enlevées...


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Sur le gaillard de poupe, il fallut quelques instants au démon blessé pour retrouver l'équilibre sur ses jambes. Il y avait en lui un flot ininterrompu de cris, de souffrances et de folies qui dominait tout son être. Ses esprits semblaient l'avoir totalement abandonné, comme avalés par les flots de la douleur, happés par les abimes des enfers.

Mais non... Il se reprit. Rien n'était fini. De ses yeux embués renaquît une flamme, hésitante et irisée de vacillements de dégoût. Au prix d'un effort surhumain, il inspira, forçant ses poumons brûlants à s'emplir de l'air glacé du couchant. Puis il regarda la bataille, croisement qu'il était devenu entre souffrance, froid et haine...

Son âme venait d'augmenter sa valeur. Cinq pirates gisaient, totalement mangés par les flammes; d'autres encore se tordaient sous la douleur sourde du suif brûlant.
Il avait enlevé sept vies jusqu'alors - et la sienne en valait donc autant.

Sur le pont, le vent des combat avait repris. Les Tulorains semblaient avoir été encouragés par son action téméraire. Et il avait réussi...

Un rictus de douleur prit son visage lorsqu'il déchira deux pans de manche de sa toge avec ses dents et ses doigts sauvés. Les bras tremblant, il les noua difficilement autour de ses paumes béantes, s'aidant de ses mâchoires, protégeant ainsi sa chair calcinée, tout en marmonnant pour se presser :

"- Rien n'est fini - tout ne fait que commencer."

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Dernière édition par Anarazel le Lun 29 Juin 2009 00:22, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Ven 19 Juin 2009 04:07 
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Au lieu de la mâchoire, c’est la tempe de droite que ma botte a heurtée. Mon talon lui a entaillé la peau et le sang s’écoule à flot. Ce fluide s’échappe encore une fois de ses vaisseaux. La vue de ce liquide ferreux m’a toujours été pénible, c’est avec difficulté accompagnée d’une légère nausée que je dois encore aujourd’hui l’affronter. Je n’ai pas ma place ici; en ce premier jour de mon exil de Kendra Kâr, j’ai dû à mon grand dam faire face maintes fois au sang versé et ça ne semble pas prêt d’être terminé. Si je me suis engagé sur ce navire, c’est essentiellement pour la chasse aux trésors. Je me doutais bien qu’il y aurait des batailles, je ne suis pas si naïf, mais je croyais surtout que le voyage en serait un d’expédition, d’exploration. Je pensais voir du pays, je me voyais résoudre des énigmes, voler le butin des autres, j’imaginais tous les galions d’or que j’aurais pu chaparder. Et au lieu de ça, je me retrouve en plein carnage parmi des brutes assoiffées de violence.
Il y a de ces journées que l’on souhaiterait pouvoir écourter, de ces interminables journées où on se surprend à supplier les dieux pour le que le soleil achève sa course plus rapidement. Aujourd’hui en est un bon exemple et hélas, même si la nuit s’est enfin montré le bout du nez, la bataille elle, ne cesse de perdurer.

Un hurlement guttural reporte mon attention sur le pirate au crâne abîmé. Recroquevillé sur le côté, il a laissé échapper un râle terrifiant. Ce cri bien qu’intense dénonçant une douleur atroce ne m’attendrit aucunement; seule ma propre survie a de l’importance à mes yeux en cet instant précis, je me surprends même à guetter une tentative de sa part, si minime soit elle, pour lui flanquer de nouveau un coup de pied. Ce qui, j’en suis finalement conscient, s’avèrerait tout à fait inutile; tel un animal à l’agonie, c’est fini pour lui, la vie s’en échappe lentement, apportant avec elle les souffrances de ces derniers moments.

Un bruit de métal suivi de cris d’épouvante me fait sursauter. Sur mes talons, je me retourne vivement, l’épée en l’air prêt à frapper quiconque voulant m’attaquer. Je ne tarde pas à connaître l’origine de cet affolement : Anarazel vient tout juste de lancer la chaudière de suif enflammé sur le petit groupe de pirates nous assiégeant. Ce même seau que j’avais emprunté à la cuisine lors de ma descente dans la cale du navire.

