La forge du monastère

C'est dans une petite maison sur le bord du fleuve que se trouve la forge, juste à côté du Monastère. Niéran vous y accueillera, avec le sourire si vous êtes une femme ou vous tuera, avec le même sourire, si vous êtes un homme. Ancienne gardienne et barbare, elle fit son apprentissage parmi les grands maîtres du monde de la forge: les Nains de Mertar, les Elfes d'Hidirain et les Hommes du désert. Elle y a gagné les meilleurs cimeterres, les haches les plus puissantes et les arcs les plus fins. N'essayez pas de la corrompre ou de discuter ses prix, vous vous feriez tuer avant d'avoir fini votre phrase.
Elle a aussi pris une apprentie couturière qui fabrique plutôt des robes et manie le tissu avec talent.

Items vendus par Niéran:

Équipement :

Arme SA, 1 main : Poignard, Dague, Griffe
Arme AA, 1 main : Cimeterre, Épée longue
Arme AA, 1 ou 2 mains : Épée bâtarde
Arme AA, 2 mains : Hache naine à deux mains, Claymore
Arme AJ, 1 main : Hache de lancer
Arme AJ, 2 mains : Arc elfique en bois

Protection de torse : Corset en métal, Cottes de mailles, Ventrières, Cuirasses métalliques – en cuir, Armures de plates

Protection de bras : Bracelets de protection en métal, Boucliers de poignet, Coudières en métal

Protection de tête : Casque de cuir, Casque de métal

Protection de jambes : Jambières en cuir, Jambières en métal

Bouclier : Bouclier rond en métal, Bouclier ovale en métal, Écu, Pavois

Vous pouvez ici faire améliorer vos équipements du même type que ceux vendus. Le prix se détermine grâce au générateur de prix : prix de l'amélioration = prix de l'objet amélioré - prix de l'objet d'origine. Vous ne pouvez améliorer vos équipements que dans leurs caractéristiques premières et secondaires (voir ici). Les bijoux ne peuvent être améliorés que dans les caractéristiques déjà existantes.

Niéran reprend vos items pour les 1/2 de leur prix initial (cf le Générateur de prix d'équipement)

Vos objets cassés ou abîmés sont réparables contre 1/4 du prix initial, (cf le Générateur de prix d'équipement) du moment qu'ils correspondent à un type d'objet vendu ici.

(((SI VOUS VOULEZ ÊTRE SERVI DANS DES TEMPS RAISONNABLES, N'OUBLIEZ PAS DE DEMANDER AUX GM UNE INTERVENTION GMIQUE ICI, POUR QU'ILS S'OCCUPENT DE VOS ACHATS/VENTES. Nous ne faisons pas le tour des boutiques... merci de votre compréhension )))

Silmeria venait juste d'abandonner son cortège. Les autres voyageuses profitaient des abords de la forge pour abreuver les montures et prendre un peu de repos pour se sustenter et s'allonger dans l'herbe fraîche. La forge attirait la jeune tueuse. Toujours à l'affut de quelque chose d'élégant et de discret, elle se disait que dans ce territoire de femme, il serait bien mal-avisé de ne pas trouver un compromis. Et puis ce casque acheté à Tulorim ne lui plaisait plus, il obstruait sa vue lorsque ses cheveux tombaient devant son visage.

Et puis le casque était un concept qui la dérangeait. Elle préférait largement avoir le visage léger et que rien ne lui gâche la vue. Si en plus, l'objet qu'elle choisirait pouvait lui retenir les cheveux, ça serait absolument parfait. Là, elle fit la rencontre de celle qui manipulait le fer, et vu sa corpulence, elle ne devait pas avoir trop de difficulté car elle faisait bien cinquante livres de plus que la petite tueuse qui venait d'entrer.

« Bonjouuuur, monseigneur ! » Piailla Cèles d'un ton enjoué.

Silmeria tira des yeux gros comme des buches, Cèles parlait toujours fort, même si ce n'était que dans sa tête, elle craignait toujours qu'un son vienne à être entendu par le public alentour. Et ce genre de remarque sur ce territoire précis, serait extrêmement mal perçue.

