L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 34 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:36 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
GM13 a écrit:
Le matin qui suit, les cartes sont finies. Néanmoins Lelma vous a quitté. Seyra est seule. Vous comprenez rapidement que s'il est parti en laissant Seyra, c'est pour vous aider en allant chercher le bateau pour traverser.

Bogast peste contre ce départ. Il semble très mécontent. Le reste du groupe est certainement plus surpris qu'autre chose. La première idée qui vient est qu'il va se faire tuer. Le chef et les guides se réunissent un peu à l'écart. Andelys réagit en premier. Les humains peuvent comprendre quelques mots, les elfes presque tous.

" On peut pas attendre ! Il va se faire tuer ! Il faut aller le chercher Folkien ! "

Fizold renchérit.

" On ne peut pas attendre. S'il se fait tuer on perdra du temps à attendre ! "

Bogast répond. Il parle doucement, d'une voix calme en contraste avec son énervement passé.

" Nous ne devons pas nous séparer. Il a fait l'erreur de partir sans nous prévenir, nous ne devons pas payer pour ses erreurs. Pour un milicien il est indscipliné. "

Andelys renchérit, perdant visiblement son sang froid.

" Mais on va pas le laisser crever enfin ! On peut au moins aller le chercher non ?! Si on part maintenant on ... "

Bogast le coupa violemment.

" Ca suffit Colonel ! Vos techniques de combat ont fait leurs preuves sur Nosvéris, et nous savons tous le nombre d'adversaire que vous avez repoussé. Votre nom n'est d'ailleur pas assez célèbre en tant que héro de guerre mais vous ne savez pas diriger un groupe, c'est pour ça que vous êtes guide. Je suis votre officier ! Ne l'oubliez pas ! Vous ne savez pas ce qu'il y a sur cette île et ... "

Fizold intervint :

" Peut être que vous le savez vous ... "

Le visage de Bogast se figea un instant. Son visage devint neutre, visiblement surpris d'avoir été coupé. Soudain il devient dur. Son ton est énervé :

" Oui je le sais, je sais pourquoi le vaisseau s'est écrasé et ... "

Têtes effarées des guides.

" ... il ne faut pas être séparé. Faites moi confiance. Si vous osez me reparler ainsi et discuter mes ordres, je prendrai les mesures qui s'imposeront. Nous attendons ici. Fin de la discution. "

Andelys ne semble pas vouloir en rester là et pose une main sur l'épaule de Bogast qui commençait à retourner vers vous. Le barbare est alors éjecté à quelques mètres comme une feuille. Bogast répète :

" Fin de la discution. "

Il ne s'est pas retourné et se remet en marche. Il s'arrête près de vous et vous précise :

" Je pense que vous l'avez compris. On reste ici et on l'attend. La seule chose à faire et de se rendre sur une plage pour attendre le navire. Si l'un de vous veux aller se faire tuer dans ses marais c'est son problème, mais c'est la dernière chose intelligente à faire. "

Au loin le barbare se relève visiblement sonné et surpris. Fizold semble amusé de la situation.

Seldell sort alors de sa tente, sans vigueur, et fait quelques pas. Il essaye de dire quelque chose, mais rien ne sort. Il semble aussi surpris que vous et baisse le regard. C'est sûrement le raffut qui lui avait donné envie de se lever pour voir ce qu'il se passait. Prenant conscience qu'il ne peut plus parler il retourne rapidement à l'intérieur de la tente presque honteux. Il est assis, la tête reposant sur ses bras croisés sur ses genoux, pleurant. Cheylas part le voir.

Bogast ne semble pas plus touché que ça. Arevoès commente :

" Il doit avoir les cordes vocales brûler... C'est normal... "

Puisque Seldell peut marcher, vous décidez de lever le camp le midi et de vous rendre sur la plage à l'ouest. Vous y arrivez en milieu de journée. Un camp est monté près du sable. Fin de la journée libre.


=> Vous RP les actions PNJ et le voyage à l'Ouest.
=> Je veux des réactions pour Lelma. Si vous vous en foutez, dites pourquoi. Et vous vous occupez de Seyra ! Imaginez sa réaction... Son père l'a laissé là


_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:37 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lelma a écrit:
C’est le moment, c’est décidé ! Seul je serai plus rapide, seul je pourrai leur ramener le bateau. Personne ne doit savoir, personne ne doit me remarquer. Prendre mon équipement, prendre de quoi manger, de quoi boire. Ne rien dire et partir ! S’ils me voient ils voudront m’accompagner, nous perdrions du temps.

(Et Seyra ?)

(Elle restera… Pour une fois elle comprendra, trop dangereux ! La druide s’en occupera bien !)

(Tu es enfin raisonnable ! Tu dois leur prouver ta valeur, grâce à toi tu évites sûrement des blessés ou des morts ! Et puis avec le rouquin dans cet état, il ne ferait que vous ralentir, voir même vous stopper ! Tu vas gagner des jours entiers !)

(Et je vais ramener le bateau !)

Sans un bruit, sans un mot je pars. Je sais que le capitaine aura compris mon intention. Je sais que la Druide aura compris et gardera Seyra. J’espère qu’elle ne m’en voudra pas trop, mais je ne peux lui laisser courir autant de danger !

(Bon tu l’auras compris, on va traverser ce marais… on traverse toute l’île et il est au milieu !)

(Mais l’eau de feu ?)

(On va pouvoir passer à certains endroits…)

Il fait toujours nuit lorsque je sors du camp. Personne en vue, j'écoute les directives d'Aakia qui me guide dans l'obscurité. Le lien entre elle et moi et qui m'a déjà permis de voir dans la nuit, me prend trop d'énergie pour que je puisse le faire tout en progressant sur cette plaine. Malgré tout la nuit est claire est dégagé, je peux voir les ombres et les silhouettes de rares rochers et arbres dans cette grande plaine herbeuse.

(Il te faudrait un peu accélérer, marcher c'est vraiment ennuyeux !)

(Hum, tu penses que je devrais courir ? C'est si loin que ça ?)

(Oui c'est très loin, et tu marcheras assez dans le marais... Car je suppose que sa composition freinera toute course !)

Je me mets alors à courir. J'ai moins d'affaires que d'habitude dans le sac, ça me facilite la progression. J'ai l'impression d'être il y a à peine un an dans Surana, à courir dans la ville tous les jours. Livrer telle potion à telle famille, telle poudre à telle autre. Parcourir tout les rues, les ruelles, les remparts. Courir encore et toujours. L’important dans la course est de trouver son équilibre, son souffle. Les kilomètres défilent vite. Mais autant en ville, sur rues pavées, la course est facile, autant ici, sur herbes et de nuit, elle est plus compliquée. Je manque plusieurs fois de tomber ou de me tordre la cheville. Faire attention est complexe lorsqu'on ne voit presque pas. Mais je ne me décourage pas et continu ma progression.

