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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Ven 22 Mai 2009 22:42 
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Pendant que Dôraliës et Léonid descendent dans l’eau pour visualiser l’origine de la lenteur surprenante du Vaisseau-Lune, la Capitaine Aëlwinn répond à Silmeï d’un air entendu, quoiqu’un peu surpris de voir un tel objet dans ta possession.

« Je ne ressens pas de présence magique qui pourrait entraver notre avancée de cette manière, même si ce port et ces navires étaient foisonnants de fluides en tous genres… chose normale, puisque vous comme moi sommes doué de la connaissance arcanique. Il doit en être de même pour les autres bâtiments. Je ne pense donc pas que le problème soit de nature magique. Quoi qu’il en soit, je suis étonnée de voir en votre possession un objet aussi particulier, et lorsque tout sera réglé, j’aimerais, avec votre permission, pouvoir y jeter un coup d’œil. »

Elle lorgne un instant sur l’objet minuscule avant de reporter son regard d’émeraude sur le petit être volant.

« Mais faites donc, faites, volez autour du navire pour voir si quelqe chose ne cloche pas. Montez même plus haut pour percevoir éventuellement par transparence maritime une entrave quelconque… »

Silmeï >> Jet de perception aérienne : échec.
Dôraliës >> Jet de perception sous-marine : réussite (avec bonus dû à la race)
Léonid >> Jet de perception sous-marine : réussite partielle.


L’aldryde (si tu suis les conseils d’Aëlwinn) ne perçoit rien de son vol observateur alentour du vaisseau. Ou en tout cas pas plus que la forme vague des deux aventuriers qui viennent de plonger dans les eaux sales du port.

De leur côté, pourtant, les résultats sont plus probants : Alors que l’humain aperçoit tant bien que mal une forme sombre accrochée au navire, trainant une ligne non moins noirâtre semblant constituée de maillons, l’elfe bleu, lui, distingue clairement une chaine noire épaisse et solidement arrimée à la coque du vaisseau. Il ne voit pas cependant à quoi elle est reliée, même si elle part droit en direction du port…

Ergoth >> Jet de force : réussite (presque critique)
Maelan >> Jet de force : réussite critique
Eleth >> Jet de force : échec.


Sur le pont, Ergoth tient toujours bon la corde retenant Léonid. Eleth, lui, semble avoir plus de difficultés à maintenir Dôraliës, et trébuche sur le cordage qu’il tient avant de lâcher celui-ci pour s’étaler sur le pont… En voilà un sylvestre qui ne semble pas avoir le pied marin ! Fort heureusement pour l’elfe bleu, Maelan a un réflexe salvateur et agrippe de toutes ses force la corde, qu’il parvient à retenir seul. Dôraliës aura tout au plus ressenti un petit coup de mou dans la corde, directement rattrapé.

Reste à savoir comment se débarrasser de cette chaine encombrante…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Sam 23 Mai 2009 17:54 
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Inscription: Mar 23 Déc 2008 19:03
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Descendant lentement mais sûrement de la terre ferme flottant sur les océans, je commençais à me rendre compte que mon précédent courage était en train de s'estomper... Tout ce vide ne me disait rien, si jamais ma jambe ripait je volerais quelques secondes avant de frapper l'étendue couleur azur. Je déglutis ostensiblement avant de reprendre ma route vers le monde de Moura et des poissons aux écailles luisantes. Mais malgré toutes les précautions que je prenais pour ne pas me rompre le cou, mon pied ripa lamentablement sur la coque ce qui me mit dans une salle posture... Mon corps tout entier vint frapper contre le navire sans que je ne puisse rien y faire. Mes mains étaient toujours agrippées à la corde, pourtant mes jambes battaient l'air;si la situation avait été moins terrorisante, j'aurais certainement apprécié de voler comme un oiseau... mais là... Je sentais que la fin était proche, je ne pouvais pas me remettre dans la bonne position, j'étais complètement terrorisé, j'avais l'impression d'être une souris entre les pattes d'un chat... Oui, j'étais condamné et il ne me restait plus qu'à attendre que les forces divines viennent me chercher pour m'amener dans un monde beau et rempli de bonne humeur.

(Santias pardonne-moi...)

Mon corps tremblotait sous l'effort, seules mes mains et la force des deux aventuriers supportaient tout mon poids, cet horrible poids qui me poussait vers l'eau salvatrice... Jamais encore, je n'avais atteint le paroxysme de la terreur, c'était une première et peut-être la dernière... Sûrement même, à moins que je ne reprenne confiance en moi ce qui n'était pour l'instant pas le cas, tout ce que je voyais c'était mon passé qui défilait devant mes yeux débordant de frayeur. Que faire ? Même si les dés étaient jetés, je ne pouvais me résoudre à attendre pendu à la corde comme un vulgaire épouvantail ! Tout ce que j'avais à faire c'était de bomber mon arrière train pour faire contre-poids et retrouver mon équilibre perdu afin de continuer cette descente aux enfers ! Et puis, après tout, je ne voyais pas réellement pourquoi j'étais plongé dans ces sombres pensées étant donné que de puissantes personnes me retenaient au-dessus de moi... Enfin ! Les émotions pouvaient facilement prendre le contrôle de tout mon esprit, annihilant toutes mes aptitudes...

(Allez ! On se bouge !)

Je posai rapidement un pied contre la coque, puis, je me poussai minablement avec l'autre dans l'espoir miraculeux de me mettre dans une position plus confortable. Au bout d'environ deux minutes, je repris ma descente, laissant derrière moi tous les mauvais souvenirs qui m'avaient fouetté l'âme comme si elle n'était qu'une vulgaire esclave... Ma conscience avait des idées plutôt idiotes, pourquoi aimait-elle se dominer toute seule ? Cela était invraisemblable, mais, d'un autre côté si ça pouvait lui faire plaisir... Bref ! Cela était plutôt inintéressant pour l'instant vu qu'un objet noir et allongé se fit remarquer... Apparemment, c'était une chaîne... Je n'en revenais pas, nous étions toujours amarrés au quai, un individu nous avait attachés comme si nous étions de simples touristes ! Qui eut cette joyeuse idée ? Les nains ? Les humains trop orgueilleux pour perdre contre nous ? Les elfes auraient oublié malencontreusement la chaîne ? Tout cela paraissait plutôt douteux, si jamais cette personne était toujours dans les parages elle goûterait à la force surhumaine d'Ergoth !

(Franchement, c'est complètement idiot de nous attacher comme si nous étions des gentils toutous...)

Bon ! Hé bien il ne nous restait plus qu'à détacher notre navire, mais la question qui se posait naturellement à nous à présent c'était : comment détruire cette chaîne monstrueuse ? En effet, l'humain et moi n'avions que nos bras et nos muscles pour détruire cette corde de métal qui semblait indestructible...

(Hé ! Mais qu'est-ce qui se passe ?)

La corde qui m'attachait avait subitement eu un instant de flottement comme si quelqu'un l'avait lâchée... Déjà que je n'étais pas un grand sportif si en plus mes deux compères me laissaient tomber je n'aurais aucune chance d'arriver en bas sain et sauf... Enfin, il avait certainement dû se produire quelque chose sur le pont ! Pourvu que nous ne soyons pas en train de subir une attaque, cela serait le pompon ! Enfin, ce n'était pas mon problème, il fallait s'occuper de la chaîne avant que les autres ne ce soient trop éloignés ! Toutefois, il fallait prévenir la Capitaine Aëlwinn pour lui expliquer le problème qui nous retenait au port :
«Hohé ! Nous avons quelques petits soucis... Une chaîne retient le bateau accroché au quai... Savez-vous d'où elle peut venir ? Hurlai-je à m'en casser la voix ! Puis, je me retournai vers l'Humain : comment détruire la chaîne ? Nous n'avons pas le moindre ustensile sur nous... Que nos bras et notre cervelle... Pour faire court, ça ne sera pas facile...»

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Maître musicien pour vous servir...


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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Dim 24 Mai 2009 15:17 
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Bon, en fin de compte, cette descente –qui n’est heureusement pas une descente aux Enfers- se passe le plus facilement du monde, car étant donné la forme convexe de la coque du bateau qui va naturellement en s’évasant à l’écart de ma position, je n’ai pas à faire de gros efforts pour éviter de me cogner à cette surface de bois épaisse, et ai juste à me fier à Ergoth pour progresser dans une relative douceur, devant juste jouer de temps à autre des mains pour conserver une stature confortable. Du côté de l’elfe bleu, je ne peux pas vraiment dire comment ça se passe pour lui, mais puisqu’il ne se met pas à pousser des cris de terreur, je suppose à bon droit qu’il ne lui arrive rien de fâcheux, et me contente donc de me concentrer sur mes propres affaires pour éviter de me prendre un mauvais coup par inadvertance. Après un moment, les premières vaguelettes commencent à me lécher les pieds, et je me mets à respirer profondément, prenant bien soin de respirer par le nez et d’expirer par la bouche pour éviter de laisser la panique s’emparer de moi à l’idée de m’immerger dans ces eaux à la propreté plus que douteuse : il faut dire que les alentours immédiats du port dans lesquels nous flottons encore s’apparentent davantage à un gigantesque dépotoir marin qu’à un embarcadère, et que la perspective d’aller faire trempette dans quelque chose d’aussi crasseux a de quoi rebuter une personne aux goûts beaucoup moins raffinés que moi. Enfin bon, à la guerre comme à la guerre, et comme je me vois mal exiger qu’on me remonte pour me relayer et laisser en fin de compte une tâche aussi ingrate à quelqu’un d’autre, autant mordre sur sa chique et plonger sans penser à autre chose, sinon on y sera encore demain ! C’est ce que je fais, m’assurant que mon épée est toujours bien calée contre mon flanc pour éviter que celle-ci ne vienne se perdre dans les nauséabondes étendues aqueuses avant de prendre une bonne inspiration d’air aux déplaisants relents et d’y aller tête la première de pair avec Dôraliës dont la présence me réconforte étant donné que je peux ainsi me dire que je ne suis au moins pas le seul à être dans la merde (sans doute au sens propre du terme hélas).

