L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 21 Nov 2009 20:49 
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Nous étions tous à cran, cela n'était rien de le dire, toute cette tension accumulée ressortait en cris déstabilisants, effroyables sons sortis d'un cœur impur qui me donnait envie de rendre mon repas ! Vaincre nos ennemis ou se faire tuer ? Pour moi la réponse à cette question était limpide, je n'étais pas prêt d'abandonner mes principes, ma liberté était bien plus importante que tout au monde ! Tuer le Marionnettiste était une grosse erreur, je ne la commettrai pas, même si l'Humain qui se croyait au dessus des lois de la nature se mettait en travers de mon chemin. Je n'étais pas le dernier des imbéciles et ma jeunesse ne faisait pas de moi un crétin, d'ailleurs, j'étais bien plus vieux que cet archer, mon expérience était bien plus impressionnante ! Mais, tout s'enchaîna très vite, la Cornue avait osé révéler ses sombres pensées, ses penchants macabres seraient assouvis lorsqu'elle aurait devant ses pieds nos corps démembrés. Quelle horrible créature ! Pourtant, tout comme moi, bien des personnes présentes affichèrent leur désaccord avec cette idiote, exposant leur mésentente avec ce monstre cruel. Sa langue de vipère se permit même de nous insulter une nouvelle fois, crachant son venin toxique sur les êtres purs que nous étions ! Enfin... Peut-être pas aussi purs que les enfants, mais tout de même un peu !

«Bestiole ! Tu mourras !» lançai-je, en ramenant mon sac vers le côté pour mettre Santias à l'abri.

En effet, cet animal me serait un véritable fardeau si jamais une confrontation devait avoir lieu et cela semblait plus qu'imminent... Ce stupide Humain lança sa lance sur cette chose informe, la blessant à l'abdomen et réveillant par la même occasion toute la colère qui sommeillait en elle. Pourtant, elle ne perdit pas ses moyens pour autant, disparaissant une fraction de seconde pour réapparaître presque instantanément quelques mètres derrière sa position initiale. Cette téléportation s'effectua dans un nuage de fumée, comme si elle avait pris feu pour se reconstituer de ses propres cendres portées par le vent ! Ceci était spectaculaire ! Pourquoi n'avais-je pas hérité de ce genre de capacités utiles ? De toute façon c'étaient toujours les mêmes personnes qui avaient le droit de maîtriser les aptitudes divines !

(Pffff ! Tout ceci est décevant !)

Cependant, je préférais encore être «normal» plutôt que de me changer en un immonde poisson à pâtes... Déjà que ses cornes ne l'avantageaient pas trop, là c'était le pompon ! Cette femme était vraiment un concentré de laideur à l'état pur, un vulgaire quartz qui même taillé par le meilleur des techniciens, ne resterait qu'une simple pierre sans grande beauté. Pourtant, il n'y avait pas à dire, elle était très puissante, ses dons machiavéliques invoquèrent des renforts sans vie, tout d'abord ce ne fut qu'une purée de pois opaque qui finit par laisser place à une véritable armée de squelettes enragés, de véritables cadavres vivants prêts à en découdre avec notre assemblée. Sans me poser de question je dégainai ma dague nouvellement acquise pour sauver le Marionnettiste emprisonné dans ce lieu inviolable. Mais rapidement, je me rendis compte que mon arme serait totalement superflue contre ces créatures déjà mortes... En plus de ça, les squelettes possédaient des armes aiguisées plutôt terrifiantes ! Était-elle en train de sonner notre glas ? Non ! Nous étions bien plus puissants à nous tous réunis, nos capacités la réduiraient en cendres, j'en étais persuadé ! D'ailleurs, tout le monde était en train de s'agiter, préparant leurs défenses ou leurs attaques, pendant que d'autres se concentraient pour invoquer les pouvoirs divins afin de rivaliser contre les puissances terribles de Thimoros !

(Mais, où me suis-je encore fourré ?!)

Je ne savais vraiment pas quoi faire, le temps semblait s'être arrêté autour de moi, me laissant dans un monde à la limite de la temporalité, dans un tourbillon d'émotions qui me tiraillaient l'âme d'un côté à l'autre de mon enveloppe charnelle. Mes yeux balayèrent les environs, tous avaient l'air de se sentir à l'aise dans cet environnement de bataille, mais moi, je voyais plutôt ça comme un grand vide, un néant chaotique qui n'avait que pour but de m'absorber... Pourtant, un être s'approcha de moi, tout comme Léonid, il faisait partie de l'espèce humaine. Ses cheveux étaient clairs, pourtant, leur blondeur n'avait rien à voir avec celle si caractéristique des elfes blancs. Je ne savais vraiment pas quoi penser de lui, j'avais été tellement déçu par la bêtise de Léonid qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez que je ne savais pas comment réagir vis-à-vis de cette nouvelle personne. Mais, il avait l'air de partager mes idées, tuer la femme poisson était la seule chose qui m'intéressait pour l'instant. Et puis, de toute façon c'était toujours mieux que de rester dans mon coin comme un santon, attendant de me faire embrocher par un squelette.
«Bien, je vous suis ! Mais, attendez, je récupère ma flûte enchantée, j'ai l'impression qu'une petite mélopée pourrait nous être utile face à ces puissances maléfiques.»

Sortant mon instrument pendant que je suivais le blondinet qui s'adressait au Marionnettiste toujours aussi impassible.
«En tout cas, j'espère que votre stratégie est au point car deux personnes contre une démone aussi puissante, je doute sincèrement que nous ferions le poids... Alors, dites-moi tout !»

Ma voix était teintée par un mélange d'appréhension, d'effroi et d'une sympathie qui avait bien du mal à s'élever au milieu de mes bégaiements.

_________________

Maître musicien pour vous servir...


Dernière édition par Dôraliës le Dim 22 Nov 2009 12:49, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 22 Nov 2009 08:06 
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En bon archer, j’ai beau ne pas combattre présentement à distance, je n’en ai pas moins l’air d’avoir tiré à l’arc tant je file prestement en direction de ma cible avec une inexorable détermination, mon yari brandi devant moi comme une flèche géante orientée vers le flanc de l’haïssable Cornue. Celle-ci, par péché d’orgueil, a tout l’air de tomber des nues lorsqu’elle réalise que l’entièreté des occupants de la salle sont restés sourds à son recrutement agrémenté de menaces, et, en une dernière poussée d’hubris, nous crache de nouvelles insultes en une véritable malédiction, domaine dans lequel elle excelle ainsi qu’on le sait, son faciès se déformant d’une manière qui aurait de quoi en faire frémir plus d’un. Cependant, mon attention focalisée de manière littéralement obsessionnelle sur mon but, je ne le remarque qu’à peine, mais ce que je remarque très bien, c’est le cri, ou plutôt le rugissement qu’elle pousse tandis que je vois presque au ralenti la lame d’obsidienne s’enfoncer avec une aisance déconcertante dans la chair charbonneuse de l’humanoïde. Comme on pouvait s’y attendre de la part d’une créature aussi noire, le fluide vital qui s’échappe de sa blessure n’est pas d’écarlate mais d’anthracite, coulant à fort débit pour former des rigoles épaisses le long du manche de Buhsido et venir tacher mes doigts.

Ne comptant pas m’arrêter en si bon chemin, ayant bien l’intention de creuser la brèche, mais à peine ai-je le temps de rééquilibrer ma position en prenant plus fermement appui sur le sol pour retirer mon arme que tout se passe très vite : dans un bruit de double détonation, sous mes yeux éberlués, la voilà qui s’envole en fumée dans le sens le plus absolument littéral puisque par un prodige de téléportation venu certainement de ses pouvoirs maléfiques, elle disparaît, ne laissant derrière elle que d’épaisses volutes de fumée. Cette fumée, une silhouette cette fois-ci bien humaine vient la traverser, silhouette qui brandit une sorte de grand bâton à l’extrémité courbe et l’abat à l’endroit où se trouvait la Cornue une seconde auparavant, ne rencontrant évidemment et malheureusement rien d’autre que d’indolents panaches. Cet agresseur et par conséquent coéquipier du moment, qui s’avère être un garçon encore plus jeune que moi aux cheveux bruns épars et au regard brillant, se redresse aussitôt avec une vivacité d’excité, dardant sa vue vers quelque chose qui semble le captiver. C’est dans cette direction que ma compatriote, laquelle a hélas rencontré une absence de succès aussi piteuse, a également les prunelles rivées avec ébahissement, marmonnant une phrase imprégnée d’un bon sens pour le moins terre-à-terre mais pas dénuée sagesse pour autant.
Interloqué, je les imite sans même réfléchir, et je ne peux que les comprendre quand je vois avec un mélange d’incrédulité, d’horreur et d’écoeurement qu’il s’agit de notre persécutrice, même s’il faut le dire vite puisque, comme si l’infâme salope avait laissé tomber un masque, elle se montre désormais sous une forme réellement cauchemardesque : plus grande que même un elfe ne pourrait l’être, son corps est recouvert d’écailles d’un gris malsain d’aspect granuleux, ses cornes ont pris une ampleur simplement démoniaque, et l’éclat que lancent ses yeux d’onyx n’a rien d’humain. En toute logique, maigre soulagement si tant est qu’on puisse avoir une raison d’être soulagé, la blessure que je lui ai infligée est toujours présente, saignant à gros bouillons, mais, fait inquiétant, c’est à peine si son visage reflète une crispation de souffrance qui pourrait d’ailleurs tout aussi bien provenir de rage qu’elle éprouve certainement.

