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 Sujet du message: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Dim 11 Oct 2009 21:47 
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Vous atterrissez doucement dans un silence de mort, le transport fluidique était mouvementé, mais vous arrivez indemne. Le lieu que vous découvrez est sinistre. Vous vous trouvez en bas d’un grand escalier couvert de suie et de sang. Derrière vous, rien, juste un mur et des brandons de feu illuminant la pièce d’une lueur ténébreuse. Et vous, innocent traumatisé, vous apparaissez au milieu d’un cercle sacrificiel couvert de sang . Il vous semble presque frais, comme étrangement inquiétant.

Il ne vous reste plus qu’à grimper en haut des marches de marbre. L’escalier est impressionnant mais respire le mal être. Vous avancer sous les voûtes sombres de cet espace clos. A aucun moment, vous n’aviez vu une quelconque sortir, comme si l’endroit était fermé, loin du monde, hors du temps.

Arrivé tout là haut, vous ne pouvez que voir une immense porte, haute de dizaine de mètres, fermé devant vous. Sur tous ces contours, vous pouviez voir répété à l’infini le même symbole, un astre rayonnant de sa chaleur bénie. Cette porte, vous ne pourriez pas l’ouvrir si personne ne vous aidait, elle était tout simplement trop grande, trop lourde.

Juste à côté de l’entrée, à droite, se tenait une sorte d’étals où étaient étendu des dizaines d’armes de meurtres et de combats. Toute la panoplie du parfait petit tueur à gages. Et à côté de cet étendue d’armes et de morts, se tenait un homme sec, au menton recourbé et dont le bouc rappelait l’aridité malsaine du lieu. Il vous inspecte à votre arrivé sans pour autant vous parler. Il vous fixe sans discontinuer durant tout le temps de votre arrivé.

Vous voilà donc arriver , et ce n’est pas beaucoup plus réjouissant.



Pour Ghrill :

A ton arrivée, tu remarque qu’à gauche de la porte, un nain casqué à l’air grognon se tient à côté de ses deux petites haches. Il a un visage dur et cruel , un rictus cruel affiché sur le visage. Les oreilles en choux fleurs contrastent avec son aspect méchant. Lorsqu’il te voit, il dégaine une remarque acerbe :

« Alors c’est ça ? M’est avis qu’les ancêtres y vont pas apprécier que je sois avec des humains… »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Mer 14 Oct 2009 17:03 
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Amaryliel ne pouvait expliquer, ne pouvait comprendre rationnellement l’action qui s’était opérée devant lui – et en lui surtout ; du haut de ses minces années il avait tenté de comprendre le monde, un monde où presque tout était possible selon lui. Mais, voyager d’un point à l’autre en quelques minutes relatait du fantasme ! Un acte suprême digne des plus grand magiciens ou savants, caste dont il ne faisait en rien partie ; le presque sindel avait pu voir tout autour de lui, et à une vitesse folle, des milliers de paysages des plus illustres aux plus pittoresques, il sentait sa masse tomber dans les tréfonds puis remonter pour encore descendre, faire des zigzags ou encore contourner certaines choses sans le comprendre.
Il pensa que son cœur aller lâcher durant ce voyage, qu’on le tuait à petit feu ; inconscient de ce qu’il subissait, il tentait inlassablement de résoudre cette énigme en sachant bien qu’il ne trouverait aucune réponse ou presque.
Cependant, le mot « extraordinaire » n’était pas dans le vocabulaire courant du quart-de-sang-mêlé contrairement au mot « explication » et sa première expérience « spatiofluidale » l’incitait encore plus à comprendre ce qu’il lui était arrivé. Malgré le fait qu’il était fort sonné, il ne prit même pas compte de son état physique – et encore moins de ce qui pouvait l’entourer pour l’instant – pour partir dans d’étonnantes et fulgurantes suppositions à voix haute de ce qu’il lui arrivait.


« Que la délicieuse ire m’emporte si je ne trouve la solution ! Je viens de passer d’un point A, c’est-à-dire l’arbre creux à un point B, c’est-à-dire cet endroit inconnu encore, et cela juste par l’action d’une boisson bizarre au goût plus que douteux. Je me suis senti en plein voyage et maintenant me voilà vraiment refroidi. Quelle magie peut donc faire ce genre de chose ? Divine ? Mais pourquoi un piteux personnage tel que moi ? »


Il s’arrêta soudainement de parler pour « admirer » le spectacle sous ses yeux. D’un chaleureux sinistre pourrions-nous dire. Amaryliel pouvait rester debout, occupé sournoisement à étudier toutes les figures qu’il y avait autour de lui, sans être véritablement dégoûté car il se souvenait du mot « Enfers » et il n’allait pas atterrir sur un parquet de roses mauves donc, pas d’étonnement ; il se sentait juste enfermé, cloîtré dans un espace assez large tout de même. Un son sourd émanait de la pièce, un son sortant des entrailles de la vie, de l’antichambre des Enfers ; il exprimait principalement les aspirations, les mouvements, les tendances de ce lugubre lieu. Un parfum de mort et de sang flottait, une flagrance angoissante d’origine mais Amaryliel n’en était que très peu troublé, il se disait qu’il allait s’y faire et puis c’est tout. Car il se disait avant tout cela qu’il allait rester ici pour longtemps et qu’il devrait s’y accoutumer tout de suite.
Dans cette architecture étrange - dont on pouvait supposer grâce aux dires de l’homme encapuchonné que cela était une partie du « tournoi millénaire » - Amaryliel avait beau regarder partout, il semblait qu’il avait oublié quelque chose… ou manqué de voir quelque chose.
Il tourna la tête et vit… une espèce d’homme à l’aspect lapideux et franchement massif. Il était très petit, trop pour être un homme d’ailleurs, il était bien trop barbu aussi pour être humain. Pourtant, Amaryliel n’avait jamais vu ce genre de créature et le seul mot qu’il avait en tête en la voyant c’était ceci :


« Euh, Wouf ? »

( Je… je touche le fond, et pourquoi pas le cri du ratissa aussi ? )

Acte stupide et incompréhensible si l'on ne voyait pas ce qu’il se passait dans la tête de l’elfe : la créature était trop barbue, trapue et minuscule par rapport à la taille du sindel ; on lui avait parlé d’histoires comportant des aniathys et ce… ce « truc » ne pouvait pas être un aniathy du genre masculin mais il lui demanda quand même tellement son visage était en accord avec le décor les environnant :

« Vous… parlez ? Vous êtes un aniathy mâle ? »

Un souffle d’air lui gifla le visage ; quoique cette salle n’eût pas l’air de laisser un soupçon d’air glisser sur les faciès d’autrui, Amaryliel frissonna du manque de réaction de la chose – et d’ailleurs cessons de la réduire à une chose, nommons le nain, nain. Dans cet espace à la décoration morbide et douteuse, la vague d’air le surprit, dans ce temple du désordre et du malsain.
Plus honnêtement, le nain qui se trouvait devant lui était admirablement proportionné pour sa taille ; il avait une expression supérieure pleine d’arrogance face à Amaryliel, d’ailleurs, l’elfe ne le comprenait pas.
Avec une obstination imbécile, une voix bizarre se répétait en lui, infatigable tel un volet que le vent faisait battre à intervalles réguliers contre un mur. Quelque chose qui lui disait de s’excuser très rapidement car il avait fait une lourde gaffe.

Il n’était pas seul, c’était déjà un bon point. Quoique qu’Amaryliel n’était jamais véritablement seul mais là c’était plus que concret, il y avait un nain et peut-être d’autres personnes encore, il ne le savait pas.
Le jeune elfe s’inclina impérieusement devant l’être au regard légèrement hautain puis déclina avec noblesse son identité.


« Amaryliel, fils adoptif de Faeliel Nal’Eltim, pour… vous servir enfin peut-être. Pardonnez-moi mais je suis un peu sonné, une arrivée un peu, hum… brusque. »


Il faisait semblant d’avoir omis une personne dans la pièce, une personne qui lui faisait froid dans le dos. Dans sa pleine sérénité et surtout dans le fait qu’il se soit déjà engagé avec le nain, il décida d’aller voir cet être plus tard… ou d’attendre.

( Lui… plus tard, pardon mystérieux monsieur de vous dénigrer ainsi mais cette… créature mérite plus d’attention que vous pour l’instant.)

