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 Sujet du message: Re: La Grande Prostituée (Heartless - v=x3)
MessagePosté: Mer 13 Juin 2012 08:12 
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Mercurio me répondit que la ville où nous allions débarquer était peuplée de mages et de pêcheurs. Un petit sourire en coin marqua momentanément mon visage, alors que je me demandais ce que les uns avaient à voir avec les autres. S’ils étaient complémentaires ou rivaux, s’ils vivaient en castes fermées, ou en collaboration. La collaboration me paraissait cependant être une solution des plus ridicules. Pratique pour survivre, certes, mais utiliser de la magie à des tâches aussi ingrates que de pécher du poisson, c’était du gâchis.

Le tigre semblait las de la mer, et aspirait au réconfort d’un vrai repas et d’un bon verre pris dans une taverne ou une auberge. Ça et un vrai lit qui ne balançait pas au rythme des flots marins. La chaleur d’un feu de cheminée pour éradiquer ce froid perçant. Oui, j’étais d’accord avec lui. C’était ce qui nous fallait. Je notai avec contentement qu’il paraissait bien plus courtois et avisé que lors de notre dernière conversation, qui s’était terminée en eau de boudin. J’acquiesçai donc de la tête, et répondis.


« J’en suis ! N’importe quoi qui puisse me réchauffer un peu. »

J’allais aussi sans doute rendre visite à ces mages, afin d’augmenter ma source de pouvoir magique, fort limitée actuellement. Je m’en étais rendu compte sans peine pendant le combat terrible que nous avions eu à subir. Je n’avais que trop peu de fluides en moi, et ma connaissance de la magie du feu ne se résumait qu’à un sortilège. Puissant certes, mais insuffisant pour passer maître dans le pouvoir arcanique flamboyant. Cela n’intéressait sûrement pas Mercurio, par contre, et je ne l’ennuyai pas avec ces détails. Nous aurions sans doute plusieurs jours d’attente, sur place.

Il fallait aussi que je me trouve des habits plus chauds : cape de fourrure et compagnie. Je ne voulais pas finir gelée sur ce continent inhospitalier.

Le temps de notre conversation, la Grande Prostituée avait remonté le fleuve jusqu’à la vue d’une cité, bien moins imposante et vaste que Tulorim ou Darham, même si je n’avaiseu qu’un bref aperçu de cette seconde. La neige était presque omniprésente, et recouvrait, même en cette saison, une bonne partie des toits des habitations disséminées sur la colline surplombant le fleuve. Pas de doute possible, nous étions arrivés… Enfin.

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Alessia, mage flamboyante


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 Sujet du message: Re: La Grande Prostituée (Heartless - v=x3)
MessagePosté: Dim 15 Nov 2015 20:50 
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Localisation: Oranan
Larousse déposa Fardet sur l’une de ses épaules et se fraya un chemin vers la Grande Prostituée. Devant le bateau s’afférait toujours la femme que Fardet avait percuté lors de son vol plané. Elle regarda Larousse, lui demandant si la récolte avait été bonne, au début elle ne semblait pas faire attention au lutin juché sur l’épaule de sa camarade. Puis son regard se tourna vers lui, resta fixé un court instant avant de l’interpeller :

« Eh bien qui revoilà ! »

Fardet s’en trouva tout embarrassé et d’une petite voix s’expliqua :

« Je tiens à m’excuser encore une fois… Pour ma défense ce n’est pas de mon fait, un noble a jugé utile de me balancer un méchant coup de pied afin de m’éloigner… Je n’ai été que le projectile dans cette affaire. Et je me rends compte que je ne me suis encore présenté, Fardet pour vous servir !»

Il eut le temps de l’examiner de plus près, elle approchait la cinquantaine mais exultait d’elle une aura chaleureuse, chaude. Son corps était svelte, ses cheveux bruns étaient coupés courts. Des pattes d’oies se dessinaient aux commissures de ses yeux d’un bleu étincelant.

Elle coupa court à mes pensées quand elle me répondit :

« Je suis Enèris, et ne t’inquiètes pas je ne fais que te taquiner ! En revanche, j’aimerais bien savoir de quel noble tu parles exactement. »

Fardet, toujours posé sur l’épaule de Larousse avait un bon point de vue, il examina les alentours jusqu’à trouver le noble en question. Il le désigna du doigt, indiquant au cas-où qu’il portait un monocle en or et une grande perruque blanche bouclée.
Enèris semblait le connaitre, et cracha par terre, de mépris.

« Celui-là, une vrai raclure… Il profite de son ascendance pour tout se permettre. Il s’appelle Barbe blanche mais est toujours imberbe ! T’laisse comprendre que dans son dos ses marins s’marrent bien. Mais revenons à nos baleines, il t’a maltraité ? »

« Oui ce rustre m’a envoyé bouler comme si j’étais un déchet ! »

Enèris se retourna et ouvrit la caisse, en sortit une grosse huitre et la proposa à Fardet.