Mais je ne suis pas au bout de mes surprises (et heureusement pas encore au bout du rouleau non plus), car par une sorte de mouvement incantatoire qui me fait aussitôt me braquer en implorant Rana de me garder de la corruption avec d’autant plus de ferveur, le monstre modèle littéralement la fumée comme s’il s’agissait de terre glaise, lui donnant forme et fonction. Et quelle forme ! Et quelle fonction ! Invocation nécromantique des plus glauque, ce ne sont ni plus ni moins que des squelettes inhumains qui surgissent du néant obscur : pareils à ceux de garzoks qui seraient passés par des rituels sacrificatoires impie, ils sont facilement plus massifs que bon nombre des aventuriers présents, et brandissent tout un panel d’armes couleur de nuit tandis qu’ils se dirigent vers nous dans un bruissement de cliquetis cacophonique.
Alors, quelques secondes de flottement passent, puis, de la même manière que si quelque héraut invisible avait sonné la charge, un gigantesque frisson d’ardeur semble saisir la foule des vivants qui passent à l’action, mon mentor torkin étant le plus prompt à donner l’exemple puisqu’il se rue avec un enthousiasme presque masochiste sur les morts-vivants, s’empressant d’étrenner sa hache nouvellement acquise. Il n’est pas difficile de se rendre compte que c’est à fort juste titre le branle-bas de combat général (sauf pour les plus pleutres d’entre nous), chacun préparant en vitesse les armes qui lui est propre pour participer à l’assaut, et moi-même je me demande si je dois officier en tant qu’archer ou en tant que guerrier. Etant donné que la proportion des premiers est moindre que celle des seconds, l’option numéro un paraît la plus sage, mais je me fais vite la réflexion que contre toute cette armada d’ossements animés noirs, du renfort ne sera pas de trop, surtout que je suis à ce point tremblant d’une sorte de frénésie collective que je risquerais probablement d’esquinter mon arme de tir plus qu’autre chose. Ainsi, Bushido paraissant vibrer d’un courage communicatif dans mes mains souillées de sang impur, je m’apprête à me joindre à la presse qui commence déjà à s’activer dans un tumulte proprement étourdissant, mais avant de se faire, il me faut transmettre une directive que je mentionne d’un grand éclat de voix aussi puissant que possible pour couvrir les bruits ambiants, y compris les paroles du jeune homme dont le discours pèche par un excès de lyrisme qui le rend fâcheusement confus :

« Ceux à distance, feu à volonté sur la Cornue ! Submergez la ! » Leur conseillé-je, voire leur imploré-je plutôt que je ne leur ordonne, le parti pris d’empêcher la démone de faire usage de sa magie en la déconcentrant me paraissant le plus sage.

Puis à ce moment, il ne m’est véritablement plus possible de reste un tant soit peu éloigné de l’action, car je ressens tout à coup une ardeur semblable à celle ressentir lors du combat contre le chevalier noir m’envahir, sauf que celle-ci est ce coup-ci décuplée, comme s’il était maintenant temps plus que jamais de jeter toutes nos forces dans la bataille. Ainsi, prenant une bonne inspiration de cet air chargé de lourdes senteurs guerrières entêtantes, je réarme mon yari entre mes mains et charge les squelettes noirs, rejoignant le plus gros du peloton en lutte, me trouvant une place parmi tout ce monde pour pouvoir frapper de tout mon saoul, repousser nos ennemis, et, si possible, les renvoyer dans au royaume des morts. Tantôt de taille, tantôt d’estoc, tantôt par des moulinets qui donneraient sûrement une crise de fou rire à un maître d’armes, j’attaque à hue et à dia, donnant du métal de ma lance à qui mieux mieux pour faire une percée dans cette horde infernale, bastonnant hardiment toute cette troupe d’outre-tombe, gavant de horions le premier tas d’os venu, criant à en perdre haleine à l’adresse de mes compagnons :

« Venez ! Faites front ! Battez vous tous ensemble pour tout ce qui vous est cher ! »

_________________
Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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Dernière édition par Léonid Archevent le Mer 2 Déc 2009 06:10, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 22 Nov 2009 08:39 
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Suite à mon offre, l’elfe bleu a semblé m’examiner attentivement. En lui proposant de me suivre, j’avais oublié la vanité de ces êtres qui se pensent supérieurs aux autres. J’ai cru un moment qu’il me jaugeait afin de déterminer si j’étais digne de sa présence à mes côtés.
Cependant, je n’ai pas eu le temps de m’adresser au marionnettiste qu’il m’a répondu. De sa phrase, j’ai retenu ces quelques mots :

« Bien je vous suis, mais attendez, je récupère ma flûte enchantée !»

Le reste de ses paroles m’a échappé, les mots : flûtes et enchantés résonnent dans ma tête. Deux misérables mots qui me rappellent le tout début de mon aventure alors que nous étions tous sur le quai croyant innocemment partir pour une chasse aux trésors. Cet elfe aux cheveux de la couleur de l’océan l’ignore, mais il m’a en quelque sorte sauvé la vie. Lorsque la violence faisait rage au port de Kendra Kâr, c’est sur sa mélodie que je me suis concentré et c’est cette dernière qui m’a permis d’échapper à la vague de cruauté qui nous envahissait tous.
Il s’est tu, le temps que je m’adresse au marionnettiste en parole et en pensée, puis son scepticisme, bien légitime je l’avoue, prend le dessus. À ses doutes, je réponds:

«L'homme chat connaît mon projet à présent, s'il accepte de le transmettre aux autres aventuriers, nous serons plus que deux et puis, on ne peut juger de l'efficacité d'un plan tant qu'on ne l'a pas essayé ! »

Je parais sûr de moi, mais je ne le suis aucunement, il était hors question que je me jette sur ces squelettes pour finir dans le même état qu’eux. Mon plan me permet de me soustraire momentanément à cette violence.

Sans relâche, je poursuis donc ma course, puisant dans mes réserves d’énergie afin de me rendre vers ce que j'espère être le futur tombeau de cette femme reptile.

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Dernière édition par Mathis le Dim 3 Jan 2010 19:07, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 22 Nov 2009 13:30 
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Localisation: Quête 26 - Cellule n°5
Un bref instant, le temps semble tourner au ralenti. La foulée de mon ami Léonid, courant devant moi, paraît s'allonger indéfiniment tandis que le pied de l'armure que je pilote a l'air ne pas avoir envie de redescendre au sol tout de suite. Mes yeux, au travers de mon double masque, balaient presque paisiblement le charnier en devenir. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il m'arrive, je l'avoue. Est-ce réellement le flot du temps qui se fige? Ou bien mon esprit, avec l'imminence de la bataille finale commence-t-il à dérailler? A force de tourner à plein régime, il pourrait effectivement péter une durite... A cet instant précis, alors que le pied argenté de l'exosquelette se balance toujours au dessus du sol, alors que la queue de cheval de Léonid semble figée dans son tressautement, alors que Maelan semble statufié sur le sol, alors que la mâchoire de Gleol est affaissée (d'une façon assez comique, il faut l'avouer), mon esprit tente de démêler le plus vite possible le paquet d'émotions entremêlées qui me charge douloureusement les épaules, s'ajoutant à la fatigue; ce dont je n'ai vraiment pas besoin pour une telle bataille. Car malgré le fait que la Cornue, cette maudite vipère meurtrière, soit seule contre nous tous, j'ai un mauvais pressentiment dont je n'arrive pas à me débarrasser...

Entre ma fureur vengeresse dirigée contre la responsable de la mort d'Ergoth, et mon courroux à l'encontre du Marionnettiste et de ses petits copains, qui nous ont entraînés de cette macabre mascarade, le moins qu'on puisse dire est que je suis sacrément énervé. Laissez-moi vous dire qu'à cet instant, si j'avais croisé le chemin d'un moineau, il y aurait laissé des plumes. Mêlée à tout ça, il faut compter une folle tristesse à cause du meurtre d'Ergoth, de la probable mort d'Eleth. Ajoutez une once de compassion pour la vaillante capitaine, une pincée d'appréhension (pour ne pas dire trouille), et un soupçon de lassitude. Et enfin, en toile de fond, encore et toujours là, le spectre des aldrydes rencontrées et tuées plane. Les sentiments qu'il m'inspire palpitent au même rythme que mon coeur et semblent distiller dans mes pensées une amertume durable et nauséabonde. Je crois que c'en est trop, beaucoup trop pour ma chétive carcasse de vingt centimètres.
Aidé de ma chère Aurore, je tente de faire place nette dans mon esprit. J'aurai tout mon temps pour m'abandonner à ces émotions qui piaffent d'impatience de me déchirer, mais pour l'instant, je dois me concentrer sur le combat qui commence. Comme le berger qui rentre ses moutons dans un pâturage clos (avec Aurore en valeureux et bruyant ami canin), je tâche de ménager une petite place, quelque part entre le poumon droit et la troisième vertèbre (en partant du haut), où je m'efforce de cloîtrer toutes ces émotions qui menacent de me tuer, directement ou indirectement. Un bruit de verrou imaginaire claque, signalant qu'au moins pour le moment, j'arriverai un tant soit peu à me concentrer sur ce que je vais faire.

Mon pied redescend d'un coup sur sol, dans un fracas métallique. Le temps est reparti. Je reste immobile un court instant, le temps de retrouver mes esprits. Il ne fallait pas une seconde de plus pour le vaillant Léonid: je le vois à quelques mètres devant moi armer son bras, bander ses muscles, puis lancer de toute sa puissance sa lance, porteuse de notre colère et de notre soif de vengeance.

Je laisse échapper un ricanement satisfait et narquois. La Cornue vient de se prendre le trait vindicatif en plein ventre, ce qui lui cloue enfin le bec en plus de l'intestin. Deux secondes plus tard, durant lesquelles j'aperçois avec une pointe d'admiration d'autres aventuriers l'attaquer (malheureusement en vain), je manque de m'étouffer de stupeur, et -il faut quand même l'avouer- de peur.

Car il a suffit d'un clin d'oeil pour que nous passions d'une situation à notre avantage à une autre, qui celle-là risque bien d'envoyer quelques uns d'entre nous faire un coucou éternel à Ergoth. Pour faire simple, la Cornue est devenue la super-Cornue: grosse prise de poids (et probablement d'amphétamines, d'après Aurore), rugissements pas très rassurants, et invocation massive de squelettes meurtriers. Ils n'ont pas l'air commode, d'ailleurs, les tas d'os. Un peu trop armés à mon goût.
(Fallait peut-être pas l'énerver, finalement.)
(Ouais... Trop tard, maintenant.)

Flotte un instant de silence stupéfait, instant nécessaire à chacun pour assimiler la nouvelle situation. Puis, la bulle éclate, et d'un beau mouvement bien coordonné, les aventuriers montrent tous qu'ils ont bien compris le message: « baston ». Léonid part en tête à l 'assaut, comme toujours, suivi de près par une belle jeune femme à l'allure féroce. Du coin de l'oeil, je peux voir des arcs se bander, des lames se dégainer, et Gleol foncer pour démembrer les squelettes.

Je suis un peu plus long à la détente. Je me trouve en haut des gradins de l'amphithéâtre, avec une vue parfaite sur les adversaires en contrebas. La Cornue, je suis trop affaibli pour pouvoir lui balancer un projectile de mon cru, malheureusement. J'en conclue donc que je vais devoir me lancer dans la mêlée pour renvoyer en enfer quelques squelettes. Pitié, faites que mon armure tienne le choc. Je grimace tout en me creusant la cervelle. Il n'est pas facile de trouver une bonne idée, surtout quand l'odeur absolument abominable des squelettes vient vous vriller les narines. Même à des dizaines de mètres de moi, ils empestent la mort. C'est proprement répugnant.

