Ash a écrit:
Rapidement nous rejoignons la sortie de Yarthiss. Mouche est effectivement là à nous attendre, un peu à l'écart du passage. Nous nous mettons tout de suite en route. Sur cette route bien entretenue Mouche part comme une flèche sous la direction de sa cavavalière. Je m'accroche à la taille de la femme un peu tard et manque de basculer en arrière. C'est peut-être pratique d'aller aussi vite, mais je préfère amplement avoir les pieds sur terre. J'essaye de penser que le voyage ne durera qu'une demi-journée. A cette vitesse je ne rebondis pas trop sur le dos du cheval, c'est déjà ça.
Nous croisons plusieurs attelages se rendant vers Yarthiss. Nous en dépassons d'autre à toute allure. Rapidement nous arrivons en vue des marais. Et alors que le chemin se fait plus étroit et le sol plus instable Mouche est obligé de ralentir. Bien vite, la cavalière ne peux pousser sa monture à rester au galop et le cheval fini au pas pour ne pas risquer de s'embourber à chaque pas. Je mets pieds à terre, à cette vitesse je peux très bien aller à pieds. Il a du pleuvoir rescemment car le sol est encore plus détrempé qu'à l'ordinnaire. Il règne ici une chaleur étoufante, dû à l'humidité qui imprègne tout. J'ouvre la marche, imposant un rythme rapide qui ne semble pas géner la femme. De toute façon elle désirait arriver le plus rapidement possible. Je reste attentif à ce qui se passe autour de nous. Ces marais ne m'ont jamais inspirés la moindre confiance.
Le soleil est voilé de temps à autre par des nappes de brume diminuant notre champ de vision. Le voyage se poursuit en silence, tout est immobile autour de nous. Pas même une légère brise ne vient troubler ce calme cotoneux. Quelque part je suis heureux de ce contre temps, cela me permet de récupérer un peu. Je ne suis vraiment pas habitué aux voyages à cheval. Dans cet atmosphère chargé le temps semble ralentir. Le soleil est devant nous depuis un moment quand nous arrivons enfin dans une zone un peu plus sèche. Il était temps, il ne doit pas rester plus d'une heure avant la disparition total du soleil. La seule fois où j'ai fais l'erreur de me retrouver dans ce marais de nuit, j'ai bien failli y laisser ma vie. Je garde mes souvenirs déplaisants pour moi, peu entrain à engagé la conversation. De toute façon, le danger est derrière nous.
Nous faisons une courte pause, le temps de manger un morceau. Nous repartons avant la tombée de la nuit.
Quand je remonte sur le cheval l'air s'est raffraichi, et je suis content d'avoir ma cape à ressérer autour de mes épaules. L'air siffle à mes oreilles alors que nous galopons vers Tulorim. J'essaye de ne pas trop penser au fait que je suis sur un cheval. Je fais un peu de tri dans les évènements de cette nuit et de ce matin. D'abord ce rêve, ou pluôt cet horible cauchemar. Puis cette voix si réel, même si je dormais. Et enfin cette femme, complètement folle. Mais je n'arrive pas à me convaincre qu'elle a tout inventé. J'ai vu trop de choses ahurissantes pour ne pas accorder au moins un peu de crédit à tout ça. S'il est effectivement possible que Leïla soit en danger que la solution est à Mertar j'irai. Même si je dois suporter une femme qui ne semble plus avoir toute sa tête.
Le voyage se poursuit sans autres incidents qu'une pluie battante qui vient rendre le voyage un peu plus pénible. Nous sommes rapidement trempés jusqu'aux os. Un peu de magie pourrait être bienvenue, mais je doute d'y arriver à dos de cheval et puis...La pluie aurai tôt fait de nous imbiber à nouveau. Je ne prononce pas un mot. Ma compagne de route m'a découirager de poser des questions. Les réponses viendront surement plus tard, au bout de ce voyage.
La pluie et le galop du cheval martellent le sol, couvrant tout autre son qui pourrait nous parvenir.
Je finis par appercevoir un peu de lumière devant nous, voilà Tulorim. Je ne sais pas quel heure il est exactement mais la nuit est bien avancée. Je sens la fatigue m'envahir peur à peu. Ma derrière nuit de sommeil remonte à trop longtemps. Sans compter qu'elle fut courte et agitée, rien de bien reposant. Et cette chevauchée me laisse fourbu. J'ai hâte de pouvoir descendre de cheval et sécher mes vêtements. Je sens Inn se rapprocher rapidement de nous et se glisser discrètement dans ma sacoche.
Mouche ralentit son allure alors que nous depassons les premières habitations de la ville.
(Je ne pensais pas que je remmettrai les pieds dans cette ville si tôt...)