L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 7 Nov 2009 20:33 
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Alors que je viens à la rencontre du Marionnettiste, bien résolu à voir toute cette histoire finir au plus vite plutôt que de se prolonger comme une doucereuse agonie de poisson hors de l’eau, je dois avouer que mon assurance s’étiole au fur et à mesure que je remarque que les partisans que j’espérais rassembler pour faire front se montrent bien peu enclin à me suivre. Ce n’est pas peu dire, car l’enthousiasme est carrément nul, et en guise d’encouragements de quelque sorte que ce soit, tout ce que je reçois pour résultat de ma harangue sont des remontrances de la part de la Capitaine légitime du Vaisseau-Lune dont la fougue semble être de retour puisqu’elle n’hésite pas à faire montre d’une certaine virulence pour nous remettre au pas mon compagnon aldryde et moi, me laissant coi devant un tel retour en force de celle que l’on aurait pu croire anéantie pour un bon bout de temps après la m… après ce qui est arrivé à son plus fidèle lieutenant.
Mes effets coupés par un rappel à l’ordre aussi sec, je reste sur le coup interdit, déstabilisé et même limite penaud devant les remontrances de celle qu’on aurait pourtant pu à bon droit croire la plus encline à partir en guerre contre le responsable de tous nos déboires depuis nos cauchemars jusqu’à la destruction de notre navire. Bien rapidement, je reprends toutefois une certaine contenance, et même si des paroles de protestation me brûlent les lèvres, je me contiens de laisser mon indignation et mon incompréhension se relâcher à l’encontre de la pyromancienne, non seulement parce qu’elle est plus expérimenté et hiérarchiquement plus haut placée que moi, mais aussi et surtout parce qu’il n’est guère le moment de hausser le ton nous lancer dans des disputes d’enfants en cette heure sombre : Aëlwinn est excédée (j’avoue qu’on le serait à moins), Maelan est complètement à fleur de peau (il peut l’être tiens), Silmeï paraît sur le point de commettre un elficide (qu’est-ce qui lui prend d’être névrosé à un point aussi inquiétant d’ailleurs ?), et moi-même je n’ai pas l’humeur au beau fixe, loin de là. De son côté, Fein le hautain est toujours égal à lui-même, mais Gleol est étrangement absent, pris dans la contemplation de la salle comme s’il était en train de contempler Valyus en personne, l’architecture semblant véritablement être quelque chose qui fascine le torkin à un point étonnant…

Mais ce qu’il y a d’intriguant, voire d’inquiétant, c’est le comportement de la Cornue qui, se détachant de notre escouade, s’en va prestement en rejoindre une autre, engageant à brûle-pourpoint la conversation avec une personne qui ressort étrangement du lot de tristes sires duquel elle fait partie : jeune femme aux traits fins et au physique harmonieux d’origine incontestablement ynorienne qui attire aussitôt ma curiosité, elle regarde l’obscure humanoïde venir avec étonnement et l’écoute avec circonspection lui débiter un discours que je ne peux entendre à cette distance. De toute façon, mon attention ainsi que mes préoccupations sont rapidement détournées de cette séduisante personne pour être redirigées vers des sujets moins agréables, notamment les paroles de l’archer aux yeux bleus qui ne démord décidément pas de sa fidélité envers le Marionnettiste, se fendant d’un plaidoyer servile au profit de son noir maître, nous suppliant d’une façon si dégoulinante d’apitoiement que je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils en une mimique de désapprobation fâchée.
Quel sens peut donc bien avoir toute cette histoire d’armes qui a l’air de n’avoir ni rime ni raison ? Comment peut-être « unir » des objets comme Maelan nous y incite désespérément, donnant littéralement l’impression qu’il est près de fondre en larmes sous la pression. En vérité, je croirais bien que le yari même que je tiens en main n’est définitivement qu’un cadeau empoisonné de notre persécuteur (car je reste et resterai avec l’intime conviction que ce monstre ment et fait mentir comme il respire), mais lorsque je pense à cette lance que j’ai moi-même nommée, je n’arrive pas à y voir autre chose que les préceptes mêmes dont j’ai voulu qu’elle soit l’incarnation, et par conséquent pas une once de félonie ou de malfaisance. Je ne sais que penser, mais une chose est sûre : si je dois faire usage de Bushido, ce sera pour en mettre la puissance au service des personnes que j’estime et dont les préceptes sont justes, et non pour relâcher sur le monde ce manipulateur abject qui n’aura comme tout service de cette arme d’hast que de la voir se planter dans son cœur.

Mais alors que je m’apprête à rétorquer cela à l’elfe bredouillant, mes paroles meurent dans ma gorge quand celle-ci s’étrangle sous l’indignation de voir Dôraliës retourner sa veste pour se déclarer sur le champ partisan de cet odieux ennemi si cela peut lui permettre de sauver sa peau. L’indigne, l’infâme, le bas ! Si Yuimen est peuplé de personnes pareilles à cet eàrion, alors il n’est pas étonnant qu’Oaxaca ait pu acquérir autant de pouvoir, et en vérité, si tous font montre d’un tel manque de principes et de résolution, alors la voie est toute tracée pour que le monde se retrouve sous peu sous le joug de la demi-déesse des ténèbres. Comme le tigre bondit sur l’agneau pleutre pour le mettre à mort, je m’apprête à empoigner cet inconscient qui n’hésiterait pas à hypothéquer son âme pour sa survie, tenté de l’étrangler sur le champ, mais à propos de tigre, une espèce de grognement poussé par Silmeï me fait aussitôt revenir sur ma décision en voyant de quoi j’aurais pu avoir l’air si je m’étais laissé aller à un pareil débordement d’humeur : même si ces traits ne sont pas visibles de par son déconcertant maque de métal, il est évident au son de sa voix que l’aldryde est hors de lui, secouant comme un prunier le malheureux Maelan qui n’a que le temps de balbutier des morceaux de réponse sous l’avalanche d’invectives qu’il subit. Surpris, alarmé, affolé presque par une telle vindicte, je m’empresse de m’approcher aussitôt que j’ai repris mes esprits afin de faire cesser de tels débordements avant que l’archer ne se fasse tordre le cou, mais il s’avère rapidement qu’il ne va pas être besoin de les séparer puisque le secoué se fait en fin de compte rabrouer sur une menace de mort prononcée avec une froideur glacée de la part du cryomancien.

Cette fois-ci, il faut vraiment intervenir avant que la situation ne dégénère gravement, mais pas question de le faire avec brutalité, ce qui n’aurait certainement pour effet que d’attiser la colère du petit mage et par conséquent de pourrir encore plus l’ambiance déjà au bord du casus belli. En effet, à l’idée de ces débordements, des paroles que j’ai prononcées me reviennent à l’esprit, « notre « commanditaire cruel » doit être ravi que nous nous entredéchirions ainsi. », et en pensant à cela, je me rends compte que l’intéressé n’a justement pas pipé mot alors qu’il est le plus directement concerné par tout cela… voilà qui est pour le moins suspect et révélateur ! Mais pour le moment, le cœur empli d’une peine qui se perçoit facilement dans mes intonations lorsque je m’interpose entre le poignardeur et le poignardé en puissance pour remplacer chez Silmeï la vision du visage du traître par le mien qui devrait nettement moins exciter sa colère :

« Silmeï, je t’en conjure, ne fais pas ça mon ami. » Lui dis-je d’une voix éprouvée mais vibrante de sincérité alors que je pose ma paume sur ce qui lui sert de poing, l’invitant sans le forcer à baisser son arme. « Nous devons donner le meilleur de nous-même, et agir pour le mieux, et non nous transformer en brutes meurtrières : c’est ce que le Marionnettiste voudrait, tu le sais… n’entre pas dans son jeu. »

C’est avec un ton aussi ferme et doux que possible que je me suis exprimé, mais celui-ci se durcit quand je me tourne vers le reste de l’équipée, une main toujours posée sur celle de mon camarade qui m’est si cher, l’autre enserrant Bushido que je tiens bien droit à mes côtés alors que je rive successivement mon regard sur Maelan et Dôraliës pour m’exprimer non pas avec colère ou haine mais avec une indéfectible rigueur de sentinelle, haussant le ton pour être cette fois entendu non seulement de l’équipage du Vaisseau-Lune mais aussi de ceux avoisinants afin de bien faire percevoir la portée de mes paroles qui, pour impétueuses qu’elles soient, ne sont pas à prendre à la légère comme celles d'un adolescent étourdi :

« Quiconque voudra rejoindre ce monstre pour s’en faire le séide devra me passer sur le corps ! » Et je me raccroche de toutes mes forces aux principes qu’incarne mon arme de même qu’à mes croyances lorsque j’énonce ce principe particulièrement digne du code d’honneur des guerriers d’Ynorie : « Plutôt mourir pour une cause juste que vivre dans la félonie. »

Oui, je ne suis peut-être pas prêt à donner ma vie pour ma foi et mon pays, mais une chose sûre est que si je ne le suis pas, je dois l’être, et que par conséquent, je dois faire violence à mes craintes… ou me préparer à mener une vie déshonorable avec sur la conscience le poids de m’être acoquiné avec un tyran odieux ; d’avoir été le serviteur d’un serviteur d’Oaxaca. Et je préfère encore voir ma vie finir lamentablement en ayant été toute ma vie aussi libre que les préceptes Ranaïques l’enjoignent à l’être que de mener une vie glorieuse si c’est pour que l’histoire se souvienne de moi comme ayant trahi mes idéaux pour embrasser la cause du mal. La perspective n’est guère réjouissante, mais après tout, maintenant que nous sommes à ce point pris dans une situation aussi désespérée, il est plus que jamais temps d’être fidèle à ses principes : à ce stade où il n’y a plus d’échappatoire, autant boire la coupe jusqu’à la lie !
Quoi qu’il en soit, il me reste une dernière chose à faire, et je pourrai ensuite faire silence avec la conscience tranquille afin de laisser les conséquences de mes actions prendre place et bien évidemment assumer mes paroles sur lesquelles je serais un indigne rodomont de revenir. Me tournant vers le Marionnettiste qui a dû jusqu’ici se frotter en silence les mains en voyant germer les graines de la discorde qu’il a semées, je m’adresse directement à lui avec dans la voix une dépréciation audible, ayant bien l’intention de ne pas laisser ce tyran lâche et cruel filer doux aussi facilement et de lui arracher la vérité avec les dents s’il le faut :

« Marionnettiste ! » L’interpellé-je donc en prenant une fois de plus sur moi pour ne pas flancher devant ce sorcier des ténèbres et à l’idée de ce qu’il pourrait nous faire du haut de sa puissance : « Vous qui êtes la source de tout cela, je vous trouve bien muet face aux accusations qu’on vous porte ! » Lui reproché-je, me référant à toutes les incohérences, invraisemblances et autres éléments peu crédibles que Silmeï a mentionnés plus tôt. « La vérité vous arrangerait donc si peu ? Est-ce que vous préférez ne rien dire plutôt que de vous trahir ? »

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Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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Dernière édition par Léonid Archevent le Mer 2 Déc 2009 05:42, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 8 Nov 2009 12:17 
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Mathis et Rosie :

Shrez semble désolé des paroles de Rosie, et tourne la tête de gauche à droite dans un signe de dénégation.

« Rosie… Tu as un cœur d’or, et si je ne doute pas de ta bonne volonté, elle n’est pas celle de tous, tu dois le savoir… »

Il jette ensuite un regard vers Mathis, Anarazel et Ruméus avant de poursuivre.

« Il se présentera lui-même, je crois que vous devez tous le savoir… Mais ne le prenez pas mal, ne jugez pas ce que vous ne connaissez pas… »

Les muscles de son cou puissant se serrent à cette affirmation, comme s’il redoutait le moment des révélations…

Hallena, elle, répond de manière simple au kendran blond, d’un ton se forçant à la neutralité.

