Aux mots de tathar, Tiniis ne dit plus rien et fait un pas en arrière, regardant simplement Max arriver, puis le nain n'ayant pas bougé de l'entrée. Maxanisth quand à lui s'est approché au plus près du tombeau portant son nom et d'où s'échappe toujours cette vive lumière qui n'a en rien perdu son intensité. Il parait complètement ébahi par cette vision.

"C'est impossible, comment a-t-il réussi à réunir en un seul endroit une si grande concentration de magie. Rien qu'à m'en approcher, je me sens comme faible face à ce rayonnement puissant, comme si mes fluides étaient absorbés par cette lumière. C'est vraiment très curieux et surprenant! Mais je ne comprends pas comment il a pu faire... Voyons... Il ne maîtrisait pas la magie lumineuse, et il ne me semblait pas qu'un autre que moi le pouvait... Enfin, c'était il y a bien longtemps, maintenant... De nombreuses choses ont pu se passer depuis... J'en frissonne rien que de voir ça... Je... JE crois que je ferais mieux de m'écarter, je ne me sens pas très bien."

En effet, Maxanisth est en sueur, plus pâle encore et creusé qu'avant. Il se recule comme s'il s'arrachait de forceà un pouvoir qui l'aurait attiré comme un aimant. Il paraît soudainement exténué, et une fois à trois mètres de son tombeau, qu'il a parcouru à reculon, il s'effondre sur le sol, conscient, mais suant et tremblant comme s'il avait été choqué.

"C'est... C'est... Surprenant..."

Ezak quand a lui a le temps de regarder en gros la plupart des tombeaux, les signes et noms gravés sur leur couvercle de pierre. Voici la légende du petit plan que j'ai fait ci-dessus: (allez je vous le remets pour le plaisir



x. Symboles - symbole principal - nom


1. Symboles de feu - Flamme - Randaar
2. Symboles de glace - Flocon de neige - Sissiline
3. Symboles terrestres - Arbre - Shalim
4. Symboles aériens - Trois traits horizontaux - Lassiria
5. Symboles électriques - Eclair - Dumdaroth
6. Symboles aquatiques - Goutte d'eau - Ifthiel
7. Symboles lumineux - Soleil - Maxanisth
8. Symboles macabres - Crane - Mongoor

(HRP: Tathar... Tu n'es pas aveugle hein... ébloui, certes, mais pas aveugle)

Le dernier tombeau que j’observe, est celui du maître d’un dénommé Randaar . L’observation de ces pierres tombales ne m’apprend pas grand-chose que je ne savais déjà, mis a part quelques noms encore inconnu. Je commence sérieusement à me poser des questions sur l’utilité des tombeaux. De la lumière dans le tombeau de Max qui contrôle justement cet élément… Doit-on supposer alors que le tombeau de Vlash contient quelque chose comme de l’obscurité ?

Mais pourquoi ?

Chose encore plus étrange, d’après ce que je crois comprendre depuis ma position, Maxasnith déclare être vidé de ses forces à proximité du tombeau à son nom avant de s’écrouler quelques mètres plus loin. Il parle encore, je ne m’inquiète donc pas à son sujet et me dirige vers le nain rester au seuil de la porte.

Je me baisse au niveau de l’être visiblement aveugle avant de prononcer les quelques noms appris plus tôt.

« Randaar,Sissiline, Lassiria, Ifthiel Shalim Maxasnith,Vlash et Dumdaroth… On trouve un de ces noms sur chacun des tombeaux présent ici. Oui, vous êtes dans une crypte. Après que mon ami Tathar est ouvert le tombeau de Max une lumière en est sorti… Lumière qui apparemment absorbe les fluides et force de Max. »

Je marque une courte pause avant de reprendre enfin.

« Voila en gros ce qui se passe en ce moment ici… Vous avez une explication ? »

Tandis que ma vue revient peu à peu, j’entends Max s’étonner de plus en plus sur le fait qu’une telle lumière puisse s’échapper du tombeau portant son nom, s’étonner sur le fait que Mongoor ait réussi à maîtriser cette magie qui de toute évidence était son parfait opposé.
Le temps passant, je fini par apercevoir les traits du bavard qui n’a pas l’air très frais, et même de moins en moins frais. Ce dernier se décide à s’écarter en prétextant qu’il ne va pas très bien pour aller s’écrouler quelques mètres plus loin, lâchant quelques mots comme quoi la chose est surprenante. Cet abruti aurait pu mourir mais il trouve ça surprenant… après tout, ce ne serait que la deuxième fois…

Me redressant, je jette un coup d’œil au mage pour voir si tout va réellement bien puis me rapproche du coffret lumineux.

