" Ceci est un cercle vicieux où tout est une chaîne sans fin. Il faut du mal pour faire le bien et parfois est ce que le bien ne fait pas le mal? En effet, il existe un équilibre fragile entre les deux mais il s'agit aussi de notion que nous avons inventés. Car pour moi faire ceci peut être bien mais pour vous mal."

Je reprends ma respiration puis continu:

" Puis pour moi les dieux sont simplement des enfants qui jouent au échec. Mais ceci est une pensée purement personnel. Jusque maintenant, j'ai pu entendre qu'un seul dieu me dire que ce qui m'arrivait n'était pas dut à eux. Il s'agissait de Gaïa."

Je réfléchi un instant puis dis:

" Au fait, excusez moi mon impolitesse, je m'appelle Daïo Ichioama, mais appellez moi De."

Je m'incline de nouveau.

Je reste un instant sans réponse, assimilant ses paroles.
"Oui, en effet. D'ailleurs, n'est-Elle pas persuadée de faire ce qu'il y a de mieux? Comme tout le monde. Après tout, ferions-nous les choses si nous ne pensions pas qu'elles sont bonnes et ce qu'il ya de meilleurs pour tous?"

En moi-même, j'en suis farouchement persuadée, même les orques commettent leur massacre parce qu'ils sont convaincus qu'un monde juste d'être comme eux serait idéal.

"Pour ce qui est des Dieux. Etant très proche de celui que je vénère, je suis certaines qu'ils nous laissent le choix de nos actions, même si pour certains d'entre nous, ils ont prévu un futur. En fait, je pense plutôt qu'il save ce que nous allons faire dans le futur et nous guide dans cet avenir où nous allons de toute façon."

Il se présente et je réalise alors en rosissant que je ne me suis pas présentée non plus.
"Mon nom est Lothindil. Et voici Lirelan, ma pie apprivoisée."

" Nous pouvons toujours changer notre destin, il suffit d'une rencontre. Si sa se trouve, je devais mourir mais j'ai rencontré Cromax et ma mort fut reculée. "

Je la vois rosir quand je me présente puis elle se présente ainsi que sa pie.

" Charmant animal, je dirais pas courant comme animal domestique. J'ai un cheval mais il n'a pu m'accompagner ce que je regrette. J'espère tout bonnement qu'on s'en occupe bien. Quoi que c'est pas un cheval d'une tonne qui risque de se laisser marcher dessus."

Je souris puis reprends:

" Je vous voyais vous occuper d'une aniaty, que faisiez vous, j'ai fut de la magie mais il s'agit d'un domaine que je ne maîtrise pas."

(C'est marrant... Vous n'êtes pas loin de la vérité sur le futur, ni l'un ni l'autre.)
(Que veux-tu dire par là?)
(Non... pas maintenant.)

Je ne supporte pas quand elle me fait ça, mais sans doute a-t-elle des raisons qui me sont inconnues et qui le resteront peut-être encore très longtemps.

"Peut-être que le futur est un mélange de nos deux notions. Et qu'il existe par exemple autant de futurs possibles que de décision et d'action... Ou encore que tout est déterminé à l'avance par Zewen et que, ce que nous croyons décider, était déjà prévu."

De parle de Lirelan qui réagit immédiatement d'une manière presque réaliste.
"Crrikkkk... crrriikkkk"
"J'ai aussi un cheval. Un don du maître du désert, fin et racé, mais résistant..."

Il reprend alors la discussion parlant de la magie.
"Je lui apprenais juste à maîtriser la magie de Gaïa, la lumière. Tandis que moi-même, je manie celle de Yuimen, l'élément terre. Mais la magie est une chose difficile à manier, même pour des personnes qui la manipule depuis tellement d'années."

Je reste un instant à marcher en silence, réalisant que cela ne fait finalement que peu de temps que je maîtrise le Don.

Je regarde la pie et foule dans ma poche à la recherche de graines à lui offrir. Je fini par trouver des graines de sésame qui traînaient sur un morceau de pain. Je les tends tout en écoutant Lothindil qui me dit:

"Peut-être que le futur est un mélange de nos deux notions. Et qu'il existe par exemple autant de futurs possibles que de décision et d'action... Ou encore que tout est déterminé à l'avance par Zewen et que, ce que nous croyons décider, était déjà prévu."

Un sourire apparaît sur mes lèvres puis je lui dis:

" Même un dieu ne peut connaître notre destin, nous passons tous tellement de façon devant la mort. Puis je suis d'accord avec vous, une décision est égale à un destin. Le destin a toujours été représenté comme un chemin à plusieurs voies possibles."

