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 Sujet du message: Re: Clairière aux papillons [Combat - Jour 1 - début de soirée]
MessagePosté: Sam 19 Mar 2011 18:34 
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La pagaille était intense sur ce champ de bataille insensé. Les lutins terrassaient les dragons, les aldrydes lançaient des fées lumineuses à tout va, les orques s’envolaient dans les serres d’aigles géants et majestueux, les humains béaient passivement sous l’œil non moins actifs des centaures. Et au milieu de cet imbroglio improbable, de cette mascarade facétieuse, un gobelin maladroit s’était mis en tête de câliner le but de sa quête, la merveilleuse et toute petite mélodie, à la peau pâle rayée et à l’air félin confirmé. Il la tenait dans ses bras, la serrait, la cajolait, fermant les yeux d’une béate satisfaction à l’accomplissement de sa destinée. Il avait trouvé celle qu’il cherchait, celle qui l’avait appelé. Et elle rendait au gobelin ses caresses enjouées, ronronnant par plaisir de se sentir ainsi touchée.

Imperturbable, ce petit couple se câlinait sous les yeux d’un démon d’os et de chair qui subissait sans rien dire les coups acharnés d’une chaussette dépareillée. Hélas, pourtant, ces assauts improbables et répétés eurent bientôt un effet inattendu : la nuque du dragon céda en un sinistre craquement, et la tête tombe sur le sol, encore vivante, dans un fracas bruyant et dans un grognement d’outre tombe.

Le menton de la bête énorme tomba juste sur le pied chaussé de notre gobelin décérébré préféré, et la douleur jaillit dans tout son être, remontant le long de sa courte jambe jusqu’à atteindre sa tête toute ronde. Et ce fut à cet instant qu’elle manifesta toute sa grandeur, par le biais d’un cri puissamment aigu, qui sortit de la bouche grande ouverte du sekteg pour se propulser avec puissance dans toutes les oreilles alentours, et plus particulièrement celle de la féline musicienne, qui se trouvait justement à hauteur de ladite bouche.

« BWAAAAAAH ! »

Réflexe logique, Tips lâcha sa protégée, qui atterrit droit dans la gueule du saurien nécrosé, qui remuait encore de spasmes bien vivants. Heureusement, la petite créature tomba entre ses mâchoires, à l’abri des dents acérées de la bête. Tips, encore pris d’un réflexe intense de survie, s’empara de son arme à boule, et la fit tournoyer jusqu’à l’abattre avec force sur le crâne osseux qui avait atterri sur son pied. Le boulet clouté pénétra l’os, le fendit violemment, et des éclats volèrent dans tous les sens. Il venait d’exploser une orbite draconienne, et son arme resta coincée dans le trou béant qu’il venait de créer.

Pour la récupérer, le petit gobelin grimpa sur le museau encore remuant de la chose putrescente, prenant appui dans ses narines à peine charnues, et tirant de toutes ses forces sur le manche enchainé pour récupérer, en vain pour l’instant, l’entièreté de son arme.

Et au dessus de lui, d’eux, un lutin était désormais en train de faire du rodéo sur un monstre sans tête, encore bien animé par la vie magique qui l’avait constitué.

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Dernière édition par Tips le Jeu 2 Juin 2011 16:14, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Clairière aux papillons [Combat - Jour 1 - début de soirée]
MessagePosté: Jeu 7 Avr 2011 22:31 
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Le câlin est agréable, je ronronne de bonheur. Cette créature a beau être verte avec une voix rocailleuse, elle me rappelle mon maître et ne peut donc pas être mauvaise. Manifestement, mon maître s'est beaucoup trompé sur les peaux vertes qu'on trouve ici. Les yeux fermés, je ne peux le détailler, et mes ronronnements couvrent le bruit de l'extérieur. Tout mes sens rayonnent, contrastant avec ce qui se passait avant. Le bonheur irradie tout autour de moi, rendant manifestement heureux le petit être vert.

Puis quelque chose vient interrompre cet instant de plaisir. Ou plutôt qu'une chose, c'est quelqu'un : Luneoh et sa chaussette de combat, ainsi et surtout en fait que la tête du dragon en os. Celle-ci vient heurter le peau-verte cajoleur, interrompant notre câlin et surtout arrachant un cri qui vient vriller les tympans de mes pauvres oreilles hyper-sensibles. Je me frotte les pavillons triangulaires, espérant faire passer les sifflements incessants qui m'empêchent de réfléchir. Durant quelques poussières de secondes, je suis plus occupée à gérer la douleur interne à mon corps qu'à tenter de comprendre d'où peut bien venir cette coupure impromptue.