« Max… Vous avez bien dit que vous aviez l’impression que cette puissance absorbait vaut fluide lumineux ? Donc, normalement, quelqu’un sans fluide ou avec des fluides d’autre nature ne serait pas affecté… Bon, allons-y, fouillons donc ce sarcophage… »

Arrachant une bande de tissu au bas de ma houppelande, je me bande les yeux pour éviter d’être de nouveau aveuglé et de perdre réellement la vue, puis je m’agenouille et plonge mes bras, avec appréhension, dans la tombe, y allant à tâtons, centimètres par centimètres, espérant ne pas tomber sur un truc gluant ou quelque chose d’encore plus désagréable…

Le nain paraît perturbé par la liste de noms que tu lui sors ainsi sans le moindre préambule. Lui qui ne voit rien, il semble perdu dans ce que tu lui raconte.

"Boup! Qu'est-ce queça veut dire ça, les huit compagnons tous dans un tombeau? Té si c'est pas morbide c't'affaire! Amenez-moi à mon caveau, si vous voulez vérifier vos doutes. Mais Maxanisth a toujours été sujet aux malaises, c'te tafiole..."

Il tend alors les mains vers toi, prêt à se faire mener, si tu décides de le faire.

De son côté, Max ne trouve pas la force de répondre à Tathar. Il défaille toujours. D'ailleurs, il ne semble pas vouloir s'arrêter de défaillir, comme si l'évanouissement net et sans bavure ne lui était pas accordé. Il semble flotter dans un état entre la conscience et l'inconscience, délirant un peu, visiblement...

Lorsque Tathar plonge sa main dans le caveau, sous l'oeil intéressé de Tiniis qui le regarde faire, de pas trop prêt cependant. Le bandeau t'es fort utile (puisqu'il m'évite de lancer à nouveau les dés ) mais tu ne sembles pas trouver de fond à ce caveau. Aussi profond que tu vas, sans tomber dedans, tu ne touches que le vide, même si c'est agréable, si tu sens une douce chaleur rassurante envahir ta main. Il ne semble même pas y avoir de parois à l'intérieur, d'ailleurs, aussi étrange que ça puisse paraître. Puis, alors que tu balade ta main, tu rencontre un obstacle qui semble flotter au centre de la cavité. C'est un bloc de métal, doré et lumineux, meme si les yeux bandés, tu ne peux le voir. C'est un paralélipipède rectangle assez imposant, mais transportable... Dessus est posé un petit miroir de poche, tout juste assez grand pour voir le reflet de son visage.
la lumière rayonne toujours autant, même si tu ôtes le métal.

Au départ, et à mon plus grand étonnement, mes mains ne rencontrent aucune résistance, comme si le sarcophage n’avait pas de fond ou qu’il communiquait avec une autre dimension. En fait, la seule chose que doit contenir cette tombe, c’est cette lumière, certes aveuglante, mais également chaude et réconfortante, même les parois qui auraient dû se continuer ont l’air d’avoir disparues… Comme le disait Max, si Mongoor a vraiment fait ça tout seul, on risque d’avoir du mal à nous ne défaire…

Soudain, alors que je perdais l’espoir de trouver un quelconque objet, même ne serait-ce qu’un os, ma main touche un morceau de matière froide et lisse, de forme rectangle et de taille moyenne.

« Je tiens quelque chose !! »

Attrapant l’artefact avec précaution, je le ramène à l’extérieur de la tombe puis enlève mon bandeau pour voir ce que c’est. A première vue, c’est fait de métal doré, mais qui sait ce que cela va révéler avec un examen plus approfondi qu’un simple coup d’œil.

Les traits tirés du nain me démontrent que les noms que je lui prononce ne le laisse pas totalement de marbre. Il est perturbé… Et quoi de plus compréhensible, quand dans un endroit si étrange on vous apprend soudain qu’il y a un tombeau à son nom.
J’hésite un instant, quand Domdaroth me tend ses mains mais je finis par les agripper. Sous l’ordre du petit personnage je le mène à son tombeau. Arrivé à hauteur je lui lâche les mains et me place de façon à ouvrir le sarcophage s’il le faut.

« Nous y sommes… Il y a votre nom ainsi qu’un symbole représentant un éclair. »

Je tourne la tête à l’opposé du tombeau avant de reprendre la ou j'en etais; pas franchement enchanté.En effet, n’est pas franchement agréable de tout décrire dans le moindre détail à un aveugle.

