Nathaël est un homme au visage anguleux, aux yeux bleus et aux cheveux bruns. Marié avec enfants, c'est désormais un homme vieillissant, cachant sa bedaine sous des pourpoints habilement taillés en velours noirs et bleus.

Au niveau de son caractère, Nathaël est un homme juste, très aimé dans le comté. Il manipule toujours aussi bien la politique et ses multiples ressorts, bien qu'avec plus de lassitude qu'il y a quelques années. Ce n'est pas spécialement un bon vivant, il préfère peu de nourriture d'excellente qualité que beaucoup de mauvaise, et ce y compris en ces temps de guerre; mais ce n'est pas non plus un guerrier aux muscles affinés.

Nathaël est juste un noble, qui était ambitieux et qui s'est assagi, vivant aux frais de la couronne et de Bouhen, mais régnant sur son territoire d'une manière habile, particulièrement au niveau commercial, donnant à Bouhen un certain essor économique, malgré la guerre. Au niveau de la guerre, d'ailleurs, il laisse la gestion militaire de la ville au général nommé par Kendra Kâr, préférant ne pas se mêler des affaires royales et guerrières.

Nathaël de Rec est un noble, issu de l'ancienne noblesse désargentée Kendraine. Il a été élevé dans l'ambition dévorante de son père. Il a ainsi passé sa vie à ne rêver que d'une chose, depuis qu'il était un jeune écuyer : devenir comte de Bouhen. Il gravit les échelons, redorant le blason de sa famille plus par ses exploits politiques (on lui doit entre autre le permis de la Perle Blanche pour le transport maritime entre Kendra Kâr et Tulorim, ainsi qu'un traité commercial entre Bouhen et Oranan) que par ses exploits militaires.

A l'âge de trente-quatre ans, il devient conseiller du comte Roméald de Vinône, alors comte de Bouhen. Ses conseils avisés et respectés des nobles aux alentours font de lui le candidat idéal à la succession du comte, à la mort de celui-ci. Mais le comte Roméald s'avère avoir une vieillesse en pleine santé. Durant sept longues années, Nathaël conspirera contre le comte dans son dos, voulant à tout prix son poste. Il saisira finalement l'occasion au printemps de l'année -14 en assassinant le comte à l'aide d'une dague empoisonnée. Il parviendra à faire accuser un jeune elfe, connu sous le nom de Térys de Maniël, dont il a fini par apprendre l'histoire et son lien véritable avec le comte. Il achètera aussi le silence du garde, Cyrial de Rougesaigues, en menaçant la vie de sa fille qui vient de naître et de son épouse et l'enverra s'occuper du hameau de Melicera régenté par celle-ci, l'écartant ainsi de Bouhen.

Depuis, Nathaël a été nommé comte par le roi de Kendra Kâr et nombreux sont ceux qui ont oublié l'histoire, pour les rares qui l'ont connue.

Cette rude guerrière aux cheveux roux n'a de cesse de tester sa force dans de nouveaux défis. Fière, et même orgueilleuse, elle apparaît généralement comme une guerrière au visage balafré, souvenir d'un affrontement avec un Garzok. Quand elle siège en tant que reine, elle préfère une robe rouge, rappelant son élément favori : le feu.

Caliopé est l'image même de la fougue des aldrydes, qui ne se laissent jamais impressionner par la taille de leurs adversaires. Elle n'est pas qu'une redoutable guerrière, c'est aussi une puissante enchanteresse du feu doublée d'une stratège compétente et assez savante. Malgré son apparent désintérêt pour la question, elle est déterminée à faire respecter la loi et à défendre son peuple, fut-ce jusqu'à la mort.

Caliopé a mené une vie particulièrement active. Très vite devenue aussi redoutable en magie que dans le maniement des armes, elle a consacré sa vie à chasser les bêtes sauvages, les renégats et d'une manière générale tous les ennemis des petits peuples. Après avoir réussi à repousser une bande de vandales qui menaçaient le village, elle fut déclarée reine des aldrydes de Sartori. Cependant, beaucoup déplorent qu'elle se préoccupe si peu de ses responsabilités, préférant chasser et se battre. Elle a juré que celle qui la vaincrait pourrait prendre sa place, mais personne n'a encore réussi à rivaliser avec son art des armes et de la magie.

