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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Jeu 2 Déc 2010 22:50 
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- Ahh ! Excusez-moi ! Excusez-moi !

J'étais pitoyable, vraiment, au point que j'étais obligé de le reconnaître moi-même. Je bousculais un à un les clients du bordel, chaque mouvement irréfléchi causé par la cécité idiote que je m'étais infligé me valait un juron haineux suivi de mes plus plates excuses. Il me fallut un bon moment avant d'enfin toucher du doigt la bonne table, au moins je l'avais trouvée, et j'avais même trouvé une chaise...

- Hé ! C'est occupé, imbécile !

C'était la voix de Gorilla, pas de bol, mauvaise pioche, zéro absolu. Cependant, il ne semblait pas me reconnaître, il ne m'avait pas éviscéré sur place en voyant mon misérable déguisement, preuve que j'avais fait le bon choix, enfin presque. Enfin je trouvai une chaise vide et m'y installai, je m'efforçai de garder un air et un ton sérieux, je m'inventai sans cesse des personnages pour coller au mieux à ce rôle pittoresque. Quand je posais mon séant en leur expliquant que je voulais jouer avec eux, mes voisins de table semblèrent contrariés.

- Hé mais tu viens d'où toi ? C'est quoi c'te serviette devant la tronche ?

- Ne l'ôtez pas !

- Quoi !?


Ça y est, j'étais lancé. J'avais pris un ton grave et sérieux pour bien prendre mes distances avec mon vrai moi-même, c'était une pièce de théâtre, et je devais garder mon public attentif.

- Très bien, je vais vous dire pourquoi. Je suis le grand frère de ce jeune homme à côté, l'enturbanné têtu là, la tête d'âne.

- Qu'est-ce que tu nous raconte ?

- Messeigneurs, j'ose espérer que vous avez eu vent des coutumes ancestrales du peuple des Dunes ?

- De quoi ?

- Je vais vous expliquer : un jour je me promenais dans la forêt et...


Mon instinct me frappa à la poitrine, je captai le silence pesant qui s'était installé à cette table, j'étais incohérent.

- Je veux dire, on fait comme ça dans les Dunes, le cadet porte le turban et le grand-frère fait comme les femmes : il porte le voile ! Hein petit frère ?

Je terminai le jeu de scène par un faux rire assez consternant, mais qu'importait, au pire je passais pour un rigolo, mais ces idiots semblaient assez raisonnables pour ne pas oser me contredire, par peur de passer pour un débile qui ne connaissait rien aux gens du désert. De plus, Turban ne causait pas beaucoup, et comme on dit : le silence est une forme de consentement. Gorilla rebondit à son tour :

- OK, OK, on a compris... et ton nom c'est quoi ?

- Je m'appelle Super Turban ! Je ne permettrais à personne de se moquer de mon nom, j'en suis fier comme de mon p'tit frère adoré, pas vrai ?

- Et... tu comptes jouer au poker comme ça ?

- Comment comme ça ? Ah le voile ! N'ayez crainte, je suis habitué à vivre comme ça. Ne vous sentez pas gênés, on va jouer ensemble dans l'entente et la bonne humeur d'accord ? Allez, on commence !


A y penser j'étais pas aussi mauvais acteur que ça, peut-être y étais-je prédestiné...
J'invitai les autres à commencer la partie, certes, ils étaient toujours douteux à mon égard mais ils ne pouvaient s'empêcher de plomber une telle tête de linotte. Discrètement, je donnai un coup de talon à Pygmalion, l'invitant à regarder plus bas. En effet, j'avais déjà commencé à ruser. Avant de rejoindre le table, j'avais attaché le bout de verre cassé à la ficelle de mes manches, j'avais accroché cette ficelle à notre ancienne table au coin, assez bas pour que personne n'y trébuche et l'avais ensuite lié à ma cheville. Je m'étais placé de manière à ajuster ma position par rapport au lien qui retenait mon sac au manteau de Gorilla. Ainsi, les deux ficelles se frottaient à l'endroit où j'avais placé le bout de verre. De cette manière, je fragilisais lentement la cordelette avec de petits mouvements sous la table, au fur et à mesure que le jeu continuais. La partie 1 du plan était un succès, on passait à la partie 2 !

Mais il restait un problème de taille, en effet, à cause de ce voile de tissu, je me retrouvai obligé de jouer la partie de poker en aveugle... Ça allait être dur, très dur.

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Jeu 2 Déc 2010 23:22 
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Le pauvre talon ne dut pas vraiment comprendre ce qui se passa quand le nomade leva son pied et le reposa lourdement dans l'entrejambe de l'aveugle, histoire de lui faire comprendre que son excuse ne lui plaisait guère et encore moins ses manières.

