Je n’aime pas du tout ce genre de situation. En temps normal j’aurais juste eu à m’éloigner de cette femme, mais là, de toutes évidences j’ai besoin d’elle.

(Au moins je ne suis pas le seul à avoir était contacter par cette femme aux yeux vert…)

Mais la perspective d’aller jusqu’à Mertar en compagnie d’une hystérique ne me plais guère. Il faudrait qu’elle se calme, mais je ne vois pas trop comment je pourrai l’y aider. Un instant je suis sûr le point de lui proposer de dormir un moment, mais je repense à mon propre cauchemar…Si elle a vécu ce genre de chose, il y a peu de chance qu’elle souhaite s’endormir.

(Inutile d’essayer de la calmer, je vais juste perdre du temps…)

Je vais droit au but.
« Tu es là pour m’emmener à Mertar, si je comprends bien, et c’est là-bas que je veux aller. Quand est-ce qu’on part ? »

Plus d’explications nous feront juste perdre du temps…

L’humaine te regarde toujours avec ces yeux ronds. Elle tourne sur sa selle en regardant partout avant de te dire :

« Pas à deux sur selle… »

Elle regarde à nouveau un peu partout, puis fais le tour de son cheval qui est toujours aussi calme que de la roche.

« Bon… quoi encore… Tu arrêtes de me parler au moins cinq minutes… J’en ai marre de t’entendre toi… tu ne fais que ça… »

Elle desselle son destrier, décroche sa sacoche et te la tend.

« Tiens… Prends la sacoche… »

Elle pose délicatement sa selle sur le sol et de nouveau regarde un peu partout.

« Mais tu es où enfin ! Tu m’parles, tu m’vois… Mais moi non… »

Je ne dis rien, regardant la cavalière préparer le chaval. Quand elle me tends sa sacoche je l’attrape sans un mot. Je sais trop ce que ça fait que d’entendre des voix. Rien de ce que je pourrais dire ne changera quoi que ce soit à l’état de la femme. Je reste terre à terre.

« Tu compte laisser la selle ici ? »

La femme te répond négativement, accompagnant de grands gestes de la tête à la parole.


« La selle ? Non, c’est trop lourd…Mouche pourra pas porter…Mais tu dois bien t’accrocher et surtout pas de coup de pied…Puis faire attentions aux branches… »

En disant ces derniers mots, l’hystérique passe sa main sur son front, comme si une ancienne douleur ressurgissait de ses souvenirs. Elle grimpe alors d’un bond sur sa monture et te fait signe de venir derrière elle.

Sans ajouter un mot je m’apprête à grimper derrière la cavalière. Je m’aperçois alors que j’ai toujours mes griffes. Je les enlève rapidement et les passe à ma ceinture avant de rejoindre la femme, en croupe sur la monture. J’attrape fermement sa taille pour être sur de ne pas me retrouver à bas du cheval quand il se mettra en route.

(Un cheval dans cette forêt…c’est vraiment une mauvaise idée…)

Je ne fais pas part de mes doutes à ma compagne de route. Elle est déjà bien assez préoccupée comme ça. Je dis simplement que je suis prêt à partir.

En fait, de tout le temps que j’ai passé dans cette cabane je ne me suis jamais vraiment installé. J’avais toujours tout ce qu’il me fallais pour partir dans ma besace…

(Un voyage de plus…)

Jet d’équitation : Réussit

L’humaine demande à Mouche de partir au trot. Cette allure est inconfortable pour toi. Tu ne fais que faire des petits bon sur le dos de l’animal. Par contre, sa cavalière suit bien le mouvement et ne décolle pas d’un millimètre du dos.

« Penches-toi un peu en arrière… Sinon tu vas te faire mal… »

Dit-elle en riant.

Vous trottez pendant un bon moment en évitant de prendre les branches et les arbres. En essayant d’esquiver les végétaux, tu as du mal à suivre la monture et manque à chaque fois de tomber.