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Valla-Meär Amaryliel Il Alamitz
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Dernière édition par Amaryliel le Mer 11 Nov 2009 23:32, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Mer 14 Oct 2009 18:58 
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L’inconnu m’avait donné une pierre…Puis le port s’était mis à tournoyer, à devenir flou pour enfin disparaître…Que m’était-il arrivé…Cette impression de se déplacer…dans le vide…? Avais-je été drogué…?
Mon esprit fut tellement embrouillé par le transport fluidique que je ne pris pas immédiatement conscience du lieu où je me trouvais. Par ailleurs je ne sus même pas que je venais d’expérimenter le voyage par fluide. Je n’en connaissais l’existence que par les contes, et je n’aurai jamais imaginé en emprunter un jour.
Cette pierre était si étrange. Où était-elle à présent ? Nulle part dans mes vêtements ou sur le sol je ne la trouvai, elle avait tout simplement disparue, volatilisée. Je remis quelque peu mes idées en place pour savoir où j‘en étais et ce qui s‘était passé. Tout avait été si brutal. Alors que nous étions sur le port, et que, candide, je m’étais enquis de notre destination auprès de l‘inconnu qui me faisait office de compagnon, celui-ci n’eut d’autre réaction que de me placer cette pierre dans ma main et disparaître telle une apparition. Pendant quelques secondes, alors seul, debout sur les quais je me pris à me poser la question si je n’avais pas conversé avec un fantôme, ou bien si je n’étais pas en proie à un violent délire et que tout les événements récents n‘étaient qu’hallucinations. Seule la pierre contenue dans le creux de ma main prouvait à ce moment là l’existence du mystérieux inconnu, en même temps que gardienne de ma santé mentale. De mon sauveur je ne connaîtrai rien me dis-je, ni son nom ni même sa nature. Mais était-ce si important après tout ?
Puis la pierre s’était mise à scintiller, de plus en plus fort, stoppant tout questionnements futiles, et me plongeait dans une contemplation fascinée. Une sensation d’attirance irrésistible suintait de tous les pores de ma peau. Ma vision se fit trouble en même temps que je vacillai, voyant le décor danser autour de moi. J’avais peur, d’une peur impuissante et détachée, de celle du drogué simple spectateur de son état, ne maîtrisant ni corps ni pensées. J’avais peur d’avoir été trahit, m’avait-on empoisonné ?
Je plongeai dans un état second que même la plus hallucinogène des drogues ne pouvait me procurer. Il serait difficile de décrire avec des mots précis l’effet que procurait le transport fluidique. J’eus la sensation tout d’abord de faire un grand saut dans le temps et dans l’espace, et de me trouver à mille endroits au même moment. Puis je me désintégrai, je ne fus plus un mais des milliers de particules toutes en cohésion avec mon esprit. Celui-ci était intact mais complètement brouillé, chamboulé, incapable de formuler une pensée cohérente. Je ne sus combien de temps dura le voyage, car cette notion n’avait plus aucun sens. Enfin tout s’apaisa, peu à peu, je repris consistance eus-je l’impression, et en ouvrant les yeux je vis fut un cercle rouge vers quoi je me dirigeai. Je refermai aussitôt les paupières dans un reflex, de peur d’une collision violente avec le sol, mais rien de tel ne se produisit. Avant même que je ne m’en rende compte, je fus en contact avec le sol dur et froid, posé délicatement sur la pierre. Voilà ce qui c’était passé et où j’en étais. L’homme ne m’avait pas trahit, il n’avait été au final qu’un messager, un passeur, et la véritable aventure commençait ici. Mais où étais-je ? Tu vas devoir affronter des dangers mortels dans des lieux intemporels. Je me relevai, quelque peu chancelant après l’expérience mouvementée précédente, pour me rendre compte que je me retrouvai au centre du cercle rouge que j’avais aperçu juste auparavant. Avec un certain dégoût, je vis que ce qui constituait le cercle était du sang, humain ou animal, je ne préférai pas le savoir. Relevant un peu plus les yeux encore, j’eus une vision d’ensemble de l’endroit où je me trouvai. Tout ici était lugubre, pas seulement le cercle de sang mais aussi les escaliers qui se dressaient devant moi, couvert du même sang également. La pièce était des plus sombre, et ses murs ne présentaient aucune ouverture, comme si elle se trouvait dessous terre. Seul quelques flambeaux éclairaient les lieux. Pas vraiment l’endroit rêvé. Que faire à présent ? Il n’y eut aucun signe d’une quelconque présence ici, aussi je me décidai à monter l’escalier, non par gaieté de cœur, mais parce qu’il me semblait que ce fut la seule chose à faire.
Les marches avaient été rendues glissantes par le sang mélangé avec la suie qui les enduisait, et c’est avec prudence, le regard rivé sur mes pieds que je gravis l’édifice. Une fois mes chausses bien encrassées de tout ce sang, j’arrivai enfin en haut. Le décor n’avait, sans surprise, pas changé mais je pus contempler en face de moi une porte aux proportions impressionnantes, à ses contours étaient gravés un même signe, un…soleil ? Curieuse représentation dans un lieu aussi sombre et lugubre, me fis-je la réflexion. Ma fois ce n’était pas la première bizarrerie à laquelle j’avais été confronté ces derniers jours. Mais ce n’était pas tout ce que je pus observer. Le lieu semblait habité finalement. A ma droite, se trouvait tout un râtelier d’armes toutes plus mortelles que les autres, à côté duquel se tenait un sombre individu. Le visage coupé à la serpe, un bouc ornant son menton, le personnage avait tout les attraits d’un prêtre des dieux sombres, et je n’eus aucun mal à l’imaginer lors d’une cabale, un couteau dans ses mains tendues vers le ciel, prêt à arracher le cœur d’une vierge attachée sur l’autel sanglant. Ou peut-être avais-je trop d’imagination. La faute aux livres que voulez-vous. Il me fixait avec insistance, sans doute me jugeait-il, et c‘en était désagréable. Je préférai m’en détourner pour le moment. Ce n’était pas le seul être vivant présent par ailleurs. A ma gauche, se trouvaient deux individus. Le premier était ce que je supposais être un nain, de par sa petite taille évidement mais aussi par son aspect général, un aspect guerrier et bourru, la représentation typique du nain. Deux petites haches l’accompagnaient. L’autre, que je ne vis que de dos, était beaucoup plus grand, d’une taille humaine et offrait un contraste net avec le nain. Longiligne, avec de longs et beaux cheveux, il pouvait à la réflexion tout aussi bien être une femme qu’un homme. Je n’entendis pas leur conversation. Que faire alors ? Devais-je aller voir le sombre individu à ma droite ou bien me joindre aux deux compères de ma gauche ?

« Alors c’est ça ? M’est avis qu’les ancêtres y vont pas apprécier que je sois avec des humains… »

L’invective me surpris. Elle venait de toute évidence du nain. En observant mieux son visage, je vis un faciès cruel, un regard de tueur.

(…Toi et moi ça va être dur d’être copain hein …?)

Je soupirai. Je n’avais aucune envie d’entamer une dispute. Tu vas devoir faire confiance à des êtres qui ne méritent que ton mépris. Ainsi soit-il. Fort heureusement la nature ne m’avait pas dotée d’un caractère enclin à l’emportement, et c’était avec un certain détachement que je pris la remarque désobligeante. Cependant je me sentis obligé de répondre, ne serait-ce que par « politesse ».

« Tout mes respects vont à vos ancêtres messire, je tâcherais de ne point trop les décevoir…Moi c‘est Cornélius, mais on peut m‘appeler Cor‘.»

Par politesse disais-je…

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"I must not fear.
Fear is the mind-killer. Fear is the little-death that brings total obliteration.
I will face my fear. I will permit it to pass over me and through me.
And when it has gone past I will turn the inner eye to see its path.
Where the fear has gone there will be nothing.
Only I will remain."


The Fear Litany, F.H.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Mer 14 Oct 2009 21:43 
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Après l’exclamation bruyante d’Amarylliel et son insulte à un si grand maître nain, le nabot devint rougeâtre passant du mat au cramoisi. Jamais, d’une vie de hache et de beuveries, un inconnu ne l’avait autant offensé. Son regard vous découvre de toutes protections, comme si l’inquisition elle-même venait faire son office. Il découvre une molaire, laissant apparaître une cruelle dentition en pointe, chose inhabituelle pour un être de son espèce. Le torkin avait sans doute des ascendances un poil particulier… Il faudrait, à vos risques et périls, lui demander d’où ça venait.

A l’arrivé de Ghrill, il n’hésite pas pour vous enfoncer promptement alors que poliment vous aviez chacun décliné vos identités. De l’autre côté de la pièce, l’étrange ténébreux vaque à diverses occupations lugubres comme aiguiser des couteaux de sacrifices. Il vous fixe avec un air de reproche intense, comme si vous voir l’exécrait plus que tout. Mais bon, vous étiez là, il n’allait quand même pas vous égorger, si ?

Un silence plane après les présentations puis, le nain descend de son promontoire, se mettant à votre niveau et changeant d’attitude. Il n’avait, certes, pas l’air gentil, cependant vous le sentiez emplis d’un renouveau d’une motivation certaine. Il empoigne une de ses haches et vint se placer de telle manière qu’il est entre vous deux, il déclare ensuite :

«Bon les couillus, paraît qu’on va s’faire épiler les fesses là-dedans ! On est obligé de faire équipe, alors on fait tourner ! Soit on s’entraîne, soit vous crachez les infos ! Je n’ai pas l’intention de laisser ma carcasse à cause de deux blancs-becs. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Ven 16 Oct 2009 14:46 
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Amaryliel, tout étourdi qu’il pouvait être, dénota quand même l’arrivée d’une autre personne – un humain celui-ci, pas de doute là dessus-, de grande taille et à la carrure nettement plus imposante à celle du presque sindel. Il put constater sa chevelure d’un châtain-noisette qui rentrait en parfaite addition avec les yeux verts de l’homme qui se présentait sagement et avec une courtoisie assez similaire à celle d'Amaryliel :

« Tout mes respects vont à vos ancêtres messire, je tâcherai de ne point trop les décevoir…Moi c‘est Cornélius, mais on peut m‘appeler Cor‘.»

Il se nommait donc Cornélius, et c’était pour le quart-de-sang-mêlé qu’était Amaryliel une des premières fois qu'il avait un être humain aussi proche de lui. Son père adoptif faisait des affaires quelques fois avec des hommes mais il ne les avait jamais vus que de dos ou de très loin ; et pour ce qui était du mystérieux vieillard, on n’était pas sûr de son origine, ce qui faisait de Cornélius la première véritable interaction possible entre un humain et lui.
Après s’être promptement retourné, il s’inclina devant lui, sous-entendant un « bienvenue aux abords du royaume dolent » muet, sourit et s’inclina de nouveau ; toute sa gestuelle était animée d’une grâce proprement « elfique » pour les personnes ne connaissant pas le spécimen que pouvait être Amaryliel, en revanche, pour les grands habitués – c’est-à-dire personne ici - , on pouvait y remarquer une espèce de singularité dans le mouvement digne d’une réjouissance. Une sorte de « enfin » bizarre et inavoué, comme si inconsciemment le nain n’était pas… une personne à part entière ; tout ceci n’était en rien avoué par Amaryliel, pas par ses mots en tout cas.
Il voulut se présenter mais… un drame se produisit. Ce drame n’était rien d’autre que le nain, enclin à une colère fougueuse et largement relative à sa race ; débarquant après la gracieuse courbette du fanatique désavoué tel un mammouth des glaces miniature, la hache à la main, entre les deux se mit à relater dans un langage fort digne des grands maîtres écumeurs de taverne :


«Bon les couillus, paraît qu’on va s’faire épiler les fesses là-dedans ! On est obligé de faire équipe, alors on fait tourner ! Soit on s’entraîne, soit vous crachez les infos ! Je n’ai pas l’intention de laisser ma carcasse à cause de deux blancs-becs. »


Le vocabulaire d’Amaryliel pouvait être riche et varié, trop pour certains même, spécifique à la gent elfique pourrait-on dire dans un fabuleux cliché ; mais, il fallait dire qu’ici, maintenant, dans cet endroit fort sombre - sinistre, lugubre, macabre et nous en passerons - qu’Amaryliel n’avait strictement rien comprit à ce que le nain disait.


( Équipe, entraînement, informations. Euh...)

Voilà les trois mots qu’il avait pu comprendre après un court temps de réaction, s’en suivait une large séance de déchiffrage qu’il prenait grand soin de garder en pensée.

(Alors… qu’est-ce qu’un couillu ? Nous, je pense ; après, ce que c’est, je ne puis l’exprimer. S’faire ? Euh…se faire, oui je pense. On va se faire quoi !? Hum, ce doit être une expression. Faire tourner ? Mais quoi ? Des infos ? Il parle de quoi… je débarque, moi. Tournure un peu vulgaire ce « je débarque ». Il parle de laisser sa carcasse… il perd les os ? Il a besoin d’un soigneur alors ! Et les blancs-becs ? je n’ai pas de bec mais ça doit être une expression, peut-être.)

Toujours 'humble', il toussota doucement et commença à prendre la parole, d’un air serein et calme pour annoncer des choses fort…ridicules.

« Pas de panique, vous semblez fort enclin à l’emportement. Moi, en tant que « couillu » je ne vous épilerai pas le séant ni quoi que ce soit d’autre. Pour ce qu’il est des informations que vous désirez, je viens d’arriver alors… Un entraînement, pourquoi pas. Mais mon brave, si vous perdez les os, il faudra vous faire soigner, je n’ai pas beaucoup de compétence de soin et peut-être que notre « partenaire » ci-présent en connaît les rudiments. »


Il se tourna vers Cornélius et lui narra lentement l’air grave et désolé :


« Pardonnez-moi de vous nommer ainsi alors que nous ne nous connaissons pas du tout. Pour ma part, je me nomme Amaryliel et je suis très heureux de vous rencontrer, monsieur. »

Il pivota de nouveau prestement vers le nain pour terminer ce qu’il avait à dire ; il lui parlait très lentement de sorte à ce que la compréhension du nain ne soit en rien troublée, c’était clair : pour Amaryliel, le nain et Cornélius avaient un accent et par conséquent, lui aussi pour eux, se mettre à parler distinctement et de façon lente avait un effet d’infantilisation aiguë mais Amaryliel le faisait dans une bonne optique… même s’il devenait sévèrement comique.