Le soleil se lève peu à peu sur ma gauche, peu à peu l'ombre recule et je peux voir là où je vais. Le marais s'approche peu à peu, je le vois, cette inquiétante masse, un peu en deçà de la plaine. Cette mort puante et horrible. Je dois pourtant la traverser, je n'ai pas le choix. Hélas très vite je dois arrêter de courir, le terrain devenant spongieux et dégorgeant d'eau.

(Une chance là ça n'est que de l'eau ! Mais fait bien attention, je te dirais les zones à éviter... Si tu ne veux pas finir comme le rouquin tu as intérêt à m'écouter !)

(Surtout que je suis seul et que ça me serait fatal... Je sais, j'ai confiance !)

Ainsi la progression se fait de plus en plus difficile. Les premiers temps sont du marais classique, je n'ai pas à m'inquiéter de quelconques brûlures. Par contre mouches et moustiques m'assaillent, et j'ai du mal à les chasser. Je suis apparemment une bonne source de nourriture. Je déteste ce lieu et pourtant j'y suis attiré de plus en plus.

(Quelque chose dans ce marais je le sens, encore loin, mais t'y va dessus...)

(Je sens aussi quelque chose, on dirait que ça m'appelle, on dirait que c'est ça qui m'a fait quitter les autres plus que ma propre volonté.)

La progression continue, lente, pâteuse et humide. Plus d'une fois mon pied s'enfonce dans cette vase verdâtre et puante. Bien heureusement la zone n'est pas encore chargée de cette eau qui ronge. Continuer, lentement, sans se fatiguer plus que de raison. Un pas après l'autre, cacher son visage et respirer entre des tissus afin de limiter l'odeur nauséabonde. Plus je m'enfonce dans le marais plus tout me semble futile. Avancer encore et toujours il le faut. Et pourtant pourquoi faire ? Pour sauver qui, pour sauver quoi ? A quoi bon ?

(Héééé tu te réveilles ! Ne te laisse pas prendre par le marais !)

(Mais à quoi bon ?)

(Ils comptent sur toi les autres, tu dois accomplir ta mission !)

(Je n'ai plus de force, je ne sais plus avancer !)

(Tu te trompes !!! Le marais est en train de te prendre pour lui, il va te tuer si tu ne réagis pas !)

(Qu'il me tue, je n'ai rien qui me retienne !)

(Mais as-tu déjà oublié les autres ? Et Seyra ? Seyra a besoin de toi ! Ca n'est pas parce que tu pars quelques jours sans elle qu'elle va t'oublier et te rejeter !)

(Seyra...)

A cette pensée des larmes coulèrent sur mon visage.

(Seyra...)

(Aller courage !)

(Mais je l'ai abandonnée ! Elle est seule !)

Je ne pouvais empêcher les larmes de couler.

(Non elle est avec les autres ! Aller continu, avance !)

(Les autres ?)

(Notre groupe, tu te souviens ?)

Soudain oui je me souvenais, le combat à Kendra Kâr, le bateau, les dragons... Les autres. Oui elle n'était pas seule.

(Alors tu arrêtes de suite tes larmes et tu luttes contre le marais ! Il a brisé si facilement tes souvenirs et ton courage ! Luttes, combats-le ! Montres-lui qui tu es !)

(C'est vrai ça... Extraordinaire comment il m'a détruit en si peu de temps !)

Cette fois-ci il ne m'aura pas ! Qu'un lieu étrange, si dangereux, si malfaisant ! Le simple fait d'être en lui détruit toutes les barrières mentales et physiques.

(C'est bien continu ! Seul dans un marais, surtout ce marais et c'est la mort par découragement. Surtout ne regarde pas les images qui te montent de ton passé... Il va te pousser à voir le pire et le meilleur pour te détruire...)

(Tu veux dire qu'il est vivant ?)

(En quelque sorte oui... Aussi étrange que ça puisse paraître.)

L'étrange sur cette île ne l'était pas vraiment, en tout cas on commençait à se dire qu'elle n'avait rien à voir avec le reste du monde connu. Je ne m'attarde pas plus et poursuit dans le marais.

(Attention zone dangereuse ! Sur ta gauche, n'y va pas, poursuis tout droit et je te dirais quand tourner.)

Ainsi on avait de nouveau rencontré cette zone dangereuse. Je vis au loin une fumée blanche s'élevant très haut.

(Y a des gens perdus dans ce marais ? Impossible, nous ne sommes pas seuls ? Et si c'était les gens de l'anyore ???)

(Bouges pas, je vais voir !)

Une boule de lumière rouge parti à la vitesse de l'éclair vers l'origine de la fumée puis reviens tout aussi vite. Pour se transformer devant moi en Aakia version fée.

(C'est un cratère d'origine volcanique qui recrache de la vapeur d'eau... Et du soufre... C'est ce qui produit cette eau corrosive...)

(Je vois, donc on va éviter cette zone aussi !)

(Très juste, on va le contourner par le sud, car c'est de là que provient cet acide pour cette zone à en tout cas, ensuite j'ai vu la rivière... Cette fameuse rivière que la druide nous a fait traverser.)

(Et ? Je suppose qu'on doit de nouveau la traverser ?)

(Oui, si on veut rejoindre une zone sécurisée avant la nuit on doit !)

Beaucoup de difficultés à venir encore, qu'importe je continu sous les directives d'Aakia qui m'aide à éviter les zones dangereuses. On se rapproche de la fumée, elle est bien plus impressionnante que de loin. On passe à proximité, je peux apercevoir ce cratère fumant et les bords composés de pierres jaunes.

(Voici le soufre, au contact de l'eau il forme cet acide, l'un des plus terrible et qui brûle tout !)

(Je vois, la nature a des armes terribles !)

Dans un endroit un peu plus secs qu'ailleurs je me repose quelques instants. Enfin sec, pas trop humide serait le mieux à dire. Je ne m'enfonce pas en restant statique c'est tout... je me restaure donc, quelques tranches de viande fumée et de l'eau. Rien de bien exceptionnel mais très énergétique c'est déjà cela ! Au bout d'une dizaine de minutes je reprends mon chemin à travers le marais. Je contourne la zone dangereuse, toujours guidé par Aakia qui semble avoir la faculté de voir la composition du terrain.

(Je ne semble pas, je l'ai !)

(Surprenante Aakia !)

Un peu avant d'atteindre la rivière, nous avons une visite surprenante : la faera de la druide arrive d'un coup sur nous.

"Bonjour aventurier et Aakia, je viens aux nouvelles !"

"Belle surprise, comment tu nous as trouvé ?"

"En ciblant Aakia, je suis venu prendre de vos nouvelles."

