(MILYAH!!!! Ca va ?! Tiens bon! Le petit Psylo arrive)
(Je...)
J'étais là, les pieds à quelques centimètres du sol, un étrange tentacule rêche et froid autour de ma gorge et j'avais l'impression que ma vie allait se finir ici. A quoi bon, cette créature était trop fort, et moi, bien trop faible, alors à quoi bon lutter ? Ma vue commençait à se brouiller, mes idées n'étaient plus très claires et j'entendais plus les supplications et les plaintes de ma Faera. D'ailleurs, qu'allait-elle devenir ? Je m'étais fait une amie de choix et déjà, nous allions devoir nous séparer, arrachées l'une à l'autre par les griffes de Phaïtos qui s'apprêtait à appliquer sa sentence. Je sentais, malgré ma respiration déjà difficile, mon souffle diminuer. C'est alors que ce que l'on pourrait appeler un miracle se produisit. Le destin ? Sans aucun doute. Rana et Zewen avaient fait en sorte que je croise la route d'un petit homme, et c'est ce même petit homme qui me sauva la vie. Psylo chevauchait maintenant la monture limace et fonçait à toute allure en direction de la créature me tuant à petit feu. Avec un peu d'imagination et de volonté, j'aurais sans doute pu comparer Psylo à un noble prince chevauchant son fidèle destrier pour affronter les pries dangers, mais la vue d'un lutin coiffé d'un bonnet jaune, sur un cheval limace rendait finalement, la chose assez difficile.
Mon compagnon percuta alors de plein fouet la bestiole qui m'étranglait et le tentacule qui comprimait ma gorge se brisa sous l'impact. Je tombais à genoux et, petit à petit, je sentais la vie revenir, l'air emplir mes poumons, l'espoir renaitre. Essoufflée et sous le choc, je ne me rendis pas compte immédiatement que le lutin avait atterri dans mes cheveux, agrippant tant bien que mal à la mèche qui cachait mon visage. Alors que je reprenais tranquillement mes esprits, une voix résonna dans ma tête, de plus en plus clairement, celle de Hoshi.
(Milyaaaaaaaaah, j'ai eu si peeeeeeur!)
Sa voix était sanglotante, elle avait dû drôlement s'inquiéter pour moi. Cela me ge^nait, car je m'en voulais de lui avoir causé du souci, mais en même temps, ça me rendait heureuse, car je savais maintenant, que Hoshi n'était pas qu'une petite Faera blagueuse et agaçante. Me yeux se posèrent sur le petit lutin accroché dans mes cheveux.
"Décidément, c'est la deuxième fois que tu me sauves la mise Psylo, je te suis redevable."
Il n'avait probablement pas entendu ce que j'avais dit, car déjà, il était parti pour affronter le mollusque géant. Ramassant mon arme et me relevant avec difficulté, je me retournais pour voir la chose qui avait été mon bourreau quelques secondes auparavant. La créature était sonnée et semblait bien moins dangereuse, pourtant, je n'étais pas plus confiante.
(Désolée de t'avoir causé du souci ma belle, je ferais en sorte que ça se reproduise pas.)
(Oui, ne recommence plus hein! Maintenant, tu vas reprendre courage, respirer un bon coup, et montrer tout l'art des combattants d'Oranan à cette chose immonde! Réduit la en miette ma belle!!!!!!)
Les paroles de ma Faera firent monter en moi quelques réminiscences. Les heures passées à m'entrainer, tout les soirs, incessamment, sans jamais faiblir. Certes, j'étais seule, mon père se cachant pour m'observer sans que je le susse. Acceptant, de par sa discrétion, la voie que j'avais choisie. A quoi aurait servi tout ces heures passées à suer, à souffrir si je décidai de fuir et d'abandonner maintenant. Hoshi avait raison, j'avais les moyens de vaincre mon adversaire, il fallait juste que je crusse en moi et en mes capacités.
Lentement, arme en main tenue fermement, je m'approchai de mon adversaire, qui déjà se relevait, prêt à en découdre. Je décidai de ne pas lui laisser une seconde et d'attaquer la première. Vive, puissante et précise. J'enchainai les coups d'estoc, piquant à plusieurs reprises la bestiole en face de moi. Mes coups certes, occasionnaient pas énormément de dégâts, mais avaient l'avantage d'empêcher la créature de riposter. Puis, je décidai de mettre fin à tout ceci. Maniant mon arme avec le style qui était le mien, je fis tourner le manche de mon arme autour de mon cou, avant de dessiner un cercle complet dans les air avec ma lame, la fais tourner à la verticale autour de mon épaule droite. Le tranchant de mon énorme arme vint abattre sur la tête de la créature qui se fendit en deux, déversant des flots de sang violet.
J'avais réussi et sans trop de problème en plus, je n'arrivais pas à y croire, tant et si bien que je tombais à genou, épuisée physiquement et moralement. Je n'entendais plus ce qui se disait autours de moi et je ne pouvais plus bouger, complètement abasourdie par tout ce qu'il venait de se passer.
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