Caabon a écrit:
Yep, dans mon département ils ont eu la même logique.
Chaque année, ils augmentent les prix et réduisent les fréquences, chaque année il y a moins de personnes qui prennent les bus... Un cercle vicieux qui s'alimente chaque fois un peu plus. Et réponse des élus "bah oui mais les gens font pas d'efforts pour prendre les transports en commun". Ca doit dépendre des initiatives régionales, et des choix qui sont faits, entre une rentabilité immédiate et maximale et une notion de service public.
Ah ben chez nous le service public est passé à la trappe dès le jour où les sociétés de transport public ont été privatisées, soi-disant pour favoriser une saine concurrence. Dans la pratique les dirigeants de ces sociétés privées sont copains comme cochons et fixent ensemble les prix en fonction des exigences éhontées des actionnaires et des primes faramineuses que doivent
nécessairement recevoir les dirigeants en question. Et comme ces sommes suffisent à faire apparaître sur les bilans un résultat d'un joli rouge coquelicot, l'état est contraint de soutenir financièrement ces sociétés pour préserver un minimum ce fameux service public.
Du coup l'état taxe davantage les véhicules privés et l'essence pour payer tout ça, ce qui est censé inciter les gens à prendre les transports publics. Et ça marche. Conséquence, les infrastructures ne sont plus suffisantes sur les lignes les plus fréquentées, les sociétés engagent alors des frais pharaoniques pour résoudre le problème, et augmentent en proportion leurs tarifs.
La boucle étant bouclée, nos chers génies de la finance n'ont aucune vergogne à proposer LA solution miracle: on remet ça.
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