L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Mer 16 Déc 2009 02:18 
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Dans l'attente crispée, je suis semblable à un ours qui guette le saut du saumon pour se nourrir; j'avance d'un pas souple et distingue un grand foyer d'où vient la lumière ténébreuse qui forme les ombres réparties sur la paroi. Contemplant d'un plus près l'âtre, un affreux théâtre se présente à mes yeux: des crochets rouillés comme ceux qu'on trouve chez le charcutier du coin avec des chaînes ternies par le temps les ceinturent de parts en parts; des espèces de morceaux de viande ensanglantés y pendent comme des guirlandes lors des fêtes de village.

(Erk! ça pue! L'hygiène il n'y pense pas! Mais, cette couleur de chair, cela me dit quelque chose? Tout ce sang qui coule! Et sur les tables, ce... ce sont des corps humains, en... en plus il y a n'a qui sont encore en vies. Pour... pourtant ils sont écorchés, éventrés, éviscérés, découpés... Comment ça se fait? Dans quel enfer je suis! Ce... cela me rappelle l'a...l'affaire des trois jeunes soeurs! Peut-être un fidèle de Thimoros, ils m'ont retrouvés ces...ces infâmes bourreaux.)

Pour autant, je ne décroche pas mon regard de l’invraisemblance scène malgré les larmes de désespoir qui piquent et noient un seul de mes yeux, je ne sais pas pourquoi que ce ne soient pas les deux; il se peut qu’à force de voir du malheur autour de soi, une certaine insensibilité inconsciente tel une soupape de sécurité se met en place mentalement pour éviter de craquer à tout va, la main se resserre furieusement sur la poignée de ma lame jusqu’à me faire mal aux os. Pour cette fois-ci, je surmonte, par des exercices de respirations lentes, cette vision effroyable pour éviter que des images effrayantes reviennent dans mon subconscient; préférant les garder pour qu’elles ruinent le monde de mes rêves.

Après quelques minutes d'effarement, tout en étant bouche bée, provoqué par le paysage morbide; l'hôte elfique, je dirais même le monstre me lance un de ces regards méprisant et effroyable que possèdent certaines personnes que je croise sur leur chemin à cause de mon origine bâtardée; soit cela m'indiffère soit si c'est insistant cela peut finir en bagarre. Sa nature m'apparaît enfin sous la clarté de ma flamme protectrice en ces lieux peu communs, c'est celle d'un ténébreux; race qui a ses racines dans la profonde obscurité que le monde peut connaître et propice au satané dieu du chaos et de la souffrance éternelle; je ne les déteste pas néanmoins vous n’oubliez pas quand durant l’époque noire un de ses congénères a failli vous réduire votre crâne en bouillie contre le sol.

J’ai bien fait de lui en parler en drow, j’en tire un petit mérite grâce aux leçons de ce bon vieux instructeur qui me donnait son affection à travers ses coup de cannes dans le dos pour l’apprendre, au moins cela suffit un changement d’attitude pour le shaakt même si elle est toujours méprisante. Une réponse sort en somme toute des entrailles de l’être immonde.

« Je n’ai cure de l’amusement des vivants. Vous devriez fuir par la gauche en sortant, et maintenant sortez. Je devrais vous tuer selon les instructions, mais ces années de tuerie m’ont fait ouvrir les yeux, je n’aime plus les vivants… Allez-vous--en avant que je décide d’une nouvelle manière pour être seuls avec mes morts. »

En entendant ces paroles, de l'effroi me parcours le long de l'échine et une sueur froide rafraîchit mon pauvre crâne choqué, le noirâtre aime se complaire dans la mort; digne héritier des gènes maléfiques, en face ce n'est plus un être vivant, mais un nécrophile, que peut-on trouver chez les morts à part leur absence bénéfique de paroles. (Il a dû tuer beaucoup de personnes et voir souvent le malheur autour de lui!)

Je regarde les alentours à la recherche de signe que tout ça est une illusion cependant aucune chose suspecte est trouvé, c'est bien la réalité. Je fais les cents pas frénétiquement en me tapant la tête, je pose la torche à mes pieds et marmonne inaudiblement à toute personne.

« Cela ne se peut! Vais-je finir comme ça? Ma vengeance va-t-elle me conduire à ce destin de celui-ci, finir par me complaire dans la mort! Je sais que mon chemin se parachève dans le sang, je l’ai connu dans le passé et le connaîtrai à jamais. Depuis le rêve que j’ai fait à l’auberge, marchant vers la cité argentée embrasé par mes pas, le chemin pavé de sang, le champ de bataille, mon épée en sang, un tas de cadavres et moi assis sur eux en larmes. J’ai toujours cette angoisse de sombrer dans le côté obscur! Quand reverrais-je ma belle famille et les auteurs de mon bannissement vais-je les trucider pour rassasier ma vindicte, dans une folie meurtrière tuer ma propre chair et rasé Tahelta! Non, cela ne doit pas arriver! Il faut que je refreine ses envies, je ne veux pas finir comme cet être! »

Deux à trois minutes passent après mettre assez fait mal à la tête et d’une rage intérieure soudaine qui me démange dans les tripes, je reporte mon regard sur les cadavres ambulants et le charcutier ténébreux en ramassant la torche dont une flamme rougissante est apparu annonçant la fin du cercle lumineux.
(Je me barre ou quoi? Je n’ai pas envie de glander dans cet endroit putride sinon je pète un câble. Il y a encore Rose qui est caché dans l’ombre! Je la laisse se débrouiller ou diversion pour qu’elle puisse sortir?)

Évitant soigneusement de croiser le regard du noirâtre, je m'approche calmement de la cheminée et ravitaille le faible halo de la torche. Durant le réapprovisionnement, le visage éclairé par le feu, du coin des lèvres je glisse discrètement quelques mots.

« Pssst, Pssst! Rose, Rose! Je vais partir si vous voulez sortir, c'est maintenant? Je ferai diversion! Tenez! Je vous prête ma cape de dissimulation pour vous échapper. »

Décrochant légèrement la cape de ma ceinture pour qu'elle tombe, je me relève en m'époussetant et la pousse subtilement avec mon pied sous les tables vers la position de la gamine.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Mer 16 Déc 2009 20:41 
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Rose : Discrétion – Réussite Critique


L’elfe ne réagit pas aux gestes de Sigdral mais vous sentez poindre en lui un sentiment de déjà trop vu. Il vous accordait une faveur en ne signalant pas ta présence et en ne te tuant pas, alors il espérait au moins que tu aurais la décence de débarrasser le plancher et vite fait. Tu entends un gros soupir émanant de lui.

Tu peux apercevoir le bijou bleuté lorsque tu lâche ta cape à l’attention de ta compagne, cependant tu sens sur toi le regard insistant de l’elfe noir, comme protecteur de ce bijou. Lorsque tu commence à t’en éloigner, il se tourne alors vers le fond de la pièce et se glissera dans le fond de la pièce, restant de dos par rapport à l’elfe encore cachée.