Soudain, alors que songeur, je jouais distraitement avec les lanières de l'armure, me vient une idée folle, et suicidaire comme on les aime. Je me tourne illico vers mon petit génie fluidique:
(Aurore. Tu vas me trouver fou, mais tu crois que ça marcherait si je m'enveloppais dans mes ailes, et que quelqu'un me balançait sur les squelettes pour les faire tomber en contrebas?)
(Comme un strike?!)
(Un quoi?)
(Laisse tomber. Tu es conscient que tu te retrouveras encerclé par l'ennemi par la suite?)
Les premiers fracas des armes retentissent, angoissants.
(Je n'ai pas le choix! Pas d'autre idée lumineuse pour l'instant!)
Je me tourne vers Gleol qui fonce droit sur moi, en direction du champ de bataille pour lui hurler:
«  Gleol! J'ai besoin de que vous me balanciez sur les squelettes pour les faire tomber! Maintenant! »

J'attends de croiser son regard et d'y lire son approbation pour replier brusquement mes ailes autour de moi. Actionnant des lanières jusque-là inusitées, je m'affaire à fermer hermétiquement mon cocon de fer, glissant plume acérée entre plumes acérées. L'ensemble produit un son des plus discordants, mais je n'en ai cure: je me laisse tomber en même temps sur le côté, et essaye de ne pas penser à ce qu'il m'attend.

« Allez-y! »

Je reconnais à peine ma voix. Hargneux, et un peu désespéré, je prie pour notre survie.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 22 Nov 2009 16:50 
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Mérové s’agitait de plus en plus en voyant les premiers coups portés par les jeunes humains, et surtout en sentant une certaine colère en Rosie.

( Regardez moi ces jeunes héros, ils vont tous nous faire tuer à jouer les preux chevaliers. )

La semi-elfe exagérait sûrement mais il n’empêche que pour elle, la force brute n’était jamais la première solution. Plus la situation est risqué et dangereuse, plus il faut prendre le temps de réfléchir, ce que les gens n’ont pas l’habitude de faire en de tel cas. Non, il pense que le temps leur échappe, qu’ils ont déjà un pied dans la tombe et que la dernière solution c’est celle du désespoir : On tente le coup ultime immédiatement.

Le premier humain réussit à enfoncer sa lance dans le ventre de la femme laissant un liquide noirâtre jaillir de ses entrailles. Mais alors que les autres venaient à leur tour donner leur coup, la blessée disparut non sans avoir poussé quelques cris de souffrance. Ce qui arriva par la suite faillit décrocher la mâchoire de la jeune fille en rouge qui vit apparaître un peu plus loin, un monstre à la peau recouverte d’écailles grisâtres. Par contre, il n’y avait aucun doute, cette créature cauchemardesque était bien la cornu, cette femme avide de pouvoir. Malheureusement, Rosie n’était pas au comble de ses surprises. Alors qu’elle paniquait déjà à l’idée de combattre un tel… lézard géant, voilà qu’apparait toute une armée de squelettes noirs et atrocement terrifiants avec leurs armes redoutables et leur nombre incommodant. La jeune fille ne put retenir un hoquet de terreur, ce qui attisa l’impatience de Mérové qui poussa un rugissement écho alors qu’il continuait de marcher de droite à gauche tel un animal longeant continuellement sa cage, attendant qu’on le libère.

Sentant la fébrilité de l’ours, Rosie tenta de se calmer elle-même, chassant son angoisse du mieux qu’elle en soit capable afin de ne pas attiser cette frénésie qui accablait l’énorme animal.

« Calmons-nous Mérové je… »

La demi-elfe s’arrêta en pleins milieux de phrase. Mathis venait de disparaître. Elle le chercha des yeux parmi les combattants qui s’acharnaient déjà sur l’armé de fer et d’os. Évidemment, Shrez figurait déjà parmi eux ainsi que d’autre aventurier prêt à croiser le fer. Rosie dernière, les regarda un instant donner tous ce qu’il avait, se battant corps et âme.

( Ils ont de la chance que je ne choisis pas le camp de ce monstre. Je suis derrière eux et ils ne portent pas attention moi. )

Elle tourna les yeux vers Anarazel qui n’avait aucune réaction. Justement, Il ne faudrait pas qu’il se mette du côté de cette cornu. Lui qui à l’habitude se serait volontiers jeter dans la foule arme au poing, le voilà qui faisait la statue.

( Qu’est ce qui t’arrive Anarazel, où est notre second capitaine. )

Mais dans tout ça, la jeune fille n’avait toujours pas trouvé Mathis. Serait-il parti se cacher, fuyant le combat ? Mais où aurait-il peut se dissimuler? C’était impossible. C’est à ce moment
qu’elle le vit. Il courait faisant le tour de la salle, suivit de près par un être aux oreilles pointus et à la peau bleuté.

( Qu’est ce qu’il tente de faire ? )

Connaissant quelque peu Mathis, elle savait que trop bien qu’il avait une de ces idées derrière la tête. Cette humain ne manquait jamais de trouvé une stratégie pour se sortir de tout. La jeune fille ne savait toujours pas ce qu’il voulait faire, mais elle voulait l’aider. Elle lui faisait confiance. Elle le savait intelligent et il l’avait fort bien démontré tout au long de l’aventure. Le seul petit problème c’est qu’en ne sachant rien de son plan, elle ne pouvait faire quoi que ce soit sans risquer de ruiner sa stratégie. Non il fallait observer et essayer de comprendre et deviner. Ce ne devrait pas être trop compliqué.

Tout a coup une voix retentit non loin, Rosie tourna la tête vers quelque chose qui en un instant formant quelque chose qui pouvait bien s’apparenter à une énorme boule sphère de métal. Cette chose étrange avait demandé qu’on la pousse sur les ennemis. Bien que le message n’était pas adressé à la jeune fille, elle ne put s’empêcher de penser que ce truc devait bien faire son poids. Rien de plus utile que la force d’un ours pour y arriver.

« Mérové s’il te plait, va les aider à pousser cette énorme boule sur les squelette. »

L’animal aux yeux de miel ne se fit pas prier et s’élança vers son objectif heureux d’enfin pouvoir faire sa part. Pendant ce temps, Rosie s’approcha d’Anarazel suivant des yeux le parcours de Mathis.

« Anarazel, on doit aider Mathis. Je sais pas ce qu’il tente de faire, mais j’ai l’impression qu’on pourrait lui être utile. »

Elle jeta un regard vers lui.

« D’après moi, on pourrait être utile en jouant la carte du bluff. »

Une lueur de malice brillait dans les yeux de l’adolescente en rouge. Ni elle, ni Anarazel n’avait encore témoigné le camp qu’ils avaient choisit. C’était peut être une chance de jouer dans la tromperie.

_________________
Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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Lvl 12


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 22 Nov 2009 18:11 
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Jets :
Erfandir : Jet de maitrise mains nues : Echec
Madoka : Jet de maîtrise mains nues : Echec
Léonid : Jets de maîtrise arme : Réussite, réussite, échec.


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Sans grande surprise, les squelettes les plus proches de la mêlée répliquent rudement contre leurs assaillants directs : 1, armé d’une flamberge d’argent est en proie avec Logan alors que Shrez pare les coups d’épée de 2. Madoka, elle, esquive de justesse un coup de poignard de la part de 3 après avoir manqué son coup de pied… Léonid frappe par deux fois son ennemi, 4, sans lui causer d’autre dégât que des entailles dans ses os noirs. En retour de son troisième coup manqué, le squelette le blesse au bras gauche. Étonnamment, la plaie en elle-même ne lui fait pas mal, mais il sent une douleur exigüe lui parcourir le bras blessé : une décharge de douleur pure… (Perte de 6pdv) Erfandir, quant à lui, après s’être fait parer son coup, se voit échapper de justesse à un coup de sabre argenté, alors que Gleol se prend des coups sans en souffrir, ceux-ci résonnant sans dégât sur son armure blindée.

Le nain n’est plus concentré que sur une chose, bien vite aidé par un ours dénommé Mérové : Projeter un Silmeï caparaçonné au cœur de la mêlée. Ils envoient donc l’armure habitée dans les rangs de l’étage inférieur. 6 se voit d’ailleurs forcé de reculer prestement lorsque l’aldryde lui tombe dessus sans préavis. Il parait troublé et ne réplique pas de suite, sans doute choqué.

Glenor n’intervient toujours pas, restant près de Madoka coute que coute, paré à la soigner. C’est alors que tous, vous ressentez de petits éclairs crépiter sur votre peau : la magie de Raek est à l’œuvre, dans un grésillement protecteur, alors que Leena semble manquer son sort sous le coup de l’excitation du combat. Pragatt’ consent enfin à avancer, en claudiquant, et se place derrière Léonid, en renfort direct, prêt à entrer dans la mêlée dès qu’une faille s’offrira à lui, riant toujours grassement.

Aëlwinn projette une boule de feu qui décrit un arc de cercle droit sur la Cornue, accompagné par quatre flèches en directe provenance des archers. Votre ennemie parvient à éviter deux flèches, mais s’en prend une dans l’épaule en criant, et la boule de feu l’atteint en plein buste, brûlant ses résidus d’habit et révélant sa peau écailleuse et noirâtre, mais intacte en apparence, bien que fumante, désormais…

Jena, Angharad et Antariasi ne bougent toujours pas, mais seule la première semble réellement se concentrer pour faire quelque chose, comme si elle commettait un combat mental, les yeux fermés, auréolée de lumière…

La voix d’Anarazel retentit en réponse à Rosie :

« Du bluff ? Ce combat n’est rien, il n’est pas le mien… Bluff, ruse ou force, il est perdu pour vous, et je me retire, fous… »

Il tourne alors les talons et s’en va en marchant dans l’autre direction, qu’ont empruntée Mathis et Dôraliës l’instant d’avant, sans pour autant s’approcher d’eux…

[Mathis, réponse par MP ^^ ]

[:attention:] N'oubliez pas de tenir à jour vos PVs/PM/Pki dans le topic de quête approprié! Ne me leurrez pas... c'est ici

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Jeu 26 Nov 2009 18:50 
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Comme lors de l'attaque de l'Echangeur, mon univers direct plongea dans une nouvelle bataille enragée. Aucunes secondes accordées à la possibilité d'un plan ; nous étions déjà plusieurs à avancer, main armée et cœur vaillant, décidés à dépouiller l'adversaire de l'avantage précieux du premier coup.
Une vague de combattants hétéroclites et inconnus ou presque les uns des autres se jetait contre une digue de guerriers soudés, armés et contrôlés par une magie obscure qui ne laissait aucune place aux hésitations, aux peurs, aux doutes, et probablement pas non plus à la reddition.
Suicidaire diraient les moins braves, héroïque s'exclameraient les plus passionnés ; mais ce qui alimentait mes mouvements et réchauffait mon cœur se nommait devoir et démesure. La démesure de cette salle improbable, de cette citadelle cachée de tous où régissaient des pouvoirs et une destinée trop grande pour nous, de cette femme aux desseins létaux pour l'existence elle-même, la démesure des nos adversaires ne faisait qu'agrandir le coté irréel de cet épisode de ma vie ; et la seule encre qui me restait pour les combattre malgré tout était de respecter un devoir tant intime que culturel, celui de ne jamais plier face à la menace de ce clan maléfique, qu'elle qu'en soit l'issue.