Une fois mon audition revenue, je réalise la situation dans laquelle nous sommes. Ou plutôt pas tout à fait. Pourquoi ne sommes-nous plus que quatre ? Où est partie la grande peau verte ? Et l'archère rencontrée à Kendra Kâr ? Et c'est quoi tas d'os auquel s'en prend Luneoh ? Ah oui, c'est le squelette qu'on combattait avant que gentille peau verte m'appelle Mélodie et me caresse dans le sens du poil.

(Bon, Luneoh attaque le tas d'os ; le papillon attaque Luneoh; Petite peau verte attaque le tas d'os aussi. Luneoh et Petite Peau Verte étant gentils, c'est le tas d'os et le papillon qui sont méchant.)

Ma réflexion était implacable, les ennemis de mes amis sont mes ennemis, rien n'est plus simple finalement pour comprendre une situation, c'est juste de la simple logique. Bref, ma décision prise, je saisis ma flûte, tente de me rappeler la musique que je jouais sur le bateau pour faire gonfler les voiles. J'entends à nouveau, comme s'ils étaient là, les matelots qui accompagnaient mon instrument de leur voix :

(Mais la terre n'est que poussière tant que l'elfe ignore comment il peut peindre en mille couleurs l'air du vent !)

La réaction est immédiate, pas franchement dirigée là où je le voulais, mais y a bien un vent qui sort de ma flûte. Je parviens à rediriger mon sorts qui va heurter de plein fouet le papillon qui attaque toujours le lutin, le projetant et l'assommant littéralement contre le squelette. A défaut d'avoir chopé l'aile du machin osseux, j'ai eu le papillon, c'est quand même une victoire !

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 Sujet du message: Re: Clairière aux papillons [Combat - Jour 1 - début de soirée]
MessagePosté: Mar 24 Mai 2011 01:09 
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Incroyable, mon petit Luneoh à bien plus de ressources que ce que je croyais. Après plusieurs coups bien placés, tout en parvenant à garder son équilibre précaire sur l'épaule décharnée de la bête, il a réussi à faire tomber la tête du dragon. Bien évidemment, il ne fait pas du tout attention aux conséquences de cette chute. A-t-il déjà oublié qu'il n'est pas seul probablement...A vrai dire, tout est possible avec Luneoh. Alors que le dragon, sans aucun doute en colère d'avoir perdu son précieux crâne, remue frénétiquement, notre petit voleur de chaussette préféré s'amuse, rie, tout en essayant de garder l'équilibre, exactement comme quand il chevauche des belette dans les plaines de Bouhen! Un peu de sérieux bon sang, stupide lutin, tu es le seul à combattre et maintenant tu perds ton temps à t'amuser, mettant les autres en danger! Rah, je suis sûr qu'il va finir par tomber en plus...Pas manqué. Luneoh dérape et entame une chute vertigineuse pour finalement atterrir, les fesses sur le crâne fraichement arraché. Bien fait pour toi, maintenant retourne te battre ! Ce lutin n'arrêtera jamais de me rendre inquiet! Bien sûr, aller affronter la chose géante derrière lui n'est pas sans risque, mais jusqu'à maintenant, il s'en est bien sorti, alors ça l'est sans doute moins que de perdre son temps en facéties lutines!

Il lance quelques jurons incompréhensibles en se frottant le postérieur, quand ces yeux se posent sur le gobelin en train d'essayer de décoincer son arme. Ayant apparemment complètement oublié le dragon squelette, Luneoh s'approche du sekteg.

"Heeeey, t'es tout vert! Chouette! Toi aussi tu vas m'aider à combattre le bidule géant? Tu sais, tu m'as l'air gentil, mais pas très futé."

Luneoh et son franc parler, toujours au rendez-vous, c'est vraiment le genre de chose à dire à une personne que l'on rencontre en plein milieu d'un combat, mais bon, nous ne le changerons pas, ça ne sert plus à rien de râler. Il ne se rend même pas compte qu'en ce moment, il se trouve sur la boule que le gobelin s'efforce de déloger, je crains le pire. Mais, sans même bouger, Luneoh se tourne vers son amie l'aniathy.

"Hailindra, chouette, toi aussi tu vas m'aider, tu vas lui souffler dans les bronches au tas d'os géant hihihihi."