« Suffit, on ne peut pas dire que... Ha... Quoique. »
« Bin quand même, les vaches dehors sont plus féminines que ce... Ouais ! »

Amusée, elle dérida et s'approcha assez pour être entendue malgré le martèlement du marteau et de l'enclume. Silmeria ne faisait, en général, que très peu d'achats, le dernier remontant à quelques années à Kendra Kâr. Elle déposa son casque, désireuse d'être brève et demanda à combien il pouvait être estimé. Léger, robuste mais avait comme défaut de cacher la vue sur les côtés. Sans parler que rien ne retenait ses cheveux qui, à leur tour, venaient cacher la vue de devant. A défaut de porter un sac noir sur la tête, il avait l'avantage de protéger sa tête.

Bien que Silmeria s'attendait à un prix bien bas pour ce casque bon marché, ça ne la rebutait en rien. Au final, elle s'en débarrasserait et achèterait quelque chose pour compenser. Assez des blocs de métal, rien ne valait la discrétion.

Le choix se portait sur une tiare, il y en avait une assez séduisante couleur or cuivré ornée d'une splendide pierre rouge au milieu, sur cette tige dorée était accrochée un petit pendentif de trois perles rouges. A la fois bijou et protection. Dit la forgeronne.

Protection... Songeait la tueuse, selon elle, ce n'était qu'un bijou, rien ne semblait être propice à la protection dans cet objet, mais il retiendrait ses cheveux devenus trop raides qui ne cessaient de tomber... Et puis elle détestait les chignons.

« Et... Combien pour la tiare ? » Fit-elle en triturant sa bourse à la forgeronne qui manipulait son casque.
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Vente de casque à plume ~ 49 Yus
Achat d'une Tiare or cuivré ornée de pierreries rougeoyantes : Maîtrise SA + 20 ~ 650 Yus

Validation d'achat pour Silmeria

Niéran ne te prêta attention que lorsqu'elle déposa son casque sur le comptoir. La forgeronne s'en empara prestement et l'étudia sous tous les angles tandis que tu choisissais la tiare, tirant un peu sur les bords, tapant avec son poing pour faire résonner l'alliage ... Puis, elle t'annonça le prix :

"Je vous donne 49 yus pour ce casque. La tiare vous coûtera 650 yus. Vous me devez donc 601 yus."

Elle attendit que tu déposes son dû avant de t'amener la tiare et de te souhaiter vaguement une bonne journée pour retourner aussi vite à sa besogne.

Les deux femmes sortirent du monastère d’un bon pas, se rendant aux abords d’une bâtisse à la cheminée fumante située à quelques minutes de marche seulement. Lilie s’imagina qu’un feu devait être en train de brûler dans l’âtre, avant de penser que pour forger une arme, il fallait sans doute un bon brasier pour ramollir le métal. Son savoir était peut-être moindre, mais sa réflexion vive lui permettait d’inférer énormément de chose sur son environnement, si bien qu’elle apprenait extrêmement vite. Si elle pouvait s’abstenir de dévoiler son handicap en cherchant l’explication par elle-même, la Shaman le faisait volontiers.

Lorsque Psyché parla du diner, le ventre de l’elfe verte se manifesta soudainement, lui rappelant qu’elle n’avait rien mangé depuis toute la matinée. C’est donc en entamant le dernier bout de pain qu’elle trouva dans son sac qu’elle pénétra dans la forge de Niéran.

« Bonjour ! », articula-t-elle, la bouche à moitié pleine. Elle déglutit discrètement, avant de se présenter à la forgeronne. L’Aldryde ne lui avait pas menti, cette femme était vraiment très impressionnante de par sa musculature développée et sa taille imposante. Elle était presque plus grande que Lilie et à côté d’elle, la Taurion se sentit bien fluette.

