Le ton ironique qu’il prend est vraiment énervant, et il croit avoir réponse à tout…à quoi bon insister…

« Mon cher Naral, vous êtes vraiment… vraiment…hmmm exaspérant…enfin bon, puisque vous pensez que je suis aussi exceptionnel autant ne pas vous enlever cette bonne impression… »

Ce dernier ne s’occupe presque pas de moi, se concentrant sur Raesha en la prenant par les épaules. Je récupère mon Athame avec une grosse envie de lui planter dans le dos, cependant je le range et essaye de paraître le plus décontracté possible en lui parlant.

« Naral !.... mon cher Naral… »

Mes premiers mots sont dits plus fort que je ne le voulais. Je souffle un bon coup et reprends, en tirant l’homme aux cheveux mauves près de moi et passant un bras autour de son épaule, comme deux amis feraient.

« Il semblerait que ma sœur vous plaise, je me trompe ? Je vous comprends, elle est plutôt jolie. Je lui dédie alors un clin d’œil. Mais vous comprenez bien que je ne peux la laisser aller avec le premier inconnu venu, c’est mon devoir de frère que de la protéger, n’est-ce pas ? Je baisse alors la voix pour que Raesha ne nous entende pas. Je vous propose un marché. Attendez deux ou trois jours que l’on vous connaisse un peu mieux et je vous donnerai ensuite ma bénédiction, d’accord ? »

naral rit un instant discrètement, de sa manière habituelle et énervante...

"Hihihi, etc..."

Il te répond avec un grand sourire, sans baisser sa voix comme tu l'as fait pour rester discret auprès de Raesha.

"Mais cher ami, vous vous faites des idées! Votre soeur est certes, très agréable à l'oeil, à l'oreille et à tous les autres sens, mais de là à...hihihi...Nooon...Mon seul but est d'apporter la plus grande cohésion entre les membres du groupe...hihihi...Quand au fait que je sois exaspérant, soit, mais il vaut mieux être énervant en disant la vérité que de s'énerver en la cachant...hihihi...Ne trouvez-vous pas?"

Ses yeux glissent sur la courbure des reins de Raesha, mais reviennent vite vers le coucher de soleil...

"Magnifique n'est-ce pas? Hihihi..."

Nous arrivons enfin au campement. Mais tout le monde à dû le remarquer vu le boucan que fait Rosbac. Certains de mes compagnons semblent se reposer après une journée éreintante, ainsi que Sandro qui apparemment est blessé. Aurait-il rencontré d’autres sauvages ?

Ne m’occupant plus de l’humain je me tourne vers ceux encore debout.

« Nous emmenons de la nourriture ! »

J’essaie de paraître le plus détendu possible mais je ne le suit pas. La disparition mystérieuse de Kafziel me revient sans cesse en mémoire. Je me dirige vers la mer et commence à laver ma blessure que l’eau picote légèrement. Comment leur annoncer sa disparition ? Kafziel a été kidnappé par quelque chose d’invisible. Il s’est envolé dans un arbre et il a disparu. Je secoue la tête en me passant de l’eau sur le visage.

(Ils vont me prendre pour un fou, si je leur dis ça.)

Je reviens vers mes compagnons. En parlant de disparition, j’avais beau chercher du regard je ne voyait pas l’elfe blanche. Je me tourne vers Naral, Raesha, et Tathar qui semblent en pleine discussion.

« Je ne vois pas Gilraen. Où est elle ? »

Interrompu par l'arrivée bruyante du capitaine Robasc qui semble complètement paniqué, sa poule embrochée à la main, suivi de Ezak, qui lui, semble ne pas avoir perdu son calme, Naral Shaam lâcha l'épaule de Tathar et se tourna vers les deux arrivants avec un grand sourire de bienvenue...

L'humain va se laver la blessure sans que Naral ne le quitte du regard.

A sa question sur l'elfe blanche disparue, il rit un moment.

"Elle a été massacrée par des moustiques géants, si il faut croire les dires de notre ami Sandro...Mais dites moi, Ezak, cher ami, Est-il arrivé le même sort à notre ami humoran? hihihi... Vous semblez vous aussi blessé..."