Celle-ci aura le loisir de se mouvoir pendant quelques instants dans l’angle mort de l’inconnu. Un bon moyen de s’éclipser discrètement… Ou pire.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Jeu 17 Déc 2009 19:12 
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Je suis levé avec la torche complètement ravivée par le foyer en prévoyant que la gamine est comprise ce que j’avais fait. J’entends le ténébreux qui lâche un profond soupir venant d’outre-tombe comme si ma promenade vers son feu était de trop. C’est vrai qu’il m’a demandé même presque ordonner de sortir de son petit nid douillet, symbole de la barbarie et de l’horreur que la nature d’un être peut pousser au paroxysme, avant qu’il ne décide de changer d’avis pour ne pas me prendre en compte dans son jeu malsain avec ses cadavres.

Je repousse la bile montante, à force d’imaginer de ce qui peut m’arriver si je tarde en un tel endroit, pour éviter de gerber et de froisser notre hôte en salissant son parterre par mes vomissures. (Boarp! boarp…! Il faut que je me retienne. Maintenant, je connais le chemin! Il faut que Rose puisse sortir aussi! Il ne faut pas que j’oublie non plus!)

Inopinément, un étrange éclat éblouissant de toute sa splendeur figée dans l’âtre attire mon regard semblable à celui d’une pie captivée par la brillance d’un objet qu’elle veut piquer. Le reflet provient d’un petit caillou que dis-je c’est certainement une pierre précieuse pour avoir une si belle couleur, elle ressemble à celle de l’eau quand elle est parcourue par les reflets nacrés produit par les rayons de mon cher astre lunaire en pleine effervescence.

On ne peut pas dire que ce joyau ne m’attire pas, si bien magnifique qui doit valoir une jolie somme si bien par le danger qu’il représente pour l’attraper qui m’excite précisément en tout bien et à tout honneur; cependant plus ma vue est portée dessus plus un épiément lourd et appuyé me prend en enclave probablement le propriétaire de ce bijou d’une beauté égale à celle d’une femme fatale. (Si tentant, si irrésistible, si proche et si loin en même temps! Je voudrais tant le tenir entre mes mains pour le toucher, ressentir ce corps parfait sur ma peau, le posséder à jamais pour voler son éclat qui m’éblouit!)

Réduit par cette nature cupide en état de légume décérébrée pendant ce laps de temps, je sais qu’il faudra que je m’en occupe de ce côté, aimant pour des emmerdes et en plus je n’ai pas envie de finir à force comme une créature qui restera anonyme pour x raisons déchu par sa convoitise matérielle. Les yeux hypnotisés, la langue qui pendouille tel un clébard devant son os à moelle, ma main tremblante est tendue vers la pierre sans pour autant la toucher et sans tenter quoi que ce soit. (Approche, viens par là! N’ai pas peur! Tu seras d’entre bonnes ma…! ARRÊTE, ARRÊTE, TU NE DOIS PAS FAIRE ÇA! Pour…Pourquoi! Il y a l’autre qui peut faire barrage avec ses deux lames et son armure monstrueuse, elle ne vaut pas ton prix de la vie! ALORS! LAISSE-LA! LAISSE-LA! RECULE ou je t’envois une migraine pour te punir! NON Non! Pitié! J’arrête…!)

Le rappel à l’ordre de ma conscience me permet de sortir de ma torpeur, elle a bien raison, la vie n’a aucun prix, elle est unique surtout la mienne. Respectant ma décision prise, je recule en évitant le moindre geste qui peut envenimer la situation assez compliqué. D’un coup d’œil, j’aperçois l’elfe se diriger vers le fond quand je m’éloigne de la pierre, dont c’est bien lui le propriétaire ou le gardien en question de ce bijou fantasque. Le noirâtre se trouve vers le fond de la tanière, hypothétiquement il va retourner à ses occupations.

(Bien l’autre! il est dos à dos à sa cachette, c’est sans doute danger ! C’est le moment de partir!). J’atterris devant la sortie en surveillant d’un coin de l’œil notre hôte pour assurer les arrières de Rose.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Jeu 17 Déc 2009 23:40 
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Sigdral marmonnait, il avait quitté la compagnie du Shaak et se tenait à côté d'elle, devant le feu. Rose se pencha pour voir ce qu'il faisait, tête baissée vers le bas, et constata sans émotion qu'il avait plongé sa torche éteinte dans l'âtre, pour la raviver. Il avait l'air pensif, son visage n'était égaité par aucun mouvement convulsif, ce qui la trompa d'abord. Ce n'est que quelques instants plus tard, lorsqu'il secoua légèrement la tête comme pour chasser une idée, une image qu'il refusait, que l'elfe remarqua que ses yeux étaient incertains et reflétaient souvent un tremblement qui montrait combien peu tranquille il était.
Le court état de torture intérieure qu'avait subi Rose un instant auparavant avait, curieusement, diminué sa perception, amoindri l'acuité de sa vue et de son écoute. En recouvrant progressivement, avec la clarté d'esprit, la capacité d'entendre, elle comprit que c'était à elle que s'adressait le semi-elfe.
(Partir... Oui, et au plus vite. Mais... Sigdral, je serai encore moins discrète sous cette cape, mon corps élargi de ce large et lourd morceau d'étoffe. Mais ce n'est rien, faisons ainsi...)
Elle ne lui répondit pas. Ne pouvant regarder le reste de le pièce, elle était incapable de savoir si l'elfe noir était tourné vers eux ou pas, et n'osait donc se risquer à prendre la cape. Elle observa distraitement le semi-elfe, seul élément qu'elle pouvait percevoir sans se mettre en danger ; son visage était rougi par le feu, dans ses yeux se reflétaient les brusques sursauts des victimes, les branches, et des bourreaux, les flammes. Ne sachant comment deviner la position ni l'attitude de l'homme sombre qu'ils avaient rencontré, elle restait là, incertaine. Toute action lui était interdite. Puis, le signe qu'elle attendait, l'incide dont elel avait besoin, lui tomba sous ls yeux comme par enchantement. Sigdral venait de faire un geste, un infime mouvement, qu'elle pouvait interpréter. Il avait baissé les yeux de côté et haussé légèrement l'épaule gauche, il devait sentir la présence terrible du colosse, mais surtout... le regard, il sentait probablement son regard posé dans son dos, ce qui aurait légitimement provoqué ce mouvement des yeux vers l'arrière de la pièce et cette contraction du dos, où devaient se poser les yeux du bourreau. Il était tourné vers eux, elle ne pouvait donc rien faire. cet indice la rassura quelque peu, la sortir de son incertitude. Il fallait que Sigdral se déplace, car elle-même ne le ferait pas et l'on ne savait qu'attendre de leur... hôte. Mais personne ne disait mot, les deux hommes étaient statiques, comme paralysés. Cet état dura un moment. Le guerrier avait remarqué la gemme bleue, lui aussi, cela se voyait à son regard fixe posée sur elle avec une insistance suspecte. Il leva la main en direction de la gemme, Rose tressaillit.


