L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 44 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Dim 11 Déc 2011 16:44 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
La Cathédrale Sombre


    H-2


Deux yeux se réveillèrent sur l’ombre de ces lieux. Deux yeux encore engourdis du sommeil le plus profond. Le sommeil de la mort. Deux yeux qui purent admirer cet endroit gigantesque et pour le moins inattendu. Le corps qui petit à petit se réveillait, totalement nu, était posé sur un autel de marbre froid et noir nervuré de quelques veines blanches. De sombres chandelles et bougies couleur de nuit ou de sang brulaient partout autour, éclairant sommairement cet endroit gigantesque, à l’architecture prodigieuse. Un lieu de culte, à n’en pas douter. Le plus grand et le plus décoré qu’il ait été donné de voir au ressuscité.

Image


La pierre constituant les hautes et robustes colonnades soutenant le plafond très haut de cet endroit était sombre, et finement sculptée de détails impressionnants de précision. Des visages monstrueux, grimaçant en dévoilant des dents acérées. Des visages suppliciés, tordus par la douleur. Tout le tour de l’endroit était parcouru d’un bas-relief mural représentant des scènes de bataille mettant en scène toutes les races et espèces vivantes qui puissent exister. Des elfes, des hommes, des orques, des nains, et bien d’autres encore… Tous semblaient, dans leur position, se diriger vers une statue colossale, à l’une des extrémités de l’endroit, représentant un être sombre aux traits dissimulés sous une ample capuche de pierre. Un élément permettait toutefois de le reconnaître aisément : un corbeau magistral était posé sur son épaule. La mort. Phaïtos. En guise de collier, la statue colossale avait une chaine d’or, qui se terminait par un pendentif flamboyant, semblant fait de flammes intenses, si bien qu’il semblait impossible d’en déterminer la forme exacte. Une sombre, lente et régulière pulsation semblait en provenir.

L’être qui se réveillait sur cet autel glacé n’était plus tout à fait semblable à ce qu’il avait été. Déjà, il ne voyait plus que d’un seul œil. Le second, orné sur son pourtour d’anciens tatouages d’une aventure passée, était désormais entièrement noir, lisse, sans la moindre aspérité. Le sacrifice l’avait exigé…

À l’autre extrémité de la salle, une vaste double-porte de bois, immense, formait la seule sortie visible de l’endroit. Mais entre cette sortie et l’humain qui se réveillait lentement, il y avait un être, tout de rouge vêtu. Son visage respirait la mort, la chair pourrie, et son regard glaçait les sangs… Mais il était bien vivant, et se tenait debout, sévère, tenant à la main un bâton de bois rougeâtre, cerclé d’or. À son cou pendait une chaine d’or munie d’un gros rubis finement taillé.

Image


Patiemment, il attendait le réveil du défunt.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Dim 11 Déc 2011 22:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
Le fracas me poussa enfin vers mon corps. La sensation matérielle revenait peu à peu et mon esprit se réhabitua doucement à avoir une enveloppe corporelle. La douleur terrible s’atténuait avec la disparition de la voix de celui qui se disait le Marionnettiste. Mon âme était transfigurée au milieu d’un tourment de résurrection. Il ne faudrait pas que cela arrive tout les jours.

Soudain, alors que l’étape finale de ma réintégration matérielle était à son aube, je retrouvai mes fluides. Le choc fut brutal, débordant d’énergie magique. L’électricité me fit frissonner tandis que je retrouvais la douce chaleur réconfortante de ma lumière. Je me sentais brûler intérieurement de cette force que j’avais souvent surestimée.

Pourtant, à cet instant, je me sentais immortel malgré ma nudité et le froid que je sentais sur le sol sur lequel j’étais allongé. J’ouvris un œil, et le bon pour découvrir que je n’étais pas dans la pièce de Naral. J’étais complètement libre, paradoxalement à ma situation de bagnard. Soudain, et rugissant de vigueur, je me propulsais debout et hurlais à plein poumons tel un animal sauvage, sans me soucier de quiconque ni de quoique ce soit :


« Je suis VIIIIIIVVVVVVVAAAAAANNNNNNTTTTTT !!!! »

(Holà, du calme le Lion ! T’es pas tout seul ici à ce que je sache)

(Camille ? T’es là ? C’est bon de te revoir… T’étais passé où ?)