« Je pense que…cet être là-bas en sait beaucoup plus que nous. D’ailleurs, il nous regarde depuis le début et il plane sur lui une aura fantasque. Je suis d’avis qu’on aille le voir ensemble. Je suis désolé de mon ignorance, monsieur… Wouf, mais qu’est-ce que des blancs-becs ?»



Le presque sindel fit quelques pas et se mit en direction des râteliers d’armes, c’est à dire en direction du mystérieux homme au bouc, puis posa son pied droit sur un bloc de pierre un peu plus élevé que les autres et dévisagea de très loin l’être effrayant. Amaryliel reprit un peu de sérieux en le regardant et en tentant de sonder les secrets de l’homme.

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Dernière édition par Amaryliel le Jeu 12 Nov 2009 00:11, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 15:43 
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Je me rapprochai donc des individus de gauche, laissant de côté volontairement le triste sire à ma droite, je préférai encore la compagnie d’un torkin mal dégrossi et de l’intriguant individu à ses côtés. Les ayant rejoins, je pus d’ailleurs voir que ce dernier avait une apparence des plus singulière, du moins à mes yeux, je n’avais en effet que rarement vu d’elfes dans ma vie. Ceci expliquait par ailleurs ma méprise quand au sexe de l’individu. Fidèle à sa race, l’elfe était doté d’une incroyable beauté. Ses traits étaient fins, féminin pourrait-on dire si ils avaient appartenu à un humain, et sa peau pâle illuminait un visage gracieux. Mais ce qui fascinait le plus était sans nul doute ces yeux verrons, l’un gris clair, l’autre mauve surmontés de fines lunettes. D’une étrange beauté.

(…Drôle de type…)

Il n’avait cependant pas l’air belliqueux, et comme moi semblait être fraîchement arrivé ici sans vraiment savoir pourquoi, bien qu’il fut difficile d’en juger tellement l’être dégageait une impression d‘impassibilité, de calme. Instinctivement, je me méfiais des personnes de la sorte car je savais qu’elles étaient les plus dangereuses. Face à un adversaire de la sorte, on ne pouvait jamais deviner ce qu’il avait en tête, ce qui se traduisait en combat à savoir par exemple si l’ennemi allait vous assener un coup d’estoc ou bien feinter. Peut être ces pensées paraissaient un peu déplacées, mais en vue la situation je ne pouvais décemment donner ma confiance aveugle à des inconnus, spécifiquement dans un lieu comme celui-ci. Mais pour l’instant je me devais de mettre de côté mes doutes, mieux valait en effet commencer par en savoir plus, et adopter une attitude amicale, ce qui n’était pas la plus idiote des solutions. Après tout, il se pouvait très bien que ces gens s’avéreraient de précieux alliés, et que d’eux dépende mon sort.
Je n’eus pas de réelle réticence en vérité, car l’idée d’avoir des compagnons ne m’était pas déplaisante, seulement je me gardais bien d’éprouver toute joie prématurée, afin de me préparer au mieux à d’éventuels événements. Cependant je n’étais que trop conscient de la valeur relative qu’avaient les autres pour moi. Il fallait que ce soit clair. Je n’éprouvais aucune rancœur envers quiconque en ce monde, mais je me savais capable des actes les plus extrêmes si la nécessité le voulait, et le degré de proximité avec la personne n’entrait pas en compte. Aucuns scrupules ne viendraient me hanter.
C’étaient peut être de sombres pensées, mais ce n‘était pas pure divagation de mon esprit. Autant ne pas être bercé dans une illusion.

A ce moment la réalité me rappela. L’elfe, dont je ne connus toujours pas l’identité, s’inclina à mon intention avec légèreté et élégance, m’adressant au passage un sourire poli, montrant par cet acte ses intentions amicales. Il sembla vouloir rajouter quelque chose, mais ce fut à ce moment que le nain choisit de prendre la parole, se mouvant afin de se placer entre l’elfe et moi.

«Bon les couillus, paraît qu’on va s’faire épiler les fesses là-dedans ! On est obligé de faire équipe, alors on fait tourner ! Soit on s’entraîne, soit vous crachez les infos ! Je n’ai pas l’intention de laisser ma carcasse à cause de deux blancs-becs. »

Le nain semblait en savoir plus que moi quand à la raison de notre présence ici. Là-dedans, je me demandai bien de quoi voulait-il parler. Avais-je été enrôlé dans une sorte de jeux de cirques ? Allais-je devoir défendre ma propre vie dans une de ces arènes de mort ? Je ne sus pourquoi je pensai précisément à cela, mais j’eus le sentiment que je n’étais pas si loin de la vérité.

(…L’avenir nous le dira mon cher Cor’, l’avenir nous le dira…)

Le torkin ne sembla pas se rendre compte de ma totale ignorance sur les événements présents et à venir, et que j’aurais par conséquent du mal à cracher les infos que je ne connaissais pas. Cette option écartée, ne restait plus que l’entraînement. Il me parut cependant assez incongru d’entamer un quelconque entraînement alors que nous ne savions même pas de quoi il en retournait. Finalement ce fut l’elfe aux yeux verrons qui répondit, d’une manière fort drôle.

« Pas de panique, vous semblez fort enclin à l’emportement. Moi, en tant que « couillu » je ne vous épilerai pas le séant ni quoi que ce soit d’autre. Pour ce qu’il est des informations que vous désirer, je viens d’arriver alors… Un entraînement, pourquoi pas. Mais mon brave, si vous perdez les os, il faudra vous faire soigner, je n’ai pas beaucoup de compétence de soin et peut-être que notre « partenaire » ci-présent en connaît les rudiments. »

Soit l’elfe aimait à tourmenter le nain, soit était-il réellement à côté de ses chausses. Difficile d’en juger, car il ne montra aucun indice qui permit de le savoir. Je me gardai toutefois bien de montrer mon amusement, de peur de vexer un peu plus le petit être. L’elfe m’avait aussi appelé partenaire, ce qui ma fois voulait bien dire qu’il tenait lui aussi pour acquis la notion de groupe qui semblait nous unir. Ainsi soit-il, conclus-je.

« Pardonnez-moi de vous nommez ainsi alors que nous nous ne connaissons pas du tout. Pour ma part, je me nomme Amaryliel et je suis très heureux de vous rencontrer, monsieur. »

Amaryliel était donc son nom. Voilà que nous rentrions dans les présentations « officielles », qui nous ferions passer de simples inconnus à compagnons, pour le meilleur et pour le pire. Seule le nain n’avait pas daigné décliner son identité, mais quelque chose me disait qu’il ne fallait pas trop compter là-dessus pour l’instant. Bien, tout commençait à s’organiser finalement, et ce n’était pas chose gagnée après une arrivée aussi chaotique. Nous étions un groupe, avec à première vue un but commun. Seule la nature de celui-ci nous était inconnue, ce qui à la réflexion ne me dérangeait pas outre mesure. Peut-être étions-nous moins lâche si nous marchions à la rencontre de notre propre mort sans le savoir. Et le sentiment de mort, ce n’était pas ce qui manquait ici.

« Je pense que…cet être là-bas en sait beaucoup plus que nous. D’ailleurs, il nous regarde depuis le début et il plane sur lui une aura fantasque. Je suis d’avis qu’on aille le voir ensemble. Je suis désolé de mon ignorance, monsieur… Wouf, mais qu’est-ce que des blancs-becs ?»

Amaryliel s’était retourné vers le nain, ne me laissant pas le temps de répondre, et sa proposition d’aller à la rencontre du sombre individu solitaire qui se profilait sur notre droite sembla la meilleur chose à faire.

« Allons donc à la rencontre des événements, il ne sert en effet à rien de rester ici à converser… »

Joignant le geste à la parole je me dirigeai d’un pas tranquille, peut-être d’avantage que je ne l’étais vraiment, à la rencontre de l’inconnu.

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"I must not fear.
Fear is the mind-killer. Fear is the little-death that brings total obliteration.
I will face my fear. I will permit it to pass over me and through me.
And when it has gone past I will turn the inner eye to see its path.
Where the fear has gone there will be nothing.
Only I will remain."


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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 18:25 
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Alors qu’il attend une réponse plutôt informative, la petite créature s’empourpre à tes paroles, moitié-gêné, moitié-énervé. Ton incrédulité est telle qu’il en semble tout remonté. Cependant, après un instant où il te dévisage pour savoir si tu es sérieux, il lâche dans un murmure de lassitude :

« Les elfes …»

Il n’hésite pas à lever les yeux au ciel implorant la clémence de Valyus sur votre petite équipée. A votre proposition, il range haches et indignation et se met à bougonner dans sa barbe presque inexistante. Ca c’est sûr, ses ancêtres ne seraient pas contents! Cependant, le nain peu protégé pour le combat semble intéressé à votre proposition d’aller voir l’armurier. Il suit les pas d’Amarylliel en disant :

« Si vous n’arrêtez de m’appeler Wouf, je vous étripe ! Mon nom est Bolïn, fils d’Ardnïn. Mais z’avez raison, allons voir l’armurerie, je lorgne sur une petite hache depuis tout à l’heure sans oser aller voir… »

Il regarde l’homme sombre, le fanatique au bouc avec un regard haineux, lui le nain guerrier. Sans doute que le fanatisme sombre n’était pas bien vues dans les profondeurs de la montagne. Il enchaîne d’une voix rauque, inaudible par le voyeur :

« C't' homme est flippant... Mes avis qu’il maîtrise la magie noire…»

Et sur ce, vous arrivez face à ce charmant interlocuteur qui vous dévisage tous avec un petit rictus cruel avant d’ajouter d’une voix faussement amicale et chevrotante :

« Oui ? »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Lun 19 Oct 2009 14:01 
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La paix d'Amaryliel n'était point encore violée par la gloire de ceux qui mouvaient toutes choses, gloire qui pénétrait et resplendissait davantage en certains points, et moins ailleurs ; plus dans le cœur des pieux que dans celui des infâmes, mais plus dans celui des infâmes que dans celui des bêtes.
Et dans ce sombre espace où la lumière avait donné son âme à Phaïtos, il fit, et vit des choses qu'il ne saurait ni ne pourrait redire s'il remontait à la surface. "Déjà" pouvait-on dire, eh oui, déjà car rien que le sinueux endroit était inexplicable : on ne croirait personne qui proclamerait avoir vu cela.
Tant de coups imprévus l'accablaient à la fois, cependant rien ne lui ôtait la parole et n'étouffait sa voix ; car en approchant du désireux but, en touchant et foulant cette mystérieuse terre, son intellect alla si profondément que sa mémoire ne put l'y suivre.