(Il va se faire... je ne sais quoi, tout ce dont est capable notre hôte sombre. C'est étrange, j'aurais cru que si mon attention était aussi fortement attirée par cette pierre, c'était que le... la magie invisible qui émanait d'elle trouvait sa résonance dans ma propre magie, certes fort faibles mais réelle quand même. Si elle ne l'était pas, je ne serais pas capable de produire quelque phénomène étrange que ce soit. Mais pour cet homme, ce guerrier, quel est le fluide, le sortilège latent qui le fait tendre ainsi la main vers la pierre? Ou alors c'est un artefact dont le pouvoir est de fasciner. Ne touchez donc pas à cela, guerrier !)

Heureusement, il renonça, comme après un difficile combat entre deux instances de son esprit. Arrachant son regard de l'objet désiré, il recula de quelques pas et fit volte-face sans brusquerie. A son discret soupir de soulagement, Rose comprit que l'elfe noir n'était pas menaçant. Elle entendit, en écho des pas de Sigdral sur la pierre brute, un autre rythme : le shaak se déplaçait. Par chance, il entra dans le champs de vision de l'enfant ; elle pouvait distinguer un morceau de son armure, il était probablement tourné vers sa roue tournante au chant si peu euphonique. Sigdral s'éloignait doucement vers la porte, l'allure incertaine.

(Je veux quand même voir cette pierre, non pas la prendre mais savoir, comprendre de quoi elle est faite et ce qui, en elle, provoque cet effet puissant et... dangereux. Si elle est là, c'est qu'il doit y avoir une raison précise, hélas je ne la connaîtrai sans doute jamais. Le bourreau ne regarde pas... Un instant, seulement, je la reposerai après.)

Elle allait saisir la pierre, imprudemment découverte à la vue de qui regarderait dans sa direction, quand une idée la frappa et l'amena à se rasseoir.

(Et si... et si ma curiosité était une fausse raison? Je veux seulement savoir, oui, c'est l'objet qui m'intéresse, la magie qu'il renferme, et non sa possession. C'est ce que je crois, et dont je pense être certaine. Mais, si c'était une ruse de mon esprit pour m'autoriser à la prendre parce qu'elle exerce sur chacun, et aussi sur moi, un attrait particulier? Alors il faudrait absolument se l'interdire, quelque soit le prétexte, même avec la meilleure des raisons du monde. Comment savoir? Je ne pense pas que ce soit cela, je veux seulement l'examiner. Pour m'en assurer, pour éviter d'être fascinée comme vient de l'être le guerrier, je vais compter. Au bout de trente, je devrai impérativement la reposer. Quitte à m'arracher les mains pour ce faire, au bout de trente la pierre sera remise à sa place. C'est encore trop risqué... Alors non, je ne la prends pas. Je la laisse là où elle est. Je la prend dans ma main, sinon je ne puis rien voir, mais je ne la déplace pas. Si je ne suis pas capable de découvrir quoi que ce soit en l'observant de près, je n'en tirerai pas davantage à un examen plus proche.)

Et c'est ce qu'elle fit. S'assurant que l'homme lui présentait toujours son dos et non sa face, l'enfant bondit silencieusement de son recoin, le cœur battant, et se pencha au-dessus de la cheminée, dégageant prestement la gemme de son abri pierreux. Elle eut quelque mal, le minéral était solidement incrusté dans le mur ; mais elle y parvint bien vite. Elle l'approcha de ses yeux, calme mais oppressée, et y put distinguer... des choses qu'elle n'aurait jamais imaginé. Elle allait la reposer, surprise de ce qu'elle avait vu, lorsqu'elle entendit un craquement de l'autre côté de la pièce. Elle se hâta de retourner se dissimuler dans son recoin, toute en alerte, le souffle coupé. Mais le bruit ne se reproduisit point, par chance, et l'on ne l'avait pas vue. La jeune fille tressaillit en se rendant compte que ce qu'elle avait entendu était probablement le faible et rauque gémissement de l'une des créatures couchées sur les tables... Attrapant la cape de Sigdral qui reposait sur le sol, elle sortir de sa cachette et s'approcha silencieusement de la sortie, les yeux rivés sur l'armurier.

(Ne vous retournez pas, je ne vous veux aucun mal... Il faut sortir d'ici, sortir au plus vite. Cet homme, il a quelque chose de... de surnaturel. Mais c'est vraiment la dernière personne qui je nuirais. Ah, mais qui parle de nuire? Et puis je... Ah! Non! La pierre, je l'ai gardée! Je ne voulais pas, j'ai eu peur de bruit et je l'ai prise... Ah, maudite je suis, mais je ne volerai pas, ce caillou est le trésor d'un homme malheureux, et moi, je le lui laisse. Il suffit d'être précis, et peu importe si ce geste entraîne la colère, la violence et la mort.)


Se retournant silencieusement après quelques pas, Rose lança d'un geste souple et court, la pierre bleue en direction de la cheminée. Par bonheur, elle ne manqua pas sa cible, et la gemme tomba sur le manteau de la cheminée, et roula un instant. Rose regardait cela, le cœur battant, le souffle court et le pouls rapide, il ne fallait pas qu'elle tombe, cela pourrait l'abîmer, le bruit du heurt alerterait le bourreau, il ne fallait pas...

La pierre ne tomba pas. Elle arrêta son dangereux mouvement, oscillant sur le bord, puis recula légèrement et s'immobilisa, tressaillante.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Dim 20 Déc 2009 17:38 
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Lorsque Rose lance la pierre, elle parvient certes à destination, cependant, le shaakt devient fébrile et finit par se retourner et découvrir la scène. Il est obnubilé par le mouvement de la pierre et ne s’intéresse pas à la sortie de la jeune elfe, comme si elle restait invisible à ses yeux. Il se jette au chevet du caillou comme un père attentionné. Il la chérit et la caresse, il semble d’une douceur incroyable avec cet objet étrange que vous aviez bien fait de laisser en ces lieux. Cependant, en sortant, vous l’entendez grogner avec hargne comme s’il protégeait son précieux.

Vous entendez murmurer :

« Si j’attrape celui qui a osé touchez à mon aimée… »

Et sur ce, vous glissez vers les autres embranchements, fuyant cet être fou qui s’apprêtait sans doute à traquer le coupable de ce mouvement minéral.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Lun 21 Déc 2009 15:46 
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Dans l’attente réchauffée par le flambeau ravivé dont sa flamme montre toute la puissance et la grandeur de cet élément à double tranchant à la fois apaisant et destructeur, seul point de clairvoyance dans la noirceur que représente ce monde infernale. Je préférerais être aux Enfers que d’être là au moins je saurai à quoi m’attendre là-bas alors que dans cet univers où je suis embarqué pour les Autres, le danger tapi dans l’ombre rôde à chaque instant prêt à sauter à la gorge comme un tigre sur son gibier.