Désastre, horreur, calamité. Anarazel a libéré un monstre qu’il ne pourra contrôler. Un monstre encore plus effrayant que cette grosse brute aux canines aiguisées qui par sa force surhumaine a à lui seul rapproché les bateaux, facilitant ainsi l’abordage.
Ce nouveau joueur entrant en scène n’est nul autre que le feu. Cette bête indocile n’obéit à aucun maître, ne prête nul serment, ne sert aucun camp et n’aura d’indulgence envers personne. Déjà, elle jette son venin brûlant par petits crachats envahissant ainsi le pont. Ses flammes lèchent les corps vivants ou morts sans distinction et on l’entend nettement crépiter de plaisir. Le vent tel un amant fidèle se rallie à elle et étend le brasier.

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Dernière édition par Mathis le Mer 24 Juin 2009 11:57, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Lun 22 Juin 2009 08:09 
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LA FIN D'UNE BATAILLE, PARTIE 2 SUR 2


Il vacilla quelques instants: le vertige de la douleur lui fouettait les sens, assommait ses facultés. Il distingua vaguement le capitaine pirate qui, criant de toute la force de ses poumons, traversait son navire pour venir prendre position sur le gaillard d'arrière de l'Echangeur. Deux pirates le suivaient; quatre yeux qui lançaient vers le démon blessé des regards de dédain.

Anarazel les observa avec la paralysie de sa souffrance venir brandir sabre et masse près de son visage sans nez, prêts à en découdre, à éliminer un effronté rebelle qui venait de créer une pagaille monumentale.

Le premier coup vint se ficher dans la rambarde du gaillard, porté par le pirate au sabre d'abordage. Le sang-mêlé n'avait eu que le temps d'esquiver après s'être maudit de sa témérité. Il sentait sa foi le quitter face au goût de la mort proche, et sa Sombre Déesse gémir de souffrance : ses mains ouvertes tout juste protégées créaient un voile flou devant les deux rubis de ses yeux.

Il recula, sur la défensive, les chaînes vaguement tenues : mais comment s'en servir judicieusement pour parer un sabre? Sa tête rencontra la bôme de la brigandine par derrière, le secouant. Étrangement, il ne s'en sentit pas diminué. Il recouvrit même une part de ses facultés, comme si le choc avait remis ses idées en place.

- Ah ah ah ah ah!
Un rire sans joie s'échappa de sa gorge, mélange amer et fou de rage incontrôlable et de sanglots. Les deux hommes hésitèrent, comme surpris par le rictus carnassier qui s'était dessiné sur le visage du sang-mêlé, dont les yeux se réduisaient à deux fentes rougeoyantes dans la pénombre du couchant. Le soleil mourrait sur l'horizon rouge : tout était au rendez-vous pour goutter au sang.

Profitant de l'hésitation de ses adversaires, il se projeta en avant, entraînant de ses mains déchirées la bôme, énorme barre en bois de plusieurs mètres. Le pirate à la masse la reçu de plein fouet, en un coup décuplé par la distance de l'axe du mât. Il s'affala sur le pont, sonné. Mais son arme eut le temps de se mettre en travers du chemin d'Anarazel, qui se retrouva le souffle coupé. Quoique l'attaque manqua cruellement de conviction.

Le second homme, armé de son sabre, eut juste le temps d'esquiver la bôme. Puis il se jeta vers le démon, tentant un coup vertical du fil de sa lame. Cette dernière s'arrêta à quelques centimètres du front d'Anarazel, qui se tordait de douleur : ses chaînes enroulées autour de ses mains médiocrement protégées avaient arrêté la lame.

S'en suivit un ballet de petits coups que le démon dut encaisser sans broncher, tout en peinant pour se défaire du pirate. Ce dernier lui était tombé dessus.
Il dégagea un pied; Un pied qui vola, et frappa l'homme en plein ventre. Le souffle coupé, ce dernier baissa sa vigilance. Et Anarazel en profita, mettant toutes ses forces dans ses jambes : il envoya le pirate par-dessus le bastingage, et ce dernier tomba à l'eau en un jet sinistre.

Plus étourdit que jamais, Anarazel se releva, distinguant au loin Khamsin en proie avec le capitaine pirate. Puis il s'avança, prit la masse de l'homme assommé. Et, bien qu'il dut s'y reprendre à trois fois, il le tua définitivement d'un coup à la base du crâne, brisant les os de sa colonne.