Une fois en apnée, je prends quelques secondes pour m’habituer un peu à la température tout simplement glacée de l’eau dont l’étreinte est heureusement amoindrie par l’épiderme supplémentaire que forme l’Empreinte de Rana sur ma peau, m’épargnant ainsi probablement une hypothermie carabinée. Me décidant à ouvrir les yeux, je serre les dents en sentant les fluides salins et insalubres m’agresser les yeux, l’exploration de la zone d’amarrage d’un port Kendran se révélant autrement plus ardue que celle d’une rivière Ynorienne. Évidemment, comme je n’ai rien d’un poisson, je n’y voix à moitié rien, et tout ce que je peux distinguer est une espèce de gros je ne sais pas quoi collé à la coque du Vaisseau-lune, et relié à quelque chose en direction du port par un câble épais qui peut difficilement passer pour autre chose qu’une chaîne… ou bien alors c’est un monstre marin qui s’est décidé à nous mener la vie dure, auquel cas nous sommes dans de beaux draps, même si l’hypothèse est vraisemblablement peu plausible. En tout cas, voilà la cause de notre ralentissement soudain élucidée, mais il reste maintenant la partie la plus ardue du travail à mettre à exécution, c'est-à-dire s’en débarrasser ! Serait-il possible que l’Ongle de Rana vienne à bout d’un matériau d’un gabarit pareil ? Peu probable, car même si le tranchant de cette arme peut difficilement être remis en doute, ce n’est pas à une corde que nous avons affaire mais à des maillons de fer forgé que seule une lame hors du commun pourrait couper. Mais d’ailleurs, qui a bien pu nous jouer un tour de cochon pareil ? Serait-ce l’un de nos concurrents mauvais joueur ; par exemple ces torkins qui ne se sont pas privés de se payer allègrement notre tête, ou bien un intervenant extérieur qui aurait dans l’idée de nous empêcher de mener notre mission à bien pour une raison inconnue ? Aucun moyen de le savoir dans le feu de l’action, et de toute façon, ce qui importe dans l’immédiat n’est pas de parvenir à deviner comment ce machin s’est retrouvé là mais comment s’en défaire désormais !

Pour le moment, je me retrouve trop rapidement à manquer d’oxygène, aussi je m’empresse de refaire surface pour reprendre ma respiration mais aussi faire le point, inspirant goulûment en me cramponnant à la corde toujours aussi vaillamment maintenue le temps de me remettre les idées en place. Pas besoin de prévenir les autres de la raison de nos problèmes, car l’elfe à la couleur de peau digne d’un enfant de Moura s’en charge déjà, se montrant beaucoup plus à l’aise que moi dans un tel milieu en accusant le coup de l’immersion bien mieux et plus rapidement que moi qui en suis encore à finir de récupérer lorsqu’il se tourne vers moi pour m’adresser la parole et me demander mon avis sur la procédure à suivre pour faire place nette. Contrairement à ce qu’il semble croire, j’ai bel et bien un outil de destruction sur moi, mais encore une fois, face à l’ampleur de la tâche qui nous attend, même cette superbe arme ouvragée paraît bien dérisoire, et je ne vois ainsi à l’instar de Dôraliës pas trop ce que nous pourrions faire… et pourtant, il est hors de question que nous restions là les bras croisés en attendant que les autres trouvent une solution : si nous nous sommes portés volontaires pour cette entreprise, c’est dans l’idée de la résoudre en faisant preuve d’efficacité, pas pour suivre bêtement les instructions de nos compagnons de bord ! Si l’on fait le point, il faut bien que cette satanée chaîne –qui en est bien une comme le certifie mon compagnon aux allures d’ondin- soit attachée au bateau pour un quelconque système, et rien que de découvrir lequel pourrait peut-être déjà nous ouvrir une piste pour nous sortir de ce mauvais pas. Et même si nous butons de ce côté, ça ne peut pas faire de mal de s’approcher pour se faire une idée plus claire, car peut-être mettrons nous à jour un défaut de fabrication, un maillon défaillant ou rongé par la rouille, que sais-je !

« Allons voir de plus près ! » Je hèle mon équipier. « On trouvera peut-être un point vulnérable, une faiblesse là-dessus ! »

Et sans m’attarder, je lui montre l’exemple, me mettant au point le plus proche de l’endroit où la chaîne s’attache à l’embarcation en m’aidant de la coque pour nager en surface avec un minimum d’efforts avant de me remplir à nouveau les poumons pour m'apprêter à plonger à nouveau pour ouvrir grand les yeux en me préparant à faire une fois de plus mon possible pour faire abstraction des désagréables sensations qui m’envahiront à nouveau les sens afin de m’approcher du point d’ancrage d’autant qu’il me sera possible, paré à donner tout ce que mes muscles, ou mon épée au besoin, peuvent donner de manière à montrer ce qu’un Oranien est capable de mettre en œuvre pour se dégager du pétrin !

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Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Lun 25 Mai 2009 19:41 
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Malgré le ton affable de la belle capitaine, et sa réponse aimable, je ne peux m'empêcher de blêmir et de déglutir à nouveau. Mine de rien, je viens de me faire sacrément rembarrer. Et surtout, j'ai mis en doute les capacités d'une elfe pyromancienne aux pouvoirs incommensurables, qui, j'en suis sûr, pourrait très bien avoir envie de goûter une aile d'Aldryde grillée. Dans mon esprit virevolte, tel le troupeau de chèvres paniquées et dispersées par les loups, une litanie de "Je suis foutu, je suis foutu, je suis foutu, je suis foutu..."
(Bèèèèèèh!)
(Très drôle, la Faera. Va donc voir dans un autre monde si j'y suis!)
(Ne plaisante pas avec ça, j'en suis capable!)
(De quoi?!)

Je n'ai guère le temps de m'arrêter sur cette nouvelle pour le moins stupéfiante, qui aura au moins eu le mérite de me sortir de ma torpeur catatonique, car Aëlwinn me demande la permission, une fois sortis de ce foutu bourbier, de jeter un coup d'œil à mon miroir. Je m'empresse de lui répondre, histoire de ne pas me faire prendre en grippe totalement:
" Pas de problème capitaine, je me ferai un plaisir de vous laisser l'analyser! Votre connaissance bien plus approfondie des arcanes, et votre expérience m'éclairera, j'en suis certain! " (Oui bon, je ne sais pas ce que sont les "arcanes", mais on n'a qu'à dire que j'ai assez de jugeote pour comprendre qu'il s'agit de la magie, na!)

Bien sûr, je n'oublie pas d'ajouter un sourire volontaire, et une petite courbette pour la route. Ah, ces géants...
Le temps que la capitaine m'adresse à nouveau la parole, je peux échanger quelques répliques avec Aurore:
(Qu'est-ce que c'est que cette histoire?! Tu es capable de faire quoi?!)
(Euh... Voyager dans d'autres mondes. Et dans le temps aussi. Des broutilles, quoi.)
(Holà holà, ça suffit la fausse modestie, tu n'es même pas convaincante. Il existe d'autres mondes? Et d'autres... temps?!)
(Ben oui l'Aldryde. Vous autres, les êtres de chair, vous êtes tous absolument persuadés d'être seuls dans l'univers... C'est d'un égocentrisme!)(Eh ho, un peu d'indulgence la boule de fluide, je te rappelle que j'ai croupi un siècle à moitié crevé dans une colonne de glace.)
Un peu penaude, Aurore me dit timidement:
(Excuse-moi... Tu voudras qu'on en parle un peu plus tard?)
(Désolé aussi, Aurore, je ne voulais pas m'énerver. J'en reparlerai avec toi avec plaisir! Tu es vraiment petite et puissante!). Si c'est pas mignon tout ça... Aurore répond cependant avec ferveur à notre cri de ralliement:
(Petite et puissante!)
Avec ça, nous allons conquérir le monde. Eh ouais. Et d'ailleurs, première mission, si je l'accepte bien sûr, Aëlwinn me charge, puisqu'une reconnaissance magique est inutile, de faire le tour de la coque en volant pour chercher une quelconque anomalie. Ni une, ni deux, je m'exécute, et d'une gracieuse accélération de la fréquence du battement de mes ailes, je me soustrais à son regard, et plonge par-dessus la balustrade.

Ivre de bonheur de sentir le vent à nouveau m'ébouriffer, je me laisse tomber presque en chute libre du haut du bateau, et ne remonte qu'au dernier moment. Avant de m'écraser comme une vulgaire larve dans l'eau. Sage décision. Je m'efforce donc de stabiliser mon vol, puis me retourne vers l'imposante coque du vaisseau, qui, vue de près, comme ça d'un coup, fait vraiment... imposante. Une véritable muraille de bois blanc oscille à quelques dizaines de centimètres près de mon visage, étrangement de façon légère. Ce bateau est décidément une vraie œuvre d'art. Presque aussi merveilleuse que LA cape-moineau. Presque.

Appliquant donc les ordres clairs de ma première mission, j'entreprends de faire le tour de la coque, veillant à garder une distance respectable entre l'eau salée et moi. Ca serait bien ma veine qu'une bestiole bondisse hors de l'eau et me gobe. Faire le tour de l'énorme vaisseau ne me prend pas beaucoup de temps, mais mes pauvres ailes le sentent passer. Cela fait du chemin à parcourir quand même. D'autant plus que, apparemment, j'ai souffert pour rien, car je ne repère absolument rien autour de la coque. Ni à la proue, ni à la poupe. En passant, j'assiste, amusé, à Dôraliës qui a eu un peu de mal à descendre. Dommage, il fallait avoir des ailes.