(Je ne sais pas trop, dans une épaisse de nasse brumeuse où je ne percevais rien et où j’étais déconnecté des fluides… Et puis paf, te voilà ! Enfin, je lis tes pensées, toi tu t’es pas amusé.)

(Pas vraiment… Non. J’ai évité le pire)

(Tu as changé …)

Et sur ce commentaire, je pris conscience de mon œil borgne, noir comme la nuit si j’en croyais le reflet sur un calice tout proche. Ma vision était limitée, mais j’avais l’étrange sensation d’être extra lucide face à cette infirmité. Pourtant, le handicap ne m’empêchait pas d’admirer le lieu où je me tenais désormais. J’étais au cœur de la voûte la plus majestueuse qu’il m’avait été donné d’admirer. Tout respirait la puissance, la sérénité, le luxe et la grandeur. Pourtant, il y avait quelque chose de trouble dans cet univers faste. En effet, le bas-relief était particulièrement morbide et tout semblait dévoué au culte de Phaïstos. J’étais au centre de l’hôtel de la plus gigantesque des cathédrales du dieu de la mort.

(Quelle horreur, on m’a ressuscité chez le maître de la mort …)

(Hey, j’y pense … Maintenant, t’es un peu un demi-métis Gaïa-Phaïtos, un petit Jeri quoi…)

Mon regard glaça sans doute Camille car elle se tut l’instant d’après. La comparaison ne faisait pas rire du tout. Vraiment pas du tout. Ce silence soudain avait sans doute une seconde explication. Au même moment, alors que je remarquais la sortie à l’opposée de l’autel, mon œil vitreux avait remarqué, et celui de Camille également, l’étrange créature qui se tenait là. Il semblait veillé à mon réveil, comme un prêtre ayant accompli un sombre rituel et attendant son maléfique résultat. J’étais le résultat en l’occurrence. Il avait par ailleurs l’habit traditionnel des serviteurs de la mort et semblait, au vu de sa somptueuse crosse et de son pendentif, occuper un poste particulièrement élevé dans cette confrérie mortuaire.

Cependant, mon sang bouillonnant fut glacé par l’affreux visage (Quelle Immondice). L’appui dégoûté de Camille valait la peine. L’être semblait décharné de toute peau et il n’apparaissait que sa chair à nue et une dentition digne des pires squelettes bouffés par les rats. Le plus effrayant était ses yeux, vitreux, globuleux, rouge sang et surtout, semblable au mien. Ils me fixaient maintenant avec insistance.

Une seconde durant, j’hésitais à aller vers lui nu comme un ver. Mais, la mort m’avait appris que l’essence matérielle n’est qu’une fallacieuse apparence. Si je voulais sortir d’ici, je n’avais plus de temps à perdre. Il fallait que je prouve ma valeur au plus vite. Et Gaïa n’attends pas.

Je descendis vite de l’autel qui me dégoutait. Marchant un instant vers lui tout en observant le lieu splendide, je m’arrêtais pour le fixer et lui décocher.


« Qui êtes vous ? Le Marionnettiste vous a chargé de me ramener ? »

(Waw, c’est quoi cette voix ?)

(Je ne sais pas … La mort a décidée de me réserver bon nombres de surprises visiblement…)

(Oui, on dirait que tu as subis une mutation macro-extensible des glandes amygdales suite à une opération hormonale)

(Pardon ?)

(On dirait que t’as mué en accéléré. En gros, t’aurais grandi.)

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Dernière édition par Erfandir le Lun 12 Déc 2011 20:33, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Lun 12 Déc 2011 13:05 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Erfandir put voir que, s’il avait été débarrassé de ses habits, et de sa protection, son sac, sa bourse et surtout, son bâton étaient toujours à portée de lui, sur l’autel de marbre froid.

Le mort-vivant, dans un rictus immonde (ce qui n’était pas dur à faire, vu sa sale gueule), répondit au théurgiste.