« Le tombeau d’un certain Ifthiel fait face au votre… Vous voulez que j’ouvre votre tombeau ?"

Je me place, prêt à ouvrir la mystérieuse sépulture alors qu’au même moment Tathar éveille ma curiosité en annonçant une découverte.

((J’ouvre le tombeau si Dumdaroth le demande))

Tathar >>

Ton examen approfondi de la chose ne te révèle rien de plus que ce que tu ne vois déjà. Tu as dans les mains un morceau de métal brillant comme l'or et émettant une légère lumière. posé sur celui-ci, le même miroir, tout simple, qui semble refléter la lumière du métal sur les murs de la crypte.

Ezak >> 85

Le nain te suit jusqu'au tombeau en bougonnant, faisant à chaque pas crisser bruyamment son armure imposante, grommellant dans sa barbe et maugréant sans cesse des paroles incompréhensibles. Lorsque vous arrivez près du tombeau à son nom, il t'écoute attentivement, et semble perplexe et dubitatif en t'écoutant parler. Il réagit vivement quand tu parles d'Ifthiel...

"Boudiou!! Ifthiel! Ce sacripant, ce garnement! Où est-il que je l'étrippe, ce maudit elfe!"

puis il se calme, se rendant compte qu'il délire un peu, et que si le dénommé Ifthiel était réellement présent, tu en aurais fait la présentation.

"Ouaip, petit, ouvre-moi ce tombeau... J'ai bien envie de savoir ce qui s'y cache, té..."

Lorsque tu pousses, sans trop de difficulté, le lourd couvercle de pierre, celui-ci s'ouvre et laisse s'échapper une puissante décharge électrique à laquelle tu échappes de justesse, et qui vient s'écraser sur le plafond de la crypte. Tu as le temps de voir que le tombeau est parcouru de mille éclairs d'électricité, sans cesse mouvant sous tes yeux et éclairant la pièce de flash bleutés. Tu en aperçoit néanmoins le fond, en pierre, par delà les éclairs. Une forme de lourd et imposant marteau de bronze est à l'intérieur, et celui-ci semble électrifié également.

Mais tu n'as pas le temps d'intervenir. Alors que le nain s'approche encore un peu, un impressionnant arc électrique sort du tombeau pour s'abattre sur Dumdaroth, qui semble comme électrifié sur place, tombant à genoux sur le sol de pierre en tendant ses petits bras en l'air, tentant sans doute de se défaire par la magie de cette force qui le frappe, sans visiblement y parvenir. Au bout d'un moment, alors qu'il souffle et commence à cracher son sang, il s'effondre sur le sol, ne bougeant plus, alors que l'arc électrique frappe toujours son corps, semblant l'attirer comme un aimant. Ainsi, le nain rebondit plusieurs fois contre son tombeau, sans que l'électricité ne faiblisse...

Mon analyse ne m’apprenant rien de plus que ce que je ne sais déjà, je décide d’aller voir le principal intéressé, puisque c’est dans son cercueil que j’ai trouvé la chose que je tiens dans les mains, intéressé qui nous fait presque une syncope malgré la distance qui le sépare de l’objet de son tourment, c'est-à-dire sa tombe… Un peu énervé mais pas méchant, j’attrape fermement le mourant, sans trop le secouer non plus, pour lui brandir le bloc de métal sous le nez.

« Allez hop, hop, hop ! On se réveille ! Et on me dit ce qu’on sait sur ce machin bizarre ! »

Malheureusement, alors que je pose ma question, Ezak et Dumdaroth nous joue un mauvais tour qui risque de coûter la vie au nain. En effet, vu l’eclair qui en sort, on peut aisément comprendre que le cercueil de l’electromancien est ouvert, le seul problème, et non des moindres, étant que le petit bonhomme sert littéralement de paratonnerre à l’arc électrique qui sort du coffret de pierre. Complètement perdu, je tente de réfléchir à une solution pour sortir le nain de là mais rien ne me vient…

« Ezak !! Fait quelque chose, c’est toi le plus près !! »

Quitte à ce qu’il y ait un fautif si jamais on perd le nain, autant que ça ne soit pas moi !

A l’entente du nom du dénommé Ifthiel, le nain s’emporte soudainement. Surpris par une tel réaction, je ne peux que l’observer et attendre qu’il se calme de lui-même.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que bien que petit, ce Dumdaroth est un vrai teigneux. Je ne sais pas ce que cet Ifthiel lui à fait auparavant, mais je serais lui, j’éviterais de recroiser ce nain.
Décidemment les problèmes entre elfe et nain...