Il regarda son jeu : Un as, paire de 2, un 3 et un roi.
Vraiment, il ne savait pas quoi faire. Et comme tout homme qui ne sait pas jouer au poker mais qui cherche à tout prix à gagner, il empoigna une bonne pelletée de pièces de sa bourse et les déposa sur la table comme mise, accompagné d'un simple :


Pour voir.

Il fit alors pression sur les castagnettes malheureuses du capitaine d'eau douce, lui souriant et d'une voix excessivement mielleuse, parfaitement ironique :

Mais dis moi, grand frère, j'espère que tu as un bon jeu, hein ? Je l'espère pour toi, sinon tu risquerai de prendre très cher...

[/i]Replaçant ses cartes comme s'il préparait un brelan ou quoi que ce soit, le nomade essayait juste de se rappeler si 2+2 était supérieur à 3, plongé dans une intense réflexion. S'amusant lorsque le gorille se mit à pâlir face à la mise et la technique, il s'arrêta finalement pour s'adresser à lui :[/i]

Heureusement que c'est le seul de la tribu a entretenir cette tradition. Il vit même dans la tente des célibataires, si vous voyez ce que je veut dire.

Un sourire malsain et ô combien maléfique éclaira son visage tandis que sa jambe reprenait une position normale, frôlant de peu le gorille...

Navré, mes chausses sont légèrement défaites.

Posant ses cartes sur la table, le nomade feint de remettre les bandelettes en place sous le sourire émerveillé du vieillard malabar, observant où en était le sac et sa ficelle...

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Ven 3 Déc 2010 11:14 
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Ça n'allait pas fort pour moi. Vous voulez que je vous fasse un topo ? D'accord, écoutez-bien : je jouais en aveugle à une table de poker cerné par des malabars tous plus forts que moi, je n'avais aucune idée de la valeur des cartes dans ma main et mon seul allié, non content de se montrer cruel et taquin avec moi, ne savait pas jouer aux cartes, je n'avais rien à parier à part mon voile, seul garant de ma sécurité personnelle et en plus de ça je devais trouver le moyen de survivre à cette partie pendant au moins une bonne demi-douzaine de minutes avant que la corde du vieux Gorilla ne se rompe. Tout ça c'était à cause de Pygmalion qui avait refusé de me prêter son turban à la noix, il m'avait foutu dans un fichu pétrin, il ne me restait qu'une seule arme : la chance.

Le vieillard expliqua brièvement les règles :

- OK les gars, c'est un poker tout ce qu'y a de plus basique. Cent jetons chacun, une main de cinq cartes, compris ? Alors on commence, je suis donneur pour le début.

J'entendis les cartes glisser entre elles, distinctement, l'une après l'autre. Après un court instant, la distribution stoppa, c'était le tour des blinds, les deux sbires les firent naturellement, il n'y avait pas à hésiter au début. Celui qui faisait la big blind annonça "Dix". Il commençait fort, de mon point de vue en tout cas. Après tout, je ne connaissais pas mes cartes.

- Je suis. Et toi Turban ?

C'était à son tour, en mon moi intérieur, je priais pour qu'il suive, trop de précipitation pouvait être fatal.

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Ven 3 Déc 2010 19:58 
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Le nomade, plongé dans son intense réflexion quand à la manière dont jouaient les malabars fut brusquement interrompu par son allié aveugle un peu stupide...

Hein ? On va nulle part !

Les quelques gorilles à table soufflèrent du nez en souriant, tandis que Pygmalion tentait de se reprendre de la manière la plus classique qu'il put :

Je...Je rigole, bien sur ! Je suis, je suis...
Toujours ces numéros étranges dont il ne se souvenait plus, il lui semblait bien que 2 et 2 faisaient 22 mais un nombre à deux chiffres était-il supérieur à 3 ?
Bref, il reprit les cartes posées négligemment sur la table, à la vue de tous, reprenant un peu d'attention sur les joueurs.

S'il frappait celui de gauche avant que le gorille ne s'en aperçoive, il pourrait bénéficier d'un peu de répit pour surprendre éventuellement la cible, tandis que s'il frappait M.Gorilla, il risquerait d'encaisser le coup et lui supprimer son initiative.

La solution était simple : rester calme.


Je suis, je suis...Ah oui, la mise, suis-je bête !