Un trait d'humour lutin, encore une fois, comme si c'était bien le moment. Puis, alors que Luneoh se retourne pour faire face au dragon, un petit craquement se fait entendre au niveau du crâne...l'arme se déloge, mais Luneoh ne bouge pas, un autre vol plané en prévision si vous voulez mon avis.

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 Sujet du message: Re: Clairière aux papillons [Combat - Jour 1 - début de soirée]
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2011 16:38 
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Et le petit être vert tirait et tirait encore sur ce manche d’arme, dont la boule était solidement coincée dans l’orbite du saurien. En vain hélas, car si l’os craquait doucement sous ses assauts répétés, il ne semblait pas avide de libérer ce qu’il enserrait. La féline poupée mélodieuse, sortie comme par magie de la gueule béante et détachée du draconien osseux, jouait de sa musique entraînante, sans doute pour encourager les efforts de la créature aux grandes oreilles et aux yeux disproportionnés, qui se voyait affublé d’une veine d’effort en plein sur son petit front étroit. Il gémissait sous la centralisation de sa force, rythmant l’air de l’Aniathy.

« Gnih ! Gnih ! Gnih ! »

Et cet air partit d’ailleurs en courant pour entraîner la luciole parlante dans une valse aérienne effrénée, qui ne trouva de paix que lorsqu’elle buta sur la carcasse mouvante et puante du dragon d’os et de chairs sans peau. Là, elle préféra se laisser choir au sol, glissant dangereusement sous les pattes du lézard géant décomposé.

Le petit truc verdâtre avec un bonnet aussi grand que son propre corps, armé de sa chaussette lestée, ne tarda pas à arriver droit sur le crâne sur lequel le gobelin était en train de s’acharner. De sa petite voix, il adressa la parole à Tips, qui ne l’écouta que d’une oreille. Toute sa concentration était nécessaire pour effectuer cette épreuve de force, et ses capacités intellectuelles n’étaient guère suffisamment développées pour saisir et comprendre toute l’information qui lui venait en ce moment où il était déjà occupé à quelque chose. Il ne saisit donc que des mots sans sens : vert, chouette, bidule géant, gentil…

Était-il en train de dire qu’un rapace nocturne énorme se roulait candidement dans de l’herbe à la couleur vive? Cela n’avait vraiment aucun sens. Surtout que les mots qui suivirent ne furent pas plus éclairants : Chouette à nouveau, bronche, os. Et puis un petit rire taquin. Cette chouette serait-elle donc liée aux bronches du squelette ? Ou peut-être avait-elle une fracture de la cage thoracique, au niveau des bronches ?

Tips n’en savait rien, et n’avait pas vraiment le temps d’écouter les bavardages de ce petit chenapan monteur de dragons. Aussi plaisante soit sa chaussette. Le gobelin continua donc encore et encore à tirer sur son manche, jusqu’à ce qu’un craquement sinistre vienne à bout de ses efforts. Hélas pour le lutin, il s’était juché sur le mauvais boulet. L’arme, en se libérant, l’envoya bouler droit vers le dragon, pile entre ses côtes. La bête sauvage se mit à se frapper les côtes de ses pattes griffues, envoyant sa propre chair valser dans tous les sens. Elle tomba en charpie sur la tête de la musicienne, et sur le petit corps inerte de la luciole. Tips, lui, ne fut pas non plus exempt de viande putréfiée. Mais d’abord, il fallait signifier qu’il était tombé à la renverse en récupérant son arme. Sur son postérieur, un air victorieux sur la figure, Tips venait de recevoir une tranche de steak verdâtre et embaumant la mort droit sur le pif.

« Peuah ! »

Il retira vivement le morceau en se redressant sur ses petits pieds chaussés. Et il fut pris de surprise devant le spectacle étonnant et inhabituel d’un dragon mort-vivant qui s’automutilait avec acharnement. Comme devant un spectacle, les yeux grands ouverts, le petit gobelin eut un réflexe pourri : il porta à sa bouche la viande détériorée qu’il venait d’ôter de son nez, et la mâcha goulument, sans rien paraître percevoir du goût atroce qu’elle devait avoir. Qu’importe : elle avait pour lui le meilleur des parfums : celui des crêpes au chocolat…

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 Sujet du message: Re: Clairière aux papillons [Combat - Jour 1 - début de soirée]
MessagePosté: Mer 15 Juin 2011 08:19 
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Le combat continue férocement, avec Luneoh qui vole d'un coté à l'autre, envoyé par le dragon ou par le machin plein de piquants de la petite créature verte. Mais malgré la férocité de mes deux amis, le dragon ne semble pas prêt à se rendre et à cesser le combat. Impuissante, j'ai beau soufflé dans ma flûte, plus aucune once de magie ne daigne sortir. Je rage, peste, dépose mon instrument désormais inutile.

