En plus de son bâton, de son casque, de son collier et de son armure de buste finie en robe longue, la liche possédait deux petites fioles. L’une d’elle était bleutée. Une potion de magie, très certainement, et l’autre avait toutes les caractéristiques d’un fluide de feu de puissance moyenne.
Voile-de-Mort ne se fit pas prier pour se ruer sur la plaie béante de la main du protecteur, afin d’y apposer sa bouche sans lèvres pour en aspirer le fluide vital. Il y mit cependant moins de fougue que sur le poignet d’Ezak, sans doute très affaibli par sa blessure grave. Ses chairs noircies émettaient quelques chuintements écœurants, et lui arrachaient quelques menus gémissements. Ce n’était vraiment pas beau à voir. (-3PV pour Karz)
De son côté, Ezak parvint, cette fois, à débarrasser le sarcophage doté de l’écu représentant un crâne aux dents proéminentes de son couvercle de pierre. À l’intérieur de celui-ci, il ne trouva pas les restes de Mongoor, comme il s’y attendait, mais bien le cadavre froid d’un orque en armure. Nez percé d’un anneau d’argent, casque à cornes, armure complète à larges épaulières à piques, arborant le même symbole que le sarcophage, et une cape de fourrure.
Ses deux bras puissants étaient repliés sur son arme, un Kikoup à la lame imposante…
Mais il n’eut guère le temps d’admirer bien longtemps sa trouvaille qu’Ashaar frémissait et grondait à nouveau.
« La mort, la mort. Partout elle rôde, ici. Et elle approche. »Et comme en réponse à ses paroles, le mur du fond de la crypte se mit soudainement à tourner sur lui-même pour laisser apparaître un passage secret que venait d’emprunter un être pour le moins singulier. Tout vêtu de rouge foncé, son visage respirait la mort, la chair pourrie, et son regard glaçait les sangs. À son cou pendait une chaine d’or maintenant un rubis. Il tenait à la main un bâton de bois rougeâtre cerclé d’or. Sa voix, rauque et grinçante, ne trahit pas la moindre surprise lorsqu’il s’adressa aux aventuriers, entre deux souffles éraillés.
« Les non-initiés ne devraient pas profaner les tombeaux de ceux qui gardent le secret de ces lieux. »