"Et bien comme tu vois je vais bien, on a bien progressé, il manque à passer cette rivière, mais vu l'endroit elle est divisée en plusieurs branches, j'aurai aucun mal à la franchir. Mais là-bas, vous allez bien ? Comment va Seyra ? Vous avez compris ma démarche ?"

"Ta fille va bien, Lothindil s'en est occupée et quand je suis partie elle s'entraînait avec le Sindel maître d'arme à la faera. Elle t'a demandé au début, mais a vite compris pourquoi tu fais ça. Le capitaine était furieux, mais je suis persuadée qu'il savait et qu'il t'a laissé faire. Tu t'en tireras avec quelques remontrances c'est tout !"

"Je suis heureux de le savoir !"

"Mais sinon, tu penses y arriver ? Je veux dire, c'est bien d'aller chercher le bateau ce que tu fais là ?"

"Oui, je vais chercher le bateau car j'ai bien compris qu'on en avait besoin pour traverser la mer entre les deux îles, car tu as sans doute vu, de l'autre coté de là où vous êtes, vous avez vu certains une autre terre."

"Effectivement, on a bien pensé. Je te rassure, ils sont tous à attendre le bateau, ils te font confiance "

"Et je vais pas les décevoir. Dit à ta maîtresse d'attendre sur la côte, j'arriverai avec le bateau d'ici quelques jours. Ne vous éloignez pas !"

"D'accord, bonne chance et à bientôt !"

Toujours aussi étonnante les faeras.

(Tu n'as pas dit un mot Aakia !)

(Nul besoin de parler entre nous !)

(Ah je vois ! Tu lui as raconté quoi ?)

(Rien qui ne t'intéresse ni n'intéressera sa maîtresse, elle ne dira rien, j'ai partagé des impressions.)

(Ah d'accord, encore des histoires entre faeras !)

Nous arrivons enfin au bord de la rivière, enfin des différentes branches de la rivière qui serpentent dans le marais, restant relativement étroite.

(Je vais sauter par dessus, pas le choix !)

(Prends bien de l'élan, ça n’est pas très long mais tu ne dois surtout pas mettre un pied là dedans !)

Une angoisse pas possible me prend, et si je me ratais, et si je tombais dans ces ruisseaux ? J'en mourrai ? Sûrement ! Respirer un bon coup ! Lancer le sac de l'autre coté, voila lui n'est pas tombé. Prendre de l'élan, courir, ou du moins essayer et sauter ! Je retombe de l'autre coté, largement sur la rive. Et de un ! Un autre ruisseau coule à une trentaine de mètres. Je récupère mon sac et me prépare à nouveau, il est plus large celui-ci, presque un mètre et demi à vu d'oeil ! Je recommence l'opération, je lance mon sac, me recule et saute. Cette fois-ci je tombe presque dans cette eau...

(Ouf il s’en est fallut de peu !)

(Fais attention !)

Et ce fut encore 4 autres ruisseaux à sauter, plus petit que le second, et après quelques frayeurs je suis enfin de l'autre coté. Là, le chemin se poursuit, en sécurité, plus de danger par l'eau corrosive, enfin ! Le temps est couvert, je n'ai pas vu le soleil depuis ce matin. Il n'y a pas de vent et la température est agréable. Vers la fin de l'après midi j'arrive près d'un lac. Une partie du terrain est au sec, une sorte de rocher couvert de mousse.

(Bon ben je crois qu'on va s'arrêter là pour la nuit !)

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:37 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lothindil a écrit:
A mon réveil, tard dans la nuit contrairement à mon habitude, je sors de ma tente. Les yeux embrumés, je vois une ombre, sans doute une créature assez loin du camp. Je remarque, surprise, que nous n'avons pas placé de garde cette nuit et décide de prendre le tour.

(Penses-tu que la créature que j'ai vue vienne nous déranger cette nuit?)
(Je ne pense pas, au contraire elle s'éloigne vers les marais.)

Je soupire, préférant ne pas avoir d'attaque. Je reste longtemps là, la nuit parait plus longue que les autres, sans doute me suis-je levée finalement plus tôt que d'habitude. Je sors ma flûte de pan de la poche de ma cape, récupérée la veille. Calmement, je joue une musique lente et triste, celle du départ définitif.

"PAPAAAAAA!!!!"

C'est Seyra. Sans attendre, je descends en courant de la colline, rangeant ma flûte. Le matin est encore loin, pourquoi est-elle réveillée?

"Que se passe-t-il?!?"

J'entre la tête dans la tente, vide d'un de ses deux propriétaires... Où est Lelma?

"Où est papa?"

Je ne comprends pas moi-même... Je n'ai vu personne durant mon tour de garde. Aucune trace de lutte, aucune trace tout court.
"Il va revenir va."
Mon ton se veut rassurant, même si ma voix tremble. Rassurant Seyra, elle finit par se ré-endormir.

(Cherche Lelma, Lirelan c'est pas normal!)
(Pas la peine...)
(Il n'est pas... mort?)
(Non... Tu l'as même vu.)

Je souris et me tais en songeant à l'ombre partant vers le marais. Peu rassurée moi-même, je m'écarte de la tente, laissant la petite dormir.

(Pourquoi est-il parti? Il va se faire tuer!)
(Je ne pense pas... Aakia l'aidera!)
(J'espère que tu dis vrai, Lirelan...)

Seule à être pour l'instant au courant, je retourne à mon poste de garde, espérant de tout cœur revoir la silhouette du milicien revenir vers nous dans la nuit finissante.

(Pourquoi ne m'a-t-il pas demandé... Mes pouvoirs auraient pu l'aider!)
(Seyra...)

Je sens mon cœur se nouer, au bord des larmes... Pourquoi moi... Toute ma vie, j'ai causé la perte de ceux qui m'aimaient, ma sœur, mon père, mon aniathy. Comment pourrais-je veiller sur cette petite? Que ferais-je s'il ne revient pas ?

(Tu la ramèneras et tu la confieras à Saraki et à Nuilë...)
(Oui, sans doute... Je la ramènerais auprès de ceux qui sont ma famille de cœur, ça serait le mieux...)

Peu à peu le camp s'éveille et découvre le départ de l'aventurier. Bogast peste et rage contre Lelma. Seyra vient me trouver. Elle ne semble pas triste, juste anxieuse, comme je le suis.
Alors que nos guides s'écartent, Seyra me demande, alors que je lui sers un petit déjeuner:

"Il est où papa????"

Je détourne le regard vers les marais.

"Il est parti là-bas..."