Griffin Paluel est un jeune Kendran d'une vingtaine d'années. Ses yeux sont verts et ses cheveux tirent vers le vert d'eau. Loin d'être chétif, il entretient une belle musculature qui lui permet d'accomplir diverses tâches pour son père, comme couper du bois. Il porte toujours une chemise noire, un pantalon de toile bleue marine et une paire de bottines noires. Dernier point, il ne sort jamais sans son sac en bandoulière.

Il est jovial et toujours de bonne humeur, prêt à aider son prochain. C'est un travailleur acharné, comme il le montre dans ses études. Il peut néanmoins se montrer tête en l'air et ainsi s'attirer les foudres de son père.

Sa grande passion est l'herboristerie et la médecine, d'ailleurs il étudie assidument ces deux matières pour pouvoir ensuite succéder à son père. Il divise ainsi son temps entre la bibliothèque de Kendra Kâr et la maison familiale. Pour ce qui est de la famille, il ne lui reste que son père, sa mère étant morte d'une maladie rare et incurable.

Millian Paluel est un Kendran d'une bonne quarantaine d'années. Ses yeux sont verts, ses cheveux grisonnants laissant apparaître une légère calvitie sur le dessus de la tête. Toujours le sourire aux lèvres, il emporte partout où il va son sac d'herboriste pour soigner quiconque en a besoin. Il porte une chemise en lin blanc à manches courtes ainsi qu'un pantalon rayé en lin marron et une paire de bottes marron.

Millian est un homme calme qui ne panique jamais devant une situation conflictuelle. Il est très logique et préfère passer du temps à réfléchir à trouver le meilleur de guérir les gens plutôt que d'en perdre en palabres inutiles. Son grand problème est qu'il est lunatique et cela depuis la mort de sa femme, Eleana.

Alors qu'il était un jeune adolescent, son père lui offrit un livre d'herboristerie. Il le dévora littéralement et trouva rapidement sa passion dans la vie. Il voulait devenir médecin pour soigner avec les plantes dont disposait cette planète. A vingt ans, il devint le plus jeune médecin de Kendra Kâr. A vingt-cinq ans, il rencontra l'amour de sa vie, Eleana Menfeld alors que celle-ci était venue le consulter pour une blessure de cheval. Peu de temps après naissait Griffin et on put entendre les nouvelles d'un mariage imminent entre les deux tourtereaux. Ils achetèrent une maison pour élever Griffin et pour soigner plus facilement ses malades. Malheureusement, alors qu'il allait fêter ses quarante ans, sa femme tomba gravement malade et il lui fut impossible de lui sauver la vie. Le chagrin l'aurait emporté dans la tombe si son fils n'avait pas été là pour l'aider dans cette terrible épreuve. Depuis, il ne cesse de penser à son amour de toujours tout en continuant à pratiquer son art.

C’est un homme d’une cinquantaine d’années, il a encore fière allure et arbore une musculature athlétique et bien entretenue. Des cheveux bruns ainsi qu'une barbe fournie et finement taillée encadrent ce visage aux yeux ébène. Il possède un regard froid et sévère.

Leamar est un homme avec l’armée dans le sang, intransigeant et autoritaire. Il place l’honneur et son Roi au-dessus de tout. C’est un homme loyal mais de mauvaise foi, il ne reconnait jamais ses erreurs. C’est un stratège hors pair et un combattant émérite, qui n’a pas peur de plonger dans la mêlée. Il est respecté et craint de ses hommes.

Second fils d’une famille de la petite noblesse Kendrane, Leamar intégra l’armée comme le voulait son père et la tradition. Il devint très vite une très bonne recrue et passa dans la cavalerie. Brillant dans les batailles, conduisant ses hommes à la victoire il fut à trente-cinq ans considéré comme un général important de la grande cité. Il participa à la bataille de Pohélis, il en garde une certaine amertume. Aujourd’hui, il est l’un des conseillers du roi et observe son fils Kedaw marcher dans ses traces. La seule ombre au tableau est ce fils d'une union adultère qui pourrait ressurgir et dont il nie l'existence.