Il n’en faut pas longtemps pour que Dumdaroth ayant un regain soudain de bon sens décide de se calmer. Oubliant un instant sa cécité, je l’interroge du regard mais bien évidemment, l’ordre d’ouvrir le tombeau est la seul chose qui sort de la bouche du nain.

Oubliant l’histoire du conflit Dumdaroth- Ifthiel qui au fond ne m’intéresse pas tant que ça, je pousse le couvercle du tombeau qui glisse sans difficulté pour me laisser découvrir son mystérieux contenu. Mystérieux contenu qui manque de me grillé sur place d’ailleurs…

En effet, sans que je ne m’y attende une décharge électrique s’échappe de la sépulture pour aller s’écraser sur le plafond poussiéreux de la crypte. Ce n’est pas tout. Le tombeau « sans vie » il y a quelques secondes de cela se retrouvent maintenant parcouru d’un nombre incessant de petits éclairs bleutés. Le cœur battant à tout rompre devant le spectacle qui s’offre à moi, un étrange objet posé au fond du tombeau attire mon attention. C’est un marteau plutôt impressionnant. Mais je n’ai pas e temps d’observer plus l’objet que déjà les problèmes commencent.

Dumdaroth trop curieux, s’approche et pour je ne sais quel raison, un éclair loin d’être anodin le touche de plein fouet. Choqué et désemparé, je reste immobile, les yeux fixés avec inquiétude sur le nain. Pas que je ne veuille rien faire pour lui, mais je ne vois vraiment pas quoi faire dans une tel situation. Il semble souffrir, et bientôt du sang sort de sa bouche ajoutant un air encore plus tragique à la situation.

(Mais quel idée de s’approcher ! Maintenant il va mourir !)

C’est la voix de Tathar demandant à ce que je fasse quelque chose qui me tire de mon état.
Mais malgré tout je ne vois toujours pas quoi faire. Je veux bien le sauver, mais de la à risquer ma vie, surement pas.

Soudain, une idée me traverse l’esprit. Je n’ai qu’a l’agripper par la barbe et le tirer loin d’ici. Ainsi, je ne prendrai pas le risque de me faire électrocuter au contact de son corps. Pas forcément rassurer mais n’ayant aucun autre idée valable, j’agrippe le nain par la barbe et tente de le trainer loin du tombeau.

Le nain se fait cruellement électrocuter, et bientôt, vous pouvez sentir une odeur de brulé, de poils roussis, naître de cet être parcouru de spasmes incontrôlés. C’est à ce moment qu’Ezak décide d’intervenir, tirant Dumdaroth par la barbe, et le sortant, avec difficulté, vu le poids du nain de la zone d’action magique de son cercueil béant. Les éclairs cessent de frapper l’être bourru en armure, même s’ils continuent leur course folle à l’intérieur de la tombe en pierre, sans plus en sortir. L’état du nain est critique, et déjà, sa peau a commencé à noircir. Le bandeau recouvrant ses orbites vides s’est détaché, et Dumdaroth tousse affreusement, tressaillant dans son armure, et fumant comme un jambon trop cuit. Dans un effort qui lui vient du plus profond de son être, il agrippe violemment Ezak par le col de son habit blanc, celui qu’il a volé à un garde de Kers, pour l’attirer vers son visage. Il lui parle alors, et sa voix semble calcinée, sèche et rauque, comme un murmure bruyant…

« Vous….Vous avez bien…agi. Bou…diou… Je… Je pars, je rejoins les morts..aaaah…je… Merci pour ce que vous faites…Je…réussissez votre entreprise ! Tenez… »

Il t’attrape une main et y fourre une petite pierre jaunâtre, de la citrine, taillée finement. Il redresse alors encore la tête vers toi, comme pour te voir bien qu’il soit aveugle.

« La…pierre de foudre… chaque compagnon …a la sienne. Les mages, elles s’appellent… Vous…vous devez les trouvez…les huit. Mongoor ne peut être vaincu sans elles… »

Il pousse un soupir, un long soupir, le dernier qui sortira de sa bouche. Dumdaroth est mort, électrocuté par sa propre magie. Vous n’auriez rien pu faire pour lui… Après un moment, où le silence glacial des lieux semble reprendre son emprise sur la crypte, un éclair, unique, puissant et précis à la fois, sort de la tombe et vient chercher le corps sans vie du nain à la barbe rousse. Le robuste macchabée est soulevé, et se pose, à travers les éclairs, doucement, dans son tombeau. Il n’est plus, et seule la pierre qu’il a donnée à Ezak subsiste de son être. Mais alors qu’il repose en paix, un puissant éclair, qu’Ezak échappe de justesse, vient frapper la tombe d’en face, celle portant le nom d’Ifthiel, et ayant comme symbole une goutte d’eau. Le couvercle éclate sous le puissant choc, et c’est alors qu’un cri retentit dans la pièce à côté, la pièce que Sandro était en train d’explorer.