« Je pense qu’aucun être vivant ne peut se retrouver enfermé, qu’importe sa cage. Mais comme un loup sauvage, il faut s’assurer qu’il ne nous causera aucun mal avant de le libérer. »


Dôraliës, Silmeï et Léonid :

Si Maelan semble retrouver une once de confiance en lui lors de la déclaration de l’elfe bleu, celle-ci disparait totalement à l’intervention du cryomancien aldryde, qui se racrapote sur lui-même face à la menace de l’armure d’harpie. Il ne tente même pas de se protéger, et son regard apeuré se perd dans une grimace de frayeur intense, pas du tout contrastée par l’intervention de l’humain, qui tout en disant le protéger, le menace tout aussi directement que Silmeï.
Le nain, lui, semble un peu retrouver contenance, et s’exprime de son habituelle voix tonitruante, claquant le manche de sa hache contre le sol de pierre :

« Boup, mais qu’est-ce qu’on fout ici !? »

Maelan bredouille tout de même quelques mots, faiblement :

« Il ne faut pas, non, il ne faut pas… N’attaquez pas cet être enchaîné… Cet éternel prisonnier… »




Madoka, Antariasi, Erfandir, Angharad :

Raek, impassible, répond d’une voix profonde à Erfandir et Angharad :

« Il s’attend à ce que nous le libérions… Et il vous dira comment, et pourquoi… »

Puis, se tournant vers Angharad :

« Je ne vous croyais pas vénale, aéromancienne. Quel autre intérêt que celui de la liberté pourriez-vous servir ici ? Le Marionnettiste sait se montrer reconnaissant… Quant à son Maître, il y est rattaché de force, il ne le sert que par une servitude servile, même s’il espère le trahir… pour retrouver sa liberté. »

Il croise alors le regard assassin de la Cornue, et lui rend un regard glacial… La demi-démone, elle, répond après à Madoka, d’une voix froide et sèche :

« Oui, je le pense. Vous êtes perspicace, Ynorienne… Je pourrais avoir besoin de gens comme vous… »

Et sans un mot, elle se tourne vers Angharad pour lui fourrer un sabre à la lame fine et noire dans les mains… un sabre d’une grande beauté, qui semble appeler à lui l’âme d’Angharad en l’appelant de l’intérieur…

« Angharad… »

Appel que seule la demoiselle peut entendre, avant de se retrouver dans une envie irrépressible de nommer la lame par un nom la caractérisant…

Tous :

Mais à ce moment, le Marionnettiste semble vouloir sortir de son mutisme, et se lance une nouvelle fois dans un long discours, sa voix profonde envahissant les lieux…

« Vous êtes tous les victimes d’une machination qui me tient pour cible, aventuriers. Je n’en maîtrise pas les cordes maîtresses, et je vous dois une explication. »

Il prend une longue respiration avant de continuer :

« À une certaine époque de mon existence, période lointaine et oubliée, j’ai été un serviteur de la Sombre Reine Oaxaca. Ses sbires requéraient ma puissance nécromantique pour peupler une armée squelettique, avec d’autres nécromants. Ténébreux sont les sentiers qui m’avaient menés à Elle, et aujourd’hui je le regrette… Dans la fougue qui m’habitait alors, je n’avais pas compris le Mal qui l’habitait, et qu’elle voulait répandre. Elle n’était pour moi qu’un camp comme un autre, qui ne dédaignait pas user des morts pour servir ses intérêts… Mais lorsque j’eus compris ses motivations de pouvoir, de destruction, j’ai voulu me retourner contre elle, et j’ai fui après avoir subi un échec cuisant en tentant de l’atteindre… Je me suis heurté à la barrière la plus infranchissable qui soit : Ses treize sbires… Un en particulier : Perailhon, maître obscur des profondeurs océanes, créateur démoniaques de créatures aquatiques…

Mais fuir les treize n’est pas chose aisée, et bien vite, ses sergent me rattrapèrent… Après un âpre combat dont je ne me tirai vivant que par la cruauté de mes ennemis, ils m’enfermèrent ici, dans une solitude pesante et odieuse. C’est ici, dans cette salle immense, ma prison, que j’ai commencé à déceler chez moi des pouvoirs que je ne soupçonnais pas, après de longues décennies de solitude : télépathie, suggestion mentale d’images. C’était pour moi le seul moyen de sortir de ma solitude carcérale, voyager dans l’esprit des gens, visiter par eux le vaste monde… C’est ce qui m’a permis de tenir si longtemps. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de mes compagnons ici présents, et avec lesquels j’ai partagé de longues discussions. Ce sont eux qui m’ont suggéré un plan d’évasion, après avoir effectué de nombreuses recherches sur cette Citadelle des Profondeurs. Il y ont vu un moyen de me libérer… »


Mais son long discours est interrompu par une vois féminine brulant de haine et de hargne, celle de Jena Longargent, fille de Jerth, Paladine de Gaïa :

« Non !! La prophétie du Temple parlait d’un être des ténèbres qui était enfermé en ces lieux, et dont la libération provoquerait une vague de Chaos sur le monde libre sous la forme d’une arme dévastatrice rassemblant sous son pouvoir toutes les âmes mauvaises peuplant Yuimen. Cet être d’Ombre vous trompe, aventuriers ! Ne l’écoutez pas, il faut le détruire ! »

Elle est auréolée d’une vive et puissante lumière, près du cadavre sans vie de son père. Farouche, lance à la main pointée de manière guerrière vers le centre de l’immense salle. Elle n’inspire que puissance, vengeance, haine et ferveur…

Mais le Marionnettiste intervient de sa voix profonde :

« Et la prophétie dit vrai, paladine. Je suis cet être de ténèbres, car je manie d’obscurs fluides magiques. Mais les ténèbres ne signifient pas le Mal. Cette arme dont vous parlez ne serait pas en mon pouvoir, mais en celui de celui qui me détient prisonnier ici. Cette arme doit être forgée, car c’est la seule qui puisse briser mes chaînes. Mais elle doit ensuite être détruite, chose à laquelle le Maître de ces lieux ne s’attend pas… C’est une arme dévastatrice qui serait mortelle en la possession de Perailhon. Et moi seul détiens le pouvoir de la détruire, ainsi que de la forger. Cette arme du Mal, elle ne peut être créée qu’à partir des lames noires qui ont été placées sur votre chemin par la servante obscure de cette entité démoniaque, celle à laquelle vous devez tous ces morts, toute cette cruauté : la Capitaine de ce Vaisseau Noir, qui s’alimente de haine et de mort pour avancer. Oui, c’est à elle qu’est du le déferlement de haine sur le Port Kendran, l’attaque de l’Aigle des Océans, la défense de cette citadelle par les créatures marines… »

La Cornue, visée directement par les paroles du Prisonnier, s’est écartée du groupe, et est auréolée de ténèbres menaçantes. C’est avec une voix ténébreuse qu’elle s’exprime alors :

« Oui, je suis ici pour semer le Chaos sur terre, et vous êtes tous prisonniers de ma volonté. Rejoignez-moi, et vous connaîtrez la puissance, le pouvoir, l’Ombre et la richesse. Dressez-vous contre moi, et vous ne connaîtrez que la mort. Cette Lame des Profondeurs doit me revenir ! »

« Elle doit être forgée, et détruite ! »

« Elle ne peut être forgée, et ils doivent mourir ! »

Trois camps se dressent lentement, promesse d’une guerre intestine au cœur de cette Citadelle des Profondeurs…

[A vous donc, de choisir celui que vous voulez rejoindre : Soit la vision de Jena : la destruction du Marionnettiste et de la Cornue, soit la vision du Marionnettiste : la destruction de la Cornue et de l’arme forgée pour le libérer, soit celle de la Cornue : destruction de tous les ennemis après avoir forgé la Lame des Profondeurs…
Précision : Vous ne devez bien entendu pas forcément tous vous retrouver dans le même camp ^^]

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 8 Nov 2009 17:16 
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Inscription: Ven 24 Avr 2009 21:44
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Tout cela est intéressant: les traitres n'ont jamais rencontré véritablement ce nécromancien jusqu'à maintenant pour la plupart et alors que je jette un coup d'œil vers la direction que le mage pointe, j'aperçois effectivement le cadavre de Jerth ainsi que sa fille éplorée. N'ayant jamais eu de parents je ne peux pas vraiment savoir ce que la jeune paladine ressent mais j'imagine bien la tristesse qui m'envahirait si la grande prêtresse de Phaitos mourrait. Alors que je tente de retenir toutes les informations que l'on nous déverse à profusion, je remarque le jeune guérisseur qui pose une main, amicale je suppose, sur l'épaule de Raek. Un sourire illumine mon visage blafard en le voyant arrivé sain et sauf, sa mièvrerie ainsi que son intelligence m'ont manquées mais Jena par contre reste près du corps de son défunt père.

Je ne pense pas ce nécromancien maléfique et de plus il ferait un bon professeur je crois.

Les questions fusent encore de la part de la magicienne qui nous a rejoint aussi et d'Erfandir qui passe de toute manière son temps à parler comme à son habitude. Raek tente tant bien que mal de répondre à toutes les interrogations mais nous sommes interrompu par quelqu'un de pas tout à fait humain qui fourre un sabre à la lame noire dans les mains d'Angharad. Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil à mon poignard dont la partie tranchante semble identique à celle de l'aéromancienne.

(Si je comprends bien nous avons tous nos armes attitrées...)

Le marionnettiste s'exprime alors pour expliquer plus en avant la raison de son emprisonnement. Il aurait servi Oaxaca, la fille de Thimoros dont j'ai déjà entendu parler par les prêtres du culte de ce dernier ainsi que par mes tuteurs du temple de la mort, et aurait voulu rompre son service auprès d'elle mais il fût rattrapé par un des serviteurs de la dame du chaos et enfermé ici. Tout cela se tient plutôt bien car je sais moi même être au milieu d'un conflit entre les deux temples des dieux noirs sans trop en savoir les détails mais Oaxaca a déjà était citée plusieurs fois dans les disputes entre les deux grands prêtres. Jena l'interrompt alors pour dire sans détour qu'il faut tuer le nécromancien car il serait la cause d'une vague de chaos sur le monde. Mon esprit est totalement embrouillé par tout cela et je sais ne pas être prêt à prendre une décision qui pourrait affecter le monde entier, cependant il faut prendre une décision.

(J'espère ne pas faire le mauvais choix...)

La cornue en rajoute encore une couche en prônant bien fort son appartenance à l'armée d'Oaxaca et qu'elle est prête à déverser le chaos sur terre, j'ai la peur au ventre en pensant qu'il me faudra combattre cette chose dévouée à la fille de Thimoros et aussi la paladine. La voix chevrotante et pas très assurée, je finis par crier mon choix haut et fort.

Je suis avec toi Raek et j'enverrais les âmes des autres aventuriers vers Phaitos si il le faut!

Je me retourne ensuite vers Aalys pour essayer de la convaincre de libérer le marionnettiste de sa prison et du service d'Oaxaca en lui parlant d'une vois douce bien que toujours chevrotante.

Tout ceux qui manipulent la magie noire ne son pas forcément mauvais et le fanatisme des serviteurs de Gaïa a vouloir tous nous éliminer n'est pas bon. Le monde a besoin de l'ordre et du chaos comme il a besoin de la vie et de la mort pour fonctionner comme il faut. Alors je te supplie de te joindre à nous car il me serait très douloureux de devoir te combattre...

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Les dieux sombres sont tout puissants


Antariasi, serviteur des dieux sombres écrasé comme son pendant rolisitique papier.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 8 Nov 2009 19:49 
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Inscription: Jeu 18 Déc 2008 03:51
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Localisation: Quête 34
« Rosie… Tu as un cœur d’or, et si je ne doute pas de ta bonne volonté, elle n’est pas celle de tous, tu dois le savoir… »

Shrez s’est exprimé avec calme pour une fois. Ça me répugne de faire ça, mais je dois lui donner raison. Dans cette pièce, Rosie est sûrement celle dont le cœur est le plus pur. Je sais que même moi, je dois être vigilant pour que l’attrait de l’or ne me fasse pas franchir la mince frontière qui sépare le bien du mal.