« Nulle importance que mon nom, hérétique. Ici, l’on me nomme le Cardinal. Mais pour s’adresser à moi, ‘son éminence’ ce sera. Quant à celui que vous nommez, il sait bien seul faire appel au tout Puissant pour ramener votre âme dans votre faible carcasse. »

Sa voix était rauque et éraillée, grinçante. Il poussait de bruyants renâclements entre chaque phrase…

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Dim 18 Déc 2011 23:51 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
La réponse ne se fit pas attendre et elle fut cinglante. Enfin non, ce n’était pas le mot. Elle était… A l’image de sa voix, grinçante. Le tas d’os, agitant sa mâchoire débraillée et pestilinentielle me fit une réponse glaçante. Il confirma mes pires craintes, j’avais ressuscité dans un temple de Phaïtos, lieu honni de tout les manipulateurs de la sainte lumière.

Le Cardinal, de son humble nom, éclairci la situation sur le fait qu’il n’était pas le chef de cette prison mais le chef de ce temple dans tout les cas. Cependant, il semblait faible et peu résistant. Sa situation sanitaire semblait impensable pour donner un avis médical et je ne m’aventurais pas plus sur ce terrain. Ces raclements gutturaux n’auguraient rien de bon pour lui mais dans son état, cela était peut-être la simple manifestation de son déglutissement. Ou pire, ses glandes salivaires émoustillé par l’apparition de chaire fraîche. Cette dernière pensée me glaça le sang.


(T’arrêtes de faire l’imbécile ! Plutôt qu’imaginer les pires scénarios, il y a une partie de tes affaires derrière. Et demande-lui quelque chose pour te couvrir.)

Jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule, je vis ma crosse, ma bourse (les autres sont bien là… Ne t’en fais pas) et mon sac. D’un pas magistral, alliant la grâce de l’homme fier de sa nudité et la honte de la raie entrouverte, je les récupérais prestement avant de revenir vers… le Cardinal. On m’avait donné une nouvelle chance et il était apparu devant moi. Cette chose devait avoir un lien avec tout ce cirque.

« Votre éminence Cardinal, si vous êtes ici, vous devez savoir pourquoi m’avoir fait revenir ? Qu’attend-il de moi ? »

Je pris ma respiration et enchaîna d’une voix trébuchante, j’abordais un point sensible. Parler de mon assassin ne s’avérait pas si simple, surtout lorsque les lancinements de la mort se faisaient encore sentir dans mon esprit :

« L’elfe qui m’a tué, Naral… Il voulait sortir d’ici et a parlé d’objets qui semblaient important, une écaille de dragon mauve, un cœur de dragon et … de la poudre de cristaux je crois. Savez-vous ce que cela voulait dire ? »

Et enfin, jouant mon va-tout :

« Eminence, je me permets d’abuser de l’hospitalité (Quelle grosse blague) du temple, auriez vous des vêtements ? »

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Mar 20 Déc 2011 15:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Le cardinal resta immobile pour répondre, de cette même voix inquiétante dont il avait déjà usé.

« Je ne suis ni son messager, ni son servant. Il n’y a que Phaïtos le ténébreux que je serve ici. »

À l’énonciation du nom de Naral, le rictus se fit encore plus tordu et affreux, sur ce visage de mort.

« Je n’ai que faire de ce trublion détournant les pouvoirs de l’ombre, ni de ses requêtes insensées. Le parjure ne dépossèdera pas le puissant divin qui est mien. Quant à faire don de physiques possessions, le maître de la mort ne le consent qu’à ceux qui se servent fidèlement, et en font la preuve quotidienne. »

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Lun 26 Déc 2011 20:35 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
La voix de mon interlocuteur restait terne, immuable et sordide. L’impression qu’il donnait était de conchier tout les verbes issues de son auguste bouche. Et son ton face à moi ne laissait présager que de lugubres horizons. Il y avait une haine latente envers les serviteurs de la Lumière qui flottait dans sa voix. Cependant, au fur et à mesure de ses réponses, mon raisonnement avançait. Il n’était pas le serviteur du maître de la geôle. Ou du moins, son premier maître était Phaitos… Qui y avait t-il ensuite ?

(Tu penses qu’il pourrait être un ex-prisonnier comme moi ?)

(J’en doute ! Mais si c’est le cas, il est sans doute redoutable pour avoir obtenu tout ce qu’il possède… Il pourrait être aussi puissant que Naral, voir plus.)