Puis le silence revient, et Maxanisth réagit enfin. Il a repris un peu de couleurs et agite un peu la main vers Tathar pour attirer son attention. Il paraît affecté par la disparition du nain.

« Oh Dumdaroth… je l’ai retrouvé pour le perdre à nouveau… Que le sort est obscur et sombre dans cette crypte maudite, je ne sais pas ce qu’elle représente, mais visiblement elle est dangereuse, très dangereuse. Elle affaiblit les magies, on dirait une sorte de piège tendu par Mongoor à ses propres prisonniers, mais ça ne peut pas être un piège, puisque cette salle est reculée dans son temple… C’est autre chose. À vrai dire, je ne sais même pas si c’est bien lui qui a bâti ça…Ou alors sa folie est plus grande qu’il n’y paraît. C’est peut-être la source de magie de son temple, mais nous ne pouvons rien pour l’annihiler… »

Il se relève avec difficulté, jetant un regard vers la vive lumière sortant de son tombeaux, et les reflets des éclairs du tombeau du nain, avant de poser les yeux sur ce que Tathar tient en main, ce gros bout de métal.

« Oh… un bloc de San-Divyna. Ce métal est précieux, elfe, et forgé, il ferait une fort bonne arme, sans en douter, s’il trouvait une garde sur laquelle se fixer. Et quelle est cette chose ? Un miroir ? »

Mais il n’a pas le temps de continuer à parler sans fin. Soudainement, un elfe bondit dans la pièce, apparaissant par la porte. Il vient de la pièce d’à côté, et la folie est dans son regard violet. Des cheveux noirs et mal entretenus tombent en cascade sur sa peau livide et tuméfiée, marquée de cicatrices plus ou moins récentes. Ses longues oreilles elfiques sont elles aussi remplies de cicatrices diverses, et l'être est vêtu d'une tunique noire bordée d'or. De longs gants noirs de même facture couvrent ses bras et ne laissent à la vue que ses épaules blêmes et marquées de blessures passées.





Il accourt vers vous en criant, un poignard à la garde noire planté dans son thorax, d’où fuient par saccades des fins filets de sang.

Lorsqu’il aperçoit le tombeau de l’eau ouvert, son regard s’emplit de peur. Le tombeau en question fait face à celui de Dumdaroth, et est entièrement rempli d’eau. Cette eau se met curieusement à tourbillonner sur elle-même alors que l’elfe fait son apparition dans la pièce. Il lance alors d’une voix teintée de folie.

« Ifthiel va enfin mourir ! Hahahaa ! La mort, la mort la moooort ! Délivrance suprême de tant de souffrances accumulées, merci, aventuriers ! »

Et il s’élance vers son cercueil alors que l’eau se meut de plus en plus vite, sortant bientôt de la cavité en pierre quand l’elfe se trouve tout près. Et c’est une vague déferlant sur le pauvre elfe suicidaire qui l’engloutit entièrement dans les nimbes de l’eau qu’abrite sa tombe. L’instant d’après, tout redevient calme. Lorsque vous en approchez, vous pourrez voir l’elfe, allonge sur le dos, les yeux clos et le visage en paix. Le poignard est toujours fiché dans sa poitrine, et sur ses habits noirs, un reflet bleu attire votre regard. C’est un saphir qui s’est échappé d’une petite poche pectorale, et qui repose maintenant dans le creux du coup de l’elfe mort, sur la trace d’une cicatrice vive et récente semblant contourner sa nuque.

« Ifthiel ! »

C’est Maxanisth qui le premier approche de ce caveau, et l’instant d’après, s’empare de la pierre précieuse, redevenant pâle…

« Ainsi est-ce notre sort à tous ? »

Hélas, malgré l’intervention rapide du guerrier, les jours de notre cher nabot sont comptés… En effet, bien que ce soit son élément, les éclairs l’ont littéralement fait rôtir, sa peau s’étant noircie méchamment et de la fumée sentant le cochon grillé s’élève dans les airs, au dessus du corps agité de soubresauts du pauvre nain.
Sans doute dans un dernier effort, notre futur ex-compagnon attrape alors Ezak et lui dit quelque chose que seul l’humain parvient à comprendre, notre position, à moi et au reste du groupe, étant trop éloignée pour comprendre l’ensemble de la conversation qui malheureusement était sa dernière.