Kedaw ressemble à son demi-frère Sirat, il a les mêmes yeux ébène, qui brillent sur son visage tels deux étoiles. Il campe sur un bon mètre quatre-vingts sculpté de fort belle manière. Il est brun, les cheveux courts, un air sauvage dans le regard.

De son père Leamar Ybelinor, Kedaw a hérité l'art du combat, agile, téméraire, précoce il forçait l'admiration de ses instructeurs. De sa mère il a hérité l'humanité, la pitié et l'empathie. En effet contrairement à son père et à son grand désespoir, Kedaw n'est pas insensible, ni autoritaire. Il ne croit pas non plus au vieil adage : la fin justifie les moyens.

Né un an après Sirat de la femme légitime de leur père, il fut nommé en l'honneur de Kendra Kar : Kedaw. Tout au long de sa jeunesse, il a du porter le poids de la réputation de son père ainsi que la forte pression qu'il lui imposait. Il a su malgré tout gravir les échelons dans l'armée kendrane. A vingt ans il sort avec les honneurs de l'académie militaire, meilleur de sa promotion. A vingt-deux ans il dirige sa première escouade, à vingt-trois il remporte son premier combat et est nommé capitaine. Cependant, son père lui en demande toujours plus et Kedaw est en lutte permanente contre ce sentiment d'insatisfaction que son père lui renvoie.

Elle a une douce peau blanche, des yeux bridés ambrés et de longs cheveux noirs fins et lisses. Elle semble n'avoir qu'une vingtaine d'années. Elle est très richement vêtue, mais sans apparat extravagant afin d'être en mesure de tirer à l'arc, ce qu'elle fait à une vitesse extraordinaire et avec une précision diabolique.

Très attachée à son apparence physique, Neolia aime le luxe et la richesse, pouvant donner l'impression d'être superficielle. Elle ne se soucie que très peu de la politique et des intrigues de cour, mais elle est en revanche très impliquée dans la formation d'archers pour l'armée kendrane.

Neolia Natakara est née à Oranan, d'une ancienne famille de guerriers renommés. Malgré son goût et son talent pour le maniement de l'arc, elle était destinée depuis toujours à servir à un mariage politique. C'est à l'âge de seize ans qu'elle est offerte à Velino Alturus, la famille Alturus étant parmi les plus riches et les plus anciennes de la ville, ayant l'oreille du roi. Neolia tient à se faire appeler par son ancien nom de famille, elle, comme son mari, n'ayant jamais vu dans ce mariage autre chose qu'un rapprochement politique. Il ne voit en elle qu'une superbe créature pour éblouir les autres familles. Elle ne voit en lui qu'une source de confort et de richesse, car elle aime particulièrement le luxe. La vision qu'ont les gens d'elle est très variable en fonction de leur origine : les nobles de la cour voient une femme superficielle, participant peu aux intrigues de palais. Mais les militaires, et notamment la milice, la voient sous un meilleur jour : elle est parmi les meilleurs archers de Kendra Kâr. Elle participe à la formation des recrues au temple des maîtres, organise des concours récompensant les meilleurs archers, même amateurs, afin de les encourager à faire carrière. C'est grâce à elle que Kendra Kâr détient certains des meilleurs corps d'archerie de tout Yuimen, à un niveau équivalant aux grandes cités elfiques.

Enfin, un dernier aspect méconnu de sa personne : c'est une adepte du cristal de neige, une adoratrice de Yuia cherchant activement à découvrir l'essence de la beauté. Le réseau de ses adeptes lui permet en outre de se tenir au courant des dernières nouvelles d'Oranan et de la cour de Cuilnen.

Mathéron est aujourd'hui un homme très âgé selon les standards de Yuimen, son éloignement de la civilisation lui donne un air de sauvage, avec sa longue barbe et ses cheveux blancs emmêlés. Seule sa vieille armure témoigne encore de la grandeur passée de ce général Kendran.

