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 Sujet du message: Re: La Crypte
MessagePosté: Mar 3 Avr 2012 04:34 
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L’obscurité vint rapidement couvrir la cornée de mon regard d’acier. Je devais rêver, ou peut-être pas. Tout ce que je savais c’est qu’à cet instant, par je ne sais quelle magie, j’avais perdu toute conscience de ce qui se passait aux alentours de mon corps physique. Mon âme seule était encore en mouvement, perdu dans un monde que je ne connaissais pas. Du moins, c’est ce que je pensais, car je compris rapidement que cette obscurité latente n’était autre que le reflet de mon âme. Je n’étais pas mort, ça je le savais. Car les sentiments montaient en moi telle un vol hargneux de chauve-souris, rompant le silence et s’agitant dans une danse limpide et désordonnée. La colère, la quiétude, la haine, l’amour… Que des sentiments contradictoires se mouvant pourtant ensemble pour n’être qu’un et faire de moi cet être si instable. Ma force, mais aussi ma faiblesse.
Je pouvais entendre les battements de mon cœur, de plus en plus fort. Posés, calme, comme si j’étais endormis. Prisonnier dans un coma mental.

C’est alors que tout bascula. Ce monde obscur devint silence. Nul chant de mes battements régulier, nul sentiments s’adonnant à leur ballet favori. Tout spectacle venait de cesser. C’est alors que je m’entendis rugir, hurler à la mort. De rage, et surement de folie. Mon corps physique s’agitait seul, au profit de mon inconscient qui s’animait et donnais libre cours à ses secrets les plus puissants.

Que se passait-il ? Je commençais à éprouver un sentiment que je pouvais plus ressentir, que je n’avais pas le droit de côtoyer. Cette chose associée aux faibles et aux lâches. : La peur. Loin de toute maie de mon armure, elle arrivait à m’enserrer dans son étreinte glacée. Et alors que je me sentis suffoquer sous cette impulsion soudaine. Mon corps bougea à nouveau et je revins au monde de la lumière. Je ne rêvais plus.

Je mis quelques temps à émerger de cet étrange sommeil, à reconnaitre les lieux couché sur le sol en pierre de la crypte. Vu la douleur que je ressentais au niveau du dos, je venais surement de tomber du tombeau qui me faisait face. Me relevant avec difficulté, je fis plusieurs constats effarant.

Premièrement j’avais perdu mon aura violette et le pouvoir de Vlash, ensuite ma blessure à la main c’était infectée. Gonflée, violacée et injecter de pue, la vision faisait peine à voir. Pour ne rien arranger, Karz et Ashaar avait disparu me laissant seul dans cet endroit morbide. Du moins, presque seul. Car ma créature gisait dans un coin, repliée sur elle-même alors que le jeune que j’avais pris en grippe gisait inconscient ou mort dans un autre coin de la pièce. Que s’était-il passer ici ? Mon dernier souvenir était cette liche que nous avions tuée et ce tombeau que j’avais ouvert. De plus, mon équipe était dissoute, et il me fallait à présent trouver d’autres hommes de confiances.
Ces idiots d’Ashaar et de Karz… Ils avaient intérêt à être morts ou d’avoir eu une bonne raison de m’avoir abandonné ainsi… En tout cas j’avais commencé quelque chose et je comptais bien le finir. Me tournant vers ma créature je la hélai lui faisant signe de me suivre.

« Aide moi, nous allons ouvrir tous ces tombeaux. Ensuite, nous irons régler les comptes de ceux qui le méritent. »

Sans même attendre une simple réaction, je m’exécutai me dirigeant vers la dalle sur laquelle la liche était allongée, alors que je dirigeais ma créature vers le tombeau faisant face à celui que j'avais précédemment ouvert.

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


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 Sujet du message: Re: La Crypte
MessagePosté: Lun 9 Avr 2012 11:56 
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Voile-de-Mort, toujours affalé contre le mur de la crypte, n’obéit pas à l’ordre d’Ezak. Il souffrait visiblement toujours, soufflant et sifflant à rythme régulier. Le précédent combat l’avait visiblement troublé, même s’il avait été soigné par la magie du Protecteur. À moins peut être que ce ne fut l’arrivée du Cardinal qui l’avait mis dans cet état.

Quoi qu’il en fut, le maître d’armes au poing blessé ouvrit sans peine le second sarcophage, celui arborant un blason tranché verticalement, décoré d’une botte de blé peinte en or. À l’intérieur, un nouveau cadavre, bien plus petit que le précédent, cette fois. Une des petites gens du Comté de Shory, à n’en pas douter. Un sinari bedonnant, richement vêtu de soieries, mais à l’allure simple et bonhomme. Une faux aiguisée plus grande que lui était posée sur son ventre immobile. Il portait à la ceinture une petite fronde de cuir de bonne qualité, ainsi qu’un petit sac de munitions, billes de métal ou de pierres. Un petit casque de cuir enserrait sa tête.

