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 Sujet du message: Re: Cellule n°3 (âmes sensibles s'abstenir de toute lecture)
MessagePosté: Lun 14 Nov 2011 18:05 
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TU CROIS QU’ON VA S'EN SORTIR UN JOUR ?
ON EST PAS DÉJÀ MORTS ?
BEN... SI.
ALORS CHUT.


*


Quelque dieu dans les abysses flamboyants des éclatants éthers, enfin, prit la parole : « Que la lumière soit ! » Et voici, lecteurs comme la lumière tout de suite prit force ampleur dans les ténèbres où nous étions ! Car apprêtez-vous à ouïr cette auguste nouvelle qui, sitôt mon préambule achevé, jaillira de mes lèvres pour frapper vos encéphales engourdis d’héliotropes surannés. Lecteurs, longtemps avez-vous conçu dans cette geôle ma seule voix résonnant ! Hé bien, voilà tombé son empire, car l’étranger lui-même place désormais les dalles épaisses et les ombres opaques sous une férule sienne…

...

(Comment ça vous ne comprenez rien ? Mais il a PARLÉ, par tous les sektegs malins que porte Yuimen !)

Mais ce fut d’une voix plus pétrée encore que ne l’est son cœur, lui que j’imaginais sans vie, ou possédé par l’esprit même de Phaïtos en personne – une voix de rocailles, une voix de rochers encore non polis par l’industrieuse main, une voix effroyable tout droit surgie des Enfers où siègent de concert les frères psychopompes. Et pour quelles paroles encore ! Mortelles sentences qui augurent la mort dans de roides traits plus funestes et plus fous que rien que j’eusse connu. (Et c’est dire !) Encore à l’heure où je vous parle suis-je là à raisonner sans frein sur les obscures maximes dont il m’a gratifiée…

...

...

- AH ! Mais souffrir en fait vous aimez ça ?! Mais fallait le dire avant ! … euh, je veux dire : il m’eût été aisé, sur un seul mot de vous, d’agir à l’affluent de votre volonté.

Et bien que la fatigue plus qu’aucun autre sentiment déferlât encore sur mes frêles épaules – qui portent déjà un monde de circonspection, d’horreur, et de malheur – force m’est de constater que ces quelques mots qui s’échappèrent de lui pour la première fois, assurément, levèrent aussitôt les brumes et les brouillards pesant sur mon esprit. Que je l’eusse empêché de s’accomplir dans le plus grand bonheur de chairs éviscérées et de membres écartelés, pourtant, souffle un vent de remords sur mon cœur par trop pieux. Mais il est à dire que sans moindre parole de lui, il m’eût été malaisé de présager quels étaient ses réels désirs ! (Moi, je fais mon boulot, hein ! Rien d’autre !)

Toutefois, lecteurs, voyez cette étincelle qui luit au-dessus de ces charivaris incessants de sentiments toujours différents : la crête de cette houle sauvage demeure une question qu’il me reste à poser, car si lui peut encore faire appel à quelque indigent pour planter à nouveau une hache puissante dans ses flancs trop guéris, je ne peux quant à moi demander à quiconque (aussi poliment que je le fasse, j’en suis sûre) qu’on m’ouvre sur-le-champ les grilles de cette prison !

- Cette liberté qui vous tient tant à cœur, avez-vous quelque idée pour ici y parvenir ? Je vous demande grâce, car moi-même il n’y a rien que je désire plus !

Et moi tout de suite en mon cœur de me désavouer. Car il me vient en tête, et je dois l’assumer, l’image du dos musculeux d’un certain Capitaine que je ne fis qu’entrevoir – et plus bas ? Hé bien pour une fois je vous laisse le loisir de l'imagination...

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 Sujet du message: Re: Cellule n°3 (âmes sensibles s'abstenir de toute lecture)
MessagePosté: Ven 18 Nov 2011 19:05 
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Les yeux du torturé s’emplirent de crainte et de peur, à la dernière phrase de la petite créature volante. Il lui répondit de la même voix murmurée, teintée de peine et de panique.