« Il a raison Rosie. Tu vois, je suis quelqu’un de bien, de très bien même, mais je ne vous aurais pas suivi aveuglément comment ça. Tu dois comprendre, je n’avais aucun attachement envers quiconque ici. Ce qui est différent maintenant, je ne suis plus seul, pendant ces journées en mer, des liens se sont tissés entre nous et nous ne devons pas les briser. Je ne saurais maintenant me résoudre à me battre contre un des mes compagnons de route »

(Sauf si ma vie était en jeu, bien sûr !)

Suite à ces paroles, c’est au tour d’Hallena de répondre à la question que je lui avais discrètement formulée.

« Je pense qu’aucun être vivant ne peut se retrouver enfermé, qu’importe sa cage. Mais comme un loup sauvage, il faut s’assurer qu’il ne nous causera aucun mal avant de le libérer. »

Je respecte cette femme et son aigle, elle n’agit pas sur un coup de tête. Réfléchie, elle est prudente sans l’être excessivement. Mais avant que je n’aie l’occasion de lui en faire part, le marionnettiste reprend le discours là où il l’avait laissé.

« Vous êtes tous les victimes d’une machination qui me tient pour cible, aventuriers. Je n’en maîtrise pas les cordes maîtresses, et je vous dois une explication. »

J’écoute attentivement chacun de ses mots, je ferme même mes yeux afin de ne pas être déconcentré par tout ce que je vois et afin aussi de bien saisir les moindres intonations et inflexions dans sa voix. Nous aurons à choisir si nous le libérerons ou pas, on ne peut se permettre une décision à la légère, nos vies et celles de tous les habitants de Yuimen sont en jeu. La voix du marionnettiste est profonde et convaincante, il n’a pas obtenu ce surnom sans raison, il manipule les mots avec facilité, je ne dois pas laisser son charisme m’impressionner.
Il vient à peine de terminer d’expliquer la raison de son emprisonnement et la façon de le libérer à l'aide de nos armes qu’il est interrompu par une voix de femme. Ouvrant rapidement mes yeux, je trouve sans diffiiculté la responsable de cet interruption qui tel un ange est curieusement entourée d’une lumière vive qui contraste avec le ton de sa voix qui se veut pleine d’amertume et de colère envers le nécromant. Elle nous parle d’une prophétie dans laquelle la libération de cet être emprisonné causerait la perte de tous. Le visage de chat amorce une défense et jette le blâme sur un troisième individu qui suite à son appellation se dépêche d’entrer en scène, il s’agit du capitaine du vaisseau noir, une femme austère affublée de cornes de bélier :

« Oui, je suis ici pour semer le Chaos sur terre, et vous êtes tous prisonniers de ma volonté. Rejoignez-moi, et vous connaîtrez la puissance, le pouvoir, l’Ombre et la richesse. Dressez-vous contre moi, et vous ne connaîtrez que la mort. Cette Lame des Profondeurs doit me revenir ! »

Au moins ses propos ont le mérité d’être transparents, ils incarnent le mal et elle ne s’en cache pas.
Je suis égoïste, j’aime la richesse et je suis prêt à voler sans aucun scrupule, mais je ne suis pas méchant pour autant. Le mal par conséquent m’est étranger et j’avoue sans gêne qu’il me fait peur. Je préfère l’amour à la haine. Il est évident que je ne rejoindrai pas le clan de la cornue, c’est elle qui a causé le chaos sur le quai et elle ne l’a même pas niée.

« Elle doit être forgée, et détruite ! » nous affirme l’être dans notre tête.

« Elle ne peut être forgée, et ils doivent mourir ! » nous dit la femme illuminée.

Trois choix se présentent à nous. Nous marchons sur des cailloux, je dois être vigilant dans le choix de mes mots afin de ne pas attirer la foudre de l’un deux. Je dois assurer ma survie, mais je ne peux le faire seul. Je ne connais rien des aventuriers des autres bateaux, et eux rien de moi, ils ne lèveront pas le petit doigt pour me venir en aide, je dois donc manœuvrer pour que l’équipe de l’Échangeur demeure unie. Si je veux rester en vie, tous les membres de notre équipe devra le demeurer aussi.

(L’Échangeur unie…, mais si … )

Une idée commence doucement à faire un chemin dans ma tête.

(Mais si seulement nous étions les vingt-sept unis contre un seul adversaire, tout serait plus simple !)

Tous unis contre un seul. Je crois que je viens de trouver une solution à un de nos problèmes. Rien ne sert à essayer de tous les régler en même temps, étape par étape, un seul à la fois.

(Ça y est, je crois que je suis prêt à me lancer)

Je prends une grande respiration, et je me tourne vers Hallena

« Je te fais confiance, ton instinct nous a sauvé plus d’une fois. »

Puis je m’adresse à Shrez :

«Je crois en ta sincérité, je te l'ai déjà dit. Pour ta part, tu as affirmé que j’avais une intelligence claire et logique, alors tu vas devoir faire confiance en cette intelligence et me montrer ainsi que tu pensais vraiment ce que tu disais, que ce n’était pas des paroles en l’air pour m’amadouer.»

Et j’enchaîne d’une voix forte et curieusement calme, affichant une confiance en moi qui me surprend moi-même.

« Nécromant, donne à ma voix, une bonne portée, et tu ne le regretteras pas »

Sans attendre, je poursuis de la même voix :

«Collègues aventuriers, écoutez-moi tous ! Avant de nous diviser en clans et ainsi nous affaiblir, nous devons d’abord nous unir, nous unir contre le mal.»

Après une courte pause, je pointe du doigt la capitaine du vaisseau noir et je poursuis mon accusation :

« Nous venons d’apprendre de sa propre bouche que cette femme cornue est le mal, et que c’est elle qui est responsable de l’horreur que nous avons vécu sur le quai d'abord et tout au cours de notre périple ensuite.
Unissons nous d’abord ! Oublions nos différends ! Combattons cette diablesse cornue et ensuite calmement nous déciderons qui entre le nécromancien ou cette femme illuminée dit la vérité.»

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Dernière édition par Mathis le Dim 3 Jan 2010 18:13, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mar 10 Nov 2009 18:31 
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En tournant comme je l’avais fait le dos à Maelan, complice avoué et dévoué du Marionnettiste, j’aurais pu craindre que celui-ci profitât de ce moment de distraction pour m’attaquer en traître, mais cette supposition se voit bien vite infirmée par l’attitude de l’elfe qui a l’air d’être dans l’état actuel à peine capable de rassembler assez de courage pour ne pas s’effondrer, continuant de bégayer sa supplique en une litanie apeurée dont le murmure franchit à peine le seuil de ses lèvres tremblantes. Il y a sans doute quelque chose de cruel dans l’attitude dont moi et Silmeï faisons montre à l’égard de cet hommelet qui pourrait bien être aussi innocent que l’enfant qui vient de naître, mais dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons plus nous permettre de faire, comme on dit, dans la dentelle étant donné l’ambiance oppressante et fatidique de la situation dans laquelle nous nous trouvons, piégés au fin fond des mers face à cette entité abyssale aussi retorse que puissante.
Cela dit, alors que je me suis exposé à une position des plus graves de par les mots que j’ai prononcés et qui ont clairement établi mon opinion au milieu de ce panier de crabes, une voix forte et rocailleuse vient trancher dans le bruissement de paroles qui agite la salle, et ce de manière presque comique puisque cette voix n’appartient à nul autre que Gleol qui semble ne sortir de sa transe admirative et ne se rendre compte de notre entrée dans cet immense amphithéâtre qu’à l’instant. Pour un peu, et si ce n’était le caractère hautement grave de l’instant, je sourirais de la balourdise de ce rude torkin, mais l’heure n’est guère aux manifestations de joie, et je n’ai de toute façon pas le temps d’en placer une car l’instigateur de toutes ces manigances décide à ce moment de se montrer soudainement plus loquace, se lançant dans un nouveau discours sans fin qui ne fait au fur et à mesure de son déroulement que m’embrouiller encore plus l’esprit.

Pour résumer, notre obscur ennemi se prétend avec force verbosité un repenti sincère et ardent qui n’aurait eu de cesse de vouloir réparer les erreurs qu’il aurait faites dans sa jeunesse lorsqu'il s'était allié à nulle autre qu’Oaxaca de manière à pouvoir se tailler une part du gâteau dans la conquête du monde, décision dont il se serait par la suite mordu les doigts puisqu’il aurait retourné sa veste et se serait fait l’ennemi avoué de celle qu’il servait. Toujours d’après lui, il aurait malheureusement fait chou blanc de la plus désastreuse des façons étant donné qu’il aurait été mis aux arrêts par un agent de la demi-déesse des ténèbres en la présence d’un dénommé Perailhon, « maître obscur » en effet puisque je n’ai jamais entendu parler d’un être tel que lui. Aucun moyen de savoir si ce puissant lieutenant dont il nous brosse brièvement le portrait existe réellement ou n’est que pure invention du Marionnettiste pour s’innocenter, mais en tout cas, s’il est aussi vrai que moi, ses attributs collent bien à la situation dans laquelle nous nous trouvons, pris comme nous le sommes au fin fond des profondeurs océanes.
Mais revenons-en au récit de notre charmant hôte au faciès félin : lorsqu’il mentionne ses facultés de manipulateur mental qui ne faisaient de toute façon pas de doute, la suite de son récit coule de source, et effectivement, il avoue de vive voix avoir au fil de ses intrusions télépathiques rassemblé à lui une clique d’adjoints zélés en la présence de ceux qu’il a mentionnés. Bien sûr, cela peut paraître parfaitement logique, sensé et recevable, mais Rana, qu’il est facile de mentir, surtout quand on porte un nom semblable à celui qui vient de nous inonder de paroles ! Non, réellement, je ne peux pas, je ne dois pas croire qu’une entité telle que lui pourrait se décharger aussi facilement de toutes les accusations qui pèsent sur lui : il peut se montrer un discoureur aussi habile et prolifique qu’il le veut, il n’empêche que son récit est truffé d’invraisemblances, et qu’il ne fasse pas en sorte de se disculper ne fait qu’ajouter à sa culpabilité !

Mais soudain, presque surgie de nulle-part, la femme armée d’une lance que j’avais précédemment vue avachie laisse entendre une voix proprement radieuse de colère, venant percer les brumes épaisses du discours du responsable de nos déboires comme un rayon de soleil à travers un ciel envahi par les nuages. A n’en pas douter, nous avons là une paladine au service de Gaïa comme le montre la lumière presque douloureuse à contempler dont elle est nimbée, et ce n’est pas peu dire qu’il ne s’agit pas de la zélote la plus consensuelle qui soit, celle-ci prônant avec une hargne ardente la destruction pure et simple du nécromancien, arguant une prophétie dont je n’ai bien évidemment jamais entendu parler mais qui ne pourrait tout de même pas avoir été inventée de toutes pièces par cette servante de la déesse de la vérité entre toutes. En réalité, la ferveur d’allure fanatique de cette inconnue est contagieuse, et même si je ne suis pas la même voie qu’elle, je sens que son discours et son attitude empreints de vindicte déteignent sur moi qui, comme envahie d’une fougue brûlante, rive mes yeux sur le Marionnettiste coupable, littéralement prêt à charger au moindre signal pour déchaîner la puissance de la justice à l’encontre de cet odieux forfaitiste.
Cependant, contre toute attente, celui-ci ne nie pas la version des faits de la croisée, mais, loin de se reconnaître pour autant comme étant l’« être d’Ombre » sous les traits duquel elle l’a présenté, il biaise son discours avec l’habileté d’orateur qu’on lui connaît, se présentant comme la victime innocente d’une vile machination orchestrée par nul autre que celui qui l’aurait justement enfermé en ce lieu. Une chose que je me demande à ce moment, c’est pourquoi Perailhon n’a tout simplement pas envoyé des hommes sous ses ordres directs pour s’occuper de la fabrication d’une arme aussi puissante que le soi-disant captif le dit plutôt que de laisser à la charge d’une telle entreprise des aventuriers plus ou moins incompétents. Cela dit, je n’ai pas trop le temps de me livrer à l’approfondissement de cette réflexion, car, dare-dare, l’humanoïde à la langue bien pendue embraie sur une révélation qui me choque sans réellement me surprendre : d’après lui, l’ennemie publique N°1 dans toute cette histoire est tout simplement la Cornue, et à cette mention, mon regard se braque vers cette odieuse créature surprise en train de palabrer avec les membres d’un autre équipage.

