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Alors que je déclamais encore ma haine à l’encontre des pouilleux qui ne faisait rien pour sauver la vie d’hommes libres et de braves marins. Je croyais en ma patrie, je croyais en la fierté de ma race, je croyais que chaque homme était bon et avait le droit à une existence digne et noble. Je ne pouvais accepter le déni simple et total de la mort d’autant de marins. Et ce que je vis sous mes yeux, c’était tout bonnement insupportable. La haine qui attendait de se déchaîner sur notre sombre ennemi allait finir par éclater sur l’être noir de ce vaisseau que je croyais mon ami. Alors que j’appelais une dernière fois à la raison les aventuriers de ce navire pour sauver ces pauvres innocents, Antariasi se rit de moi et se retourne en ricanant.
Durant mon discours, je le vit s’occuper de ses affaires plutôt que de se préoccuper du sort de nos amis. Il avait partagé le combat, il avait combattu à leurs côtés et il était désormais prêt à les abandonner lâchement à la mort. Il n’avait donc aucun attachement particulier aux êtres peuplant ce navire. Il a cru me tromper en passant pour être mon ami, mais il nous trompait tous, il ne tenait à personne et le sort d’aucun d’entre nous ne lui importait. J’aurais pu perdre mes boyaux sur le pont qu’il n’aurait à peine daigné lever les yeux pour se délecter du spectacle. Voilà le Antariasi que je venais de découvrir, voilà l’horreur qui venait de m’assaillir.
(N’ose plus me regarder en face, abjecte créature des ténèbres !)
Mon regard se teinta d’une noirceur inconnue à la grande Gaïa mais qui était présente chez tous les serviteurs de la lumière. C’était la flamme de la lumière purificatrice et vengeresse qui venait d’investir mes yeux. Chassant la peine et les pleurs, c’était la colère et la haine qui déferlait en moi. Ma vengeance serait sanglante et toute la haine accumulée commençait à s’échapper.
Pour ne rien arranger, Antariasi, au milieu de la tourmente, s’approche de moi, une arme semblable à Ferveur dans la main et me méprise en me jetant :
Je suis près à tuer n'importe qui ou n'importe quoi qui nous séparera de notre but, marins compris. Si ils sont assez fou pour endurer la colère de mes dieux et ne pas se laisser conduire tranquillement dans le domaine de Phaïtos par Moura, alors je suis près à les y envoyer moi même.
Cet être abominable dévoilait enfin son jeu et nous révélait son profond dégoût pour la race humaine. Son dieu, ce traître, n’avait que faire de l’homme et ne voulait que sa souffrance. Jamais je ne comprendrais de pareils personnages, jamais je ne pourrais la noirceur guider mon cœur et mes actes. J’aime mon prochain et je dois le défendre. Et aujourd’hui, mon prochain est le marin et je dois le défendre.
( Une lame sombre, une lame de lumière ! Tout nous opposait sur ce bateau, et la rupture est imminente… Je te demande pardon Gaïa, je n’ai pas la force d’accorder une nouvelle fois ma miséricorde à ces assassins. Je ne peux plus me contenir d’avantage, trop de haine s’est accumulée en moi durant cette journée. Et aujourd’hui, l’infidèle va payer !)
« Tu te révèle enfin, Antariasi ! Dans toute l’horreur de ta nature… Je t’avais cru, mon ami ! Je te pensais mesuré dans ta croyance ! Je respectais ta croyance en Phaïstos car elle est noble ! Mais tu es trop belliqueux et sûr de toi ! Jamais tu ne toucheras à ces marins. Si tu prêt à tuer n’importe qui, ce sera moi qu’il faudra tuer. Et si c’est ton choix, compagnon, je te ferais l’honneur de rejoindre ton dieu… Mais encore une fois, reviens à la raison et range cette arme ! Ensemble nous pouvons préserver la vie ou la mort, mais pas les précipiter ! »
Je lui jette un dernier regard de compassion avant de revenir à la haine. En ce faisant, je me place entre lui et les marins, serrant ma crosse, prêt à me battre pour ces hommes.
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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !
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