Hier soir, j'ai lu L'horloger d'Everton, un roman de Simenon bien loin des classiques enquêtes policières de Maigret (enfin pas tant que ça en fait). J'ai trouvé que cette histoire prenait aux tripes, dans le drame ; celle d'un homme dont le fils qu'il a élevé seul disparait un soir, qui apprend que son fils s'est enfui avec sa petite amie dont il ne savait, qui apprend le lendemain que son fils a abattu un homme d'une balle dans la nuque pour lui faucher sa voiture. Le choix de raconter l'histoire à la troisième personne, en se focalisant sur le père, qui est perdu, qui ne peut que suivre de loin l'échappée de son fils, et attendre, et espérer, la thématique, font de ce roman un des plus pesants, inquiétants, angoissants que j'ai lu récemment.