Vraiment, l'impie royaume n'inspira confiance à personne mais cet univers fut véritablement trésor à l'esprit rompu de tous clichés ; morts et souffrants pouvaient y régner, le charme du labeur qu'inspirait la demeure eut insufflé mille pleurs à moult fragiles cœurs, et pourtant le mystère et l'angoisse augmentaient l'intérêt plus que conséquent de l'elfe aux lunettes d'argent.
Il ne savait, notre jeune homme au visage plus blanc que les nuages, quel auguste présage allait s'emparer de lui ; même dans sa modeste foi, il n'oublia pas l'égoïste transport d'une volonté pleine d'honneurs qui le fit venir si proche du silencieux royaume neutre pour purifier ses horreurs, eh oui, en effet son dessein le plus fidèle en fut prit car pour icelui, ce qui fut noir se devait de devenir blanc pour le salut de son esprit et de son avenir complaisant.

(Change de pensée ; pense que je suis auprès de ceux qui allègent tous les maux.)
Aussi irréligieux qu'il pouvait être, il avait connaissance de ceux qu'on nommait Dieux ; quand le presque sindel se tourna vers le son intérieur de son réconfort, il vit alors de ses yeux saints choses qu'il renonça à dire ; non qu'il se défilât de sa parole, mais parce-que le sentiment ne pouvait être compris que par celui qui le connaissait déjà : on accusa à tort un discours innocent. Cependant, il l'avoua et le comprit en rougissant, saisi d'une émulation et d'un intellect fulminant qu'une bévue eût été commise et, de honte, cette faute fit que l'obscur flamboyant ne put soutenir la vue en direction du torkin qui l'eut trop entendu.
Mais pour en revenir à la pensée de la bien gauche personne - et plus particulièrement à la mention des Dieux -, celle-ci avait foi en eux pour les autres, il soulevait le pédant principe qu'une fois épanoui à un certain stade, les Dieux devenaient une charge acide sur le dos de la brillante personne ; il fallait donc les honorer encor mais pour les remercier d'être là pour les autres. Mais passons. A sa énième révérence qu'il fit au nain, il ajouta jouant la douceur et l'amertume, mêlant pureté et grâce du langage dans une dévotion oratoire des plus promptes et fidèles à la lumineuse icône que fut le si aigre Amaryliel pour le petit trapu à la hache agile.


"Misérable que je suis, je cours à ma ruine infaillible. Moura, par toutes les mers les plus terribles, ne me lavera de mes si assassines paroles, et risque de me noyer. La rancœur vous frappe, je ne puis maintenant l'éviter. Je vous ai vexé ; et je sens que malgré mon offense vos sentiments à mon égard s'étaient troublés par avance. Mais à me condamner j'ai trop engagé. Jamais, en effet, je n'avais autant outragé. Justes Dieux qui voient la colère qui m’accable, ai-je pu aussi involontairement bafouer le respect et provoquer une ire inévitable ?"

Ce qu'il avait vu, c'était évidement la colère du puissant et bas morceau d'homme ; il fut fixé dans le for intérieur du très jeune immortel que le torkin devrait dorénavant être respecté avec autant de délicatesse que de raffinement, de peur qu'il ne devînt un farouche ennemi qu'on ne pourrait dompter. Il se devait de tenter de l'amadouer et même de le caresser dans le sens où son poil le voudrait. Peut-être que le petit bout de taurion pouvait en ressortir vainqueur et le torkin, dans un espoir long et intangible, allait ouvrir les voies de son cœur. Nous étions loin, très loin, trop loin hélas ! de cette consolation. Et puis, pour n'oublier personne dans ces tribulations, notre bon et clair fanatique vit son nouveau compagnon, l'humain, descendre vers l'obscure interrogation ; dans une tranquille vertu et dans un pas calme il s'approcha à la molle vitesse de celui qui use le temps comme il use du feu, notre être aux allures asexuées admira en lui un triomphe sans pour autant en être humilié : triomphe, oui, car il montra un grand courage en se livrant à la terrifiante menace qui gisait encapuchonnée en bas. La rudesse de ses mouvements éclaira un aspect essentiel du jeune homme pour l'androgyne aux yeux verrons.

(Je ne pouvais le prédire ; mais uniquement le constater. Même si je me précipite dans cette hypothèse, Monsieur Cornélius possède un pas fort militaire, détail que je peux justifier étant de relation amicale avec les bons de la garde royale de Cuilnen qui possèdent un rythme d'un similaire faible. Mon raisonnement est extrême, cette chose est certainement fausse.)

Le calme pouvait celer les sentiments mais pas toujours cacher des vérités physiologiques ; pour ce qui était de celle-ci, il faudrait probablement la justifier en demandant de vive voix.
Une lourde et fabuleuse boucle noire tomba sur un de ses verres, il la dégagea avec négligence puis distingua ce que le petit personnage avait prononcé, avant ses ferventes excuses, des présentations ainsi qu'une incitation sans élusion à suivre la voix et le pas de celui qui dorénavant fut devant la non-innocente personne au bouc.
Amaryliel, dans un aveu dépouillé d'artifice, ( Je n'ai guère fait attention à ses mots, assez pour les entendre, trop peu pour y répondre : mon âme flotta dans mes excuses.), il savait qu'on ne lui rendrait justice. Et que voulant bien sceller des présentations à l'apparat de solennel, tous se rendirent devant le ténébreux au semblant criminel. Le jeune et serein humain, l’ô combien non éreuthophobe torkin et notre bien maladroit elfe sans fureur se dirigèrent vers le grand autre, l'"armurier" d'après les dires d'un certain. Même que ce certain se nommait Bolïn et qu'au fond, il ne semblait pas méchant. L'armurier n'inspirait confiance à personne mais d'après les nouvelles dires du nain, il lui fallait louer ancêtres, pères et mères pour ne pas tomber dans la colère et le frisson que lui provoquaient les esprits sombres. Dès que l'elfe à la peau de lait l'apprit, une autre pensée surgit:
( Ne pas avouer les obscures flammes qui sommeillent en moi devant lui, il risquera d'être profondément endiablé à l'idée d'avoir comme coéquipier un être apparenté aux vices de l'obscurité.).Sagace ou folle décision, il risquait pourtant, pour purger le noir, d'avoir recours à la magie.

Maintenant que tous étaient devant la somme de toutes les peurs, questions, curiosités, l’intendant au bouc, d'une voix faussement galante et complètement douteuse, engagea le premier mot, l'unique mot: un oui interrogatif des plus simplistes qui laissait à nos trois compères le bon soin de tout introduire.
Déterminé à savoir et à servir, le quart-de-sang-mêlé maugréa avec noblesse:

"C'est un peu en baladins que nous vous avions vu au loin, non content d'envoyer des oeillades de notre coin, nous nous décidâmes d'apparaître devant vous, humble considéré, quoique après nous avoir mesurés, vous nous abordiez d'un simple mot, d'une voix aimante.
Ce monsieur à la hache dit que vous êtes armurier, en est-il vrai ? Moi, c'est avec une grande parésie mentale que je ne comprends... pourquoi nous trois ?
Car ce soleil et ce sang omniprésent, cet espace clos, ce monde souffrant, ainsi que cette paradoxale porte du géant, je ne puis les déchiffrer de ma simple volonté, de mes sens ou de ma raison. Oui, mon humble mot, mon unique à moi n'est pas un oui mais ce "pourquoi"? "


Après sa brave tirade, l’œil du presque sindel se porta vers certaines élégantes armes qui reposaient non loin du fantasque fanatique au bouc et à la capuche. De bien belles œuvres, et même qu'il y vit, dans sa stupéfaction ébahie une merveilleuse rapière qui brillait tel un cristal. Sa garde sombre et ouvragée d'une façon des plus singulières contrastait avec la lame d'albâtre un peu large mais en parfaite adéquation avec le reste de l'opus lui donnant un charme exquis. Malheureusement, le coût de cette lame devait être élevé et, même en vendant la sienne, il n'aurait jamais assez. Quelques discrets parchemins et fluides dormaient à terre et l'idée d'en acheter un, s'il eût été possible d'en acheter, un au bon gré de la fortune le tenta.
( Le papier blanc à la lettre "O" gravé me plait tout autant que l'arme.)se disait-il, mais pour cela, il allait attendre que tous fassent leurs achats. Le plus important restait d’attendre les réponses du bon monsieur.

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Dernière édition par Amaryliel le Sam 21 Nov 2009 14:24, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Mer 21 Oct 2009 15:19 
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Au moins formions-nous un semblant de cohésion qui put, sans sarcasmes ni ironie, faire appeler notre équipée groupe. Derrière moi mes deux compagnons semblèrent se réconcilier quelque peu malgré leur manifeste différence, leurs antagonismes même, et d‘un consenti mutuel se dirigèrent à ma suite, après une proposition du dénommé Amaryliel, vers le lugubre gus. Moi-même je me sentais en décalage avec les deux êtres mais qu’importe, je ne m’en formalisais pas à outrance, ce fut par certains égares une bonne chose. Je n’avais en effet aucune attirance particulière pour mes semblables, ce qui se traduisit dans le passé par un manque de patriotisme notoire (fait maint fois reproché à l’école militaire), une difficulté voir impossibilité à entretenir une relation durable, qu’elle soit amicale ou amoureuse, avec qui que ce soit et enfin me poussa à quitter père et situation confortable pour me retrouver finalement ici, c’est-à-dire nulle part avec n’importe qui. Et ce n’importe qui me convint tout à fait.
Ainsi, nous nous retrouvions tout les trois venu de mondes si différents devant un autre personnage provenant quand à lui d’un monde tout aussi dissemblable aux nôtres. Avec un grand avantage pour le funeste personnage qui manifestement se trouvait en plein territoire connu, s’intégrant parfaitement au décor environnant. Non, aucun doute que ce lieu fut taillé pour lui. Il ne se gêna pas d’arborer par ailleurs un rictus qui glacerait le sang de plus d’un, et qui je dus l’avouer ne me laissa pas indifférent. Rien de toute façon chez ce personnage ne laissait indifférent. C’était l’incarnation du funeste, du malsain et de l’impure. Cela ne prêtait pas vraiment à sourire on en conviendra aisément. Pourtant lui souriait, ou du moins devais-je prendre la grimace de sa bouche déformée comme un sourire, à sa manière. Cet être devait être tellement rongé par la magie noire, me dis-je, que son état physique et psychique s’en trouvait probablement dangereusement altéré. Un fou, un dément aurait clamée la foule, mais avait-ce un sens ici ? Les fous côtoient les fous, et alors sans doute que nous l’étions tous. Quel individu respectable irait se trouver embarqué dans une histoire comme celle-ci et, pire, ne désirerait pas en sortir. Car de notre groupe, aucun de ressentait une réelle peur, nous étions apeurés tout au plus, mais par-dessus tout nous voulions connaître la suite. Non le respectable lui se trouvait sous un toit, où une famille se trouvait là et qu’il fallait nourrir à l’aide d’un travail. Schématique j’en conviens, mais rien n’arrivait au respectable. Loin de moi l’idée de le mépriser, je ne l’avais jamais pensé, mais ce fut à croire que ce monde m’était interdit, je craignais plus l’ennui que le danger.

Un simple « oui » nous fut gratifié en guise de salutation, d’une voix fielleuse cachée sous un ton faussement bienveillant. Comme si cet homme souillé se devait d’être à notre service mais qu’en réalité son esprit aspirait à faire tout le contraire. En guise de premier contact, on avait connu mieux.
Ce fut Amaryliel qui nous évita, le nain et moi, la corvée de poser toutes les questions que nous nous posions depuis notre arrivée sur notre présent et notre devenir.