(Je ne sais pas, s’il est serviteur de l’ombre, la magie de cet elfe de malheur ne l’affecte sans doute pas)

En effet, le mot Naral avait eu un effet accentuant la laideur de mon interlocuteur. Il était particulièrement affreux. Mais le renseignement était précieux, car le Cardinal connaissait l’elfe et ce dernier lui avait déjà fait part de sa requête concernant les objets qu’il convoitait. Pour le reste, je devrais rester nu… Jusqu’à quand ? Il fallait continuer à jouer fin, mais la partie devenait de plus en plus difficile avec un sombre serviteur.

« Naral semble décidé à obtenir votre puissant divin, et ce par tous moyens. Il sera prêt à vous tuer comme il m’a abattu. Et il enverra pour cela des aventuriers retenus en ces lieux. Le mieux serait de se débarrasser de lui avant de chercher à sortir de ce bagne. »

Je marquai une pause un instant, laissant mes mots planer dans la sombre cathédrale :

« Vous ne m’aimez pas, je suis un servant de Lumière. Mais j’ai du respect pour les fidèles de Phaïtos. De plus, je hais Naral comme un assassin et comme un monstre ; Eminence, vous semblez le haïr pour parjure. Je suis convaincu que vous pourriez m’apprendre les faiblesses de cet elfe et comment le frapper. »

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Mer 28 Déc 2011 14:12 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Pour toute réponse à l’intervention d’Erfandir, le Cardinal ouvrit une main putrescente dont on voyait, à travers la chair moisie, les os, et affirma de sa voix rauque et sifflante :

« Nombreux sont les vivants qui mériteraient la mort, et les morts qui mériteraient la vie. Je ne souhaite pas la mort de Naral Shaam, par-delà la répulsion qu’il m’inspire. Car Phaïtos est seul digne de juger le temps du trépas. Et je ne le connais en aucun cas suffisamment pour en discerner faiblesses et qualités. De son orgueil, de son assurance, il devrait se méfier. Car nul, même fier et puissant, ne peut éviter les pouvoirs de la Mort. »

Il avança de quelques pas vers l'autel, vers l'humain et la statue colossale.

« Priez avec moi la sombre engeance. Que votre voix le coeur de mon maître atteigne. »

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Dim 1 Jan 2012 15:14 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
Pour toute réponse, Le Cardinal me tendit la main. Cette immondice était pale et miséreuse. Au travers de sa chair, j’entrapercevais les os. Blafards et pourris, eux aussi. Il n’avait aucune envie de me faciliter la tâche et je sentais au fil de ses paroles que j’allais rapidement être confronté une montagne insurmontable. Une sorte d’Everest Gaïesque... Surtout lorsqu’il concluait en me proposant de partager une prière à Phaïstos avec lui.

(Quelle folie ! Cet être ne se rend plus compte de ce qu’il dit.)

(Attends une seconde Erfandir… L’empressement t’a déjà couté une vie, il serait sage d’être plus malin cette fois-ci. Si tu te mets dans ses bonnes grâces, il sera sans doute plus à même de t’aider)

(Fou, cela reviendrait en trahison de la Sainte Déesse. Aucun être n’a le droit de m’y obliger. Je ne peux m’y résoudre)

(Réfléchis, le mensonge est une arme. Tromper un être vil n’est pas un manquement aux lois de Gaia. Tu as tout à y gagner. Après être mort une fois, tu n’as plus rien à perdre à essayer. Et ta réussite rejaillira de sa splendeur sur Gaia. En ces lieux, tu n’as pas à être bon, tout n’est que malheur et mauvaise engeance.)

(Je ne sais plus. Je te fais confiance cette fois. Mais s’il y a l’ombre d’un échec, je lui fracasse la tête…)

(Bon choix)

Ma décision était prise. Tournant la face vers l’immense statue, j’adressais quelques mots au Cardinal, essayant d’être le plus crédible possible.

« Conduisez moi, je ne sais comment lui parler… Ici bas, la lumière est moins forte seule, il n’y a que lui qui puisse m’aider à abattre Shaam… »

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 14:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Le Cardinal vêtu de rouge se para de ce qui pouvait ressembler, sur sa face moisie, à un sourire. Il n’avait rien d’agréable à regarder, car il étirait sur son visage de chairs séchées des traits déjà horribles. Sans doute le blasphème mineur envers la déesse de la lumière lui plaisait-il. À moins que ce ne fut autre chose. Et aussitôt, il répondit à l’humain d’un ton sec, qui ne souffrait de la moindre hésitation.