Je ne préfère par relever la réflexion de Naral et celui-ci, malgré ses dires, semble en avoir réellement après Raesha…
Nous sommes alors interrompu par Ezak qui reviens avec le capitaine complètement paniqué. L’humain pose la même question que moi et Naral me lâche l’épaule pour se tourner vers lui et lui répondre.

J’en profite donc pour attraper Raesha et l’emmener avec moi près de Selena et de Sandro, en espérant que notre chef d’expédition ne vienne pas nous rattraper…

Avant de m'endormir, Selena m'avait secoué vivement... je crois qu'elle a hurlé aussi, sans doute atteinte de plein fouet par la disparition de son amie, mais je n'ai pas vraiment compris de quoi elle me parlait. Je ne sais pas combien de temps a pu durer ce sommeil, mais il est assez réparateur et lorsque je me réveille, il y a pas d'agitation autour de moi. Je me relève difficilement, m'appuyant sur les coudes et me frottant la tête. J'ai une grosse migraine, il faut tout de même dire que j'ai perdu pas mal de sang...

Une fois assis, je passe une main sur mon visage, son contact est désagréable, elle est recouverte par un sang séché et rugueux. Mais ça ne fais rien, j'ai trop la flemme d'aller me rincer. Je lève un regard vers le ciel crépusculaire, je n'ai pas dormis bien longtemps en fait... De là, j'entrevois les premières, l'une d'entre elle m'est familière, c'est celle-ci qui a donné son nom à Sidereus, sa vue réchauffe mes organes meurtries et me font oublié les justifications que je vais devoir fournir.

En parlant de ça, je scrute l'assemblé, tout le monde semble rentré... mis à part Gilraen, bien sûr, mais l'homme-bête manque aussi à la pelle. En voilà une bonne nouvelle ! Partager le trésor avec cette bestiole me fendait le coeur, c'est une bonne chose qu'il ne soit plus parmi nous. Mon regard se porte vers Ezak et sur le capitaine, je ne vais pas être tout seul à être détester... ça fait plaisir.

Je souris intérieurement voyant nos effectifs chuter à grande vitesse, mais je conserve une attitude triste, il ne faut surtout pas éveiller les soupçons...

A la réponse de Naral je lève un sourcil. Des moustiques géants ?! Décidément, il n’y a rien de normal sur cette île. Cheveux mauves, semble maintenant s’intéresser à ma blessure et au sort de Kafziel.

« Vous voulez parlez de cette blessure ? Elle a été faite quand Kafziel et moi combattions un homme. Je pense que qu’il était natif de cette île. Je ne vous donne pas plus de détails, je suis persuadé que vous en savez plus que moi sur eux. »

J’hésite un instant avant de continuer. L’humoran a disparu de façon étrange, et même moi, je ne suis pas sûr de savoir ce qui s’est vraiment passé.

« Eh bien… Kafziel est entré en lévitation et à disparu dans… à travers les feuilles d’un arbre. »

Malgré le fait que je dise la vérité, je n’arrive pas à me convaincre moi même. doutant à présent de ce que j’ai vraiment vu. Apres tout, comment un homme pouvait entré en lévitation et disparaître ainsi…

« Oui, je sais c’est impossible et pourtant oui ça s’est passé comme ça. Et si vous ne me croyez pas demandez à Rosbac. Il était la. »

Je me tourne vers le capitaine attendant sa confirmation.

Naral paraît surpris quand tu lui parles d'un homme qu'il est sensé connaître.

"Un homme, sur cette île? En êtes-vous certain?Hihihi... Un fanatique du dragon mauve aux cheveux mauves peut-être? hihihi...Ca m'étonnerais qu'ils nous aient déjà retrouvé! Hihihi..."

Il écouta en souriant ton histoire sur la disparition de l'humoran dans les feuilles de l'arbre.

"En lévitation? Vous avez beaucoup d'imagination, maître Ezak. Je ne crois pas que les humorans soient dotés de telles capacités...Hihihi...Quelle est votre analyse de la situation Capitaine?"