"C'est un peu en baladin que nous vous avions vu au loin, non content d'envoyer des oeillades de notre coin, nous nous décidâmes d'apparaître devant vous, humble considéré, quoique après nous avoir mesuré, vous nous abordiez d'un simple mot, d'une voix aimante.
Monsieur à la hache vous armurerier, en est-il vrai ? Moi, c'est avec une grande parésie mentale que je ne comprends... pourquoi nous trois ?
Car ce soleil et ce sang omniprésent, cet espace clos, ce monde souffrant, ainsi que cette paradoxale porte du géant, je ne puis les déchiffrer de ma simple volonté, de mes sens ou de ma raison. Oui, mon humble mot, mon unique à moi n'est pas un oui mais ce "pourquoi"? "

On n’aurait put énoncer cela d’une plus élégante manière. Malheureusement pour nous, je ne pensais pas l’être sinistre très sensible à un discours bien fait afin de le radoucir quelque peu. Des réponses en vérité, Amaryliel avait peu de chance d’en avoir. Quand à moi je préférai lorgner quelque peu sur le présentoir qui se tenait devant moi. Toutes sortes d’armes, de protections, d’objets magiques se trouvaient là, étalées dans un grand bric-à-brac. La qualité côtoyait la médiocrité et curieusement, devant tout ce fouillis, je n’eus envi de rien. Quelle illusion pourrait-on nous faire croire en nous vendant pareil attirail. Pouvait-on m’ôter l’idée que ces armures et autres carapaces entraveraient mes déplacements, réduiraient mon agilité, qu’une nouvelle épée me ferait gagner en dextérité alors que je portais mon actuelle arme depuis des années et que jamais elle ne m’avait quittée, connaissant sa maniabilité avec précision.
Mes compagnons semblèrent cependant plus intéressés que moi, et je croisai le regard qu’Amaryliel porta sur un objet qui jusque là m’avait échappé des yeux. Une fort belle rapière, d’un ouvrage rare et soigné doublé d’une esthétique onctueuse. Cette arme avait tapé dans l’œil de mon ami sans aucun doute, mais la regardait plus avec envie qu’avec une réelle intention de l’acquérir. Peut-être me trompai-je totalement mais ce fut le ressenti que j’eus à ce moment là.
Simplifions donc les choses, elles n’avaient pas besoin d’être compliquées.

« Pour ma part seule la rapière présente sur votre étale m’intéressera. Voilà tout ce que j’ai, je suppose qu’elle n’est pas donnée mais escompte qu‘il y ait assez. »

Sur ces paroles je déposai ma bourse devant l’être sombre tout en regardant Amaryliel, avec un regard fixe, guettant une quelconque réaction dans ce visage figé.

(…Comprendra-t-il mon acte ?…)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Mer 21 Oct 2009 20:33 
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Le fanatique au bouc vous regarde avec une lueur d’interrogation et d’incompréhension tant les mots d’Amarylliel semblaient le perdre dans des divagations fantasques. Une certaine lassitude le prend lorsqu’enfin, il réussit à déchiffrer les nobles mots de l’elfe. Il vous dévisage un instant, comme jaugeant votre valeur et la quantité d’informations qu’il devait vous révéler, puis finis par dire avec un ton toujours aussi faussement mielleux :


« Parce que vous avez été élus pour le Tournoi Millénaire chers amis, voilà tout ! Votre destin est sous la coupe d’Oaxaca désormais, mes réponses ne seront pas plus utiles… D’ailleurs, je vais remplir mon rôle d’armurier car vous allez bientôt aller à la mort… Je ne peux que vous souhaiter de revenir vite, remplir mon armoire à souvenir… »

Son dernier commentaire vous fait tressaillir d’effroi tant il est dit avec une cruauté malsaine. Et vous abandonnant une seconde à votre réflexion, il attrape au mur quelques équipements. Il pose d’abord sur la table une hache dont le tranchant est encore souillé de sang puis deux capes rouges sang, comme si elle portait toute la misère sanglante du monde en elle. Cependant, elles ne paraissent pas humides ou visqueuse, comme si le sang était incrusté dans le tissu…

Tandis qu’il pose tout ça sur la table en vous indiquant de vous servir, un hurlement lugubre de loup se fait entendre dans la pièce. Le son semble provenir de derrière l’immense porte mais est tellement puissant que vous ne pouvez imaginer quelle est la taille de la bête à l’origine de ce hurlement.

A la question de Cornelius, il se contente de prendre la bourse puis de poser la rapière sur la table en disant :

« Autre chose ?»

Alors qu’un silence s’installe, le seul mouvement est un geste de Bälin qui attrape la hache qui le faisait tant rêvé avec une certaine pointe de dégout. Il tente frénétiquement d’essuyer la lame, comme pour laver cette impie de tous ses péchés. Puis, relevant la tête et croisant votre regard et comprenant son acte égoïste, il réplique :
« Je pense que pour les haches, je suis le plus apte ! Allez servez vous, j’ai pas confiance ici, mieux vaut aller voir cette porte…»

Il s’éloigne lentement avec sa nouvelle arme vers l’immense passage qui conduit de l’autre côté…


(( Sigd'hum ( Force +5, Pm sombre +1, Bonus à l'effet noble !)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Ven 23 Oct 2009 13:26 
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Il fallait traiter les choses dans l'ordre, c'est-à-dire du moins égoïste et vaniteux au plus personnel.
Amaryliel avait affaire à deux gênes: la honte d'être déchu au rang méprisable en bien des égards de nécessiteux, le malaise d'avoir été confondu par un de ses nouveaux compères : le bien nommé Cornélius.
La seconde était bien plus placide, plus dangereuse encore et elle se trouvait dans la voix du sinistre armurier ; une intonation qui servait sa fureur, non sa raison.
( Des élus...) Cela lui resta en tête, cela ne voulut plus partir, ce fut le mot de trop ; le mot qui le replongea dans une tirade assez folle, trop pour être compris parfaitement :
« Alors, éblouissons-nous par les éclats lumineux de notre maison. Irradions-nous d'autant d'éclat qu'il y a de Dieux en ce monde et élevons-nous vers un monde céleste, le leur : là est notre aboutissement.
Nous sommes les minions de la manne céleste. Eh ! Nous sommes cette manne qui descend sur ces êtres si différents, nous sommes la pluie d'or et nous séduirons les plus habiles. Nous sommes la bannière, l'emblème des rois, des empereurs et des seigneurs qui sont et qui ont été ; nous sommes le lien vers l'universel, les acolytes de ceux qui firent tout, nous sommes les adeptes malhabiles. Nous sommes les alliés de l'intellect cosmique, nous sommes au sommet et nous rayonnons, nous sommes... nous sommes des esprits. »

Epuisé, il tomba à genoux devant l'homme au bouc. Amaryliel n'avait plus d'énergie, il s'était vidé des paroles qui le dépassaient ; il ne voulait y croire, il ne le pouvait pas. Tout ceci ne pouvait qu'être faux, un songe risible au clair de Sithi. Il pensait se réveiller gentiment par la voix de Rose qui le sermonnerait « Alors, qu'est-ce que tu fais ainsi Malina ? » mais rien de cela ne se produisit, il croyait simplement l'entendre. La charge était trop grande, il n'était pas prêt mais c'était trop tard. Son visage transpirait d'une dolente tristesse ; sous les airs calmes et sereins qui s'était forgés, son masque terrifiant craquelait doucement... qu'est-ce qui pouvait se cacher derrière l'Amaryliel sage et mystérieux ? On ne souhaitait à personne de le découvrir. Il se releva et se dépoussiéra comme si rien ne s’était passé puis sourit et, après cet acte trompeur et faux, son aura lumineuse reprit le dessus. Il était devenu urgent de « purger » son âme de ces obscurités avant que pire n’arrive. Sa main droite était pleine de fumée noire, une fumée bizarre qui disparut aussi rapidement qu'elle était venue ; pour la cacher, il tira une longue révérence à l'homme maléfique puis rétorqua passivement :
« Puisque nous sommes là, assumons notre ‘destin’.»
Et maintenant, parlons un peu Cornélius, si nous pouvons nous permettre bien sûr. L'action du jeune homme était fort noble et nous indiquait plusieurs choses importantes à son sujet. La première et la plus sûre était qu'il possédait un don d'observation assez certain, voir où se posaient les yeux d'Amaryliel et en comprendre les premiers fondements... remarquable action !
La seconde chose était sa générosité. Cela, nous ne pouvions pas en être parfaitement sûr, peut-être achetait-t-il l'arme pour tester la réaction du presque Sindel ou juste pour lui ?
Amaryliel n'était pas indifférent quant au geste même, il l'enviait d'avoir les moyens de se payer un petit quelque chose ici mais pas de lui avoir prit l'objet qu'il convoitait en silence ; après tout, elle n'était pas à lui mais à celui qui pouvait se la payer, cette rapière. Il fut même heureux que l'humain l'achetât ; il se demandait juste s'il était capable de se servir d'une arme aussi légère avec la justesse que ce genre de petit bijou imposait. Alors de lui à Cornélius, il interrogea avec bonne volonté:

« Je vous félicite pour cet achat. Cependant, vous semblez rompu à l'art de l'estoc... c'est sans vous offenser que votre carrure force plus le respect d'objet bien plus large et plus tranchant peut-être, une épée, un sabre à la limite... je vous recommanderai de ne pas trop forcer sur les attaques de côté avec cette arme. Mais que dis-je ! Vous devez bien mieux connaître les armes que ma propre personne, et les maîtriser aussi. Pardonnez-moi, monsieur. »
Il s'inclina puis rapidement se mit à regarder l'étalage et ses deux capes, le nain s'étant rué sur la hache, il ne resta plus que ses deux pièces glauques quoique belles pour qui n'imaginait point trop l'histoire des deux morceaux de tissus géants. On se demandait si elles étaient gratuites ou s'il fallait les payer, encore une question à poser. En tout cas, la question était davantage dans les cordes du sombre personnage.
Amaryliel pointa du doigt le parchemin qu'il voulait, un morceau de papier enroulé avec un étui portant la lettre O, il prononça fébrilement sa question, comme s’il abusait de la générosité du vendeur à proposer ses marchandises.