J’aperçois du côté de l’elfe noir l'absence de geste suspect et pourtant je ne le quitte pas du coin de l’œil au cas où qu’il feint ses mouvements; cependant une autre forme se meut parmi les ombres traitresses des tables de la mort, c’est forcément l’enfant, elle se rapproche à son tour de la pierre précieuse à laquelle j’ai failli succomber. (Oh oh! On dirait qu’il n’y a pas que moi à qui elle intéresse ce bijou, c’est normal c’est une fille! Elles aiment les choses qui brillent surtout les vénales et les coureuses de dots! Mais, j’ai l’impression que ce n’est pas son aspect qui l’attire, cela à l’air bien plus compliqué, la magie peut-être ou autre bizarrerie de Dame Nature! Je retire ce que j’ai dit ! J’ai dû me tromper sur son cas! Par la lune rouge, elle l'apprise entre ses doigts, bof! Elle a eu la chance du débutant.)

Après cette prouesse, un souffle de soulagement se fraye un passage parmi l'air pestilentiel qui est dû sûrement aux chairs des macabais décomposées par le temps. Je vois Rose d'un oeil hagard enfilée la cape, elle ressemble à un bernard-l'hermite prenant place dans une coquille plus grosse que lui. Sur l'instant, un rire profond se déploie à grande échelle dans mes entrailles, malgré-cela de dehors je reste stoïque en pensant où nous sommes; mais c'est un de ces moments qui resteront à jamais inscrit dans les annales de ma mémoire. Elle disparaît en quelques secondes de mon champ visuel comme si elle a été happée dans une autre dimension.

Un instant après j’entends un faible ricochement rocailleux sur le grand âtre, attiré par cette curiosité sonnante, je remarque en fait que c’est la pierre bleuté qui est revenu chez elle par miracle. Ne comprenant ce qui s’est passé, je laisse ce détail perplexe de côté. Le regard à nouveau porté vers le ténébreux alors je suis à peine sortie de la tanière, il est excessivement nerveux, s’est retourné est apparu en un éclair au niveau du bijou; puis d’un chuchotement avec une empreinte d’agressivité protectrice.

« Si j’attrape celui qui a osé toucher à mon aimée… »


En entendant cette phrase, je me faufile aussi rapidement que me permet mon boitillement dans le couloir déjà emprunté; de peur que la faute ne retombe sur ma personne et que le noirâtre enragé s’engage à ma poursuite alors que je n’ai rien fait pour une fois. Pendant ma traversée folle dans le dédale, je ressasse cette phrase dans ma tête.

(Il a bien dit 'son aimée' c'est étrange! Par quelle façon il aime? Est-ce en tant que bijou? Mais, si c'était cela il n'aurait pas réagi comme ça, je pense que c'est plus profond! Peut-être a-t-elle appartenu à un être cher, oui peut-être! Cependant, il ne l'aurait pas appelé son aimée, ce nom désigne quelqu'un, comment cette pierre pourrait être une personne qu'il a aimé à moins que cela ne soit une gemme d'âme, une pierre qui renferme au moins une âme! C'est la première fois que j'envoie une de près.)

« Quelle chance il a! Au moins, son aimée est a ses côtés; j’aimerais tant l’avoir moi aussi à mes côtés, tant la revoir, être ensemble à jamais, ressentir à nouveau ce sentiment que j’avais avec elle, la toucher de mes doigts, l’enlacer tendrement. Nìnìel, mon unique étoile! Tu me manques! Une partie de mon cœur sera toujours tiens pour des siècles et des siècles.» Murmure-je à mon tour dans ma barbe fantôme.