Elle me parle ensuite de la magie, je lui dis:

" J'aurais aimé manier la magie comme mon père. Mais je n'ai pas hérité de ce don, j'ai juste eu un enseignement dans les armes. Je ne m'en plains guère mais je trouve que le mélange des deux est une technique de combat très intéressante. Je dois quand même remercier Rana d'avoir offert le Rana Slash au non magicien."

Lirelan regarde les graines que lui tend De avec dédain.
(Nan, mais il croit quoi lui. Que je vais lui manger dans la main en plus?)
(Bah oui... C'est ce que ferait un animal normal...)
(Je suis pas un animal normal!)
(Ca c'est sûr...)

Je souris à De, reconnaissant malgré tout son intention.
"Ce n'est pas la peine, elle ne mange jamais dans la main d'un étranger."
Je fais glisser les graines dans ma main et les donne à Lirelan. Qui vient faire semblant de picorer dans ma paume alors que je réponds au Shaakt.

"C'est la vision que je me fais du destin aussi. Mais beaucoup l'ont représenté comme un fil que les Dieux coupent une fois le temps passé."

Il me répond alors sur la magie:
"Etrangement, moi c'est l'inverse. Mon père ne maniait pas du tout la magie. Ma soeur la maniait enfant et moi je n'ai découvert mes dons il y a à peine deux ans. C'est vraiment étrange la magie, même pour quelqu'un qui la manie comme moi.
Le Rana Slash... C'est donc le nom de la technique étrange donnant l'impression d'un sort de vent durant votre combat avant de venir, mais je doute pouvoir manier un jour une technique de cet ordre. Rien qu'à cause de son élément..."

Apparemment la pie ne veut pas des graines mais la Sindel m'explique qu'elle ne picore pas dans la main des étrangers. Je la regarde et dis à la pie:

" Veuillez m'excusez alors"
Je regarde l'elfe et lui dis:

" Il m'arrive souvent de parler avec mon cheval même si on ne comprend pas les paroles défois on est sur la même longueur d'esprit."

Elle m'explique une autre représentation du destin sous forme de fil puis elle me parle de magie. Je suis surpris qu'elle ne pourrais pas apprendre le Rana Slash.

" Je ne vois pas pourquoi vous ne pouvez pas apprendre le Rana Slash. Le fait que vous utilisiez de la magie de terre n'empêche en rien l'utilisation de magie de l'air. Je dirais même qu'elles seraient complémentaire. Et en même temps le Rana Slash n'est pas de la magie, il s'agit de l'utilisation de notre force intérieur. Je me concentre avant de l'utiliser, quand je le lance, je suis complètement exténué pour en faire un deuxième. Il demande juste de la force intérieur. Pour moi notre force est comme l'un des fluides que vous absorbez pour augmenter votre capacité à lancer des sorts sauf que le fluide de la force évolue plus simple et varie selon l'individu."

Je m'esclaffe de bon coeur quand il s'excuse auprès de Lirelan. Loin de moi de se moquer de lui... au contraire, je comprends ce qu'il veut dire et c'est même d'autant plus vrai entre Lirelan et moi qu'entre lui et son cheval.
(A défaut il est poli... mais c'est la première fois qu'on me le fais.)

"Je suis aussi persuadée qu'elle comprend ce qu'on dit."
"Crrriiikkkk" (Vaut mieux pour toi en persuadée!)
(Bah hé, c'est toi qui veut pas te mettre dans un bijou.)
(Je te verrais bien toi passer ta journée enfermé dans un bout de métal!)

Décidément, malgré nos différences, on se ressemblait au moins sur un point, notre besoin de liberté.

"Vous faites erreur, De. Il m'est impossible d'absorber un fluide d'air sans perdre l'équivalent en fluide terre. Les deux sont opposés et se neutralisent, tout comme la lumière et l'obscurité. Pour ce qui est de la technique, je ne préfère pas essayer en fait. Je suis liée d'une manière plus forte que simplement ma magie avec Yuimen et je ne sais comment je réagirais moi-même. De plus, je ne suis point certaine d'avoir la maîtrise nécessaire avec mon arme pour réaliser un tel prodige."

" Comme tout être vivant sur cette terre, ils sont dotés d'une intelligence plus complexe que nous croyons"

Elle me parle que les éléments terre et air sont opposés puis de la maîtrise d'arme.

" En effet, vous avez sûrement raison, la magie est votre domaine, moi c'est les armes. Je pense que nous avons tous nos dons dans quelque chose. Moi les armes, vous la magie. Mais j'ai pu voir que vous possédiez quand même de magnifiques armes. J'ai pu admirer votre épée pendant votre combat sur le ring. Justement en arlant du ring j'ai trouvé étrange que certains combattants qui avaient l'avantage perde face à certains de nos compagnons pas vous?"