« Com… Combien pour ce parchemin ? Oh, peu importe, je le prends. »
Il n'avait pas un yus sur lui. Cependant, il possédait trois morceaux de cailloux brillant dont il n'avait que faire... mais pas les marchands. Au moment de les sortir, une des trois pierres tomba par terre, il se dut de la ramasser et se pencha même ; une fois à genoux, il vit quelque chose d'étrange en bas du râtelier d'arme: un jeu de cartes. Qu'est-ce qu'un jeu de carte pouvait faire ici ? C'était là la question du bout de taurion, après avoir plongé sa main pour récupérer sa pierre bleue, il observa un peu plus longuement le jeu ; c'était un jeu magnifiquement orné, en tout cas de couverture où on pouvait y lire « cartes magiques à lancer » en sindel, Amaryliel ne comprenait pas toute les subtilités de l'écriture mais après s'être relevé, il rajouta :
« Le jeu de cartes... je le prends, si c'est possible uniquement. Pour ce qui est des capes... nous devons en prendre une, c'est cela ? Il faut la payer... je ne peux rien mettre sur les notes de la famille... dommage. »
Après avoir posé les maigres pierres bleues sur la table il se mit à imaginer ce que l'avenir lui réservait, car après avoir entendu l'effroyable hurlement de loup qui avait retentit derrière la porte, l'idée de s'équiper semblait bonne. A ces futures douleurs, il allait certainement être question de larmes ; et sans être tout d'alarme envers nos trois si différents compagnons, l'espoir nous indiquait un présage d'entraide et peut-être d'amitié, nous n'en savions encore rien. Il allait plus sûrement être question de jugeote, de logique, de raison et dans cet axe de pensée, Amaryliel se retourna vers Cornélius en lui posant cette question:
« Êtes-vous prêt ? Pour ma part et en toute franchise, non. Je ne sais pas à quoi m'attendre mais je pense que nous ne sommes pas seuls, pas seuls du tout ici. Qui dit tournoi, inclut forcément des équipes... d'autres sont dans les mêmes situations que nous... le chaos n'incite jamais à la victoire, n'est-ce pas ? Agissons avec prudence et logique, coopérons avec l'entente la plus habile et juste. Vous êtes bien plus capable que moi, je dis cela en me connaissant. J'ai l'intime peur d'être un poids si nous avons à combattre. Ne voyez pas en moi acte de couardise mais juste évaluation de ce que je suis. »
Il ne lui restait plus qu'à attendre, attendre le tout qu'il avait provoqué... achats, questions, inspirations...
Il avait reprit un peu de son estime, un peu de sa confiance intérieure – sauf lorsqu’il s’agit d’acheter ; il voyait que ce n’était pas un rêve mais une stricte et pure réalité, et qu’à partir de maintenant, il ne fallait plus succomber à ce genre de crises fantasmagoriques où la réalité se mêlait intimement à l’inconscient du fanatique. Plus de bouffées délirantes… on l’espérait pour lui car ses alliés devaient le considérer de plus en plus comme le fantasque du groupe.

Dernier détail et non le moindre, Amaryliel dans un élan de compassion pure – non pas pour obtenir la rapière que notre bon Cornélius avait acheté mais pour ne point combattre et être plus alerte à autre chose – détacha de sa ceinture le bel objet qu’était sa rapière elfique. Une arme admirable certes, mais de facture un peu vieille, ornée du léger blason de la famille adoptive du sang-mêlé : un petit chat et un aigle qui étaient gravés sur la lame ; un détail qu’Amaryliel trouvait ridicule mais toujours important à savoir. Le reste était évidemment clair, il la posa sur la table et termina d’un petit discours sur l’arme.

« S’il n’y a pas assez pour les achats de mon ami ou de moi-même prenez cette arme. Elle appartient à ma famille, de modeste facture seule la garde reste très aimable, la lame, elle, ne vaut rien. Je traîne cet arme depuis dix années… rien du tout, je dois dire et je la connais assez bien. C’est un honnête sacrifice que de vous la laisser et comme cela… si je trépasse, on dira qu’un bien-aimé de la famille des Nal’Eltim est passé par là. Le poids des sentiments n’existe pas chez vous, monsieur aux fluides sombres mais acceptez tout de même mon histoire et l’histoire de cette arme. »


( L’objet que vous avez acheté coûte cher, et vous semblez avoir tout donné pour l’obtenir. Permettez-moi de vous remettre le peu d’argent qu’on tirera de cette rapière. Ou bien vous donnerai-je ce jeu de cartes qui me semble fort bizarre, je vous apprendrai à jouer à nos jeux elfiques : une amitié gagne plus en pécule que les yus eux-même.)



__________________________

Donc Amaryliel achète: le sort rp ombre, un jeu de carte mystérieux.
Et il vend avec tentative de pitié ( yus en plus, objet supplémentaire, enfin un effet aléatoire quoi :) ): sa rapière elfique blasonnée.

_________________
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Dernière édition par Amaryliel le Sam 21 Nov 2009 22:34, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Ven 23 Oct 2009 15:25 
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« Parce que vous avez été élus pour le Tournoi Millénaire chers amis, voilà tout ! Votre destin est sous la coupe d’Oaxaca désormais, mes réponses ne seront pas plus utiles… D’ailleurs, je vais remplir mon rôle d’armurier car vous allez bientôt aller à la mort… Je ne peux que vous souhaiter de revenir vite, remplir mon armoire à souvenir…»

Si le ton employé pouvait en faire frémir plus d’un, le sens des paroles de notre cher armurier furent tout aussi obscures que l‘homme. Pourquoi aurais-je été choisi pour un tournoi, millénaire qui plus est. Qui pouvait être ce ou cette Oaxaca ? En d’autres circonstances j’aurai pu croire que tout ceci ne fut qu’une méprise sur la personne. Je n’avais vraiment rien à voir avec toutes ces choses. Seulement voilà, tout semblait être orchestré d’une main de maître. Trop bien orchestré même, il n’y avait pas d’erreur, on me voulait et j’étais là. Un autre que moi aurait invoqué le destin, comme une grande roue qui se serait arrêtée sur la case « Tournoi Millénaire » pour Cornélius, fils de marchand eniodiennnn, nés de parents inconnus. Il fallait bien se raccrocher à quelque chose non ? J’eus cependant du mal à avaler ces boniments. Juste une bonne excuse pour se rassurer.
Je n’avais pas besoin de me rassurer car je n’avais pas peur. Oh ! Je n’étais pas un téméraire, un intrépide et sans doute serais-je le premier à ressentir la peur en face d’un ennemi dangereux. Mais aucuns ennemis ne m’attendaient pour le moment, peut-être dans un futur proche certes, mais alors il n’y avait de raisons de s’inquiéter. Demain vient bien assez vite. Seul restait de l’incompréhension, de l’inconnu. Une réponse amenant un bataillon de questionnements, je ne ressentis pas le besoin d’en savoir plus. Et plus j’en apprenais, moins j’avais envi d’en savoir.
Si je devais rencontrer la mort, peu importait le pourquoi. J’aurai bien assez le temps de me questionner si je survivais, une fois les épreuves passées. Comme dans une bonne histoire finalement…Quel intérêt de connaître le dénouement avant la fin ? Je me contenterais de jouer mon personnage, ce fut déjà pas mal. C’était beaucoup plus facile d’avancer dans le noir sans voir le danger qui se dresse devant soi. Je n’eus pas la moindre envi de savoir.

La réaction de mon compagnon elfique fut assurément bien différente de la mienne, et révélait tant de bizarreries sur le personnage qui échappaient à ma compréhension. Après une tirade digne de grand théâtre mais qui ne fut point jouée, l’être se reposa sur ses genoux, comme si ses mots lui avaient vidé toute énergie. Puis l’instant d’après, il se releva et réaffichant un visage d’impassibilité. J’eus beau me creuser la tête, aucune explication satisfaisante ne me vint à l’esprit. Je me rendis en revanche compte que cet Amaryliel était un véritable mystère pour moi, ce qui fut quelque peu troublant. Je ne sus si je pouvais lui faire confiance ou si au contraire il fallait m’en méfier.

« Puisque nous sommes là, assumons notre « destin ». »

Ce fut cet accent porté au mot « destin » qui me décida. Fut-il possible que nous partagions la même vision ? Je ne pouvais en être sûr, mais au fond de moi je l’espérais égoïstement, et cela me donnait une raison suffisante pour ne pas me méfier de l’elfe. Oh ! Peut-être n’était-ce qu’un prétexte mais je m’en contentais largement. Car le personnage m’attirait, j’avais envi de percer le mystère qui l’entourait. Pour une fois, j’étais tombé sur un être à part.

Je laissai délibérément en suspens la question de l’armurier à mon égard et me saisi de la lame maintenant mienne. Si légère, si fine… Avec un équilibrage parfait, sa lame effilée pouvait venir à bout des plus solides protections à n’en point douter. Je n’avais vu pareil ouvrage durant ma courte existence. Une véritable lame d’exception… Mais aucunement façonnée pour ma personne. Et Amaryliel le compris.

« Je vous félicite pour cet achat. Cependant, vous semblez rompu à l'art de l'estoc... c'est sans vous offenser que votre carrure force plus le respect d'objet bien plus large et plus tranchant peut-être, une épée, un sabre à la limite... je vous recommanderai de ne pas trop forcer sur les attaques de côté avec cette arme. Mais que dis-je ! Vous devez bien plus connaître les armes que ma propre personne, et les maîtriser aussi. Pardonnez-moi, monsieur. »


Je fis quelques moulinets dans les airs, comme pour juger la lame, l’apprécier. Je pris alors soin d’afficher une moue dubitative alors que je maniai ainsi l’arme. Pure comédie que c’était, avant même mon achat je sus que cette lame n’était pas faite pour moi.

« Ne vous excusez pas, vous êtes dans le vrai. Cette lame n’est aucunement faite pour ma personne. Quel bien piètre achat que voilà. Mais il serait dommage qu’une telle merveille retourne sur ce sinistre étalage n’est-ce pas… Prenez là donc, vous, à n’en point douter vous semblez tout indiqué pour la porter. »

Je lui tendis la lame avec une indifférence feinte. C’était pour cet inconnu que j’avais acheté cette rapière. Mais je préférais qu’il n’en sache rien. Je ne voulus pas qu’il croie que je l’achetais. Ce n’était pas le cas.

Le hurlement d’un loup. Sinistre, inquiétant comme tout ce qui nous entourait. Il provint de l’autre côté de la gigantesque porte. Ce fut comme un signal, car à ce moment l’armurier déposa à notre intention des capes et une hache. Le nain, sans surprise, se jeta sur cette dernière sans perte de temps. Ce qui me laissa somme toute indifférent, n’ayant pas d’affinité avec ce genre d’instrument. Je me saisis alors d’une des capes rouge sang, du vrai sang. Ce détail ne m’étonna guère, l’élément semblait être partie intégrante du voyage, et en porter sur soi faisait sans doute partie d’un quelconque rite cérémoniale.
Le torkin, apparemment décidé à en découdre rapidement, se dirigea sans plus attendre vers la grande porte.
Ce hurlement avait métamorphosé l’ambiance qui régnait en ce lieu. Une impression d’urgence m’envahissait à présent, et il me semblait reconnaître la bataille imminente. La montée de l’adrénaline des dernières minutes de répit. L’excitation mêlée à la peur et l’angoisse. Un cocktail détonnant qui vous poussait au-delà de vos limites. Le calme avant la tempête touchait à sa fin.

« Êtes-vous prêt ? Pour ma part et en toute franchise, non. Je ne sais pas à quoi m'attendre mais je pense que nous ne sommes pas seul, pas seul du tout ici. Qui dit tournoi, incite forcement à des équipes... d'autres sont dans les mêmes situations que nous... le chaos n'inspire jamais à la victoire, n'est-ce pas ? Agissons avec prudence et logique, coopérons avec l'entente la plus habile et juste. Vous êtes bien plus capable que moi, je dis cela en me connaissant. J'ai l'intime peur d'être un poids si nous avons à combattre. Ne voyez pas en moi acte de couardise mais critique auto-évaluation. »

Ultimes paroles avant l’épreuve. Je me devais de rassurer mon compagnon en même tant que me rassurer moi-même. Nous apprenions cela à l’école militaire, les encouragements guerriers. Leur seul but était de maintenir la cohésion et le moral des troupes afin que chacun de ses éléments donne le meilleur de lui-même.