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:38 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Cromax a écrit:
La nuit passe assez rapidement, moi lové contre la peau douce de Cheylas. Le matin ne se fait ainsi pas tarder, et les premières lueurs de l’aube naissent à l’horizon quand je décide de me lever. Déjà, je peux sentir une certaine animation sur le campement…Il s’est passé quelque chose pendant la nuit, et apparemment, je ne suis pas le premier au courant. En sortant de ma tente, je vois les guides et Bogast s’éloigner pour discuter alors que la druide est en compagnie de la fille du milicien, qui paraît paniquée…Je comprends rapidement que son père, Lelma, a disparu pendant la nuit.

(Comment se fait-il ? Il a disparu ? On l’a enlevé ?)

(Je crois plutôt qu’il est parti pour chercher de l’aide…)

(De l’aide ? Mais pour quoi faire ?)

(Il est parti pendant la nuit chercher le navire qui vous mènera jusqu’à cette autre île, là-bas, en face…)

(Seul ?)

(Avec sa faera…)

Mon regard se pose sur la petite Seyra, dont Lothindil s’occupe à présent. Je pense comprendre mieux que quiconque le sentiment d’abandon par ses parents, ayant moi-même été abandonné à mon plus jeune âge… Je sais la panique qui nous ronge le ventre, l’inquiétude toujours présente, le manque horrible que cela peut causer…Je regarde la jeune fille d’un regard mêlant pitié et compréhension… Elle est plus âgée encore que moi je ne l’étais, et plus consciente encore donc des risques que son père a pris…Des milliers de questions peuvent envahir son esprit : Quand reviendra-t-il ? Où est-il ? Est-il en danger ? Est-il encore en vie ?

Je passe à côté d’elle, mais me contente de poser doucement ma main sur son épaule, ne lui ayant pas énormément parlé depuis le début de cette aventure. Quand elle lève les yeux sur moi, je me contente d’esquisser un sourire…

« Dis-moi, ça te plairais que je t’apprenne à te battre correctement à l’épée ? »

Un sourire naît sur son visage et elle me répond par la positive, pleine d’entrain. Elle a sûrement plus de force mentale qu’elle n’y parait, et plus que moi à mes débuts, très certainement…

« Bien c’est d’accord, dès que nous aurons un moment de temps, je t’apprendrai ! »

Je me tourne alors vers les guides, dont la discussion semble s’envenimer. Je comprends dans leurs paroles que Bogast est contre ce départ, et que les deux guides, Fizold et Andelys, ne veulent pas attendre son retour… L’un désirant partir à sa recherche, l’autre tout simplement partir sans lui… Bogast est totalement contre cette idée et le fait savoir aux deux hommes. J’apprends ainsi que le barbare est en fait un gradé de l’armée kendranne et qu’il a participé visiblement activement à la guerre qui a fait des ravages sur Nosveris.

Bogast, à un moment, dit quelque chose de trop…Il dit savoir ce qui est arrivé à l’expédition précédente, secret qu’il nous avait caché jusque là…

(Il sait tout ? Qu’est-ce que cela veut dire ?)

Je préfère vu son humeur, ne pas intervenir, et je fais bien. Quelques instants après, Andelys se fait balayer par son supérieur hiérarchique comme s’il était une simple feuille. N’ayant aucune envie de subir le même sort, je me résigne à me taire pour le moment…Quitte à revenir sur le sujet quand notre chef d’expédition sera calmé.

Le petit rouquin passe son nez hors de la tente, et y rentre presque aussitôt, l’air résigné lui aussi. Cheylas part le retrouver…Mieux vaut les laisser seuls. Le médecin nous affirme qu’il a peut-être eu les cordes vocales brûlées et que donc, il fallait le ménager…

(Quelle équipée mes amis…)

Seldell ayant retrouvé ses forces, nous partons en direction de la plage à l’ouest de notre position pour y attendre le navire, emmené par Lelma, ou du moins, c’est ce que tous espèrent…

Nous y arrivons en milieu de journée et à proximité du sable, sur une dune un peu surélevée, nous installons rapidement un campement, toujours dans les mêmes dispositions que les autres… Nous ne pouvons maintenant plus qu’attendre ce que le destin réservera à Lelma, et à notre bateau…

Je m’approche de Seyra en dégainant mon épée…

« Alors, tu es prête, jeune fille ? »

Elle me répond d’un sourire et dégaine une arme de son père, un grand glaive qui paraît un peu lourd pour elle. Nous partons tout deux sur le sable de la plage et nous plaçons à quelques mètres de distance l’un de l’autre…

« Allons, en garde demoiselle…Montre moi de quoi tu es capable ! »

Aussitôt, et vivement, elle se lance vers moi l’arme au clair…Un peu trop vite pour elle pourtant. Dans la précipitation, elle ne calibre pas bien ses attaques, que je pare facilement avec ma lame. Après une première passe d’armes, elle s’écarte un peu. Je lui souris…

« Ne sois pas trop hâtive, surveille ce que tu fais, analyse ton adversaire… »

Elle hoche la tête et semble se concentrer à nouveau. Elle arrive à nouveau vers moi, et en proférant quelques attaques, elle baisse totalement sa garde. D’un geste vif, je lui place mon épée sous la gorge, ne la touchant pas, mais tout juste…

« Hey fais attention, tu va me tuer ! »

Je lui souris doucement et m’éloigne…

« C’est à toi de faire attention…Ton ennemi n’arrêtera pas sa lame, lui…Il faut doser suffisamment attaques et défense…Ne jamais attaquer en laissant l’occasion à ton adversaire de te toucher… Défends-toi contre mes attaques maintenant… »

C’est à mon tour de m’élancer vers elle. Elle pare parfaitement mon premier coup, puis le deuxième. Je frappe un peu au ralenti, ce n’est qu’un cours… Je fais une feinte, suivie directement d’une autre attaque, mais elle parvient néanmoins à arrêter mon épée, de justesse, avec le tranchant de son glaive…

(Elle se débrouille bien la petite…)

(C’est sûr, son père lui a déjà pas mal appris, et elle paraît débrouillarde…)

Un moment déconcentré, elle en profite pour me donner un coup d’estoc vers la poitrine, que je ne peux éviter qu’en sautant en arrière, tombant sur le dos. Elle se rue alors sur moi, mais je roule dans le sable et me redresse vivement, surpris par cette attaque vive…

« Tu t’en sors pas mal du tout ! On passe à la vitesse supérieure ? »

« Ça marche ! »

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, je me rue sur elle avec mon épée et elle n’a pas le temps de parer ma frappe. Je lui touche les deux épaules du plat de mon épée sans qu’elle puisse réagir, puis enfin, elle lève son glaive vers moi, et je l’arrête, tordant un peu sa main. Elle lâche son arme…Je me recule…

« Si il est bien une chose que tu ne dois jamais faire en combattant, c’est lâcher ton arme…Tu es alors complètement à la merci de tes ennemis… »

Elle me regarde, dubitative, l’œil malicieux…Elle semble avoir une idée en tête…Je ne vois rien venir. M’attendant à ce qu’elle ramasse le glaive, je ne réagit pas quand elle me saute littéralement dessus pour me renverser sur le sol sablonneux de la plage. Je tombe à la renverse, lâchant à mon tour mon épée pour ne pas la blesser malencontreusement… Elle commencer alors à me chatouiller les côtes…je ne résiste pas et me tortille dans tous les sens…

« Aaahhh nooon ! Pas les chatouiiilleees… C’est de la triiiiche ! Aaaaah »

Nous rions de bon cœur et elle continue ses chatouilles, auxquelles je ne sais me plier. Je me tord de tous les côtés pour échapper à ses mains farceuses, mais n’y arrive qu’après un certains moment. J’ai des frissons partout et les zygomatiques douloureuses à force de rire…

Elle se relève alors et ramasse le glaive de son père. Je range moi-même mon arme et regarde vers le campement.