L’être cuirassé pousse son dernier soupire puis un silence pesant tombe sur toute la crypte. Quelques instants, qui semblent durer une éternité, passent avant qu’un éclair beaucoup plus puissant que les autre s’échappe du sarcophage et frappe de nouveau le nain, non pas cette fois-ci pour le faire encore plus cuire, mais pour le soulever et le placer dans son cercueil. On aurait pu croire que s’en serait fini avec la foudre, mais non ! Comme animé d’une vie propre, un nouvel éclair part du tombeau pour aller s’abattre sur celui d’en face, et en faire exploser le couvercle. C’est la première fois que je vois la foudre parvenir à faire exploser un bloc de pierre, mais en tout cas, elle l’a fait, le choc produisant également un hurlement dans la pièce d’à coté… étrange…

Le silence retombe ensuite, brisé par la pipelette nationale, j’ai nommé Max, enfin pour cette fois-ci, c’est légitime, il peut donc déblatérer autant qu’il veut. Et c’est seulement une fois sa longue tirade terminée qu’il daigne enfin se concentrer sur mon bloc de métal, qui d’après lui ferait une très bonne lame. C’est décidé, une fois en dehors de cette île maudite, je trouve un forgeron pour qu’il améliore l’épée de Rotob avec ça !

Soudain, sortant d’on ne sait où, un elfe avec un poignard planté dans le torse arrive en courant dans la crypte, couvert de cicatrices encore sanglantes pour certaines, et à peine a-t-il vu le tombeau d’eau fraîchement ouvert qu’il se jette dedans, accueillant avec délivrance la mort qui lui tend les bras… Si tous les magiciens sont comme lui, on est pas dans le caca… Nous étant approché du cercueil dans lequel repose maintenant Dumdy, nous n’avons rien manqué de la scène et un éclat bleuté attire notre regard, Max étant le premier à l’avoir repéré, c’est lui qui récupère ce qui s’avère être une pierre précieuse.

« Max, qu’est-ce donc que ceci ? A quoi peut bien servir cette pierre ? »

Avec un peu de difficulté, je parviens à libérer le nain de l’emprise de ces puissants arcs électriques. Action inutile car de toute façon le barbu est condamné. Je le comprends vite, au premier mot du nain qui me parvient aux oreilles. Sa voix est celle d’un homme proche de la fin, faible, presque inaudible. Si bien que je dois me pencher pour comprendre ce qui sera ces derniers mots.

Sans que je ne m’y attende, le petit être m’agrippe la main pour y glisser une petite pierre jaunâtre. Je suis d’abord surpris et intrigué mais les paroles du nain viennent rapidement éclairer ma lanterne. D’après lui, chacun d’entre eux en posséderait une et elle serait l’unique moyen de vaincre Vlash.
Je lève un sourcil devant l’absurdité de la chose.

(Et je fais comment pour la récupérer celle de Vlash ?)

J’ouvre la bouche pour exprimer cette pensée à haute voix mais il est déjà trop tard… Dumdaroth est mort. Il se passe un instant ou le silence s’impose de lui-même dans la salle. Instant durant lequel j’en profite pour me lever et m’éloigne du corps du nain en repensant à ses derniers mots… Ces pierres seraient donc le seul moyen de vaincre notre ennemi…

(Il faut absolument trouver les autres. Facile à dire… Et si certains d’entre eux se trouvaient déjà dans leurs tombeaux…)

Je suis interrompu dans mes pensées par l’apparition d’un éclair fonçant droit vers le corps du nain inanimé. J’observe le spectacle, sans prononcer le moindre mot. De toute façon, il est déjà mort, les éclairs ne lui feront pas grand mal...

Le corps est soulevé, doucement, pour aller se poser dans son tombeau prédestiné. C’est définitivement finit. Du moins c’est ce que j’ose à tort penser quand un nouvel eclair ma passe à quelques centimetre du crane pour aller s’écraser sur le tombeau d’en face en en pulvérisant par la même occasion le couvercle.

Je n’ai pas le temps de jurer devant mon incroyable chance qu’un cri dément me parvient aux oreilles. Intrigué je tourne le tête vers mes compagnons qui vu leurs expressions, l’ont aussi entendu.