« Faites le vide Amaryliel. Détachez-vous de toutes questions inutiles, gardez en tête que ce qui vous sera nécessaire là-bas, durant l’épreuve, à votre survie. Je n’aurais en vérité aucune pitié pour mes adversaires, quand bien même ils seraient semblables à nous même. Eux n’en auront pas pour nous. Gardez courage, vous avez l’intelligence et l’habilité, vous n’êtes pas moins capable qu’aucun de nous. Si vous vous pensez comme un incapable, vous mourrez, soyez en sûr. Venez donc, l’attente va bientôt devenir insoutenable. »

_________________
Cornélius, Humain, Guerrier

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"I must not fear.
Fear is the mind-killer. Fear is the little-death that brings total obliteration.
I will face my fear. I will permit it to pass over me and through me.
And when it has gone past I will turn the inner eye to see its path.
Where the fear has gone there will be nothing.
Only I will remain."


The Fear Litany, F.H.


Dernière édition par Ghrill le Mar 27 Oct 2009 16:15, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Ven 23 Oct 2009 19:05 
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Localisation: Entre le voile de la réalité et votre vie, prête à corriger vos erreurs...
[i] jet de dès :
Amarylliel : 100, Réussite Ultra-critique !

Pour tous :

Le serviteur sombre vous dévisage tandis qu’Amarylliel commence une nouvelle tirade bien à lui. Lorsqu’il finit par se mettre à genoux devant l’officier des sacrifices, ce dernier ne peut que lever les yeux au ciel cherchant une quelconque aide de son dieu. Il grogne aussi dans son bouc d’une voix presque, j’ai bien dit presque, inaudible :

« J’ai rien compris…»

De son côté, le torkin ne semble pas se préoccuper de ses compagnons qui ne le rejoignent pas. Il inspecte la porte gigantesque et semble songeur. Peut-être compte il combien il faudrait de nain pour en toucher le sommet ? De plus, il fait d’une pierre deux coups en tentant en vain d’ouvrir la porte d’un grand coup de sa nouvelle hache… Après coup, il semble ruminer une nouvelle stratégie.

De son côté, votre interlocuteur direct compte les achats d’Amarylliel puis accepte la lame en disant d’une voix pleine de fiel :

« Avec l’arme, vos achats ne vous coûteront rien de plus… Il ne vous reste plus qu’à vous armez des capes solaires.»

Sentant qu’il en avait trop dit et qu’il avait été lui-même attaqué, l’homme laisse planer un court silence avant de reprendre avec une grande malice :

« Ne vous reniez pas si vite, jeune homme. Vous semblez bien vite oubliez ce qui habite en vous… Prenez ça et dégagez !»

Et sur la table, il laisse rouler un petit flacon remplit d’un liquide d’une noirceur sans nom, un fluide obscur à n’en pas douter. Mais tu as de la chance car Bölin ne vous regarde pas en cet instant et tu as le temps de cacher l’objet de sa vue. Cependant, après un instant, vous entendez sa voix râleuse et indigné s’élever :

« Bon vous v’nez ?»

(((fluide 1/8 ombre)))

_________________
Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Sam 24 Oct 2009 23:21 
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Il y aura peut-être des lecteurs qui penseront que notre jeune elfe était de nature maladive, porté uniquement à la lecture et au savoir encyclopédique, un pâle rêveur en somme, un morceau complètement chétif et hâve. Dans une certaine mesure, cela pouvait être vrai mais pas tout à fait, Amaryliel semblait un peu plus fin qu'un elfe masculin, mais rien de plus ; c'était un elfe au sortir de l’adolescence, de belle prestance ; aux joues blanchâtres, au regard clair caché sous ses lunettes d'argent. Élancé, d'une taille au-dessus de la moyenne des hinions, les cheveux d'un noir intense, ses yeux verrons, toujours un peu pensif et d'apparence fort calme. Soit... la rapide description tenait du discours de charme mais si Amaryliel prétendait auprès de Cornélius être incapable de combattre, c'était bien par rapport au guerrier qui se tenait devant lui qu’il l'affirmait ; en effet, il savait tenir une lame correctement, esquiver sans trop de soucis, parer sans difficulté ; en réalité, Amaryliel était bien plus habile avec une dague qu'avec une rapière, il se forçait à manier cet instrument pour être membre de la garde de Cuilnen. Mais c'était le rêve de son père adoptif ou plutôt son prétexte... mais passons cela, cela n'a pas sa place ici.
Il n'était pas vraiment confiant malgré les deux... « encouragements » qu'il avait reçus. Le premier très amical et exempt de défaitisme, le second amère et rempli de sous-entendus qu'Amaryliel avait saisi sans peine.
Mais nous y reviendrons. Avant cela, il reçut le don, le fabuleux présent de l'humain stoïque, offert pour des raisons purement inconnues. Symbole d'amitié, acte de générosité... impossible de certifier l’intention geste tant il était neutre ; il tendait sa main en direction du sang-mêlé avec une froideur positive, on ne feint que trop difficilement le fait de céder toute sa bourse pour une personne rencontrée une quinzaine de minutes auparavant, l'acte ne pouvait être que bon ou calculé de façon machiavélique.
La tentation de refuser était trop forte mais ignorer un aussi beau legs tenait de la mesquinerie pure, il fallait accepter et puis il n'avait pas le temps du tout de discutailler sur un « pourquoi je ne toucherai pas à cette arme » ou sur un « ce présent est trop bon pour ma modeste personne »... il y avait un nain à combler à côté qui ne tarderait pas à pointer son nez devant la gigantesque porte.
Amaryliel prit la rapière d’un geste solennel. Il y avait plusieurs formes de révérences chez les elfes, très particulièrement chez les hinions, plus sociaux que les autres ; de coutume, il y en avait une par action, mais seules les plus importantes étaient restées dans les mœurs des elfes blancs : la salutation, le duel courtois, les adieux.
Ce qu'Amaryliel choisit fut une révérence de remerciement, un geste qu'il n'employait qu’avec sa famille lorsque celle-ci lui donnait un objet très important ; le quart de taurion posa son pied droit devant le gauche et s’agenouilla - il fut alors à taille d’un 'grand' nain – , puis il plaça sa main gauche sur sa poitrine et saisit l'arme avec la droite, à ce moment là il inclina le visage vers le sol en gage d'humilité puis prononça ces mots :


« Monsieur, quel ravissement vous me causer, à moi, un pauvre oublié. Ce présent embellira ma renommée, et je l'espère inspirera notre gloire dans ce début d'épopée. Je me souviendrai de cet effort heureux, et m'engage avec force vœux. Mais passons les louanges, vous avez mon immortelle reconnaissance. »

D’abord de la pompe et des remerciements ampoulés à la Amaryliel, maintenant du classique. La majorité des elfes avait abandonné ce genre de style pour une simplicité de langage qui restait quand même assez elfique – le fait de travailler dans l'IluQuendi peut-être et d'y chanter avec les grands vocalistes d'Anorfain.. Mais ne vantons pas là notre pieux personnage !
La lame à la main, il se mit instantanément en un mode de garde précis, c'est-à-dire la rapière à la hauteur de sa tête et cela de manière horizontale, l’autre main à la ceinture ; il trancha le vide d'une manière très rapide en un coup d'estoc net et fin en vue de faire volte-face avec la poussée de l'arme. Un acte fort dangereux car pour terminer son geste, il la rengaina puis s'inclina comme si de rien n'était ; il eût pu en être autrement s'il eût raté la fin de son mouvement. Le passage de la lame au vent laissa un son triste et noir quoique très clair ; l'air de rien, Amaryliel tentait de juger l'arme, mais ne tira de son examen qu'une conclusion : ( Elle est bien lourde cet oeuvre d'art ! ) Ah, c'était certain que l'étrange garde noire et bien ouvragée telle un ficelage magique pesait bien lourd, la largeur de la lame y était pour quelque chose aussi ; il s'était pendant environ dix années entraîné avec la même lame qu'il connaissait donc bien, il fallait s'habituer de nouveau et cohabiter avec un nouveau morceau de métal. Épreuve surmontable pour le partiel elfe gris ; revenons maintenant sur nos deux encouragements, tous deux si différents et si contraires en beaucoup d'aspects.
Tout d'abord celui de Cornélius, vif, droit et clairement amical même si l’on y dénotait un peu de rigueur 'automatique'. Il lui fallait entendre des mots aux vertus favorables venant un peu de l’esprit de Cornélius et un peu... d'ailleurs – venant du passé l’humain très certainement - , il n'avait pas forcément l'habitude de remonter le moral mais il savait y faire. On pouvait presque dire qu'il en avait besoin, lui aussi, de cette revalorisation. Les deux allaient foncer vers un inconnu probablement très dangereux avec des alliés qu'ils ne connaissaient pas et des ennemis qu'ils allaient encore moins connaître. S'il n'avait besoin de réconfort, du moins avait-il besoin du petit « et toi, tu es prêt à risquer ta vie pour de folles raisons ? ».
Les seconds dires étaient plus troublants et laissaient apparaître Amaryliel comme une sorte de 'favorisé', car si le nain n'entendait pas ce que le sieur sombre au bouc racontait, Cornélius si ; et à sa place le «ce qui habite en vous» lui mettrait la puce à l'oreille, la remarque était aussi dans le petit flacon noir qu'il fit rouler en direction du fanatique désavoué, cela aussi, il pouvait le voir. Que penser d'un manipulateur fantasque des ombres dans un groupe constitué d'un nain aux allures de jeune fougueux représentant de sa race très pressé et enclin à donner des coups de hache partout et d'un jeune humain aux traits les plus droits accentués d'une noble générosité et d'une capacité d'entraide assez affirmées ? Rien de bon, rien de bon normalement ; les préjugés volaient haut pour les maîtres des ombres, mais Amaryliel n'était qu'un néophyte tentant de refouler son don en filtrant sa magie par une alchimie aussi complexe qu'impossible en théorie. Il ne pouvait garder le fluide, il devait le boire et vite !