« Il se fait tard, l’entraînement est fini pour aujourd’hui, jeune fille ! Tu es douée ! Et pleine de ressources ! »

Pour toute réponse, j’obtiens un rire sincère. Je suis content que pendant qu’elle se battait, même si pour elle ça relevait sans doute plus du jeu, elle ne pensait pas à ce que faisait son père, là-bas, seul dans les tréfonds de l’île…Nous rentrons sur le campement…

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:54 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Keynth a écrit:
Dans un interminable étirement, la Petite Aniathy se redresse et tend l’oreille pour écouter ce qu’il était en train de se passer au dehors. La fille de Lelma appelait son père, l’air peu assuré, et la grosse voix retentissante du capitaine acheva totalement de la réveiller, après une nuit paisible et ininterrompue dans les bras de Seldell qui retrouvait doucement ses forces grâce aux effets du temps et des simples des médecins.
Elle retira ses couvertures et se glissa à quatre pattes jusqu’à l’ouverture de la tente pour se tenir au courant des problèmes qui semblaient faire rage au campement.

" ....pas attendre. S'il ...on perdra du temps... "

Keythara écouta encore un peu pour essayer de comprendre ce qu’il était en train de se passer, mais elle ne percevait que quelques bribes de la discution, lorsque le ton montait parfois. Elle avait un mauvais pressentiment, mais elle préférait attendre la suite plutôt que de se mêler. En écoutant la discution des autres, à quelques pas de sa tente, elle comprit que l'un d'entre eux avait disparu.

( On dirait que quelqu’un manque...Et on doit l’abandonner ? Mais on peut pas faire une chose pareil... )

Elle savait que si le capitaine ordonnait, personne ne serait en mesure de le contredire et de le faire changer d’avis...

"...séparer. ...sans prévenir... ses erreurs....un milicien ... indiscipliné. "

Là, c’était la voix de Bogast qui avait baissé d’un ton, donnant quelques explications complémentaires qu'elle comprennait très mal. La petite curieuse réfléchit un instant avant de faire le rapprochement avec la pauvre enfant qui appelait son père et la précision du capitaine...

( Le seule encore milicien ici, à ce que je sache, c’est Lelma... C’est donc lui qui a fugué... J’espère qu’il n’a pas été enlevé dans son sommeil ! Non, c’est pas possible, on aurait forcément été réveillé !)

Keynthara sortit alors totalement de son abri nocturne pour rejoindre le petit groupe qui s’était formé au milieu du campement après avoir été réveillé les uns après les autres par les cris de Seyra et la puissante voix de Bogast, d’autant plus imposante qu’il venait de s’emporter.
Elle arriva juste à temps pour entendre les discutions à propos de la révélation que venait de faire le capitaine, sans peut-être le vouloir... Aparament, ill savait des choses, beaucoup de choses sur l’île...

(Pourquoi est-ce qu’il ne nous en a jamais parlé ? Que nous cache-t-il d’autre encore ?)

Elle avait mis entre parenthèses la disparition de Lelma dans son esprit et observait maintenant, dubitative et d’un mauvais œil, le capitaine qui venait de révéler l’existence d’un mystère inquiétant, lorsqu'il commençait à revenir vers eux...
L’expression de son visage lorsqu’il s’approchait avait quelque chose de surprenant. Elle témoignait de sa gêne d’en avoir un peu trop dit et semblait aussi être le résultat mitigé de la colère qu’il avait tenté de maîtriser durant cette discussion animée, bien que celle-ci ne pût apparemment pas être contenue plus longtemps : d’un geste d’une extrême précision, et d’une force tout aussi hors du commun, il projeta avec violence le malheureux guerrier qui avait essayé de prolonger le débat...

(S’en est assez de cet homme qui se croit tout permis ! C’est pas parce qu’il est le chef qu’il a le droit d’agir comme ça avec nous ! )

Au fil des jours, Keynthara avait appris à critiquer, pour elle-même, les faits et gestes du capitaine qu’elle trouvait souvent exagérés, démesurés et parfois impulsifs. Ce dernier acte était encore la preuve de l’abus de pouvoir. Un abus qui ne fit que confirmer l’opinion qu’elle avait de lui.
Elle regarda les autres et d’un air dépité, s’éloigna du groupe pour marcher un peu plus loin et réfléchir à la situation...

( Lelma risque de se faire tuer à chaque instant... C’est pas juste, on a pas le droit de rester planter là ou bien même de continuer le voyage sans lui ! Mais je suis si impuissante...)

Elle s’assit sur un petit coin d’herbe, à une dizaine de mètres des tentes et ferma les yeux pour retenir les larmes qui commençaient déjà à apparaître.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:54 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lothindil a écrit:
Je repose mon regard sur les restes du feu tandis qu'une dispute éclate visiblement entre le chef et les guides. Andélys est projeté en arrière par Bogast. Durant un moment, j'hésite à intervenir, certaine de pouvoir faire face au chef de l'expédition.

(N'interviens pas!)
(Je peux pas le laisser faire quand même!)
(Et tu vas faire quoi? Le tuer ou te faire tuer?)

Sans m'en rendre compte, je me suis levée, mon bâton en main, prête au combat.

"Il est parti faire quoi papa?"

La voix de Seyra me calme instantanément, mais au fond de moi, je sais que Bogast ne paye rien pour attendre.
"Il est parti chercher le bateau. Parce que vois-tu, de l'autre coté de l'eau, là-bas y a encore de la terre..."

La décision est donc prise de l'attendre. En même temps avec l'équipement et compagnie nous n'arriverions pas à le rejoindre, vu les heures d'avance qu'il a sur nous.

"Seyra, tu t'occupes de replier tes affaires et t'éloignes surtout pas, ton père me tuerait s'il t'arrivait malheur."
"Comme s'il allait m'arriver quelque chose !»

