Seldell a écrit:
Tandis que je marchais derrière Lillith, je l'entendis discuter avec Lothindil, la druide. Il disait ne pas se sentir à sa place. Je connaissais parfaitement ce sentiment. Je ne servais à rien...
On avait à peine besoin de moi pour les cartes, Arevoès et Cheylas faisant amplement l'affaire. Je n'avais à présent que pour réel rôle que de protéger la petite aniathy...
Celle-ci trottait derrière moi, visiblement habituée aux bruits répétitifs que faisaient les Oudios. Devant elle, je tentais de me montrer plus vaillant que je ne devais l'être en réalité. Mais j'étais terrifié. En embarquant sur le navire de Sir Bogast, je n'imaginais pas trouver une île aussi dangereuse alors que nous étions entourés de puissants guerriers et magiciens.
L'image d'Andelys me revint alors, me donnant une étrange sensation à la poitrine, un serrement au coeur. Un rapide regard sur la hache géante que portait Cromax ne fit qu'amplifier le sentiment de malaise, et respirer devint soudainement plus difficile, me laissant tousser pour essayer de reprendre ma respiration.
Je n'en pouvais plus... Jamais je n'aurais cru à tant de dangers. Je veux rentrer... Je veux revoir Lebher et notre cabane dans les bois... Je veux rentrer avec Cheylas, et reprendre ma vie, comme avant... Peut être que Keynthara acceptera de me suivre. Je serais comblé dans ce cas là. Mais est ce que nous reviendrons tous... ?
A cette pensée, un nouveau mal se propagea dans mon corps. Une douce chaleur créant de petits tremblements nerveux se firent ressentir, puis s'estompèrent.
Sentant les larmes monter, je tentais de me calmer autant que possible. J'étais terrifier, et ces Oudios ne me rassuraient guère bien que sois disant pacifiques...
Je me rapprochais un peu de Lillith et de la druide, prenant la main de l'aniathy pour qu'elle reste proche de moi.
Plus loin, je vis Cheylas et Arevoès qui discutaient ensemble. Ils semblaient calmes et détendu, mais pas autant que Bogast. Il avait du en voir d'autres sur les champs de batailles, et une forêt peuplée d'êtres pacifiques ne devaient pas être dans ses principales préoccupations. Une main sur l'arrière du crâne de son fils, il avançait d'un pas sûr et déterminer, sur ses gardes. J'aurai aimé pouvoir être à la place de l'enfant et avoir queqlu'un pour me protéger.
A part Keynthara, je n'étais proche de personne. Depuis la disparition d'Andelys et l'éloignement de Cheylas que j'avais trouvé bien trop rapide à mon goût, après ces quelques années passées ensembles, je me sentais seul. Ma petite amie était là, mais j'avais aussi envie d'avoir quelqu'un de protecteur envers moi...
La tête basse, et des idées noires pleins la tête, je continuais de suivre le groupe, me rapprochant encore davantage de Lillith.