Le petit flacon à la couleur noire inspirait un sentiment de mort à tous ceux qui le regardait trop longtemps. On y contemplait avec plainte une mer sombre rappelant la tristesse des morts qui erraient dans nos songes les plus lugubres, la bile noire s'infiltrant dans le corps des damnés qui se lamentaient dans une inlassable et morne éternité. Et Amaryliel tint la petite bouteille de verre et n'osa que très peu déboucher le petit bouchon presque mangé à sa base par la vieillesse, mais il le fit oubliant une seconde ce terrible univers ; l'odeur que dégageait la bouteille ouverte était en parfaite adéquation avec ce qu'elle inspirait: mort et dégoût. Mais comment boire ce filtre démoniaque ? L'insanité débordante du flacon engendra des pensées noires et terribles dans le cœur du jeune presque sindel un
( Bois ! Profite de la vitalité du fluide !) tournait autour de son âme. Pour un premier fluide à absorber s'était une terrible expérience surtout que tout ce qui entrait dans la gamme « ténèbres » l'excitait passivement et l'incitait à écouter ses pulsions radicales et dangereuses que de montrer son détestable pouvoir aux yeux de tous. Une vague de tendresse toucha sa joue quand le liquide entra en contact avec sa bouche, il fut presque instantanément assailli d'une fielleuse fièvre qui le poussa amèrement à continuer puis terminer son action ; les effets furent uniques et impitoyables, Amaryliel sembla se tordre de douleur tandis que sa main droite laissa échapper une vague noirâtre, il dut indubitablement se contrôler pour éviter le pire car sous les regards des deux hommes, il ne bougea pas d'un cil et se paralysa brusquement. Comme le rossignol qui s'élance dans l'air chantant d'abord, se tait, content de la dernière douceur qui le comble, telle lui sembla l'image de l'effet du plaisir atroce, au désir de qui toute chose devient ce qu'elle est.
Il eut l'esprit embrumé d'impuretés, d'insaisissables images et pendant cela sa main devint d'un noir éclatant sans fumée cette fois-ci car celle-ci appela la flamme noire qui dormait dangereusement en lui, un bien dangereux artifice qui gît en sa main mais il somma mentalement à son élément que l'heure ne fut point encore nommée. La flamme qui se tenait là pendant quelque secondes à peine avait fait office d'un flash noir presque transparent dans cette pièce. Amaryliel avait le sourire le aux lèvres, un mauvais sourire ; il avait absorbé avant de matière noire pour le rendre maléfique pendant un certain temps. Oh, maléfique, un bien grand mot pour notre être, différent plutôt car il transpirait d'une énergie tout aussi vile que celui de l'armurier, en moins forte et en moins agressive car Amaryliel restait tout de même dans un tempérament neutre. Le fanatique plaça plus délicatement ses lunettes devant ses yeux et reprit sourire satisfait et petites gemmes bleus, il se servit pour ce qui fut du parchemin et du mystérieux jeu de cartes et il revêtit même en silence la sanglante cape sans commentaire. Il ajouta de manière cynique:

« Cape solaire, hein ? »
Il se retourna vers son compagnon puis lui susurra tranquillement:
« Me voilà à jour, mais j'ai confiance en votre noble maintien qu'un oeil tel le vôtre ne peut être tromper à une vulgaire apparence. Celui du nain est autre pour l'instant, cachons, si vous le désirez ce lourd secret à deux. Vous m'apparaissez comme un être de savoir et distinction et que tout mon théâtre ne vous trouble que dans le doute. Voilà ! voilà mon autre forme, mon ombre ! J'apprends à être ce que je n'ai jamais voulu être, voilà pourquoi j'ai choisi de voyager jusqu'aux portes des Enfers. Vous saviez que nous étions à ces abords, n'est-ce pas ? »

Il termina d'un délicieux petit rire pleins de convenances et de charmes puis après avoir relorgné ces pierres, il les rejeta sur la table avec une finesse bizarre tout en maugréant à l'armurier:

« Je terminerai ma commande sur un bijou, si vous en faites, qu'importe sa facture tant qu'il plaît à monsieur Cornélius ci-présent, quelque chose d'utile pour lui et en gage de bonté pour son acte. C'est peu mais faites un effort, si nous allons tous mourir faites ce geste pour nous. »
Son œil mauve brillait d'un blanc continu à faire peur et nous faire comprendre pourquoi on l'avait poursuivi pendant un bout de temps l'accusant « de magicien noir ». Amaryliel était autre, bien autre ; c'était là l'effet du fluide obscur sur lui ? fort possible mais pour combien de temps ? Chose certaine, les ombres sont des créatures bien étranges, surtout celle qui vivent en nous.

Le pas arrogant, il n'attendit point que le sombre armurier au bouc à l'allure malfaisante lui réponde pour se diriger vers le nain ; et à plus forte mesure vers la porte géante ou se tramait derrière elle l'hurlement de l'hypothétique loup. Le nain devait être plus sensible au fluide chez les êtres et il était fort possible qu'il ressentait la magie noire du jeune elfe... ou pas car l'odeur n'était presque plus, seul son comportement demeurait changé. Le sang-mêlé posa son regard sur le nain d'un air serein et plein de bonne volonté, il lui dit avec courtoisie:

« Peu importe ce qu'il nous arrivera. Peu importe ce qu'il ce trame derrière cette porte, promettez-moi une chose: celle de ne pas me bouder après ce que vous allez voir. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Champions du Soleil
MessagePosté: Mar 27 Oct 2009 22:52 
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Je n’attendis rien de la part d’Amaryliel mais les inévitables remerciements vinrent. Je ne pus décemment lui en vouloir étant donné que j’aurais agi moi-même de la sorte. Au moins n’a-t-il pas fait semblant de refuser le présent. La petite démonstration dont il nous fit grâce ensuite montra un Amaryliel fin bretteur, maniant sa lame avec souplesse et précision. Un peu cérémonial certes, mais l’expérience était belle et bien là. Un adversaire redoutable à n’en point douter, et je ne pus que rester admiratif devant sa maîtrise. En dotant mon compagnon d’une lame d’exception, je le classai implicitement dans le rang de mes alliés. Pourtant j’eus encore des doutes sur sa nature, ses intentions, ses perceptions. Je fus beaucoup moins sur en tout cas que mes actes laissaient entendre. Peut-être était-ce à mon avantage en y réfléchissant, peut être valait-il mieux donner l’impression d’une confiance aveugle pour mieux piéger l’être mal intentionné. Ou peut être faisais-je une crise de paranoïa. Mais après ce qui venait de se passer, quelque chose se tramait, ce fut une des rares certitudes que j’avais, et mieux valait rester aux aguets.

L’autre certitude que j’avais fut qu’Amaryliel n’était certainement pas l’être calme et courtois qu’il voulait se faire passer pour. A cela je le vis grâce à un détail, ou pour être exacte une série de détails, qui me révélaient la vraie nature de mon compagnon. Du moins j’eus passé un œil derrière le rideau de ses faux-semblants et aperçu un fragment de son être véritable.
Tout était parti du sinistre marchand et de sa bien énigmatique phrase : « Ne vous reniez pas si vite, jeune homme. Vous semblez bien vite oubliez ce qui habite en vous… Prenez ça et dégagez !»
Je ne m’en serais point formaliser d’avantage si les mots de l’armurier au bouc n’avaient pas été accompagnés d’un petit geste de celui-ci, remettant un objet à l’elfe que je ne pus bien voir, dut à la brièveté de l’échange. Notre ami cachait bien quelque chose, et il me parut vital, pour moi, de savoir ce que c’était, d’évaluer le danger. L’approche ouverte fut exclue, trop aléatoire, trop risquée, dans tout les cas envisageables je n’en sortirais que perdant. Il fallait se montrer discret…
Concentré dans mon analyse je ne fis pas attention à Amaryliel qui avalait son fluide de mort Je compris alors que j’aperçus la fumé noirâtre émanant de sa main la nature de l’objet. Mon père m’avait bien éduqué, et même si les éléments magiques n’avaient aucune affinité pour moi, j’en connaissais les rudiments, les instruments de base ce qui me permettait de reconnaître le fait magique quand celui-ci se présentait devant mes yeux. Et ce fut le cas présentement, plus précisément un manifestement de magie sombre, démoniaque. D’un certain coté cela n’avait aucune espèce d’importance pour moi, qui n’eut d’affection pour aucune des chimères que l’on appelait dieux, qui ne plaçait pas la vie au dessus de la mort. Mais d’un autre coté avoir comme compagnon un être ayant en lui une sombre nature méritait une plus grande vigilance. Amaryliel n’avait pas l’air d’un fanatique, c’était déjà un bon point. Les fanatiques, pour un être aussi peu versé dans la religion que moi, étaient ceux dont je devais m’en défier. L’elfe au contraire semblait détaché, indifférent. Encore une fois j’en revins à ce dilemme. Feintait-il cet état ou bien était-ce sa nature ?

C’est un autre Amaryliel qui me parla alors, suave, envoûtant :

« Me voilà à jour, mais j'ai confiance en votre noble maintien qu'un oeil tel le vôtre ne peut être trompé à une vulgaire apparence. Celui du nain est autre pour l'instant, cachons, si vous le désirez ce lourd secret à deux. Vous m'apparaissez comme un être de savoir et distinction et que tout mon théâtre ne vous trouble que dans le doute. Voilà ! Voilà mon autre forme, mon ombre ! J'apprends à être ce que je n'ai jamais voulu être, voilà pourquoi j'ai choisi de voyager jusqu'aux portes des Enfers. Vous saviez que nous étions à ces abords, n'est-ce pas ? »

Ce faisant il m’introduisait comme complice, tissant un lien privilégié entre nous sur ce qu’il était. Plutôt habile comme manœuvre, car il s’assurait mon soutient en quelques sorte, en même temps qu’il sauvegardait la cohésion de groupe. A cela je n’eus rien à objecter. Mieux, il m’avait conquis, malgré mes doutes et malgré mes craintes. Non mon compagnon était bien trop intéressant pour m’en écarter. Peu importe la menace qu’il sous-entendait, ma curiosité me poussait à m’en faire un allié, un ami. J’aurai le temps de le regretter plus tard. Comme pour sceller un pacte, il invita l’armurier à m’offrir l’un des bijoux à la disposition de ce dernier. Pour la symbolique qu’il comportait, je ne refusai ce geste. Mais avant de choisir, il me fallait répondre à mon ami :

« Comprenez une chose Amaryliel…Je n’attache pas d’importance sur ce que sont les gens, dans le sens où le fait qu’ils soient bon ou mauvais ne change rien à mes yeux. Si vous m’aidez, je vous aiderais, si vous voulez me nuire, je vous tuerais… »

Je fis une courte pose le temps de laisser Amaryliel apprécier mes paroles.

« Votre secret sera bien garder, en rien je ne vous trahirais vous n’ayez aucune crainte. »

Je me retournai vers l’homme au bouc. Maintenant habitué à sa sombre présence, je ne me formalisai plus de ses atours malsains. Je remarquai, cachée sous un énorme gant de cuir, un petit objet dégageant une faible lueur verte. M’en saisissant, je vis une bague sertie d’une étrange pierre. Rien de particulier dans la facture de l’objet, pas de motif ni de formes particulières. Juste une bague avec une pierre verte. Une singularité cependant apparaissait à l’œil vigilant : de noir reflets parcouraient, à intervalle régulier, la pierre comme de petites vagues.

« Je vais prendre ceci si vous n’y voyez pas d’inconvénient. »


Le nain commençait à s’impatienter devant la porte, et Amaryliel se dirigeait dès à présent vers lui. Dès que j’en aurais terminé avec l’armurier, je m’en irais les rejoindre.

_________________
Cornélius, Humain, Guerrier

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"I must not fear.
Fear is the mind-killer. Fear is the little-death that brings total obliteration.
I will face my fear. I will permit it to pass over me and through me.
And when it has gone past I will turn the inner eye to see its path.
Where the fear has gone there will be nothing.
Only I will remain."


The Fear Litany, F.H.


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