Alors que j'avançais vers le squelette que j'avais pris pour cible, je reconnus le Shaakt impulsif de l'échangeur, à ses cotés un homme blond inconnu et le jeune homme qui avait blessé la cornue vint rapidement gonfler nos rangs où j'aperçus le jeune guérisseur et un nain dans son armure protectrice. Tous des hommes, plus grands et plus forts … et comme en écho à cette pensée fugace et dangereuse, je perçus une présence, une voix, trop profonde pour appartenir à l'un d'entre eux.

(Tu n'es pas à ta place ….)
Je devenais surement folle, ou était-ce une illusion, une arme maniée par le seul être présent à pouvoir manipuler nos pensées.
Irritée par cette intrusion, je me lançais malgré tout à l'attaque, chargeant l'ennemi sans retenue.
(Tu n'y arriveras pas ainsi …)
Maudite soit cette voix, reflet de mes propres limites. Le squelette fondit sur moi une seconde trop tôt, évitant mon pied de quelques centimètres, tandis qu'autour de moi les bruits de combats faisaient rage. Un être fait de métal, un géant s'il en est demandait de l'aide pour qu'on le catapulte sur l'ennemi et comble de l'irréalité, je crus apercevoir un ours … tout ce qu'il y a de plus vrai, si on excluait le fait que nous étions sous l'eau, arrivés ici à l'aide de masques, des pions choisis et amenés ici sans laisser une chance de survie aux autres.
(Ne me repousse pas …)
La folie, un songe … peut être les deux au final. Je m'étais laissé déconcentrer vers le monde autour, au lieu de m'enfermer dans ma bulle de violence et d'intimité malfaisante. J'avais inconsciemment détourné le regard du squelette, et ne dus mon salut qu'à l'antipathique mage blanc.
Le soudain crépitement électrique sur ma peau réveilla en moi le danger autour, peu importait le but de cette magie, elle m'avait permis de sauver mon cou d'une désagréable rencontre.
Mes pieds ne bougèrent même pas tant je fus surprise, je contractai mon ventre et rejeta mon buste en arrière, laissant échapper un cri en voyant la lame du poignard rater de peu la victime immobile que j'étais l'instant d'avant.

La fureur de ma contre-attaque n'avait comme source que me colère, unilatéralement dirigée contre moi. Le monde disparut enfin, seuls restèrent les bruits de la bataille comme un tempo salvateur et motivant. Je me fermai à la présence qui bouillonnait dans mon esprit alors que la voix hurlait maintenant à l'intérieur de mes veines et dont l'acharnement cultivait ma propre force.
Le bras armé du squelette, emporté par son élan, s'éloigna de ma gorge et sans attendre qu'il se remette en garde je me plaçai face à lui, espérant entraver le retour de son bras droit par mon corps.
Je tenais fermement Menimienai dans ma main droite, la lame retournée vers mon avant bras et frappa par deux fois. Tentant d'entailler le squelette au niveau des articulations, minces interstices plus fragiles que les os eux-mêmes. Je visai en premier lieu celui de l'épaule, puis la nuque …
(Tu m'as nommé ! libéré ! Alors cesse de te fermer à moi !!) Ce que je prenais pour une voix résonna dans tout mon corps, hurlant son ressenti comme on déclare sa flamme.

Et lorsque je j'amorçais mon second coup, je crus voir disparaître le poignard … mais son contact n'avait jamais était aussi doux sur ma peau.

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Madoka


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Jeu 26 Nov 2009 23:27 
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Mon poing armé de Ferveur représentait le poing de la justice, implacable et fort, en se jetant sur ces ennemis osseux. En lui, je remettais ma volonté de droiture, ma haine et mes envies sanguinaires d’une vengeance cruelle et bestiale, rien ne pourrait arrêter, du moins je le croyais, ce parangon de sentiments entremêlés. La fin était proche et ce n’était pas ce squelette qui allait m’empêcher de parvenir à mes fins, j’étais bien trop déterminé.

Pourtant, mon poing rageur fut paré par la protection osseuse de ce satané mort-vivant et je vis avec un effarement soudain la lueur d’une lame bien aiguisé. Réflexe Gaïen ou non, je réussis de justesse à échapper à ce tranchant ravageur me pouvant me remettre en selle pour affronter un nouvel assaut. Je me remis en place face à mon ennemi qui me laissait après ce coup manqué, un moment d’accalmie.

Durant cet instant, je pus entendre un nouveau hurlement de la démone qui venait de se faire griller le poil et qui se sentait ainsi compte que ça sentait le roussi pour elle. Sans mauvais calembours, évidemment. De plus, j’aperçus la rangée des combattants qui m’accompagnaient et m’aperçus que chacun éprouvait des difficultés dans l’affrontement de ces guerriers. Ils étaient beaucoup plus forts que tous l’avait prédit. Par delà les visages inconnus, je vis Logan, le grand blond bagarreur en difficulté et je compris alors la réalité de la chose. Nous ne pouvions gagner ainsi, il fallait trouver une solution pour en finir de manière plus rapide et plus durable.


(Mais si Logan a du mal, les autres aussi doivent l’être… Et moi ? Si je reste dans les parages, je vais finir par me faire attraper par le tranchant de cette maudite épée. Je n’ai aucune chance face à ces guerriers squelettes. Il faut que je m’écarte, ici, ma magie et ma tête seront plus utiles que mes frêles attaques.)

Comprenant donc qu’il ne faisait pas bon vivre dans ce milieu hostile, je pensais à une manière de m’échapper de ce bourbier cadavérique. Tous les combattants semblaient aux prises avec leurs ennemis et j’avais moi, une ouverture, une phase d’observation qui pouvait me servir d’échappatoire pour rejoindre le clan des magiciens.
C’est alors que je repérais le capitaine pirate, pris de folie, mais inactif, attendant de se jeter dans une branche pour trancher dans l’os. Il avait des yeux de fous, mais peu importait du moment que son sabre servait toujours nos intérêts. Un homme pareil devait sans doute avoir une expérience considérable, mais pourtant j’hésitais à laisser ma place, culpabilisant d’une certaine lâcheté face à ce virulent corps à corps.


(Plus le temps de penser, c’est un combat… Allez Erf, même s’il meurt, on se bat tous pour une cause juste, il faut le faire.)

Feignant une attaque, je bondis en arrière, tentant de mettre un maximum de pied entre moi et le squelette. Dans le même temps, alors que je voyais désormais nos lignes depuis l’arrière, je disais à l’intention du psychopathe tout proche :

« Prenez ma place… La magie m’appelle ! »

Ne lui laissant nullement le temps de répondre, je me retourne rapidement et m’éloigne avec prudence de la zone du combat. Je rejoins les alentours de Jena avec la ferme intention de lui demander si elle voulait du soutien. De plus, il fallait comprendre tout le sens de cette histoire et élaborer un plan pour anéantir cette démone. L’arme qu’elle voulait forger était peut-être la clé ? Ne pourrions-nous pas la détruire avec une telle arme ? Mais le nécromant serait il digne de confiance alors, et ne serions nous pas la cible de représailles terribles de ces deux manipulateurs de sombres fluides… Tant de questions sans réponse qui flottait dans l’air. Il nous aurait suffit d’avoir été présent à l’enfermement de ce nécromant pour comprendre toute cette histoire. Un petit bond dans le passé et nous aurions compris le rôle de toute cette histoire et comment y mettre fin.

(Ne compte pas là-dessus, aucun être n’est capable de connaître le passé et puis il faut se concentrer sur l’affrontement…)

Sur ces pensées, je levais la tête pour observer les alentours et vis Angharad, ma partenaire aéromancienne, désormais inactive. Alors que j’allais l’apostropher pour lui dire de se remuer et de venir avec moi, un flash back eu lieu et je revis la scène sur le pont du bateau, à notre réveil ce matin…. Quelles avaient été ses paroles ? Que certains de mes confrères pourrait voir les événements passés d’un endroit… Cela avait été ses paroles.

Le pourrais-je alors ? Étais-je capable d’une pareille prouesse ? Un pareil exploit permettrait de répondre à tant d’interrogations et soulagerait notre combat d’un fardeau inouï. L’idée m’avait frappée à telle point que je m’étais arrêté dans ma course. Plus rien ne comptait, il fallait essayer de réaliser cet exploit, il le fallait pour mon idéal. Il le fallait pour la déesse.


(Mais comment est ce que je dois faire ? Il y aurait une sorte de savoir en stagnation dans l’air ? Peut-être faudrait il que j’essaye de rentrer avec les fragments de lumières présents dans les matériaux.)

Je fermais les yeux, m’isolant du tumulte du combat pour me plonger dans un monde chaud et bienveillant de fluides. Ce monde était le mien et j’en étais le maître. Je raffermis avec douceur ma prise sur ma magie et la fit tourbillonner en moi pour ressentir cette jouissance infinie que constituait l’usage de mes pouvoirs. Cela me fit un bien infini de découvrir à quel point ma force s’était accru. L’expérience avait du bon.

Mais l’heure n’était pas à la réflexion et je commençai à les manipuler pour en laisser trainer une partie au bout de mes doigts pour servir de détecteur aux autres fluides de la pièce. Au début, je ne sentais rien à l’exception la vaporeuse sensation arcanique au bout de mon épiderme mais au bout de quelques temps, je sentis de légers picotements au bout de mes doigts. Cela se confirma et le phénomène grandissant, je finissais par être chatouillé au bout des doigts par l’interaction joyeuse entre mes jeunes fluides et les anciennes particules de lumière de la pièce. Me concentrant encore plus, j’implorais timidement.


(Fluides, aidez moi à comprendre, j’ai besoin de comprendre votre histoire. Que s’est il passé lors de l’enfermement de ce nécromant. Racontez-moi votre histoire, aidez votre ami lumineux…)

La sensation s’accru, comme si mes fluides avaient réussi à transmettre le message. Je finis par commencer à voir des bribes d’images incompréhensibles. Cela ne servait à rien, je ne comprenais pas. Il n’y avait pas assez d’informations pour me donner une histoire compréhensible, il fallait plus de fluides. Je voulais connaître l’histoire de ce lieu.