« Chercher la liberté amène la souffrance. Chercher à sortir amène la mort. Jamais, jamais libre. Jamais, plus jamais l’extérieur. Prisonniers ici pour l’éternité, au-delà la souffrance, au-delà la mort. »

Il semblait visiblement fort troublé par son séjour ici, qui avait certainement été bien plus long que celui de l’aldryde et de ses compagnons. Plus d’une génération de mouches bourdonnantes avait dû éclore par les pores pourrissants de sa peau.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°3 (âmes sensibles s'abstenir de toute lecture)
MessagePosté: Mar 22 Nov 2011 21:50 
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… et malgré la douceur de ces heureux présages, augurant mille joies dans une seule image, voilà que mes questions se trouvent sans réponse – autant que de coutume, certes, et voilà qui vous plaît à me voir rappeler. Quelle folie ou quelle peine, ombrages de mort et disgrâces amènes, furent en son esprit pour qu’il eût de tels mots ? Oyez à présent, lecteurs, pendant qu’il parle encore, ses maximes éparses rompues d’épanorthose – et le mal de Phaïtos tout entier dans sa glose, et les lettres qui tombent, roides et comme mortes, sont un ultime coup et me tuent de la sorte ! Que dire ? Voilà certes paroles qui viennent d’outre-tombe, qui nous disent céans qu’il est un autre monde où nous fûmes jetés sans qu’il ne fût permis un instant d’espérer que d’une aube nouvelle nous soyons les témoins !

- Se pût-il, seigneur, que nous fussions si loin ? Car d’entendre vos mots tout de suite je m’alarme ; jadis me fut à l’esprit que ces geôles obscures étaient antre des morts en-dessous des souillures !

(Non mais, vous ne pigez rien ou QUOI ?!)

Se pût-il vraiment que ces heures sans fin nous aient vus évoluer dans le monde souterrain ? Celui qui chez tous s’érige en la mémoire – étant de l’un royaume, et de l’autre la gloire – comme la diurne nuit disparue sous la pompe, que dressent en leur Etat les frères psychopompes ?

- Est-ce que là, du coup… On est morts ?

Et à nouveau des coups. Il en pleuvra encore.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°3 (âmes sensibles s'abstenir de toute lecture)
MessagePosté: Jeu 24 Nov 2011 16:23 
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« Morts ? Non, non, pas morts. La mort serait une libération. Libre serait mon âme, dans les Enfers, Royaume de Phaïtos. Ici, il n’y a que souffrances. Et la mort frappe, frappe, frappe encore. Encore et encore. La mort. »

La voix du supplicié était de plus en plus ténue, comme s’il se laissait lui-même partir à ce sommeil si ardemment désiré. Le sommeil éternel qui mettrait fin à ses souffrances. Pourtant, il ne semblait pas confiant pour autant. Ses yeux se firent presque clos, et le souffle fétide sortant de ses lèvres n’était plus qu’essence. Faible.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°3 (âmes sensibles s'abstenir de toute lecture)
MessagePosté: Mer 30 Nov 2011 19:39 
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Opaque nuit dont la moire n’est plus que mortelle lueur. Farouche – ô combien farouche – cette nuit sans étoiles qui s’agit et se presse et s’enfuit loin encore, au rythme interminable et sans cesse repris d’un lancinant requiem aux échos d’infortune ! Pût-on par un jour malheureux connaître telle scène, volutes accusées de détours innombrables, où l’ombre plus létale que l’abyme elle-même se voulut apparaître aux délicieux mortels ? Froids sont la mort, et le temps, et les jours ; froids les tombeaux et froides les aubes quand les astres ont péri – chtoniens, sans soleil, ils se rendent à Phaïtos. Cosmos sans cesse répétant son éternel ballet, mais sans plus de rayon pour lui rendre la vie, voilà que les astres du plus noir onyx étouffent maintenant ceux que jadis ils gardaient…

...

...

- ARRIÈRE, DÉMONNNS !!!

(Vous ne passerez pas ! VOUS-NE-PASSEREZ-PAAAS !)