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Ven 3 Déc 2010 20:58 
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Pygmalion avait ses grands airs, mais de nous deux, je ne savais pas lequel passait le plus pour un imbécile, il regardait Gorilla d'une manière bizarre... ça s'annonçait mal, il perdait peu à peu son sang froid et commençait à envisager l'idée de provoquer une mêlée générale ! On n'allait pas pouvoir tenir longtemps comme ça, je devais passer au plan B, mais pour ça je devais encore attendre quelques petites minutes... Lentement, les mises augmentèrent, je passais à 54 jetons, tandis que cet idiot de Pygmalion qui ne savait que dire "Je suis ! Je suis !" se contentait de miser de plus en plus au fur-et-à-mesure que le pot augmentait, nous étions tous à 54 jetons à part l'un des crânes d'œuf qui avait sagement décidé de se coucher. Je n'avais aucune idée de la valeur de mes cartes, je me précipitai dans la gueule du loup... et c'était déjà la fin des enchères.

- Allez, c'est parti, on montre les cartes !

Tout le monde montra sa main en montrant le recto de ses cartes. J'avais perdu ma mise, Gorilla remporta le pot.

- Ah ! Bien tenté, Super Turban, mais malheureusement tu peux rien faire avec ces cartes là, pas tant que j'arrive à montrer mon brelan de roi !

J'avais rien, lui, il avait un brelan de roi, l'enfoiré, je tentai de l'échauffer en lui faisant prendre confiance en lui-même, je pensais pouvoir l'inciter à tenter des coups ridicules.

- Haha ! Bien joué, Orang-Outan, très joli coup !

- Tu viens de m'appeler comment ?

- Pardon ?

- ... Mon nom, c'est Gallion Thunderhead, THUNDERHEAD ! Tu entends sale travelo ?

- Oups, désolé de vous avoir offensé.

- Ouais t'as intérêt. Tu sais comment il a fini le dernier mec qui m'a traité de singe ?

- Non, mais j'aimerais pas être à sa place !
lançai-je en éclatant de rire.

Gorilla.... ou plutôt Gallion Thunderhead ria aussi, preuve qu'il n'avait aucun soupçon me concernant, même après avoir parlé de notre dernière altercation. Il faisait le malin en prétendant m'avoir filé la raclée de ma vie mais j'étais là devant lui, et il en s'en rendait même pas compte, fallait vraiment être débile. Mais ne même temps je m'étais forcé de rire malgré l'hilarité de la chose, car j'étais en train de me prendre une branlée en ce moment même. Soudain je sentis une vibration sur mon pied, était-ce l'occasion que j'attendais ? Je tirai la langue pour écarter un peu plus le voile de mon visage ni vu ni connu et parvins à entrevoir la cordelette coupée qui retenait mon sac, j'avais réussi ! Profitant des rires des hilares à notre table, je croisai les jambes au niveau du genou en feignant de poursuivre la discussion. Je tirais ma ficelle vers moi, lentement, en l'enroulant autour de mon pied par des petits gestes en dessous de la table. Une fois que j'eus assez rembobiné ma cordelette, je repris le bout de verre brisé et laissai la corde retomber dans l'anonymat. Le plan B avait débuté...

Gorilla, vainqueur de la première manche, devait resservir les cartes, il reconstitua le même schéma que précédemment en laissant ses acolytes poser leurs blinds. Celui qui devait faire la big-blind relança de 15 jetons d'un coup, il semblait sûr de lui. Il s'attendait à ce que je suive mais...

- Je relance à 30.

- 30 jetons ? Il est fou ? Il voit même pas ses cartes !

- J'ai dit.... je relance à 30 jetons ! Et toi, frangin, tu suis ?

J'avais le même regard que précédemment, mes yeux lui hurlaient de toute leur âme au travers de mon voile de tissu : "Suis ! Fais-moi confiance !"

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Ven 3 Déc 2010 22:09 
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Pygmalion écouta la scène, amusé, mais toutefois intrigué par le brelan de roi. Il compris alors que c'était le nombre de cartes qui comptait, il pourrait donc en avoir maximum 5. restait maintenant à reprendre une nouvelle partie.

Regardant ses cartes, un roi, un 10 de trèfle, et un brelan de deux, il se prêta à sourire, les baissant de manière à ce que personne ne voit quelles étaient ses chances de remporter cette partie, angoissant un peu plus les personnes le considérant toujours comme un inconnu.

Jetant tranquillement une poignée de pièces en guise de jetons, l'homme du désert sourit et souffla de sa voix paisible :


Je suis, je suis.

Il envoya alors un léger coup de latte dans le tibia de son faux frère, lui renvoyant l'idée qu'il n'aurait bientôt plus de mise.