Beaucoup le croient mort et seuls quelques habitants du duché d'Amaranthe affirment l'avoir vu à l'occasion, lors d'un bref passage en ville. À part quelques hommes des bois, personne ne sait vraiment où le trouver. Ce vieil ermite passe pour n'avoir plus toute sa tête

Mathéron d'Amaranthe était le frère du duc et général en chef des armées de Kendra Kâr sous le règne de Neran II, le père de l'actuel roi. Connu comme l'un des plus grands guerriers de son temps, il était surtout un fameux stratège, auteurs de nombreux livres sur l'art de la guerre. Ses faits d'armes étaient célèbres, et nul n'ignore qu'il apporta beaucoup à Kendra Kâr, mettant au point une nouvelle organisation plus efficace pour l'armée et accomplissant avec succès plusieurs missions diplomatiques auprès des nains. Il repoussa une invasion de Garzoks sur Luminion il y a vingt-cinq ans. Mais lorsque le roi déclara qu'il fallait poursuivre l'ennemi, Mathéron sentit que suivre les Garzoks sur leur terrain serait un piège mortel et protesta. Il était néanmoins forcé d'obéir à son roi. Cependant, une troupe de Thorkins qui s'était battue aux côtés de l'armée Kendrane était aussi de son avis et décida de quitter l'armée avant la catastrophe. Furieux, Neran II demanda à attaquer ces 'déserteurs'. Cette fois-ci, au dernier instant, Mathéron se résolut à désobéir et évita le bain de sang. Pour ne pas encourir la colère du roi et pour marquer son désaccord, il quitta l'armée pour vivre en ermite. Aujourd'hui, il est devenu une légende vivante, et peu de Kendrans savent qu'il est encore en vie.

La première fois que l'on voit cet homme, un qualificatif s'impose : impressionnant. Grand, robuste malgré son âge avancé, son regard franc et acéré ferait fléchir l'interlocuteur le plus déterminé.

Fin tacticien, puissant guerrier et détenteur des pouvoirs de la lumière, il dirige son armée avec charisme. Certains de ses hommes en sont presque venus à le vénérer, les plus extrémistes le considérant comme l'incarnation de Gaïa la protectrice. Il prend soin, cependant, de s'entourer d'officiers plus pragmatiques, afin d'être sûr de garder un contrôle total.

Kardân est né à Tulorim dans une famille d'une ancienne noblesse d'origine Kendrane qui avait survécu à la guerre d'indépendance. Toute sa vie, il a vécu avec le rejet des autres hommes de Wiehl, au point de ne même pas trouver épouse. Il s'engagea bientôt dans les ordres, dévoilant un talent inné pour la magie de la lumière. Cependant, son père voulant faire de lui un grand guerrier, il s'initia aussi au maniement des armes, discipline qu'il préférait de loin. Il devint bientôt un gardien dévoué du temple de Gaïa et de Yuimen, assurant sa tâche avec efficacité et discrétion. Son charisme naturel lui permis de devenir chef de la garde.

Il l'était encore lors de la libération d'Oaxaca.

Il arriva trop tard pour empêcher le forfait et jura qu'il ne trouverait le repos que quand il aurait réparé cette négligence. Il fonda alors l'ordre de l'Aube Radieuse, destiné à rassembler les serviteurs de Gaïa qui voudraient combattre le mal. Il mena ses soldats jusqu'en Nirtim pour combattre, ralliant d'autres combattants sur le chemin. Il fut bientôt proclamé Imperator de l'Aube Radieuse et, depuis, combat le mal sous toute ses formes. Lui et ses guerriers ont parfois mauvaise réputation à cause de leur excès de zèle mais, avec le temps, il a noué des alliances solides, notamment avec le duché de Luminion dont il est considéré comme le protecteur. Il a également des contacts fréquents avec les Nains de Mertar.

Lui seul connait l'effectif précis de son armée et les différentes missions des bataillons, afin d'éviter les espions d'Omyre.

Comme tous les Gramefeux, Sagril est roux aux yeux bleus de glace. Mesurant près d'un mètre quatre-vingts, il est tout en force et en puissance. Sa vocation d'origine était de devenir un maître d'arme, jusqu'au jour où, suite à un pari de taverne, il goba un fluide de feu. Dix longues années ont passé et, si sa puissance au combat n'est plus à démontrer, elle est désormais complétée par sa relative maîtrise du feu, qu'il limite la majeure partie du temps à son arme.