Je m'efforce de rire. Visiblement, le Sindel maître d'arme veillera sur elle. Pour ma part, je vais pour replier mes propres affaires, quand je vois l'aniathy un peu à l'écart. Son attitude me rappelle tellement celle de Nazca que je ne peux m'empêcher de m'approcher d'elle pour la consoler.

"Eh bah, Keynthara, que se passe-t-il?"


_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Keynth a écrit:
Keynthara lèva la tête et déposa son regard sur la druide, les cheveux recouvrant presque tout son visage mouillé...

« Il se passe que... Je supporte plus ce mec... Le capitaine, là ! Il peut pas le laisser crever comme ça, faut le chercher. Et puis, il me dégoûte avec ses manières de faire, il nous traite comme ses chiens... Moi j’ai pas oublié comment il a fait avec Seldell quand on a vu le premier dragon. Je... Je... je le déteste, c’est tout ! »

La Petite avait pris la parole calmement au début, mais sous le poids de l’émotion, elle s’était rapidement laissée porter par ses sentiments...

« Et puis il y a l’autre Sindel là, cette Cheylas. Elle m’énerve elle aussi. Tu crois que je sais pas ce que Seldell il ressent pour elle. Ca se voit comme le nez au milieu du visage. Moi je te dis qu’il est amoureux, et elle joue avec lui. Je la supporte même plus quand elle va lui parler. Ca aussi c’est dégoûtant... Elle le rend malheureux, et je suis impuissante.

Elle regardait Lothindil dans les yeux et elle secouait sa tête, l’air dégoutée...

« J’en ai vraiment marre de tout ça... », finit-elle par dire pour conclure ses explications.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lillith a écrit:
La nuit fut plus paisible que les précédentes… Mes cauchemars avaient repris leur habituelle ronde, mais s’évanouir en milieu de nuit, laissant un étrange sentiment de délivrance ; du soulagement mêlé à une jubilation venant de nulle part. Je me réveille donc le lendemain ragaillardi, pour me promener tranquillement avant une prochaine journée de marche. Nous allons sûrement continuer vers l’Ouest en longeant la rive et l’air marin sera agréable.

Alors que je m’étire ostensiblement, j’entends des éclats de voix. En m’approchant de la source du bruit, j’aperçois Bogast, Andelys et Fizold débattant de manière assez animée. Je vais me renseigner auprès médecin non loin pour en savoir plus. En quelques mots, il m’explique que Lelma est parti en pleine nuit et qu’ils cherchent à savoir quoi faire, non sans me faire comprendre que je l’empêche d’entendre la discussion. Visiblement, il n’est pas le seul à vouloir suivre la scène.

(Pourquoi est-il parti ? Comme si il pouvait fuir sur cette île. Pourtant, il m’avait paru sensé…)

J’aperçois sa fille à coté de Lothindil, me rappelant ainsi un point important que j’avais oublié.

(Il a abandonné sa fille ?! Ce n’est pas possible ! Il n’est pas parti de son plein gré dans ce cas…)

Un frisson me parcourt alors que j’imagine le pire, comme un meurtre camouflé. Mais je me reprends vite, balayant ces pensées folles. Je me concentre sur le petit groupe qui se tient à l’écart. Bogast semble crier sur les autres, de manière assez violente. J’arrive à comprendre qu’ils ont du être irrespectueux, ou quelque chose comme ça. Je tends l’oreille, mais je peine à entendre correctement.

(Si seulement j’étais plus près… Mais ils me remarqueraient…)

Bogast se fige un instant, visiblement coupé par Fizold, puis reprend ses remontrances qui choquent les deux guides. Interloqué, je m’approche de Cheylas, dont l’air ahuri me laisse penser qu’elle a pu entendre toute la discussion.

« Qu’est-ce qu’il vient de leur dire ? »

Toujours l’air surprise, elle me raconte à demi-mot les dernières révélations de Bogast, arrêtant de parler dès que Bogast arrive pour nous annoncer que nous continuons vers la plage à l’Ouest pour attendre le bateau que Lelma est parti chercher.

(Il sait ? Comment ça il sait ?!!)

Je sens la colère monter alors que je commence à appréhender l’information, me rappellant de toutes ses paroles.


Je dis que les plus faibles risquent de mourir car personne ne peut savoir ce qu'il y a sur Verloa. Si c'est un véritable paradis, nous nous serons préparés pour rien mais ca ne coûte rien en comparaison du cas où l'endroit serait infesté de choses plus dangereuses les unes que les autres... Dans le doute, mieux vaut être préparé avec les meilleurs guerriers disponibles et volontaires.


(Quel sale hypocrite ! Il nous mène en bateau depuis le début !)

Je souris intérieurement à la pensée du jeu de mot qui sied à ce navigateur, mais très vite, j’efface ce sentiment volage d’hilarité : il nous trompe depuis le début. Et en moins de temps qu’il en faut pour le dire, je vois ressurgir la théorie du meurtre maquillé.

Mes sombres pensées sont interrompues par l’arrivée de Seldell qui tente de parler mais reste muet, à son grand désespoir. J’ai lors un pincement au cœur, le plaignant franchement. Ma haine envers lui semble s’envoler depuis qu’il a reçu son châtiment abominable et je me sens presque coupable de lui avoir voulu du mal auparavant.

Cheylas s’éloigne aussitôt de moi pour le consoler. Je me retrouve alors tranquille pour réfléchir. Je relativise mon idée d’assassinat, mais je ne démords pas que Bogast nous manipule. Et après avoir eu un aperçu de ses pouvoirs durant le voyage, j’ai soudain le mauvais pressentiment que le nain druide que j’ai combattu pour la sélection ne devait pas ses maladresses uniquement à ma glace…

Je me décide à aller le voir avant le début de la marche. Je ne sais pas trop ce que je vais lui dire, mais une chose est sûre, j’ai envie de lui faire part de mon mécontentement. Je l’aborde au milieu du camp, alors que tout le monde range les affaires pour partir.

« Bogast, j’aimerais vous parler. Votre discussion avec Andelys et Fizold est quelque peu parvenue à mes oreilles et quelque chose me dérange. Vous semblez savoir plus de choses que vous ne nous en avez dit, bien que vous l’ayez nié à plusieurs reprises dans le passé. Je n’aime pas être ainsi mené en me cachant des choses. Même si je dois aller vers des dangers mortels et terribles, je préfère autant en avoir connaissance, et je pense ne pas être le seul. »

Je respire un bon coup, le temps de voir comment il réagit et ce qu’il a à répondre. Mais je suis dans un tel état de colère que l’insubordination et le scandale publique frôlent mes lèvres.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
GM13 a écrit:
A tes questions, il pousse un soupir, semblant excédé de l'enchaînement des évènements. Malgré cela, ayant de l'estime pour toi, il garde son calme et répond :

" Maintenant vous savez déjà ce que je sais, il y a des dragons sur cette île, et ils ne sont pas innofensifs. Quant à l'aynore, j'en déduis que ce sont eux les responsables du crash de l'appareil ... "

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:56 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lillith a écrit:
Sa réponse, bien qu'admettant certaines chose, ne fait rien d'autre que de dire des choses que nous connaissons déjà. Cela ressemble plus à un moyen d'avouer à moitié pour mieux cacher la suite...