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Ven 3 Déc 2010 23:15 
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Pygmalion me toisait du regard après ce petit coup de talon, je le sentais, après tout il avait l'œil entraîné et perçant d'un chasseur du désert. A l'intérieur de mon voile, mes yeux lui renvoyèrent son regard. Il semblait me dire : "Hé ! Tu serais pas un peu trop pressé de perdre par hasard ?", je lui répondis : "La ferme, Turban ! Je suis pas du genre à me laisser faire !", et là il me lança en un éclair : "Tu comptes pas me voler la vedette, si ?". "T'as jamais été foutu d'avoir l'air cool, Turban !", voilà ce que je rétorquai en dernier dans ma tête, en fixant un simple bout de tissu, croyant voir un tigre au travers.

Pendant cet instant, pour cette partie de hasard bien couillue, nous devînmes complices.

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Et la véritable partie commença...

Les cartes se montrèrent, se retournèrent, se distribuèrent. Les jetons s'échangèrent, se donnèrent, se misèrent. Les mains s'échauffèrent, s'agitèrent, se crispèrent. Les visages étaient les seuls à ne pas oser exécuter le moindre geste, tout le monde montrait sa Pokerface.

"Je suis."

"Je suis."


"Je relance à 12 !"

"Je suis.


"Je relance à 17."

"Je relance à 20."


"Je suis."

"Je relance à 50 !"


"Tapis !"

"Tapis !"


"Tapis !"

"Je suis.... euh... Tapis."


"Carré d'as, trois de moins."

"On continue !"



.....


Les enchères se succédèrent petit à petit, la nuit passa lentement au-dessus de cet affrontement. Nous serrâmes les dents, moi et Thunderhead. Les mains devenaient de plus en plus risquées, de plus en plus puissantes jusqu'à ce que l'on s'écrie tous deux :

"TAPIS !"



C'était le dernier Draw de cette longue partie. Moi contre Gorilla. Celui qui perdait cet échange perdait tout, les derniers paris s'ouvrirent.

- Alors, tu veux augmenter la mise au dernier moment ?

- Pourquoi pas. Je veux que tu me donne toutes tes possessions, et ton joli manteau.

- Ohh... et tu paries quoi en échange ?

- Tu veux savoir ? Très bien, je parie ma vie sur ces cartes !

- T'as du cran, gamin, mais j'te déconseille de faire des promesses en l'air, à tord, à travers et par les trous de nez, ça pourrait t'attirer malheur un jour.

- Du moment que je joue contre un macaque, je risque rien !

- Toi... je te jure que tu vas regretter d'avoir parié ta vie !


Nous nous fixâmes pendant quelques secondes, je suais comme un porc. J'étais excité, mon sang brûlait, s'enflammait, une véritable orgie universelle se déroulait dans ma cervelle, je voulais l'étaler ce vieux, je voulais lui faire payer, je voulais lui montrer que personne ne pouvait me tenir tête. Après tout, il n'a fait que me mettre KO en un combat de moins de dix secondes, pourquoi j'aurais du me sentir vaincu, après tout ? Si je n'avais pas été aussi fatigué je l'aurais battu en cinq secondes, le vieux chnoque ! Vous pouvez parler d'égo, vous pouvez le hurler sur tout les toits et venir jusque dans les jupes de tous les rois du monde pour me dénoncer, je n'en ai jamais rougi, c'était ça mon carburant ! Gorilla remua son petit doigt, ce petit mouvement sans importance poussa mon excitation à bout et je levai la main dans un geste fou, il fit de même. En même temps, nous frappâmes la table de tout notre poids avec les cartes retournées. Alors que tout s'envolait autour de nous, nous déclarions nos dernières mains :


- Suite par les rois !

ImageImageImageImageImage


- QUINTE FLUSH ROYALE !


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J'avais gagné, il avait perdu. La deuxième partie du plan s'était enfin achevée. Gorilla s'affaissa désespérément sur son séant et me demanda avec une voix de perdant résolu :

- Enfoiré ! Espèce d'enfoiré, t'as gagné la partie ! Mais comment tu fais ? Hein ? Comment tu fais pour voir à travers ton saleté de voile à la con ?

- Héhé, ça aussi tu veux vraiment le savoir hein ?


Lentement, je lui montrai le fruit de ma victoire, la tricherie ! Dans ma main tendue vers son visage qui pleurait des gouttes de sueur, je tenais un éclat de verre luisant, qui m'avait servi de miroir en dessous de la table. De mon point de vue, je pouvais aisément voir mes cartes et celles de mes adversaires, c'était une tricherie vieille comme le monde que j'avais utilisé, et personne n'avait percuté parce qu'ils étaient tous trop obnubilés par mon voile ridicule, et aussi parce qu'ils pensaient que j'étais incapable de gagner. Personne ne peut me sous-estimer !