A compléter.

Sagril de Gramefeux est le second frère d'une fratrie de trois. Ayrah, l'aîné est mort voilà deux ans, à la guerre contre Oaxaca, lors d'une des nombreuses batailles du col de Luminion, touché par une flèche empoisonnée, laissant la place de duc à son frère : Sagril.

Sagril est ainsi devenu duc de Gamerian à l'âge de trente-sept ans. Commandant de l'armée kendrane, il a refusé de laisser son poste militaire pour celui de duc, laissant la régence à son frère cadet : Eran. La guerre l'a séparé de Narysse, son épouse et de son jeune fils, Leorer, maintenant âgé de huit ans. Il est connu des orques sous le nom de la "Flamme rousse"

Un gamin aux cheveux roux. C'est ainsi qu'on pourrait définir Eran, malgré ses trente-six ans. Il faut dire qu'il en fait seize voire vingt au maximum. Mince, malingre diront certains, mesurant à peine un mètre soixante-cinq, les cheveux fins et fragiles, il est l'opposé parfait de son frère. Si vous vous demandez pourquoi une telle différence, sachez qu'Eran est porteur d'une maladie qui lui a bloqué sa croissance et qui, un beau jour, le fera vieillir d'un seul coup, en quelques semaines.

A compléter.

Eran est le fils cadet d'une fratrie de trois fils : Ayrah, Sagril et lui-même. Il a toujours été élevé dans l'ombre de ses frères, meilleurs au combat, meilleurs à la lutte, meilleurs aux études... Eran était juste bon dans l'art de la parole, dans les mensonges et les duperies. Ce talent, il l'a choyé et développé avec sa mère, dont il était malgré tout le favori.

Eran était voué à être le petit seigneur d'une petite Seigneurie, mais rêvait de diriger le duché familial. C'est finalement il y a deux ans, suite à la mort de son frère aîné qu'il gagne cette possibilité. Sagril, son frère aîné et actuel duc, est en effet aussi commandant de l'armée kendrane et donc à la guerre. Il était donc tout désigné comme étant le régent.

Il fait cependant un régent tout à fait correct, si on excepte ses dépenses un peu au-dessus des caisses du duché, réfréné heureusement par ses conseillers. Mais si ça ne tenait qu'à lui, le duché arrêterait de payer le prix de la guerre, autant en fer et en bois dont il est riche qu'en homme. Mais cette décision appartient toujours au duc Sagril.

Aon est roux aux yeux de glace, comme toute sa famille. Il n'est pas rare qu'on le confonde avec Eran, son père, l'âge et la maladie de son père aidant, on les croirait quasiment jumeaux. A la différence avec celui-ci, Aon a une véritable formation militaire, qui se voit dans sa musculature développée.

A compléter.

Aon est le fils de Eran de Gramefeux, le régent de Gamerian. Ce jeune blanc-bec a été élevé par ses parents dans la plus pure tradition des branches cadettes : la maîtrise des armes par un maître d'arme, la religion par sa mère et le sens des responsabilités par son père. Ce dernier n'a pas oublié de lui transmettre toute la rancoeur envers le système de lignée qui le prive d'un trône qu'il -selon lui- mérite; pas plus d'ailleurs que son art de la duperie et du mensonge.

Ce qui fait d'Aon un jeune homme arrogant de seize ans, qui n'hésite pas à prendre ce qu'il estime être son dû, quel qu'en soit le moyen : arrestation arbitraire de nobles récents pour leur ôter leurs titres, engagement d'assassins pour supprimer les nobles qu'il estime ne pas mériter leur place, prise de pouvoir de régent dès qu'une occasion s'ouvre à lui. C'est ainsi que du haut de ces seize ans, il contrôle déjà plusieurs hameaux du duché de Gamerian dont le plus récent est Melicera.

Un pur combattant Garzok, taciturne, massif et couturé de cicatrices. Son équipement peut sembler manquer d'élégance, mais il est mortellement efficace et il sait le manier.

Un vieil orc bourru, silencieux avec les inconnus, plus bavard avec les gens qui lui demandent de raconter sa vie.