Légèrement frustré d'être complètement inutile, puisque je n'ai rien vu, à part une mouette moqueuse au loin. Et ces fichus nains qui commencent à nous distancer, hilares. Non en fait, je n'ai vu que des mouettes rieuses et irritantes.
Je boucle mon tour du bateau, et me retrouve désœuvré, tandis que ce dernier n'avance toujours pas. Ah ben pour le coup, on est bien partis pour gagner la chasse au trésor...
A tout hasard, je rejoins Dôraliës et Léonid, qui viennent justement d'émerger de l'eau. J'entends l'elfe évoquer une chose du nom de "chaîne" qui retiendrait le bateau. Allons bon, un arbre sous l'eau? Non, ce doit être autre chose...
(C'est une chaîne, pas un chêne, Sil'! Une sorte de corde en fer, quoi!)
(Ah oui? Mais, c'est solide, le fer, non?)
(Oui, mais il peut casser s'il est porté à très basse température!)

M'approchant alors timidement, je propose mon aide:

" Auriez-vous besoin d'une quelconque aide? Enfin, dans la mesure de mes vingt centimètres, et de mes talents magiques... Peut-être qu'en gelant la chaîne, un bon choc à la Ergoth pourrait la briser...? "

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Mar 26 Mai 2009 11:33 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
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Un plan commence donc à se mettre en place, initié par Silmeï par rapport aux résultats obtenus par Dôraliës et Léonid dans leur reconnaissance sous-marine. La capitaine Aëlwinn, regard vert brillant de réflexion, intervient alors en réponse à Silmeï.

« Oui, vous avez raison, aldryde. Mais avant que vous ne la geliez, je vais la fragiliser avec ma magie de feu… Il faudra être attentif à l’endroit que je viserai, car ce sera cet endroit qui devra être frappé par votre magie de glace… »

Elle jette alors un regard vers les flots où vient de replonger Léonid.

« Mais avant tout, il faut les sortir de là… Je ne voudrais pas les ébouillanter… »

Obéissant à l’ordre sous-jacent, Ergoth tire un coup sec et puissant sur la corde qui maintient l’Humain sous l’eau, et celui-ci, sans pouvoir rien faire, se retrouve littéralement propulsé hors des flots, droit dans les bras du mastodonte elfe, qui le réceptionne sans un sourire avant de le reposer au sol sans manière. De leur côté, Maelan et Eleth aident plus posément Dôraliës à sortir des flots pollués.

Sur le navire à côté, les nains hilares sont devenus soucieux, et colériques même. On peut entendre le capitaine des Torkins hurler des ordres rocailleux à son équipage nanesque. Visiblement, eux aussi sont bloqués, rencontrant sans doute le même problème que le vaisseau des elfes. Leur caquet en est quelque peu rabattu, et de ceux qui charriaient les ‘mangeurs de salade’ sur la balustrade renforcée de leur bateau géant, il n’en reste plus un…

Une fois que les deux aventuriers sont remontés à bord, Eleth leur répète, surtout à l’attention de Léonid qui était sous l’eau, le plan d’Aëlwinn. Sans attendre plus longtemps, celle-ci se concentre, et pointe son bâton vers les flots. Après à peine quelques secondes, ceux-ci commencent à bouillonner à un endroit précis, faisant remonter des bulles et de la vapeur à la surface. Les yeux elfiques peuvent constater qu’un point rougeoyant marque maintenant la chaîne. Elle se tourne alors vers l’aldryde.

« À vous de jouer, Sil… »

Mais elle n’a pas le temps de finir sa phrase qu’un choc déséquilibre tous les passagers et l’équipage du Vaisseau-Lune. Le navire, aussi curieux que ça puisse paraître, repart en arrière. C’est alors que Maelan intervient, paniqué.

« Regardez, le bateau des nains reprend son avancée ! Nous sommes liés à eux, et ils sont plus robustes ! Il va falloir briser cette chaîne rapidement si on ne veut pas finir écrasés sur les quais ! »

Comme de fait, ceux-ci se rapprochent dangereusement… Il va falloir faire vite. Eleth semble garder un calme relatif, même si sa voix est soucieuse.

« Ergoth ne saura pas tirer sur la chaîne, elle est toujours sous l’eau. Les archers devront se charger de la briser, en espérant qu’elle soit suffisamment fragilisée… »

À ses mots, Maelan prépare son arc et une flèche, visant déjà les flots en attendant l’intervention de Silmeï…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Mar 26 Mai 2009 14:47 
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Alors que je suis occupé à continuer ma progression en direction de ma cible, trop concentré sur celle-ci pour faire dûment attention à ce qui m’entoure, et avant même que Dôraliës ait pu réagir à ma proposition, une petite voix familière mais qui ne me surprend pas moins que la première fois me fait sursauter et me retourner maladroitement dans une gerbe d’éclaboussures entachées de crasse pour me retrouver nez à corps avec Silmeï que je ne peux m’empêcher de contempler une fois de plus avec étonnement durant quelques secondes avant de réfléchir à son plan. Oui, on ne peut nier qu’il s’agit là d’une bien bonne idée de sa part, ce qui démontre que ce n’est pas la taille du cerveau qui en fait l’efficacité, car toute personne un tant soit peu attentive à son environnement peut être au courant de l’effet potentiellement désastreux de températures extrêmes sur des matériaux comme le fer : moi-même, les jours de grand frimas à Oranan, j’ai pu entendre plus d’une fois Himatori jurer comme un charretier sur la façon dont la froid dégradait sa marchandise alors que je m’entraînais à proximité de sa boutique. Enfin bref, ce n’est pas mon passé qui importe, mais la manière dont nous aller nous défaire de notre considérable entrave, et comme je dois avouer ne pas avoir de meilleure idée à proposer au cryomancien, je lui réponds avec engouement par l’affirmative :

« C’est- »

Correction, je m’apprêtais à lui répondre par l’affirmative lorsqu’une traction dont la force n’aurait rien à envier à celle que m’aurait fait subir un bœuf vigoureux pris de frénésie me tire brusquement et brutalement en arrière, me faisant craindre une nouvelle menace qui s’en serait pris à moi par surprise pour m’entraîner je ne sais où. Pas moyen de vérifier par quel prodige je me retrouve ramené ainsi comme un gros poisson –même si, à vrai dire, le responsable fait peu de doute-, car entre la surprise du choc, la suffocation que je subis et la rapidité de mon parcours, j’ai à peine le temps de me rendre compte de ce qui m’arrive, la scène semblant bizarrement se passer très vite et très lentement à la fois en une sorte de succession d’arrêts sur image : Léonid qui émerge de l’eau d’un coup d’un seul pour être propulsé dans les airs sous l’énergie cinétique invraisemblablement puissante ; Léonid qui s’élève à quelques mètres de hauteur au-dessus du pont du Vaisseau-lune avec une expression de merlan frit peinte sur ses traits hagards ; Léonid qui retombe pour être réceptionné pile dans les bras de l’espèce de meuble humanoïde aux biceps épais comme mes cuisses, si ce n’est mon torse. Nom d’un chien, je ne dis pas que pour un disciple de Rana, l’expérience d’un envol pareil n’était pas quelque chose de sensationnel à défaut d’être agréable, mais tout de même, pour mon baptême de l’air, Ergoth aurait pu y aller avec un peu plus de finesse : à me ramener ainsi à bord avec la délicatesse d’un barbare orque, j’ai bien cru que mon bassin allait être réduit en miettes ! Heureusement, il y a plus de peur que de mal, et je suis indemne bien que drôlement étourdi par un tel remue-ménage, n’ayant que vaguement conscience de retrouver le plancher des vaches alors que je reprends tant bien que mal mes esprits, m’assurant tout d’abord que l’Ongle de Rana ne s’est pas perdu en route avant de me laisser un peu aller pour retrouver ma respiration après avoir eu ainsi les os littéralement broyés.
Durant l’intervalle de mon retour à la réalité, j’ai vaguement conscience de voix torkines lointaines qui se mettent à brailler des paroles complètement incompréhensibles à mon cerveau tourneboulé, même si je retiens de pareilles manifestations de colère que c’est chacun à son tour de se retrouver dans le pétrin, et ne me retiens pas d’en éprouver une satisfaction mesquine.

Lorsque enfin je suis de nouveau assez vaillant pour prendre appui sur la rambarde afin de me remettre debout sur mes jambes tremblantes et dégoulinantes de cette espèce de gadoue immonde que j’ai récoltée, je peux reconnaître la voix de mon faiseur de nœuds nous expliquer la marche à suivre qui va donc se calquer sur l’initiative de Silmeï, requerrant toutefois au préalable la participation de la capitaine dont j’apprends qu’elle s’appelle Aëlwinn –un nom de plus que je peux retenir ! En entendant parler de la pyromancienne, je me tourne vers elle, la découvrant en plein exercice de focalisation avant qu’elle ne dirige son assaut magique en direction de la lourde chaîne ; et alors que je me serais attendu à voir un siphon de feu partir de son bâton pour vriller les flots et percer les maillons de métal, rien ne se passe, me laissant déçu et perplexe d’un tel manque de résultats manifestes. Cependant, je n’ai pas à attendre longtemps avant de voir que si le sort n’est pas aussi spectaculaire que je l’aurais cru, il n’en a pas moins l’air efficace : ces bulles qui crèvent la surface ne doivent pas provenir des poissons qui barbotent dans les eaux du port, pas plus que ce filet de vapeur ne doit être dû à un couple de merlus en train de faire la cuisine !
Les évènements paraissent donc reprendre bonne tournure, mais alors que la magicienne passe la main à l’aldryde, la parole lui est coupée par une embardée du navire aussi brusque qu’inattendue qui manque de me précipiter par-dessus bord, cet Ynorien ne devant son salut qu’à la prise heureusement bien ferme qu’il avait sur la balustrade de bois blanc. Qu’est-ce qui se passe par le zéphyr ?! Est-ce que c’est moi ou est-ce que nous sommes réellement en train de faire marche arrière de plus en plus vite, l’allure que nous commençons à prendre faisant redouter le pire quant à notre avenir ? L’elfe à l’arc noir dissipe mes doutes lorsqu’il nous fait part de ses observations et de ses conclusions, la sombre réalité de notre situation faisant naître dans le creux de mon estomac une boule salement lourde, bien vite étouffée toutefois sous une bouffée de persévérance presque hargneuse : se retrouver réduits en miettes alors que la quête vient à peine de commencer ? Pas question foi d’Archevent, et s’il le faut, je replongerai aussitôt pour me charger sur le champ de cette maudite amarre déposée là par je ne sais quel esprit malin qui mériterait un bon coup de pied au derrière pour ses agissements !