Immergé dans mon interlude personnel, je ne remarque que plus tard que je suis arrivé expressément à l’embranchement de droite; continuant sur ma lancée je parviens jusqu'au large couloir qui tourne sur la gauche et l’emprunte en souhaitant que cela soit cette fois-ci la sortie et non une autre impasse diabolique.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Mer 23 Déc 2009 23:14 
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Tandis que Rose avançait silencieusement vers l’ouverture dépourvue de porte, espérant du moins que lorsque le colosse se tournerait vers elle il pourrait croire qu’elle venait du couloir, l’elfe s’agita. Ses muscles tressaillaient, des réactions nerveuses apparurent : il soupirait, présentait nombre de mouvements convulsifs, comme s’il eût voulu faire quelque mouvement dont une force invisible l’eût empêché. Puis, alors qu’elle rejoignait Sigdral qui avait gagné l’unique issue de la pièce sans mot dire, le shaakt fit brusquement volte-face, tel le prisonnier que l’on a maintenu trois de semaines debout et qui se jette à terre, épuisé, dès qu’il est libéré de ses fers. Rose sursauta mais le regard de l’elfe glissa sur elle sans la voir, pour se tourner immédiatement vers l’âtre. Il se précipita en cette direction et tomba à genoux devant le foyer qui sembla redoubler à cet instant. Rose en fut d’abord surprise, mais constata bien vite que l’unique objet de son attention, comme elle l’avait d’abord pressenti, était la pierre qu’elle venait de lancer. Il l’avait prise au creux de ses mains et la dévorait des yeux avec une tendresse et une avidité qui faisaient peine à voir. Un instant interdite par cette scène inattendue, l’aquatique se reprit prestement, recula avec lenteur sans perdre le langoureux amant des yeux, jusqu’à ce qu’elle eût atteint la porte. Elle l’entendit pourtant murmurer quelques mots dont elle ne comprit pas le sens, tant sa voix était rauque et altérée. Il… il pleurait. L’enfant remit à plus tard toute réflexion, remarquant que Sigdral, qui peut-être avait mieux saisi le marmonnement sombre du bourreau, venait de se glisser en hâte au-dehors. Elle le suivit sans tarder, jetant un dernier regard à l’être moribond qui gémissait en silence et tenait encore sa main, longue plus qu’il n’est raisonnable et proprement squelettique ; il tendait sa main droite, cette fois, vers l’enfant qui était passée de l’autre côté de son étal, de sa table, de son lit de mort. La fille des eaux dormantes ne put s’empêcher d’attacher un instant son regard sur cette forme agonisante, lui tendit également ses bras, oubliant un instant le pleureur bardé de métal et d’armes donc chacune était assez meurtrière pour pourfendre un être d’une seule attaque, souffrant de ne pouvoir approcher des créatures si mal heureuses qui employaient toute l’énergie que leur laissait sans doute la mort à tendre vers elle, inconnue et passante éphémère devant leurs corps gisants, leurs filandreuses mains, tas d’ossement encore faiblement liés entre eux par quelque trace de fibres vives, d’existence. Elle eût voulu aller vers elles, elle eût voulu leur parler, peut-être, savoir quelles circonstances et quelles volontés avaient conduit ces êtres à…
Sigdral était déjà loin derrière. Rose se détourna résolument, disparaissant dans l’ombre du couloir, et se prit à courir. Ses foulées silencieuses soulevaient la poussière du sol qui retombaient derrière elle, nuage de renoncement et de protection contre une dangereuse folie partagée, peut-être entretenue par une magie trop puissante pour celui à qui elle avait été imposée, volontaire et voulue, à jamais gage de fatale vie et de vive agonie.
La jeune fille n’osa s’arrêter que lorsqu’elle eut rejoint le semi-elfe. Elle marcha derrière lui sans lui parler, chacun d’eux était plongé dans ses pensées. Celle de la jeune mage, encore tournées vers les ambivalentes visions qui venaient d’être exposées à son regard d’enfant. Après tout, si elle n’était point effrayée dans certaines situations qui en eût angoissé plus d’un, Rose n’avait rien vu, jamais quitté son village natal depuis qu’elle y avait été amenée un soir par… elle ne connaissait, hors des violents sentiments encore reclus en elle, qu’une vie tranquille, naturelle, d’errance heureuse et insouciante. Ils étaient arrivés au premier carrefour qu’ils avaient rencontré.
Sigdral ne s’était pas retourné, et s’engageait dans la voie de droite, qui avait tant effrayée la demoiselle. Elle le suivit quelques pas encore jusqu’à l’entrée du boyau dans lequel elle refusait de s’engouffrer, pensive, puis s’arrêta brusquement. Sigdral continua devant elle sans la remarquer, tandis qu’elle restait debout au second embranchement, saisie et incapable de faire un pas en avant. Sa vue se brouillait, elle entendait un souffle aigu qui effaçait tout autre son, le crépitement des flambeaux, les pas du semi-elfe, le rythme des tambours inlassables qui battaient toujours quelque part, dans le tunnel de droite. C’était comme le grand vent des soirs froids qui succédaient soudainement aux douces soirées après les mois les plus chauds, et sifflant dans tout ce qu’il rencontrait, les arbres, les toits des maisons, effrayant les crédules de mythes et de légendes, rappelant à tous les esprits irrationnels la présence inlassable et inéluctable de mille créatures invisibles, puissantes et moqueuses. L’elfe ne vit tantôt plus rien, comme enlevée dans une tourmente obscure, le monde semblait s’éloigner d’elle à une vitesse folle et tomber dans de mouvantes ténèbres, traversées çà et là d’éclairs fauves. Soudain, elle se retrouva dans la cathédrale. Elle n’avait pas de corps, mais voyait Karzik avec le même sourire niais qu’il avait lorsqu’elle avait quitté la salle. Elle n’était en réalité que regard, et ce regard fila vivement vers la massive porte qu’ils avaient ouverts, les « Servants de l’Eau » comme les appelait le pauvre moine, qui s’ouvrait comme pour la laisser passer. Elle parcourut le couloir avec le tournant vers la droite qu’elle connaissait déjà avec la vision d’un chouette en vol. Comme elle s’y attendait, l’enfant par son regard gagna la crypte, vit le puits de lumière, puis redescendit rapidement vers le sol et plongea dans la faille ouverte par la dalle ; puis ce fut la salle boueuse, l’alcôve, le second couloir où elle avait retrouvé Sigdral, le carrefour et le couloir de droite. Là, la vision d’arrêta net, de détourna tout comme Rose avait tourné les talons, se précipita avec la même fluidité dans la voie de gauche et atteint la salle aux cinq agonisants, la première table puis l’âtre, pour filer à nouveau, légère et insaisissable, dans l’autre sens jusqu’à l’embranchement. Lorsque l’hallucination, le mirage fut semblable à ce que Rose voyait devant elle avant d’en être saisie, cette dernière eut un haut le cœur et recouvra brutalement tous es sens, clairs et libres de tout emportement, presque exacerbés. Haletante, ne comprenant pas bien ce qui venait de lui arriver, rose s’adossa au mur et glissa au sol, les bras entourant ses genoux. Soudain, elle fut prise à nouveau, et plus rudement encore que la première fois, et fut alors projetée vers l’avant. Son regard prit sans hésiter le passage qui s’ouvrait à elle vers la droite, d’où venaient la rumeur de pas réguliers, et où la jeune fille elle-même ne s’étai jamais aventurée. Cela fila ainsi quelques instants seulement tandis que la clameur s’amplifiait dans son esprit. Il y eut un cri, le cri suraigu d’un être vivant, un hurlement de terreur, puis la vision s’évanouit.


Rose suffoquait. Se penchant en avant pour tenter de reprendre son souffle, elle remit quelque peu d’ordre dans son esprit. Qu’était-ce que cela ? C’était la première fois que de telles visions s’emparaient d’elle, elle n’avait pas voulu cela, ne l’avait pas déclenché, et pourtant cela venait d’une certaine, magie, elle le savait. La sienne. Les fluides sorciers qui gravitaient en elle et qui lui permettaient quelques tours comme la production d’acide, de bulles… venait de prendre le contrôle de sa personne pour lui faire parcourir tout le chemin qu’elle avait fait depuis qu’elle avait été enlevée de la clairière, jusqu’à l’endroit où elle se trouvait à présent. Mais… elle lui avait également montré ce que ses yeux n’avaient pas vu, une partie du boyau dont le chemin disparaissait dans le virage. Le cri d’horreur résonnait encore en elle. Se relevant en hâte, Rose sans hésiter un instant courut dans le tunnel à sa gauche, courut derrière Sigdral et ne se permit de ralentir que lorsqu’elle l’eut rattrapé.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Jeu 24 Déc 2009 01:48 
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Lorsque vous avancez dans votre couloir, vous voyez un changement dans le décor, vous passez d’une grotte de pierre à des lieux construits. Les murs et le sol se forment peu à peu de pierre disparate puis d’un marbre fin. Des tapis et tapisseries apparaissent, et vous apercevez au loin un brasero.

Arrivé à celui-ci, vous avez le choix entre la droite et la gauche. A gauche, vous continuez dans un couloir de ce lieu somptueux d’où viennent quelques bruits. A droite, aucun bruit et aucune lumière. Le chemin semble court et risqué.

J'aurais voulu faire plus long, mais j'ai plus la force. Vous n'avez pas besoin de beaucoup plus de détails, vous en saurez plus lorsque vous aurez fait un choix de chemin dans ce labyrinthe [:bonnard:]

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Lun 28 Déc 2009 23:58 
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Dès que je suis à peine rentré dans le couloir, le décor de la galerie s’est métamorphosé en un lieu en contradiction avec ce que j’ai vu jusqu’à maintenant. Surpris par ce phénomène sans nom j’en reste bouche bée; je décide de m’arrêter durant quelques instants pour contempler l’endroit: du marbre taillé finement ouvragé tapisse le long des murs et du parterre; cela fait plus propre que la pierre abrupte de la caverne.