Il nous parle de nos dons à chacun et je hoche la tête.

"En effet, je possède le don de la magie. Je pourrais certainement apprendre encore dans le domaine des armes que je maîtrise un peu, mais une chose à la fois. Et j'ai appris que la magie n'était pas utile qu'en combat, loin de là. Elle peut autant prendre une vie qu'aider à la maintenir. D'ailleurs, c'est là le merveilleux de mon élément. Il allie soin, attaque et protection à la perfection."

Il me parle des combats sur le ring et de la curieuse victoire de certains de nos compagnons.
"En effet, je pense entre autre à l'elfe gris contre l'archer. Les flèches ne volaient pas normalement... mais pourtant il ne manie pas l'élément d'Air, je l'aurais senti."
(Nuance, je l'aurais senti.)
(Tu veux que je lui dise peut-être?) demandé-je mentalement d'un ton tout à fait ironique.
(Non... Mais c'est pas une raison pour penser ce que tu dis.)
(Je suis déjà obligée de mentir parce que tu veux pas que je révèle qui tu es...)
(Et moi... Je mens pas peut-être?)
(Tu n'avais qu'à accepter de rentrer dans mes bijoux)
(Le seul qui me plait tu l'as cassé!)
(Parce que tu serais rentrée dedans peut-être?)
(Non... mais raison de plus pour pas rentrer dans un autre!)

La discussion mentale est assez rapide pour qu'il soit totalement impossible à De de s'apercevoir de quoi que ce soit.

" Je suis parfaitement d'accord avec vous. Par contre vous disiez que votre magie alliait aussi bien soin,, attaque et protection se qui est rare. Je sais que les paladins y arrivent très bien."

Je souris et lache un petit rire:

" Je crois l'avoir compris de ma chair face à mon adversaire. J'espère seulement lui avoi rendu service en lui coupant en pouce. L'empêcher de se battre est la seule solution pour qu'il est une vie tranquille."

Je baisse la tête et repense au combat.

( J'ai bien agi envers lui)

" J'ai une question qui risque de vous surprendre mais pensez vous que certains esprits peuvent habiter en nous?"

"A ma connaissance, seules 2 magies le permettent, celle de lumière et celle de terre. Et encore juste la branche druidique de la magie de terre."

Je soupire devant cet acte de cruauté inutile.
"Certes couper le pouce empêche de se battre, mais cela empêche beaucoup d'autres choses plus fondamentales. Prendre un objet en main par exemple. Je ne suis pas certaine que ça soit un service que vous lui ayez rendu. Puis peut-être se battait-il pour une cause qu'il pensait être juste et qu'il trouvera le moyen de le faire à nouveau."

La question suivant en revanche m'étonne.
(Où veut-il en venir?)
(Sans aucun doute à l'esprit qui l'habite.)
(De quoi?)
(Oui... il est habité par un esprit.)
(Et toi tu me dis rien?)
(Tu m'as rien demandé non plus...)

La révélation de Lirelan me laisse encore plus hébété que la question en elle-même. Il me faut quelques secondes pour me reprendre et répondre:
"Je n'ai en réalité jamais réfléchi à la question..."

(Dis plutôt que tu n'y crois pas, au moins il sera fixé...)
(Comment veux-tu que je lui dise ça après ta révélation?)
(Très simplement: Non, je n'y crois pas.)
(C'est malin ça...)
(C'est pas vrai peut-être?)
(Si mais bon...)
(Tu peux pas reculer devant une vérité? Et comme je peux pas mentir...)

Elle a une fois de plus raison. Mais ça me paraît tellement fou et improbable.

J'aurais peut être mieux fait de me taire.

((( Tu t'attendais à quoi qu'elle puisse te libérer de moi.
- Qui sait? Je n'en serais pas mécontant.
- Fait gaffe à ce qe tu dis, tu pourrais bien mourir.)))

" Excusez moi de cette question. Je me suis quelque peu égaré."

Je laisse passer le silence, gênée, sans savoir quoi répondre. Heureusement pour lui et peut-être pour moi, Bogast hurle un stop signalant que cela fait déjà trois heures que nous marchons et qu'il est temps de s'arrêter.

Fidèle à mon habitude, je m'écarte légèrement du groupe, profitant d'un contact prolongé avec la terre et l'herbe.

Une silence s'installe entre la Sindel et moi. Soudain Bogast hurle l'ordre de s'arrêter pour prendre une pose.

( Voilà trois heures que nous marchons, je ne les ai pas vu passer)

La sindel s'écarte du groupe, je les regarde tous maintenant qu'ils voyent mon visage, il va être simple de voir leur réaction.