- Tu vois ça ? En vérité j'étais loin d'être aveugle, je pouvais tout voir, absolument tout !

- AOH ! Le... le fils de... le fils de... le fi... le fifi....


Il s'évanouit, sa fierté brisée, son désespoir poignant, sa haine de la défaite l'avaient tellement chamboulés qu'il en tomba raide mort sur le sol. Sa personnalité, comme la mienne, était forte, un peu trop forte même... Mais après tout, le monde était fait pour les gagnants !

- A moi le pognon ! On se casse, Pygmalion !

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Dim 5 Déc 2010 13:16 
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Pygmalion suivi avec une certaine incompréhension le dernier draw de ce jeu bizarre, tendit qu'il dévoilait enfin une stratégie rudement bien menée.
Se levant, le nomade donne un léger coup de latte dans le corps sans vie de Gorilla, constatant que le jeu nuit gravement à la santé, mais surtout que les autres joueurs étaient des témoins gênant.

C'est pourquoi, d'un mouvement souple et rapide, il attrapa les deux gêneurs par l'arrière du crâne avant de leur faire percuter le bord de la table, un coup certes peu puissant, mais qui au moins valait la peine de les évanouir, la joie des tables en bois, sommes toute.

Reprenant un peu d'implication dans le plan qu'ils étaient en train de mener -et s'amusant à foutre de légers coups de latte dans les deux évanouis, certains diront par amusement-, l'homme du désert se pencha de nouveau sur l'homme massif qui gisait mort, tombé de sa chaise, le dépouillant d'à peu près tout ce qu'il pu trouver, ainsi que la majeure partie des pièces.

Une fois son marchandage terminé, il tendit la main vers l'aveugle qui ne l'était pas totalement, lui arrachant le voile de fortune qu'il s'était infligé.
Le tout étant achevé, il s'empara du sac et le plaqua contre son allié momentané :


Maintenant, ma paye.

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Dim 5 Déc 2010 15:34 
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Il avait été un peu trop expéditif, Pygmalion s'était acharné sur les trois perdants, il en était un d'ailleurs lui aussi, sa bourse était complètement vide. Malgré ça, il parlait encore de sa paye, ingrat. Je lui répondis en arborant un gras sourire.

- Ta paye ? Quelle paye ?

Ma bourse, elle, était remplie de son argent en plus des possessions des trois autres imbéciles heureux. Fair-play, dans toute mon infinie générosité, je lui rendis son argent, après tout il l'avait mérité. Turban ne pensait qu'à se remplir les poches, et il ne souriait jamais, même quand on lui refilait toute sa bourse. Moi aussi, j'aimais me faire de la maille, mais plus que tout, j'aimais le challenge, le risque, que ce soit en me bourrant à mort auprès de jolies dames ou en affrontant des malabars musclés sans rien dans le cocotier. Gagner, c'est plus fort que tout. Gorilla m'était cent fois supérieur en combat loyal, mais jamais il ne pouvait élaborer de meilleures ruses que les miennes. A cet instant, je regardais le tigre du désert en riant, en me moquant presque à tort de son appétit. En lui donnant ses Yus, je savais déjà qu'il m'en demanderait plus. Il n'avait pas reçu sa paye, je sentais déjà le félin grogner en lui, la bouffe pour chats, c'était pas pour lui, il voulait du poisson frais.

- Contente toi de ça pour le moment. C'est que dalle, mais tu peux en avoir plus si tu...

- BEUAAARGH !!

Gorilla, c'était un putain de dur à cuire, il s'était relevé, enragé comme un ours que l'on venait d'éborgner. Sans réfléchir ( c'était pas son genre ), il se rua sur Pygmalion, ne prêtant guère attention à celui qui avait mené l'arnaque. Alors que Turban se préparait à se défendre, je levai la jambe, toujours assis sur ma chaise, forçant la ficelle à se lever partiellement de son sommeil, c'était peu mais assez pour faire trébucher l'orque furieux, qui vit sa jambe droite partir à la renverse. A peine était-il reparti sur le pied gauche, j'avais déjà pris ma rapière que Pygmalion m'avait rendue, une lame rouillée mais bien dangereuse effleura la gorge du barbu, qui stoppa net son geste, dans un réflexe de survie. Puis, profitant de la surprise, je sortis une arme de mon sac, une arbalète de poing déjà chargée avec une vieille flèche à l'intérieur. Je tendis l'arme vers Pygmalion, le défiant de bouger au risque de lui transpercer vif la gorge, j'étais mauvais tireur mais pas assez pour louper un coup à bout portant. J'avais calmé la situation assez rapidement, j'adressai la parole à Gorilla, sourire en coin toujours vissé sur les lèvres :

- Gallion Thunderhead, c'est bien ça ? Dis-moi, t'as une gueule de marin, il est-où ton navire ?