Comble d’une horrible outrecuidance qui ne fait que confirmer tous les soupçons qui pesaient sur elle, la diablesse passe aux aveux avec une hargne enthousiaste, revendiquant son affiliation au mal en un court discours digne du sectaire le plus illuminé, prétendant avoir le pouvoir suprême, un pouvoir qu’elle n’hésiterait selon elle pas à déchaîner contre tous ceux qui s’opposeraient à elle. Loin de refroidir mes ardeurs, ces prétentions ne font que les attiser, me pénétrant les veines d’un courant impitoyablement féroce alors que je me campe fermement sur mes positions, ne laissant cette fois-ci plus de place au doute quant à ce que je compte faire : ce carnage sur le port, le trépas d’Ergoth et peut-être même celui d’Eleth ont ainsi une coupable déclarée, et cette coupable ne mérite que de suivre dans la tombe tous ceux dont elle a causé le décès ! En ce qui concerne le sort du Marionnettiste, il reste à être déterminé, mais pour l’instant, l’heure n’est plus au verbe mais à la lame, celle de Bushido paraissant littéralement vibrer d’expectation dans l’attente de cette chair qu’elle n’attend que de mordre pour dûment la châtier.
Comme si le dernier mot de la dame à la lance avait été un signal pour que l’action se mette à proprement parler en branle, je file alors à grandes enjambées en direction de la démone, mon yari fermement calé dans mes mains, aussi vif qu’une flèche filant pour apporter une prompte rétribution. Celle qui a voulu nous prendre de haut, n’ayant pas l’air de nous croire capable de la moindre action de révolte efficace, va bien vite s’en mordre les doigts, et pour la faire choir de son piédestal de morgue morbide, rien de tel que cette technique de combat justement utilisée pour vaincre ceux qui se croient supérieurs ! Ainsi, n’écoutant qu’à peine les paroles que les autres prononcent autour de moi, tout entier à ma tâche de vengeance, je me tiens légèrement courbé lors de ma course de manière à gagner en vélocité mais aussi de franchir d’autant plus aisément la défense de la Cornue ainsi qu’est le but du Passe-garde.

_________________
Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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Dernière édition par Léonid Archevent le Mer 2 Déc 2009 06:03, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mer 11 Nov 2009 18:53 
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Mon alliance avec Maelan me permettra certainement de sortir d'ici intact, même si je sentais que j'allais devoir quelque chose à cette chose informe qui nous avait faits venir en ce lieu de déchéance. Je savais pertinemment que d'autres préfèreraient mourir plutôt que de choisir de se joindre à ce Marionnettiste, mais, ce n'était pas mon cas. En effet, j'étais passé à deux doigts de perdre la vie et Santias se trouvait actuellement dans un lieu de passage, dans un monde peuplé d'âmes errantes qui étaient susceptible de l'attirer dans les redoutables Enfers. Non ! Trop de personnes avaient disparu lors de cette infâme chasse au trésor, nous devions empêcher que d'autres êtres succombent, la vie était quelque chose d'irremplaçable, d'inaliénable. Et si nous devions tuer une seule et unique personne pour préserver le bien commun, cela ne me faisait ni chaud ni froid. Nous n'étions tout de même pas des morceaux de viande prêts à être envoyés à l'abattoir ! Mais, alors que Maelan recommençait à prendre des couleurs, l'aldryde péta littéralement un câble... Il attrapa le pauvre elfe vert qui était une des personnes les plus introverties que j'avais pu côtoyer lors de ma si inintéressante vie. Il le traita de menteur et osa même le menacer de son arme ! Ça c'était gros quand même, une des seules personnes à nous avoir dits ce qui était en train de se passer était mis à mort sur le bûcher des préjugés... Je n'en revenais pas de cette décadence dans le comportement de ces personnes qui essayaient de se montrer si sages aux yeux de tous. Au moins, cet événement et cette tension les obligeaient à révéler leur véritable personnalité qui était bien loin de ce qu'ils avaient voulu nous faire croire jusqu'ici. Un sourire se dessina sur mes lèvres en remarquant que malgré leurs différences, ils étaient tous pareils, conformes au même modèle...
«Laissez-le et passez vos nerfs sur quelqu'un d'autre il ne mérite pas ça ! Il a peut-être caché des choses mais n'a jamais tenté de nous faire du mal et je doute qu'il en soit capable. Pensez-vous vraiment qu'il est en train de jouer la comédie ? Non, il a peur, peur de mourir et de rester ici jusqu'à l'éternité tout comme moi. Alors si vous voulez tuer le Marionnettiste allez-y, mais ne vous acharnez pas sur ce pauvre Maelan qui tâche de faire le bien. Ni vous ni moi ne savons si cette personne est maléfique ou non ! De toute façon, c'est trop tard à présent faites ce que vous voulez, de mon côté, j'ai déjà choisi.»

Quant à l'Humain lui aussi avait tenté de raisonner l'aldryde, d'une autre manière, certes, mais, au moins il l'écouterait. Léonid semblait nous surveiller moi et Maelan... Comme si cela pouvait me faire quoique ce soit ! Foutaises ! Jamais, il ne me ferait du mal, foi de Dôraliës ! Après tout, il n'était pas mieux que Fein, ils était peut-être distincts mais au final ils étaient pareils : imbus d'eux-mêmes, ils finiraient consumer par leur orgueil. Néanmoins, cela n'était plus mon affaire, le temps passait et cela commençait à être long, jusqu'à ce que le Marionnettiste se mette à parler de sa vive voix spirituelle. Son récit était terriblement intéressant ce qui me permit de comprendre ce qui lui était arrivé par le passé... Son histoire était horrible, il faisait partie de l'armée de la Sombre Oaxaca et lui prêtait ses dons de nécromancie jusqu'à ce qu'il comprenne les véritables motivations de cette demi-Déesse effroyable. Il s'était retourné contre elle et un de ses sbires l'avait enfermé ici... Mais, il était complètement fou de s'être soulevé contre le pouvoir de cette folle, elle aurait très bien pu l'anéantir en claquant des doigts ! Était-elle ici ? Prête à nous détruire pour ne pas que l'on libère son si cher prisonnier, espérant peut-être qu'il accepte de se lier à elle après avoir réfléchi durant des siècles. Cependant, au fil des années, le Marionnettiste avait découvert de nouveaux pouvoirs comme la télépathie et avait contacté des gens extérieurs... Tout ça était assez fantastique, j'aurais bien aimé posséder ce genre de pouvoirs ! Enfin, ce n'était pas les personnes normales qui pouvaient se vanter d'être élues pour gagner ce genre de magies...

Mais rapidement, la jeune femme qui devait certainement être l'aventurière d'un des bateaux en partance pour la chasse au trésor se mit à crier dans une sorte de lumière magique, faisant allusion à une antique prophétie qui ferait passer le Marionnettiste pour un être chaotique des ténèbres... Oui, ça ce n'était pas une grande nouvelle, on savait bien qu'il avait des penchants plutôt macabres... Finalement, le Marionnettiste nous expliqua les détails de notre venue en ce lieu : nous allions devoir forger une arme pour le libérer et ensuite la détruire. Mais, le pire dans tout ça c'était que toutes les armes que l'on nous avait donnés avaient été mises sur notre chemin par cette horrible Cornue, cette immondice qui m'avait sauvé la vie ! Mais pourquoi ?! Avait-elle cru que je me lierai à elle pour répandre sur la terre des vagues de terreur ? La blague... Hé bien soit ! Elle mourrait et j'espérais bien que le Marionnettiste nous aiderait à l'irradier de la surface de la terre ! Mais, le pire c'était qu'elle croyait recevoir l'arme surpuissante en cadeau... Non, mais elle rêvait !
«Hé bien de mon côté, c'est déjà tout vu ! Je veux sortir d'ici, et je doute qu'en tuant le Marionnettiste cette perspective puisse être possible... Ah si, nous pourrions nous lier à cette Garce et déverser sur le monde une vague de destruction... Jamais de la vie ! Marionnettiste que dois-je faire pour t'aider à anéantir ce laideron aux cornes ?»

Dans tous les cas, j'aurais bien aimé gagner quelques pierres précieuses comme prévu... Enfin ! Sauver la terre était ce qui était le plus important à mes yeux, même si je doutais que libérer ce nécromant contribuerait au bonheur de tous...

_________________

Maître musicien pour vous servir...


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 14 Nov 2009 12:37 
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Noire comme une nuit sans lune, la lame que je tenais maintenant en main était comme l'élément d'un piège habile qui sommeillait. L'origine de son existence, de son pouvoir et sans doute de son utilité était liée à une magie que je ne connaissais pas, mais au fond peu importe, si les conséquences de cette décision devaient être néfastes, je saurais leur montrer que mes certitudes et décisions ne plieraient pas si facilement.

Autour de moi en revanche, l'attroupement nouvellement accru d'équipiers du navire Kendran pouvait rendre les choses compliquées. Personne encore n'avait prit le parti de nous avouer les tenants et les aboutissants réels de ce piège, et même si le jeune guérisseur semblait vouloir autant que moi des explications, je doutais que nos conclusions soient pacifiquement opposables. Le capitaine et Glenor restaient étrangement muets depuis notre arrivée, quant à Leena, je m'étonnais de la voir si subitement discrète après l'interruption de la cornue.
Cette dernière avait d'ailleurs opté pour le silence, tournée vers le mage blanc qui répondait aux questions de ses presque coéquipiers. Il y avait de quoi se poser des questions sur cette loyauté aveugle dont ils faisaient tous preuve, malgré le peu de choses qu'ils savaient … ils me donnaient lui et Leena plutôt l'impression d'esprits qu'on aurait achetés et façonnés qu'un groupe d'être pensant ayant fait un choix conscient, celui de suivre un chef, un guide traçant un chemin sinon clairement indiqué, au moins discrètement dessiné.

Mais non, il était simplement là à essayer tour à tour la carte de la culpabilité envers un altruisme mystérieusement absent de la part de personne victime de leur mensonges et leurs entourloupes mortelles, à de la vulgaire corruption sans même avoir la politesse de préciser les choses. Sans doute n'en savait-il lui-même guère plus, ce pauvre petit pantin maintenu par des liens invisibles, qui jouait le prophète d'un être dont il ne savait rien et ne faisait que croire les mots.
Mais même les plus serviles des pantins ont parfois un geste qui attise l'intérêt, rallume nombre de questionnement perdu dans la brume qui nous immergeait peu à peu. L'échange rapide de regard entre le mage et la cornue m'exhortait à la méfiance, à soutenir coute que coute cet attitude qui faisait office de rempart de paille face à la fureur d'un dragon. Mais comme souvent lorsque l'on pose des questions trop dangereuses, seule celle qui ne requière aucune réponse y a droit.

La dame avait choisit habilement à laquelle des trois interrogations répondre, mais elle n'avait pas fait preuve d'autant de vivacité quant à la teneur de sa réplique. Ainsi celle qui pour l'instant se plaçait du plus obscur coté me pensait un allié potentiel. Perspicace avait-elle dit ? Je ne voyais rien de bien lucide dans tout ce bouillon lamentable qu'était mon esprit à l'heure actuelle. Je ne voyais qu'une solution simple à tout cela, la mort pure et simple de tous ceux qui se croyaient en droit d'éprouver ma patience et mon discernement.
Une étincelle de malveillance brilla pourtant dans mon regard à ses mots, tandis que je resserrais mes doigts autour de la garde du cadeau offert, affectant à mon visage un sourire contrit mais qui se voulait plus carnassier qu'hostile. Il n'était encore l'heure de démontrer de quel coté penchaient mes intentions … en tout cas pas avant d'avoir choisis lequel des éléments du problème j'allais faire disparaître en premier.