(Qu’est ce que c’était que ça ?)

La réponse ne vient pas et Maxasnith probable agité par un élan de tristesse par dans un nouveau monologue. Je l’écoute à demi. Non, je ne l’écoute pas du tout en fait trop préoccupé par ce cri. Je suis formel, cet hurlement n’appartenait à aucun de nos compagnons… Un ennemi ?

La réponse ne tarde pas… Des bruits de pas me parvenant aux oreilles, je me retourne vers le porte ou un elfe animé par je ne sais qu’elle folie s’élance vers nous. Les yeux écarquillés et la main posée sur la garde de mon épée je ne le quitte pas de l’œil. Soudain, l’elfe s’arrête à proximité du tombeau nouvellement ouvert avant de lancer une phrase qui nous dévoilé indirectement son identité. Ifthiel…

L’elfe fou aux pensées suicidaires se s’élance vers son tombeau. L’eau présente à l’intérieur s’agite comme malmené par une quelconque tempête avant qu’une vague violent s’empare de lui pour l’amener à son tombeau…

Et un mort de plus en quelques minutes… Cette pièce commence vraiment à devenir glauque vivement que l’on finisse ce que l’on est à faire ici. Toutes ces histoires de magies, d’éléments et de tombeaux me dépassent… Je deteste la magie !

Maxasnith visiblement attrister, se dirige vers la dépouille de l’elfe pour en récupérer l’une de ces pierres dont Dumdaroth m’avait parlé quelques minutes plutôt. A peine du déroulement de la situation digne d’un roman dramatique je me dirige vers le tombeau du vent pour y pousser le couvercle. Nous n’avons plus de temps à perdre.

Maxanisth, l’air triste et morne, le teint pale et l’œil mouillé, se retourne vers Tathar avec un air désolé. Il tient dans la main le saphir d’Ifthiel comme s’il s’agissait de l’objet le plus précieux qui soit. Il jette un regard à la dépouille défunte de l’elfe martyrisé par des années de souffrances solitaires, maudit contre lui-même, sensible à la douleur, mais pas à la mort. L’humains aux yeux rouges regarde maintenant l’elfe gris, le druide, et s’apprête à parler en prenant son souffle.

« Cher ami… Ce saphir représente toute la puissance de ce cher elfe qui vient de mourir sous nos yeux. Chacun des mages de notre équipe en avait une en sa possession. C’était de puissants objets magiques qui avaient été fabriqués par nous et pour nous. Chacune de ses pierre renferme le double de la puissance du mage, ce qui, ça a sans dire, est donc une source presque inépuisable de pouvoir magique. Mongoor a du s’en servir pour bâtir son temple, de la sienne… Il est étonnant qu’il n’ait pas pensé à les arracher à leur propriétaire, comme celle de ce pauvre Ifthiel. La mienne est hélas perdue… C’était un diamant, du plus pur qui soit, qui brillait de mille feux. Voilà trop longtemps que je n’ai pas vu cette pierre… Je ne crois pas que je la reverrais un jour. Hélas, la puissance de ce saphir est désormais inutile. Seul le propriétaire initial de cette pierre peut en faire sortir la magie, et pour les autres, elle redevient donc sans doute une simple pierre précieuse, sans attrait autre que sa beauté. Ah comme il serait bon de les voir toutes à nouveau rassemblées… Ce rêve est certainement perdu, ça va sans dire… Tenez, je vous la donne, il me ferait trop mal au cœur de la garder pour moi. Elle me rappellerait sans cesse les souvenirs heureux que j’ai vécu avec ce cher Ifthiel, qui a aujourd’hui rejoint sa tombe, son élément…Quelle pitié si nous devons tous finir ainsi, sans avoir u finir notre œuvre… Personne ne pourra jamais l’admirer, désormais, et nos projets se sont perdus dans de bien sombres desseins. Oh Tathar, comme j’aurais aimé voir le temple de vie rejaillir de sa gloire passée, tout en couleur, tout en magie. L’image de bonheur que ça créerait serait merveilleuse, et le bien de cette île ressurgirait et aurait une conséquence bénéfique sur tout le monde connu… Tout ceci est hélas déchu… »

Et il baisse les yeux, qui l’espace d’un instant s’étaient allumés d’une lueur d’espoir, de mélancolie. Il tend le saphir à Tathar, et le glisse dans sa main, sous l’œil envieux de Tiniis, qui semble apprécier les trésors de ce genre.