(Il faudrait plus de particules… l’air n’est pas assez dense, il faudrait que j’essaye avec la roche, elles parleront peut-être plus.)

Joignant le geste, je mis la main sur le sol, lançant mes fluides à l’assaut des particules pierreuses. Mais mal m’en pris car le choc fut brutal. Les fluides avaient réagis, certes, mais pas de la manière attendue. J’avais pris en pleine face l’histoire de la pierre qui était celle de la roche et uniquement de la roche. Cette histoire était d’un ennui terrible et c’est comme si j’avais pris un mur mental en pleine tête. Je stoppai toute magie, reprenant mon souffle face à cette attaque brutale.

La pierre n’était pas la solution, il fallait donc en revenir à l’air. Mais que pouvais je faire pour ressentir plus de fluide ? En augmentant mes détecteurs fluidiques ? Sans doute cela était une manière de réussir. Me relevant après une courte pose, je fis passer ma magie dans tout mon corps et je tentai de l’expulser doucement sur le bord de tout mon épiderme. J’étais devenu un récepteur vivant et je sentais les fluides chatouiller ma peau et me caresser doucement. Sentant que le lien s’affirmait, j’exprimais avec volonté ce que je désirais.


(Racontez-moi l’histoire de l’enfermement de ce Marionnettiste et du pouvoir de cette Lame. Racontez moi son rôle et comment elle a été forgée puis détruite ? )

Je fermais les yeux, attendant d’apprendre une longue histoire si importante.

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Ven 27 Nov 2009 06:15 
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Sans trop réfléchir, encouragé, galvanisé, exalté par l’adrénaline qui bouillonne dans mes veines et fait battre le sang à mes tempes en une mélopée de tambours de guerre, j’enchaîne coup après coup tel un forcené, cognant comme un sourd sur mon adversaire improvisé armé d’une lourde francisque à deux mains qui ne lui est guère utile pour parer les frappes dont je l’étourdis à répétition : fauchant avec l’ardeur d’un agriculture coupant le blé et donnant du boutoir à la manière d’un cheval qui rue, je prends de court mon opposant qui se retrouve étonnamment rapidement avec sa carcasse osseuse sévèrement amochée de-ci de-là au niveau des bras et des côtes sans pour autant que son intégrité physique soit pourtant remise en cause, ce qui ne m’empêche pas de poursuivre mon assaut tempétueux, si pris dans la fougue du moment que je ne brûle sur l’instant que de voir mon vis-à-vis réduit en morceaux.
Toutefois, le mieux est parfois l’ennemi du bien, et la situation présente me le démontre de manière très parlante bien qu’avec une perfide sévérité lorsque, par excès de zèle, je rate fort laidement un moulinet qui envoie le manche de mon yari buter contre ma propre cuisse. Heureusement, aucun dommage de ce côté, mais malheureusement, le mort-vivant au visage figé dans un rictus cruel n’attend pas que je me sois remis en position pour saisir l’occasion, s’empressant de redresser son outil à double tranchant en une passe d’arme d’une vivacité inattendue qui me prend de court et me passe littéralement à travers le bras. Littéralement, car absolument aucun stigmate physique ne se dessine sur la trajectoire de ce gros instrument de massacre, tissus et peau restant intacts au contact de la lame d’argent de l’affreux, au contraire de mes chairs dans lesquelles il me paraît sur le moment avoir été injectée une colonie de fourmis rouges en feu imbibées de sake qui s’empressent de ronger avidement l’intérieur de mon membre sur toute sa longueur.

Inutile de préciser que je laisse échapper un glapissement de souffrance peu glorieux mais bien légitime, la douleur s’accompagnant toutefois de la rage d’un combattant qui ne peut admettre la défaite, m’apportant un soudain regain de forces me donnant l’énergie nécessaire pour couper les effets du sac d’os alors qu’il s’apprête à abattre sa hache et à le faire reculer d’un pas sous le choc tandis que moi-même je me recule prudemment. Ce faisant, je me retrouve momentanément avec un point de vue moins localisé sur le champ de bataille, et je peux m’apercevoir que bien que les choses soient loin de tourner au désastre, elles ne prennent pas une aussi bonne tournure que j’aurais pu l’espérer : à mes côtés, mes alliés luttent sans parvenir pour autant à obtenir de meilleurs résultats que moi, et ce n’est pas faute d’y mettre du cœur à l’ouvrage comme l’indique leurs mines résolues, haineuses ou colériques.
Cependant, dans tout ce tohu-bohu guerrier, un détail a vite fait de m’interloquer : où est donc Silmeï que j’imaginerais mal être de ceux qui se sont défilés devant le danger, lui précédemment si vaillant, si bouillant, si prompt à la vengeance ? D’un bref coup d’œil qui me permet d’envisager plus globalement la situation tout en gardant mon ténébreux adversaire dans ma ligne de mire, je fais en sorte d’apporter une réponse à cette quelque peu inquiétante question, et je ne tarde pas à découvrir ma réponse sous la forme d’une sorte de grosse boule de métal sur laquelle Gléol pousse comme un bœuf pour la précipiter à bas d’un des degrés de l’amphithéâtre colossal, le torkin ne se souciant guère des coups qui ne font que ricocher sur son plastron décidément indestructible. Je n’ai même pas le temps de me demander à quoi ce petit manège peut bien rimer que, comble de l’étonnement, les efforts du combattant des montagnes sont rejoints par ceux de nul autre que l’ours que j’avais précédemment aperçu, celui-ci se ruant sur l’aldryde caparaçonné, pattes en avant, l’envoyer culbuter en choeur avec le barbu roux.

C’est ainsi que je comprends qu’avec une témérité qui frise l’inconscience, le petit être en grande armure a choisi de se reconvertir pour l’occasion en missile métallique de gros calibre, son audacieuse tentative n’aboutissant hélas à rien de probant puisque la cible du lancer, plus agile que son apparence cadavérique au dernier degré ne pourrait le laisser supposer, esquive d’un bon le bruyante boule de métal qui fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Mais voilà qu’une nouveauté arrive sous la forme d’un picotement qui me parcourt la peau de manière si inattendue que j’en baisse ma garde, occasion que mon larron d’opposant ne manque pas de saisir en se jetant sur moi hache en avant…pour reculer aussitôt sous le choc d’un arc électrique bleuté qui parcourt ses os d’obsidienne, cet enchantement inattendu s’avérant ainsi un prodigieux renfort au lieu d’une malédiction. Qui est notre bienfaiteur, je ne peux pas le savoir, mais cela n’empêche qu’il m’a évité une vilaine frappe en traître, me permettant en prime l’avantage d’une contre-attaque, et pour cela, je ne peux que le remercier avec une muette effusion se reflétant dans la détermination dont je fais montre lorsque je reprends une prise plus ferme sur ma lance, mordant sur ma chique pour faire fi de la douleur qui m’handicape et me concentrer d’autant mieux sur la bataille en cours.
Je peux de cette façon voir que la situation n’est pas si défavorable que l’on aurait pu le croire, la plupart des personnes restées à l’arrière ne restant pas inactives, leurs actions concordant diligemment avec mes directives en une pluie de projectiles féroces sur la Cornue qui, en dépit de son habileté et de sa solidité naturelle, se retrouve avec l’épaule et le tibia percés, de même qu’une impressionnante boule de feu sur le torse, prodige pyrotechnique signé Aëlwinn. Surcroît de bonne fortune, ces assauts ont l’air de l’avoir suffisamment malmenée pour qu’elle ne soit plus capable de se concentrer, et aucune menace ne se manifeste donc en provenance de notre ennemie jurée qui ne paraît toutefois pas prête de flancher. De fait, les mages et les archers seuls ne peuvent suffire à la mettre à bas, et si nous voulons creuser cet avantage que nous avons commencé à acquérir, il va falloir que les combattants de mêlée se joignent à de tels efforts !

Cependant, cette idée audacieuse présente de nombreux défauts, j’en suis conscients, les moindres n’étant pas que non seulement nous risquons de nous faire écharper en essayant de franchir en force le barrage des squelettes, mais en plus ces derniers risquent de profiter de notre absence pour s’en prendre au rang arrière. Qui plus est, Silmeï paie cher sa bravoure puisqu’il est désormais à peu près laissé à lui-même au milieu d’une masse d’abominations sans pitié, et la perspective de voir mon pauvre ami maltraité à mort sous les armes des morts-vivants m’étreint le cœur d’une crainte effroyable ! Pourtant, nous ne pouvons décemment pas nous contenter de cet espèce d’inquiétant statu quo qui va franchement en notre défaveur puisque l’armée adverse est sensiblement plus nombreuse que la nôtre, la faute en revenant à des désistements par trop nombreux de la part d’individus qui auront du mal à se regarder dans un miroir…si tant est qu’ils s’en sortent.
En parlant de ces derniers, je vois que le petit brun a vite fait de prendre conscience de son inaptitude à la lutte et s’empresse donc de se carapater sur un mot d’adieu qui laisse à ma charge son ennemi sur un prétexte peut-être légitime mais apparemment quelque peu vaseux. Je crois donc m’être retrouvé confronté à deux fois plus de ces monstruosités par la faute de la retraite anticipée de cet adolescent quand un rire tonitruant digne d’un fou furieux me détrompe, celui-ci appartenant à un géant drapé dans un grand manteau de cuir dont la prestance vulgaire, le chapeau, l’œil unique, le crochet, le sabre ainsi que la jambe de bois l’identifient sans doute possible comme étant un membre éminent de bateau des pirates. Le gaillard a l’air pressé d’en découdre et confiant dans ses capacités, et ça tombe bien étant donné que s’il est aussi compétent qu’il s’en donne l’air, il pourra possiblement avantageusement me remplacer ainsi que ceux qui voudront bien –et pourront- m’accompagner, son statut d’unijambiste ne le prédisposant de toute façon guère à un assaut éclair.