La cornue passa son chemin sans un mot, sortant de nulle part une autre arme noire qu'elle déposa dans les mains d'une jeune femme anonyme jusque là, distribuant ainsi ses cartes espérant sans doute pouvoir en retourner certaine pour son propre compte.
Mais à peine avais-je commencé à réfléchir plus intensément à ces armes étranges et leur possible utilisation que la voix du Marionnettiste résonna à nouveau dans la salle, inondant littéralement les lieux.

Il entama son récit dans la continuité de sa dernière prise de parole, espérant nous troubler par une histoire où il ne serait pas celui que l'on croyait, que nous étions malgré nous devenus les victimes tout comme lui d'un plan immense. Mais cela ne faisait que fatiguer la rage contenue dans une attitude patiente, la senteur d'une sentence administrée sans doutes s'imprégner de relents amer.
C'était son désir de liberté qu'il l'a amené à agir ainsi, mettant en jeu tant de vie juste pour sa petite personne. Peu importait les mots utilisés, il voulait se sauver du châtiment d'erreurs passées en manipulant des vies, en mentant et en espérant nous voir le sauver d'une punition méritée pour avoir été aveuglé par le pouvoir.
Il n'y avait aucune rédemption possible pour les êtres comme lui, à part la mort. Et qu'elle lui soit donnée par ses anciens maîtres en tentant de les combattre une dernière fois ne serait qu'une goutte d'eau dans l'océan de pus qui l'attendait dans l'autre vie.

Ces paroles défilaient et chaque phrase remontait en moi un torrent de bile. Des pantins qui ne voulaient ou ne pouvaient expliquer ni le comment, ni le pourquoi étaient censés être les instigateurs d'un plan d'évasion comme celui-ci … faisant les innocents tout au long du voyage, gardant secret leur savoir, nous emmenant sans sourciller vers une citadelle où ils savaient que rien de ce que nous cherchions ne se trouvaient là. Des pantins manipulateurs, malgré eux s'exclameraient-ils pour se justifier à leur tour !! Tout ce ramassis de pleutre et de lâche me donnait la nausée, cherchant à sauver leur misérable vie en en tuant d'autre surement plus méritante que la leur.

Une voix féminine s'éleva soudain, pleine de hargne et empreinte de conviction. Mais il était un peu tard pour révéler une prophétie comme celle-là. Elle qui était à genoux au dessus du cadavre d'un père qui avait apparemment sciemment prêté son corps au Marionnettiste, elle dont l'hystérie frôlait la folie ne pouvait sans doute plus grand-chose pour changer la donne … d'autant qu'elle avait laissé faire les choses jusque là, se servant autant des autres pour un but gardé secret que celui qu'elle accusé.

L'échange continua, le martyre reprit son récit et bien vite ses derniers aveux me laissèrent avec une énième révélation aux couleurs de fiel.
(Mais qu'ils crèvent, tous autant qu'ils sont. Marionnettiste, serviteurs, cornue et prêcheur. Qu'on nous laisse en paix et décider de nos destins.)

Ils n'avaient pas seulement besoin des armes, la cornue ne s'était pas contentée de les créer mais de les distribuer … autant de porteur à sacrifier pour le pouvoir, mais ils auraient du mieux choisir.
Toute rage avait pourtant presque disparue, j'avais en face la vérité s'il en on se contentait de leurs dires, mais ne fleurissait en moi qu'une froide résolution, tout plaisir avait disparu. Perdu dans la brume de paroles, de mensonges, d'interminables questions sans réponses, de mise en scène stérile, de convictions contrôlées par d'autres … tout ce tableau n'était qu'un gâchis sans nom d'êtres avide de pouvoir, de sombres pouvoirs assumés par l'une et motifs de regret pour l'autre.

Le sort de la cornue n'était cependant plus sujet à caution. Celle qui avait pensé pourvoir avec un cadeau empoisonné et des mots bien choisis faire de moi un acolyte allait devoir apprendre à ses dépends qu'on ne joue pas avec la loyauté des Ynoriens. Il n'était plus question de bien ou de mal, mais de devoir.

Une forme traversa mon champ de vision lorsque je me tournais vers la cornue. A l'opposé, je vis ce que je pris pour un homme s'approcher de la cornue, arme en main et une détermination sans imposture dans le regard. La première trace de contrôle de soi que je voyais chez quelqu'un dans cette salle, et il semblait partager mon choix.

D'un geste rapide, j'attrapais dans mon sac l'une des capsules Metsubushi. J'étais suffisamment proche de la cornue pour m'interposer et je laissais cette fois le pouvoir à la chance d'arriver à faire diversion au bon moment. D'un coup de lame noire, j'entrouvris la capsule et lança en direction du visage son contenu, mélange de lourde poudre irritante et aveuglante. Puis, sans attendre je tentais le coup suivant, qui allait résoudre une énigme quant au pouvoir de ces armes étranges, prenant le risque de m'en servir contre sa créatrice. Je me baissais légèrement guidant cette courte lame vers l'arrière de son genou tandis que la silhouette masculine fondait sur elle.

_________________
Madoka


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 00:47 
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1) Réaction vive et mécontente vis-à-vis des paroles de Raek mais je suis bloquée dans mon élan par l’étrange femme cornue qui me donne une arme dont je ne sais pas du tout me servir => Lui donner un nom ? « Volonté. »
2) Explications du Marionettiste : cet être avait donc bien servi Oaxaca et son emprisonnement serait le châtiment de sa désertion
3) Interruption par Jena qui nous révèle enfin la prophétie liée à cette histoire, suivie de la confirmation du nécromant qui souligne que l’être sombre n’est pas lui mais son maître, l’un des 13 serviteurs dévoués d’Oaxaca. Arrivée là, je ne sais que croire et encore moins que faire.
4) Sans un seul instant de répit pour prendre une décision réfléchie, s’ensuit l’apparition de trois groupes => pour ma part, rejet direct de la cornue, qui m’est aussi abjecte que les déchets pourrissants des égouts de cette citadelle, mais également de la vision radicale de la paladine. Tout n’est pas noir ou blanc dans ce monde.
5) Tandis que j’hésite malgré tout à aider cet être qui s’est autant joué de nous que son maître, deux des aventuriers ont décidé d’exécuter sans autre forme de procès la cornue alors que d’autres s’expriment sur leur choix => la situation s’accélère encore et, à ce stade, risque très vite de dégénérer en pugilat => dans un réflexe de conservation, je concentre mes fluides, prête à réagir au plus vite.
6) Finalement mon choix est peut être déjà fait, je répugnais à tuer quiconque ne m’y forçait pas mais l’heure n’était pas à la discussion mais à la vigilance et la circonspection.

_________________
"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 01:33 
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Les paroles de Raek étaient énigmatiques mais ce n’était pas le plus surprenant. Malgré toutes les révélations au sujet de notre compagnon, ce qui me frappa le plus fut sans doute de voir que la détentrice des armes noires et qui les distribuait à certains membres du groupe n’était autre que la Cornue. C’était, je le découvris dans ses paroles, la Capitaine du vaisseau noir. Le vaisseau inhabité et que je jugeais avec certitude comme étant responsable de beaucoup d’événements mauvais de cette terrible aventure. Tout cela voulait sans doute dire que ces armes étaient maudites et qu’il ne fallait que les détruire.

Tout ceci ne rimait plus à rien. Les soit disant traîtres révélés par le Marionnettiste s’avéraient être ses alliés et nul parmi eux ne semblait foncièrement mauvais. De plus, j’avais clairement sentis la magie de Raek nous protéger face aux squelettes. Il n’y avait donc rien en eux qui aurait pu nous faire entendre raison quand au degré de méfiance que nous devions leur porter. Que faire alors ? Qui croire donc ? Je voulais la vengeance de mes amis et le triomphe du bien, car seule cette voie me convenait. Cependant, j’étais encore trop jeune pour comprendre tout ces complots et ces affaires obscures car je ne démêlais rien là-dedans qui puissent me donner un avis tranché entre bon et mauvais. Que faire alors ? Rien, non, cela non plus ce n’était pas possible…


(Bordel…)

Mais c’est alors qu’une voix mentale vint mettre fin à toutes ces questions, à toutes ces divagations, à toutes ces espérances… Ainsi cet homme était donc un ennemi d’Oaxaca et semblait être un repenti à qui la liberté manquait. Il faudrait être fou pour croire de pareilles balivernes aussi aisément, car il était clair que certains éléments nous manquait, cependant, je crus déceler une certaine sincérité dans sa voix et son propos. De plus, la confiance que j’accordais à Raek et qui en était digne s’avérait être un crédit de plus dans la poche de cet homme que j’avais sans doute jugé trop vite. J’étais fougueux et courageux mais je manquais effectivement parfois d’une certaine jugeote et restait aveuglé par ma vision manichéenne du bien et du mal.

« Non !! La prophétie du Temple parlait d’un être des ténèbres qui était enfermé en ces lieux, et dont la libération provoquerait une vague de Chaos sur le monde libre sous la forme d’une arme dévastatrice rassemblant sous son pouvoir toutes les âmes mauvaises peuplant Yuimen. Cet être d’Ombre vous trompe, aventuriers ! Ne l’écoutez pas, il faut le détruire ! »

( Comment ? Tu es sûre Jena ? Ce serait donc des mensonges ? Il ment ? Il ment encore ? C’est encore un serviteur de cette chienne de l’ombre ? … Par ma crosse, tu as raison Jena, nous allons mettre fin à tout ça.)

De nouveau, je prenais le parti d’un avis rapide et ferme qui s’avérait sans doute irréfléchi mais j’avais une forte confiance en la paladine qui était aussi la seule personne assez puissante dans la pièce pour me protéger de la foudre des combattants aguerris qui parcourait la pièce. Je me détachais donc du groupe de compagnons pour me rapprocher de ma compagne d’aventure. La fille de la Lumière qui transperçait le mal pour atteindre la déesse…

Mais alors que je parcourais le chemin pour rejoindre Jena, le nécromant fit de nouveau rebondir la scène car il prit la parole et porta des accusations très graves sur celle que je soupçonnais un instant plus tôt. Il était certes l’être des ténèbres mais celle qui voulait la mort des autres, c’était la Cornue. Lui ne voulait que la liberté et la reconnaissance.
Et celle-ci ne se cacha point, se révélant à tous comme porteuse d’un message de mort et de destruction. Pour répondre à cela, le nécromant hurla que cette lame de puissance qui se basait sur celles que nous avions en notre possession devait être forgée pour le libérer mais ensuite détruite. Pour finir, ce fut Jena qui cria que jamais cette lame ne devrait être forgée car elle était synonyme de mort et de chaos.


( Ainsi donc, il faut choisir pour qui se battre… Je ne veux qu’une chose, ne pas laisser vivre cette Cornue… C’est elle la responsable pour Darek, c’est elle qui doit payer.)

Mes doigts se crispèrent sur ma crosse tandis que je me tournais vers Jena pour lui faire comprendre l’urgence de la situation. Il fallait mettre fin à celle qui s’opposait aux préceptes de Gaïa puis ensuite réfléchir à la libération ou non de celui qui s’avérait être un ancien serviteur du rejeton de Thimoros.

