Post précédentElle sortirent dans un grand couloir austère que rien ne venait agrémenter, quelques rares fenêtres l’éclairait. A espaces régulier elle croisaient une porte, toutes identiques à la sienne.
"Nous sommes dans le bâtiments des cellules des visiteuses extérieures, le bâtiment que tu vois par les fenêtres est celui des nôtres novices et prêtresses, il t’est interdit d’accès."Lamiah changea brusquement de sujet et lui demanda pourquoi elle continuait à boiter.
"mon genou…"La novice haussa les épaules et lui faisant remarquer qu’il avait été soigné et qu’il faudrait peut-être qu’elle cesse de s’écouter ainsi. Sanha réagit à ces paroles par la colère, son visage se contracta, la bague émit une onde de chaleur qui se diffusa dans son corps, ses sens s’affinèrent. Effrayée par toutes ses sensations étranges, elle se calma instantanément sous l’œil inquisiteur de Lamiah qui ne dit mot.
Elles descendirent l’escalier qui les menaient vers la sortie. La porte principale s’ouvrait sur la ruelle qu’elle avait vue de la fenêtre de sa cellule. Rue sans charme, encadrée par ces hauts bâtiments percés de fenêtres, elle cessa de regarder autour d’elle, l’œil rivé sur la place que laquelle elles débouchèrent.
Une vieille fontaine quasi à l’abandon en marquait le centre mais ce n’est pas ça que Sanha regardait, la place était envahie de groupes de femmes de toutes les races qui luttaient entre elles sous le commandement de prêtresses vêtues de cuirasses en cuir.
Ces dernières prodiguaient conseils, ordres, corrigeaient une position d’attaque, l’angle d’un sabre. Stupéfaite, Sanha s’arrêta et demanda à Lamiah ce qu’elle faisaient. La novice lui demanda alors où elle avait vécu qu’elle ne connaissait pas le Sororité, la seule réponse qu’elle obtint fut une parole laconique.. les bois…. Elle soupira et lui expliqua que le monastère était bien un lieu religieux où on priait la Déesse de la lumière Gaïa, mais que nulle lumière ne pouvait exister sans son ombre. Ce lieu était donc aussi celui où les servantes apprenaient à la combattre. Le regard de Sanah parcourrait les combattantes, s’attarda sur les tenues de cuir et les armes, des épées, des sabres, des poignards mais aussi de simples bâtons, ou des combats à main nues. Elle regardait fascinée deux orques massives qui s’entraînaient à la lutte, leurs corps lourds s’entrechoquaient dans une violence à peine contenue.
Elle fut tirée de sa contemplation par un picotement désagréable dans la nuque, elle se retourna et cru entre apercevoir une elfe blanche qui s’engouffrait dans une petit rue qui longeait l’arrière des dortoirs des novices. Le picotement cessa dès qu’elle ne fut plus en vue. Troublée elle regarda Lamiah qui, visiblement, ne s’était aperçue de rien.
Elle chassa l’événement de ses pensées quand Lamiah lui demanda la suivre pour continuer la visite.
"C’est là que sont servit les repas communautaires, il y en a deux un le matin après le levé du soleil et l’autre après le coucher. Un repas supplémentaire est servit à l’apogée pour celles qui se sont entraînées au combat. Tache d’être à l’heure, aucun retard n’est toléré de même qu’aucune parole ne doit être échangée durant le repas.
Le temps passe, la Mère a demandé que tu assistes à l’office, viens on va se purifier."Elle sortirent du centre du monastère et se dirigèrent vers les hauts remparts en suivant une large rue pavée avec soin. Les constructions étaient plus harmonieuses, certaines façades étaient ornées de bas reliefs finement ciselés. La rue débouchait sur une large place enherbée au centre se dressait une étrange construction. D’immenses colonnes formaient un cercle, au centre se dressait un autel de pierre au pied duquel grimpaient d’étranges lianes porteuses de fleurs vertes dont l’odeur suave embaumait l’air. Lamiah entraîna Sanha vers une enceinte où se trouvait une l’humaine qui avait en charge l’intendance du linge qui servait aux prêtresses lors des purifications. Elle remis à Lamiah, une longue robe grise très claire et un bracelet en argent, Sanha quand à elle le même vêtement dont la personne qui l’avait soignée dans son sommeil l’avait vêtu et un bracelet de cuivre
Elle contournèrent la lingerie et arrivèrent au bassin de purification au pied de la falaise. Une source ruisselait le long d’un rocher emplissant le bassin maçonné. Une prétresse entama une prière leur demandant de répéter le répond.
« Gaïa, déesse de lumière, en ton nom accueille-les
Lumière sur nous
Gaïa, déesse du tout, purifie-les
Lumière sur nous »Elle les fit entrer nue dans l’eau, les lava avec une douce mousse végétale puis les habillèrent.
"Viens il est l’heure, le soleil descend sur l’horizon"Docilement Sanha la suivit, le temple à ciel ouvert baignait dans une lumière rougeoyante du coucher de soleil, la Mère était derrière l’autel, les yeux fermés en méditation, sa robe de cérémonie semblait s’enflammer, le disque d’or qui enserrait son front luisait. La communauté des filles de Gaïa étaient déjà rassemblée en arc de cercle, les prêtresses vétue de blanc au premier rang, les novices en gris clair juste derrière, les visiteuses courtes vêtues était en lignes sur le bord.
"Va les rejoindre Sanha, je te retrouve à la fin de la cérémonie"Un chant mélodieux s’éleva dans l’air, la communauté leva les bras vers les derniers rayons de soleil. Le chant s’intensifiait avec la baisse de luminosité. La Mère déclara que le combat entre ombre et lumière avait commencé. Leur chant se fit guerrier , sauvage. Sanha qui au commencement de la cérémonie regardait la scène avec plus de curiosité que de religiosité entra dans une transe malgré elle. Elle se sentit prise dans des courants d’énergies contraires, ombres et lumières s’affrontent. Son esprit est ballotté comme une feuille entrainée dans une tempête, elle n’a plus de prise dessus, elle ne peut que subir.
(Sors immédiatement du Maestrom, tu vas perdre ton âme!)L’ordre claqua dans sa tête, elle ouvrit les yeux et constata qu’une gardienne la tenait par le bras. Elle la regarda et lui demanda si c’est elle qui lui avait parlé, la gardienne la fusilla du regard la réduisant au silence et la fit sortir de l’enceinte sacrée. Lamiah était là à l’attendre…
"Viens suis-moi, j’ai ordre de t’emmener voir la première Magicienne, ensuite tu rencontreras à nouveau la Mère, elle t’attendra dans son bureau quand la Magicienne en aura fini avec toi.""Laisse-moi je suis épuisée je voudrais retourner m’allonger et demain je vous quitterai."A ces mots, deux gardiennes surgies de nul part l’entourèrent armes en main.
"Que vous ai-je fait? Suis-je prisonnière?""La Magicienne et la Mère en décideront, je n’exécute que les ordres suis-moi sans résistances, tu as vu l’efficacité des combattantes ne les oblige pas à te blesser."