Car voici la plus grande épreuve que jamais je connus, ô lecteurs qui vous savez être adorés de moi, et me suivez dans l’ardente quête d’un salut qui s’étiole et qui meurt ! Voici, plus que de raison, les maîtres terribles qui m’accablent et me troublent : grande armée, certes, de noires guerrières cuirassées et armées, et qui pourtant point ne souffrent de ce poids énorme qui est sur leurs épaules – véloces, en toute célérité se meuvent-elles dans une agilité qui n’est pas sans rappeler les volutes acrobates de mes aimées lucioles. Je leur prête des mots, et j'y réponds moi-même :

(Comment ça je ne passerai pas ?! Ce serait mal me connaître !)

Et suivez du regard ces bras animés par mes dernières forces, qui enchaînent les passes habiles et les bottes souveraines pour frayer un chemin parmi ces étrangères à cette auguste reine qui s’annonce déjà comme grande déesse – apothéose enfin, si j’avais au front la couronne immortelle de mes nobles aïeules ! Mais point ! Point avant que d’avoir accompli missions et devoirs, les uns après les autres remplis comme se doit – car la valeur d’une reine ne se mesure-t-elle pas à l'aune de son courage ?

Leur poids se fait terrible quand elles m’assiègent entière ; leur rumeur plus que tout est un effroi sans mesure, quand tout près de l’oreille s’approchent leurs ailes aux accents meurtriers – pour ainsi mieux vrombir et aussi menacer. Elles s’assurent de me suivre dans mes fuites incessantes, s’enquérant toujours plus des plaies qu’elles veulent voir ouvertes pour mieux s’en repaître.

- BARBARES !

A mes yeux s’offre enfin l’espoir de liberté, et la relique sacrée que je venais chercher : oyez, lecteurs, le cri perçant que peut lancer le métal luisant ! Comparable est celui des ombres bleutées qui s’épanchent sur la neige, comparable celui de la lame au sortir du fourreau, comparable le cri de l’étoile qui naît première dans les foudres ardentes d’un crépuscule sanguin… Et celui de cette juste poignée qui m’appelle de ses notes aiguës et par trop sinistres, apportant avec elles ces événements passés et que j’eusse pu éviter.

- Je suis PASSÉE !

Et d’avoir pu parler, en conscience et sans m’en offusquer, à ces mouches amères de n’avoir résisté, me laisse entendre qu’ici sont des nuages funestes – et funestes fumerolles, pour sûr, gangrènent l’encéphale ! (Non mais quoi ?! Je parle à des MOUCHES !)

- Alors vivez, ou mourrez à présent. Je ne puis plus rien faire, sinon vous délivrer de ces stigmates brûlants qui sont à vos poignets.

Alors tout aussitôt voilà mon cœur, dans une inclination divinement porté par l’ordre Gaïa, qui s’épand à nouveau en doux flots de lumière.

- Puissiez-vous trouver la mort qui vous est tant alliée si vous le désirez, mais auparavant veuillez considérer : au-dehors est un monde, certes oublié de vous, mais pourtant qui regorge encore de possibilités. Point ne faîtes ci étioler les branches d’un destin qu’encore vous contrôlez ! Sortez de ces vapeurs funestes, et enhardissez-vous ! Ne désirez donc plus ni la mort, ni le reste, et plus qu’une autre chose, désirez donc la vie. Nous sommes peu de chose, et la douleur est forte en ces lieux de malheurs, et elle pleut comme froids alluvions qui nous percent les membres et jusque dans le cœur ! Mais battez-vous : vous affronterez le mal, et je suis sûre que vous le vaincrez…

Sur le seuil, enflammée d’un brasier nouveau qui s’alluma au contact de ces cruelles belligérantes, j’ai un dernier espoir de ne point voir ici s’achever une vie que je peux conserver.

- Et si vous ne voulez, emportez dans les limbes le nom d’une Akrilla : Aro, c’est ainsi qu’on m’appelle. Et le vôtre pareillement je voudrais conserver, car bien des fois demandé, jamais je ne l’appris. Faîtes-le-moi connaître, avant que je partisse, ou même qu’à l’aventure vous vous joignissiez à moi.

J’eusse pu prier, lecteurs, que cette haute déesse qui est entière lumière me vînt en aide et fît s’incliner la pensée de mon hôte – et pourtant non, car grand est le pouvoir des divines imprécations ; et sur le cœur d’un homme, fût-il un Géant, point ne se peut appuyer autre ordonnance que la sienne propre.