« Jena, la libération du nécromant peut attendre, pas la mort de cette ennemie. Mettons fin aux agissements d’une fidèle des démons sombres. »

Et sur ce, je commençais à courir vers la démone tandis que j’avisais de la situation présente. Je chargeais au clair, crosse en main, une ennemie sans doute plus puissante et plus déterminée. Il me fallait un évident soutien et les seuls capables de m’aider étaient mes amis, compagnons de l’Aigle des Océans. Dans ma course, je leur hurlais :

« Amis de l’Aigle, Sue à cette Horreur ! »

Je dégageai alors toute la puissance de mes jambes pour arriver rugissant sur la Cornue et tenter d’abattre ma crosse terrible sur son cou, pour le fendre.

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 03:00 
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Inscription: Sam 3 Jan 2009 13:20
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Localisation: Quête 26 - Cellule n°5
(Sil'.)
Si j'abaisse mon bras, ce traître meurt.
(Sil'.)
Il suffirait juste de déplacer cette lanière.
(Sil'.)
Rien qu'un tout petit mouvement, et la folie cesse. Ou commence.
(Sil'.)

Hypnotisé par la poitrine haletante de Maelan, qui se soulève par à-coups, je suis sourd aux interpellations d'Aurore. Je suis hermétique à l'angoisse de ma Faera, qui ne me reconnaît presque plus. Elle a beau m'apostropher de plus en plus fort, de plus en violemment, sur un ton de plus en plus poignant, seul le torse de l'elfe occupe mes pensées. Si j'abaisse mon bras, ce traître meurt. Si je n'avais pas été dans cet état si... irrationnel, j'aurais sûrement réfléchi en profondeur au fait de tenir entre ses doigts de Parques le fil de vie d'un être vivant, et de pouvoir décider à tout instant de le couper. Cependant, tout ce qui m'importe pour l'instant, c'est de tenir en joue cet immonde allié du Marionnettiste, et en l'occurence, de déterminer si oui ou non, je vais couper son fil (de vie ou de pantin, je ne sais guère.) Si j'abaisse mon bras, ce traître meurt. Une part de moi s'étonne et s'irrite de voir le coupable si désarçonné. Maelan, même si allié du monstre aux yeux de chat, reste le bégayant personnage apeuré. Qu'il affronte dignement son châtiment, nom d'une foutue Akrilla! Si j'abaisse mon bras, ce traître meurt.

Soudain, un bras s'abaisse sur mon épaule (mais le traître ne meurt pas, vous suivez?). Léonid, une nouvelle fois, intervient pour me raisonner, s'interpose pour sauver la peau du misérable être tassé à mes pieds, odieux responsable de ma nouvelle captivité. A cette pensée, je frissonne d'horreur de la tête aux pieds en passant par les ailes, et me retiens à grand peine de d'abreuver Vengeance de sang chaud. Une nouvelle fois, mon ami humain me conjure de me calmer, de ne pas jouer le jeu de Marionnettiste en devenant un fou. Mais suis-je seulement encore sain d'esprit? Je ne crois pas. Pas alors que mon bras peut à tout instant s'enfoncer dans la cage thoracique de Maelan pour aller transpercer et vider de son pus son coeur vicié. Cependant la main de mon ami est là, sur mon épaule. Ferme, déterminée, apaisante. Droite et honnête. Cette simple main m'empêche de commettre une abomination, et me promet une juste vengeance pour bientôt. J'abaisse mon bras. Et Vengeance bat contre mon flanc, insatisfaite.

Alors, comme si j'étais délivré d'un maléfice, comme si des engrenages roués se mettaient soudain en branle, la voix d'Aurore me parvient enfin. Ses cris déferlent sur moi avec force, sa panique me saisit, ses reprochent pleuvent.
( Sil'! Sil'! Nom d'un chien, Sil'! Mais t'es complètement fou ou quoi?)
Un "oui" me chatouille les lèvres, mais je préfère le ravaler. On ne croit jamais un fou de toute façon. La petite boule de fluide me déverse sur le crâne une cascade d'injures, un flot paraissant intarissable d'exclamations, de questions, d'interjections, d'éructations, même! Je me rends alors compte à quel point avoir perdu le contact avec elle, même si ce "silence" n'a duré que quelques minutes, m'est insupportable. Car même dans ce moment dramatique au possible, la Faera est capable de me redonner une étincelle de vie, me sortant de ma transe vengeresse.

Mon regard quitte Maelan. Je relève enfin la tête, et aperçois les visages de mes compagnons. Graves, apeurés, furieux, méprisants (Fein est toujours avec nous), tous me fixent, et probablement, me jugent. Qu'importe, ils ne connaissent pas mon passé. On verra bien dans quel état ils seront s'il ressortent de cette maudite pièce dans un siècle. La main de Léonid se trouve toujours sur mon épaule, me servant littéralement de point d'ancrage dans la raison. Son propriétaire, quant à lui, est à nouveau tourné vers notre tourmenteur, lui sommant de répondre aux questions sur lesquelles l'elfe n'était pas capable de faire lumière.

Je respire profondément. Je me dois de retrouver un minimum de contrôle. Je glisse à Léonid un " Merci mon ami. " que je ne peux guère développer, car c'est à ce moment précis que le soi-disant prisonnier reprend la parole. Sa voix résonne à nouveau dans tous les coins, et son image viole une fois de plus mon esprit.

Bien évidemment, notre hôte nous sert le même genre de discours que précédemment. Discours qui cette fois-ci pourrait se retranscrire de la façon suivante: " Je suis un ancien collègue d'Oaxy, mais n'étant pas satisfait de ma situation de génie du mal, j'ai décidé de partir. Oaxy, du genre rancunière, a lancé à mes trousses ses molosses magiques, et finalement, l'un d'entre eux m'a capturé, et me voilà ici. Bien sûr, je suis un magicien assez puissant pour manipuler des esprits à distance, mais pour m'échapper de cette pièce, j'ai besoin d'attirer à moi une trentaine d'aventuriers innocents et de les sacrifier. Normal, quoi! Bon, vous m'aidez maintenant? " Aurore, un peu calmée, ne manque pas d'émettre quelques commentaires cyniques, et de me rencarder sur le dénommé Perailhon, présumé maître des lieux.
(Une vraie teigne, celui-là. Il ressemble plus ou moins à une boîte de conserve. En beaucoup plus dangereux.)
(Une boîte de conserve?)
(Laisse, tu comprendras plus tard. Un jour.)

Je dois avouer que l'acharnement du Marionnettiste à nous servir des fariboles à toutes les sauces m'intrigue. C'est pourtant évident que son histoire ne se tient pas... non? Mais aussi et surtout, ce nouveau laïus m'horripile, faisant grimper ma haine pour une personne à un niveau encore jamais atteint (il a battu les Akrillas, chapeau!). Avant que quiconque puisse intervenir, une femme que je distingue assez mal, lui répond de toute la puissance de sa voix qu'il n'est qu'un mage noir qui doit être détruit. La vive lumière qui l'entoure m'éblouit fugitivement, tandis que le Marionnettiste et celle qui doit probablement servir Gaïa s'échangent des propos acerbes. En gros, l'autre vicieux se défend en rejetant la faute sur la Cornue, utilisant avec brio le fameux "c'est pas moi c'est elle". Non mais vraiment, on est où là? Il se fiche vraiment de notre pomme, c'est fou. Et je ne parle même pas de cette histoire complètement abracadabrantesque de "lame des profondeurs", arme ultime capable de le libérer, et formée grâce aux armes à lame noire acquises au hasard de nos tribulations (on remarquera au passage le fait que les armes fournie normalement par son geôlier permettent de le libérer. Pour la cohérence, on repassera!).

C'est alors qu'à mon grand étonnement (quoiqu'en fait, j'aurais dû me douter que cette saleté n'était rien d'autre qu'une saleté), la Cornue entre en scène, auréolée de ténèbres, et déclare avec une joie sadique qu'elle est la responsable du massacre du port, et de la mort d'Ergoth. Sans oublier quelque chose du genre "rendez-vous ou mourrez"!

Du rouge sang vient voiler soudain mon regard, la folie se réveille et éclaire mes prunelles. C'est elle. C'est elle. Bien, il est temps d'aller lui rompre un à un les os. Ne vous dérangez pas, je vais m'en charger. Si si, j'insiste.

Soudain, la main de Léonid s'est envolée. Je n'ai même pas besoin de me retourner pour comprendre que l'humain est parti châtier l'ennemie. Je me tourne brusquement vers le restant de l'équipage du Vaisseau-Lune, pour leur dire d'une voix vibrante d'émotion:

" Elle a tué Ergoth. Nous devons tous le venger."
Je fixe Maelan intensément, et lui dit , m'adressant plus au Marionnetiste qu'à lui: " Sa mort contre ma liberté."

Actionnant vivement mon armure, je m'élance la poursuite de Léonid. Je tâche de faire le vide dans mon esprit, et d'appeler à moi mes fluides, mais la haine, et la fatigue me rendent la tâche ardue. Je finis cependant par être parcouru par mes fluides glacés, signe que j'étais prêt à mobiliser mes dernière réserves d'énergie dans la bataille. Je passe en courant devant des visage figés, rongés par l'indécision, que je remarque à peine. Je m'absorbe tout entier au devoir qui nous incombe désormais: éliminer à tout jamais la Cornue. Je me place juste derrière Léonid, et me tiens prêt à intercepter les éventuelles attaques de notre ennemie grâce à mes grandes ailes d'acier. Vengeance, toujours dans mon poing, brille d'un éclat noir comme la Mort.

Que la bataille finale commence.

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MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 08:43 
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Aux mots du drow ainsi que de Mathis, Rosie tourna la tête vers les autres aventuriers qui comme elle, étaient enfermés dans cette même pièce. Certains bouillaient d’une rage terrorisante, d’autre faisait peine à voir avec leurs airs abattu et ou confus alors que les derniers était effrayant que par leur stoïcisme. Shrez avait peut être raison en fait. Tous ces gens ne serait sûrement jamais venu si il n’y avait pas été question d’un trésor. Qui donc aurait traversé tous ces périples au risque de leur vie pour sauver la peau d’une créature à la sombre aura. La jeune fille se trouvait dès lors bien naïve de croire que l’homme pouvait être bon, qu’il pouvait penser à autre chose qu’à son propre bien.

« Je pense qu’aucun être vivant ne peut se retrouver enfermé, qu’importe sa cage. Mais comme un loup sauvage, il faut s’assurer qu’il ne nous causera aucun mal avant de le libérer. »

La semi-elfe écouta Hallena sans vraiment l’écouter, elle reculait vers Mérové qui s’était couché la tête encore bien haute et s’assit contre lui lasse de toute cette histoire. Rosie caressa distraitement l’ours qui resta tout de même sur ces gardes jetant des regards autour de lui surveillant les gestes de chacun tout en poussant à l’occasion quelques grognements faiblard lorsque ces yeux se posaient sur certains individus qu’il semblait apprécier un peu moins. La jeune fille était heureuse de l’avoir à ces côtés, elle se serait senti terriblement seule et dépourvu sans lui dans cette immense et effrayante pièce qui tâchait tous les visages s’une lumière bleuté. Hallena avait peut être raison sur sa façon de voir les hommes finalement. L’animal se montrait tellement plus honnête, plus fidèle, moins avide. Bien que l’adolescente détestait se l’avouer, elle commençait réellement à croire que cette femme aux oreilles pointues et aux multiples tatouages voyait juste sur ce point.

Soudainement, Mérové se redressa légèrement, posant ses pattes de devant à plat contre le sol, les fesses toujours assise ce qui obligea la Jeune fille à se dégager de lui. Il laissa échapper un grognement profond alors que Rosie suivait des yeux la direction qu’avait pris le regard de l’animal. L’homme en noir, flottant au centre de la pièce tel un fantôme, allait parler à nouveau. En effet, il sortit un nouveau discours s’expliquant, s’excusant… Il ne put pourtant pas poursuivre, rapidement interrompu par une femme qui accroupis près d’un corps inanimé semblait emplit de la rage du désespoir.