(Pourquoi cette saloperie ne veut plus fonctionner ? Elle est en panne de magie ou quoi ?)

J'hésite sur ce que je vais faire, je doute être capable de quoique ce soit au niveau d'une bataille. Vais-je fuir comme tous les autres ?

(Non, je ne peux pas laisser le voleur de chaussette et petit vert combattre le dragon tout seul quand même. Déjà que tout le monde est parti !)

L'occasion se présente quand le dragon lève la patte pour écrabouiller le petit vert. N'écoutant que mon courage, ou plutôt n'ayant aucune notion de la peur, je me tasse et saute, toutes pattes et toutes griffes devant, m'agrippant de toute mes forces l'humérus de la bestiole, l'empêchant ainsi d'utiliser les griffes redoutables qui trônent aux bouts.

"Occupez-vous de l'autre bras, je tiens celui-ci !"

Tenir est la seule chose que je peux faire, mais c'est déjà ça. J'apprécie que le dragon n'ait plus de tête pour me bouffer, sinon j'aurais fini dans un estomac inexistant.

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 Sujet du message: Re: Clairière aux papillons [Combat - Jour 1 - début de soirée]
MessagePosté: Ven 17 Juin 2011 03:30 
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Et voilà! Je vous l'avais dit. Alors que le gobelin parvient à dégager la boule de son morgenstern, Luneoh, qui jusqu'à il y a quelques secondes se trouvait toujours dessus, vient d'être propulser en l'air et d'atterrir entre les côtes de la créatures géantes. notre petit lutin se débat comme il peut, alors qu'il est empêtré dans tout un tas de filaments de chair en décomposition. Pour ne rien ajouter de bon à tout ça, le dragon lui aussi, se met à faire des siennes et commence à se taillader la poitrine de ses griffes acérées. Si ça continue comme ça, notre petit Luneoh va finir en tranche, comme un bouloum aux pommes sur la table du roi.

Bien sûr pendant ce temps, le gobelin qui a envoyé notre pauvre lutin là-haut ne fait pas grand chose. Non, ce benêt reste là à fixer le dragon les yeux grand ouvert en mâchonnant un bout de viande putréfiée...C'est immonde! Comment peut-on manger un truc pareil, c'est insensé ?! Mais bon, je m'égare. De son côté, la gentille aniathy semble vouloir se battre. Elle fait preuve d'un certain courage d'ailleurs, car en tant que pratiquante de magie, je doute qu'elle soit très douée au corps à corps, mais, sait-on jamais, avec un peu de chance. Alors qu'en bondissant sur le bras du dragon avec toute l'agilité d'un félin, pour sauver le gobelin, elle ordonne aux deux autres de s'occuper du deuxième bras. Je doute que Luneoh, dans la position où il se trouve apprécie la remarque.

" Stupide joueuse de pipeau! Tu vois pas que je suis coincé! Et toi le bidule vert, t'as été élevé chez les nains ma paroles! Qu'est-ce qu'il ta pris de m'envoyer là-haut hein ?! Fait moi redescendre tout de suiiiiiiiiite, sinon, je vais me fâcher et tu vas comprendre qu'on s'attaque pas à Luneoh de Bouh-Chêne! "


Notre petit lutin, tout en s’énervant sans aucun scrupule sur ses deux compagnons, continue de s'agiter dans tous les sens pour se déloger. C'est alors qu'un bruit glauque se fait entendre, celui de la chair en décomposition qui se déchire. Et, sans savoir comment tout ça s'est produit, Luneoh se retrouve pendu dans le vide. Une bande de chair s'est coincée dans sa salopette et le petit lutin se balance malgré lui, accroché à une côté de dragon zombie, sans pouvoir rien faire. Il continue de s'agiter alors que pendant se temps le dragon zombie envoie sa deuxième patte en direction du petit gobelin.

"Aideeeeeez moooooi, je veux desceeeeeeeendre!"