Comme le fait remarquer le sagace aventurier, point n’est besoin d’en arriver à de pareilles extrémités, et d’une voix admirablement calme remplie de bon sens, il nous expose la marche à suivre, donnant l’ordre implicite aux tireurs de se mettre en position pour faire feu sur le métal ébouillanté en phase d’être gelé, ordre que mon confrère elfique suit sans tarder, tirant une flèche de son carquois avant de mettre sa cible en joue. De mon côté, à la simple mention du mot « archers », je me suis rué sur mon équipement qui n’a par bonheur pas bougé pour m’emparer de ma propre arme de jet ainsi que de mon carquois rempli de munitions à pointe de cristal avant de rejoindre en vitesse mon homologue aux yeux bleus afin de l’imiter, bandant adroitement un projectile et visant soigneusement. Avec mon entraînement, j’aurais pu en utiliser deux au lieu d’un pour plus d’efficacité, mais je ne suis pas encore très bien habitué au poids supplémentaire que représente une seconde flèche et qui, bien qu’infime, peut induire une différence de trajectoire non négligeable lorsqu’il s’agit de toucher quelque chose d'une taille aussi relativement réduite qu’un maillon. De plus, j’ai besoin d’un maximum de concentration pour me focaliser sur mon but, car celui-ci ne m’étant pas visible, je dois recourir à tout l’instinct d’archer que j’ai cultivé pour m’assurer de faire mouche. Je ne peux m’empêcher de ressentir un pincement au cœur à la pensée qu’un des héritages de Maman qui m’a été transmis va irrémédiablement se perdre dans les flots, mais étant donné que c’est pour une bonne cause –oui, empêcher un bateau de faire bêtement naufrage est une bonne cause-, je peux bien consentir à ce léger sacrifice, d’autant plus que les minutions sont faites pour être utilisées que diable !

« En position ! » Annoncé-je avec sérieux sans presque desserrer les dents, n’attendant plus que l’intervention de Silmeï pour relâcher mon trait.

_________________
Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Mar 26 Mai 2009 22:12 
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J'arrivai enfin en bas du bateau, mes pieds trempaient déjà dans l'étendue bleutée qui apparaissait verdâtre, certainement à cause des immondices qui avaient dû être jetées dans les flots par l'équipage des navires amarrés... Cela était peu ragoûtant et la peur d'attraper des pustules dans l'eau m'envahit doucement, quelle maladie létale pourrait s'abattre sur moi ? Une pneumonie ? Le typhus ? Une méningite aiguë ? Non, cela ne s'attrapait pas de cette manière... Enfin, normalement... Bref ! J'avais l'impression de me projeter dans des égouts où des ordures se décomposaient sous l'effet de l'humidité et des rongeurs qui s'occupaient de réduire les constituants organiques. Tout ce que j'espérais c'était de ne pas croiser des poissons-rats qui n'existaient, bien entendu, pas en réalité, mais je trouvais que la situation se prêtait bien à la création de ce genre de créatures hybrides. D'un autre côté, cela aurait été plutôt marrant de rencontrer ces bestioles, après tout, ce voyage était un moyen de faire le plein d'expériences !

(Allez ! On ne va pas chipoter, au pire je demanderai à Santias de me lécher la peau !)

Je me lançai dans l'eau, la brassant un peu pour me stabiliser avant de plonger la tête dans le liquide. Gracieusement, mon corps s'immergea dans l'océan et même si tout n'était pas parfait à cause de la pollution, j'avais l'impression d'avoir quitté le monde réel, visitant un nouvel univers dans lequel les sons s'étaient complètement métamorphosés. Dans mes oreilles résonnait le clapotis de l'eau, cette mélodie semblait me bercer comme l'aurait fait une comptine pour enfant. Les faibles courants me faisaient vaciller d'un côté à l'autre, me déstabilisant parfois ce qui m'obligeait à bouger mes bras pour me remettre dans une meilleure position. Rapidement, je sortis de ce rêve éveillé et me dirigeai vers la sombre chaîne qui nous empêchait de rejoindre les autres concurrents. La malchance s'était acharnée sur nous et cela commençait déjà à m'irriter, nous ne pouvions perdre cette chasse au trésor ! Que faire ? Le métal paraissait si solide pour une personne telle que moi ! Comment la détruire rapidement... Mais, l'air commençait à se faire rare et je remontai à la surface pour pouvoir remplir de nouveau mes poumon en pleine souffrance.

(On va tenter de ne pas se noyer à quelques mètres du quai...)

Puis, mon corps se vouta et plongea une nouvelle fois dans l'eau pour rejoindre notre gigantesque fardeau. Je tentai de voir s'il était vraiment attaché en le tirant, cependant, je me rendis vite compte que mon effort était vain et que la chaîne avait une prise quelque part... Dommage, il aurait été sympathique que ce ne soit qu'un malentendu et qu'en quelques mouvements cette ombre au tableau se serait dissipée, nous laissant le champ libre. Enfin, je remontai à la surface pour voir ce qui se passait autour de nous et là je m'aperçus que Silmeï était ici en compagnie de l'Humain. L'Aldryde expliqua son plan machiavélique qui avait pour unique but de d'anéantir ce boulet d'acier. Apparemment, il comptait utiliser sa magie pour fragiliser la chaîne ce qui me paraissait une excellente idée !
«Oh oui ! Cela nous aiderait sans aucun doute ! De toute façon nous ne pouvons pas faire grand chose sans arme...»

Mais, avant que je n'ai pu me préparer à remonter, mes deux coéquipiers qui tenaient la corde commencèrent à me tirer. Cette magie devait certainement avoir un côté dangereux, sinon, nous aurions pu rester près de l'acte en lui même. J'aurais bien aimé pouvoir regarder le sortilège agir, j'étais persuadé que cela était terriblement intéressant... Néanmoins, je n'avais pas le choix, j'étais suspendu comme un pantin au bout d'une corde, tel un esclave je devais me soumettre au bon vouloir de mes équipiers... Mais, d'un autre côté, je préférais nettement la douceur des deux elfes à la force pure d'Ergoth qui propulsa en un clin d'œil l'Humain dans les airs... En effet, en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, il se retrouva sur le pont du bateau... Pas très doux cet elfe ! J'avais réellement envie de créer un périmètre de sécurité entre lui et moi car j'étais persuadé que d'un frôlement il était capable de me transformer en pâté...

(Et encore je suis gentil quand je dis pâté !)

Cependant, une fois sur le pont, j'appris de la bouche d'Eleth le plan mystique que nous allions devoir exécuter. Pour commencer, Aëlwinn embraserait le port de ses pouvoirs pour réchauffer le métal, puis, Silmeï refroidirait brutalement l'ensemble de maillons chauffé à blanc ce qui était censé le fragiliser et ensuite Ergoth s'occuperait de détruire une bonne fois pour toute cette terrible chaîne... Mais, avant que nous ayons pu tenter quoique ce soit, une vilaine secousse manqua de me propulser par dessus bord. Qu'était-ce encore ?! Quelqu'un s'amusait-il à nous lancer un sortilège dévastateur ? Non, Maelan vint vers nous le visage pâli par une angoisse intérieure qui aurait pu effrayer la mort elle même... Ce dernier nous expliqua que nous étions bel et bien reliés au vaisseau cuirassé des nains... Ils n'avaient toujours pas fini de nous ennuyer cela ! Oh ! Ils étaient impossibles, jamais ils ne nous laisseraient en paix, tout ce qu'ils voulaient c'était nous voir couler en pleine mer ! Les crapauds !

(Sales bestioles !)

Mais, Eleth intervint, nous expliquant que notre puissant Ergoth ne pourrait anéantir la chaîne qui était toujours sous l'eau...Cela commençait à bien faire ! Nous étions sur le point de finir écrasé contre le port et tout ce qu'il trouvait à dire c'était que notre meilleur atout ne pouvait nous sortir de là ! Fadaises... Ce personnage atypique et forestier avait plus d'un tour dans son sac et il demanda aux archers de lancer une pluie de flèches sur la chaîne. Où était mon arc ?! Je ne pouvais rester les bras croisés, il fallait que je leur vienne en aide... Même si je n'étais pas très doué dans ce domaine, peut-être que ma flèche ferait la différence et détruirait la terrible chaîne. Enfin ! Je me sentais si utile, je me sentais revivre, je me sentais incroyablement grand ! En effet, il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas autant amusé même si quelques tensions intérieures faisaient leur apparition de temps en temps...

(Je suis tellement enjoué ! Ça c'est la vraie vie !)