« Non !! La prophétie du Temple parlait d’un être des ténèbres qui était enfermé en ces lieux, et dont la libération provoquerait une vague de Chaos sur le monde libre sous la forme d’une arme dévastatrice rassemblant sous son pouvoir toutes les âmes mauvaises peuplant Yuimen. Cet être d’Ombre vous trompe, aventuriers ! Ne l’écoutez pas, il faut le détruire ! »
Rosie l’écouta les yeux ronds.

( La prophétie du temple ? Quelle prophétie ?)

La semi-elfe ne savait pas de quoi cette femme pouvait bien parler, mais elle savait bien une chose : Les prophéties, ce n’est jamais bien clair et même parfois trompeur.

(Pfff… la prophétie dont elle parle n’a jamais parler d’un nécromant en tant que tel.)

La fille en rouge baissa les yeux vers le centre de l’arène, sur les boules flottante, plus particulièrement sur le vaisseau sombre qui était lui aussi… prisonnier.

( La prophétie pourrait tout aussi faire allusion à ce navire non ?)

Mais bon. Il ne servait à rien de partager ces réflexions alors que le marionnettiste disait déjà lui-même être celui dont parle la prophétie tout en pointant du doigt une femme qui se trouvait parmi les aventuriers, jetant sur elle le blâme. Pourtant cette dernière ne le ni pas. Au contraire, elle s’en vanta, encourageant les aventuriers à ce joindre à elle dans sa quête du pouvoir et du mal. Un dilemme se dressa alors.

Qui devait-on suivre ?

(Si on se sépare comme ça, on ne va que s’affaiblir et tous finir par s’entretuer)

«Voilà ce qui arrive quand on tente d’attirer des gens avec des richesse.»

Marmonna la demi-elfe.

«On attire les malfrats.»

«Collègues aventuriers, écoutez-moi tous ! Avant de nous diviser en clans et ainsi nous affaiblir, nous devons d’abord nous unir, nous unir contre le mal.»

Rosie tourna les yeux vers celui qui venait de clamer ces paroles…

« Mathis ? »

« Nous venons d’apprendre de sa propre bouche que cette femme cornue est le mal, et que c’est elle qui est responsable de l’horreur que nous avons vécu sur le quai d'abord et tout au cours de notre périple ensuite. Unissons-nous d’abord ! Oublions nos différends ! Combattons cette diablesse cornue et ensuite calmement nous déciderons qui entre le nécromancien ou cette femme illuminée dit la vérité.»

La jeune fille ne savait pas trop si ce qu’il faisait était une bonne idée. D’accord, il avait raison, mais il y avait un risque à ce qu’il faisait. Quoi que plus les choses avançaient, plus le risque semblait minime. Personne ne l’avait vraiment écouté. Pour tout dire, tous agissait encore chacun pour soi. Pourquoi auraient-ils donc réagit autrement pour cette fois de toute façon. Ils perdaient tous la tête. Rosie qui elle avait déjà traversa sa crise de folie resta calme face à tout cela, trouvant ridicule de voir ce jeune humain ce précipité à grande enjamber vers la femme cornue, celle qui s’était auto proclamée coupable, prêt à attaquer et rapidement, Rosie le vit aidé par une femme dont le visage lui était vaguement familier. Voilà qu’un nouveau jeune homme, encore plus jeune que le précédent, se jette dans la cohue arme au poing.

Rosie pouvait bien être naïve, mais elle n’était pas pour autant assez folle pour foncer tête baisser sur un ennemi dont elle ignorait l’étendu des pouvoirs.

(Ce sont tous des humains… Ils vieillissent trop vite, le temps ne leur permet pas d’atteindre la sagesse.)

Ils avaient tous raison de s’en prendre à cette femme après ce qu’elle venait de raconter, mais pas comme ça.

(Pas comme ça)

Rosie ne pouvait rester assise comme ça au sol. Elle se leva donc imiter par Mérové qui lui aurait bien voulut comme eux se jeter dans la mêler. Il poussait quelques rugissements, face à la scène, faisant quelques pas vers la gauche puis vers la droite s’empêchant d’attaquer à son tour. Rosie dont le cœur se remit à palpiter se sentait impuissante face à ce qui se déroulait devant elle, tout ce passait trop vite.

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Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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Lvl 12


Dernière édition par Rosie le Dim 15 Nov 2009 16:23, édité 1 fois.

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MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 15:31 
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Jets :
Léonid : arme : réussite.
Madoka : Jet : réussite – arme : échec critique.
Erfandir : échec.


Voyant une bonne partie des aventuriers se liguer contre elle, et les autres ne pas se ranger de son côté, la Cornue pousse un cri de colère :

« Crétins, vous rôtirez tous en Enfer ! »

Mais à peine a-t-elle prononcé ces mots qu’elle reçoit la lance de Léonid en plein ventre. Un sang noirâtre s’échappe aussitôt de la plaie pas belle à voir, et la Cornue hurle de douleur et de haine. Mais au moment où le projectile enfumé de Madoka l’atteint, l’aveuglant, un autre nuage, noirâtre celui-ci, part en volutes à l’endroit où la démone se trouvait, en un ‘POUF’ retentissant. Elle réapparait quelques mètres en arrière dans un autre nuage de fumée… Cette disparition est assez déstabilisante pour les autres assaillants : Madoka en perd son arme par terre, par surprise, et Erfandir voit son coup ne frapper que le vide. La démone n’a désormais plus rien d’humain : elle a grandi d’un demi-mètre et sa peau s’est couverte d’écailles grisâtres. Sa plaie déversant un flot ténébreux est toujours aussi impressionnante, cependant, même si elle ne semble pas en souffrir plus que ça… Elle sera coriace à tuer…

Et puis, en un geste, des formes mouvantes apparaissent devant vous, à la place de la fumée noire, entre vous et la Cornue. Ces fumées thimorosiennes ont vite fait de se changer en une troupe de squelettes autrement plus impressionnants que ceux que l’Aigle a pu rencontrer : des os noirs, denses et solides, cerclés de fer pour certains, une dentition prohéminente, et des armes argentée impressionnantes : épées, sabres, haches, dagues… Il n’y en a pas moins de 25, entre vous et votre ennemies communes.

Aussitôt, c’est l’hallali chez vos compagnons, traîtres ou non, ils se ruent à l’attaque, avec plus ou moins de ferveur selon leur caractère : ainsi, Gléol est le premier à foncer dans le tas d’os, bien vite suivi de Shrez, hargneux à souhaits. Ruméus, Hallena et Aalys apprêtent arc et flèches pour palier à la menace, alors que l’aigle de la demoiselle tatouée tournoie au dessus des morts-vivants. Logan rejoint à son tour la mêlée, sabre au clair. Raek et Leena sont côte à côte, préparant fluides aquatiques et électriques pour un duo destructeur…

Jena elle, toujours auréolée de lumière, semble se concentrer, comme inactive, et en même temps omniprésente. Vous ressentez en vous le courage de la lumière et la fougue destructrice du feu : Aelwinn s’est parée de ses yeux enflammés pour regarder la scène, forte de sa magie retrouvée. Glenor s’approche du combat, mais n’y entre pas directement, il veille à Madoka avant tout, visiblement… prêt à la soigner. Pragatt’, lui, est un peu débordé : il rit à gorge déployée, le sabre dégainé, mais n’attaque pas encore pour l’instant…

Maelan, lui aussi se reprend de sa peur et arme son arc avec les autres archers… C’est une véritable bataille rangée qui commence à ce moment…

Mais deux êtres ne semblent pas s’intéresser au combat : Anarazel reste immobile, ses yeux de rubis fixés avec sévérité sur la bataille, et Fein, sans surprise, qui reluque la Démone d’un air écoeuré, ayant tout de même sorti sa belle dague torsadée.

Le Marionnettiste, lui, est immobile dans sa prison invisible, au centre de la salle…


[Combat dirigé contre 25 squelettes, donc… La Cornue est impossible à atteindre depuis la mêlée (sauf armes de jet et magie, éventuellement). Attention à respecter le nombre d’actions selon votre agilité : si vous n’êtes pas proche de la mêlée, s’y rendre coute 1agi ! Les 25 squelettes s’étendent en deux lignes sur 3 niveaux de la salle. Avis aux amateurs, il y a toujours moyen de changer de camp… Pourquoi ne pas rejoindre celui de la Cornue ? Héhé… xD]

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mer 18 Nov 2009 00:30 
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Nous menions le dernier assaut, chacun voulant se venger de cette femme à cornes qui avait décidé de vouer sa vie au mal absolu. Un mal que j’exécrais ! Un mal dont j’avais juré la mort et ma haine s’était déporté sur cette femme qui m’apparaissait désormais comme la cause de tous mes tourments. C’était elle qui avait causé la mort de Darek, c’était elle qui méritait ma vengeance lumineuse, c’était elle qui recevrait le saint sacrement de la mort. Car telle était ma volonté, l’envoyer en enfer. Et cet humain dardant son arme, cette femme et cette cage en acier ne pouvait qu’être des alliés si eux aussi ils voulaient la fin du mal.

La vague du bien était en marche, et rien ne l’arrêterait malgré le cri retentissant de colère de cette Cornue abandonnée de tous. C’était d’ailleurs le glas de cet univers car tandis que j’arrivais enfin à portée de crosse, une lance vint transpercer le ventre si tendre de notre ennemi, déversant ainsi de son sang impur dans les abîmes des océans. Ce fut alors que dans hurlement terrible, elle disparu de ma vision dans un nuage noirâtre pour ne laisser que du vide dans lequel je frappai avec vigueur, croyant atteindre ma terrible ennemie. La scène qui se dévoile à mes yeux fut alors très impressionnante et je ne pus qu’implorer ma déesse de me prêter sa clairvoyance. Cette femme en plus de s’être téléportée de manière imprévisible et complètement surprenante s’était transformée en une espèce d’horreur reptilienne gigantesque. Sa blessure semblait atténuée avec la transformation et elle semblait encore plus hors d’elle qu’avant.

Et tandis que les hérauts de la sainteté se reprenaient de cette surprenante disparition, nous vîmes s’étendre sous nos yeux la plus maléfique des magies. Sans un bruit, dans un geste d’une simplicité enfantine, elle crée à partir de brume noire, son essence, une armée de squelette à notre contact direct. Ils sont terrifiants et nombreux, bloquant l’accès à cette démone du mal. Ces entités mort-vivantes sont bien plus costaudes que celles que nous avions vues sur l’Aigle, bien qu’un tonneau ait été aussi destructeur pour eux… Ils possédaient des armes, des protections, leurs articulations sont renforcées de métal et ils sont hargneux. Ils paraissent beaucoup plus coriaces que ceux que nous avions déjà rencontrés mais cela ressemblait à un affrontement que nous avions connu.

Et ça, l’expérience, c’était une clé du combat qu’il ne fallait pas me donner. Car oui, j’avais bien l’intention de rejouer au petit maréchal en chef au milieu de cette mêlée de chair et d’os. Car oui, mêlée, il y avait ! Nous avions été rejoints par un nain et un drow qui semblaient farouchement envieux de se battre puis par Logan, mon blondinet costaud. A l’arrière, un duo de magicien et un trio d’archers se formaient pour nous couvrir, nous, sieurs du corps à corps… Lieu où, d’ailleurs, je n’avais rien à faire.

Cependant, j’étais rassuré par la magie bienveillante de Jena que je sentais flotter autour de mon corps. Je ne pouvais reculer. Il fallait avancer et se battre. Il fallait faire feu les premiers avant que quiconque ne soit touché grièvement.


(Gaïa, donne-moi la force de guider de ma voix ces aventuriers volontaires… Je jure de les mener aussi loin que mes forces me le permettent.)