« À genoux, car il ne peut être que soumission face à la Mort. Se lier à Lui revient à lui faire don de sa vie, à la mort. Vous à qui celle-ci a été rendue par ses grâces, la lui devez intégralement vouer. Promettez votre âme à ses services, lorsque le trépas vous aura pris. Car l’Ombre sait reconnaître l’engagement, et remercier ceux qui l’osent. »

Comme pour exemplifier ses paroles, il se laissa tomber à genoux sur les marches de marbre, et se plia vers le sol froid, tout en psalmodiant.

« Ô pâle maître de l’au-delà, comme à chaque jour de ce monde, je m’en remets à toi.
Vois ici l’augure d’un nouveau disciple à ta cause, à tes pouvoirs funestes et éternels.
Pèse l’âme de ce ressuscité pour qu’à tes côtés il puisse gagner piété de ton culte. »


Et sa voix rauque se perdit dans un sifflement éreinté de sa gorge usée.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Ven 13 Jan 2012 16:06 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
Mon ignominie sembla plaire à cet immonde amas de crasse. Il tenta d’étirer sa bouche dans une ébauche de sourire factice qui révélait l’immondice de son entièreté. J’honnissais le personnage avant même qu’il ne m’adresse la parole, désormais c’était de l’horreur à l’état brut. J’eus même l’impression qu’il se délectait de mes paroles, s’en abreuvait comme d’une chose trop rare, trop mystique et mythique pour un croyant de sa qualité. Un réprouvé s’offrait à lui, comme une offrande et il avait l’honneur de l’introduire à son ignoble divinité.

Cependant, malgré tout, il se fit menaçant, et tonna d’une voix aiguisée qu’un tel serment ne pouvait se faire que prostré. Comme si l’ombre ne pouvait se lover en vous que lorsque les plis de la chair sont si forts qu’ils expulsent la lumière. L’ombre comme une offrande, quel humain pouvait croire de telles inepties ? Moi ? J’en doutais ! L’ombre ne pouvait rien m’apporter, même en vouant ma vie à ce cruel démon. J’avais toujours eu en tête cette considération que la vie était le tout. Et qu’une fois mort, il n’y avait plus rien. Comment pouvait-on aimer quelqu’un qui vous promettait de ne plus être et surtout de vous empêcher de l’aimer en vous transformant en légume végétique. C’était purement et simplement inconcevable pour un esprit un tant soit peu logique. Ma foi aveugle en Gaïa était parfois stupide, car trop imprudente, mais tout de même, la lumière défendait au moins le fait que je vive pour la défendre.


(Je ne suis plus sûr que ce soit une bonne idée…)

(C’est ton choix, Erfandir ! Mais tu sais qu’il ne pourra pas être sans conséquence pour elle)

Soudain, le Cardinal vint se mettre à genou face à l’autel, me tournant le dos, prostré au sol comme un animal, vouant son âme à son morbide bourreau. Il psalmodia, et c’était une invitation pour que je le rejoigne. Mon cœur hurlait à me voir faire ces actes. Je n’en pu plus. Mon âme n’avait que trop souffert d’un tel mensonge. Je ne pouvais m’abaisser à prier l’horreur et la défection. Ma décision était prise, et face à mon refus, je n’avais plus qu’un choix. L’action.

Prenant ma crosse des deux mains, je m’approchai du Cardinal qui ne pouvait me voir, trop perdu dans ses sombres prières. Je soulevais doucement l’arme en l’air, bien haut au-dessus de mon crâne. Une fois près de lui, je murmurai d’une voix douce pour ne pas éveiller son attention :


« Non »

Et j’abattis mon arme.

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Ven 13 Jan 2012 16:59 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Erfandir : attaque AA : réussite automatique, dégâts ne prenant pas en compte l’endurance de l’adversaire.