- Toi... J'aurais du te couper en morceaux pour être sûr !

- C'est bien tout ça, mais c'est toi qui risque de finir en bacon.

- J'l'ai perdu, imbécile ! T'as déjà vu un homme de la mer comme moi resté à terre aussi longtemps ?

- Tu l'as perdu ? Comment ça ?

- Y'a cinq ans, et j'ai pas à te dire la manière. Mais pourquoi tu poses des questions à la con comme ça toi ?

- Je pensais à un truc... ça te dirait de récupérer ton bateau ?

- Quoi ? Quesse tu dis ?


- Turban, t'auras pas plus de ma part, mais je peux te faire une offre. Thunderhead veut un navire, Pygmalion veut du blé, si vous voulez un jour obtenir ce que vous désirez, alliez-vous à moi, et faites partie de mon équipage !

C'était ça que je voulais leur dire depuis le début. Ces deux imbéciles, bien qu'irrécupérables, avaient de la valeur. Je l'ai réalisé quand j'ai vu l'ardeur de Pygmalion, et quand j'ai été surpris par la ténacité bourrue du vieux gorille. C'étaient les qualités que je recherchais, en les voyant j'étais convaincu, que j'avais affaire à des durs à cuire. J'avais besoin d'eux pour conquérir les mers ! Le navire viendrait avec l'argent, j'avais d'abord besoin de m'entourer de mecs qui en voulaient.

- Alors ? Vous en dites quoi ?

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Dim 5 Déc 2010 16:12 
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Négocier avec une arme braquée sur soit était plus que difficile pour le nomade qui en plus se voyait "proposé" un job sur l'eau. C'était assez ironique, si l'on regardait avec beaucoup de recul, pour une personne ayant vécu toute sa vie dans une terre aride où l'eau était rare.

De plus, il n'avait jamais été sur un de ces bateaux, n'ayant jamais été tenté par l'aventure au grand large, quand au fait d'être trempé, avec son accoutrement, était extrêmement gênant et handicapant.

Préférant donc décliner l'offre si gentillement proposée, il envoya un coup vif dans le poignet du marin déchu, avant d'utiliser la nouvelle technique ô combien amusante et pratique dont il revenait d'enseignement, balançant son pied dans le thorax de son ancien allié, de quoi le faire reculer voir tomber.

Profitant de cet instant de répit, il prit sa part du butin et s'en alla en courant, rejoint par Qassim qui, assit au loin, avait déjà fini sa petite séance avec les gentedames locales, ayant bien compris qu'il n'était pas sensé rester tout seul, rejoignant finalement son ami :


Navré, Cap'tain, ma vie est au désert, pas au grand large !

Déjà les escaliers étaient vidés de leur présence.

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Dim 5 Déc 2010 17:13 
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L'enfoiré. Il ne s'était pas contenté de me dire "non", il m'avait foutu un coup dans le ventre, cet abruti d'enturbanné. C'était vraiment con, j'y avais cru moi, l'espace d'une seconde. OK, je ne lui avait pas demandé aussi gentiment que j'aurais dû, mais quand même, c'était la peine de terminer les négociations comme ça ? J'ai cru que j'allais vomir lorsque Gorilla m'attrapa par le col. De toute sa force, il me souleva à son niveau et me fixa droit dans les yeux pendant un instant. J'étais terrifié, allait-il me cogner de toutes ses forces ? Allait-il me plaquer contre la table ? Allait-il me broyer entre ses énormes bras ? Préférerait-il m'achever immédiatement en brisant ma nuque ? Il n'en fit rien, mes pieds reprirent leur appui sur le sol, il m'avait reposé. Il me dévoila alors son sourire malsain, celui qu'un fourbe montre alors qu'il a quelque chose derrière la tête, ou lorsqu'il sent sa chance venir en ligne directe. Il frappa mon épaule de sa main et pris mon bras de l'autre main. Il redescendit mon membre lentement. Ce n'était pas une menace, c'était une poignée de mains.

- Marin d'eau douce, hein ?

- Ouais, et tricheur averti.

- Ça j'te le fais pas dire.