« Je m’appelle Lilie, je suis nouvelle parmi vous bien que je ne reste pas longtemps. Mais je suppose que tu as sans doute déjà était mise au courant de tout cela ! Les informations vont vite au monastère, semble-t-il ! C'est amusant ! »

La Taurion essayait d’amorcer le dialogue avec cette femme semblant aguerrie au combat, tandis qu’elle avait laissé Psyché au dehors. Elle se fit la réflexion personnelle qu’avoir Niéran dans les rangs des défenseurs de la nature serait véritable atout pour sa cause. Elle paraissait redoutable et aimable à la foi si bien que Lilie avait hâte d'en apprendre plus sur sa personne.

Continuant à manger en voyant que la forgeronne s’attelait à son ouvrage, elle s’étonna néanmoins de ne pas recevoir de réponse à sa présentation. Il n’y eut même pas un rire échangé, si bien que la belle Lilie fronça les sourcils. Manifestement, Niéran n’était pas axée sur les relations sociales. La nouvelle allait donc devoir faire avec, bien qu’elle était quelque peu mal à l’aise.

Lorsqu’elle finit par se voir adresser un bonjour, la Taurion s’approcha de l’imposante femme et de son ouvrage pour venir observer l’ampleur et la qualité de son travail en silence. Le cliquetis du marteau retentissant sur le métal forgé faisait un tonnerre de tous les dieux, si bien que la Shaman songea au fait que ses mots n’avaient peut-être pas été assez sonores. Lilie continua néanmoins de se taire, en prenant bien soin d’observer chacun des faits et gestes de Niéran pour ne pas en perdre une miette.

L’artisane finit par achever son travail rapidement et sans prévenir, elle se rendit au fond de son atelier. Sans grande difficulté, elle se saisit d’un grand objet métallique aux nuances de vert, qu’elle confia à la Shaman hébétée.

« C’est une… protection pour le corps, n’est-ce pas ? »

Manifestement, elle ignorait le nom que cet objet devait porter, mais elle en devina rapidement son utilité. Son poids semblait être très conséquent, si bien qu’elle douta un instant pouvoir s’en servir d’une seule main. Elle fut donc agréablement surprise de constater que ce métal était très léger et qu’il était relativement maniable. Deux lanières de cuir étaient fixées à la face interne et Lilie s’empressa d’y passer son avant-bras avec excitation.

« Décidemment, vous êtes si généreuses, toutes autant que vous êtes ! Avec ça, je suis effectivement bien parée ! C’est une pièce vraiment splendide ! »

Niéran semblait avoir laissé de côté un court instant son mutisme et l’elfe verte se sentit un peu plus à son aise. Ce présent la touchait profondément, d'autant plus qu'elle le considérait comme une preuve réelle de l'engagement d'Alphéa, officialisant sa promesse de soutien.

« Serez vous des nôtres, à mes côtés et à ceux d’Elianna ? », demanda-t-elle sur un ton qui se voulait tout naturel. Il n’était pas nécessaire de donner plus de détails car la forgeronne était visiblement déjà au courant de tout.

Lilie avait obtenu sa réponse et la masse que lui avait montrée la sœur lui fit ouvrir de grands yeux. L’arme était tout simplement énorme, laissant à nouveau la Taurion pleine de stupeur.

« Tu… tu manies ça comme on le ferait d'une plume ! », s’exclama-t-elle sans lâcher l’objet des yeux. Elle poursuivit alors :

« Les Shaakts n’auront qu’à bien se tenir s’ils ne veulent pas voir les trous que tu feras à leur tête, pas seulement à leur rang ! »

Eclatant de rire, elle se reprit immédiatement lorsque Niéran l’invita à la laisser tranquille. Non, elle n’était bien sûr pas impolie, Lilie était maintenant rassurée et n’avait donc plus aucune raison d’importuner plus longtemps la forgeronne. Probablement allait-elle s’atteler à la production des équipements pour la guerre, du moins, c’est ce que Lilie espérait secrètement, sans en toucher mots.

« Je m’en vais de ce pas, alors ! A bientôt ! Peut-être ce soir, si l’on se croise au souper. J’espère que tu t’en sortiras avec tout le boulot que tu vas avoir dans les jours et les semaines à venir ! Courage ! »

Se dirigeant vers la porte, elle se hâta de laisser Niéran. Cette dernière avait déjà remis ses gants et les flammes attisées avaient repris leur bal torride comme si de rien n’était.