La crosse du théurgiste s’abattit avec force sur le crâne du Cardinal, qui tomba face contre terre, en plein milieu de sa prière. Mais il ne fut pas assommé pour autant : à peine eut-il heurté le sol qu’il geignit et se retourna, l’air terriblement courroucé, vers Erfandir. Toujours au sol, doigt tendu vers le possesseur de lumière, il hurla de colère :

« Parjure, traître, hérétique ! Je te maudis, au nom de Phaïtos. Je te maudis au nom de l’Ombre que tu as offensée. Puisse la Mort te cueillir rapidement, serpent de malheur. Quitte ces lieux, avant que la Fureur de mon maître ne cueille ta misérable existence ! »

Ses yeux, perles immaculées cernées de rouge, s’étaient mis eux aussi à luire de rouge. Sa colère était plus que perceptible, et une aura de puissance sembla envelopper le prêtre.

[Erfandir est sous l’effet d’une malédiction (capa RP du prêtre obscur). En gros, tu as la poisse sur toi pendant deux jours. Tu verras très vite l’application que j’en ferai. ^^]

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Jeu 19 Jan 2012 23:25 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
Mon coup atteint son but. Mais il ne fut pas assez efficace pour l’assommer ou le tuer. Le prêtre maudit se retourna sur le champ et me cria sa haine. Il hurla à mon encontre une malédiction issue de son Dieu maléfique. Je n’avais plus qu’à prier la déesse pour m’aider à surmonter cette épreuve.

(Tu as une idée de sa nature ?)

(Aucune, les arcanes sombres, ce n’est pas mon truc… Mais il reste le personnage, il va falloir le gérer le tas d’os…)

(Ca, j’en fais mon affaire)

En effet, il y avait dans sa haine une sorte d’excitation. Et son jus purulent me montait au cerveau. Cette chose était un être affreux, un adorateur de la mort. Il ne méritait que de retourner vers celui-là. Et je m’apprêtais à le faire.

Il n’y avait rien de plus répugnant que de tuer, mais prendre les armes contre le mal absolu, je me sentais comme un croisé, fier sur son cheval, chargeant une armée Maures. La foi guidait mon horizon et je n’eus même pas à penser à d’autres alternatives. Le cadavre du Cardinal gisant sur les marches était le seul valable. Oui, j’étais devenu Erfandir, le chasseur de mort. L’ego en moins, évidemment.

Soudain, je déchargeais ma haine sur cet être qu’il a quelques secondes, j’avais essayé de duper… En vain, je n’avais trompé que ma propre volonté.


« Cardinal, hein ? Que crois-tu prêtre de malheur ? Que la déesse de la vie pourrait se plier devant ton Dieu ? Je vais te faire souffrir jusqu’à ce que tu me supplies d’extirper les morceaux de ton ventre et de te les enfourner dans la bouche. Pourceau du mal, prépares toi à mourir ! »

Mes fluides tremblait autant que ma voix tonnait la tempête. Je frémissais d’excitation. Je voulais répandre sa vie sur le carrelage froid de cette abomination. De la mort on m’avait tirée, à la mort je l’enverrais. Un œil ou non, ce Cardinal allait mourir.

Ma magie tourbillonnait en moi tandis qu’une aura de lumière électrique m’entourait. Les éléments étaient indissociables en moi et brulait d’impatience de croquer la chair satanique de ce démon. Il allait périr sous les coups de boutoir d’un guerrier colérique. Mes mains vibrèrent lorsque j’exultais mes fluides d’un seul trait vers la sombre engeance.

A la bataille, et Péris créature du mal !

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Sam 21 Jan 2012 14:37 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Erfandir : Jet d’attaque magie : réussite (mais vraiment TRES juste ! XD)
Cardinal : Jet d’attaque magie : réussite.


Et les fluides du théurgiste pulsèrent avec puissance hors de son corps. Si le choc électrice dû au sort sembla ne toucher que peu le Cardinal, dont la robe rouge protectrice semblait enchantée, ce fut une toute autre paire de manches pour le sort lumineux, qui éclata à sa figure alors qu’il hurlait de douleur… Oui, de douleur, car le Cardinal était un mort-vivant, qui craignait par-dessus tous les sorts bénéfiques de lumière, l’opposé de son pouvoir des ombres. Si un mort pouvait souffrir, ça ne serait que de cette façon, sans aucun doute. Il accusa le coup, grognant d’une rage contenue, et se releva péniblement pour pointer Erfandir de son bâton.

