Anastasie Terreblanc a écrit:
Caabon a écrit:
Caabon a écrit:
Anastasie Terreblanc a écrit:
Aucun souci pour la "friendzone", comme je l'ai déjà dit ici, j'ai tendance à vite être considéré comme un connard chez la gent féminine.
Et de toute façon c'est un mythe.
Enfin non, pas un mythe.
C'est une notion qui nécessite selon moi une prémisse souvent passée sous silence, à laquelle je n'adhère pas.
Quelle est cette prémisse passée sous silence.
Prémisses :
La fin d'une relation humaine, entre deux individus susceptible de ressentir une attirance l'un pour l'autre du fait de leur préférences respectives en matière de partenaire, est une relation sexuelle/sentimentale/de couple.
Il y a un dû de l'individu pour les aspirations d'un autre.
Je n'ai jusque là rencontré que de représentations négatives de la friendzone. Cette prémisse me semble être en mesure d'expliquer cette vision des choses : un individu est entravé dans un projet légitime ; déception, souffrance, colère, énervement, sont d'autant plus au rendez-vous que l'individu estime avoir adopté le comportement adéquat à la réalisation du projet.
De plus, il me semble que la friendzone n'est une notion mobilisée que dans le cas d'individus ayant placé une fin autre que l'amitié dans leur relation. Je n'ai pas rencontré jusque là d'usage de la friendzone pour les amis justement, qui devraient être les premiers concernés, puisqu'elle désigne leur statut.
J'ai également retenu ces prémisses parce que la représentation de friendzone en termes d'espace mobilise l'idée d'une relégation/exclusion/obstacle dans l'usage que j'ai rencontré. Il y a un dehors, d'autres espaces, mais lesquels ? Celui des inconnus, de toute évidence : difficile d'être placé en friendzone s'il n'y a pas de relation. Celui des relations de couple/sexuelles/sentimentales, je suppose.
Mes prémisses sont peut-être fausses, mais sans elles, je perds le peu de compréhension de l'usage de la notion dont je dispose. Eventuellement puis-je lui trouver tout un usage symbolique, pour permettre à un individu de donner un cadre à quelque chose qui relève de la pure contingence, sur laquelle il n'a pas de prise malgré ce qu'il croit au départ, un peu comme un explication magique.
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C'est par la sagesse qu'on bâtit une maison, par l'intelligence qu'on l'affermit ;
par le savoir, on emplit ses greniers de tous les biens précieux et désirables.
Proverbes, 24, 3-4