Je me précipitai sur mon arc de piètre facture et je me mis à suivre les conseils des autres qui étaient sans aucun doute bien plus expérimentés que moi. Il nous fallait attendre le signal de Silmeï et ensuite nous occuper du petit problème qui nous encombrait...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Ven 29 Mai 2009 19:48 
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Je l'avais bien dit: je suis un génie. Hé hé. C'est donc sans surprise aucune que j'entends tour à tour Aëlwinn, puis tout le reste de l'équipage approuver mon brillant plan. Etre aussi intelligent, cela ne devrait pas être permis. Ainsi donc, le feu et la glace vont travailler de paire pour résoudre un problème apparemment insoluble. Et tout cela grâce à qui?!

J'aurais continué longtemps à me rengorger comme ça sur mon absolue intelligence (oubliant au passage que l'idée m'a tout simplement été soufflée par Aurore. Qui d'ailleurs rit un peu jaune dans mon esprit. Bon d'accord, je l'avoue, c'est elle qui est intelligente. Mais elle est dans ma tête, alors quelle différence?!), mais en écoutant les consignes de la capitaine pyromancienne, je me rends soudain compte que l'on me charge d'une tâche magique que je n'ai alors jamais essayé: concentrer des fluides à distance. Tout un programme. Nom d'un chien, je ne sais même pas comment faire! Je vais me couvrir de ridicule, à n'en pas douter...

Cependant, la littérale et comique envolée de Léonid me sort brusquement de mes ruminations, tandis que je pouffe de rire sans vergogne en voyant l'humain s'évaporer. Je le fixe durant sa montée en chandelle, puis son atterrissage sourd dans les bras d'Ergoth. Mhhh, pas très gracieux tout ça. Une mouette unijambiste gorgée de spiritueux aurait fait mieux. Mais soyons cléments avec cet humain, il n'a pas crié si fort que ça. Hé hé.
De son côté, Dôraliës acquiesce avec enthousiasme à mon plan de génie (comment réagir autrement, franchement?!), avant de lui aussi s'élever, plus doucement, vers le pont. Apparemment, tout le monde doit évacuer la zone avant l'intervention de la magicienne elfique. A la fois curieux de voir ses capacités à l'œuvre, et prudent, je m'élève de quelques mètres au-dessus de la surface de l'eau, et fixe attentivement cette dernière, attendant le déferlement de magie brûlante. Et je ne fus pas déçu. Oh ça, non. Le silence s'est fait sur le pont, et une seconde plus tard, je sens des fluides de magie inconnue passer au-dessus de mon crâne, où se dresse élégamment mes cheveux. Que dis-je, pas des fluides, de véritables torrents hurlants de magie, une magie qui me semble être bien plus redoutable que ma placide et glaciale compagne. Sentant plutôt que voyant les fluides se déplacer, je suis leur trajet jusqu'à leur cible: une maille de la chaîne. Les flux y pénètrent et s'y concentrent, tant et si bien que la maille rougit, et se nimbe d'un éclat rougeâtre, tandis que la surface de l'eau est crevée de grosses bulles. Nom d'une Akrilla dégénérée, ça c'est de la magie. En deux secondes à peine, Aëlwinn avait presque chauffé à blanc un maillon en fer aussi gros que moi.

Une fois l'émerveillement et les frissons passés devant une telle maîtrise magique, mes inquiétudes quant à mes capacités chargent de nouveau ma caboche:

(Aurore?! Tu sais comment on concentre sa magie à distance, toi?)
(Tu ne sais pas comment on fait?!)
(Ben... Non.)
(Ah nous voilà bien! Bon, puisque tu te dis si talentueux pour la magie, tu devrais maîtriser la chose du premier coup, si je t'explique, non?)
(Euh... Comment dire... Ben...)
(A la bonne heure! Alors pour concentrer des fluides hors de ton corps, il faut faire comme si tu voulais les placer dans tes mains, sauf qu'en plus, il faudra continuer à te concentrer pour les évacuer, et les diriger où tu le souhaites!)
(Génial... J'ai le droit à combien d'essais?)

Pendant qu'en cancre de magie, j'apprends à la va-vite comment nous sortir de là, le navire fait une brusque embardée, qui ne manque pas de m'envoyer douloureusement cogner contre le bois immaculé. Aïeuh. Foutu navire, fichue chaîne!! Un juron peu élégant m'échappe, accueilli par un joyeux éclat de rire d'Aurore (cette petite est décidément merveilleuse!).
Des éclats de voix me parviennent, plus ou moins distincts, et je comprends alors que les archers seront chargés de finir le travail, une fois la chaîne gelée. Des bruits de pas précipités sur le pont, et j'entends un clair "En position!", semblant émaner de Léonid.

(Bon ben, on n'attend plus que moi apparemment! Hé hé, ils sont tous pendus à mon talent...)
(Ben voyons. Bouge-toi donc les fesses, le génie, parce que si tu te plantes, je connais autre chose qui sera pendu.)
(Glurps.)

Bon, quand faut y aller, faut y aller. Fermant les yeux, je plonge dans cette partie de mon âme en retrait, où dorment les flots rugissants de magie de la glace. Afin d'accroître ma puissance magique, ou peut-être simplement à la recherche d'un contact familier, je me saisis de l'aiguille de pin enchantée, qui réveille en moi, comme toujours, foule de frissons. Alors que je me laisse envahir par les fluides de glace, assez rapidement d'ailleurs, ce dont je suis sacrément fier, je sens les deux bagues passées à mes bras elles aussi me transmettre... je ne sais pas trop quoi, de la puissance, de la maîtrise? Toujours est-il qu'en moins de dix secondes, les fluides sont concentrés dans mes mains, prêts à jaillir.
Arrive seulement maintenant la nouveauté. Mobilisant toute la puissance de ma volonté (c'est dire quelle puissance! Hum... Je ne l'ai pas déjà faite, celle-là?), je tente une première fois de faire jaillir hors de mes paumes tendues tous les flux, qui s'accumulent douloureusement dans mes petits os. Pour le "toucher glacé", comme dirait Kiana, il suffisait de "tout lâcher", mais là... Grimace. Ces foutus fluides ont l'air de se sentir très bien à l'intérieur de moi, et ne veulent pas aller voir ailleurs. Grimace. Ah? Il se passe un truc, là. Et tout d'un coup, comme poussés par ma volonté, les fluides jaillissent de mes paumes, rugissants et invisible. Et quand je dis jaillir, je ne dis pas "sortent gracieusement de mes mains pour, en de fantasques volutes, venir se poser sur le maillon chauffé". Pensez-vous, ça serait bien trop facile. J'ai donc une sorte de geyser magique (certes, de taille plus modeste), sans contrôle, qui balance devant moi des fluides qui finissent par s'égailler un peu partout. Quel talent...

Quelques secondes paniquées passent, où je suis persuadé que je suis en train d'échouer, que le bateau va s'écraser contre les quais, et qu'une foule d'elfes en colère va me crucifier sur le bateau des nains en châtiment. Avec une couronne de fleurs sur la tête en plus, tiens, pour que la souffrance soit absolue. Puis, suivant les conseils avisés d'Aurore, et ses exhortations et autres encouragements, je finis par recentrer tous mes fluides sur le maillon de la chaîne. D'abord hésitants, ils pénètrent enfin cette saleté de fer, et tel un dresseur de moineaux, je les maintiens dans leur cage avec toute la force de ma volonté.

J'ose enfin rouvrir les yeux, et tente de m'élever de quelques mètres. Constatant avec soulagement que l'éloignement n'influe pas sur mon emprise, je me hâte d'arriver au niveau du pont, de me poser sur la balustrade, et de dire, la voix tendue:

"Je crois que c'est bon, vous pouvez y aller. "

Je me tourne avec anxiété vers les archers en position, Maelan, Léonid et Dôraliës formant un trio insolite mais impressionnant. Peut-être y arriverons-nous? En tous cas, dans mon esprit, je me répète inlassablement: " Pourvu que ça ait marché, pourvu que ça ait marché... "

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Sam 30 Mai 2009 16:14 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
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Silmeï >> Jet de magie : Réussite critique !!
Léonid >> Jet arme de jet : échec.
Dôraliës >> Jet arme de jet : échec.
Maelan >> Jet arme de jet : réussite.


Le sort de Silmeï est superbement efficace, même si ça ne se voit pas tellement en surface, mis à part les bulles qui ne remontent soudainement plus à la surface. Le maillon rendu bouillant par Aëlwinn se congèle complètement et sans autre forme de procès. La brutalité de la transformation est telle que la maille d’acier se fendille d’elle-même, aidée par la traction de la chaine vers les quais. Les archers tirent alors leurs flèches, un peu au hasard, n’ayant pas vraiment le recul pour viser, et nul ne sait si sa flèche touche au but… Quoi qu’il en soit, en une seconde, la course effrénée vers les quais se stoppe, sauvant le Vaisseau-Lune et ses passagers d’une mort prématurée…

L’apaisement peut se faire sentir aisément sur le navire, et le soupir le plus sonore n’est autre que celui d’Eleth, qui s’entoure d’un visage souriant et motivé.

« Haa ! On l’a eue ! On va pouvoir montrer à nos voisins nains rieurs de quel bois se chauffent les elfes ! Dire qu’on les a eux aussi sauvés, sans qu’ils ne fassent rien… »

La capitaine semble elle aussi terriblement soulagée de n’avoir pas coulé la cinquième version du Vaisseau-Lune juste après sa mise à flots. Mais elle garde toutefois la tête sur les épaules, et enjoint son équipage de reprendre les manœuvres pour avancer et rattraper le retard sur les autres concurrents, qui ne sont désormais plus visibles, hors du port…

« En avant, elfes ! Toutes voiles dehors, plus aucune seconde de retard ne saura être pardonnée ! Nous devons montrer à ces empotés de Torkins ce que signifie le terme célérité ! »

Et en effet, le navire prend rapidement de la vitesse… Non seulement par sa finesse tranchant les vagues, ni par sa légèreté et sa grâce, mais également, peut-être, par une quelconque puissance magique interne au bateau…

Maelan se tourne alors vers ses compères archers, et vers le petit mage ailé.

