Gamemaster14 a écrit:
Caabon a écrit:
Ellébore a écrit:
Anastasie Terreblanc a écrit:
Mais du coup je sais toujours pas si Ellébore, elle, était sérieuse, et donc je ne sais toujours pas si je dois vraiment le refaire ou non.
Pardon Anastasie, c'était bien une plaisanterie.
Une dernière remarque après tout ce qui a été dit et j'en ai surement loupé.
Dans "culture du viol", il y a culture et il est là le problème. C'est tout ce qui est véhiculé, standardisé et banalisé, ... Du coup, la jeune génération n'a aucun repère au moment de construire son identité sexuelle... du coup le viol n'est même plus reconnu comme tel et ce même par certaines jeunes filles, comme c'était souligné, qui organisent parfois une petite tournante pour punir une de leur camarade.
Donc, je ne te mets pas en cause, mais il faut faire attention à ne pas soi-même apporter de l'eau à ce moulin culturel.
Dans "culture", il y a "culture", il est là le problème. C'est quoi exactement que l'on appelle "culture" dans le cas de culture du viol. Une part de ma curiosité vis-à-vis de ce concept tient à ce mot : j'ai essayé de comprendre jusque là les arguments proposés, et si GM14 m'a confirmé que j'avais bien saisi son propos, mon acceptation de l'idée se heurte toujours à cette notion de "culture"...
Ensemble de mythes, de notions, d'images et de représentations (re)transmises par le biais de moyen culturels (publicité, série télévisée, films, musiques, jeux vidéos, internet, bande dessinée dans l'essentiel de notre cas) et acquises par une population dans une région du monde à un moment de son histoire ?
En comptant que ça cumule et que ça se transmet sur les générations. Typiquement, le cas du viol conjugal considéré comme n'étant pas un viol qui est une de base de cette culture, et en place depuis un sacré bout de temps.
Je cerne mieux ce que tu veux dire, mais j'ai toujours autant de mal. Par exemple, dans la définition que tu proposes, la culture est un ensemble de données transmises par des moyens culturels : le culturel ici renvoie directement à la notion de culture, donc une explication par ce que tu veux expliquer, ou à une polysémie problématique.
Parler de la culture du viol dans l'acceptation art/média/production d'images, de formes, de son /etc. me paraît déjà plus ciblé, et plus facile ; et je pense que dans une discussion à ce sujet, je serais plutôt enclin à parler de la présentation/représentation du viol dans tel ou tel média/art, plutôt que l'expression culture du viol
Mais s'il faut entendre culture dans un sens plus général, quelque chose qui se superpose à la société, la somme des connaissances et des histoires d'un groupe, et ses moyens d'expression et de transmission, lorsque l'on parle de culture du viol, là, je bute.
Ta définition initiale de "culture du viol" me paraissait relever de la première définition (représentations dans des médias divers), mais la remarque d'Ellébore, notamment sur les repères et la construction, que j'ai compris comme l'imposition d'un cadre qui les dépasse, m'a paru renvoyer plus à la seconde notion, tout comme ton deuxième paragraphe du précédent post.
C'est parce que ça touche les deux notions à la fois.
Ce qui est dénoncé est à la fois l'expression et la manière de présenter le viol (et la femme au passage) dans les médias/arts, qui est d'ailleurs loin d'être neuve, on a de nombreux cas déjà dans les '30; que l'appropriation de cette culture qui tend à devenir culturel au sens sociologique avec des jeunes qui s'approprient les notions et les mythes véhiculés, principalement au niveau de la sexualité et de la notion de consentement.
Cette appropriation fait par exemple, que pour toute une partie de la génération qui tourne vers les 15/17 ans, une femme qui dit "non" veut en réalité dire "oui, mais je suis trop timide pour avouer que j'ai besoin de sexe" et qu'une femme qui dit "oui" est juste une pute à qui tu peux faire ce que tu veux. -notons que j'ai bien parlé d'une partie de la génération, même si ces réflexions et ces remarques tendent à se multiplier et à s'ancrer plus profondément-
Cette appropriation touche d'ailleurs aussi les jeunes femmes qui ont l'impression que refuser une fellation à son copain, c'est être une sainte-nitouche qui finira sa vie toute seule; qu'être vierge à 18 ans, c'est qu'on est une mocheté qui intéresse pas les mecs et qu'il est normal de dire "non" à une relation sexuelle, qu'on pense "oui" ou "non" et que de toute façon l'issu d'un rendez-vous dépendra de tes fringues et de si le mec te trouve baisable.