Puis il resta là, chancelant, transpirant, aveuglé : il n'avait plus qu'une seule envie, se reposer. Sa maîtrise du suif avait brûlé ses dernières forces - et ni la victoire ni la bataille l'importait désormais. Seul une peur poignante lui nouait les viscères.

Il leva les yeux, et regarda le ciel noir où brillaient les premiers étoiles.

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Dernière édition par Anarazel le Mer 1 Juil 2009 22:46, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Lun 22 Juin 2009 23:20 
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Jamais Rosie n’aurait cru que le son d’une lame déchirant la chair puisse un jour lui être agréable, que la vu du sang puisse devenir à ses yeux une image réconfortante et pourtant, c’est bien un sentiment de victoire et de fierté qui s’installait en elle alors que le nain, surpris, reculait de quelques pas la main plaqué contre la blessure que la demi-elfe lui avait affliger sans ménage. Il était soudainement rassurant pour elle de voir un reflet apeuré luire dans les yeux de son ennemi dévoilant une incompréhension alarmante.

Mais, cela n’aurait pu durer. Le petit homme avait plus d’un tour dans son sac. La confiance que Rosie ressenti fut éphémère car déjà le visage de son adversaire s’éclairait d’un sourire narquois brisant en mille morceau l’assurance nouvelle de l’adolescente. Les mains moite, elle regarda impuissante, la lumière jaillir des paumes du nain refermant instantanément sa plaie. La jeune fille déglutie, les yeux toujours fixés à l’endroit où, il y avait à peine une seconde, une blessure fait de sa main crachait impitoyablement du sang. Maintenant, seules des taches bourgognes prouvaient toujours que Rosie n’avait pas rêvé et qu’elle était parvenue à le blesser. Elle sentit sa confiance défaillir se demandant comment elle pourrait venir a bout d’un être qui pouvait s’auto régénérer. Elle avait réussi à le toucher une fois. Pourrait-elle le faire encore et encore jusqu’à ce que les forces du nain aillent atteint leur limite ? Elle avait été chanceuse sur sa dernière attaque mais rien ne prouvait que cela soit de même la prochaine fois. Le petit homme ne se fera pas berner deux fois de la même façon et il ne raterait pas constamment. D'ailleurs, Rosie s’attendait à le voir jaillir sur elle avec son marteau afin de se venger, mais il n’en fit rien.

« Rendez-vous. Vous faites pas le poids contre nous… »

Le regard hagard elle dévisagea le nain.

« Ce n’est pas jus… »

Elle n’eut pas le temps de finir son mot qu’elle se crispa, surprise, alors que des bras s’enroulaient fermement autour d’elle. Elle sentit la désagréable froideur dégagée par la proximité d’une lame. Ils étaient deux. Deux jeune hommes qu’elle n’avait jamais sentit arriver, étant sûrement trop préoccupée par les pouvoirs du nain. Elle s’en voulut de ne pas avoir fait plus attention, étant maintenant coincée dans une situation peu accommodante. Fâchée, elle grognant son mécontentement ne sachant plus que faire à pars fusiller du regard le Torkin qui s’approchait d’elle.

« Rends-toi, maintenant. »

Rosie ne répondit pas, le regard toujours aussi meurtrier. Pour la première fois depuis longtemps, ce ne fut pas de la peur qu’elle ressenti dans le plus profond de ses entrailles mais bien de la colère, maitre exécrable qui guide les pas de tous ceux qui s’y abandonne. Les dents serrées elle s’adressa à ses adversaires de façon menaçante.

« Lâchez-moi! »

Il était évident que même malgré le ton qu’elle avait pris, jamais ils ne la relâcheraient aussi facilement et elle le savait. Mais pour elle, s’était plutôt une façon de leur montrer qu’elle refusait d’abandonner. Pas maintenant du moins, pas alors qu’elle sentait enfin que son esprit lui permettait de combattre en paix, repoussant la peur qui la paralysait à chaque fois.

Elle sentit d’ailleurs que l’emprise de celui qui la maintenait faiblissait légèrement. S’était là sa chance de sortir de là et elle ne devait surtout pas la manquer. Elle sentit de la fébrilité, soudainement excitée à l’idée de se défaire du pirate. De l’électricité traversa chacun de ses muscles, la faisant légèrement tressaillir. C’est alors qu’elle sentit des picotements désagréable dans ses mains, de la paumes jusqu’au bout des doigts. Intriguée, Elle jeta un œil furtif sur celle-ci.