Car oui, j’ai définitivement bien l’intention de lancer la charge directement sur la Cornue, pour la raison que je suis convaincu que c’est dans son élimination que réside notre plus grande chance de succès, et par conséquent que c’est en ce sens qu’il faut faire peser tous nos moyens. Puisse Silmeï me pardonner d’avoir suivi une telle intuition au lieu de courir à son secours si celle-ci s’avère erronée, mais si je vois juste, le combat finira quand la sorcière tombera puisque l’on dit bien que lorsqu’une ensorceleuse meurt, ses maléfices meurent avec elle : « Morte la bête, morte le venin. ». Pénétré d’une énergie flamboyante, environné d’une fulgurance électrisante, avoisiné par de tumultueux bruits de lutte, mon cœur bat la chamade, cognant contre ma poitrine avec une vitesse et une force qui pourraient faire craindre le coup de sang, et tous les immenses dangers de l’instant présents me paraissent secondaires face à l’importance du but que je me suis fixé.
Je ne sais si j’y parviendrai ni d’ailleurs si mon entreprise sera fructueuse ou même si utile que ça, mais dans la situation où nous sommes, le moment est plus que jamais venu pour l’héroïsme, et j’agirai en mon âme et conscience, ma charge dût-elle être un baroud d’honneur. Je crains l’étreinte de Phaïtos tout autant que quiconque, je ne m’en cache pas une seule seconde, mais Zewen m’en soit témoin, je veux avoir jusqu’aux ultimes instants préféré donner ma vie pour le bien commun plutôt que de la sacrifier pour mon égoïste sauvegarde. Quoi qu’il en soit, je ferai tout pour que ma tentative aboutisse le mieux possible, car elle doit aboutir pour notre salut à tous, et si Rana que je vénère avec une indéfectible ferveur veut bien m’accorder sa grâce, elle aboutira ! Déesse des Vents, Pourvoyeuse de Sagesse, Souffle Divin, puisses-tu guider mon arme vers mon ennemie, et pareillement guider les frappes de mes alliés vers leurs cibles de tes courants céruléens, ton humble et dévoué serviteur jusqu’à la mort Léonid Archevent t’en prie désespérément !
C’est après cette prière prononcée plus ardemment que jamais et sans un bruit par le mouvement de mes lèvres dans le vide que je me mets véritablement en action, armant Bushido de manière aussi compétente que j’en suis capable avant de m’écrier puissamment, rayonnant de toute la fougue de ma conviction :

« C’est à la racine que l’on traite le mal ! Avec moi, sus à la Cornue ! »

L’intéressée m’a probablement entendu étant donné le volume de ma harangue, mais dans l’état dans lequel je suis, je n’en ai cure, toutes mes énergies étant dirigées vers l’éradication de la monstruosité écailleuse et celle de tout ce qui se dressera entre elle et moi. Poussant un cri de guerre digne d’un kiai qui achève de me mettre véritablement dans une espèce de fureur pétrie d’indéfectible volonté, je me mets alors à frapper avec une violence renouvelée, changeant cette fois-ci de méthode pour attaquer par de grands moulinets féroces afin de repousser autant que possible les morts-vivants qui m’environnent et faire place nette pour atteindre l’horreur inhumaine.

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Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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Dernière édition par Léonid Archevent le Mer 2 Déc 2009 06:12, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Ven 27 Nov 2009 19:26 
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La bataille faisait rage, chacun rivalisait d'acharnement pour rester en vie face à cette armée de squelettes animés qui n'avaient de cesse que de faire de grands gestes circulaires avec leurs armes dévastatrices. J'attendais la réponse de mon interlocuteur, quel plan avait-il mis au point ? Cette stratégie, ce véritable piège qui nous permettrait peut-être de remporter ce combat perdu d'avance était-il suffisament réfléchi ? L'Humain me déclara qu'il avait contacté le Marionnettiste par ses pensées pour que ce dernier puisse transmettre le message aux autres aventuriers aux prises avec le mal en personne. De mon côté je devais bien faire quelque chose en attendant de passer à l'action ! Évidemment, j'aurais pu utiliser mon arc et mes flèches pour tenter de percer la carapace de cette chose informe, mais, il me semblait que j'étais bien trop loin et bien trop faible pour atteindre ma cible cornue. Non ! Je ne pouvais me battre avec les armes habituelles, pourtant, je ne possédais aucun pouvoir surnaturel, aucune magie dévastatrice qui aurait pu me permettre d'envoyer au tapis cette espèce de femme infernale. Bref ! Dans tous les cas, je n'avais pas trop de choix, ma flûte serait certainement l'objet le plus apte pour faire une diversion digne de ce nom. Bien entendu, je n'étais pas proche de la mêlée, néanmoins, le son se propagerait sans aucun doute, transportant les notes enchanteresses vers ses cadavres endiablés. De plus, la forme de la pièce révélait clairement que l'acoustique était exceptionnelle, cette sorte d'amphithéâtre canaliserait toute la puissance et l'intensité de la musique.
«Bien ! En attendant de recevoir les ordres, je vais tenter une petite diversion ! J'espère qu'elle permettra aux autres de prendre le dessus.»

En effet, ce théâtre était parfait, j'allais pouvoir faire une représentation personnelle et terriblement belle ! Ce serait peut-être la dernière, mais, je n'en avais cure, la pire chose qui pourrait m'arriver était de mourir sur scène... Mais n'était-ce pas la mort rêvée pour un musicien ? Bien entendu ! Je pris ma flûte traversière, réfléchissant quelques instants avant de choisir le morceau qui serait le plus approprié à jouer dans ce genre de situations. Pourtant, j'avais des difficultés à me concentrer, la bataille faisait rage et me captivait plus qu'autre chose. Notre chère capitaine combattait les forces adverses avec sa puissante magie, lançant une déferlante ardente qui alla frapper le monstre aux écailles. Ça au moins c'était de l'attaque ! Cependant, la créature qui se trouvait face à nous n'avait pas l'air de souffrir plus que ça, elle semblait immuniser contre la magie et contre les armes usuelles... Peut-être devrions-nous utiliser autre chose ? Mais quoi ? Ma musique ne serait certainement pas assez efficace pour brouiller l'esprit de cette Cornue maléfique et je commençais même à douter de son utilité contre les squelettes qui ne devaient pas être sensibles aux ondes sonores... Enfin, il fallait au moins tenter le coup !

(Bon, je vais opter pour cette mélopée un peu fade, mais qui avait le don de me motiver lorsque je ne voyais plus aucun espoir...)

Bien ! Je ne devais pas me laisser divertir par les événements qui se déroulaient autour de nous, c'était justement à moi de me débrouiller pour permettre aux attaquants de se frayer un chemin jusqu'à la bestiole. Repoussant une mèche de cheveux qui retombait sur mon visage, j'inspirai vigoureusement, prenant mon souffle et me mis à décharger tout cet air dans les trous de ma flûte. Mes lèvres frémissaient, j'ignorais si c'était l'angoisse de la situation, la peur de me ridiculiser totalement ou tout simplement l'adrénaline qui montait en moi et qui chassait toutes mes inquiétudes malheureusement acquises. Dans tous les cas, la musique s'en allait chassant tout ce monde d'inconscience qui me tiraillait vers une âpreté invraisemblable. Un si bémol vibra, exacerbant mon esprit, révélant mon âme de musicien qui prenait toute son ampleur à cet instant précis. J'étais tellement heureux de pouvoir laisser libre cours à mon art, cela était une véritable bouffée d'air, un gain total. J'avais l'impression que mon désespoir disparaissait comme si une petite lanterne luminescente venait chasser l'obscurité terrifiante qui m'avait hanté depuis que j'étais entré en ce lieu !

_________________

Maître musicien pour vous servir...


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 28 Nov 2009 22:10 
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Les paumes de mes mains sur les genoux, plié en deux, je reprends mon souffle, exténué par cette course effrénée: je suis enfin arrivé à destination. Derrière moi, l’elfe bleu me rejoint et il attend, avec raison, des explications de ma part.

«Bien ! En attendant de recevoir les ordres, je vais tenter une petite diversion ! J'espère qu'elle permettra aux autres de prendre le dessus.»

Surpris je le suis, cet être aux oreilles pointues s’est exprimé sans l’arrogance propre à ceux de sa race. Sur le même ton aimable, mais totalement dénudé d’enthousiasme, je lui réponds :

« N’attends pas d'ordres inutilement, il n’y en aura pas. Mon plan est avorté, le marionnettiste n’a rien transmis. »

Le marionnettiste ne transmettra aucun message et la cornue ne tombera jamais dans cette espèce de tourbillon. Les aventuriers m’ayant vu courir dans la direction opposée du combat, croiront que Mathis, le beau blond, n’est qu’un lâche. Et pourtant, ce n’est pas le cas, égoïste je le suis; voleur, plus qu’hier et moins que demain, je déteste la violence et la vue du sang m’horripile, mais lâche, jamais.

(Je ne suis pas un lâche !)

L’impulsivité, c’est elle la coupable qui m’a nuit dans ma prise de décision. Au lieu de réfléchir avant et agir après, comme le fait toujours cet archer parfait, j’ai suivi mon plan sans me poser de questions, tout comme Shrez lorsqu’il voit une porte et ne songe qu’à la défoncer.

(Mes intentions étaient bonnes, je ne suis pas un lâche !)

J’ai abordé l’elfe bleu en l’invitant aimablement à me suivre, j’ai exposé rapidement mon plan désastreux au marionnettiste et puis je me suis mis à courir, ne ménageant aucun effort et puisant toute l’énergie dont j’étais capable, et ce jusqu’à en avoir un point au ventre. Pendant tout ce temps, j’étais persuadé de la réussite de mon plan, je croyais innocemment que la méchante dame tomberait dans le piège et que moi, en héros, je sauverais tous les aventuriers. Et puis, mon beau rêve s’est terminé et je me suis malheureusement réveillé. En fait, rien ne s’est déroulé comme je l’avais imaginé. Les aventuriers ont attaqués en y mettant toute la volonté et la force nécessaire, mais les squelettes ont ripostés et leur position a à peine bougé. Les archers se sont exécutés, mais la cornue a facilement évité deux des projectiles et une seule flèche l’a atteinte. Elle n’a pas reculé pour autant.

(Je ne suis pas un lâche !)

Cette déplorable idée m’obsède. Penser qu’un aventurier puisse croire ne serait-ce qu’une seconde que je me suis volontairement soustrais à la bataille dans le but de protéger ma misérable vie, me dérange.
D’un geste brusque, je retire mon sac de mon épaule et je l’envoie valser sur le plancher. Et comme si il était responsable de la mauvaise idée qui m’a entraîné si loin du champ de bataille, je lui administre un violent coup de pied.
D’ici, je suis témoin de la cruelle bataille, mais c’est insuffisant. Je désire y participer, à ma manière bien sûr et non à celle de l’elfe noir au crâne rasé, mais y participer tout de même.
Aucun obstacle ne me sépare de la démone, si ce n’est la distance.

(Fichue salle trop grande !)