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 Sujet du message: Re: Clairière aux papillons [Combat - Jour 1 - début de soirée]
MessagePosté: Mer 17 Aoû 2011 12:05 
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Coriace bouchée, pour une crêpe au chocolat. Qu’il fallut mastiquer longuement, et avec acharnement, pour en venir à bout. Les maxillaires s’acharnaient sur ce morceau de viande putréfiée qui ne laissait sur la langue de la petite créature verte qu’une agréable sensation sucrée. Et ses grands yeux globuleux, perdus dans le vide de la contemplation sensorielle de la nourriture qu’il ingurgitait, restaient fixes, et ne voyaient qu’en second plan le spectacle hors du commun qui se déroulait juste devant lui. Le lutin se balançait maintenant au bout d’un lambeau de chair, déblatérant mille et cent borborygmes inaudibles car trop rapides dans leur prononciation. De petites notes voisées, parsemées de sons occlusifs et tintant comme des petits coups sur la peau tendue d’un tambour miniature. Une musique rythmée, qui donna presque envie de danser à Tips.

Et la petite créature aux oreilles félines, elle, s’était sciemment accrochée à la patte griffue de la créature gigantesque et mort-vivante. Elle enjoignait un allié potentiel de l’aider à maintenir le dragon d’os et de chair. Dîner-spectacle divertissant, s’il en était. Tips eut envie d’y participer de tout son être ! Alors que le lutin paniqué hurlait une complainte au feu de bois, dont il réclamait haut et fort les cendres, Tips se décida de bouger, en avalant la dernière portion de la chair nécrosée de l’être monstrueux et sans tête qui gesticulait devant eux.

Empoignant son arme à boule, il se mit à tournoyer sur lui-même en riant joyeusement. Ah, ça lui faisait perdre la tête, et tout sens de l’orientation, ce tournis grisant de vitesse. Et il se laissa emporter par son élan… Dans la direction opposée à celle qu’il avait voulu prendre initialement. Ainsi, au lieu de se diriger vers les pattes postérieures du dragon, où se jouait toute la scène, il dériva en arrière, sans même se rendre compte d’où il allait. Il riait, et riait encore, fier de son impressionnante – il n’en doutait pas – prestation de danse gobeline.

« Hihihihihhihhahahahahaha »

Et poc ! Boum ! Crac ! Le boulet de son arme cogna avec force le tronc d’un arbre haut et fin. L’écorce craqua vivement, et le bois sous elle, sous la puissance du choc. Le tronc céda à moitié, et l’arbre flancha légèrement… Pour couronner le tout, Tips, emporté par son élan, et propulsé par l’arrêt brusque de son moteur tournoyant, fut projeté sur l’arbre, dont le tronc fin finit de céder. Il se retrouva sur les fesses, alors que l’arbre tombait, droit sur ses congénères acteurs et musiciens.

Le végétal forestier commit des dégâts irréparables sur la scène du spectacle : le tronc tomba droit sur la cage thoracique à nu du dragon, qui explosa en mille morceaux d’os et de chair, qui s’éparpillèrent partout autour, alors que le bassin de la créature monstrueuse se fendait en deux, faisant tomber de part et d’autre du tronc abattu ses grandes jambes osseuses. Le petit lutin en fut propulsé, par un système de ressors. La chair s’était tendue, puis détendue violemment, et il volait maintenant dans les airs, en direction du gobelin, qui ne le vit pas venir.

Il sentit juste le choc sourd contre son petit ventre à la peau tendue, lorsque ledit lutin s’écrasa dessus de tout son long.

« Pfouh ! »

L’aniathy, elle, s’était retrouvée emmêlée entre les fins branchages du bouleau, et retenue au-dessus du sol par les griffes désormais inactives de la créature finalement défunte pour de bon, et dont les morceaux épars n’étaient plus animés d’aucune magie. Ainsi, cette bande de chanceux chançards avaient vaincu une créature énorme, sans vraiment s’en rendre compte. Voire pas du tout, dans le cas de Tips, qui secouait la tête pour reprendre ses esprits, encore un peu déséquilibré, malgré sa position assise, de son récent tournoiement.

Le combat était terminé.

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 Sujet du message: Re: Clairière aux papillons [Combat - Jour 1 - début de soirée]
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 22:11 
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Tandis que Luneoh m'insulte copieusement, un trait de lumière vient me faire lâcher prise, me prenant totalement de court. Je me retrouve sur le cul, littéralement, surprise, avec quelques poils grillés sur le coté de l'épaule. Le regard vif, je cherche un nouvel adversaire ou n'importe quoi d'autres pouvant générer ce genre de truc.

