Tanaëth Ithil a écrit:
Caabon a écrit:
Anastasie Terreblanc a écrit:
Caabon a écrit:
Tanaëth Ithil a écrit:
Ben...ils luttent efficacement contre le chômage, puisque ils existent. ça fait tout plein d'emplois, à l'échelle d'un pays.
![:D [:Dforme:]](./images/smilies/Dforme.gif)
Vu comme ça...
Je me demande s'il n'y a pas des réductions d'effectifs chez eux d'ailleurs.
Du turn-over au-delà de la normale, je pense.
Oui parce qu'ils font tellement du bon boulot avec leurs effectifs actuels que c'est tout à fait pertinent d'en retirer.
Avec un bon consultant en lean management, y'a moyen de justifier des baisses d'effectif.
Faut être créatif : tu traques le moindre temps mort, tu fixes des quotas
scientifiquement en utilisant le bon vieux chronométrage, tu
optimises les tâches en les définissant au plus fin, tu contrôles le suivi des procédures, et le tour est joué.
Résultat, t'as quatre pousse-crayons de plus pour contrôler chaque type en lien direct avec les chômeurs, types qui définissent scientifiquement des méthodes sans le moindre lien avec la réalité du marché de l'emploi puisque ils n'y sont pas directement mêlés. Et psychologiquement parlant, les types ainsi surveillés, contrôlés, chronométrés, le vivent merveilleusement bien. Résultat, on anéantit définitivement le côté social au profit...du profit.
Z'ont bien compris ça à la poste Suisse, ils ont mis en pratique. Licenciements en masse, fermeture d'offices de poste, burn-out multipliés par trois, etc...etc...et en même temps, le coût d'une lettre a augmenté de 40% en cinq ans.
T'es pas assez créatif Tanaëth.
Déjà, comme t'auras informatisé le tout, y'aura pas quatre pousse crayons, mais un.
La joie des lignes budgétaires fait qu'on n'aura pas les moyens d'augmenter la masse salariale, en revanche, les coûts de logiciel et de conseil pourront passer allègrement (parce qu'on ne décale pas des sous d'une ligne à l'autre, voyons !). Et justement ! Les conseillers seront des experts en management (grands cabinets de conseil et grandes écoles de commerce et de management à l'appui), y peuvent pas se planter !
Là, tu peux sortir de ton chapeau l'explication merveilleuse du : "les vilains employés font de la résistance au changement" ; changement nécessairement bénéfique, pour l'entreprise, pour eux aussi, vu qu'ils feront leur travail plus vite, mieux, plus efficacement, et que l'entreprise ira mieux ; ils sont juste trop cons pour s'en rendre compte. Comme les plus rétifs au changement sont les vieux - c'est le bon sens même, ils sont confits dans leurs habitudes, et ils font mal leur boulot depuis 25 ans, avec les mauvais gestes, les mauvaises cadences, etc. - tu écrèmes un peu du côté de cette population, et tu prends des jeunes supposés plus souples sur le marché du travail, plus mobiles dans leur carrière professionnelle (donc tu ne les auras pas longtemps sur le dos, et moins de coûts liés à l'ancienneté). L'impact psychologique ? Le turn-over ? Le burn-out et compagnie ? Normal : ce sont des jeunes, ils n'ont plus aucune conscience du travail, un rien les dépasse. Mais ils seront plus réceptifs aux nouvelles technologiques que l'on aura foutu dans les pattes.
Le problème, c'est que certains font ça grossièrement.
Alors qu'il existe taaaaaaaaaaant de méthodes pour faire intérioriser plein de choses aux gens, plutôt que de leur imposer. Prenez les cadres par exemple : faites leur faire des séminaires de cohésion, des journées où on va les faire éclater de rire autour d'une table, jouer à des jeux sympas, où on va leur apprendre à dire non, à s'affirmer, etc. Z'aviez tout à votre disposition pour être bien mon brave monsieur, c'est VOTRE FAUTE si ça cloche, vous n'êtes pas capable de mettre en pratique tout ce qu'on vous a enseigné. Et malheureusement, il y a des gens qui sont fragiles - penser à blâmer la société, l'Etat, le mauvais contexte social, etc. - c'est pas la faute de l'entreprise s'ils craquent : on leur a fait des séminaires de cohésion bon dieu !
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C'est par la sagesse qu'on bâtit une maison, par l'intelligence qu'on l'affermit ;
par le savoir, on emplit ses greniers de tous les biens précieux et désirables.
Proverbes, 24, 3-4