Si seulement j’étais archer, en m’approchant un peu seulement, mes flèches pourraient l’atteindre. Ce n’est malheureusement pas le cas et le temps que je me rende jusqu’à elle à la course, elle aura eu le temps de m’apercevoir de se cacher derrière les squelettes, voire même m’attaquer.
Je pourrais descendre ces escaliers qui mènent au centre de la pièce. Quel serait alors le but d’un tel geste puisqu’au centre, il n’y a que des bulles géantes et ce marionnettiste m’a avoué avoir les mains liées ? Je dois réfléchir et trouver une solution digne de mon intelligence cette fois.
Me tournant face au marionnettiste, je m’adresse à lui encore une fois afin de lui soutirer une peu d’information, puisque de toute façon, je n’ai aucune idée quant à la façon d’aider mes compagnons de route tant les nouveaux que les anciens.

« Dis-moi, nécromant, cette capitaine du vaisseau noire n’est pas stupide, mais vous en pensez autrement de moi, n’est-ce pas ? »

Je lui tourne alors le dos, sachant parfaitement que même si ma voix est d’ordinaire moins audible de cette position, que cela importe peu pour lui puisqu’il lit facilement dans toutes les pensées. Tout en parlant, je m’approche du mon sac encore humide, le tourbillon bien que directement face à moi se situe quand même à une distance respectable.

« Sinon, vous ne m’auriez pas demandé de vous libérer d’abord pour nous aider ensuite. »

Ma voix est maintenant forte et hargneuse. Je pourrais me contenter de parler à voix basse, de murmurer ou encore seulement y penser, aucun son n’étant nécessaire pour discuter avec cet énigmatique être de l’ombre. Cependant, je ressens le besoin de parler fort ou de crier même, afin de me débarrasser de cette intolérable frustration qui m’habite.

« Même un jeune enfant aurait deviné qu’une fois libre, vous ne vous ferez plus le moindre souci pour nous ! »

Je ramasse mon sac, mais au lieu de le mettre sur mon épaule, je l’ouvre et y plonge ma main droite.

« Et puis, contrairement à ce que vous affirmez, je crois que vous pouvez nous aider en nous parlant de cette femme, de cette bête, en nous décrivant ses forces et ses faiblesses. Il s’avèrerait très utile pour nous de connaître son talon d’Achille. »

Toujours à l’adresse du marionnettiste, je poursuis de cette même voix qui s’approche maintenant plus d’un cri.

« Si j’ai bien compris vos propos, pour vous libérer, il faut vous donner nos armes, et à partir de celle-ci, vous forgerez la lame des profondeurs… »

Je m’interromps quelques secondes pour sortir de ma besace un vieux crouton de pain et un morceau de fromage bien enveloppé dans un linge de coton. Ceci fait, je reprends mon discours de plus belles en le bombardant de questions tout en adoptant un ton des plus arrogants :

« Mais dites-moi, comment forgerez-vous cette lame puisque vous avez les mains liées? Et où est votre forge ? Et cette porte en spirale à quoi sert-elle ? »

Ce disant, d’un geste brusque et impulsif, donc non-calculé, je lance de toutes mes forces le fromage puis le bout de pain vers ce mystérieux tourbillon.

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Dernière édition par Mathis le Dim 3 Jan 2010 19:22, édité 3 fois.

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MessagePosté: Dim 29 Nov 2009 02:43 
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1) Début du combat et transformation de la cornue avec levée des squelettes => je reste pétrifiée de saisissement et d’effroi face à ce qui se déroule. Je ne suis pas un soldat, je n’ai jamais appris à faire face à une telle menace. Tout le monde autour de moi semble pourtant savoir exactement comment réagir et ont déjà agi avant que je ne me reprenne.
2) Il avait été fou de ma part de croire qu’il était encore possible de calmer les esprits pour éviter le combat. Je me rapproche alors de la ligne de combat, en contournant les archers, pour me retrouver près du bord de l’immense marche qui est le seul endroit dégagé de tout aventurier et me concentre avant de tenter la même manœuvre que sur le pont du navire kendran.
3) Je lance les vents infernaux en espérant qu’ils filent droit sur la démone, sinon qu’ils parviennent à dégager une voie vers elle.

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"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 29 Nov 2009 09:03 
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Rosie resta un instant déconcerté face à la réponse détaché que lui envoya Anarazel. Suite à ce dernier commentaire, la jeune fille ne pouvait plus que se résignée à avouer qu’il ni avait plus rien à tirer de lui, pas même un peu d’aide. Cet elfe qui sur le bateau avait participé à chaque combat avec la rage et la ferveur d’un combattant aguerrit tout en gardant le sang froid du sage. Depuis cette histoire avec Shrez, il ne restait de lui qu’un être complètement refermé sur lui-même, s’effaçant de l’univers et du danger qui l’entourait et le menaçait. La seule chose que la semi-elfe en rouge se demandait c’était jusqu’à quel point elle pouvait se permettre de le lui pardonner. Après tout, que savait-elle de lui en réalité.

« Je te rappelle que ta vie aussi est en jeu. »

Mais déjà, il s’éloignait n’ayant jamais vent de ce qu’elle racontait. Elle abandonna, tournant les yeux vers le combat qui se déroulait toujours, et dans lequel elle avait envoyé Mérové l’exposant à tous les dangers. Les autres aventuriers s’étant pour certains déjà jeté dans la mêlé, s’acharnait à se battre du mieux qu’ils pouvaient contre des monstre de fers et d’os. Bientôt, ils se fatigueraient et un petit moment de faiblesse suffira à les faire baisser leur garde juste assez longtemps pour en payer cher le prix de leur vie. Ils avaient tous bien beau abattre leurs armes et épée comme des forcenés sur ces squelettes vivants, comment voulaient-ils arriver à tuer un tel monstre si ce dernier n’avait ni cœurs, yeux ou cerveau, ni sang et chair. Comment pouvait-on vaincre quelque chose qui n’avait rien de vital à détruire, quelque chose qui était déjà mort. Apeurée à l’idée d’exposé Mérové à de tel risques, Rosie ne put se retenir un instant de plus à le rappeler à elle. Elle cria son nom, autant à voix haute que dans son esprit, mais l’ours ne semblait même pas l’entendre. Maintenant qu’elle lui avait permis de se jeter dans le combat, plus rien ne pouvait l’en faire ressortir. L’énorme animal n’était plus qu’instinct et ne cherchait plus qu’à gruger, briser, émietter, disperser tous ces os carbonisés qui le menaçait de leurs outils tranchants et scintillants.

La jeune fille tenta à nouveau de l’appeler à elle, posant par simple réflexe sa main droite contre sa fidèle vieille hache. Elle luttait désormais pour ne pas se lancer dans ce suicide. Elle refusait d’utiliser la force contre la force, mais il y avait Mérové et puis…Elle jeta un œil au loin cherchant Mathis. Il ne bougeait plus et il était toujours impossible pour la jeune fille de comprendre ce qu’il tentait de faire. Elle ne pouvait rien faire pour lui mais pour l’ours elle pouvait.

( Il doit bien y avoir quelque chose d’autre à… )

Elle n’arrivait pas à voir un plan. Même si elle tentait de dire à la cornu qu’elle était de son côté, question de se rapprocher d’elle, d’où la semi-elfe était, elle se ferait rapidement abattre par les autres, tous ignorants de ses idées. Sinon, elle n’avait pas vraiment d’astuce pour vaincre les squelettes à part peut être brisé leurs membres pour qu’ils ne puissent plus bouger toutefois, cela relevait du défi vu leur taille. Malgré tout, cela n’effraya point l’énorme bête aux yeux de lumière qui poussant un rugissement sonore se répercutant contre les parois des lieux, se souleva sur ses pattes arrière tentant d’aplatir sous ses énormes pattes additionnés de son propre poids, la créature noire la plus proche de lui, sans omettre d’essayer d’attraper férocement le bras armé de cet ennemis entre ses nombreuses dents terriblement pointue. À cette vu, Rosie ne put que se résoudre à tenter comme tout le monde, le tout pour le tout. Chassant une mèche de cheveux fort gênante, elle s’élança, rejoindre son ami au prise avec la sombre créature, dégainant sa hache.

Au moins, elle pouvait aider à quelque chose maintenant. Elle n’était peut être pas la plus expérimentée, ni la plus adroite, mais malgré les apparences, elle savait se battre.

_________________
Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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Lvl 12


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 29 Nov 2009 11:26 
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Comme il est étrange d'entendre autour de soi les cris, les appels au secours, les exhortations au combat, et les chocs de plus en plus bruyants de l'acier contre l'acier, lorsqu'on est plongé dans le noir. Qu'il est troublant qu'un de vos sens vous assure que vous vous trouvez au coeur du tumulte, alors qu'un autre vous fait croire être en sécurité. Au moment où je referme mon cocon protecteur sur moi, je me retrouve paradoxalement isolé, alors que je me trouve en pleine mêlée. Je reste quelques instants immobile, roulé en boule, me sentant à la fois intouchable et vulnérable. Pour me rassurer, j'évoque les images démontrant la quasi-invulnérabilité de ces armures, même face aux coups destructeurs de Gleol ou d'Ergoth. Je dois avouer qu'ainsi dans l'expectative, je ne suis plus aussi sûr de moi et ma brillante idée me paraît soudain clairement suicidaire.

Cependant il est trop tard pour faire machine arrière car quelqu'un est enfin venu pour m'aider à foncer dans le tas. Je commence à lentement tourner sur moi-même, et les bordées de jurons étouffés me font clairement identifier Gleol à la manoeuvre. Je perçois aussi des grognements rauques, sur lesquels je n'arrive pas à mettre un visage. Toujours est-il que je prends progressivement de la vitesse, et je suis désormais tout à la concentration pour éviter de paniquer. Et de dégobiller dans l'armure. Parce que mine de rien, ça donne un sacré tournis.

Emmailloté comme je suis dans mes ailes, je suis bien incapable de jauger la distance qu'on m'a fait parcourir, je contiens donc avec peine un hoquet de surprise lorsque je ne sens plus le sol sous moi. La chute ne durera pas plus d'un quart de seconde. Instinctivement, je serre les dents, et me crampe fermement aux lanières dans le crâne de l'armure et... le choc est rude. Ma carcasse d'acier heurte durement le sol -et pas des os démoniaques comme escompté!-, et j'ai la déroutante impression de me retrouver juste en dessous d'une énorme cloche en train de sonner. Et croyez-moi, c'est douloureux. Le souffle coupé, je suis secoué de toutes part à l'intérieur du crâne de mon armure, durement meurtri par les lanières. Eh ben. Qu'est ce que ça aurait été sans la protection des ailes?!

Hébété par ma réception pour le moins ratée (comme l'attaque sur les squelettes d'ailleurs), je reste prostré quelques secondes, le temps de récupérer.
(Sil'... Je ne voudrais pas te presser, là, mais je te rappelle que t'es en plein milieu d'un paquet de squelettes à l'air assez meurtrier. Tu voudrais pas essayer de survivre!? Bouge-toi!!)