Granok est le doyen des Orcs d'Omyre. Personne ne se souvient plus quand il est né. On raconte qu'il a été défié plus de cent fois par de jeunes rivaux et qu'il a toujours gagné, d'où sa longévité. Aujourd'hui plus personne n'ose l'affronter mais, en revanche, beaucoup de jeunes recrues cherchent à apprendre le maniement des armes auprès de lui et il entretient le secret espoir de n'être vaincu que par l'un de ses élèves. Bien qu'il ne vénère aucunement Oaxaca, ni Thimoros, le respect de son peuple lui a permis de monter jusqu'au poste de capitaine de la garde, l'un des quatre chargés de surveiller les portes et les remparts de la cité noire. Il est très respecté par les autres Garzoks et est connu pour son aptitude à survivre à tous les combats, ce qui est une capacité très admirée chez son peuple.

Il ne se sépare jamais du cadeau de sa fille, une chope qu'elle a ramassée sur le cadavre d'un Nain au cours d'un raid, et qui proclame « Le meilleur papa du monde ». Le fait que le message ne lui ait pas été destiné par le fabricant de la chope ne compte pas pour grand chose à ses yeux. C'est un Garzok, après tout. Mais on dit qu'il versa la première et seule larme de sa vie le jour où il la reçut.

Vahalat est un Sindel dont la taille culmine aux alentours des deux mètres. Son corps, élancé et musculeux, se drape d’une teinte blafarde qui contraste avec la puissance qui se dégage de lui. Son visage est éternellement dissimulé par un masque fait d’écorce savamment sculpté. Des lanières dont personne ne connait l’usage sont suspendues de chaque côté de son masque par de petits anneaux en métal. Le seul élément visible de son visage consiste en ces tresses qui s’ornent d’une couronne faite de ramures de cervidés. Ses jambes sont recouvertes d’un sari cousu à partir de peaux d’animaux et ses pieds restent toujours nus, libres de fouler et de ressentir la terre. La seule arme qu’il exhibe se révèle être son bâton de bois qu’il a toujours avec lui.

Vahalat est un de ces solitaires qui ne supportent guère la compagnie des autres. Depuis son enfance il a toujours été introverti, peu porté sur l’art des mots et de la discussion, vite lassé par ces joutes verbales dont l’intérêt lui échappe. Il possède malgré tout un certain charisme, celui de l’être sûr de lui, qui se sait seul maître de son domaine. Et bien qu’il ne soit pas au fait de la courtoisie, préférant vivre en ermite, Vahalat lui-même sait pouvoir éprouver de la sympathie pour peu que la personne parvienne à lui plaire ou tout du moins à l’intriguer, il lui arrive même d’accorder des faveurs à ceux qu’il estime l’avoir mérité.

Nul ne sait grand-chose sur Vahalat qui est un Sindel bien singulier. Toute sa jeunesse il a arpenté le monde en quête de puissance puis, du jour au lendemain, il disparut.
Pendant de longues années, nul ne sut où il se trouva, s’il était ne serait-ce que vivant. Ce fut un ménestrel ambulant qui apporta un jour la nouvelle, il aurait été aperçu dans les terres près de Dahram. Le ménestrel évoquait sa silhouette entrant dans un immense labyrinthe végétal, confessant plus tard qu’il n’avait osé le suivre ayant entrevu une forme féline terrifiante qui le suivait. Un castel se distinguait de l’autre côté, le probable lieu de villégiature de l’enchanteur Sindel.

L'actuel Duc de Luminion est un homme massif rôdé au métier des armes, il porte ses cheveux bruns coupés courts et son visage est toujours orné d'une barbe strictement taillée. Il se vêt généralement assez simplement, du moins pour un Duc, mais un connaisseur remarquera cependant que ses vêtements sont d'une qualité que seul un noble fortuné peut s'offrir. Robert de Pérussac est un homme riche et puissant, mais il n'éprouve nul besoin d'en faire un étalage ostensible, ayant toujours vécu dans un milieu fortuné.