« Bravo, aventuriers, ça c’était un vrai travail d’équipe ! Espérons pouvoir faire nos preuves lors d’événements moins critiques. »

Vous quittez donc le port à votre tour, alors que l’après-midi est déjà entamée… Valor ne semble pas s’être attardé sur le quai lors de l’incident… Peut-être a-t-il pris peur et s’est-il réfugié à l’intérieur… Ou peut-être pas… En tout cas il va falloir le chercher, si vous voulez le trouver…

Ergoth retourne dans son rôle de figure de proue, offrant sa peau tannée au vent marin, alors que la capitaine tient la barre fermement à une main, son bâton reposant dans l’autre…

Etonnamment, le bateau nain tient votre allure, restant toujours à proximité de vous, malgré son apparence imposante. Il laisse derrière lui une trainée écumante épaisse, et de lourdes cheminées sortant des mâts épais semblent cracher une fumée noirâtre… Un premier prototype de navire nain…particulier, sans aucun doute.

[RP libre jusqu’à la tombée du jour. Les PNJ sont à votre disposition. Bien joué, pour la résolution du petit incident potentiellement meurtrier… Huhuhu…]

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Sam 30 Mai 2009 19:27 
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La capitaine lança son superbe sort qui rougit le fer de la chaîne qui nous retenait toujours au port... Ce n'était vraiment pas de chance pour nous ! Quelle était la probabilité pour que nous soyons dans cette posture plutôt délicate ? Pas beaucoup... Et pourtant c'était tombé sur notre pomme ! Flûte alors... Ce devait certainement être un mauvais sortilège ou quelque chose dans le genre car il était impossible que ce soit un aléa naturel... Bref ! Je me tenais prêt, attendant fébrilement le signal de Silmeï qui s'était dirigé vers le lieu où la magie se déchaînait. De nombreuses bulles remontèrent à la surface comme si l'eau se mettait à bouillir, néanmoins, cela semblait si impossible que je me refusais à y croire ! Pourtant, ces bulles remontaient des sombres profondeurs, éclatant à la surface de l'eau en faisant des petits «blop». En tout cas, Aëlwin devait immensément maîtriser son art car rien n'aurait pu résister à une telle déferlante de magie...

(C'est splendide ! Dommage que la nature ne m'ait pas doté de ce genre de dons... Ce n'est pas grave et puis, qui sait ? Peut-être qu'un jour je découvrirai le moyen de contrôler la magie.)

Puis, ce fut au tour de Silmeï d'intervenir de sa propre magie qui différait du tout au tout avec celle de notre chère Capitaine. Je me préparai donc pendant que la petite créature jetait son sortilège. Je bandai mon arc de toutes mes maigres forces, la flèche fut bientôt prête à être lancée sur cette chaîne source de tous nos problèmes. Pendant ce temps, j'observais Silmeï qui remontait vers nous à une allure remarquable. Une fois à notre hauteur, il nous donna le signal, ce signal tant attendu qui signifiait pour nous : «laisse partir ta flèche sur cette satanée chaîne avant que l'on finisse écrasés !». Doutant tout à coup de mes capacités, je voulus jeter mon arc par dessus bord pour avoir plus de chance de toucher l'ensemble de maillons. Mais, cela n'aurait certainement servi à rien car le bois de l'arme ne pouvait pas détruire la puissante chaîne déjà bien affaiblie par les magiciens du navire. Ma conscience ne me laissait pas le choix, il fallait que je tire ma flèche, je me devais d'aider les elfes dans le but de survivre et de rattraper nos concurrents au plus vite !

(N'aies pas peur ! Tu peux y arriver ! En espérant ne pas toucher une mouette au passage, ça serait trop bête.)

Ce fut dans une unité toute particulière que nos traits s'en allèrent vers la chaîne fragilisée par les forces occultes. Malgré ma bonne vue, je ne pus suivre ma flèche et ne sus si j'avais atteint ma cible ou pas. Mais, une chose était sûre, le Vaisseau-Lune s'était stoppé en une fraction de seconde, laissant le terrible destin qui nous attendait loin derrière nous ! Je ne pus m'empêcher de souffler ostensiblement, rien de tout cela ne serait arrivé si j'étais resté sobrement sur la terre ferme... Étais-je suicidaire ou n'était-ce qu'une simple illusion ? Enfin, pour l'instant ce cauchemar était loin derrière nous et l'ensemble de l'équipage se détendit soudainement ! Nous venions de jouer avec la mort et cela était tellement grisant que j'aurais bien aimé me jeter à l'eau pour apaiser la chaleur naissante qui s'élevait en mon fort intérieur. Cependant, le plus enjoué était Eleth comme d'habitude ! Cet Elfe débordait d'une énergie fantastique et d'une bonne humeur : il irradiait à quarante mètres à la ronde ! Cela me donna envie de crier tout mon amour au monde qui nous entourait :
«Oooooooouuuuuuuuiiiiiiiiiiiiii !»

De mon côté, je jouis aussi de ce plaisir fondamental qui flottait dans l'air chargé d'iode. Je levai même un poing vers le ciel en signe de bonheur extrême et de victoire exceptionnelle contre les péripéties de la vie. Malgré toute cette joie, Aëlwinn fut bien obligée de remettre le holà pour que l'on puisse reprendre notre course déjà bien entamée... En effet, nous étions clairement les derniers concurrents et nous ne pouvions nous permettre de stagner à cette place comme si nous étions de vulgaires nains ! Mais avant que j'aie pu demander à la capitaine si je pouvais lui être d'une quelconque utilité, Maelan au visage étrange se retourna vers nous pour nous féliciter de notre solidarité naissante. Que pouvais-je bien lui répondre ? Il fallait que je trouve un petit quelque chose pour ne pas le vexer outre mesure :
«Mais vous avez été fantastique aussi !»

Néanmoins, la malchance avait dû fuir notre bateau comme la peste car Ergoth retourna vaquait à ses occupations pendant que la Capitaine conduisait le Vaisseau-Lune vers la victoire. Nous étions côte à côte avec les nains et leur bateau ne semblait pas nous abandonner malgré toute notre bonne volonté. Cela me paraissait plutôt étrange étant donné que leur coque était cuirassée et renforcée avec des tonnes et des tonnes de ferrailles... Je ne comprenais pas comment il arrivait à avancer à cette vitesse, peut-être que cela avait un rapport avec les volutes de fumée noire qui sortaient des charmantes cheminées du navire... Avait-il eux aussi acquis des connaissances dans les arts magiques ? Cela m'étonnerait beaucoup car leur esprit trop étriqué les empêchait de voir à plus de deux millimètres.

(Tout cela est bizarre, pourquoi ne coule-t-il pas ?)

Je décidai d'aller voir Eleth pour lui poser quelques questions... Pourquoi lui ? Tout simplement parce que sa jovialité me plaisait autant que les cerises au moi de mai... Mais avant de faire quoique ce soit, je récupérai Santias pour ne pas qu'il aille grignoter le minuscule Silmeï. Puis, je me dirigeai vers l'Elfe sylvain :
«Puis-je vous ennuyer quelques instants ? J'aimerais comprendre comment leurs bateaux arrivent à tenir cette allure. Auriez-vous une idée ? Cela me paraît si mystérieux... Il faut dire que je n'ai jamais trop pris la mer de ma vie...»

Je désignai le navire des petites créatures peu subtiles pour qu'Eleth comprenne bien de quoi je parlais.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Lun 1 Juin 2009 05:33 
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Autant que nous pouvons l’être nous sommes parés, tous les trois, moi, l’elfe et Dôraliës en rang bien resserré, parés à relâcher la pression sur nos armes pour tirer afin de briser cette chaîne qui risque de nous si funestement haler jusqu’aux quais si nous ne faisons rien pour la sectionner ! Mais avant que nous n’entrions en scène, c’est au tour de Silmeï de briller de mille feux de glace, et même si je ne peux voir ce qu’il fait, trop concentré sur mon objectif pour penser en détourner mon attention, je peux me rendre compte que son sortilège cryogénique a l’air de faire effet d’après la recrudescence de bulles à la surface de l’eau, signe d’un nouveau changement de température brusque que le gros maillon de fer ne doit pas apprécier ! Bien que je discerne là le signe que le moment d’une intervention dont la nécessité se fait de plus en plus pressante est arrivé, j’attends que la lanceur du sort nous donne l’aval pour faire feu, et dès que c’est fait, tchoc, trois sifflements successifs troublent l’air alors que nos traits filent comme de filiformes hérauts de notre délivrance.
Atteindre une cible au moyen d’une flèche ? Pas de problème, car si je n’ai pas le pied marin et ne me révèle donc que peu utile à bord d’un bateau, en ce qui concerne l’archerie, je suis dix fois supérieur à un mousse à ça, et suis donc capable d’atteindre l’objet de mon choix avec une aisance relative. Pour ce coup-ci, entre le tumulte inhérent à notre situation critique, la confusion du triple tir et la précipitation, il est impossible de discerner qui a touché et qui a fait chou blanc, mais une chose est sûre, dans un claquement métallique de fort bon augure, toute traction cède, et comme par magie, le Vaisseau-lune que l’on peut sur cette base à bon droit considérer comme enchanté perd tout le mouvement que la traction de la chaîne avait imprimé pour prendre une rassurante immobilité provoquant une intense vague de soulagement perceptible par le profond soupir poussé à l’unisson par l’équipage comme une célébration tranquillement bruissante mais bien éloquente de notre succès. Qui donc a bien pu être le ou les heureux vainqueur(s) dans l’épreuve que nous venons de subir ? Qu’est-ce que ça peut faire nom de Rana ? L’important est que nous soyons désormais sains et saufs et parés à reprendre le large de plus belle maintenant que le piège auquel nous avons été soumis a été déjoué de nos mains habiles, le cœur gonflé d’esprit d’entreprise par le surpassement de cette épreuve qui n’aura pu qu’instiller un sentiment de fraternité entre les différents membres du bord !