((Souffle de Gaïa - lvl4))

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 Sujet du message: Re: Cellule n°3 (âmes sensibles s'abstenir de toute lecture)
MessagePosté: Ven 2 Déc 2011 12:45 
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Aro : jet de magie curative : réussite.

La lumière envahit la pièce, l’espace d’un instant, alors que les plaies de l’homme se ferment, à hauteur de ses mains et de ses chevilles. Il rouvrit les yeux, doucement, et répéta une fois encore :

« La mort n’est pas une libération. »

Il n’allait donc pas mourir, mais semblait également découragé par l’idée de fuir de sa cellule. Contrit, dos contre le mur, il regarda fixement Aro pendant de longues secondes. Et puis, comme s’il venait de les remarquer, parla à nouveau…

« Vos ailes. Vos ailes seront votre salut. Peut-être. »

L’espoir brillait dans sa voix rauque. Non un espoir pour lui, car il n’en avait plus guère, mais un espoir altruiste, qu’il n’avait vraisemblablement plus connu depuis longtemps… Très longtemps.

« Ne trainez plus, fuyez, volez. Je… je n’ai plus de nom. Oublié. Plus de souvenirs, hormis la souffrance, hormis la mort. Fuyez, Aro. Laissez-moi. »

Puis, il répéta ton prénom, dans un souffle :

« Aro… »

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 Sujet du message: Re: Cellule n°3 (âmes sensibles s'abstenir de toute lecture)
MessagePosté: Mer 7 Déc 2011 23:51 
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Que d’efforts et que de maux, amoureux chéris de cet obscur cachot, pour n’avoir en retour que plus de peine encore, et plus d’affliction ! Croire que les mots, et les dons, et la thaumaturgie offerte sans attente de contrepartie, que tout cela serait porte ouverte à longue amitié gouvernée par une souveraine confiance ! Mais en grand fracas résonne la chute – désillusion suprême, d’un être qui ne veut plus vivre, et ne veut point mourir.

Comment imaginer, ô lecteurs qui me vénérez et qui savez être en retour aimés de moi, que le seuil tout de suite par mon pied aux douces courbes d’albâtre serait franchi ? Comment laisser supposer ne fût-ce qu’un instant que mon cœur alangui de pareils discours n’inclinerait pas à demeurer encore ? Comment ne pas voir en mon œil déjà pénétré des premiers alluvions apportés par le doute, et la peur, et la peine, l’oracle auguste d’une âme qui n’aspire qu’à sauver ce Géant-là !

Et pourtant, que furent ces forfanteries étranges qui me firent croire que face à Phaïtos lui-même, seigneur tout-puissant des royaumes d’éternité morbide, je m’agissais comme petite reine en un domaine qui n’était que sien ! Et longues furent ces heures qui me virent balancer entre funèbre crainte et haute commisération ! Je ne puis que m’en vouloir, d’avoir ainsi parachevé œuvre de mort, étirant bien longtemps ses souffrances et ciselant moi-même les rets de fer qui en firent martyr ! Et voilà qu’il se meurt, et sombre tout de suite dans les vêpres impures d’une nuit qui ne s’éveillera pas – entre vie et trépas, voilà, voilà qui est son fardeau. Et maintenant le mien, que d’avoir livré un enfant de Gaïa aux mains de l’Ennemi…

Mais œuvre de miséricorde fut sienne toute entière, et non sujette de mon cœur : j’écoute le conseil qu’il me fit à l’instant, déployant mes ailes sans once d’allégresse. Elles, les voici grandes et lourdes, large corolle d’une pureté ternie et aux accents de jouvence par trop tôt pervertie – car leur duvet, autrefois blanc, se noie désormais dans la fange et le sang. Oyez cette brisure féroce, d’un cœur tout entier proie d’une main qui le serre : il se rompt, dans mon sein, comme tout fait d’une glace qu'avant je ne connaissais pas.

Car je vole. Et lui non. Car je fuis. Et lui non. Car je vis, et j’ai foi.

Je suis Cahidrice Aro. Et j’ai failli.






((Sortie dans le couloir des cellules.))

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