Ce rappel à l'ordre, transposition de l'espoir et de la peur de ma chère Faera, me ramène les pieds sur terre, ou plutôt dans cette rixe infernale où je risque ma peau à chaque instant d'inactivité (ou d'activité). Il faut donc que je me décide à quitter mon cocon protecteur, pour me lancer à l'assaut des affreux squelettes. Vaille que vaille. Ma liberté est en jeu, dans cette macabre mascarade, aussi la mort ne m'effraie pas. Car la mort serait bien plus douce qu'une nouvelle captivité.

Lentement, précautionneusement, je déploie mes ailes pour jeter un coup d'oeil au pétrin dans lequel je me suis fourré, prêt à les refermer à la moindre attaque dirigée contre moi. Je découvre alors que je me trouve, seul, en face d'une rangée de squelettes dont la noirceur n'augure rien de bon, et que tous se tiennent debout sans problèmes. Décidément, cette idée était vraiment... Enfin bref. L'immonde servant de la Cornue qui se tient juste devant moi semble immobile, lui. Il me fixe de ses orbites vides, inexpressif, mais je crois déceler dans sa posture une touche de stupeur. Génial, j'aurais au moins réussi à surprendre un mort-vivant, j'ai gagné ma journée.

Nom d'un foutue Akrilla, je suis fait comme un bouloum.

D'accord, je vais mourir. Mais comptez sur moi renvoyer le plus possible de ces abominations d'où elles viennent avant d'y passer!
Je suis accroupi à quelques dizaines de centimètres du plus proche squelette, qui commence à se remettre à bouger. Il faut que j'agisse vite. Actionnant mes lanières avec l'énergie du désespoir, je fais un brusque pas en avant tout en restant baissé, avant de vivement pivoter pour envoyer de toutes mes forces une de mes grandes ailes d'acier faucher les jambes osseuses du monstre devant moi (6) , afin de faire place nette.

Ignorant le choc probable qui se répercutera sur mes vraies ailes, je termine ma rotation avant de m'élancer vivement vers le squelette suivant (19), avec la ferme attention de lui faire tâter de mes ailes tranchantes afin de me dégager le passage, droit vers la Cornue.

Car si un appel ne m'a pas échappé, c'est bien le cri de ralliement de mon ami Léonid.

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MessagePosté: Dim 29 Nov 2009 23:46 
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Jets :
Madoka : maîtrise mains nues : réussite – échec.
Erfandir : maîtrise magique : réussite.
Léonid Archevent : prière : réussite – maitrise arme : réussite – échec critique. (Aie)
Dôraliës : Flute enchantée : Réussite.
Mathis : Maîtrise jet : réussite. (Juste pour voir si tu ne faisais pas un échec critique XD)
Angharad : maîtrise magie : réussite.
Silmeï : Armure guerrière : réussite – réussite.



Le combat de Logan Tiercevent contre son vis-à-vis noirâtre (14) ne semble tourner à l’avantage de personne : chacun pare habilement les attaques furieuses de l’autre sans qu’aucun ne soit touché. Ça n’est pas la même chose juste à côté, par contre : Shrez fracasse la cage thoracique de son squelette noir(1), déchirant les côtes avec acharnements, après plusieurs coups puissants. Le squelette en est affaibli, même s’il reste encore debout… Madoka, elle, reçoit un coup de poignard en pleine épaule gauche, à l’endroit exact de sa précédente blessure : la douleur est terrible, même si la plaie ne semble même pas saigner. Le mal semble s’insinuer dans toute sa poitrine, vif et mordant. (-8pdv) Elle se rattrape tout de même en réussissant son premier coup, qui vient faire craquer sinistrement l’articulation de son ennemi(2), au point de lui arracher à moitié le bras gauche. Son second coup est par contre évité par le squelette, qui, reculant, met à l’abri sa nuque de l’arme de l’Ynorienne.

Léonid, lui, suite à sa prière, se sent investi de l’âme de Rana. Il parvient à éviter souplement la double lame de son ennemi (3) avant de lui asséner une frappe de biais juste à hauteur de la nuque. Le coup est si fortement porté que la tête de son ennemi s’envole pour atterrir à l’arrière de la mêlée, près de la Cornue. Le squelette stagne un instant sans rien dire avant de s’effondrer dans un fracas d’ossements. Hélas pour l’Oranien, son second moulinet se voit arrêté par une côte plus solide que prévue : celle de 4, l’ennemi d’Erfandir qui vient de reculer de la mêlée. L’os se fendille dans un craquement sinistre, mais au lieu de céder, enferme Bushido dans sa cage thoracique. (1agi pour récupérer (et jet de dé réussi en maitrise arme) – dommages certains au squelette si tu récupères l’arme.)

Erfandir, justement, s’est retiré pour tenter un sortilège inconnu… Et il semble y parvenir assez bien… En tout cas, une lumière vacille devant ses yeux clos… (Réponse par MP).

Gleol, lui, massacre littéralement son ennemi (5) à l’aide de Mérové. Il ne reste plus du squelette noir que de la charpie d’os brisés par la hache du nain et les crocs et griffes de l’ours. Une équipe d’enfer, si on peut dire… C’est à cet instant que Rosie arrive à proximité, à son tour prête à se battre…
Silmeï, lui, réussit un joli doublé assez impressionnant dans le maniement de son armure métallique : (6) perd une de ses jambes et tombe à la renverse, encore vivant mais affaibli, et le second coup atteint (19) avec efficacité, dans le bassin, qui se fendille sous le choc. Mais l’ennemi n’apprécie pas, et frappe à son tour avec son cimeterre argenté, coup heureusement paré par l’armure du mage aldryde…

Glenor, assistant à la douleur de Madoka, concentre sa magie fluidique et propulse son pouvoir guérisseur dans la plaie de son alliée, ce qui soigne ses plaies à l’épaule… (+10 pv – ce qui te fait donc en tout 27/30, pour t’éviter le calcul).

C’est alors qu’un cri retentit :

« Là-bas ! »

Aëlwinn vient de se rendre compte que les six squelettes les plus au centre de la pièce (11, 12, 13, 23, 24 et 25) sont en train de converger vers l’arrière de la mêlée : deux vers Jena (24 et 25), et le reste vers le groupe des 4 archers. Aussitôt, Raek et Leena lancent un sort dans leur direction. Deux des squelettes sont pris en joue par les sorts combinés : un éclair puissant au centre d’une trombe d’eau. Les deux tas d’ossement (11 et 12) explosent littéralement sous le choc magique, et leurs restes fumants grésillent encore par terre… La capitaine du Vaisseau-Lune lance une nouvelle boule de feu à l’intention d’un troisième (13), qui se la prend de plein fouet et semble fondre sous le choc, fumant lui aussi en devenant une masse noirâtre inerte, dont le seul reste est la main intacte crispée sur une rapière d’argent.

Valor, lui, observe toujours sans rien dire, lame à la main, sombre et distant, veillant avant tout à sa propre sécurité… Le quatuor d’archers, quant à lui, se tourne vers le squelette restant se dirigeant vers eux : 23. Aalys, Maelan et Hallena tirent de concert trois flèches qui viennent se ficher dans la tête du squelette, dans ses deux orbites et dans sa fosse nasale, au même instant où un aigle agrippe deux des flèches pour lui arracher la tête d’un coup de serres. De cette sextuple menace, il n’y a que deux qui ressortent : 24 et 25, se dirigeant toujours vers une Jena étonnamment inactive et concentrée… Ruméus décide de s’en approcher, et dégaine son épée pour aller à leur rencontre, seul…

Angharad, elle, fait une entrée miracle dans la bataille, puisque son sort filtre au dessus de la double rangée de squelettes pour frapper la Cornue de vents violent qui la font vaciller un instant, avant qu’elle ne se mette à rire sinistrement, touchée, mais visiblement peu blessée… Celle-ci n’agit pourtant pas, concentrée à manipuler mentalement ses squelettes nombreux…

Antariasi, lui, reste étrangement statique, comme s’il était endormi debout… (un tour de plus inactif, et il lui arrivera un vrai malheur…)

Le tout sur une musique de flute étrange dans un tel moment… Dôraliës, lui, pourtant, sait que son acte n’est pas vain, lorsqu’il se sent prendre possession par sa musique de l’un des squelettes noir (22). Il sait que tant qu’il jouera, le squelette effectuera sa volonté mentale…

Le pain et le fromage lancés par Mathis traversent le tourbillon étrange avec un bruit mat, sans plus de résultat… (suite de la réponse par MP)


[Bilan de la situation des squelettes pour ce tour :
1 : mort, une flamberge d’argent à son côté.
2 : bras gauche à moitié arraché, armé d’un poignard d’argent.
3 : mort, une double francisque d’argent repose à son côté.
4 : une lance coincée dans la cage thoracique, armé d’un sabre argenté.
5 : mort, un kukri d’argent à son côté.
6 : par terre une jambe en moins, armé d’un hachoir argenté.
7 : indemne, armé d’une lance d’argent.
8 : indemne, armé d’une hache courte argentée.
9 : indemne, armé d’une hallebarde d’argent.
10 : indemne, armé d’un kryss d’argent.
11 : mort explosé, un couteau argenté à son côté.
12 : mort explosé, un saï d’argent à son côté.
13 : mort fondu, une rapière d’argent dans la seule main restante.
14 : indemne, au contact avec Logan, armé d’une épée courte d’argent.
15 : indemne, armé d’une double hache d’argent.
16 : indemne, armé d’un trident d’argent.
17 : indemne, armé d’une dague courbe d’argent.
18 : indemne, armé d’un sabre d’abordage d’argent.
19 : bassin fendu, armé d’un cimeterre argenté.
20 : indemne, armé d’un bâton à bouts argentés.
21 : indemne, armé d’une fourche d’argent.
22 : indemne, sous le contrôle de Dôraliës, armé d’une lance d’argent.
23 : mort, un katana d’argent à son côté.
24 : indemne, une hache longue d’argent à la main.
25 : indemne, un poignard d’argent à la main.
(comme ça, vous êtes au courant pour les armes ^^)
Rappel : n’oubliez pas de mettre à jour vos PV et compagnie dans le sujet approprié ! Merci.
J’instaure dès aujourd’hui un système de tour spécial : je peux mettre à jour deux fois par semaine : une fois le mercredi soir, et une fois le dimanche dans la journée. La màj du dimanche est OBLIGATOIRE, celle du mercredi est facultative. Ça veut dire que vos pjs peuvent effectuer deux fois plus d’action sur un ‘tour’, si je puis dire, et si vous avez le temps.
Si vous avez des questions sur ce système (il est temps de finir la quête), rendez-vous dans le sujet approprié. Merci de votre compréhension.]

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