Se sentant concerné, le capitaine Robasc s'avance.

"Oui, c'est comme il a dit! Mais c'est un enlèvement! Quelque chose l'a tiré dans l'arbre...Mais j'ai pas eu le temps de voir..."

De son côté, Raesha s'approche de Sandro et s'agenouille à côté de lui pour lui parler tout bas, voyant qu'il se réveille...

"Monsieur, avez-vous toujours ce parchemin de mon frère dont vous m'aviez parlé sur le bateau?"

Raesha s'approche de moi et me parle doucement, comme pour ne pas me sortir trop violemment de mon sommeil. Je relève la tête et regarde ses yeux qui semble réclamer quelque chose.

"Ne m'appelez pas monsieur... Le parchemin de votre frère ? Ah oui, en effet, je me souvient de ça."

J'enfonce ma main propre dans ma poche et touche très vite, du bout des doigt le parchemin chiffonné par toutes ces aventures. Je l'extirpe et le présente à l'elfe grise, il est plié. Avant qu'elle ne s'apprête à s'en saisir, je comprend qu'il s'agit d'un document des plus important.

"Je ne peux pas déchiffrer ce billet, mais, je ne peux pas vous le confier non plus, si votre frère est mort... Croyez-moi, je connais la douleur de perdre un proche... C'est qu'il aurait pu mettre en péril notre mission. Ce document lui est lié, et je crains qu'il soit aussi dangereux au succès de notre chasse au trésor que ne l'était votre parent. Qui êtes-vous ? Quelles sont vos intentions ? Pourquoi avoir rejoins l'être qui a probablement prit la vie de votre frère ?"

Je lui souris pour ne pas la vexé...

"Pardonnez ma méfiance, mais je ne connais pas les prémices de cette histoire et je ne souhaite pas perdre cet or pour un règlement de comptes. J'aimerais que vos réponses soient honnêtes..."

Je serre alors le papier dans le creux de ma main pour qu'ils, elle et Tathar qui se tient à ses côtés, ne puissent pas le prendre de force. En tout cas, il auraient tort, je pourrais être très contrarié...

Au mot de l'humain musicien, Raesha a un éclair de rage dans les yeux et empoigne Sandro par le col violemment, en montrant les dents telle une bête sauvage, puis, se rendant compte que Naral est là, ou que sa réaction est démesurée, elle le relâche et s'effondre en pleur dans les bras de l'humain, juste sous les yeux de Tathar ( )

"Excusez-moi...Je dois avoir ce billet. Mon frère enquêtait sur Naral Shaam, je ne sais pourquoi ni ce qu'il a découvert, et c'est pour ça que je suis ici. Je dois découvrir ce que Naral prépare et tout est mis sur ce papier... Vous aurez votre or, si il existe bien et si ce n'est une ruse de Naral pour vous attirer dans cet endroit pour une obscure raison! Qu'il soit vivant ou non..."

Elle regarde Sandro droit dans les yeux, le regard rempli d'ambition, de hargne et de tristesse...

Raesha attrape mon col avec rage, son regard est haineux... Je ne fronce pas un sourcil, me contentant de regarder son poing puis ses yeux. J'en ai tué pour moins que ça... Mais là, le combat contre les moustiques et la mort de Gilraen me rendent un peu mou. Je me contente de rester indifférent, jusqu'à ce qu'elle me lâche. D'ailleurs, son attitude change du tout au tout, la voilà pleurnichant sur ma veste. Ils ont pas finit de me salir...

L'elfe grise m'explique la raison de sa hargne, un fois qu'elle a finit, je la repousse avec dédain et la laisse à genou sur le sol. Je replace la lettre dans ma poche et me relève la regardant de haut.

"Votre frère a payé sa déraison de sa vie et pour l'instant je n'ai aucune raison de vous faire plus confiance qu'à Naral. Je l'ai vu tuer deux personnes sans se fatiguer, je tiens à ma vie et ne compte pas la perdre par votre faute."