Elle avait toujours ses gants et en les voyants, elle comprit enfin leur pouvoir.

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Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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Lvl 12


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 Sujet du message: Re: Annexe du chapitre 2: Bataille navale (Tulorim - Pirates)
MessagePosté: Mar 23 Juin 2009 11:28 
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Le bougre était tout de même assez attentif pour tenter un coup pendant que je ramassais mon arme. Il porta son attaque de haut en bas et je ne pus qu'envisager de me servir de mon élan pour l'éviter. Je me précipitais au sol en roulant sur mon épaule, j'entendis le choc de sa lame sur le sol et le sentis se retourner lorsque je me relevai dans son dos, prête à attaquer. Mais son comportement me prit au dépourvu, mélange d'un trop plein d'agressivité dans le regard et d'une absence de volonté d'agir. Nous restâmes à nous dévisager, et je sentais que j'étais la seule à ne pas comprendre ce qui se tramait autour de nous. J'hésitais à quitter ses mains du regard pour chercher une autre source d'explication à l'étrangeté de son attitude.

Les combats s'étaient presque stoppés, les derniers échos d'épées qui s'entrechoquent mourraient peu à peu, comme si ce qui rendait mon adversaire aussi hargneux mais immobile se déplaçait le long du pont et s'insinuait dans chaque matelot de l'Echangeur. Je voyais les pirates pourtant plus nombreux se regarder les uns les autres pour y trouver une aide quelconque, quelqu'un qui comprendrait ce qui leur prend.
Soudain, une idée traversa mon esprit, née d'une interrogation qui ne m'avait pas quittée depuis l'épisode du port. Et si l'équipage de ce navire avait trouvé le moyen de contrôler la magie du son qui avait rendu fou une ville entière, peut-être même en étaient-ils les maîtres depuis le départ et avaient-ils eu à subir un revers imprévu en voyant une foule devenue incontrôlable s'en prendre à leur propre navire. Après tout, notre capitaine les avaient jugés affaiblis par leur nombre et leur moral, mais où que mon regard se posait à cet instant, nos adversaires avaient le regard de battants et pas de chiots prêts à fuir ou s'aplatir le museau sous leurs pattes au claquement d'un fouet.

Dans mes oreilles bourdonnait déjà le son obscur du port. J'étais prête à tenter de contrôler la vague de fureur qui n'allait sans doute pas tarder à déferler sur moi… je tournais ma lame dans ma main de sorte qu'elle longe mon avant-bras, il n'était pas question cette-fois que je la perde. J'étirais légèrement mes lèvres pour sentir la douleur de ma blessure et m'aider à rester concentrer sur ma cible en cas de trouble.

Mais le bruit qui retentit la seconde suivante était loin d'être celui d'un cor aux pouvoirs maléfiques, mais belle et bien une explosion à l'arrière du bateau. Mon premier réflexe fut de me retenir à la rambarde et plisser les yeux pour ne pas découvrir que le bateau se soulevait sous la force de l'explosion ou que nous plongions droit dans l'océan le cul d'abord.
A cet instant, je me souviens que ma pensée fut de me demander ce qui m'étais passé par la tête de m'embarquer dans cette aventure, à me retrouver dans l'inconnu plus souvent qu'à mon saoul. Le mur de chaleur m'atteint en premier, un souffle chaud à l'odeur chargée de graisse brûlée dont je protégeais mon visage avec ma manche droite.
Plusieurs hommes se mirent à hurler et du coin de l'œil j'aperçus une groupe de pirate en feu se jeter au sol et rouler sur eux-mêmes avant d'être abattus par des marins Tulorains.