Je fais ce que me dit la cavalière, mais je n’aime vraiment pas monter à cheval. Je suis bien mieux à mieux. Surtout que dans un sous bois je pourrai aller presque aussi vite qu’un cheval qui est obligé d’éviter le moindre buisson. Mais bon, au moins nous avançons, c’est le principale.

Je sens Inn, qui vole un peu à l’écart. Elle reste cachée dans les arbres, toujours aussi timide. Je ne me rappelle pas l’avoir vu sortir devant une autre personne que moi. Elle doit avoir ses raisons. Je la sens inquiète, je suppose que ce départ précipité ne doit pas la rassurer. Enfin, au moins on s’éloigne du sanctuaire et de la drow qui l’a mise dans tout ses états. Quand je pense à celle-ci, je sens ma faera frissonner dans mon esprit.

Je commence a avoir mal au fesse. Finalement j’aurai peut-être dû marcher jusqu’à la route. Cette allure, entre le pas et le galop, c’est vraiment désagréable. Les conseils de la femme se révèlent utiles mais ça ne suffit pas à m’empêcher de rebondir sur le dos du cheval. Je regarde autour de nous, c’est à peu près la direction que j’aurai prise si j’étais à pieds. Mais à cheval on gagnerai du temps à rejoindre la route rapidement.

« Si on prend un peu plus à l’ouest on rejoindra plus vite la route. »

(…Et on s’éloignera plus vite du centre de la forêt. J’ai bien vu qu’y être avec des étrangers peut être dangereux…même pour moi…)

Jet de persuasion : Réussit
Jet d’équitation : Réussit

L’humaine écoute tes conseils sans dire un mot. Voyant que tu as du mal à rester sur son destrier, elle passe au galop pour te soulager. A cette allure, tu ne sautilles plus mais les écarts du cheval te font vaciller sur la droite et sur la gauche. Au bout d’un moment, vous retrouvez la route. Là, la jeune femme arrête sa monture pour souffler un peu.

« Bon… On descend un peu… Faut que Mouche respire… il a fait un gros effort… »

Elle te laisse descendre et te suis par la suite. Debout, elle regarde partout et sort son épée. Son regard court partout…

« Ils sont là, ils approchent… »

Nous arrivons dans une partie de la forêt moins encombrée et la cavalière peut mettre sa monture au galop sans trop de risque. Je sers les cuisses et reste fermement accroché à la taille de la femme pour ne pas être désarçonné. Je réussis tant bien que mal à rester sur le cheval. Quand nous arrivons à la route nous faisons une halte, le temps que la monture se repose.

Il se passe quelque chose. Je ne sais pas quoi, mais cela ne présage rien de bon. J’enfile mes griffes sans plus attendre. Si un danger se présente je préfère être près. La femme sort son épée, elle a beau être folle, elle a raison, quelque chose approche.

« Ne restons pas là, avançons. »

Disant cela je jette des regards un peu partout, essayant de repérer quoi que ce soit. Je montre à Inn mon interrogation, espérant qu’elle puisse voir ce qui se rapproche de nous.

Tout à coup, un bruissement de feuilles se fait entendre…

« Kikikikikiiiiii… »

Ce bruit fait sursauter l’humaine qui se recule vers toi et te bouscule sans faire attention. Son regard est maintenant fixe vers la forêt. Le bruissement de feuilles recommence. Tu as l’impression que quelqu’un marche vers vous, essayant de ne pas faire de bruit pour vous surprendre.


« Kikikikikiiiiiiiiiiiiiiii… »

Ce bruit strident retentit à nouveau. L’humaine ne bouge plus, prête à attaquer l’ennemi. Les pas recommencent et avancent tout doucement… Et là… le mystérieux ennemi se manifeste à vos yeux: il s'agit d'une belette détalant à toute vitesse.