« Si tu as assez de force petit gars, tu peux surement atteindre ce gougnafier ! On lève l’ancre dans cinq minutes, alors décide toi vite ! »

Fardet la regarda reprendre son travail d’un air penaud. Larousse le regarda d’un air interrogateur, un sourcil levé.

« Tu m’accordes ton aide pour obtenir réparation belle Dame ? »

« Avec plaisir ! »

Fardet donna l'huitre à Larousse qui la propulsa avec force en direction du noble qui était dos tourné, en train de motiver ses troupes. Elle l’atteignit derrière la tête, le déséquilibrant quelque peu, tout surpris qu’il était de se faire frapper ainsi, son corps se pencha légèrement en avant. Ce qui en résulta fut comique et arracha un fou rire à une majorité d’hommes présents à ce moment-là. Le noble était entièrement chauve, son crâne rendu luisant par la sueur… Il se retourna en fureur tandis que Larousse faisant mine de rien se retourna tout en sifflotant vers son petit navire.

D’un ton suintant l’autorité le noble cria :

« Arrêtez de rire vous autres ! Retourner travailler ou j’en référerais à Père. »

Il se baissa vivement pour récupérer sa perruque qui avait souffert de sa chute, à présent méculée de terre, un peu mouillé. D’ailleurs de sa position Fardet pouvait apercevoir un fin filet d’eau couler le long du visage du noble qui devenait pourpre. Ce dernier aperçu le lutin et s’écria avec plus de force encore :

« Qu’on les arrête ! A moi mes hommes ! »

La plupart restaient pour le moment immobile, ce n’était pas prévu dans le contrat. En revanche un bruit se distinguait dans le fond, des hommes arrivaient rapidement, le soleil se réverbérant sur leurs armures rutilantes. L’un d’deux portait un étendard sur lequel figurait un aigle aux deux ailes déployées.

Larousse avait dû voir ça également car elle se précipita sur le bateau, criant à ses camarades de se mettre en route immédiatement. Une voix s’éleva depuis la cabine du capitaine, une voix éreintée mais toujours tonique :

« Comment ça partir ?! On a même pas encore ravitaillé notre stock d’boissons ! »

Larousse d’un ton impérieux lui signifia qu’il n’était plus l’heure pour ça, et l’enjoignit à regarder ce qui approchait. Quand il vit les hommes en armures se rapprocher dangereusement il acquiesça aussitôt et commença à crier des directives tout en sortant sur le pont pour lever l’ancre. Deux des femmes l’aidèrent dans sa tâche, les gardes approchaient toujours plus…

Le vieux loup de mer comprit qu’il était trop tard, son expérience lui ayant appris à agir au lieu de réfléchir il coupa la corde raccordant l’ancre et fit tendre les voiles. Le petit bateau était rapide, surtout grâce à sa taille et à son faible poids. Fardet avait l’impression de se liquéfier dans les bras de Larousse qui le déposa devant la table présente dans la cabine du capitaine. Pour cause... Il était responsable de tout ça, et il venait en prime de se faire un ennemi.

Larousse le regarda comme une mère regarde son enfant et lui conseilla de se reposer un peu. Il serait préférable de laisser le capitaine se calmer avant de le voir. Fardet hocha de la tête et essaya de s’endormir.

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Dernière édition par Fardet le Ven 27 Nov 2015 15:01, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Grande Prostituée (Heartless - v=x3)
MessagePosté: Lun 16 Nov 2015 01:00 
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Quand Fardet se réveilla, il observa à travers la lucarne le ciel, il était sombre bien que paré de quelques étoiles qui projetaient une lueur diffuse. Il grimpa ensuite les marches de bois, vers une salle éclairée d’où venaient des éclats de voix.

Une voix masculine demanda d’une voix autoritaire :

« Bon maintenant qu’on est loin du port, t’as intérêt à m’fournir une explication valable Larousse ! »

« Disons simplement qu’un noble a reçu ce qu’il méritait, mais qu’il n’a pas apprécié. »

« Tsss ! Toi ! T’attirer les foudres d’un nobliau et puis quoi encore ! N’as-tu pas mieux à faire ?! »

Fardet arriva juste à temps pour voir ce vieil homme frapper du poing sur la table avec force. Il était vieux mais semblait encore vif, avec un bon embonpoint cependant… Il avait des cheveux gris, surmonté d’un chapeau noir rapiécé, des yeux anguleux et noirs trônaient au milieu de sa figure.

« Garriar calme toi maintenant ! Arrête ton numéro d’ours, l’important est que cet incident soit derrière nous. »

Larousse essayait de le protéger, mais Fardet ne pouvait se résoudre à la laisser endosser la responsabilité de tout ceci. Il alla au-devant du vieux loup de mer et se racla la gorge bruyamment. Le capitaine baissa alors la tête, la surprise se lisait sur son visage buriné. Il attrapa aussitôt le lutin et l’exhiba.