Son poing cogna mon abdomen et vint se rajouter à la douleur encore présente du coup de Turban. Il m'en voulait encore ce vieux loup de mer. Mais il voulait autre chose, c'était ça qui avait fondé notre pacte.

- Bienvenue à bord, tapette !

- Merci, Thunderhead.


Un coup de plus dans le bidon, je ne comprenais pas, pourtant, j'avais fait un effort pour l'appeler par son véritable nom. J'avais fait quelque chose de mal ? La réponse n'était ni un "oui", ni un "non" cette fois, c'était un pouce levé bien haut en face de mon visage. Une amitié peu commune commençait à tisser ses liens.

- Appelle-moi Gorilla, bon à rien !

- Peuh ! Comme tu veux, macaque sans cervelle !


Un peu plus tard, alors que nous sortîmes du Théâtre du Renouveau, j'aperçus les deux hommes des Dunes au loin, prêts à s'enfoncer dans une ruelle de la ville de Tulorim. Turban, je détestais sa nature vaniteuse et son appétit insatiable, mais je devais reconnaître qu'au fond, on était pareils, il avait choisi un autre chemin, voilà tout. Je m'étais fait un allié improbable, et m'étais engagé dans une véritable course à l'argent. Je devais me payer ce rafiot, coûte que coûte ! J'adressai Gallion Thunderhead. Il me suivit alors que je commençais ma marche vers une autre ruelle, un autre bistrot, d'autres membres potentiels de mon futur équipage.

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Mar 7 Déc 2010 18:02 
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<<Heartless sauve Thunar
<<Les ruelles

Un néant total régnait dans mon esprit, le noir absolu. Il n’y avait rien, à part cet insupportable mal de tête et un silence de mort. Mon corps était tout engourdi, je ne pouvais faire le moindre mouvement, j’en conclus donc que ces sales bandits avaient eu raison de moi et je devais être mort comme tous les autres malheureux qui ont osé s’aventurer dans l’ombre. Quelle fin indigne! Il faut être un idiot pour tomber dans une telle impasse improvisée par trois imbéciles. Maintenant, j’allai devoir passer l’éternité avec cette lamentable humiliation.

- Thunar.

Mais quelle était cette voix? Si douce et féminine. Elle vint me réchauffer le cœur et réanima au plus profond de mon être le peu d’espoir qu’il restait. Cette voix me semblait si familière…
Soudainement, un fin rayon de lumière perça l’étouffante obscurité. Petit à petit, la noirceur s’effaça laissant place à une réconfortante clarté. La douleur avait disparu et mes tourments envolés.

- Thunar, mon fils! Répéta la douce voix.

- Qui êtes-vous? Où suis-je? Un torrent de questions se déversait dans ma tette.

- Ta destinée est sur le point de s’accomplir mon enfant. De grandes épreuves t’attendent. Tu devras faire preuve de beaucoup de courage. Répondit la voix.

- Alors, je ne suis pas mort? Et les bandits?! M’exclamai-je.

- Non, tu es juste endormi. Un étrange pirate est venu à ton secours. Tu es en lieu sûr. Désormais, tu n’es plus seul… Maintenant, réveille-toi et suis ton instinct.

La voix se tut et l’obscurité revint. Une soudaine vague de cris et d’applaudissements me fit sursauter. Je me trouvais dans une immense salle de théâtre, sur la scène les acteurs saluaient la foule apparemment satisfaite du spectacle. Ma tête me fit souffrir à nouveau. En tâtant de ma main, je sentis une grosse bosse sur mon front et ma barbe était imbibée de sang. La confusion était à son comble, je ne savais pas comment j’avais bien pu atterrir dans un endroit pareil. Et quel rêve étrange! Qui pouvait bien être cet étrange pirate dont me parlait cette voix?
Peu importe! Le rideau tomba et les spectateurs commencèrent à s’attrouper à la sortie de la salle.

- Je ferai mieux de quitter cet endroit avant d’attirer les regards, me dis-je.

En me faufilant dans la foule, j’en profitai pour vérifier si ma bourse était toujours attachée à mon ceinturon. Par Valyus! Elle y était.

Une fois passées les portes, je pris un instant pour me récapituler la situation et reprendre mes esprits. La nuit était tombée, j’étais dans la rue et ma hache était restée dans la sombre ruelle. Un peu perdu et encore un peu étourdi, je ne savais pas trop où aller. C’est alors que ces paroles de mon rêve me revinrent à l’esprit : suit ton instinct!
C’est décidé, direction la taverne!
Rendus à quelques pas du théâtre, deux hommes en turban en sortirent à la course en évitant de justesse de renverser les passants. Deux autres hommes sortirent à leur tour. Le premier était assez imposant. Celui qui l accompagnait était plus petit et maigrichon, les cheveux grisonnants et un cache-œil. Bizarrement, il attirait toute mon attention, plus que la bière. Il fallait que j’en aie le cœur net! D’un pas décidé, je me dirigeai dans sa direction.