Ezak, de son côté, se rend vers le tombeau avec des symboles aériens, et gravé au nom de Lassiria. Quand il en pousse le couvercle, un puissant coup de vent vient s’abattre sur la pièce, décoiffant fortement le maître d’armes. Le vent s’échappe du tombeau, soufflant vers le plafond une rafale ininterrompue. Mais à travers le courant d’air, Ezak peut entrevoir un étrange bloc de métal. De la même taille que celui qu’a récupéré Tathar, il est fondamentalement différent de ce dernier. Il est constitué d’une nuance de couleur se comprenant entre le bleu et le vert, en passant par des teintes grisâtres, le tout irisé. C’est tout ce que renferme ce tombeau, ce qui veut donc dire que la dénommée Lassiria, mage de l’air, erre toujours dans le temple maudit de Mongoor, sans doute en proie à la torture qui lui a été soumise par le maître des lieux…

Les mains posées sur le tombeau au nom de Lissiria, je ne perds pas une miette des paroles de Max. J’en apprends plus sur ces pierres qui contiendrait le double des pouvoirs de leurs propriétaires initial. Celle de Max serait un diamant, celle d’Ifthiel un saphir… Serait-il possible que mon emeraude est appartenu à l’un de ces mages ? Je penserais à lui demander plu tard. En attendant…

Prenant appuis sur mes jambes, je pousse le lourd couvercle du tombeau qui tombe de l’autre côté de la sépulture, alors qu’une bourrasque inattendue viens me réinventé une coiffure. Ma foi, c’est toujours plus agréable que de se faire attaquer par des éclairs fous. Les rafales de vents ballotant mes cheveux en tous sens je jette tant bien que mal un coup d’œil au contenu du tombeau. Aucun corps, mais un bloque de métal semblable à ce que Tathar tenait en main quelques minutes auparavant. Sans attendre une seconde de plus, je l’agrippe et m’éloigne du tombeau le regard fixé sur l’objet étrange.

(A quoi peut bien servir ce truc ?)

Intrigué, je ne prends même pas soin de remettre mes cheveux en place et me dirige sans attendre vers Maxasnith.

« Max… Quel est cet objet ? »

Maxanisth regarde Ezak ouvrir le tombeau de l’air, tout comme Tiniis. Aussi, quand il sort le bloc de métal, il semble surpris et étonné de voir cet objet, qu’il semble directement identifier lorsque l’humain lui demande. Sans se dépareiller de son air désormais triste et sans vigueur, il répond néanmoins avec une certaine excitation dans la voix, qui l’espace d’un instant a sans doute fait oublier le funeste destin auquel il se réservait en voyant les dépouilles de ses compagnons.

« Oh Ezak, ce que vous tenez en main est loin d’être une chose ordinaire ! Ce bloc est fait d’un métal très rare, qui n’existe qu’en très petite, voire infime quantité dans ce monde… C’est du métal de Faerunne, le métal de l’air. Voyez comme il est léger, et pourtant, il est d’une résistance exceptionnelle, autant contre les dégâts du temps que ceux qui pourraient lui être infligé par d’autres lames. Il faut être doué d’une grande dextérité pour forger un tel métal, et la plupart des forgerons en seraient bien incapable. Mais si vous trouvez un forgeron valable, et que vous avez en votre possession une garde digne de soutenir ce métal, ça vous ferait une arme sans pareil, j’en suis certain. Gardez-le bien, surtout… »

Tiniis, visiblement agacé par l’idée de se retrouver le seul non pourvu d’un tel métal se dirige vers l’un des tombeaux, qui s’avère être celui portant des symboles de glace. Dans son élan, il en bouscule le couvercle qui se brise sur le sol, mais aussitôt le couvercle ôté, il pousse un cri de stupéfaction, reculant de deux pas en arrière. Dans le tombeaux au nom de Sissiline, sous une lueur discrète et bleuâtre, qui donne un frisson rien qu’à la vue, et semble givrer la pierre de la stèle, le cadavre glacé d’une elfe séduisante à la peau immaculée repose les yeux fermés. Elle est vêtue d’une armure qui semble de glace, et laisse imaginer à l’observateur ses courbes féminines. Elle a un visage resplendissant, d’une beauté glaciale, encadré par des cheveux noirs munis de quelques mèches bleutées et blanches. Elle porte autour du cou une chaine d’argent se terminant par un cristal pur et transparent.

Tiniis, qui ne se remet pas tout de suite de sa vision d’effroi, ou de sa vision de froid, pourrait-on dire, ne bouge pas, n’osant plus approcher de ce tombeau gelé.