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 Sujet du message: Re: La Crypte
MessagePosté: Mer 11 Avr 2012 12:08 
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Pressé de découvrir ce que le tombeau pouvait m’offrir comme secret, je posai mes mains sur le couvercle avant de le pousser de toutes mes forces. Fort heureusement, les dalles couvrant ces sarcophages n’étaient pas réellement lourdes et c’est sans problème que j’arrivais les faire glisser en un grincement sinistre de pierre frottant contre la pierre. Dans un bruit sourd, la dalle alla s’échouer sur le sol, envoyant dans l’espace un nuage de poussières qui me happa avec une violence inouïe.

Pestant contre cette attaque de la nature, je frottai d’une main mes paupières qui commençaient à s’irriter avant de les rouvrir sur le contenu du sombre sarcophage. Ma vision d’abord trouble, éclairci sur le corps sans vie d’un Sinari. Ses vêtements ne laissaient pas le doute sur son ancienne situation financière. Les broderies soigneusement cousu sur la soie épousant son corps semblaient de très bonne factures. Et les dieux eux-mêmes savaient qu’il était impossible de tromper un regard tel le mien. Une grande faux était posée sur son ventre. Elle avait l’air redoutable, et elle ne manqua pas de me rappeler mes aventures passée sur l’ile interdite en compagnie de Shaam et de Tathar. Manier une telle arme n’était pas aisée et offrait des possibilités différentes que le maniement d’une épée. Enfin, encore fallait-il manier n’importe quelle arme à la perfection, comme moi.

Je ne pus m’empêcher de passer un doigt sur la lame de la faux qui devait être redoutable avant de me tourner vers ma créature qui devait avoir ouvert l’autre sarcophage à cette heure. Mais il n’en était rien. Appuyée dans un coin de la pièce, elle semblait souffrir terriblement, comme traumatisée par un évènement passé. Elle faisait peine à voir, recroquevillée sur elle-même, sifflant sous l’impulsion de maux que je ne comprenais pas. Je ne pus m’empêcher de faire la moue, terriblement ennuyé par cette vision. A l’heure qu’il était, Karz et Ashaar devait être en train d’augmenter les mètres qui nous séparaient et j’avais besoin de régler nos différents une fois pour toutes. Je devais reformer mon équipe ou remplacer ses membres expressément. Je me devais de réconforter ma bête. C’était à moi, en tant que chef autoproclamé de gérer ce genre de situations. C’était un bon test, que de savoir si je pouvais aussi ménager mes hommes, après avoir réclamé leurs vies dans une valse macabre.
Je pris mon inspiration, avant de me mettre en marche d’un pas détendu vers la créature. Je ne voulais pas la brusquer. Arrivé à sa hauteur, je glissai ma main viable sur son crane filamenteux caressant chaque imperfection de cette erreur que la nature avait engendrée. Etrangement, il semblait que le moindre contact avec cette chose ne m’arrachait plus le moindre frisson. A cet instant, je la connaissais et je l’estimais. A mes yeux ce n’était devenu rien d’autre qu’un membre de mon équipe, un peu caractériel certes, mais réellement efficace.

Caressant toujours son crane, je m’abaissais à sa hauteur glissant mon regard dans le sien. Je laissais le regard dur, empli d’une haine froide à peine contrôlable se glisser ailleurs pour laisser place un temps à de la compassion.

« Chuuut ! Laisse-moi porter toutes tes peurs. Ne craint pas le trépas car aujourd’hui même, je te fais enfant sous la bannière des D’Arkasse. Comme le premier avant moi, Ezakiel, le fit avec ses braves. Tu as prouvé ta valeur au combat et ton dévouement à ce blason qui aujourd’hui et jusqu'à ta mort t’honora. N’ai aucune crainte mon beau. J’ai bien assez d’épaules pour porter les peurs de tout un peuple s’il le fallait. »

Je finis ma phrase, dévoilant mes dents dans un sourire qui se voulait réconfortant puis, mon regard alla se perdre vers le corps de ce gamin, nu comme un vers. Mon sourire ne pus que disparaitre quand je me remémorai notre premier contact. Le regard replongé dans son tourbillon de haine, je me relevai pour m’approcher du corps, glissant deux doigts sous sa carotide. Les yeux fermés, j’écoutais le doux son de la vie qui me provoqua quelques frissons sous sa musique entrainante. Les pulsations régulières tapotant contre l’épiderme de mes doigts ne laissaient aucun doute sur la vie qui coulait encore dans ses veines.

« Boum…Boum…Boum. Quelle magnifique musique n’est-ce pas ? »

Sans même ouvrir les yeux, je sortis Mongoor de sa prison de cuir, glissant ma lame sous sa carotide, la caressant d’un geste presque sensuel.