"Une déduction facile à établir... Ce qui n'est pas le cas de vos intentions. Pourquoi Kendra-Kar enverrait-il une escouade pour repérer les lieux s'ils sont si dangereux et donc d'une importance vraiment moindre... On m'avait parlé de implanter sur Verloa une colonie, mais la présence des dragons aurait du refroidir le roi directement. Quant au sauvetage de l'aynore, ce n'est qu'un vain espoir ! Pourraient-ils avoir survécu après une attaque de dragon, un crash et et grand nombre de jours de survie dans ce milieu si hostile !!"

Je commence à m'énerver, respirant de manière saccadé. La pression des derniers jours se libère d'un coup, me laissant incapable de me raisonner, ni de faire preuve de beaucoup de tact et politesse.

"Et cela va sans dire, que je commence à me pposer beaucoup de questions sur vous ! A commencer par savoir pourquoi vous m'avez choisit, messire."

J'espère que les autres suivent la discussion, ce que j'essaye de m'assurer par une voix loin d'être posé et silencieuse. Je n'attends qu'un signe pour commencer à déballer mes conclusions, même si elles sont à moitié extrapolées.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:56 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
GM13 a écrit:
Il sourit en coin, semblant amusé par tes remarques déplacées. Il continu néanmoins d'être posé.

" Nous n'avons pas de compte à vous rendre vis à vis de la colonie. Quant à votre rôle ici, le leur et le mien, c'est de découvrir cette île et déterminer s'il est possible d'y implanter la colonie avec une connaissance du terrain. Pour les dragons, rien n'était sûr, jusqu'à cette nuit là... Ils auraient pû être inoffensifs ou non agressifs si ... s'il n'avait pas décoché une flèche d'un l'oeil de l'un d'eux ... "

Il continua de remballer des affaires, et rajouta :

" Pour l'aynore ... C'est un objectif ... secondaire dirons-nous. Il est probable qu'il se soit échoué en mer. "

Son visage était devenu amer.

" Oui, il est donc bien probable qu'on ne retrouve aucun survivant..."

Finalement il se tourna vers toi et te dis en confidence :

" Vous vous sous-estimer en combat, vous avez beaucoup de potentiel "

Il esquissa un sourire, puis partit devant, espérant ne plus être ennuyé par des questions..

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:57 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lothindil a écrit:
Visiblement, je ne suis pas la seule à trouver pesante l'ambiance du camp. Je commence à croire que les êtres intelligents ne sont pas faits pour vivre en groupe. J'ai dû mal à tout comprendre, mais l'aniathy déborde de sentiments. Pour une partie, je ressens la même chose vis-à-vis du capitaine, mais moins fort qu'elle. Sans doute, mon éducation m'a-t-elle plus drillée à la hiérarchie, toujours est-il que même si je conteste certaines décisions et surtout certaines manières d'agir, je supporte malgré tout tant bien que mal le capitaine.
Quant à ce qui se passe entre Cheylas, Seldell et l'aniathy je suis totalement déboussolée, n'y comprenant rien à leurs affaires d'amour...

"Je ne pense pas que Cheylas soit amoureuse de Seldell. Qu'ils s'apprécient, j'en doute pas, qu'elle l'ait aimé c'est possible, je dois t'avouer que je n'y comprends guère aux affaires du cœur. Sinon, ne t'en fais pas, t'es pas impuissante, toi aussi tu auras ton rôle à jouer."

Je lui fais un clin d’œil, certes, je ne crois qu'à moitié à mes propres paroles, mais je n'ai rien de mieux à lui dire...

"Viens, allons ranger nos affaires, nous allons jusqu'à la plage pour que le bateau puisse venir nous récupérer."

Même s'il y avait peu de chance que le milicien réussisse seul la mission qu'il s'est offert, il faut toujours y croire, c'est ce que semblait penser aussi Bogast d'ailleurs.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:57 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Seldell a écrit:
J'entends des gens qui parlent forts, ils semblent se disputer. Je me redresse comme j'arrive à le faire depuis peu. Keynthara vient juste de sortir.

J'essaie d'écouter ce qui se dit, mais je n'arrive à rien. Prenant mon courage à deux mains, je décide de me lever. Mon ventre me lance encore, mais ce n'est rien comparer à ce que j'ai vécu. Je ne sens pas mon corps. Je ne le sens plus.

Je fais quelques pression sur mon bras, sur mes cuisses et sur mes pieds. Je n'ai plus de sensibilité, sauf sur mon visage. Je me lève, tentant tant bien que mal d'essayer de compenser mon manque de touché par ma vision. J'ai des difficultés à tenir mon équilibre mais je réussis malgré tout à sortir.

Le temps est agréable, je sens une petite brise tiède sur mon visage, remuant mes cheveux qui me chatouillent le front. Je regarde autour de moi, les guides et le chef sont à une dizaine de mètres en train de discuter. Je demande des explications :

" ... "

( Hein ?!! )

" k... "

( Je ne peux plus parler ! Qu'est ce qui se passe ?! Je suis muet ?! )

Une panique me traverse alors. J'ai été détruit entièrement malgré les soins que j'ai reçu. J'ai perdu deux sens : le toucher et la parole... Sentant monter en moi des larmes, je retourne rapidement dans la tente, dans laquelle je m'assois. La tête sur mes genoux, je commence à sangloter.

( Je sens plus rien ... je peux plus rien dire ... pourquoi ... qu'ai-je fais pour mériter ça ? C'est pas juste... je suis un incapable ... je vais être un poids pour les autres maintenant, ca leur fera une raison de plus de me détester ... )

J'entends alors quelqu'un rentrer dans la tente, mais je ne relève pas la tête. Je pleurs autant que je peux, de fatigue, de terreur, de peine, de honte et de désespoir.

La personne vient se placer à coté de moi.

" Ne t'inquiètes pas, ca va passer. C'est normal. "

( Cheylas ...)

Je tourne légèrement ma tête, apercevant sa main sur mon épaule...

(Je ne l'avais même pas sentie... )

Je tente de sourire avec un peu de courage, mais aussitôt je me remet à pleurer.

(Je n'ai même pas senti cette main réconfortante...)