Alors, Erfandir sentit cette fougue, cette vie qui l’habitait se morceler lentement, et quitter son corps presque visuellement, pour être absorbée par l’être immonde qui se tenait devant lui. Il lui absorbait la vie, il l’aspirait en lui. (-10PV).

« Sens la puissance de Phaïtos sur la vie de ta déesse, parjure infâme. Profaner son temple au nom de la vie est une insulte qu’il ne peut accepter ! »

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Lun 23 Jan 2012 17:35 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
Ma magie combinée lui explosa à la figure. Mais pas si violemment que je l’aurais espéré. En effet, son ignoble manteau semblait l’avoir protégé de mon électricité. Malgré tout, il hurla d’un cri inhumain (ce qui confirme nos doutes sur ses origines, c’est un mort-vivant), frappé de plein fouet par la terrifiante lumière de Gaïa.
Il recula, tituba, flancha mais ne rompit pas. Malgré la douleur, l’être était robuste et semblait plus que prêt et apte à en découdre avec moi. Il se releva plein de colère et leva son bâton haineux vers moi. L’ombre prêt à frapper.


(Attention Erfandir !)

Trop tard, l’avertissement de Camille n’aurait pas suffi à esquiver l’attaque. L’ombre s’empara de mon corps et je sentis mon âme se morceler. Ainsi l’ombre avait frappée. Et les insultes fusaient. Mais par Gaïa, la réponse allait être terrible. Mes yeux s’empourprèrent d’une fureur jamais égalée. J’étais un tueur d’ombre, et j’allais illuminer ce lieu de désolation. Par la Sainte Mère, nul ne saurait se mettre en travers de mon chemin. L’Erfandir qui avait traversé la mort n’était pas prêt à y retourner, cette fois, il n’aurait pas raison de moi.

(Camille, comment le faire tomber ?)

(Sa cape semble le protéger de la lumière… C’est ta cible, sinon tu seras vite à court de magie lumineuse. Tes forces ne sont pas illimitées. Fais tomber sa protection)

Vu la clarté et la vitesse de la réponse, il était clair que j’avais à faire à la Camille de bataille, apprêté pour la guerre tel les chevaliers les plus braves. Ma stratégie était claire, les moyens plus flous. Mais j’avais une petite idée. Que Gaïa me vienne en aide. Mes fluides se tenaient prêt.

« La Déesse va te faire ravaler tes paroles, serpent de malheur. Je suis son serviteur, Erfandir, le chasseur de mort-vivant et aujourd’hui est le jour de ta mort, monstre des Enfers ! »

A peine le dernier mot lâchés, ma main se tendit instantanément vers lui pour laisser exploser une nouvelle fois ma magie lumineuse, seule cette fois.

De plus, profitant de la diversion de mon attaque combinée à mon discours, je me ruais sur lui, agrippant son immonde manteau. L’instant d’après, j’explosais de lumière cherchant à le repousser et à blesser ce satané squelette. Simultanément, je me transformais en repoussoir à mort-vivant et je tirais de toutes mes forces sur son habit. Dénudé, il serait victime de mes foudres. J’espérais également le blesser gravement.



[[HJ: Souffle de Gaïa niveau 7 to Begin, Puis Aura de Gaïa Pleine puissance ensuite pour arracher en même temps son manteau (Total 4 Initiative, 2Pm)]] Total Combat : 4Pm Lumière, 2 Foudre utilisé

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Cathédrale Sombre
MessagePosté: Lun 23 Jan 2012 18:42 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Erfandir :
Jet d’attaque magie : réussite.
Jet pour l’utilisation de la capa de classe : réussite.


À nouveau, la magie pulsa des mains d’Erfandir, arrachant un nouveau cri désagréablement rauque au Cardinal. Et puis, la lumière explosa à nouveau, flamboyant autour du théurgiste. Le Cardinal fut repoussé avec force vers l’autel, sur lequel il roula avant de péniblement se relever, derrière, incapable désormais d’approcher Erfandir.

« Fou ! Fou que tu es ! Si Phaïtos t’a accordé le droit de revenir à la vie, ne crois-tu pas qu’il fera de même pour son plus fervent serviteur, ici ? Il pourrait n’avoir pas la même pitié, si tu meurs une seconde fois… »

Et sur ces mots, il s’enfuit se cacher derrière la grande statue de Phaïtos, toute de pierre noire.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 44 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016