« La musique de la vie que nous les hommes pouvons stopper à tout moment. Dans la folie de nos actes, pour le devoir, ou tous simplement pour la protection d’être qui nous sommes chères. Cela nous rend encore plus puissants que les dieux car nous connaissons vraiment la valeur d’une vie. Ce qu’est être mortel. »


Sous l’impulsion de ma phrase, je glissais ma lame cette fois de manière un peu plus forte, mais pas assez le tuer. Juste pour sentir le sang perler, tel une rivière rouge pressé de quitter son lit. Je n’étais pas un assassin, je n’avais aucun raison de le tuer, moi. Car peut-être que certains à cet instant avaient d’autres raison de le faire.

Agrippant le jeune homme sans ménagement par ses cheveux, je l’envoyai au pied de ma créature.

«Bois, vide le de son sang si il le faut, mais après rejoins moi.  Je te laisse l’honneur de choisir quel sera le destin de cet homme sans valeur, aucune. J’ai déjà celui de bien trop de personnes entre mes mains. Prends ça comme un cadeau de bienvenue sous ma bannière.»

Puis, sans un mot, sans un regard de plus, je me dirigeai vers les tombeaux les observant un à un me demandant lequel allait bientôt suivre. Et puis d’un coup alors que mon regard se planta sur chacun des symboles qui se présentaient à moi, j’eus un flash. Une voix inconnue se manifestant alors que mon regard commençait à s’embrumer quelques minutes auparavant.

« Les héros des grandes cités… »

Et alors tout devint clair. Tel un fou pris de vision je fis les cent pas dans la crypte, passant mes doigts avides sur chaque tombeau qui se présentaient à moi, détaillant les symboles un peu plus longuement qu’auparavant. Les yeux exorbités dans la furie de ma découverte je murmurais des mots qui coulaient de sens. Des mots que tous sur ce continent connaissait. Les grandes villes de Nirtim. D’un coup, je m’arrêtais entre deux tombeaux aux symboles que je connaissais fort bien. Celui représentant un soleil n’était autre que le blason de Kendra-Kâr. Quand au blason représentant un arbre en son centre, c’était le symbole d’Oranan. Deux villes où j’avais grandis jadis, deux cités majestueuses dont le sang pur coulait dans mes veines. L’union parfaite de deux grandes familles.

Sans même jeter un regard à ma créature qui portait aujourd’hui le nom de D’Arkasse, je lui fis signe d’ouvrir expressément le tombeau de Kendra-Kâr. Tandis que je me destinais à ouvrir celui d’Oranan.

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 Sujet du message: Re: La Crypte
MessagePosté: Sam 21 Avr 2012 10:14 
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Voile-de-Mort avait suivi Ezak jusqu’au corps inanimé d’Erfandir, et l’avait longuement observé, de ses yeux recouverts de filaments membraneux, inspirant lentement et bruyamment de cette éternelle respiration sifflante et inquiétante. Lorsque le sang perla sur la peau du théurgiste, celle-ci se fit plus forte encore, comme mêlée d’excitation. Et quand le maître d’armes le laissa faire, pour aller regarder à la tombe Oranienne, la créature s’approcha d’Erfandir et commença à lui sucer le sang… Il ne voulait pas le tuer, mais buvait et buvait le sang, affaiblissant l’humain déjà dans les vapes. (-7PV)

L’inspection du tombeau d’Oranan, car il s’agissait bien de cela : les tombeaux ayant tous un symbole d’une ville de Nirtim, contenait un fier guerrier ynorien, muni de son armure traditionnelle, d’un katana et d’un wakizashi, tous deux engainés de cuir.

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L’armure était en bon état, et semblait solide et fiable. Ce personnage ne devait, de son vivant, pas être n’importe qui. De son côté, Voile-de-Mort voulut bien, cette fois, aller ouvrir le tombeau désigné. Celui au soleil doré. Il contenait un autre homme, tout en armure blanche et or. Sa tête était recouverte d’un casque assorti et muni d’ailes emplumées. Un chef d’œuvre d’artisanat kendran, à n’en pas douter. Il arborait, ceinte à sa taille, une redoutable épée à deux mains faite d’un métal doré qui semblait luire dans l’obscurité.

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 Sujet du message: Re: La Crypte
MessagePosté: Mer 6 Juin 2012 08:10 
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Messages: 39606
[HJ : Près de deux mois sans RP, c’est carrément inadmissible en sachant que le RP hebdomadaire est de mise. Merci de me contacter par MP si vous revenez un jour.]

Devant les yeux voilés de Voile-De-Mort, le corps d’Erfandir le guérisseur s’enveloppa dans des ombres immatérielles, qui l’emportèrent vers un néant noir inconnu. Très vite, Ezak s’en vint à le rejoindre, car les ombres vinrent aussi le chercher, sans qu’il puisse faire quoi que ce soit pour leur échapper. En quelques secondes, leurs corps avaient disparu de la crypte du Bagne Maudit… Profanateur de tombeaux et parjure du dieu de la mort, ils avaient été punis par la sentence des ombres…

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