Cheylas me prends alors dans ses bras, m'enlaçant fort. N'étant plus tellement conscient de ma force, je ne fais rien, me contentant de poser ma tête dans le creux de son cou, frottant par moment mon front contre sa joue, ou alors, joue contre joue. C'est la seule chose que je sens. Je ne sais pas où sont ses mains. Peut être dans mon dos, peut être à la base de mon cou, ou peut être nulle part...

Elle se détache de moi et me sourit, me passant la main sur la joue pour essuyer mes larmes restantes, puis elle sort. Je repose ma tête sur mes genoux, l'esprit vide.

Je ne veux plus penser à rien, je ne veux plus souffrir, je veux rentrer, retourner près de notre cabane à tous les deux, passer à nouveau du temps juste tous les deux, toi et moi ... A ces pensées, je ressens une vague de larmes déferler, ce qui me fatigue davantage...

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:57 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lillith a écrit:
Il me répond d’un air goguenard en souriant de manière sardonique. C’est plus qu’il n’en faut pour me désarçonner. Ses paroles sont égales à lui-même… Elles semblent logiques et normales, mais il s’en dégage un sentiment de malaise.

(Comme si le dragon blanc, créature de Yuia ou Yuia elle-même, pouvait avoir une quelconque liaison avec ce fiélon fielleux, cette bête de l’enfer qui crache des flammes maudites !!!)

Loin de calmer mon ire, il arrive juste à se défaire de mon questionnement impérieux que par une diversion habile, mais qui reste un aveu. Car c’est à demi-mot que cet étron véreux m’avoue implicitement, la mascarade de mon arrivée qu’il prend pour un jeu.

Alors qu’il s’éloigne, je meurs d’envie de signer un théâtral « Ah ahhhhhhhhh ! » en le pointant du doigt, pour annoncer qu’il a truqué mon combat, puisque tout en le niant, il a vu où je voulais en venir. Mais je me retiens de faire une telle chose, trop abasourdi.

(Il a donc vraiment truqué mon combat. Mais pourquoi ? Il voulait absolument des éléments forts dans l’équipe, pourquoi en prendre un plus faible dans ce cas ? Il a dit que j’avais beaucoup de potentiel… Se pourrait-il qu’il me réserve quelque chose ? C’est vrai que j’ai servi sur le volcan, mais pouvait-il savoir qu’un cryomancien serait absolument nécessaire ?)

Perdu dans mes pensées, je commence la marche lente et morne. Au bout d’un moment, je regarde la petite, la fille de Lelma, qui trottine non loin de Lothindil. Elle a l’air de bien tenir le choc de la disparition de son père.

(Si mon père m’avait abandonné ainsi… Enfin… Je ne crois pas être un bon exemple de relation père-fils. Mais si ma mère avait disparu comme cela, je me serais inquiété. Je me demande comment elle peut être aussi sereine quand la meilleure des situations qu’on peut imaginer pour son père pour l’instant est d’être seul au milieu de marécages hostiles et remplis d’acides mortels.)

Encore une fois, des éléments doivent me manquer et je peste contre mon ignorance. Je continue la randonnée, sous un soleil qui se fait de plus en plus présent. Une fois la mi-journée passée, la chaleur devient accablante pour moi et je retire le haut de mes vêtements pour être plus à l’aise.

C’est avec une profonde satisfaction que j’aperçois la plage au loin un peu plus tard et je cours à sa rencontre pour goûter à une baignade rafraîchissante. Je lâche mon sac quand mes pieds commencent à fouler un sable fin brûlant, prêt à plonger dans l’écume turquoise de l’océan. Mais au dernier moment, je me fige, me rappelant d’avoir vu cette scène il y a peu… C’était Seldell arrivant à la rivière… Je réprime un frisson et tend lentement un bout de ma cape dans l’eau mordant le bord de la plage.

Je ne vois aucune réaction de décomposition, je tente donc d’y mettre un pied. Seule la sensation divine d’une baignade surgit. Laissant tout appréhension derrière, je me jette à l’eau, plongeant dans un flot de fraîcheur. L’eau est froide et j’adore ça. Après un petit moment qui me semble être une éternité paradisiaque. Quand je ressors de l’eau, je constate que mon pantalon de lin clair est loin d’être aussi opaque que je ne l’avais espéré, une fois détrempé.

Le tissu moule mes formes avec exactitudes, laissant en voir autant que si je n’étais pas habillé, et suggérant même mieux par un jeu subtil de camouflage et de désir. Mais je n’en tiens pas trop compte, ne portant pas trop d’importance aux femmes du gros, ni même aux hommes d’ailleurs… Cela aurait été tout autre si Lallydir avait été présente.


_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 3 (7) : Ne jamais discuter les ordres
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 12:57 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Lothindil a écrit:
Seyra a fini de ranger sa tente quand je retourne au camp. Elle ajuste le baudrier à son coté, celui-ci contient le glaive de son père.
(A défaut il lui a laissé de quoi se défendre en cas de problème.)

C'est un poids étrange que celui de cette petite vie sous ma responsabilité. Très différente de la responsabilité de Nazca à cause du lieu même, je l'accepte cependant. Nous partons en direction de la plage que nous atteignons en milieu d'après-midi. Très vite chacun vaque à diverses occupations.

Voyant Seyra occupée avec le maître d'arme, je m'éloigne, marchant un peu dans le sable.
(Lirelan? Si tu étais capable de me donner des nouvelles de Nuilë, tu pourrais en avoir de Lelma ou pas?)
(Bien sûr que oui, pourquoi?)
(J'aimerais rassurer sa fille.)
(Et te rassurer aussi.)

Elle prend son envol avant de se transformer sous sa forme de fluide, volant de toute sa vitesse.

Je reste là un moment à marcher parmi les rares plantes de la plage, j'en connais la plus part, et sais qu'elles sont mortelles pour la plus part. Malgré une envie de variété dans mes repas, je m'abstiens d'en cueillir pour aller plus loin.
Je quitte ainsi la plage et retourne à l'entrée de la lande. Je cherche patiemment pour voir si on n'aurait pas autre chose à se mettre sous la dent que des lanières de viandes séchées.
Je trouve des végétaux qu'il me semble reconnaître. M'approchant, je me penche pour en cueillir. Le parfum suave qui se dégage de la plante ne me trompe pas, c'est bien des feuilles de Saran. J'en cueille une vingtaine, chacune est longue, assez épaisse et d'un vert intense comme celui des émeraudes.
Je vais pour retourner vers le camp, les mains pleines quand Lirelan apparaît.
(J'ai des nouvelles...)
(Ah? Comment va-t-il?)
(Il s'apprêtait à traverser la rivière quand je l'ai croisé... Il m'a prié de te dire qu'il fallait lui faire confiance, il sera là dans quelques jours, mais pour ça il faut l'attendre.)
(Je doute que le capitaine accepte l'idée, malheureusement.)


_________________
Image
Image
Image



Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 34 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016