Dans la même seconde, j'entendis le marin à coté de moi grogner et gesticuler les mains en l'air cherchant apparemment à atteindre son cou et son dos … de mon coté, l'odeur fut la première chose qui réveilla mes sens, avant de sentir la brûlure au niveau de mon épaule. Ni lui ni moi ne nous occupions de l'autre, et je ne pensais pour ma part plus qu'à tenter d'éteindre les espèces de braises qui rongeaient le tissu de la manche dont je retirais mon bras. La douleur m'arracha un cri et je reculais en arrière en me tenant l'épaule tandis que le marin venait de tomber à genoux, les cheveux grésillant et fumant. Une chance pour moi, l'homme avait arrêté une majorité des projectiles éjectés lors de l'explosion.
Lorsqu'il releva ses yeux vers moi, je sentis toute la contradiction qui l'habitait. Il s'était préparé à un dernier assaut, une dernière attaque pour en finir avec moi et il était à genoux, le dos à moitié brûlé par le suif alors que j’étais encore debout, presque indemne. La lueur de hargne s'était transfigurée et je me demandais s'il me rendait responsable de ce coup du sort, mais qu'importe si je ne l'étais pas. La haine devait l'aider à supporter la douleur tant physique que celle d'une mort ridicule des mains d'une fillette.
L'ironie du sort voulait que même moi, je ne m'imaginais pas en finir avec lui de cette manière. C'était peut être une réminiscence de mon éducation, mais le fait qu'un élément extérieur vienne entraver un combat, même s'il aurait pu devenir le dernier, était plus une déception qu'un soulagement.
Il se tordait à mes pieds, toussant et crachant sa douleur, une odeur insupportable émanait de ses chairs et ce fut sans pitié ou colère que je me hâtais d'en finir. J'évitais tout contact avec sa peau meurtrie, posai un genou à genou à terre et lui soulevai légèrement la tête. Le râle qui s'échappa de sa gorge n'était plus l'expression de sa haine mais seulement de sa fin … sans un mot je lui enfonçais mon tanto en travers de la gorge, ses yeux devinrent vitreux et je me redressai en hâte, son épée dans la main gauche.

Il n'avait du se passer que quelques secondes depuis l'explosion, et les choses ne s'annonçaient pas au mieux pour nous. Le cadavre à mes pieds était le seul à n'avoir pu saisir au bond la force de l'explosion pour contre-attaquer avec fureur. Notre avantage numérique n'était plus aussi indiscutable et le feu qui se propageait un peu partout sur le pont devenait un obstacle de plus que seuls les pirates semblaient avoir à gérer. Les flammes léchaient le pont et le bastingage sans en ronger le bois, brûlant d'abord toute cette masse gluante de graisse, le mur de chaleur était aveuglant et les vapeurs me faisaient suffoquer. C'est entre deux toussotements que j'avançais péniblement, essayant de me faire discrète.

La situation était proche du chaos du port, là où nous avions été témoin d'un changement brutal de comportement des monsieur et madame tout le monde, je voyais des combattants pourtant un minimum disciplinés en arriver à se contenter à faire des moulinets avec leur lame, touchant n'importe qui, au risque de blesser un allié. Leur vitalité nouvelle était aussi incontrôlable que le feu, il n'y avait plus d'ordre, plus aucune discipline.
Chaque mouvement de mon bras gauche tirait sur la blessure et m'arrachait une grimace de douleur, mais j'avais besoin de cette arme pour parer ou simplement créer un obstacle de plus entre mon corps et leurs attaques. J'avais réussi à rejoindre une partie du pont moins rongée par les flammes pour fuir la gêne et le risque de côtoyer un tel élément.
Je ne comptais plus les mouvements de défense qui me sauvés la vie à chaque pas, les bousculades, coup de pieds ou de poings reçu à la place d'un autre ou éviter de justesse. Il n'y avait autour de moi que des animaux prêt à mordre son prochain pour garder un espace à soi.

Je devais sortir de là, peu importe qui j'allais blesser ou qui je n'allais pas aider sur mon chemin. La question n'était plus de tuer ou gagner mais de pouvoir retrouver une seconde un moment de clarté pour visualiser la bataille dans son ensemble. Mon épaule me faisait moins souffrir grâce au linge humide récupéré sur le cadavre d'un pirate, sauvé des flammes mais pas de la masse qui lui avait enfoncé la moitié du visage dans le crâne.
Nous n'avions pas le temps de souffler, pas le temps de s'arrêter même un court instant, le coup suivant pouvait venir de tous cotés, c'était devenu un champ de bataille entre barbares. Et au final je rentrais dans ce jeu macabre, je ne regardais plus qui je poussais vers la lame qui m'était destinée, je ne me demandais pas si le tendon tranché au moment de fuir un groupe trop nombreux était celui d'un allié, les cadavres sur lesquels je marchais ne m'affolais plus. Je me laissais charmer par l'overdose d'adrénaline qui nous poussait à oublier toute fatigue, à oublier les douleurs des coups reçus et les muscles tétanisés par l'effort.