De fins tapis laineux sont disposés de parts en parts par-dessus le sol comme pour rendre la pièce plus chatoyante à l'accueil d'un visiteur et de larges tapisseries de velours tombent et recouvrent stratégiquement les parois ainsi pour montrer une probable vanité qui doit régner dans cet univers. Tout ceci peut-être représente de par leur couleur que je ne reconnais pas au passage le maître de ces lieux tel des armoiries.(C'est quand même bien joli cet endroit! Toutes ces draperies doivent valoir une fortune; vu que généralement c'est chez les nobles qu'on trouve ces choses. En plus le marbre, c'est cher ce matériau, c'est avec ça qu'ils construisent les palais, les manoirs et les caveaux des puissants; cela doit être la demeure du propriétaire du noirâtre. Hé hé! Quelle excellente réflexion!)

Après avoir analysé ce qui m’est passé par la tête, un sourire de niais se dessine sur mon visage; mon regard est charmé par ce lieu insolite. (J’aimerais bien vivre avec mes enfants dans un tel endroit, cela serait une petite compensation pour ce je subi! Ouais! Mais, il faut que je trouve un moyen pour me l’offrir, ceci n’est pas une chose aisée. Soit je continue de travailler en tant que mercenaire pour me faire doucement un petit pécule pour mes vieux jours, soit je prends la voie du banditisme en prenant compte des risques encourus pour aller plus vite. A réfléchir pour plus tard! Un jour, il faudra que je note ce que je vais faire pour plus tard, sinon je vais plus m’en rappeler!)

Malgré la fascination que j'ai, une grosse pointe de jalousie montre son bout de nez. Les sourcils froncés et le sourire effacé, je prends soin de m'essuyer avec acharnement les bottes sur un des tapis comme pour l'user le plus rapidement possible que le temps lui-même peut faire.

«POURQUOI! Pourquoi! Ce n'est pas moi qui pourrait avoir tout ça au lieu des autres qui l'ont à ma place!» exprime-je sur une intonation furieuse.

Après mettre donné en spectacle d’une façon aussi lamentable, je terris devant un brasero flamboyant de milles braises en prenant le temps de me réchauffer les membres peu à peu engourdis par la traversée frigorifique des dédales. Je sens la chaleur telle une pluie de flèche passer à travers de la carapace froide qui a pris place sur ma peau. Près du feu, des gargouillements produit par mon ventre se fait entendre. (Flûte! J’ai la fringale qui arrive! C’est vrai que cela fait longtemps que je n’ai rien pu me mettre quelque chose de consistant sous la dent. En plus, je n’ai rien sur moi! Il faut que j’aille chercher de la pitance.)

Réchauffé, je pars du brasero pour rejoindre les abords de la pièce en recherchant la moindre trace de nourriture. Je fais la chasse aux rongeurs; seule cette solution me paraît plausible dans ce genre d'endroit pour trouver quoi que ce soit. Les rats, les souris,... ce n'est pas appétissant, mais j'ai vraiment faim; au moins ça tient la panse. Je parcours et palpe le long des murs pour trouver le moindre trou représentant leur habitat. Hélas, après quelques minutes de recherche intense, j'en ressors bredouille. (Rien de rien! Je m'en doutais quand même! Je suis sûr que c'est fait exprès! J'en ai ras de bol.)

J'abandonne par désespoir cette petite chasse improvisée malgré la faim qui me tiraille. Retourné près du feu, j'aperçois le chemin qui se scinde encore une fois en deux voies: le couloir de gauche semble être le prolongement de l'endroit où je suis, des bruits retentissent au fond du corridor; celui de droite est aussi silencieux qu'un cimetière et sombre telle la nuit sans lune. (C'était trop beau pour être vrai, j'espérais être enfin sorti et c'est un carrefour que j'ai en face! Lequel choisir? Je n'ai pas envie de finir dans une autre impasse et tomber sur un psychopathe.)

En m'accroupissant, je pose la torche à terre en la faisant tourner pour qu'elle m'indique le chemin à suivre, je m'en remets au hasard. (Tourne, tourne! Petit flambeau! Guide-moi!) Après quelques instants, le porte-flamme s'est arrêté sur la gauche. Le coeur battant en tambour, je me relève et pars dans la direction indiquée en fredonnant une chanson garzok pour oublier le creux qui s'insinue dans mon ventre.

« It noe pimjamt qi tinpz-hà! Di tramqli jiz têtiz. It noe pimjamt qi tinpz-hà! Di boez à ha zamté jiz nortz. It noe pimjamt qi tinpz-hà! Di qourz,di pehhi it imhèvi hiz fehhiz.

Mouz fiztoyomz ji moz qomcuetiz par ha baztom,
Mouz abriuvamt ji ha gmôhi cue mouz rimj ha pazzeom,

It noe pimjamt qi tinpz-hà! Di tramqli jiz têtiz. It noe pimjamt qi tinpz-hà! Di boez à ha zamté jiz nortz. It noe pimjamt qi tinpz-hà! Di qourz,di pehhi it imhèvi hiz fehhiz.

Jamz hiz nomtagmiz it hiz qavirmiz, hiz maemz namgimtha potei,
Jamz hiz foretz, hiz ihfiz zi primmimt umi jequhotte, »


(Et moi pendant ce temps-là! Je tranche des têtes. Et moi pendant ce temps-là! Je bois à la santé des morts. Et moi pendant ce temps-là! Je cours, je pille et enlève des filles.

Nous festoyons de nos conquêtes par la baston,
Nous abreuvant de la gnôle qui nous rend la passion,

Et moi pendant ce temps-là! Je tranche des têtes. Et moi pendant ce temps-là! Je bois à la santé des morts. Et moi pendant ce temps-là! Je cours, je pille et enlève des filles.

Dans les montagnes et les cavernes, les nains mangent la potée,
Dans les forêts, les elfes se prennent une déculottée,)