Après une tension qui commençait à friser à la panique, c’est littéralement l’allégresse à bord du navire, et chacun y va de son petit mot triomphal pour commémorer la débrouillardise dont nous avons su faire preuve pour nous dépêtrer d’une telle embrouille : l’aventurier ouvre les amicalités en ne se privant pas de jubiler en pensant à la dérouillée que nous allons pouvoir certainement mettre aux nains qui se moquaient de nous tout à l’heure niveau vitesse. Il déplore également que nous ayons été forcés de les aider en nous aidant nous même, mais bon, je ne serais pas si certain qu’ils puissent s’en sortir aussi indemne, car qui sait, peut-être qu’avec une longue chaîne bien lourde à la traîne derrière leur coque de noix géante, prompte à ramasser sur son passage toutes sortes de détritus marins, ils vont avoir bien davantage de soucis que nous qui avons coupé le problème à sa source ! Au passage, il dit « on » alors que je ne l’ai pas vu faire quelque chose en dépit de la polyvalence dont il se targuait tout à l’heure, mais bon, je ne vais pas me mettre de mauvaise humeur pour ça, et encore moins lui faire des reproches : nous sommes une équipe que diable, et en tant que telle, nous ne devons pas penser en priorité à nos talents individuels mais à ce qu’ils peuvent donner si nous les combinons !
Faisant écho à l’être de vert vêtu, celui à la peau marine exprime son bonheur d’une manière beaucoup plus démonstrative, criant à plein poumons alors qu’il lève un poing triomphal au ciel d’une manière peut-être un peu enfantine qui semble prouver que ce n’est pas le nombre des années qui compte entre un humain et un elfe, mais plutôt l’attitude ! Enfin ce serait bien mal venu de se moquer de lui, car je me sens plutôt impressionné, voire admiratif qu’autre chose de voir qu’il peut encore déployer une énergie pareille après avoir été se livrer à notre exploration aquatique.

De son côté, la capitaine se montre beaucoup moins enjouée mais non moins ardente –normal pour une pyromancienne !- dans ses agissements, donnant d’une voix qui porte bien et fort l’ordre de relancer notre progression au maximum de ce que l’équipage peut donner. Aussitôt, obéissant au doigt et à l’œil à cette égide aux cheveux flamboyants, tous les marins elfiques mettent en branle ce fameux trois-mâts fin comme un oiseau, et hisse et ho, le voilà reparti, fendant les vagues sur la crête desquelles il paraît flotter comme s’il était fait d’une matière tout simplement nuageuse, évoluant avec l’énergie calme et mesurée d’un héron majestueux. Tel n’est pas le cas de notre déplaisant voisin torkin qui vomit par des espèces de cheminées aménagées sur le dessus de ses mâts une épaisse fumée noire comme du charbon, et par l’arrière de sa coque une substance des plus suspecte qui s’apparente aux déjections infâmes de quelque créature hideuse. Hé ben, je ne sais pas à quoi ce gros tas de métal fonctionne pour parvenir à rivaliser de vitesse avec le Vaisseau-lune, mais en tout cas, au vu de ce qu’il rejette dans la mer, les poissons ne doivent pas être à la fête de recevoir quelque chose d’aussi nauséabond dans leur espace vital !
Mais pour en revenir à votre serviteur, pendant que tout autour de lui s’agite plus ou moins harmonieusement pour conclure l’heureux dénouement de l’affaire de la chaîne, à quoi s’occupe-t-il donc puisqu’il n’a pas l’air de participer particulièrement aux réjouissances ? Hé bien tout d’abord, il ne laisse pas les compliments de son confrère sans réponse, lui répliquant dare-dare sans se laisser gonfler la tête par l’enthousiasme dont même l’elfe aux yeux brillants fait preuve :

« Et comment ! Je compte bien n’avoir pas fini de voir les prouesses que vous êtes sans aucun doute capable d’exécuter ! »

Et sur ce, il s’éloigne, peut-être un peu précipitamment, de manière à retrouver au plus vite ses affaires qu’il se met sans tarder à renfiler, couvrant sa peau pourtant complètement humidifiée d’eau de mer de son équipement… pourquoi faire preuve d’une telle hâte à se vêtir alors que le sel dont sa peau est parsemée ne le démangera que d’autant plus sous la friction de ses habits et qu’il aura vraisemblablement l’impression d’évoluer au milieu d’un couffin d’algues moites ? Ah mais c’est que j’ai à ma disposition cette fiole de ce liquide jaune vif que je me suis procuré chez Mazalin à Tulorim : ce vieillard avait peut-être l’air d’un drôle d’original au comportement à la limite du dérangement mental, mais il faut bien avouer que les produits qu’ils vendaient se sont avérés jusqu’ici efficaces. La preuve en est qu’avec une gorgée de lavetout, c’est à nouveau ce fourmillement qui me permet de me retrouver propre comme le derrière d’un nouveau né de la tête aux pieds, le fait d’avoir un corps immaculé et des vêtements propres et secs me rendant tout à coup beaucoup plus gaillard que lorsque je pataugeais dans la flotte (quelle verve, je devrais faire de la réclame tiens) !
Désormais beaucoup plus à l’aise, je me mets en devoir de me mêler plus étroitement à mes équipiers que je serais bien ingrat de négliger, d’autant plus qu’étant le seul humain du bord, ça ne pourra pas faire de mal que je fasse des efforts pour m’intégrer ; et pour commencer, pourquoi ne pas féliciter le petit Silmeï qui s’est vu jusqu’ici cruellement négligé alors qu’il a accompli un prodige si décisif pour notre salut ? Ayant seulement remis ma chemise et ma cape de manière à me garder au chaud sans pour autant m’encombrer, c’est en remettant d’un bon coup fluide mon sac à dos sur mes épaules que je me dirige vers lui, un sourire chaleureux aux lèvres, et lui répète ces exactes paroles dont je l’avais gratifié à peine quelques minutes plus tôt :

« Ne soyez pas si modeste, Silmeï. Je suis certain que votre magie nous sera plus utile que vous semblez le croire. » Avec un clin d’œil complice, je m’appuie à ses côtés sur la balustrade sur laquelle il s’est installé pour poursuivre. « C'est bien ce que je vous ai dit ! Pas mal ce que vous venez de faire pour « un Aldryde dont les maigres compétences se résument à manipuler quelques fluides de glace », vous ne trouvez pas ? »

_________________
Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Lun 1 Juin 2009 11:28 
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C'est avec un soulagement indicible et sans bornes que je vois brutalement les bulles cesser de remonter au-dessus du maillon anciennement chauffé à blanc. M'étant assis sur la balustrade, j'observe attentivement les archers en position, raides, droits comme la justice, muscles tendus et bandés, concentration faite elfe et humain. Dès que j'annonce que mon ouvrage magique est mis en place, Maelan, Léonid et Dôraliës, comme un seul être, lâchent leurs traits, qui, d'une trajectoire gracieusement courbe, atteignent plus ou moins bien leur cible. Plus ou moins bien, parce que si je n'arrive pas à déterminer quelle flèche a frappé le plus précisément, je me rends compte que la course effrénée du bateau en arrière s'estompe peu à peu. Jusqu'à nous stopper. Enfin!! De joie et de gratitude, je hurle presque dans mon esprit, quitte à faire douloureusement résonner les esgourdes d'Aurore:

(Youhou on a réussi!!!! Non seulement grâce à toi, j'ai réussi à lancer un sort à distance, mais en plus, on a tous échappé à une mort... douloureuse. Enfin peut-être pas moi, parce que j'aurais toujours pu m'envoler à l'instant critique du choc contre les quais, mais bon...)
(Bravo à toi Sil'! C'est grâce à ton talent magique que tu as su maîtriser aussi vite tes fluides! Félicitations, petit Aldryde! )
(Eh ho, "petit Aldryde", "petit Aldryde", c'est vite dit hein! Petit et puissant!!! Ah ah ah!)

Ce n'est pourtant pas grand chose: ni un acte héroïque, ni un acte d'une bravoure et d'un danger sans bornes. Et pourtant cette réussite m'apporte une profonde satisfaction, et une euphorie qui me donne envie de voler un peu partout sur le bateau en poussant des cris de joie! Un peu à l'image de Dôraliës, qui laisse exploser son contentement d'un cri sonore, qui ne manque pas de me faire sursauter, puis pouffer de rire. Sa réaction pour le moins peu contrôlée détonne assez avec celle des autres elfes, tout aussi satisfaits, mais plus calmes. La Rapière, toujours le plus prompt à la communication, est le premier à se réjouir des fruits de notre travail d'équipe, bien qu'il ait aussi aidé ces satanés bestioles sur le bateau-tonneau d'à côté. Aëlwinn, cette chère capitaine si rayonnante d'autorité, reprend les choses en main, et ordonne à l'équipage de s'activer pour rattraper le retard déjà trop important qui nous sépare des autres navires. Mais la réaction qui me surprend le plus, et qui m'enchante d'autant plus, ce sont les chaleureuses félicitations de Maelan, qui m'avait jusque là paru être un personnage plus taciturne et renfermé. Peut-être qu'une action commune motivée par un même sentiment supérieur (c'est-à-dire écraser les nains.) a eu raison de sa réserve!