Je finis par trouver l'odieux coupable qui a osé griller mes poils, c'est encore ce maudit papillon. Mais avant que j'ai pu faire quoique ce soit, je me retrouve agrippée par le dos à cause des griffes de cette saloperie de bestiole tout en os et en chair pourrie. En parlant de chair pourrie, le petit vert câlin est entrain d'en manger un bout, manifestement heureux de sa dégustation. J'envie légèrement ses papilles gustatives, moi qui en suis totalement dépourvue.

Je me débats tant bien que mal et aperçoit, du coin de l'oeil, nos amis les centaures nous lâcher et s'en repartir d'où ils sont venus. Les voir ainsi partir me fait un serrement de coeur, ou plutôt un creux, un vide. Comme si leur absence physique faisait la même chose à l'intérieur de moi.

Je n'ai pas vraiment le temps de me pencher sur cette question philosophique qu'un bruit énorme semble suspendre le temps. Un tronc, un véritable tronc est en train de me tomber sur le crâne, mais aussi sur le reste de la colonne vertébrale du macchabée saurien qui vole en éclat sous l'impact. Sur le moment, je me demande si je ne préférais pas être à la place du dragon à exploser au lieu d'être totalement bloquée, incapable du moindre mouvement, entre les branches. A force de me débattre, je finis par choir, sous l'arbre, non sans quelques grosses égratignures. Rampant, je sors de ce chaos végétal, pour me retrouver au soleil, près de ma flûte que je ramasse au passage, mais derrière mon instrument de cristal, je trouve un bracelet brillant que j'enfile directement. En fait il y a un tas de choses par terre, là où se trouvait le centaure quelques minutes plus tôt !

"Hey, venez voir ici, y a un tas de trucs par terre, les machins à quatre pattes et deux bras ont dû les oublier ! Vous en voulez ?"

Pour ma part, je ramasse un sachet de satin rouge, brodée d'un papillon ; une pierre qui brille doucement ainsi qu'une paire de... chaussons avec des poils aussi doux que mon pelage, que j'enfile aussi vite.

"Dites, on fait quoi maintenant ?" demandé-je à moitié concernée tout en regardant mes nouvelles acquisitions.

"Vous en pensez quoi de ces chaussons, ça me va bien, non ?"

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 Sujet du message: Re: Clairière aux papillons [Combat - Jour 1 - début de soirée]
MessagePosté: Mar 20 Sep 2011 00:04 
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Et il pendouille, il pendouille, le petit lutin. Et il gigote, il gigote, le petit Luneoh. Comme une cerise encore accrochée à son arbre manquant de tomber après un coup de vent un peu trop violent. Oui, il pendouille, il gigote, mais surtout, il s'énerve, encore et toujours. Vous savez, ça peut en effrayer ou en faire rire plus d'un, mais moi, je me suis habitué à le voir voir comme ça. A le voir agiter ses bras dans tous les sens en hurlant des propos heureusement incompréhensibles sur le petit gobelin qui s'amuse à tourner sur lui même. Et oui, pendant que Luneoh, pendouille, gigote et râle, le petit gobelin, tourne, tourne et tourne en encore. Comme s'il était parfaitement ignorant de ce qui l'entoure, oui, il tourne, tourne et tourne encore, jusqu'à que le boulet de son arme vienne percuter un arbre fin rapidement suivit par le crâne du petit être vert de peau. Puis l'arbre tombe, tombe, de plus en plus vite il tombe, droit sur le dragon squelette qui vole en éclat.

Et après avoir été balloté, c'est au tour de Luneoh de voler, pas en éclat, mais dans les airs. Il vole, il vole, pour venir s'écraser sur le gobelin. Bien sûr, je m'inquiète de l'état de santé de mon petit Luneoh qui semble alors tout étourdi, mais il bouge, donc je suppose qu'il n'y a pas trop de problème. Il arrive même à pousser un petit grognement quand le sekteg se relève, le laissant choir. Et oui, comme souvent, Luneoh râle, râle et râle encore. Il râle sans se relever, restant allongé dans l'herbe. Il passe tellement de temps à râler qu'il ne se rend compte que trop tard que ses deux compagnons sont en train de partir. Bien sûr en voyant ça, il râle encore plus!

"Heeeeey, bande de nains imberbes! Attendez mooooooi!"


En leur courant après, il trébuche sur deux magnifiques bracelets qui trainaient par là. Regardant rapidement autour de lui si leur propriétaire est dans les parages, il s'empresse de les enfiler. Ils sont parfaitement adapté à ses poignets et maintenant, le petit Luneoh court, court et court de plus en plus vite, pour rattraper ses deux nouveaux amis.

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