Ce papier est trop compromettant pour le laisser à ces deux gris... Je suis persuadé que leur but est de nuire à tous... Quoi qu'il en soit, je m'éloigne d'eux sans même leur accorder un regard.

Il y a une tâche humide sur ma veste ((( ))), je regarde le bout de tissu en tiquant, fais chier...

A peine sommes-nous arrivé près des endormis que le musicien se réveille, ce qui va nous faciliter les choses. Raesha s’approche de lui et lui pose la question qui lui brûle les lèvres cependant l’humain ne semble pas motivé pour nous donner la lettre et il nous le dit ouvertement.
Pour ma part je ne préfère pas parler de peur de m’emporter. Il faut dire que ce vide-gousset, comme nous l’a dit la licorne, a des manières plutôt douteuses malgré qu’il soit très poli.

La réaction de l’elfe grise ne se fait pas attendre mais contrairement à ce que je pensais, après avoir saisit son col avec hargne, elle finit en larmes dans les bras de l’humain, mon visage arborant une expression indéchiffrable.
La tirade qu’elle dit alors aurait fait céder n’importe qui mais le musicien maintient ses positions, pire, il part sans même nous regarder. Vraiment énervé, surtout à cause de Naral, je me lève, posant une main sur l’épaule de Raesha dans un geste qui se veut réconfortant puis je suis l’humain, bien décidé à lui prendre le parchemin.

Tandis que je marche tranquillement derrière lui, je diffuse ma magie dans le sable et la dirige vers l’humain, faisant jaillir deux tiges ligneuses, l’une pour entraver ses pieds, l’autre pour ligoter ses mains.

Raesha baisse la tête et se relève doucement en serrant les poings à la réponse de Sandro. Heureusement, Tathar la prend par l'épaule et elle lache le manche d'une de ses dagues qu'elle avait saisi en se relevant.

La magie du druide fait bien son effet (83) et des lianes solides viennent aggriper le voleur aux chevilles et aux avant-bras, l'immobilisant.

C'est à ce moment que Naral Shaam, qui observait jusqu'ici la scène de loin, intervient. Il pose sa main sur l'épaule de Tathar.

"Allons mes amis, pourquoi cette dispute inutile? Que vous arrive-t-il?Un problème? Un différent? Hihihi...Racontez-moi ça et je le règlerai..."

Il s'adresse aussi bien aux deux elfes gris qu'à l'humain en parlant, mais Raesha ne répond pas, gardant tojours la tête baissée...

Des lianes viennent m'enserrer poings et chevilles, c'est ce foutu druide, il commence à me chauffer... Je tourne la tête pour le dévisager, mon regard montre clairement une pulsion meurtrière.

(Cafard...)

lorsque Naral intervient et nous demande ce qu'il se passe je souris et c'est, toujours prisonnier des végétaux, que je déclare...

"Ces deux individus éprouvent un profond désir d'entraver la réussite de cette chasse au trésor et ce magicien, dans sa grande susceptibilité, n'a pas apprécier le fait que je n'accorde pas mon crédit à leurs desseins. Je ne serais pas en confiance tant qu'ils seront en état de nuire à nos projets."

Mon sort marche parfaitement mais Naral vient se mêler de l’affaire, tandis que l’humain me jette un regard noir, sans doute à cause de son immobilisation. Notre chef d’expédition voulant savoir ce qu’il se passe, Sandro prend la parole, nous accusant de mettre ne danger la réussite de notre entreprise.
Soit il a de la merde dans les yeux soit il place le trésor qui est à la clé de la quête au dessus de nos vies… En y réfléchissant bien, j’opterais plutôt pour la seconde hypothèse.

Ne pouvant rien faire de plus, je lève les yeux au ciel, resserrant au maximum la prise de mes lianes pour qu’elles lui laisse une jolie marque à chaque membre puis les relâches, libérant de ce fait l’humain.

« Par donc, mais dis-toi que ce sera peut-être toi le prochain à mourir et ce ne sera pas forcement moi qui mettrai fin à tes jours…

Sur ces mots, je retourne vers Raesha, haussant légèrement les épaules en signe de dépit.