« Et qu’est-ce que ça fout là ! Sur Mon navire !? C’est pas prudent d’avoir ça à bord… C’est comme les femm… » Il s’arrêta rapidement avant de reprendre d’un ton penaud :
« C’est comme si je n’honorais pas Moura avant d’partir ! C’est bon à s’attirer le mauvais œil… »

Fardet se dégagea de l’emprise de l’homme et sauta sur la table, afin d’être plus visible.

« Fardet pour vous servir Capitaine Garriar ! Je ne connais pas vos superstitions mais je n’ai lu nulle part qu’un lutin était signe de malchance, bien au contraire ! »

« Mouais… Admettons, et en quoi tu pourrais être utile ? »

« Je ne sais pas, c’est vous l’illustre capitaine de ce navire ! Vous devriez être capable de trouver une tâche qui convienne à ma taille. »

Garriar semblait plongé dans une concertation intense avec lui-même, pesant le pour et le contre. Larousse ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit et d’un ton qui se voulait sans réplique annonça que le jeune lutin pourrait aisément monter sur la vigie, pour défaire les divers cordages. C’était déjà quelque chose de moins à gérer. Le vieux loup de mer grogna avant de descendre les escaliers.

Larousse regarda Fardet :

« Il va falloir que tu fasses tes preuves ! Mais ne t’inquiètes pas, Garriar a un bon fond, c’est juste qu’il est souvent dans son délire de grand capitaine pirate… Enfin ! Allons-nous coucher. »

Elle attrapa le jeune lutin et le cala contre sa poitrine avant de se rendre vers un des hamacs disposés sur le pont. Fardet n’eut aucun mal à s’endormir une nouvelle fois, encore fatigué par tous les événements récents.

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Dernière édition par Fardet le Jeu 26 Nov 2015 15:49, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Grande Prostituée (Heartless - v=x3)
MessagePosté: Ven 4 Déc 2015 22:42 
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Fardet se réveilla alors qu’un véritable opéra opérait. Il entendait des cris de toute part, la panique avait pris place à bord. Des femmes couraient en tous sens tandis qu’une voix masculine hurlait des ordres sans queue ni tête :

« Souquez les artimuses ! Soyez combatives mes chères ! Enfin si vous ne voulez pas rejoindre la grande bleue ! Montrons leurs à ces marins d’eau douce !»

Ne voyant pas Larousse, Fardet se hâta de rejoindre la cabine du vieux loup de mer afin de comprendre la raison de tout ceci. Il devait sans cesse esquiver les femmes qui dans leurs empressements ne faisaient guère attention. Après quelques chocs brutaux, il arriva enfin devant la cabine, le capitaine s’y trouvait, il dirigeait la barre.

Fardet s’approcha avec appréhension, il savait que la situation était grave. Le loup de mer trop occupé à vitupérer l’équipage ne remarqua pas le jeune lutin. Il dut escalader le petit meuble qui encadrait la barre pour pouvoir espérer être entendu par ce dernier.

« Capitaine… Que se passe-t-il donc ? »

Il regarda Fardet, le visage cramoisi.

« Toi ! Si je ne devais pas te livrer au bon soin de ton futur capitaine je te jure que je te ferais passer par-dessus bord ! Un gros navire, ça ne te rappelle rien ? »

« Mais… La Grande Prostituée n’est pas censée être plus véloce ? »

« Bien sûr que si ! » dit-il, bombant le torse. « Mais là n’est pas la question ! Je me serais décarcassé pour être loin mais pensant faire un trajet paisible je n’ai pas jugé bon de… Et je n’ai pas à m’justifier ! Dégage maintenant tu n’fais que me perturber ! »

Fardet, déconfit à l’entente de ces mots justifiés jugea bon d’écouter et s’éloigna prestement du capitaine.

Il retourna sur le pont et vit ce navire à l’approche, toute voile dehors… Il laissait un sillon dans son passage, fendant les flots avec puissance. Fardet pouvait se targuer d’avoir une vue perçante, mais ce qu’il vit ne le fit que se sentir plus mal encore… Des hommes amenaient sur le pont des gros blocs de pierre. Ils les entassaient près du bord orienté vers nous. Le navire ennemi n’était plus qu’à une dizaine de mètres.
Larousse arriva quelques secondes après et me voyant seul sur le pont m’attrapa par le col pour me jucher sur son épaule.