Toujours est-il que je lui réponds d'un grand sourire, ne pouvant mettre des mots sur notre réussite. L'espace d'un instant, j'ai l'impression de me retrouver en face d'une Kiana radieuse, qui me félicite d'avoir maîtrisé si rapidement un sort... Ah, cette chère Kiana... Mon regard se voile un instant d'une ombre mélancolique, qui me fait soupirer très légèrement. Encore un autre crime de ces sales harpies: m'avoir séparé si tôt de l'elfe sylvaine si chère à mon coeur.
Et comme si cet accès de nostalgie avait réveillé en moi le doute, je me demande ce que je peux bien faire dans ce bateau. C'est vrai, après tout, je vogue sur un énorme machin en bois, droit vers l'inconnu, avec des compagnons finalement tout aussi inconnus. Tiens, d'ailleurs, où est passé ce fichu elfe de Cuilnen? Il a certainement dû aller planquer sa galoche proéminente au plus profond d'une cale. Ou d'un caveau, tiens. Aurore, sentant que la joie laisse peu à peu place à un doute amorphe, tente de me rassurer:

(Ne t'inquiète donc pas, Sil', je suis sûre que tout va bien se passer! Qui sait quelles palpitantes aventures nous attendent?)
(Ben justement, personne. Et si on débarque sur une île où les Aldrydes sont le plat principal des autochtones?!)
(Mais qu'est-ce que tu vas chercher là?! Ce n'est pas le moment de flancher l'Aldryde, je te rappelle que nous sommes petits et puissants!)
Soupirant légèrement, mais plus amusé et rasséréné par cette merveilleuse Faera, je réponds avec plus de conviction:
(Petits et puissants!)

Sentant soudain le vent appuyer avec plus d'insistance qu'auparavant sur mon visage, je me rends compte que le Vaisseau-Lune a enfin adopté la vitesse de croisière qui sied à une telle grâce doublée de légèreté: une vitesse sacrément rapide. Note à moi-même: éviter le plus possible de voler. Il serait malheureux que l'équipage perde un mage de ma qualité. Non mais.

Pendant que le sautillant elfe bleu part se réjouir du côté de la Rapière, Léonid lui, se précipite sur ses affaires, pour se rhabiller et avaler une gorgée d'un liquide non identifié. Allons bon, l'extase de Dôraliës sur son corps finement sculpté aurait rendu le jeune homme prude? Voilà une idée qui ne manque pas de faire joyeusement éclater de rire Aurore dans mon esprit, et moi de même par la suite. Et en parlant de Léonid, ce dernier vient justement dans ma direction, avec un sourire du genre "j'ai reconnu en toi le tueur de moineau, vieux frère", pour s'adresser à ma petite personne encore assise en tailleur sur la balustrade (je n'ose me relever de peur de m'envoler vers d'autres cieux.). Avec un clin d'oeil complice, ce dernier me fait remarquer à quel point ma modestie de tout à l'heure paraît... modeste comparée à l'acte magique que je viens d'accomplir. Ce dont je ne suis pas peu fier. Hé hé.

Je me tourne vers lui avec un sourire enjoué, pour lui répondre le coeur léger:

" Il est vrai que j'ai eu besoin de faire mes preuves plus que rapidement, et je dois avouer que je me suis surpris moi-même. "
Avec un air énigmatique, je tapote mon crâne du doigt et rajoute: " Heureusement, un petit génie se cache dans cette coque de noix! "
Devant le compliment, bien évidemment adressé à Aurore, la Faera roucoule de plaisir, tandis que je poursuis, à l'adresse d'un Léonid qui doit me prendre pour un être décidément bien étrange.

" Votre talent n'est pas resté en berne non plus. Je dois dire que votre corps semble ne faire qu'un avec l'arc que vous tenez. J'aimerais faire plus ample connaissance avec vous, fier Léonid, cependant je suis préoccupé quant à notre avenir dans cette aventure. Viendrez-vous avec moi interroger le capitaine sur les évènements à venir? Bien évidemment, je me ferai un plaisir de converser avec vous une fois l'esprit libéré de ces inquiétudes... "

Fixant le visage de cet humain ma foi fort sympathique, dont l'éclat d'innocence et d'une certaine malice au fond du regard n'est pas sans me rappeler cette chère Kiana, j'attends la réponse de mon compère archer.

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Dernière édition par Silmeï le Lun 1 Juin 2009 14:44, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Lun 1 Juin 2009 11:38 
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L’aventurier au langage facile accueille sans soucis l’elfe bleu à ses côtés, et c’est avec un sourire jovial qu’il commence à dire :

« Oh que non, vous ne me dérangez aucunement, maître musicien qui semblez avoir une corde d’arc à son instrument… Je ne peux hélas vous répondre avec certitude, mais… Il semblerait que la fumée qui sort en volutes épaisses et noirâtres de ces mâts-cheminées soit de la fumée de bois brulé… Comme si ce navire avait en son sein un feu puissant dévorant le bois de centaines d’arbres… Car c’est l’odeur horrible d’une forêt qui brule qui se dégage de ce mastodonte marin… »

Il semble un peu écœuré à l’évocation de cette possibilité, lui, le sylvain accompli…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Lun 1 Juin 2009 21:41 
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Les fumerolles continuaient toujours de sortir des cheminées, tout cela me paraissait à la fois exceptionnel et très dangereux car ces viles créatures auraient très bien pu mettre le feu à leur terrifiant bateau. Ma méchanceté me poussait à prier pour qu'une étincelle enflamme l'édifice et l'amène tout droit dans les profondeurs sous-marines. Pourtant, de nombreuses vies auraient péri dans cet accident malchanceux et cela me donnait mal au cœur... Je n'avais pas un mauvais fond, tout ce que je désirais c'était de gagner cette course pour me prouver que j'étais un être capable... Quelle histoire ! Mais, le sourire serein d'Eleth disparut rapidement, et ce dernier m'expliqua que cette fumée pouvait provenir d'un feu intérieur qui brûlait de nombreux arbres ! Ces nains n'avaient donc aucune conscience de la nature qui les entourait ? Celle qui leur donnait tout ce dont ils avaient besoin ? Je n'en croyais pas mes oreilles !
«Mais cela est horrible ! N'y a-t-il donc aucune solution ? Il faut que l'on fasse quelque chose pour arrêter cette déforestation ! Ces nains sont si bêtes qu'ils ne voient pas la beauté qui les entoure... Nous ne pouvons tout de même pas rester ici et ne rien faire ! Il faut que nous trouvions un moyen pour leur faire comprendre qu'ils sont en train de détruire notre écosystème !»

Fébrile, je m'aperçus que j'étais en train de partir dans une envolée qui était tout sauf réaliste... Faire comprendre quelque chose à des nains... Autant utiliser le mot impossible pour décrire cette tâche... Cependant, nos deux navires étaient côte à côte et je ne réussissais pas à évacuer ces sombres pensées... Mon visage se figea dans une moue de désappointement total alors que l'air marin chargé d'iode caressait ma peau dénudée... Toute cette action m'avait fait oublié que j'étais presque nu, il était grand temps de remettre mes vieilles guenilles ! Je me déplaçai vers mes vêtements et pendant que j'adressais la parole à Eleth, je me revêtis rapidement :
«Excusez-moi, ce que je viens de dire est complètement stupide... Vous savez, mes mots dépassent souvent mes pensées et je me rends bien compte que parfois je devrais tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de réagir... Enfin, laissons cela de côté, parlez-moi plutôt de vous, après tout cette petite pause va nous permettre de créer des liens et de faire plus ample connaissance.»

J'étais impatient d'en apprendre un peu plus sur ce jeune Elfe et sur la plupart de l'équipage d'ailleurs, mais pour l'instant mes griffes s'étaient posées sur Eleth. Ce Sylvain me paraissait vraiment sympathique, mais quelques doutes apparurent dans mon esprit : se pourrait-il que sa bonne humeur ne soit en réalité qu'une façade qui masquait une personnalité vénéneuse ? Était-ce un assassin sans peur et sans reproche ? Non ! Cela était impossible, feindre une si grande jovialité était une pure folie qu'il n'avait pas l'air de posséder. Oh que j'étais heureux d'être parmi cette bande de joyeux lurons ! J'avais envie de crier au monde tout mon bien-être afin que les autres puissent aussi en profiter... Néanmoins, je préférais m'en abstenir car le ridicule rôdait dans les parages et je n'aurais pas apprécié qu'il ne s'en prenne à ma personne.

_________________

Maître musicien pour vous servir...


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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: Le Vaisseau-Lune
MessagePosté: Mar 2 Juin 2009 18:11 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Eleth reprend un sourire compréhensif à tes paroles vives, et réagit positivement à tes excuses :

« Allons, ami de la nature… Ne vous excusez pas de votre réaction, elle n’est que justifiée. Moi aussi je m’insurge contre ces nabots incapables de respecter la nature et les arbres. Mais pour ceux qui agonisent dans ce navire, nous ne pouvons plus rien… Juste espérer qu’ils brulent vite pour ne plus souffrir… »

Il se tait alors un instant, le temps de regarder vers le navire nain les fumées noires crachées par les cheminées incorporées dans les mats de bois sans doute blindés de métal… Il se tourne ensuite vers toi pour poursuivre sur un autre sujet…

« Je suis un ami de la nature, comme vous pouvez le constater. J’ai passé une grande partie de ma vie dans les forêts des continents de Yuimen, vivant d’aventures et de quêtes. J’ai moi-même grandi dans la forêt de l’Anorfain, sur Nirtim. Mais maintes forêts en ce monde sont tout aussi belles… Chacune revêt un charme particulier. J’avoue aisément ne jamais réellement m’être éloigné des bois et forêts, hormis pour voyager, la plupart du temps confortablement, seul ou avec une équipée d’aventuriers… C’est ma première réelle aventure sur les mers… J’espère qu’elle sera aussi plaisante que mes explorations en forêt… Et vous, dites-moi quels sont vos antécédents dans le monde de l’aventure ? J’ai été surpris, bien qu’enchanté, de voir un maître musicien monter à notre bord.»

_________________
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