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Lun 4 Jan 2010 22:52 
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Les pas silencieux de la leste course de l’elfe soulevaient une légère poussière sèche, qui retombait tantôt paresseusement dans sa séculaire immobilité. L’enfant, saisie de cette angoisse irréfléchie qui justement prend pour proies la plupart des enfants, les adultes inconscients des ambiances et des auras qui règnent et trop orgueilleux pour se permettre la fuite devant l’invisible n’étant que peu souvent effrayés de la sorte. Il lui semblait que quelque chose la poursuivait, elle courait donc prestement sans se retourner. Ce n’était pas une profonde terreur qui l’habitait, seulement cette vague crainte, celle qui incite à filer comme un ruisseau rapide, alors que l’on pourrait marcher. Rose ne regardait pas autour d’elle, songeait à cette magie qui vivait en elle. Il fallait en être maître et non se laisser réduire et gouverner par elle.
Elle ralentit lorsque l’ombre du semi-elfe qui avait prit la route sans la voir, apparut au bout du couloir. Elle le rattrapa sans mal, sa marche était lente et incertaine. Ce n’est qu’alors que l’enfant des eaux balaya du regard le couloir qu’ils suivaient, et constata qu’ils avait quitté les boueux boyaux grossièrement taillés dans la pierre brute dans lesquels ils avaient été jeté après être sortis de la première salle. Les fines chausses noires de poussière de la petit fille foulaient à présent un épais tapis tissé d’élégantes couleurs, tandis qu’une nouvelle torche éclairait le mur à sa vu, mais c’était cette fois de lisses et froides parois d’une pierre blanche et beige, striée ça et là de discrètes zébrures sombres que l’artisan s’était visiblement efforcé d’estomper et de dissimuler, afin que la pâleur majestueuse de l’ensemble fût plus pure. La fine main aux doigts liés de palmes passa sur ces murs ouvragés, elle n’avait jamais vu rien de tel. A y réfléchir, le temple de Gaïa était sans doute fait de cette même matière qui devait être difficile à trouver ou à produire. Le contact était tiède, la pierre prenait la température de l’air qui s’était peu à peu réchauffé. Ces parois d’opale disparurent bientôt, couvertes par des tapisseries semblables à celles qui couvraient le sol, mais plus légères et aux motifs plus divers : lors que les tapis présentaient un dessin constant qui se répétait à l’infini de la marche du visiteur, les tentures présentaient des scènes multiples et diverses, que l’enfant admira l’une après l’autre. Les créatures qui étaient brodées dans des situations héroïques ou quotidiennes étaient souvent de forme inconnue à Rose. Les yeux levés vers ces tableaux, cette dernière manqua de heurter Sigdral, qui devant elle s’était arrêté et regardait autour, tout comme elle, en agitant les pieds d’une drôle de sorte. Puis, l’ayant sous doute parfaitement oubliée, il soupira et s’écria :


«POURQUOI! Pourquoi! Ce n'est pas moi qui aurais tout ça au lieu que cela soit les autres à ma place!»

La jeune elfe le regarda, puis décida de ne point s’inquiéter de cette crise nerveuse. Passant derrière Sigdral au moment où il se tournait lui-même se retournait, elle se retrouva en face d’une sorte de tonneau, tandis qu’un flot de chaleur agressait son visage ; reculant de quelques pas, l’enfant reconnut ces braseros dont les elfes blancs avaient besoins lorsque les saisons froides s’abattaient sur l’Anorfain. Autour de cette caisse de braises, pas une âme ne se réchauffait. A cet endroit, un énième embranchement, qu’elle n’avait pas vu tout d’abord. Ils étaient cette fois très différent, l’un tout aussi luxueux que celui qu’elle parcourait depuis quelques minutes, l’autre étroit, sombre et frais, se perdait dans l’obscurité. Rose n’hésita pas un instant, et d’un pas leste se dirigea vers la droite. La chaleur qui régnait dans ces couloirs, avivée par la présence menaçante du brasero, ne lui plaisait guère. Ayant échappée à la peur qui avait commencé à l’envahir, elle s’enfonça dans les ténèbres.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Sam 9 Jan 2010 01:00 
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Rose :
Lorsque tu t’engages à droite, tu découvres une odeur que tu n’avais pas pu déceler, l’odeur de la bestialité… Et cela se confirme durant le chemin, car tu fais une mauvaise découverte. La découverte d’un choix sans doute mauvais. En effet, au bout d’une trentaine de mètres dans un couloir obliquant toujours plus sur la droite, vous débarquez au beau milieu d’une gigantesque tanière d’araignées.

Ce qui semble être une grotte close a les murs tapissés de toile gluante et vous pouvez apercevoir par endroits des proies en pleines macérations. L’odeur se fait plus forte et devient presque insoutenable. Vous entendez le fourmillement d’une araignée dans le fond de la pièce mais que vous ne pouvez voir.

Face à vous, une énorme araignée semble endormie, tandis qu’une plus petite vous observe, visiblement surprise de ce qu’elle a sous les yeux… Vous ne comprenez pas bien sa réaction, ni offensive, ni défensive. Mais peut-être cela vous arrange t-il…

L'obscurité rassurante disiez vous ? En effet, ce sinistre spectacle avait de quoi vous rassurer.

Tallion :

Le chemin est plus clair de ton côté, avançant aisément dans la lumière des torches et du couloir. Tu parviens d'ailleurs assez vite dans une pièce un peu plus vaste que tu reconnais comme étant un salon. Un salon un peu particulier pourtant.

Il est richement décoré, une pièce d'aristocrate à n'en point douter, cependant, sur le mur de droite, tu vois une sorte d'escarpement rocheux qui ressemble à l'entrée d'une sorte de cloître ou de chapelle. Quelque chose de solennel du moins.
Heureusement, le salon est vide et la porte donnant vers la pièce inconnue est close mais ne semble pas verouillée. Tu peux observer aux murs toutes les décorations ou autres tableaux de goût posés ici.

A l'extrémité gauche du salon, le couloir continue en courbure et donc tu ne vois pas le bout.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Mar 12 Jan 2010 18:06 
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La facilité est au rendez-vous pour une fois. Ni pièges et ni obstacle se présente sur le chemin; je parcours commodément le couloir qui est mieux éclairé que les précédents passages de la caverne. Après quelques encablures et une bonne régularité dans la marche, j'arrive vite fait au fond du corridor pour parvenir à une autre pièce légèrement plus ample que celle du brasero, mais qui possède à peu près la même architecture. J'aperçois d'innombrables tableaux qui ont remplacé les tapisseries; ils représentent des êtres bizarroïdes allant de la peau verte à la peau grise et des paysages fantasques qui me sont inconnues.

J'avance vers le grand foyer qui est encadré par de grandes étagères où des statues biscornues et des étranges vases en terre cuite sont disposés en file indienne; en face de celui-ci, un fauteuil fait de bois et de velours est installé pour sûrement bouquiner ou se reposer dans la chaleur de l'âtre. (Ah! J'avais bien raison! C'est bien une demeure de quelqu'un qui est suffisamment riche. Hé hé! Pas bête!)

Je m’approche du fauteuil pour voir s’il n’y a pas quelqu’un qui m’attend pour je ne sais quelle raison. J’arpente les dalles verdâtres de la salle à pas feutré pour surprendre la personne et sort mon épée pour parer à toute éventualité. (Trois mètres, deux mètres, un mètre! Ça y est j’y suis!) Et d’un coup, par un mouvement sec du bras, je rentre verticalement la lame dans le dos du meuble pour embrocher la moindre trace de vie. Un craquement sourd se fait entendre. En espérant que ce soit le bruit de la chair qui s’est déchiré sous l’impact, je jette un vif coup d’œil par-dessus le haut du fauteuil, mais je ne distingue rien; en fait la pointe de métal n’a brassé que de l’air et le son venait juste que du bois brisé. (Mince! Il n’y a rien de rien! Donc la pièce est vide, mais le maître de ce lieu ne doit pas être loin; le bois est encore fumant.)