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Mar 7 Déc 2010 20:25 
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- Hé, r'garde moi ça. me chuchota soudain Thunderhead.

Je tournai la tête dans la direction qu'il m'avait indiqué, rien, ce n'était qu'un stand de marchandises de pacotille, un petit vieux qui vendait des poupées en laines à des enfants idiots, émerveillés devant de simples jouets, se rendant à chacun des sourires naïfs. Je ne vis pas du tout pourquoi Gorilla m'avait montré cette direction.

- Quoi ? T'as envie de jouer à la poupée ?

- Nan, là !

- Quoi ?

- Là !!


Mes jambes perdirent leur appui, balayées par la bottine du vieux capitaine déchu qui exerça en supplément une énorme pression sur mes épaules, me forçant à me mettre à genoux. Ce fut dans cette position seulement que je remarquai la présence du nain en face de moi. Pour un nain oui, c'était un nain. J'étais pas bien grand mais il avait encore quelques têtes de moins que moi, ça me faisait du bien d'enfin trouver quelqu'un qui ne pouvait pas m'écraser en un coup de poing. J'aime les nains, j'aime les regarder de haut, c'est pas bien, je sais, mais c'est tellement jouissif que ça me redonne confiance en moi. C'était un nain tout ce qu'il y a de plus nanesque, longue barbe rousse tressée, coupe sauvage et primitive, la crête guerrière en quelques sortes, des yeux bleus minuscules mais qui gardent toujours un air sérieux, cicatrices, petite taille.... un nain quoi. Les nains m'indifféraient assez, même si j'aimais bien leur présence pour la bonne raison citée il y a peu. Je ne le reconnus pas tout de suite, pour moi, il n'y avait que très peu de différences entre les nains, mis à part leurs coupes de cheveux et leurs énormes moustaches.

- Euh... salut ! Besoin d'un service ?

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Dernière édition par Heartless le Mar 7 Déc 2010 22:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Mar 7 Déc 2010 22:04 
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À première vue, ce pirate était un abruti incapable de faire des salutations convenables. Je ne sais pas pourquoi ce borgne était aussi intrigant. Ce n’était qu’un homme vulgaire à la chemise déchirée et trop fier de sa personne comme n’importe quel autre. Mais étrangement, son regard m’inspirait confiance. Avait-il un lien avec mon rêve? Était-ce ce fameux pirate qui m’a sauvé la vie? Depuis mon réveil, ce rêve occupait toutes mes pensées, tout avait l’air si vrai. Je devrai trouver des réponses à mes questions. Pour l’instant, je n’avais pas le choix, je devais suivre mon instinct et il me disait que cet homme en était la clef.

- Hé le borgne! Tu as l’air d’aimer l’or. Aide-moi et tu seras récompensé.

Effectivement, j’avais besoin d’aide. Avec une petite hache de lancer pour unique arme, il n’y a qu’aux mouches que je pouvais faire du mal. De plus, ma bourse se faisait légère, mais j’avais là ma petite idée pour me remplir les poches et même celles de ses deux gaillards avec un peu de chance. Il fallait juste réussir à convaincre ces deux-là de me faire confiance, ce qui ne devrait pas être bien difficile puisqu’au son du mot « or », je vis une lueur d’intérêt briller dans leurs yeux. Surtout dans celui du borgne.

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 Sujet du message: Re: Le Théâtre du Renouveau
MessagePosté: Mar 7 Déc 2010 22:54 
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- Du blé ?

- D'la maille ?

- D'la galette ?

- Du flouze ?

- Du fric ?

- De l'or !!


Je fis un bond convulsif pour me retrouver sur mes pattes avant, comme un chien auquel on allait rendre sa précieuse balle. Moi et Gorilla, face aux Yus, on était des chiens, on bavait comme personne d'autre, et on savait très bien qu'on avait besoin de ce genre de contribution pour gagner légalement notre prochain bâtiment. On ne pouvait pas refuser une telle offre, nous étions si impatients que, sans nous interroger sur la nature de notre boulot, nous nous jetèrent sur lui d'office. Ce n'était pas notre genre, mais nous faillîmes nous incliner devant notre client.

- Ô maître vénéré ! Combien consens-tu à nous offrir en échange de nos loyaux services ?!

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