La femme a l’air dans tout ses états, mais cela n’a rien d’étonnant vu les circonstances. Elle me bouscule en sursautant. Je fais un pas en arrière pour ne pas tomber. Je fixe calmement la source du bruit. Cela ressemble plus aux bruits que ferait un petit animal qu’à quelque chose de dangereux. J’ai assez vécu en forêt pour ne pas m’inquiéter au moindre bruit. Je ne suis pas étonné quand je vois sortir la belette a toute allure. Il faut toujours être prudent en forêt…mais tout ce qui émet un bruit n’est pas forcément dangereux. Je ne retire pas mes griffes pour autant. Trop de choses surprenantes sont survenues cette nuit pour que je baisse ma garde. Inn, suivant mon état d’esprit, reste aussi sur ses gardes…

Je me tourne vers la femme. M’abstenant de tout commentaire sur sa peur je demande simplement.
« Tu veux t’arrêter un moment ou on continue tout de suite ? »

La femme laisse son épée tirée au clair et commence à trembler comme une feuille, comme si un invisible monstre se tenait devant elle. Faisant fi de tes paroles, elle se met en garde face à l’étrange menace. Un vent étonnamment froid pour la saison se met alors à souffler et tu jurerais voir des ombres fugaces bouger à toute vitesse, se mettant à couvert à chacun des mouvements de tes yeux. Mouche lui-même commence à s’agiter nerveusement.

Un vent glacial vient nous refroidir jusqu’au os. Ma cape, un peu chaude par cette saison devient plus qu’agréable. Peu importe ce qui bouge autour de nous, c’est dangereux et la cavalière n’a pas du tout l’air d’être en état de se battre.

(Pourquoi elle ne fuit pas ?)
Dans son état elle ne peut que me gêner. Mon regard essaye en vain de saisir les ombres qui se déplacent dans l’obscurité. Je ne saurai même pas dire combien il y en a. Je reste face à la forêt.

« Monte sur ton cheval et ne t’arrête pas avant Yarthiss. »

Tout seul, j’ai bien plus de chance de m’en sortir. Je me concentre, si danger il y a, je vais avoir besoin de force. La douce chaleur m’envahi alors je prends contact avec mon fluide de terre. La chaleur s’écoule lentement dans mes membres, la force ne va pas tarder à affluer…

Jet magie->réussite

La jeune femme reste là, prête à attaquer l'invisible ennemi, tandis que tu sens une terrible force sauvage envahir tes muscles [force+18].

« Non… Je reste là… Moi je sais… Toi non… » te dit-elle d’une voix basse.

Puis, elle fait une incantation pour envoyer un sort :

« Que la puissance de la lumière m’aide… Que l’esprit parte… Qu’il retourne d’où il vient… »

Elle le jette en direction de la forêt. Celui-ci fait une forte lumière qui se dirige droit vers la végétation. Elle saute sur place, rentre son épée et s’arrache les cheveux.

« Tu as quoi ? Qu’est ce que tu veux… »

Elle s’arrête un moment, écoute quelque chose que tu ne peux entendre. Son expression change d'un coup et montre une certaine perplexité...

Je sens la puissance magique m’envahir, mais à quoi sert la force quand on ne sait pas contre quoi la retourner ? Qu’est-ce qu’on fait encore là ?

Je ne comprends pas. Je ne peux pas comprendre une attitude pareil. Pourquoi se battre alors qu’il serait si facile de s’enfuire. Cette femme est folle et si je reste près d’elle je vais juste me faire tuer…pour rien…

Je la regarde lancer son sort. Mais à part de la lumière je ne vois pas trop quel effet il a bien pu avoir. Son attitude devient alors, si c’est possible, encore plus étrange. Je la regarde faire son manège, hésitant à partir sur le champ. Après tout, je suis très bien capable de me rendre à Mertar sans son aide. Mais je n’en fais rien, dans l’immédiat, je ne préfère pas tourner le dos au danger.