« On dirait que les emmerdes commencent à peine ! Faut prévenir les filles qu’des mages s’préparent à nous bombarder ! »

« Et Garriar ? Ne faut-il pas le prévenir également ? »

« Il ne sait même pas que certaines d’entre nous sont mages ! Ne perdons pas de temps. »

Elle commença à courir en direction des soutes, empruntant un petit escalier, empruntant une porte pour déboucher dans une petite réserve. Deux femmes s’entrelaçaient affectueusement. Elles étaient plus menues, une bonne quarantaine d’années chacune.

« Allez Aphro, Dyte toi aussi t’es de la partie ! L’ennemi est tout proche, vous ferez vos calins plus tard ! »

Les deux femmes se relevèrent aussi sec, une flamme brûlant dans leurs regards respectifs. Larousse courut vers le pont supérieur flanquée des deux mages.
Durant ce laps de temps le navire ennemi s’était encore approché de quelques mètres… Bientôt il serait à portée de tir précis et mortel pour un bateau comme la Grande Prostituée.

Larousse se campa devant les deux amantes, ordonnant à celle de gauche de se tenir prête pour dévier les projectiles avec sa maîtrise de l’air. L’autre fut envoyée à la poupe afin d’accélérer la vitesse grâce à son contrôle de l’eau.

Le bâtiment qui nous poursuivait sembla alors perdre en vitesse, enfin c’était plutôt nous qui en gagnions grâce à la magie.

Larousse se porta aux bastingages afin d’anticiper les projections. Ce que Fardet vit perché sur son épaule le laissa pantois. Trois encapuchonnés semblaient convulser à côté des rochers. Ils remuaient les bras, des gestes qui devinrent saccadés, avant de s’arrêter. Ils s’interrompirent subitement. Fardet eut une lueur d’espoir, peut-être s’étaient-ils tous trompés.

Au lieu de ça, les rochers commencèrent à s’élever en parfaite cohésion. Avec fulgurance ils s’élancèrent contre le navire.

Larousse s’écria :

« Dyte, c’est l’moment de balancer tout c’que t’as ! »

La susmentionnée hurla avec rage avant de psalmodier des paroles incompréhensibles. Elle tendit les bras et aussitôt de fortes bourrasques de vent se levèrent. Fardet dut se cramponner au col de Larousse, effrayé à la perspective de tomber dans l’eau. Elle hurla une nouvelle fois et c’est avec d’autant plus de violence que le vent s’éleva !

Deux des roches furent déviés et finirent leurs courses avalées par la grande bleue. La dernière heurta la proue du bateau, ce qui eut pour effet de le faire tanguer dangereusement… La distance commençait à se creuser mais les mages avaient probablement le temps de lancer encore deux salves. Ils recommençaient déjà… Fardet regarda en direction de Dyte, elle était en âge, le visage empreint d’un teint écarlate.

(Comment pourrait-elle parer à une nouvelle attaque…)

« Larousse ! J’ai une idée ! Et si Dyte allait rejoindre Aphro à la poupe ? Elles pourraient combiner leurs efforts pour que l’on puisse s’éloigner au plus vite ! » D’un ton bas il rajouta « Elle semble déjà épuisée, je ne suis pas certain qu’elle puisse de nouveau dévier plusieurs projectiles… Autant tenter le tout pour le tout. »

Larousse opina de la tête et demanda à Dyte d’aider Aphro. Cette dernière afficha un air ravi avant de courir en direction de son amante.

« Il n’y a plus qu’à espérer… »

Les trois projectiles fendirent l’air à une vitesse alarmante. L’un d’eux percuta une nouvelle fois la proue, des bouts de bois volaient en tous sens ! Un autre s’abattit sur le pont, à quelques pas de Larousse… Le dernier termina sa course en passant par-dessus, sans doute avait-il été projeté avec trop de force.

Mais ce temps, bien que dangereux, fut également bienvenue. La Grande Prostituée avait atteint une distance respectable et continuait de s’éloigner.

« Eh bien… Il faut prier qu’Aphro et Dyte tiennent encore un peu, que l’on puisse être hors de vue et espérer s’échapper. »

Pendant quelques heures éprouvantes pour le moral, Fardet put voir le navire ennemi. Mais peu à peu il ne fut plus visible que par intermittence, jusqu’à disparaître totalement.

Le loup de mer sortit alors sur le pont, vociférant qu’il fallait fêter ça. Quand les femmes lui rappelèrent qu’ils n’avaient eu le temps de s’approvisionner en boissons, il fondit en larme. Pestant contre le mauvais œil qui s’acharnait sur lui…

Tout l’équipage était encore sous tension. L’attaque en avait remué plus d’une. Larousse décida de prendre le premier quart et alla jusqu’à la poupe pour surveiller la ligne d’horizon. D'autres s'affairaient à jeter à la mer la roche qui se trouvait encore sur le pont. Fardet n’était pas coutumier de ce genre d’expérience et ne trouva pas mieux que de s’endormir, toujours juché sur l’épaule de Larousse.

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Brent Weeks


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