Le Duc Robert est un homme juste mais dur, ses traits rarement souriants et creusés de rides malgré son âge révèlent qu'il porte de lourdes responsabilités. Son Duché est en effet un point crucial de la défense Kendrane et, du fait de sa proximité avec l'Empire Oaxien, les incursions ennemies sont fréquentes et il ne s'écoule guère de mois qui ne comporte son lot d'escarmouches plus ou moins sanglantes. Robert de Pérussac prend très à coeur son rôle de défenseur du Royaume de Kendra-Kâr, il passe la majeure partie de son temps à surveiller l'entraînement de ses troupes et à inspecter les défenses de son duché, son regard assuré et inflexible est redouté de ses soldats car rien n'échappe à sa vigilance et la moindre négligence est sévèrement punie.

Le Duc de Luminion ne se rend que très rarement à Kendra-Kâr du fait de sa lourde charge, on pourrait penser que son influence parmi la noblesse s'en ressent mais ce serait mal le juger. Le Roi Solennel VI lui voue une confiance inébranlable et accorde une grande importance à ses conseils. La famille Pérussac a de tout temps été un soutien inconditionnel de la Royauté, sa loyauté absolue et son dévouement exemplaire au Royaume ne sont plus à démontrer. Ainsi, le Duc entretient avec Solennel VI une relation qui dépasse largement celle d'un vassal envers son suzerain, c'est une franche amitié qui unit ces deux hommes semblablement dévoués envers leur peuple.

Fils unique, Robert de Pérussac appartient à une très ancienne lignée, sa famille dirige le Duché de Luminion si loin que l'on remonte le temps dans les archives. Il a donc reçu une excellente éducation dispensée par les meilleurs précepteurs et a été initié au métier des armes dès son plus jeune âge. A treize ans, il rejoignit l'armée de Kendra-Kâr et y suivit une rude formation, de soldat tout d'abord, puis d'officier par la suite. Son intelligence affûtée, son grand sens du commandement et son habileté martiale lui valurent de monter rapidement en grade et de se voir confier des missions délicates habituellement réservées à des officiers bien plus expérimentés. Il s'acquitta néanmoins de ces tâches avec une compétence et une constance remarquables, gagnant à la fois le respect des hommes placés sous ses ordres et de la couronne.

Il monta sur le trône Ducal à l'âge de dix-neuf ans, soit quelques années avant le couronnement de Solennel VI, après que son père se soit bêtement brisé la nuque en chutant de son cheval. Malgré sa jeunesse, il sut très vite s'imposer et se faire respecter, son Duc de père l'ayant parfaitement préparé à ce rôle. Fils respectueux, il poursuivit les entreprises de son père en y ajoutant un sens aigu des affaires, accroissant ainsi notablement la prospérité de son Duché, notamment en négociant avec Oranan pour obtenir de meilleurs conditions commerciales. En l'an sept de l'ère actuelle, Solennel VI lui confia le commandement des troupes Kendranes envoyées pour participer à la troisième bataille de Stanrock. La retentissante victoire qui en découla assit définitivement la réputation de meneur d'homme et de stratège avisé de Robert de Pérussac, qui en profita pour négocier l'ouverture d'une voie commerciale fort profitable avec Mertar. Il fut aidé en cela par Kardân, le réputé Imperator d'Aube Radieuse, son bras droit lors de la bataille de Stanrock mais également un allié de longue date aussi déterminé que le Duc à contrer Oaxaca.

Aujourd'hui, Robert de Pérussac rêve d'agir plus offensivement contre l'empire Oaxien, mais le Roi hésite à se risquer dans une guerre ouverte contre la puissance d'Omyre. En effet, les relations avec l'Ynorie ont de tout temps été fragiles compte tenu du passé houleux ayant mené à son indépendance et l'Anorfain préfère pour l'instant se contenter de défendre ses frontières. Quant aux Thorkins, leur puissance décroît irrémédiablement depuis de longs siècles et ils jugent préférable de rester bien à l'abri de leurs montagnes. La puissance militaire du royaume Kendran est grande, mais ses armées sont affaiblies par de longues années de conflit et contraintes de défendre plusieurs milliers de kilomètres de frontière, si bien que la trêve implicite actuelle semble devoir s'éterniser, si précaire soit-elle.