Après cette manœuvre loupée, je m'assois dans le fauteuil troué pour prendre un peu de repos. Durant ce temps d'arrêt, une sensation désagréable émerge des portraits qui sont posés sur la cheminée; leurs yeux ne se détachent pas de mon regard; une sueur froide perle sur mon front et des frissons se frayent un chemin parmi mes poils. (Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi me dévisagent-ils? Même, en balançant la tête de droite à gauche, leurs regards me suivent, en plus ils ont un air qui me rappelle un magistrat. Et voilà! Je me sens coupable de m'être assis, il vaut mieux que je me relève.)

Suivant cette idée, je me lève promptement du siège et recule d'un bon pas; la vision accusatrice s'est estompée d'elle-même. Angoissé par ce phénomène, je remue frénétiquement les yeux à la recherche d'une sortie; pour cette fois je remarque qu'il y a encore deux chemins. (Deux! Comme, par hasard! Évidemment! Une sur le mur droit et une autre à gauche.)

Sur ma droite, une porte qui semble être ouverte est encadrée dans le mur; elle ressemble à celle à ce que j’ai vu dans le temple, elle donne généralement sur des lieux mi-clos comme des cloîtres ou des chapelles et sur la gauche, le couloir continue sans que je puisse voir sa fin à cause du coude qui se forme, est-il long ou est-il court? Bonne question… (A droite! ça m’a l’air tentant. Peut-être que derrière y a-t-il une personne qui pourrait me renseigner! Ouais! Mais, si c’est encore un fou allié qui tue sans vergogne. Avec le shaakt, je l’ai échappé belle! Cependant, il pourrait avoir des objets essentiels qui peuvent servir pour la suite; par exemple une clé, un passe,... Bien, bien! Je vais sur la droite et voir ce qu’il y a derrière!)

Après un profond soupir, je me dirige vers la droite, toque à la porte pour faire un acte de présence et l'ouvre délicatement en priant de ne pas tomber sur un quelconque danger.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Sam 16 Jan 2010 15:01 
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Lorsque tu entres dans la pièce, tu découvres un endroit plongé dans l’obscurité. De lourds pans de rideaux tentent d’éclipser l’arrivée de toute lumière dans cette sorte de cloître. Tu reconnais d’ailleurs ce qui serait être une sorte de géant confessionnal.

Beaucoup de vide devant toi, et la seule chose que tu vois est qu’à moins d’une dizaine de mètres de toi, deux chandelles brûlent faiblement devant une ombre. Tu distingue la capuche d’un homme agenouillé face aux bougies qui éclairent une sorte de petite idole. Malgré l’air religieux que donne la pièce, tu sens comme une aura malsaine sortir de cet endroit, comme si la mort et la désolation était une coutume habituelle en ce lieu.

Tu entends la capuche murmurer :

« Qui est là ? »

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Mar 19 Jan 2010 22:21 
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Je suis rentré dans la pièce et d'un coup je me retrouve dans le noir complet. Des formes ombrageuses se dessinent dans l'obscurité, il me semble que ce sont des gros bouts de tissus qui flottent et cachent la moindre trace de lumière comme si elle était interdite de séjour dans ce lieu de recueillement; juste deux petites flammes provenant de deux cierges fanfaronnent dans la pénombre; elles se reflètent sur un être mystérieux agenouillé au centre de la pièce certainement en pleine adoration devant une divinité.

A la lueur des lumignons, une capuche boursouflée de coutures maladroites apparaît, mais elle cache le visage de l'énigmatique personnage; les ombres m'empêchent de voir le reste comme si elles voulaient le dissimuler au reste du monde; malgré le sang elfe qui coule dans mes veines, je ne parviens même pas à savoir s'il est armé ou pas.

Un espace de dix mètres nous sépare, le sol paraît s'étendre à l'infini à cause de la profondeur de champ masqué par le manque de luminosité. Je ne fais aucun mouvement brusque pour ne pas attirer l'attention de mon hôte et reste sur la limite qui sépare le salon où je me trouvais et le cloître lugubre. Une statue noire de la taille d'un lutin de campagne se trouve devant les genoux de l'encapuchonné. Elle est entourée de deux cierges rougeâtres, de la cire brûlante tombe sur l'idole en formant au passage un fin manteau laiteux sur son corps semblable à ceux que porte les hinions du Nord.

La statuette est dans une drôle de posture, disons qu'elle est plutôt bancale par rapport à son support graveleux; des plantes desséchées baignant dans un liquide visqueux sont déposés à ses pieds, soit en termes d'offrande ou soit en décoration de mauvais goût. (Pour le peu que je vois, il me semble lui reconnaître quelques lignes féminines. Non! Cela doit être mon imagination qui me joue un de ces tours de passe-passe.)

Je n’ai pas fait attention au début, mais les ténèbres qui règnent en maître rendent l’atmosphère du lieu de recueillement plus inquiétante et plus malfaisante qu’elle n’y paraît au premier coup d’œil. L’angoisse, celle de la scène du fauteuil, revient au pas de charge; mes jambes deviennent fébriles, un tiraillement glacial parcourt le long de ma colonne vertébrale et mes mains tremblent tellement que je ne parviens plus à serrer la poignée de la porte.

En dépit que je sois tétanisé, j'essaye de m'avancer vers l'inconnu. Alors que je pose le premier pas, j'entends l'être caché qui marmonne quelque chose, je crois que c'est « Qui est là? » (Mince, il m'a repéré! Qu'est-ce que je fais? Est-ce que je l'attaque? Mais, je ne peux pas jauger sa puissance, il est caché; comme on me l'a toujours dit l'habit ne fait le moine. Il vaut mieux que je me retienne. Allez! Il faut que je lui réponde sinon je vais paraître encore plus suspect que je suis, mais il ne faut pas que je dise comment je m'appelle pour ne pas me faire identifier.)

« Salutations! Désolé, de vous déranger! Je me nomme Lómion, je suis juste une âme errante à la recherche de son chemin! Pourriez-vous m'aider?» dis-je sur un ton confiant.

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 Sujet du message: Re: Labyrinthe infernal : Royaume des perdants (Rose, Sigdral)
MessagePosté: Dim 24 Jan 2010 19:28 
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La chose se retourne mais tu ne peux que voir luire un sourire cruel à travers l’obscurité. Les dents sont blafardes et acérées, elles illuminent faiblement l’obscurité qui reste forte sur le visage. Il dit avec un rictus malin et une malsaine intonation :

« Une âme errante dites vous ? Je peux vous aider à trouver le chemin, si vous me dites ce que vous cherchez… »

Malgré sa sympathie, les paroles sonnent étrangement faux.

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