Et comme dans chaque situation où le sens des réalités nous échappent et où tout défile et se gère par l'instinct plus que la réflexion … cela prit fin brusquement. J'avais aperçu vers le fond du bateau une forme reconnaissable parmi des centaines. Notre capitaine s'était joint à la bataille et n'avait visiblement comme cible que son homologue Tulorain.
Mais je n'avais pas vu le mouvement qui se déroulait face à moi, mes souvenirs ne sont plus très nets quant à cet épisode mais ma seule réaction du être une pensée … "ouf, ce n'est qu'un poing". Il m'arriva sur le coté du visage, proche de l'oreille. Des lumières vives jaillirent derrière mes yeux et je perdis connaissance.
Je me relevais difficilement ayant perdu tout notion de temps, la tête bourdonnant tant qu'un essaim d'abeille aurait pu y avoir élu domicile pendant ma sieste inattendue. Je crus même un instant être toujours sonnée car les combats avaient pour la plupart cessés. Une majorité de marins Tulorains déposaient leurs armes et il ne me fallut pas longtemps pour comprendre la raison de cette reddition.

Vu mon état et la routine qu'ils devaient avoir pour gérer leur prisonnier, rejoindre mon propre navire était une bonne option. Je n'avais ni l'esprit à la victoire, ni l'envie de participer à la suite, aucune de ses deux actions ne me concernait réellement, alors autant attendre de l'autre coté.
Le passage par les cordes ne fut pas des plus faciles, et l'atterrissage se fit sur les genoux en grognant à cause de mon bras douloureux. Il y avait ici beaucoup moins de monde, et à coté du carnage sur le bateau d'à coté, celui-ci pouvait faire office d'un palace. Mais les lieux n’étaient pas exempts de victime.
Seul au bas d'un mat, j'aperçus le corps velu de Fino et la position étrange de celui-ci. Je m'approchais sans un regard pour quiconque et m'agenouillais auprès de sa dépouille que je replaçais sans savoir pourquoi, sachant qu'il allait probablement finir à l'eau tôt ou tard. Les yeux fermés et les mains joints devant moi, je psalmodiais une prière aux Dieux pour qu'ils l'accueillent et lui fassent une place au sein de la Roue du Destin s'il le méritait.
Je notais que son deuxième œil était crevé, ce qui éliminait la faute d'inattention comme cause de la mort, c'était déjà ça. Il a pu tomber en maudissant un être vivant de sa victoire et non en se haïssant lui-même pour une erreur idiote. Il tenait toujours son arme étrange en main, que je prenais à mon tour pour l'observer sous toutes les coutures. Je m'aperçus que malgré la boule de feu qui avait jailli de cet engin il restait froid au toucher, l'odeur particulière m'était inconnue comme beaucoup de choses depuis que j'avais quitté mon pays, mais elle n'était pas désagréable avec ce léger picotement qu'on ressentait en respirant trop près, peut être du à une magie quelconque. Son sac devait receler d'autres secrets que j'explorerais peut être plus tard mais, pour le moment, seul un carré d'étoffe accroché à sa ceinture me serait utile pour essuyer le plus gros du sang sur ma peau. Je me servais de ma salive pour humidifier le tissu et enlever sommairement les traces de mon visage avant qu'elles ne sèchent, j'en profitais aussi pour retirer l'étoffe humide de mon épaule pour nettoyer au mieux autour de la plaie.

Le panorama avait quelque chose d'envoûtant, la lueur rougeâtre des flammes se mêlait au couchant du soleil qui s'annonçait et la chaleur adoucissait la fraîcheur d'une nuit en pleine mer sous ce ciel sans nuage.
Un grognement attira mon attention, quelque part dans mon dos se trouvaient plusieurs personnes, a priori de l'autre coté des balistes. A travers les pièces en bois j'aperçus deux matelots et une jeune fille qui se battaient.
J'empruntais le sabre d'abordage de Fino et fis discrètement le tour de la baliste à l'opposé d'eux, restant dans l’ombre au cas où les choses deviendraient intéressantes.

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Madoka


Dernière édition par Madoka le Sam 27 Juin 2009 17:28, édité 1 fois.

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