Et aussitôt, dégainant Ferveur en main droite, et crosse en main gauche, dans une posture de défense assez grotesque, je hurle par delà la mêlée, afin que chacun m’entende :

« Aventuriers, Aventurières ! Écoutez-moi, je suis Erfandir et je veux vous parler. Oublions nos buts divergents un instant et luttons contre cette diablesse pour qu’enfin nous puissions en finir avec cette aventure trop longue… » [/color]

M’arrêtant un instant, reprenant mon souffle et jugeant de la situation, je criai des directives plus précises en direction des membres de mon équipe :

« Raek, accorde tes violons avec les autres magiciens et frappez l’arrière du groupe des squelettes, faites feu de tout bond mais laissez nous la première ligne, nous allons l’enfoncer ! Les protecteurs, faites votre boulot ! »

Puis, vers l’archère rousse :

« Aalys, fait passer le mot parmi les archers, faites feu selon le même ordre que sur l’Aigle, c’est primordial ! Et ne t’inquiète pas, cette fois ce sera différent pour toi. »

(Ainsi soit-il, il ne me reste plus qu’à charger avec ce nain bourru et ce drow énervé.)

Je lève les yeux une dernière fois, observant Jena et les autres. Chacun affairé à une tâche qui pouvait s’avérer parfois être simplement l’attente ou la confusion. Cependant, je ne connaissais pas assez de monde pour pouvoir tout diriger d’une main de maître… D’où ma décision, controversé jusque dans mon esprit, de me tourner vers celui que j’avais haï jusqu’au plus profond de mon cœur pour lui déclarer d’une voix sévère :

« Marionnettiste, trop de doute plane sur votre condition, mais vous feriez un geste en vous mêlant à la bataille… Nous avons besoin de vous ! »

Et alors, je me rendis compte qu’à force de paroles, j’étais doublé par des plus valeureux, pensant moins et frappant plus. Ne pouvant plus faire preuve d’une telle lâcheté, je conclue mon monologue par cette dernière harangue :

« Chargeons, à bas la traitresse du monde obscur ! »

Et sur ce, je rejoignis mes compagnons dans la mêlée, cherchant à frapper le premier squelette moribond qui voudrait me prendre pour cible. Que la flamme de Gaïa guide mon bras !

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Jeu 19 Nov 2009 23:33 
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La prestance de la dame s'effondra plus vite qu'un soufflé raté sortant du four, passant de la tentative de séduction à la colère comme une fillette capricieuse, vociférant des menaces veines et sans emprise.
« Crétins, vous rôtirez tous en Enfer ! »
(ça ma grosse, ça ne sera pas à toi d'en décider)

Elle avait grandement surestimé la qualité et l'attrait de l'offre qu'elle nous faisait, et sans doute autant le gout pour le chaos des êtres vivants sur cette planète. Mais sa force, son pouvoir étaient visiblement au moins aussi colossaux que son aura ténébreuse et son statut le laissaient penser.
De tous ceux qui fondirent sur elle, seul le premier d'entre nous eut la chance de l'atteindre … une frappe en plein ventre qui ajouta à son cri colérique un délicieux ton de douleur non feinte.
Mon attaque en revanche se termina dans le vide. Aussi soudaine qu'inattendue, sa disparition me fit perdre l'équilibre et mon arme. J'avais une connaissance quasi inexistante sur ce à quoi je pouvais m'attendre d'un combat contre la magie noire et ma première rencontre fut des plus déstabilisantes … dans les premières secondes. Mais l'intérêt pour ce dernier ne fit qu'augmenter lorsque je retrouvais sa trace, plusieurs mètres et étages plus loin. Sa plaie suintait d'un sang aussi noir que son âme.

- si ça peut se blesser, ça peut clamser ! Sifflais-je entre mes dents en me relevant, poignard à nouveau en main.
La dame se métamorphosa sous mes yeux, perdant les dernières caractéristiques physiques pouvant la faire passer pour une humaine. Son corps s'allongea et s'était recouvert d'écailles grisâtres, mais la blessure était toujours là, déversant anormalement un flux opaque.
J'étais comme subjuguée par cette forme en dessous de nous, immergée dans une sorte de volonté de lui faire face sans une once de peur, fermant mon esprit aux énigmes, aux craintes d'avoir en face de nous un être sorti des ténèbres elles-mêmes.
Car enfin, il ne serait plus questions dans les prochaines minutes de traitrise, de manipulation perfide d'êtres emmurés ou débats stériles.
Si c'était la mort qui m'attendait au tournant de ce combat, je l'accueillerais avec paix, dans l'honneur d'avoir combattu sans lâcheté un ennemi puissant, sans compromis. Une belle mort qui fut refusée à mes parents à cause des disciples d'Oaxaca, des êtres qui avaient succombés aux discours fielleux, aux promesses malsaines d'un pouvoir sans fin.

La démone fit un geste, lent et presque trop indolent au vu du résultat. La fumée qui jusqu'à présent flottait entre elle et nous tel un rempart brumeux se mit à s'agiter étrangement, irrégulièrement comme si ce qui n'était qu'un tout se séparait. Très vite, des formes apparurent à travers les dernières volutes, des squelettes aux os aussi noirs que la brume qui les avait précédés, armés d'épées, de sabres aux reflets argentés qui n'avaient rien de fragiles, certains portaient même ce que je jugeais pour le coup d'armures naturelles tant cela semblait être sculpté en eux. Plus d'une vingtaines de ces monstres d'os et de métal s'étaient placés entre nous et la démone.

Et ce fut comme une seconde vague qui se déversa autour de moi, une vague de chair bien réelle. Ceux qui étaient restés en retrait formaient de nouveaux rangs de combattants, oubliant eux aussi les tenants de notre présence ici, faisant front presque tous ensemble contre une ennemie commune, allant jusqu'à mettre de coté les motivations personnelles.
Ma propre volonté est comme recouverte d'un manteau de courage et de force extérieure que je ne m'expliquais pas, je n'étais qu'un élément isolé que ce soit dans mes actes ou mes décisions et pourtant je me sentais presque englobé dans quelque chose de plus grand, peut être une forme de magie.

La voix du jeune guérisseur couvrit la salle, mettant des mots sur ce qui c'était naturellement passé, tentant peut être d'enflammer les derniers alliés les plus couards.
Je jetais un dernier coup d'œil à mes compagnons, apercevant le capitaine riant comme à son habitude, attendant certainement que l'ennemi ne l'approche pour attaquer ; et je remarquais que Glenor s'était approché sans s'emparer de son marteau pour combattre.
Il était un guérisseur, tout comme le jeune homme qui sollicitait maintenant celui qui restait pour moi le second ennemi à abattre, détenteur d'une magie universellement adverse de celle que nous combattions. Sans un mot et sans réellement comprendre ce que je voulais faire passer comme message dans cet acte, je lui souris … simplement … avant de m'élancer vers les marches du théâtre.

Les squelettes étaient assez grands pour dépasser des hautes marches, assez pour pouvoir d'un saut rejoindre notre étage. J'avais beau ne pas craindre la mort, je ne souhaitais pas pour autant le leur offrir sur un plateau en bondissant sur l'un d'eux et rejoindre leur rang, seule et sans guère plus d'armure qu'une veste en coton.
Je repérais un l'un des combattants les plus proches et me laissa glisser au sol, décochant un coup de pied dans la tête décharnée en espérant le repousser assez pour qu'il tombe en arrière et entraine les suivants avec lui.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 21 Nov 2009 06:27 
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Je viens à peine de terminer mon petit laïus qu’un archer, plus jeune et plus petit que moi, se faufile parmi les aventuriers pour s’approcher furtivement de la cornue. Alors que mes propos suggéraient le travail d’équipe, ce brun aux cheveux longs a préféré faire cavalier seul. Pendant que certains cherchent à sauver leur peau où celle de leur compatriote d’autres, sûrement le cas de ce jeune homme, cherchent la gloire et sont prêts à faire des tentatives d’attaques suicidaires pour y arriver. C’est alors que dans le désordre absolu, chacun fait ce qui lui plaît, certains préférant rester en retrait tandis que d’autres se jettent dans la mêlée. Fait rassurant par contre, personne ne semble vouloir intégrer le clan de cette femme démoniaque, ce qui ne fait qu’attiser sa colère :

« Crétins, vous rôtirez tous en Enfer ! »

Malgré le manque complet d’organisation, le jeunot fait tout de même mouche et la capitaine du vaisseau noir est blessée. La bataille n’est pas gagnée pour autant, un épais nuage noir apparaît soudain, et lorsqu’il se dissipe, ce n’est plus une belle dame aux traits durs affublée de cornes de béliers qui nous fait face, mais plutôt une affreuse et immense dame aux écailles grises de reptile dont l’abdomen suinte d’un liquide noirâtre. Cette vilaine métamorphose est suivie de l’apparition d’une armée de terrifiants squelettes. Ceux-ci, une bonne vingtaine, sont munis d’armes redoutables que je préférerais voir dans mes mains plutôt que dans les leurs.

(Comment pourrait-on tuer des êtres qui sont déjà morts ?)

Pas de peau à lacérer, pas de chair à déchirer, ni de sang à faire couler, seuls des os à broyer. Une meute de chiens affamés serait plus appropriée pour se débarrasser de ces individus décharnés. Quoique même ces canins ne sauraient quoi faire avec ses os de couleur de la suie. Que peut-on faire devant de tels adversaires ? Je l’ignore. Je n’abandonne pas pour autant. En retrait, j’essaie d’analyser ces combattants aux mâchoires disproportionnées, j’examine ensuite la salle afin de trouver un moyen de se débarrasser de cette femme et de ses sbires. Alors que les pions s’exposent en avant scène, en coulisse je prépare mon plan.
Je suis encore dans mes réflexions lorsqu’un prêtre, plus jeune que l’archer encore, s’élance dans un discours semblable au mien réclamant l’aide de tous. Ses ordres sont plus précis, cependant nous n’avons aucune chance dans un affrontement direct, nous ne faisons pas le poids devant de tels opposants. Bien que nous soyons aussi nombreux qu’eux, leur force est supérieure, il n’y a aucun doute à ce sujet. Notre seul espoir c’est la ruse et c’est sur dernière que s’appuie mon plan.
Dans l’intention de partager mes idées avec un de mes compagnons de route, je me retourne vers Rosie. Cette charmante demi-elfe semble désemparée. Je renonce donc à lui dévoiler mes intentions. Son nouvel ami, à qui elle semble déjà très attachée, saura s’occuper d’elle. En effet, cet immense ours brun fait déjà les cents pas et n’attend probablement que l’ordre de Rosie pour se lancer dans la bataille. Je vais donc tenter le coup tout seul.
Le combat se déroulant à ma gauche, je m’élance donc à la course vers la droite dans le but bien arrêté de longer la paroi circulaire de la pièce et de me rendre près de cette immense porte circulaire à l’intérieur de laquelle tournoie une étrange spirale. Au tout début de mon parcours, je croise d’abord un membre de l’équipe du Vaisseau-Lune, un magnifique elfe bleu, j’hésite un instant, puis je m’immobilise.

« Je t’ai entendu t’adresser au marionnettiste, si tu veux encore anéantir cette femme à cornes et bien suis-moi, j’ai un plan, je t’expliquerai en route. »

Sans attendre sa réponse, je me remets à courir. Je dois me rendre à l’autre extrémité de la salle. Mon idée est bonne j’en ai la conviction, mais seul je n’y arriverai pas. Malheureusement, pour ce qui est du marionnettiste, son aide m’est indispensable. Sans m’arrêter, je prends une grande inspiration avant de m’adresser à l’être surplombant les bulles géantes.

« Marionnettiste, lis dans mes pensées, j’ai un marché à te proposer. »

(Aide-nous à t’aider ! Je crois la cornue plus forte que nous, le seul moyen de s’en débarrasser serait de lui tendre un piège. En fait, il suffirait que tous les combattants orientent leur attaque de telle sorte qu’elle n’ait autre choix que de reculer vers cet immense tourbillon et de s’y engouffrer.)

Je ne sais pas si cette espèce de typhon l’anéantira, mais je n’envisage pas d’autres solutions.

(Je te demande donc de transmettre mon plan à tous les aventuriers par la pensée afin de piéger ton opposante.)

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Dernière édition par Mathis le Dim 3 Jan 2010 18:21, édité 2 fois.

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